mardi 16 mai 2023

Un magasin Carrefour forcé de fermer à Lyon en raison d’une menace importante pour la santé

Les critiques se multipliaient sur Google et les réseaux sociaux : «magasin en ruine», «odeur à vomir»…

Après un contrôle intempestif des services d’hygiène en janvier 2023, certains internautes se sont même réjouis de la fermeture de ce supermarché de proximité en espérant que suivent des améliorations.

Ce mardi 16 mai 2023, le Carrefour City de Debourg, dans le 7e arrondissement de Lyon, fait de nouveau parler de lui. C’est au tour de la préfète du Rhône de signer un arrêté interdisant dès à présent le commerce de rouvrir ses portes, et ce, jusqu’à nouvel ordre.

Un danger pour la santé publique
Il était 9h30 ce mardi quand les services de contrôle d’hygiène de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) ont visité le Carrefour City de Debourg, rue Georges-Gouy (Lyon 7e).

L’agent chargé de vérifier la conformité de l’établissement aux règles d’hygiène a pu à nouveau dresser une longue liste de défaillances et «manquements graves» représentant «une menace importante pour la santé des consommateurs».

Déjections de rongeurs, fuites d’eau, produits périmés…
Les services de contrôle d’hygiène de la DDPP ont pu constater, à l’instar de nombreux clients, un «défaut caractérisé de maintenance et de nettoyage des locaux et équipements», «l’importance présence de déjections de rongeurs notamment dans les rayons» et «les mauvaises conditions de stockage des denrées proposées à la vente».

L’arrêté préfectoral souligne «l’absence d’autocontrôles» du buffet à salades, «la méconnaissance des bonnes pratiques d’hygiène et l’absence de formation du personnel» ainsi que «l’inefficacité du plan de nettoyage et de désinfection des locaux et des équipements».

En janvier dernier, alors que l’établissement était visé par une fermeture administrative délivrée par la mairie de Lyon, le groupe Carrefour assurait à notre rédaction «qu’une fuite dans la toiture a été détectée et a entraîné la présence de nuisibles» et que «des travaux de réfection de la toiture et de dératisation» étaient en cours «afin de rouvrir au plus vite».

Carrefour fermé jusqu’à nouvel ordre
Cinq mois après l’arrêté municipal, c’est donc au tour de la préfecture du Rhône d’éditer une nouvelle fermeture administrative. Le supermarché est sommé de faire intervenir un prestataire dans le but d’éradiquer les nuisibles et de nettoyer et désinfecter l’ensemble des locaux et des équipements.

Ce Carrefour devra «renforcer ses plans de nettoyage et désinfection» pour empêcher la potentielle future prolifération des nuisibles dans les locaux et «stocker ses denrées sèches dans un local fermé».

Le personnel devra également suivre une formation certifiée à l’hygiène.

Une fois toutes ces indications respectées, un agent de la DDPP pourra alors peut-être autoriser l’établissement à rouvrir après un ultime contrôle. Source actu.fr.

Commentaire
J'ai mis le lien sur les avis de ce magasin sur Google, c'est assez unanime. Les réponses du directeur du magasin sont aussi rapportées.

Nouveaux rappels de conserves : haricot lingot blanc bio et haricot rouge bio pour cause de présence de Clostridium botulinum

Dans la vive attente de la nouvelle police sanitaire qui devrait être opérationnelle en 2024, voici deux nouveaux rappels de conserves pour cause de présence de Clostridium botulinum.

C’est étonnant parce que, normalement, dans le cadre de la gestion des alertes alimentaires, il y a «la réalisation d’inspections dans les entreprises concernées et de prélèvements d’échantillons de produits finis.»

Bref, deux nouveaux rappels de la même marque que les pois chiche bio.

Le 16 mai 2023, RappelConso informe des rappels suivants presque un mois après la fin de la commercialisation :
- haricot lingot blanc bio en conserve de marque Desfarges
Lot F50-1403 ; Date de durabilité minimale 15/12/2025
Lot F23-1229 ; Date de durabilité minimale 07/06/2025
Date début/Fin de commercialisation : du 01/07/2022 au 20/04/2023

- haricot rouge bio en conserve de marque Desfarges
Lot F18-1212 ; Date de durabilité minimale 05/05/2025
Lot F48-1172 ; Date de durabilité minimale 02/12/2024
Date début/Fin de commercialisation : du 10/01/2022 au 20/04/2023

Ces deux rappels, qui sont pas proactifs, ont eu lieu 22 jours après ce premier rappel de pois chiche bio, même cause, même conséquence, est-ce normal ?
Le consommateur n’aura pas de réponse, as usual ...

Rappel d'un complément alimentaire 'oublié' par RappelConso

De temps à autre, le blog signale un rappel oublié par l’application RappelConso, le site de tous les rappels …

Le laboratoire P&G HEALTH procède au rappel du produit suivant «Orolys spray complément alimentaire», source Auchan du 13 mai 2023.

Le blog est ravi de compléter l’action déterminante de RappelConso, comme il l’a déjà fait le 3 mai 2023.
L'entreprise nous dit que le rappel a été décidé le 9 mai, mais ce n'est arrivé de façon effective auprès des consommateurs que le 13 mai (courrier daté du 12 mai) ! Ah, ce mois de mai et tous ces ponts ...

Mise à jour du 16 mai 2023
Le rappel a été effectif ce jour chez RappelConso.

France : Une police sanitaire unique verra bien le jour en 2024 ou comment après avoir cassé le dispositif, on tente de reconstruire !

C’est quand même fort de café, ce communiqué de 15 mai 2023 du ministère de l’Agriculture sur la «Sécurité sanitaire des aliments : une police unique pour protéger le consommateur» ou comment après avoir cassé le dispositif, on tente de reconstruire. Bienvenue en Absurdisthan ou chez les Pieds Nickelés ...

On nous annonce qu’un nouveau dispositif au 1er janvier 2024, «vise à augmenter, dès 2024, de 80% le nombre d’inspections en remise directe soit un total de 100 000 contrôles par an.»

Le blog n’a pas la mémoire courte, ainsi en 2012, il y avait 86 239 inspections en sécurité des aliments, et en 2022, ce chiffre est tombé bien bas avec 48 960. Notons que ce même ministère de l’Agriculture présentait le 27 mars 2023 une infographie sur la sécurité sanitaire des aliments avec un chiffre d’inspections datant de 2019 avec 58 200 inspections, alors qu’il n’y en a eu que 48 960 en 2022.

Bref, les Pieds Nickelés récidivent ! Voilà où on en est, et désormais on nous dit que pour arriver au résultat souhaité «dès 2024, le nombre d’inspections en remise directe sera de 100 000 contrôles par an.»  
Pourquoi ce chiffre de 100 000 ? Le blog n'est pas du tout impressionné par ce chiffre ...
Pour information, en Belgique, il y a 116 000 inspections (soit un contrôle toutes les 5 minutes, 317 par jour).

Je vous laisse lire ce communiqué qui montre bien la doctrine en cours, après avoir détruit des contrôles en sécurité des aliments, je ne vois pas d'autre mot, on tente de reconstruire avec un montage de bric et de broc, et notamment avec l'aide d'organismes publics et privés ...

La sécurité des aliments n'est pas une option, mais un droit !

Après des années de gestion partagée entre la direction générale de l’alimentation (DGAL) et la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), le gouvernement a choisi mi-2022 de rassembler sous un pilotage unique la police en charge de la sécurité sanitaire des aliments, sous l’égide du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Cette réforme vise à rendre l’organisation de la police de la sécurité sanitaire des aliments plus lisible et plus efficiente. Elle se met en œuvre progressivement depuis le début de l’année 2023 et sera achevée au début de l’année 2024.

Cette nouvelle organisation vise à faciliter la gestion des crises sanitaires. Elle permettra également le renforcement quantitatif et qualitatif des contrôles à travers un dispositif de programmation, une méthodologie et un processus uniformisés des inspections. Enfin, cette mesure répond aux attentes croissantes des consommateurs en matière de sécurité sanitaire de leur alimentation.

Depuis le 1er janvier 2023, la DGAL est ainsi compétente sur l'ensemble de la réglementation et des contrôles relatifs à la sécurité sanitaire de l’alimentation pour l'intégralité du champ de l'alimentation humaine et animale. Au 1er septembre 2023, les agents du ministère seront en charge des contrôles dans les entreprises de fabrication de produits alimentaires ; 150 nouveaux ETP (équivalents temps plein) ont ainsi été recrutés et sont en cours de formation avec l’objectif d’une augmentation de 10% des contrôles dès 2024.

Mais tout cela ne sera pas suffisant d’où le recours à d’autres organismes publics et privés ... 

Le renforcement des contrôles officiels sera par ailleurs réalisé par la délégation de certaines inspections en matière de sécurité sanitaire des aliments, à des organismes publics ou privés, dans les établissements effectuant de la remise directe au consommateur (soit la vente de produits alimentaires dans les secteurs de la distribution, des métiers de bouche et de la restauration commerciale). Il concernera également les contrôles de l’effectivité de la mise en œuvre des retraits et des rappels dans les points de vente à la suite d’alertes sanitaires, ainsi que certains prélèvements dans le cadre des plans de surveillance et plans de contrôle. À noter que la délégation de ces inspections à des opérateurs tiers répondra à un encadrement strict en matière de qualification, de certification normative, de déontologie et d’impartialité.

Ce dispositif, effectif à partir du 1er janvier 2024, vise à augmenter, dès 2024, de 80% le nombre d’inspections en remise directe soit un total de 100 000 contrôles par an.

Quand l'Etat n'a plus les moyens de sa politique, il ne lui reste plus que la politique de ses moyens qui sont petits, petits ...  

Deux appels à candidatures sont publiés ce jour (15 mai) sur la plateforme des achats de l'État afin de sélectionner les organismes délégataires. L’un porte sur la «Mise en place de la délégation de tâches de contrôles officiels et liées aux autres activités officielles des établissements du secteur alimentaire effectuant de la remise directe au consommateur final et des tâches de contrôles des retraits /rappels des denrées alimentaires». L’autre concerne la mise en place de la délégation des prélèvements du dispositif «plans de surveillance et plans de contrôle (PSPC)».

Complément
Nombre d’inspections en sécurité des aliments de 2012 à 2023 et projection pour 2024 :
- 2012 : 86 239
- 2013 : 82 729
- 2014 : 78 000
- 2015 : 76 000
- 2016 : 55 000
- 2017 : 54 000
- 2018 : 57 500
- 2019 : 58 200
- 2020 : 41 600
- 2021 : 48 775
- 2022 : 48 960
- 2023 : 49 830
- 2024 : 100 000 prévus !!! 

Comment passer de 49 830 en 2023 à 100 000 en 2024, tel le défi du retour des Pieds Nickelés de la sécurité des aliments en France, dont le blog va vous narrer les aventures ces deux prochines années, quel spectacle ! 

Complément

On peut penser que chiffre de 100 000 inspections est important, mais si l'on regarde du côté de nos amis belges, c'est peu ...

Ce sont près de 160 000 entreprises qui sont soumises à notre surveillance, effectuée notamment via 116 000 inspections (soit un contrôle toutes les 5 minutes, 317 par jour) et 73.000 échantillonnages par an. Source AFSCA

Mise à jour du 2 juillet 2023
Une fois n'est pas coutume, je suis assez d'accord avec le titre de cet article du 27 juin 2023 de Que Choisir, «Sécurité sanitaire des aliments. Vers une privatisation rampante des contrôles».

lundi 15 mai 2023

Structure de phage capturée pour la première fois, au profit d'applications biotechnologiques

«Structure de phage capturée pour la première fois, au profit d'applications biotechnologiques», source Université d'Exeter.

De nouvelles connaissances sur la structure des phages permettront aux chercheurs de développer de nouvelles utilisations des virus en biotechnologie.

Les phages sont des virus qui infectent les bactéries, ce qui permet de les exploiter comme outils en biotechnologie et en médecine. Désormais, pour la première fois, des chercheurs de l'Université d'Exeter, en collaboration avec l'Université Massey et Nanophage Technologies, Nouvelle-Zélande, ont cartographié à quoi ressemble une forme de phage couramment utilisée, ce qui aidera les chercheurs à concevoir de meilleures utilisations à l'avenir.

Une utilisation courante du phage est la phage display (exposition sur phage), qui est un outil utile dans la découverte de médicaments. La phage display fonctionne en liant un fragment de gène d'intérêt à un gène de phage qui fabrique l'une des protéines de l'enveloppe du phage. La nouvelle protéine d'enveloppe avec la protéine liée d'intérêt apparaît à la surface du phage, où elle peut être dosée et testée pour l'activité biologique.

Des milliards de types de phages existent. La phage dispay utilise souvent un type de phage connu comme étant filamenteux, ainsi appelé parce qu'il est long et mince, ce qui rend possible la présentation de nombreuses protéines sur sa surface. Bien que la phage display et d'autres applications aient fait leurs preuves, jusqu'à présent, les scientifiques ne savaient pas à quoi ressemblait ce type de phage.

Pour la première fois, la Dr Vicki Gold à l'Université d'Exeter, a révélé la structure d'un phage filamenteux, dans une étude publiée dans la revue Nature Communications. Elle a déclaré : «Les phages font partie d'un domaine de recherche très excitant et en plein essor, avec une gamme d'applications actuelles et potentielles. Pourtant, jusqu'à présent, nous n'avions pas une image complète de ce à quoi ressemblent les phages filamenteux. Nous avons maintenant fourni la première vue, et comprendre cela nous aidera à améliorer les applications pour les phages à l'avenir.»

Parce que les phages filamenteux sont si longs, les scientifiques n'ont pas réussi à capturer une image dans leur intégralité. Pour avoir une image du phage, les chercheurs ont créé des versions plus petites, qui sont environ 10 fois plus courtes, qui ressemblent à des nanotiges droites plutôt qu'à des filaments enchevêtrés de type spaghetti. Cette mini version était suffisamment petite pour être imagée dans son intégralité à l'aide de la microscopie cryoélectronique à haute résolution.

NB : Image de phage basée sur celle publiée par Gold et al, Nature Communications.

Sous prétexte d’évaluation, l’EFSA tente de nous faire manger des aliments dérivés de cultures cellulaires

Dans un document
du 10 mai 2023, «Sécurité des aliments dérivés de cultures cellulaires – prêts pour l'évaluation scientifique», l’EFSA nous explique

«Les nouvelles technologies innovantes de la culture cellulaire, de l'ingénierie tissulaire et de la fermentation de précision sont à l'origine de nouveaux aliments potentiels tels que la viande obtenue à partir de cellules cultivées ou les protéines laitières obtenues à partir de micro-organismes.»

Il y a même eu à Parme (Italie) un colloque scientifique de deux jours destiné à recueillir les points de vue et les idées d’un large éventail de participants : éminents scientifiques, représentants d'agences européennes, internationales ou nationales, entreprises technologiques et opérateurs du secteur alimentaire, groupes de consommateurs et d’autres personnes ou organisations intéressées par cette question d'actualité.

Rappelons que le gouvernement italien est opposé aux aliments fait à partir de culure de cellules, voir ici.

Il est question de l’l'ingénierie tissulaire et la fermentation de précision.
La fermentation de précision est une technologie qui utilise des micro-organismes pour produire des produits spécifiques tels que des protéines, des oligosaccharides de lait identiques à ceux de l'homme, des vitamines ou encore des fibres.
Le génie cellulaire est déjà utilisé en médecine pour régénérer des tissus ou remplacer des cellules endommagées ou malades. Ces technologies sont maintenant bien avancées et elles pourraient être appliquées dans d'autres domaines, comme le secteur agroalimentaire.

Qui décide si les aliments dérivés de la culture cellulaire sont prêts à être commercialisés ?
La production effective d'aliments dérivés de cultures cellulaires dans l'UE n'en est qu'à ses débuts mais elle se développe rapidement, comme dans le reste du monde. À ce jour, aucune demande d'autorisation n'a cependant encore été reçue.

En tant qu'organe consultatif scientifique indépendant, l'EFSA n'a pas vocation à intervenir dans le processus décisionnel de l'UE, et elle n'est ni pour ni contre l'utilisation d'une nouvelle technologie alimentaire telle que les aliments issus de cultures cellulaires. Nos évaluations permettent simplement de fournir des données scientifiques sur la sécurité de ces produits pour les consommateurs européens.

Les décisions qui portent sur l'autorisation de mise sur le marché des nouveaux produits alimentaires et sur les exigences en matière d'étiquetage sont prises par les régulateurs de l'UE, c'est-à-dire la Commission européenne et les États membres de l'UE. La sécurité des consommateurs est également la priorité des régulateurs européens mais ils peuvent également prendre en compte d'autres aspects dans leurs décisions, tels que des aspects liés au bien-être des animaux, des aspects économiques, sociaux ou d’autres encore.

La Commission a déjà déclaré que la technologie de la culture cellulaire pourrait contribuer à la réalisation des objectifs de la stratégie «de la ferme à la table» de l'UE pour des systèmes alimentaires équitables, sûrs, sains et durables sur le plan environnemental.

Ces technologies sont déjà avancées mais la capacité de produire et de commercialiser ces aliments est susceptible d'augmenter si les producteurs pensent que ces produits ont un avenir. En fin de compte, ce sont les consommateurs qui décideront si c'est le cas.

Que pensent les consommateurs ?
Selon le professeur Michael Siegrist dirige le groupe de recherche de l'ETH Zurich sur l'alimentation et le comportement des consommateurs, «La viande issue de la culture cellulaire en est un bon exemple. Dans de nombreuses études, la plupart des participants ont indiqué qu'ils n'étaient pas disposés à l'essayer.»

Commentaire
On nous dit que les cultures utiles de micro-organismes ou la fermentation existent depuis longtemps pour nous faire avaler les cultures de cellules de viande. Pas la peine de perdre du temps à évaluer des soi disant innovations, alors qu'il y a, par ailleurs, tant à faire ...

Un virus transmis aux bovins par des moucherons émerge en Europe

«Un virus transmis aux bovins par des moucherons émerge en Europe», source Anses.
La maladie hémorragique épizootique est une maladie virale qui a été détectée pour la première fois en Europe fin 2022. Plusieurs troupeaux de bovins ont été touchés en Italie et en Espagne. L’Anses a contribué à identifier et à surveiller la propagation du virus, qui est transmis par des moucherons piqueurs.
L'article met en avant une conséquence du changement climatique
Le virus est transmis par des moucherons piqueurs du genre Culicoides. « Il y a une quinzaine d’années on n’imaginait pas que la maladie puisse un jour arriver en Europe, raconte Stéphan Zientara, directeur de l’unité mixte de recherche Virologie, qui associe des scientifiques de l’Anses, d’Inrae et de l’École nationale vétérinaire d’Alfort. Son extension est une conséquence directe du changement climatique, qui permet aux moucherons vecteurs de survivre dans nos régions.»

Les premiers cas en Europe ont été détectés le 25 octobre 2022 en Sardaigne. Quelques jours plus tard, des cas ont été signalés en Sicile, puis deux foyers se sont déclarés en Andalousie mi-novembre. «Même s’il est possible que le virus ait été introduit par le transport de bovins infectés, l’hypothèse la plus probable est que des moucherons ont été transportés à travers la Méditerranée par le vent», poursuit le scientifique. «Cela expliquerait l’apparition simultanée de la maladie dans plusieurs endroits d’Europe du sud.» Le virus est identique à celui qui a été détecté en Tunisie en 2021.

L’hypothèse du changement climatique a été aussi repris dans un article en Suisse, «Vaches européennes menacées par une maladie liée au réchauffement».

Pourtant, l’article cité en référence paru dans EID, «Epizootic Hemorrhagic Disease Virus Serotype 8, Italy, 2022», ne propose pas de lien avec le changement climatique.

L’article rapporte :
La confirmation de l'incursion du nouvel Orbivirus dans l'UE, soutenue par l'EHDV-8, était prévisible, compte tenu de la distribution de ce virus en Tunisie et probablement dans les pays voisins. Le 18 novembre 2022, l'EHD (Epizootic haemorrhagic disease ou ou maladie hémorragique épizootique) a également été signalée dans la région d'Andalousie en Espagne, dans les villes de Cadix et de Séville. Prévoir des scénarios futurs pour le système de production bovine de l'UE est difficile, mais l’EHD posera probablement de nouveaux défis aux autorités vétérinaires de l'UE. Les leçons apprises avec la fièvre catarrhale ovine devraient être une référence pour choisir des stratégies appropriées de contrôle et de prévention de l’EHD. Dans l'ensemble, ces événements soulignent davantage l'importance pour les pays d'Europe d'avoir des collaborations solides avec les autorités d'Afrique du Nord en matière de santé publique et animale. La détection rapide de l'EHDV-8 (Epizootic haemorrhagic disease virus ou virus de la maladie hémorragique épizootique) en Sardaigne et en Sicile est l'exemple le plus récent des avantages que de telles relations pourraient apporter. Cette collaboration s'est avérée cruciale ; il a conduit au développement d'un test moléculaire spécifique et précis pour la détection de l'EHDV-8, étant donné que la connaissance de la constellation du génome et de la parenté génomique de l'EHDV-8 avec les sérotypes existants de l'EHDV était déjà acquise. Le développement de vaccins doit être stimulé car la vaccination est la seule stratégie pour réduire la circulation du virus et prévenir les pertes économiques directes et indirectes.
Par ailleurs l’hypothèse de vents de moucherons est signalée. Il faut souligner la proximité géographique entre la Tunisie et la Sicile.
Enfin dire que «Son extension est une conséquence directe du changement climatique, qui permet aux moucherons vecteurs de survivre dans nos régions.» est assez curieux, car tous les cas cités ont eu lieu dans des régions bien connues pour leur temps chaud, Sicile, Andalousie, Sardaigne ...

dimanche 14 mai 2023

La phrase du jour sur l'agriculture en France

A propos des nappes phréatiques et des réserves d'eau en Vendée

14 personnes hospitalisées, dont 7 enfants, à la suite d'une intoxication alimentaire à Caluire

14 personnes hospitalisées, dont 7 enfants, à la suite d'une intoxication alimentaire à Caluire, selon Le Progrès.

Les secours ont été prévenus dans la nuit de samedi 13 à dimanche 14 mai. Les faits se sont produits dans une salle des fêtes où se déroulait une célébration privée.

Neuf personnes, quatre adultes et cinq enfants de moins de 12 ans, ont été hospitalisées à l’hôpital de Lyon Croix-Rousse et cinq autres, dont deux enfants, au centre hospitalier de Villefranche-sur-Saône, à la suite d'une intoxication alimentaire survenue dans la nuit de samedi à dimanche, à Caluire-et-Cuire, selon une première information de BFM Lyon. Ces hospitalisations ont été de courte durée.

Lors d'une soirée pour célébrer un pacs
Les faits seraient survenus vers 2 heures du matin, dans la salle des fêtes de la commune, située avenue Barthélémy-Thimonnier, où était célébré selon nos informations un Pacs, dans un cadre privé. Après avoir consommé un plat chaud, qui serait un couscous, des personnes ont été prises de vomissements et le Samu a été contacté. Des analyses plus poussées sont en cours, pour déterminer avec certitude la cause précise de l’incident.

Des analyses sont en cours, notamment pour déterminer si ledit couscous est bien à l’origine de cette intoxication alimentaire sans conséquence dramatique.

Le blog se lance dans l’hypothèse Bacillus cereus ...

Pendant que j'y pense, on est toujours en attente des données 2021 des toxi-infections alimentaires collective, c'est un peu long !