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samedi 23 décembre 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de décembre 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro de décembre 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie
Prévalence élevée de Clostridium perfringens virulent, multirésistant et formant des biofilms : Au total, 280 échantillons de viande, de contenu intestinal, d’eau et d’écouvillons passés sur les mains ont été analysés pour détecter la contamination par Clostridium perfringens. L’occurrence globale de C. perfringens atteignait 22,5%. Presque tous les isolats (95,24%) étaient multirésistants et 68,25% d’entre-eux formaient des biofilms. Foods, 7 pages. (20.11.2023).

Formation de biofilms et survie à la dessiccation de Listeria monocytogenes : Cette étude visait à caractériser la croissance et la diversité dans un cocktail de souches de L. monocytogenes pendant la formation d’un biofilm sur du chlorure de polyvinyle (PVC) et de l’acier inoxydable, en l’absence et en présence de différents microbiotes de l’environnement. Les résultats montrent qu’après un nettoyage et une désinfection, L. monocytogenes est capable de former des biofilms mono-espèce et multi-espèces sur le PVC avec une grande diversité de souches. IntJFoodMicr, 10 pages. (30.11.2023).

Listeria monocytogenes dans des aliments d’origine végétale prêts-à-consommer : Des échantillons de sandwichs végétariens et végétaliens, de mélanges de légumes à feuilles fraîchement coupés et de salades multiingrédients ont été collectés sur le marché belge afin d’analyser la prévalence de L. monocytogenes (par ex. pour 25 g de nourriture). L. monocytogenes n’a pas été détectée dans les échantillons de sandwiches (0 sur 51 lots), tandis qu’elle a été mise en évidence dans 1 lot de légumes à feuilles fraîchement coupés sur 51 et dans 6 lots de salades multi-ingrédients sur 48. IntJFoodMicr 1 page. (25.11.2023).

Des lacunes en matière de sécurité des aliments dans l’agriculture en milieu contrôlé aux États-Unis : Un article a mis en évidence les lacunes et les besoins qui doivent être comblés en matière de sécurité des aliments dans le secteur de l’agriculture en milieu contrôlé. Des recherches doivent être menées en particulier dans les domaines de l’eau, des semences et des substrats sans sol, ainsi que de la conception hygiénique, du nettoyage et de la désinfection. FoodSafetyMag, 3 pages. (23.11.2023). Publication originale : JFoodProt.

Influence des nouvelles sources d’alimentation sur la sécurité des aliments : L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié un résumé des conclusions d’une récente rencontre sur les aspects techniques et la réflexion prospective concernant les nouvelles sources d’alimentation et les nouveaux systèmes de production. La rencontre avait pour objectif d’évaluer les questions de sécurité des aliments liées aux produits alimentaires d’origine végétale, aux nouvelles applications de la fermentation de précision et à l’impression 3D alimentaire, ainsi que d’illustrer, par le biais d’un exercice de prospective, ce à quoi pourrait ressembler les nouveaux aliments et les nouveaux systèmes de production dans le futur. FoodSafetyMag, 5 pages. (05.12.2023). Publication originale : FAO.

Priorités de l’industrie des produits frais concernant la sécurité des aliments : Actuellement, il n’existe pas de vision globale claire des priorités définies par les membres de la communauté industrielle concernant la sécurité des aliments dans la chaîne d’approvisionnement des produits frais. Dans le cadre d’une étude, 281 participants ont classé 24 priorités en matière de sécurité des produits frais. La santé et l’hygiène, la formation, l’hygiène après la récolte, la traçabilité et l’assainissement des récoltes ont été classées parmi les cinq premières priorités en matière de sécurité des aliments. JFoodProt, 15 pages. (28.10.2023).

Bacillus cereus sensu lato isolé dans des baies crues et des produits à base de baies : On estime que Bacillus cereus est responsable de 1,4 à 12% de toutes les intoxications alimentaires dans le monde. Une étude récente s’est penchée sur le potentiel toxigène de 181 isolats de B. cereus récupérés sur différents types de baies et de produits à base de baies (fraises, framboises, mûres et myrtilles) en évaluant la présence de gènes d’entérotoxines (hblA, hblC, hblD, nheA, nheB, nheC et cytK) et d’un gène de céréulide synthétase (ces), une toxine émétique. Vingt-trois profils toxigéniques ont été trouvés. Foods, 11 pages. (03.11.2023).

Streptococcus suis dans la viande de porc : Les autorités sanitaires thaïlandaises recommandent vivement de ne pas consommer de porc cru ou pas assez cuit. Le département de contrôle des maladies a signalé qu’entre janvier et novembre 2023, 500 cas d’infection à Streptococcus suis se sont déclarés dans plusieurs provinces et 24 décès ont été constatés. Les patients ont déclaré avoir mangé du porc cru ou pas assez cuit, des repas contenant du sang de porc et avoir travaillé avec des animaux potentiellement infectés. ProMed, 3 pages. (05.11.2023). Publication originale : FSN.

Interaction entre les agents pathogènes et les produits prêts-à-consommer : Une étude récente publiée dans la revue Food Microbiology rassemble la preuve des interactions entre les bactéries entériques pathogènes et les fruits et légumes prêts-à-consommer. MedNewsToday, 5 pages. (06.11.2023). Publication originale : Food Microbiol.

Présence de Salmonella dans les insectes d’élevage : Les insectes constituent une source d’alimentation durable et riche en protéines. Il convient d’étudier et de réaliser un monitoring de la présence et de l’impact des pathogènes dans cette nouvelle chaîne d’approvisionnement, comme cela se fait pour les autres animaux de rente. Les sérovars de Salmonella Wandsworth et Stanley n’ont été isolés que dans un seul échantillon de grillons prêts-àconsommer. Une deuxième étude a permis de détecter des unités taxonomiques opérationnelles (OTU) liées à S. enterica dans des farines de grillons et de vers de farine. Aucune étude utilisant des mises en culture n’a mis en évidence de Salmonella dans les vers de farine. IntJFoodMicr, 10 pages. (09.11.2023). Voir aussi FSN.

Propagation de Salmonella Infantis multirésistante le long de la chaîne agroalimentaire : Récemment, une augmentation des cas de Salmonella Infantis multirésistantes porteuses des gènes blaCTX-M impliqués dans la résistance aux céphalosporines de troisième génération a été constatée dans l’UE. En Italie centrale, une étude a signalé la présence de souches de S. Infantis hébergeant des plasmides de type pESI, porteurs des gènes blaCTX-M1, à différents points d’échantillonnage le long de la chaîne agroalimentaire. Les résultats d’analyse ont confirmé la présence de plasmides de type pESI dans 97% des 35 échantillons prélevés. Au total, 118 gènes de virulence ont été identifiés dans les isolats hébergeant le plasmide de type pESI. IntJFoodMicr, 10 pages. (17.11.2023).

Chimie
Acrylamide et composés furanoïques dans les substituts de viande : Une étude a révélé que la teneur en acrylamide et en composés furanoïques après une cuisson à la poêle était plus importante dans les substituts de viande d’origine végétale que dans la viande conventionnelle. Si l’on considère la dose tolérable calculée par le groupe scientifique de l’EFSA sur les contaminants de la chaîne alimentaire, ces quantités ne présentent pas de risque pour la santé. Néanmoins, comme la consommation de nouveaux aliments d’origine végétale augmente, les recherches sur la formation de contaminants alimentaires dans les nouveaux aliments transformés doivent être poursuivies. FoodChem, 7 pages. (23.11.2023).

Exposition alimentaire à l’acrylamide dans les cantines espagnoles : Une étude a révélé que les pommes de terre transformées constituent la principale source d’acrylamide et que, selon la garniture choisie, le risque d’exposition peut être multiplié par plus de quatre. Le calcul de la marge des valeurs d’exposition pour les effets néoplasiques a indiqué que le risque pour la santé est important, et qu’il est plus élevé chez les femmes que chez les hommes, même si l’on ne considère que le repas principal de la journée. Foods, 15 pages. (25.11.2023).

Absorption d’arsenic et accumulation dans les haricots et la laitue : Une étude s’est penchée sur l’absorption d’arsenic et son accumulation dans les haricots et la laitue. Les plantes ont ainsi été arrosée avec de l’eau contaminée par de l’arsenic à différentes concentrations. L’étude a aussi évalué le risque que présente, pour la santé humaine, la consommation de ces légumes contenant de l’arsenic. Les résultats ont montré que la concentration d’arsenic varie selon les parties de la plante, avec des concentrations plus élevées dans la laitue que dans les haricots. Environ Sci Pollut Res Int., 12 pages. (02.11.2023).

Bioaccessibilité des PFAS dans le poisson pendant la cuisson : Une étude s’est penchée sur trois types de poissons ayant différentes teneurs en matières grasses. La bioaccessibilité des PFAS pendant le traitement de cuisson (vapeur et friture) a été évaluée en utilisant une simulation gastro-intestinale in vitro. Les résultats ont révélé que la bioaccessibilité d’un PFAS individuel variait considérablement en fonction de sa structure moléculaire, allant de 26,0 à 108,1%. La cuisson peut réduire la bioaccessibilité des PFAS, et la cuisson à la vapeur est plus efficace que la friture. JAgrFoodChem, 10 pages. (20.11.2023).

Nutrition
Consommation d’aliments ultra-transformés et multimorbidité : Une étude de cohorte prospective a été réalisé dans sept pays européens auprès de 266 666 participants (dont 60% de femmes) ne présentant pas de cancer, de maladie cardiovasculaire et de diabète de type 2 au moment du recrutement. Après un suivi d’une durée médiane de 11,2 ans, les résultats montrent qu’une consommation plus élevée d’aliments ultra-transformés (∼260 g/jour sans boissons alcoolisées) est associée à un risque accru de multimorbidité comme le cancer et les maladies cardiométaboliques. Les boissons sucrées et édulcorées artificiellement, les produits d’origine animale, les sauces, les pâtes à tartiner et les condiments ont été associés à un risque accru de multimorbidité, ce qui n’est pas le cas pour d’autres produits : cela suggère qu’il faudrait réaliser des analyses plus nuancées par sousgroupes pour les aliments ultra-transformés. Lancet Reg. Health - Eur., 20 pages. (01.12.2023).

Les marqueurs d’ultra-transformation sont plus fréquents dans les produits de viande végétale : Une étude a analysé les produits de viande végétale et les produits de viande conventionnelle prélevés sur un marché allemand et il en ressort que les marqueurs d’ultra-transformation étaient plus fréquents dans les premiers que dans les seconds. L’étude a aussi mis en évidence des différences dans la composition des nutriments, les produits de viande végétale ayant une teneur plus faible en énergie, en graisses totales, en graisses saturées et en protéines, mais une teneur plus élevée en glucides, en sucres, en fibres et en sel. Les chercheurs estiment que remplacer les produits de viande conventionnelle par des produits de viande végétale pourrait avoir des effets négatifs sur la santé en raison de la prévalence plus élevée des marqueurs ultra-transformés. PHN, 25 pages. (06.11.2023).

Ingrédients adaptogènes dans les aliments et les boissons : Ces derniers temps, les consommateurs montrent plus d’intérêt pour les ingrédients adaptogènes végétaux. Un groupe pharmaceutique passe en revue la littérature sur le sujet afin de mieux comprendre les nombreux ingrédients, leurs mécanismes d’action, leur étiquetage et leurs utilisations potentielles. La prudence est de mise pour la consommation de ces ingrédients, car certains peuvent interagir avec les hormones, comme l’ashwagandha, qui a été interdit au Danemark en 2023. FSN, 2 pages. (23.11.2023). Publication originale : SLV. Informations complémentaires : VitafoodsInsight.

samedi 5 août 2023

Etats-Unis : L'épidémie à Cyclospora dépasse les 1 000 cas. Les enquêteurs continuent de rechercher l’origine

«L'épidémie à Cyclospora dépasse les 1 000 cas ; les enquêteurs continuent de rechercher l’origine», source article de Coral Beach paru le 5 août 2023 dans Food Safety News.

Près de 500 personnes de plus ont été malades dans une épidémie d'infections causées par le parasite microscopique Cyclospora. Des personnes malades ont été identifiées dans 34 États.

Le Centers for Disease Control and Prevention a rapporté qu'il y a désormais 1 063 patients identifiés dans le cadre de l'épidémie. Parmi ceux dont les informations sont complètes, 79 ont été si malades qu'ils ont dû être hospitalisés. Personne n'est décédée.

Le nouveau décompte est de 482 de plus que celui rapporté par le CDC dans sa mise à jour du 13 juillet. Les personnes malades sont âgées de 2 à 96 ans, avec un âge médian de 50 ans. La date médiane d'apparition de la maladie est le 8 juin. Le CDC suit l'épidémie depuis avril, bien que d'autres personnes aient probablement été infectées avant cette date.

«Aucun aliment spécifique n'a été identifié comme la source de la plupart de ces cas de maladie. Les responsables de la santé publique des États et locaux interrogent les personnes atteintes de cyclosporose pour savoir quels aliments ils ont mangés avant de tomber malades», selon le CDC.

Le nombre de cas comprend 20 patients en Géorgie et en Alabama dont les infections se sont révélées être liées à du brocoli cru importé. L'épidémie liée au brocoli semble être terminée, selon le CDC. Les responsables de la santé publique n'ont pas été en mesure de déterminer une marque ou un producteur spécifique du brocoli.

Les parasites Cyclospora sont souvent associés à divers types de produits frais, notamment le basilic, la coriandre, la laitue mesclun, les framboises et les pois mange-tout. Les experts en sécurité des aliments disent que le lavage n'éliminent pas le parasite.

La grande épidémie à Cyclospora est distincte des autres suivies par la FDA. Pour les trois épidémies faisant l'objet d'une enquête par la FDA, l'agence n'a pas signalé quels États sont impliqués. Elle n'a pas non plus découvert quelle aliment est la source du parasite.

Autres épidémies à Cyclospora

Une épidémie à Cyclospora annoncée la semaine dernière a rendu malade au moins 47 personnes, contre 39 personnes il y a une semaine. La FDA et les enquêteurs de l'État ont lancé la collecte et les essais de prélèvements, mais la FDA n'a pas signalé ce qui a été analysé. La FDA rapporte qu'elle a commencé des efforts de traçabilité mais n'a pas signalé quels lieux sont inspectés ou quels aliments ont été prélevés L'agence n'a publié aucune information sur les patients.

Pour une autre épidémie à Cyclospora cayetanensis, le nombre de cas est passé de 68 à 69 patients la semaine dernière. L'épidémie a été annoncée pour la première fois le 14 juin. La FDA a lancé des inspections de traçabilité et des inspections sur site et a commencé la collecte et l'analyse de prélèvements. Cependant, l'agence n'a pas indiqué quel site est inspecté, ni quels aliments sont prélevés. La FDA n'a publié aucune information sur les patients, y compris le lieu de résidence des patients.

Lors d'une troisième épidémie à Cyclospora cayetanensis, le nombre de patients est passé de 121 à 140. La FDA rapporte avoir commencé des enquêtes de traçabilité et des inspections sur site, mais n'a pas révélé quels aliments sont tracés, ni quel site est inspecté. L'épidémie a été annoncée pour la première fois le 6 juillet.

Complément

Au Canada aussi il y a des cas d'infection à Cyclospora non liées à un voyage (260 cas) qui sont en cours d'investigation, source Agence de la santé publique du Canada du 1er août 2023.

samedi 15 juillet 2023

Etats-Unis : Le nombre de patients dans l'épidémie au parasite Cyclospora a augmenté pour atteindre 581 personnes

A la suite de cet article récent sur le sujet publié sur le blog, voici que «Le nombre de patients dans l'épidémie au parasite Cyclospora a augmenté pour atteindre 581 personnes», source article de Coral Beach paru le 15 juillet 2023 dans Food Safety News.

Le nombre de patients dans une grande épidémie d'infections par le parasite Cyclospora a considérablement augmenté, le nombre approchant les 600 personnes.

Le Centers for Disease Control and Prevention suit l'épidémie depuis le 1er avril. Depuis cette semaine, il y a 581 patients confirmés en laboratoire. La précédente mise à jour de l'agence du 22 juin comptait 317 patients répertoriés.

«Aucun aliment spécifique n'a été identifié commesource de la plupart de ces maladies. Les responsables de la santé publique des États et locaux interrogent les personnes atteintes de cyclosporose pour savoir quels aliments ils ont mangés avant de tomber malade», selon la mise à jour de l'épidémie du CDC.

Le CDC a enregistré des patients de 32 juridictions, dont 31 États et la ville de New York.

Les personnes malades sont âgées de 3 à 96 ans, avec un âge médian de 49 ans et 61% de femmes. Les dates d'apparition de la maladie vont du 1er avril au 2 juillet.

Il y a probablement plus de patients en raison du temps qu'il faut pour que l'infection se développe et du temps requis pour les tests, les tests de confirmation et les rapports. Des analyses spécifiques sont nécessaires pour déterminer les cas d’infection, qui peuvent imiter d'autres maladies. Les symptômes peuvent s'atténuer puis réapparaître.

Le CDC, la FDA et des partenaires étatiques et locaux ont enquêté sur une épidémie de cas de cyclosporose en Géorgie et en Alabama liée au brocoli cru importé qui comprenait 20 cas de maladie. Des personnes ont dit avoir mangé du brocoli dans les 14 jours précédant leur maladie. La FDA et les partenaires étatiques et locaux ont mené des enquêtes de traçabilité et ont déterminé que le brocoli avait été importé. Cependant, les investigateurs de la FDA n'ont pas été en mesure de confirmer le type ou le producteur spécifique du brocoli importé comme source de l'épidémie. Cette éclosion semble être terminée et rien n'indique à l'heure actuelle que le brocoli continue d'être une source de maladie pour d'autres cas de cyclosporose signalés aux États-Unis.

Sur 569 personnes pour lesquelles des informations sont disponibles, 55 ont été hospitalisées. Aucun décès n'a été signalé.

Le nombre total de cas confirmés en laboratoire signalés depuis le 1er avril comprend 20 cas en Géorgie et en Alabama liés à une éclosion associée à du brocoli cru importé.

«Plusieurs éclosions de cyclosporose causées par différents aliments peuvent être signalées au cours de la même année. Les précédentes épidémies de cyclosporose aux États-Unis ont été liées à divers types de produits frais, notamment du basilic, de la coriandre, de la laitue mesclun, des framboises et des pois mange-tout», selon le CDC.

Pendant les épidémies, les responsables de la santé publique utilisent des questionnaires pour interroger les personnes malades afin de déterminer ce qu'elles ont mangé au cours de la période de 14 jours avant de tomber malade.

Principaux faits

- Nombre de cas : 581
- Hospitalisations : 55
- Décès : 0
- États signalant des cas : 31
- Statut de l'enquête : Actif (première publication le 25 mai 2023)

Images : les personnes infectées excrètent des oocystes de Cyclospora cayetanensis non sporulés (non infectieux ; immatures) dans leurs selles ; les oocystes immatures ont généralement besoin d'au moins 1 à 2 semaines dans des conditions de laboratoire favorables pour sporuler et devenir infectieux. Un oocyste non sporulé, avec un cytoplasme indifférencié, est montré (extrême gauche), à côté d'un oocyste sporulant qui contient deux sporocystes immatures (A). Un oocyste rompu mécaniquement a libéré l'un de ses deux sporocystes (B). Un sporocyste libre est représenté ainsi que deux sporozoïtes libres, le stade infectieux du parasite (C). Les oocystes (D) sont auto-fluorescents lorsqu'ils sont observés au microscope ultraviolet (E). (Crédit : CDC/DPDx)

dimanche 7 mai 2023

Costco Taiwan à l'amende en raison d'une mise sur le marché de baies surgelées contaminées par le virus de l'hépatite A

«Kaohsiung inflige une amende de 7,5 millions de dollars taiwanais à Costco Taiwan pour des baies contaminées par le virus de l'hépatite A», source Taiwan News. Costco Taiwan est dans cette affaire le distributeur.

Le Kaohsiung City Government Department of Health a annoncé vendredi 5 mai qu'il infligera une amende de 7,5 millions de dollars taiwanais (218 000 euros) à Costco pour avoir vendu des sachets de baies mélangées testées positives pour le virus de hépatite A.

Le Department of Health de Kaohsiung a publié une communiqué selon lequel le virus de l’hépatite A a été détecté dans Kirkland Signature «Three Berry Blend» de framboises, myrtilles et mûres surgelées importées par Costco Taiwan. Il a été vendu plus de 17 tonnes du produit aux consommateurs de tout le pays.

Après avoir été chargé par la Food and Drug Administration d'examiner l'ampleur de l'impact, la gravité et les circonstances connexes de la non-conformité, l'amende imposée à Costco Taiwan a été portée à 7,5 millions de dollars NT conformément à l'article 15 et à l'article 44 de l’Act Governing Food Safety and Sanitation. Il a dit que les produits qui ne respectent pas les normes de sécurité sanitaire seront confisqués et détruits.

En outre, le département de la santé a déclaré que Costco Taiwan n'avait pas coopéré en fournissant la liste des magasins ayant reçus le produit, ce qui a permis de savoir plus tard que plus de 2 400 clients à Kaohsiung avaient acheté le produit. Avant d'évaluer les infractions supplémentaires, une amende de 300 000 NT$ (5 800 euros) a été imposée à Costco Taiwan conformément à la loi sur le contrôle des maladies transmissibles.

En mars, les États-Unis ont signalé cinq cas d'hépatite A, qui ont été supposés être liés à des fraises surgelées disponibles dans le commerce après une enquête. La Food and Drug Administration des États-Unis a annoncé le 17 mars que l'industriel avait volontairement rappelé plusieurs marques de fraises et de fruits biologiques surgelés.

Le ministère de la Santé de Kaohsiung a reçu un avis de la Food and Drug Administration de Taiwan le 11 avril et a immédiatement lancé une inspection conjointe des baies mélangées surgelées de Costco. Le même jour, il a ordonné à l'entreprise de retirer les produits des rayons à titre préventif, a inspecté et échantillonné cinq sachets de produits similaires et a découvert que l'un des sachets était positif pour le virus de l'hépatite A.

Le 28 avril, des informations ont annoncé que l'un des sachets de baies mélangées avait été testé positif pour le virus de l’hépatite A. Costco Taiwan avait vendu 17 431 kg de ces sachets, qui pesaient 1,81 kg chacun.

Lundi (1er mai), Costco Taïwan a annoncé que les contionnements du Three Berry Blend étaient importés du Chili et avaient la date d'expiration du 19 septembre 2023. Il a dit que lorsqu'il a été avisé que les baies mélangées avaient échoué à l'inspection à la frontière, il a immédiatement retiré le produit des entrepôts et du commerce électronique et émettait des avis de rappel aux membres.

Le distributeur a déclaré mercredi 3 mai qu'il avait cessé d'importer des baies surgelées et qu'il avait cessé de les vendre le 30 avril.

En outre, la Food and Drug Administration (FDA) lors d'une conférence de presse a dit que des échantillons d'un lot de 15 236 kg de myrtilles de chez Kirkland Signature et importés par Costco Taiwan avaient également été testés positifs pour le virus de l’hépatite A et empêchaient Costco  Taïwan d'importer des baies congelées jusqu'à ce que 2 juin, rapport SET News.

Costco a dit qu'il enverra des notifications aux magasins qui ont acheté des myrtilles surgelées avec des dates d'expiration du 24 février 2024 et du 25 février 2024 pour arrêter de consommer le produit et de le retourner au magasin Costco le plus proche.

samedi 4 mars 2023

Hongrie et Bulgarie : Audits de l'UE sur la sécurité microbiologique des denrées alimentaires d'origine non animale. Y'a du boulot !

«Des audits de l'UE montrent que la Hongrie et la Bulgarie doivent améliorer les contrôles», source Food Safety News.

Deux audits de la DG Santé et sécurité alimentaire de la Commission européenne ont porté sur la sécurité microbiologique des denrées alimentaires d'origine non animale en Hongrie et en Bulgarie.

Un audit de la DG Santé, du 30 mai au 15 juin 2022 en Hongrie, a révélé qu'une pénurie de personnel et d'expérience affaiblissait le système de contrôles officiels. L'accent a été mis sur la production primaire, les produits surgelés, les fruits et légumes prédécoupés, les graines germées et les graines destinées à la germination.

L'élaboration d'un guide sur les bonnes pratiques agricoles pour la production de fruits et légumes, comprenant des informations sur la manière de prévenir la contamination microbiologique pour les producteurs primaires, est toujours en cours, comme lors du précédent audit en 2019. Des progrès ont été notés dans le système de contrôle officiel sur des denrées alimentaires d’origine non-animale et trois des six recommandations formulées en 2019 avaient été prises en compte lors de l'évaluation de 2022.

L'équipe d'audit a été informée qu'en 2019, 2020 et 2021, 183 des 240 inspections prévues à la production primaire ont été effectuées pour les légumes verts à feuilles et les fruits rouges, entraînant une non-conformité. La différence entre les contrôles planifiés et effectués était due au manque de ressources et à la pandémie de COVID-19, selon les responsables.

Problèmes tout au long de la chaîne d'approvisionnement
Au cours des trois mêmes années, 157 des 164 inspections ont été effectuées dans les établissements de congélation et de prédécoupe des denrées alimentaires d’origine non-animale, entraînant 20 non-conformités liées à des domaines tels que le nettoyage et des procédures incorrectes ou inexistantes pour l'échantillonnage environnemental pour Listeria monocytogenes et 36 échantillons officiels non conformes.

Dans les usines de transformation, il y a eu 167 inspections officielles sur 183 visites prévues et 20 non-conformités ont été détectées pour des questions telles que l'hygiène, l'analyse des dangers et les points critiques pour leur maîtrise, l'entretien, la lutte antinuisibles, les certificats sanitaires pour les employés, les plans d'analyse d'échantillons et la classement des risques des produits.

Dans la production primaire, les non-conformités sont rarement détectées et l'application des exigences en est affectée. L'efficacité des contrôles officiels est limitée en donnant plus de pertinence aux analyses plutôt qu'aux bonnes pratiques lors de la production, ont écrit les auditeurs.

Au moment de l'audit, dans la plupart des départements, si le résultat d'analyse est satisfaisant, aucune action corrective de la part de l'entreprise n'était requise car l'inspection était jugée conforme. En raison de cette approche, les non-conformités détectées n'ont pas été documentées ou rectifiées. Cependant, de nouvelles procédures sont mises en place afin que l'échantillonnage n'ait qu'une fonction de surveillance et pour chaque non-conformité, un plan d'actions correctives sera requis.

De 2019 à 2021, sur 1 030 prélèvements officiels, 57 étaient positifs pour Listeria monocytogenes. Dans une enquête au niveau de la vente au détadil sur des légumes surgelés, sur 288 échantillons officiels, 104 étaient positifs, montrant la capacité du système à détecter Listeria mais aussi l'écart entre les contrôles officiels et les autocontrôles des entreprises alimentaires. Les découvertes n’ont déclenché aucune action de la part des autorités.

Le séquençage du génome entier des isolats de Listeria dans des échantillons de légumes surgelés vendus au détail en 2018, 2020 et 2022 n'a pas trouvé de correspondance avec une souche qui a provoqué une épidémie dans plusieurs pays européens de 2015 à 2018 avec 54 cas et 10 décès.

Audit en Bulgarie
Un audit de la DG Santé, du 3 au 13 mai 2022 en Bulgarie, a révélé une image mitigée à différents points de la chaîne d'approvisionnement. Certaines lacunes ont également été constatées lors du dernier audit sur le même sujet en 2015.

Au niveau de la production primaire, les critères de ciblage des contrôles officiels ne sont pas adaptés pour identifier les cultures ou les exploitations à haut risque. Combiné au fait que l'autorité ne dispose pas de données adéquates sur le nombre d'opérateurs ou la nature de leur production, cela entrave l'efficacité du système de contrôle pour cibler les produits à haut risque, ont écrit les auditeurs.

Le personnel national a dit à l'équipe d'audit que les risques microbiologiques ne seraient pas pertinents avant la récolte dans les baies et les légumes verts à feuilles car ils subissent des traitements telles que le rinçage chez les collecteurs et les transformateurs. Les auditeurs ont dit qu'il existe des preuves scientifiques décrivant les risques ainsi qu'un document d'orientation de l'UE sur les risques microbiens lors de la production primaire. Les avis de l'EFSA sur le classement des risques microbiologiques des différentes cultures n'avaient pas été pris en compte lors de la planification des contrôles.

Les auditeurs ont dit que le système de contrôle des sites de production de graines germées n'est pas capable d'identifier les non-conformités ou d'appliquer efficacement les exigences de l'UE. Pour les transformateurs, le système est satisfaisant mais présente quelques faiblesses lors du suivi de Listeria monocytogenes.

Les responsables bulgares ont dit que la formation serait dispensée aux inspecteurs et qu'elle comprendrait un guide sur l'hygiène de l'Association européenne des producteurs de graines germées. Des lignes directrices et une liste de contrôle pour effectuer des contrôles officiels sur les sites de production des graines germées seront également élaborées.

Certaines installations du Centre national de sécurité des aliments à Sofia étaient obsolètes, notamment les laboratoires pour norovirus et le virus de l'hépatite A. En raison d'un manque de financement, tous les consommables nécessaires aux analyses n'étaient pas disponibles en quantité suffisante. Il n'y avait pas non plus de méthodes accréditées pour la détection de norovirus et du virus de l'hépatite A, mais l'accréditation est prévue pour 2023.

Les auditeurs ont également constaté que la composition et le regroupement des échantillons n'étaient pas vérifiés, ce qui pouvait entraîner des résultats faussement négatifs.

L'équipe d'audit a fait le suivi d'une notification au RASFF de 2021 concernant la présence du virus de l'hépatite A dans des framboises avec des matières premières de Bulgarie et de Pologne. Des investigations appropriées ont été effectuées chez le transformateur et un autre lot avec la même matière première a été testé négatif. Cependant, les enquêtes n'ont pas couvert les producteurs primaires de framboises et les autorités n'ont pas pu identifier la cause profonde.

Commentaire
Cet article est intéressant quand on sait que bon nombre de légumes surgelés vendus en France proviennent de Hongrie.
Tous les liens sont de mon fait -aa.

dimanche 27 novembre 2022

La Suède fournit des détails sur les épidémies et les cas de maladies d'origine alimentaire en 2021

«La Suède fournit des détails sur les épidémies et les cas de maladies d'origine alimentaire en 2021», source article de Joe Whitworth paru le 26 novembre 2022 dans Food Safety News, complété par mes soins -aa.

La Suède a noté une augmentation des épidémies et des cas de maladies d'origine alimentaire en 2021, mais les niveaux étaient toujours inférieurs aux données de la pandémie d'avant la COVID-19.

Le nombre de foyers de cas signalés à l'Agence suédoise de l'alimentation (Livsmedelsverket) en 2020 et 2021 a été affecté par les mesures prises pendant la pandémie.

Il y a eu 251 rapports de foyers de cas d'intoxication alimentaire suspectées ou confirmées avec 1 467 personnes malades. Le nombre de signalements et le nombre de cas ont augmenté par rapport aux 160 foyers et 1 314 cas en 2020, mais restent inférieurs à la moyenne historique.

Lorsque plusieurs restrictions liées au coronavirus ont été levées à l'automne 2021, le nombre de cas a augmenté. Seize épidémies majeures se sont produites au cours de cette saison.

Onze personnes ont été hospitalisées dans sept épidémies et une personne est décédée lors d'une épidémie à Campylobacter qui a infecté huit personnes.

Causes des cas d’intoxication alimentaire
Pour 213 rapports et 843 cas, la cause était inconnue. Les bactéries ont été mises en cause pour 26 foyers et 343 cas, suivies des virus dans 12 événements avec 194 cas, et d'autres agents tels que l'histamine ou les lectines dans sept rapports avec 52 cas.

Norovirus a causé le plus grand nombre avec 11 foyers et 189 cas, suivi de Salmonella avec huit foyers et 179 cas. Norovirus a diminué en 2020 mais Salmonella a augmenté.

Listeria était à l'origine de cinq foyers avec 14 cas d’infection et Campylobacter en a causé cinq avec 23 cas. Quatre foyers avec 78 infections étaient dues à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC). Cryptosporidium a touché 23 personnes et un foyer à Yersinia enterocolitica en a rendu malade 16 personnes.

Quatre autres épidémies qui ont également eu des cas au cours des années précédentes ont été signalées. Dans une épidémie à Listeria monocytogenes, 17 personnes ont été atteintes depuis 2019 avec une source inconnue. Le tahini et la halva ont rendu malades 41 personnes depuis 2019.

Les catégories d'aliments avec les maladies les plus signalées étaient les légumes avec 210 cas et les fruits de mer tels que les huîtres, les moules et les produits de la pêche avec 151 patients.

Trois foyers de cas à l’histamine étaient liés à du thon d'Asie du Sud-Est et des framboises surgelées de Bosnie étaient à l'origine d'un incident. Une épidémie à Salmonella a été attribuée à des graines germées de luzerne dont les graines provenaient d'Italie et une épidémie causée par Yersinia enterocolitica a été liée à de la laitue iceberg d'Espagne. L'épidémie à Cryptosporidium était due au chou frisé produit en Suède.

Dans 55% des rapports, et pour 41% des cas, la source d'infection était des aliments contaminés dans des installations telles que des restaurants, des cafés ou des cuisines dans les écoles.

Le principal facteur contributif était «infection et/ou mauvaise hygiène du personnel», qui était présent dans 18 des 52 rapports. Cela signifie que les personnes qui ont manipulé des aliments étaient porteuses d'infection ou n'ont pas suivi les bonnes pratiques d'hygiène. Le deuxième facteur le plus courant était «un stockage incorrect en termes de temps et de température», qui a été répertorié dans 15 rapports.

Résultats des inspections
Un autre rapport a révélé que les contrôles alimentaires sont largement revenus à la normale après une baisse due au pic de la pandémie de COVID-19.

Les contrôles des entreprises alimentaires et alimentaires impliquent plusieurs autorités différentes, notamment l'Agence suédoise de l'alimentation, les conseils administratifs des comtés et les autorités de contrôle municipales.

Le nombre d'inspections dans la fabrication, la distribution et les ventes a augmenté après la forte baisse de la pandémie en 2020. Un pourcentage plus élevé d'installations à haut risque ont également été inspectées.

Cependant, il y a des points à améliorer. Par exemple, dans la production primaire, les autorités locales n'ont pas atteint l'objectif de 1 000 contrôles. En 2021, seuls 72% de ces contrôles ont été effectués, contre 78 % l'année précédente. Étant donné que la fréquence des inspections est faible dans la production primaire, il est important que les inspections prévues soient effectivement réalisées, explique Cecilia Svärd, chef du département d'évaluation de l'Agence suédoise de l'alimentation.

Risque que les objectifs ne soient pas atteints
Il existe un plan national de contrôle des aliments, appelé plan national suédois de contrôle de la chaîne alimentaire. Dans le plan d'inspection, il y a des objectifs opérationnels qui, entre autres, indiquent combien d'inspections doivent être effectuées dans certains domaines sélectionnés.

Il est frappant de constater que bon nombre des objectifs opérationnels du plan de contrôle national sont loin d'être atteints. Cela signifie qu'il y a un risque que plusieurs des objectifs ne soient pas atteints en 2022, explique Cecilia Svärd.

Dans le contrôle municipal des aliments, il existe encore de grandes différences dans la fréquence des contrôles et dans la manière dont les lacunes découvertes dans les entreprises alimentaires, les producteurs et les distributeurs sont traitées par les municipalités. Il y a aussi des municipalités qui financent leur inspection alimentaire de la mauvaise façon.

Contrôle alimentaire en Suède
Le contrôle des denrées alimentaires et des entreprises alimentaires est effectué par plusieurs autorités différentes. Il s'agit de l'Agence suédoise de l'alimentation, des administrations des comtés, des autorités de contrôle municipales et de l'Inspection de la défense pour la santé et l'environnement (FIHM). Le contrôle effectué par la FIHM n'est pas signalé dans le rapport.

Commentaire
Le nombre de contrôles et la façon dont ils sont faits semblent un souci constant en Suède, mais au moins, ça a le mérite de la transparence. Signalons qu'environ 70 000 contrôles en sécurité des aliments ont été réalisés en 2021, c’est nettement supérieur à la France.

lundi 24 octobre 2022

Des scientifiques révèlent une contamination parasitaire des végétaux et des petits fruits

«Des scientifiques révèlent une contamination parasitaire des végétaux et des petits fruits», source Food Safety News.

Des chercheurs ont analysé des végétaux en Espagne pour détecter deux parasites d'origine alimentaire, trouvant un niveau élevé de contamination.

L'étude a évalué la présence d'oocystes de Giardia duodenalis et de Cryptosporidium dans des légumes verts à feuilles vendus à Valence, Espagne. Les prélèvements étaient de la romaine, de la laitue feuille de chêne, de la laitue iceberg et du chou frisé.

L’étude comprenait 129 prélèvement de légumes, 64 provenant d’exploitations agricoles conventionnelles et 65 de exploitaions agricoles biologiques en Espagne. Au total, 40 étaient positifs, a révélé l'étude publiée dans International Journal of Food Microbiology, «Survey of the occurrence of Giardia duodenalis cysts and Cryptosporidium spp. oocysts in green leafy vegetables marketed in the city of Valencia (Spain)».

La transmission alimentaire de Giardia duodenalis implique l'utilisation d'eau contaminée pour l'irrigation des cultures ou la préparation des aliments, ainsi que la contamination due aux mauvaises habitudes sanitaires et d'hygiène des manipulateurs d'aliments.

Des taux plus élevés dans les produits bio
Deux méthodes ont été utilisées. Parmi les légumes verts à feuilles analysés, 30 étaient contaminés par Giardia duodenalis. Lorsque le résultat n'était positif qu'avec une seule méthode, les résultats étaient qualifiés de «douteux». Ce fut le cas pour six prélèvements.

Seuls 10 prélèvements étaient positifs pour Cryptosporidium mais 34 étaient classés comme douteux. Pour les prélèvements confirmés positifs, la fréquence entre légumes issus de l'agriculture biologique et conventionnelle était égale. L'automne a montré le pourcentage le plus élevé de positivité.

La présence des deux parasites n'a été confirmée que dans deux cas de laitue iceberg, issue de l'agriculture conventionnelle de Murcie et cueillie au printemps.

Une dizaine de cas douteux de contamination par Cryptosporidium étaient également positifs pour Giardia duodenalis. Un prélèvement de laitue était positif pour Cryptosporidium mais douteux pour Giardia.

Une association significative a été trouvée entre la détection du parasite via les kystes, les oocystes ou l'ADN du parasite et l'agriculture biologique, la laitue feuille de chêne, et des prélèvements récoltés au printemps.

Des prélèvements les plus positifs ont été détectés au printemps, suivi de l'été. Cela pourrait être lié à la rareté des précipitations et au besoin d'irrigation supplémentaire qui en résulte. Il y a aussi plus d'activité animale et de contact entre les animaux et les cultures, ont déclaré les scientifiques.

La feuille de chêne est une laitue qui pousse en largeur et qui est donc susceptible d'être entièrement recouverte lorsqu'elle est arrosée, et ses feuilles déformables avec des évidements permettent à l'eau de pénétrer dans les couches internes.

«Le niveau élevé de contamination détecté dans les légumes bio peut être dû au type d'engrais et à la qualité de l'eau utilisée pour leur irrigation et renforce la nécessité de prendre des mesures d'hygiène extrêmes dans les légumes consommés crus», ont dit les chercheurs.

Résultats italiens
Une autre étude a analysé les produits frais italiens et importés pour la contamination par des parasites.

Plusieurs types de Giardia duodenalis et quatre espèces de Cryptosporidium ont été détectés. Entamoeba histolytica a été trouvé dans des myrtilles importées et des kystes de type Giardia dans des framboises locales dans l'étude publiée dans International Journal of Food Microbiology, «Ready-to-eat salads and berry fruits purchased in Italy contaminated by Cryptosporidium spp., Giardia duodenalis, and Entamoeba histolytica.»

Au total, 324 sachets de salades composées prêtes à être consommées et locales de trois marques différentes et 324 sachets de myrtilles du Pérou, de mûres du Mexique et de framboises d'Italie ont été achetés dans des supermarchés des provinces de Bari et Foggia, dans les Pouilles.

Il y avait une saisonnalité distincte dans la prévalence de Giardia duodenalis, avec la plupart des positifs au printemps, mais Cryptosporidium n'a montré aucune variation saisonnière significative.

«Les résultats mettent en évidence qu'une gestion inadéquate des produits frais, à la fois produits localement et importés, tout au long de la chaîne alimentaire peut avoir des conséquences potentielles sur la santé humaine», ont dit les chercheurs.

jeudi 6 octobre 2022

La Nouvelle-Zélande établit un lien entre les cas d'hépatite A et des maladies infectieuses au sein de l'UE

En 2014, lEFSA communiquait ainsi,

L'EFSA a coordonné l’enquête destinée à identifier l’origine des produits alimentaires liés à un foyer épidémique d'hépatite A observé dans plusieurs pays. Depuis le mois de janvier 2013, plus de 1 440 cas d'hépatite A ont été signalés dans 12 pays européens, avec 331 cas confirmés par génotypage.
Des tests de laboratoire effectués sur des produits alimentaires ainsi que des entretiens avec les personnes concernées ont permis d’identifier la consommation de fruits rouges congelés à la source de ce foyer d’infection.
On peut se demander pourquoi une telle procédure validée (1, 2) n’existe toujours pas en France ?

Le 5 octobre 2022, un article de Joe Whitworth de Food Safety News rapporte «La Nouvelle-Zélande établit un lien entre les cas d'hépatite A et des maladies infectieuses au sein de l'UE».

Des responsables néo-zélandais enquêtant sur des cas d'hépatite A liés à des baies ont identifié un lien avec une épidémie passée en Europe.

Il y a 12 cas d’'hépatite A dues à la consommation de baies congelées en Nouvelle-Zélande. Huit ont été liés par séquençage génétique, ce qui signifie qu'ils ont probablement été exposés à la même source de virus. Sept personnes ont été hospitalisées. Le virus attaque le foie. Le ministère des Industries primaires a été informé par le ministère de la Santé de trois cas d'hépatite A en septembre.

Foodstuffs Own Brands a rappelé divers produits de baies surgelées de marque Pams en raison d'un lien possible avec les cas d'hépatite A. Les produits sont retirés des magasins New World, Pak’n Save et Four Square à l’échelle nationale, ainsi que des magasins Trents et Raeward Fresh de l’île du Sud.

Tous les lots et dates de la marque Pams Mixed Berries 500 g (voir photo), Two Berry Mix 1 kg et 750 g Smoothie Berry Mix 500 g et Framboises 500 g et 350 g sont concernés.

Vincent Arbuckle, directeur général adjoint de la sécurité des aliments en Nouvelle-Zélande, a déclaré que l'agence demandait aux personnes de chercher dans leurs congélateurs le produit rappelé.

«Les personnes qui ont ces produits à la maison ne devraient pas les manger crus. Les porter à ébullition les rendra sûrs, ou ils peuvent être retournés au lieu d'achat pour un remboursement complet. Il est important de noter que la situation évolue encore et que le tableau pourrait changer. Entre-temps, notre conseil à tous les consommateurs est de continuer à faire preuve de prudence et à prendre des précautions supplémentaires à la maison en traitant thermiquement les baies congelées pour tuer le virus», a-t-il déclaré.

L'hépatite A est relativement rare en Nouvelle-Zélande, les 12 cas à ce jour représentant la moitié des infections signalées dans le pays cette année. La Nouvelle-Zélande se dirige vers les mois d'été où davantage de baies congelées sont susceptibles d'être consommées.

Les soupçons portent sur des baies congelées de Serbie
Le virus en Nouvelle-Zélande est une correspondance génétique avec celui qui a causé des cas de maladie en Suède en 2020 et 2021.

«Cette maladie avait un lien possible avec des baies congelées de Serbie. Les produits rappelés contiennent des baies de Serbie et auraient été consommés par la plupart des personnes qui sont tombées malades. Nous avons pu identifier les produits rappelés en faisant correspondre l'apparition de la maladie avec les antécédents alimentaires signalés par les cas», a déclaré Arbuckle.

«Retracer la maladie jusqu'à des produits spécifiques dans le cas des baies congelées provenant de sources importées est largement reconnu comme un processus très difficile. Les 12 cas déclarent avoir mangé une gamme de baies. De plus, l'hépatite A a une longue période d'incubation - jusqu'à 50 jours entre la consommation du produit et l'apparition des symptômes.

Les tests de produits effectués par l'Institute of Environmental Science and Research (ESR) n'ont pas encore identifié de virus de l'hépatite A.

D'autres importateurs de baies congelées ont mis en attente des produits qui peuvent être retracés jusqu'en Serbie pendant que l'enquête se poursuit.

«Ces produits ont un lien plus faible avec les cas et contiennent moins de baies de Serbie. Nous soutenons la décision volontaire des importateurs de suspendre leur vente pendant que notre travail d'identification de la source d'infection se poursuit. C'est une imposition pour eux, mais comme nous, ils ont donné la priorité à la sécurité sanitaire des consommateurs», a déclaré Arbuckle.

Le virus de l'hépatite A est inactivé par chauffage à plus de 85°C pendant une minute. Laver les baies congelées ne détruira pas le virus.

Le virus se propage lorsqu'une personne ingère le virus par contact étroit avec une personne infectée ou en ayant contaminé des aliments ou des boissons. Les symptômes comprennent une inflammation du foie, de la fièvre, un manque d'appétit, des nausées, des vomissements, de la diarrhée, des douleurs musculaires et un jaunissement du blanc des yeux et de la peau (jaunisse).

Complément
Lu sur le site Bioaddict, «Mais il existe un moyen simple et naturel d'éviter en partie ce risque de contracter cette maladie : mangez des fruits de saison bio et frais, et toujours très bien lavés.»
On peut vouloir préférer des produits bio, mais pas au point de raconter n’importe quoi ...

Mise à jour du 25 octobre 2022
Selon ce blog, «L'épidémie d'hépatite A en Nouvelle-Zélande liée à des baies surgelées passe à 18 personnes».
Mise à jour du 29 octobre 2022
L'épidémie d'hépatite A en Nouvelle-Zélande liée à des baies surgelées s'établit à 21 personnes.
Mise à jour du 6 novembre 2022
Selon ce site gouvernemental, le nombre, au 2 novembre, serait de 23 personnes. Les baies surgelées viennent bien de Serbie.