vendredi 1 octobre 2021

Royaume-Uni: Nouvelle loi sur l'étiquetage des allergènes

«Des millions de personnes souffrant d'allergies alimentaires bénéficieront de l'entrée en vigueur de la nouvelle loi sur l'étiquetage des allergènes», source communiqué de la Food Standards Agency (FSA).

Des millions de personnes souffrant d'allergies alimentaires, d'intolérances et de maladie cœliaque pourront faire des choix plus sûrs quant aux aliments qu'elles achètent alors qu'une nouvelle loi sur l'étiquetage des allergènes entre en vigueur aujourd'hui, 1er octobre.

Les changements, également connus sous le nom de Loi de Natasha, obligent les entreprises à étiqueter tous les aliments préemballés pour la vente directe avec une liste complète des ingrédients, les 14 principaux allergènes étant mis en évidence dans la liste.

Ils ont été introduits à la suite du décès de Natasha Ednan-Laperouse, décédée après avoir mangé une baguette préemballée qui, à l'époque, ne nécessitait pas d'étiquetage des ingrédients.

Les produits qui devront désormais être étiquetés comprennent les sandwichs pré-emballés, la restauration rapide déjà emballée avant qu'un client ne passe sa commande et les articles en supermarchés tels que les fromages et la viande du comptoir de charcuterie qui sont déjà emballés et prêts à être servis.

La nouvelle loi s'applique aux aliments conditionnés sur le même site où ils sont vendus avant d'être commandés; les aliments préemballés ailleurs nécessitent déjà un étiquetage complet des ingrédients, les allergènes étant soulignés dans la liste.

La loi crée plus de cohérence dans l'étiquetage des produits préemballés et offre une plus grande protection aux personnes souffrant d'allergies et d'intolérances alimentaires lors de l'achat d'aliments ‘à emporter.

La directrice générale de la FSA, Emily Miles, a dit :

«C'est un grand pas en avant pour aider à améliorer la qualité de vie d'environ 2 millions de personnes souffrant d'allergies alimentaires dans ce pays.

«Si ces changements réduisent le nombre d'admissions à l'hôpital causées par des allergies alimentaires, qui a triplé au cours des 20 dernières années, et empêchent d'autres décès tragiques comme celui de Natasha, cela ne peut être qu'une chose positive.

«Je comprends à quel point les 18 derniers mois ont été difficiles pour les entreprises alimentaires, et je suis reconnaissant pour les efforts que tant de personnes ont déployés pour se préparer aux changements.

Sauf lorsque les circonstances nécessitent une action immédiate, il est conseillé aux autorités locales chargées de l'application de la loi d'adopter une approche proportionnée et fondée sur les risques en cas de violation de la loi. La FSA indique que les erreurs mineures sont traitées par des conseils et un soutien supplémentaires avec les changements, en particulier pendant les premiers mois.

Les parents de Natasha, Nadim et Tanya Ednan-Laperouse, ont dit:

«L'introduction de la loi de Natasha est un moment doux-amer pour nous. Nous sommes ravis que les personnes souffrant d'allergies alimentaires bénéficient désormais d'une grande protection grâce à un étiquetage amélioré et nous savons au fond de nous que Natasha serait très fière d'une nouvelle loi à son nom. Cependant, la nouvelle loi nous rappelle également que la mort de Natasha était totalement évitable.

«La loi de Natasha vise à sauver des vies et marque une étape importante dans notre campagne pour soutenir les personnes souffrant d'allergies alimentaires dans ce pays.

«Ce changement dans la loi donnera confiance aux personnes souffrant d'allergies alimentaires lorsqu'elles achèteront des aliments préemballés pour la vente directe, tels que des sandwichs et des salades. Tout le monde devrait pouvoir consommer des aliments en toute sécurité sanitaire.

La FSA aide les entreprises à se préparer aux changements depuis plus d'un an, avec des outils pour les aider à comprendre quels produits sont couverts par les nouvelles règles, des conseils d'étiquetage et des conseils spécifiques au secteur disponibles sur notre hub PPDS en ligne.

Kate Nicholls, directeur de UK Hospitality, a dit:

«La transparence autour des allergènes est un enjeu clé pour nos clients et le secteur hors domicile continue de soutenir le programme du gouvernement visant à améliorer la sécurité alimentaire et la clarté des informations disponibles.

«Nous continuons à travailler en partenariat avec la FSA pour garantir que cette nouvelle législation est claire pour les entreprises alimentaires, les clients et les organismes d'application, et nous soutenons l'approche proportionnée et basée sur les risques proposée pour la mise en œuvre des nouvelles règles.

La FSA encourage également les consommateurs à faire connaître leurs allergies au personnel du secteur alimentaire.

Mise à jour du 9 octobre 2020Selon cet article, «Loi de Natasha: les magasins d'alimentation du Royaume-Uni bafouent la nouvelle législation sur les allergies, mettant des vies en danger.»

Malgré plus de deux ans pour se préparer aux changements d'étiquetage, certains points de vente ne se conforment pas à la loi, mettant potentiellement des vies en danger.

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A propos de la fin des couverts en plastique

Mise à jour du 13 octobre 2021. Il n'y a pas que les couverts en plastique, il y a aussi les fruits et les légumés. Dans ce cadre là, l'exellent blog-notes d'Olivier Masbou, nous informe sur ce qui va se tramer ...

Plastique (1) : parution du décret

Le décret ‘relatif à l’obligation de présentation à la vente des fruits et légumes frais non transformés sans conditionnement composé pour tout ou partie de matière plastique » (ouf) est paru au Journal officiel du 12 octobre. Le contenu du texte est aussi compliqué que son titre. Bon courage aux opérateurs pour le mettre en application. Le décret défini ce qu’est un fruit ou un légume frais non transformé, ce qu’est un conditionnement, ce qu’est une matière plastique. Bienvenu dans un monde toujours plus normé. Il prévoit ensuite une série d’exemptions dont la pertinence nous échappe. L’interdiction générale est fixée au 1er janvier 2022, mais certains produits se voient fixer des échéances au 30 juin 2023 ; au 31 décembre 2024 ; ou au 30 juin 2026. A quoi correspondent ces dates ? Mystère. Le détail de la liste des produits exemptés est impressionnant : on y croise les pousses de haricot mungo, la surelle, la surette, … Les auteurs du texte se sont certainement fait offrir le Mémento des fruits et légumes du CTIFL pour Noël.

Plastique (2) : le Gouvernement espère supprimer « un milliard » d’emballages en plastique par an

Les ministres de la Transition écologique, de l’Economie, et de l’Agriculture ont publié un communiqué à la veille de la parution du décret. « A compter du 1er janvier prochain, il ne sera plus possible de vendre les fruits et légumes frais non transformés emballés dans du plastique, avec une interdiction progressive pour les cas les plus fragiles » écrivent-ils. « Cette mesure permettra de supprimer plus d’un milliard d’emballages en plastique inutiles chaque année » se félicitent les ministres. Un milliard, c’est impressionnant, mais on aurait aimé quelques comparaisons, pour connaître le poids effectif de cette mesure. Sinon, nous pourrions penser qu’il ne s’agit que d’une opération de com’.

Plastique (3 ): Interfel « surprise »

« Interfel est surprise d’apprendre le contenu de ce décret par voie de presse » écrit l’interprofession des fruits et légumes frais dans un communiqué. « La filière des fruits et légumes frais est l’une des principales filières qui maintient la vente en vrac, avec près de 65% des produits vendus sous cette forme ; par ailleurs, la filière représente sur le champ de cette loi moins de 1,5% des conditionnements plastiques utilisés dans le secteur alimentaire ». « Pourquoi dans ce cas, la filière des fruits et légumes frais est-elle ciblée en priorité ? ». Interfel regrette par ailleurs que sa proposition concernant l’utilisation de plastique 100% recyclable pour les emballages de fruits et légumes n’ait pas été retenue alors qu’elle est « autorisée dans tous les autres secteurs ». Interfel rappelle que cette mesure ‘franco-française’ est « en décalage avec la directive européenne sur les plastiques à usage unique » et regrette qu’il n’y ait pas eu « une concertation suffisante avec le ministère de la Transition écologique ».

Plastique (4) : Et l’Europe dans tout ça ?

Même si le décret évoque les fruits et légumes frais importés, l’interdiction du plastique sera bien, une fois de plus, une mesure ‘franco-française’. Dans une note datée du 7 octobre, que nous avons pu consulter, la Commission européenne est plus que claire. Les États membres ne peuvent pas faire « obstacle à la mise sur le marché de leur territoire d’emballages qui satisfont aux dispositions » de la législation communautaire, écrit la Commission. Dès lors, « les règles nationales interdisant l’utilisation d’emballages en plastique pour certains types de produits ne peuvent pas entraver la mise sur le marché de ces produits lorsqu’ils sont fabriqués dans d’autres États membres tant qu’ils satisfont aux dispositions de la directive ». La France est invitée à préciser que cette interdiction « ne s’applique pas aux fruits et légumes en provenance d’autres États membres ». Nul doute que, vu la leçon que nous faisons à la Pologne et la Hongrie sur le respect de l’état de droit, nous allons obtempérer et ouvrir nos magasins aux tomates espagnoles ou aux pommes belges sous plastique.

Plastique (5) : le point de vue de Macron

« Il y a une chose à laquelle je tiens beaucoup, c’est de lutter contre la concurrence déloyale. Il faut que l’on veille, le ministre et moi y sommes très attachés, à ce que l’on ne crée pas au sein du marché unique de la concurrence déloyale en n’allant pas au même rythme. Il faut que tout le monde avance au même rythme. Dans le passé, pour certaines filières, on a créé des difficultés car on n’avait pas de solution à la place de ces phytos que l’on abandonnait et du coup on mettait les agriculteurs dans des impasses quand certains voisins ne faisaient pas la même chose. Donc ce qui est important, quand on se bat par exemple sur l’environnement, c’est de le faire au niveau européen pour ne pas pénaliser la ferme France face aux Espagnols, aux Italiens et à d’autres », Emmanuel Macron, au ‘Grand-rendez-vous’ de la souveraineté alimentaire » le 18 mai 2021.

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Un rapport révèle un manque d'évaluation de la formation en sécurité des aliments

«Un rapport révèle un manque d'évaluation de la formation en sécurité des aliments», source article de Joe Whitworth paru le 1er octobre 2021 dans Food Safety News.

Selon un rapport publié par la Lloyd's Register Foundation, un cadre est nécessaire pour évaluer l'efficacité des programmes de formation et de compétences en matière de sécurité des aliments.

Le rapport a identifié les programmes de formation en sécurité des aliments à l'échelle mondiale, s'ils ont un impact sur la réduction des maladies et des décès d'origine alimentaire, et leur utilisation dans différentes cultures et contextes sociaux. L'étude a été financée par la fondation et rédigée par Alex Caveen, Michaela Archer et Mike Platt de RS Standards, une société de conseil.

Les mesures actuelles ont tendance à être développées pour des initiatives ou des lieux spécifiques. Les recommandations pour créer un cadre universel comprennent l'identification des publications informelles des programmes d'évaluation de la sécurité des aliments et l'utilisation des connaissances existantes pour créer des orientations afin de surveiller et évaluer la formation en matière de sécurité des aliments. Avant de concevoir un programme de formation, l'une des premières étapes consiste à comprendre les risques spécifiques grâce à l'analyse comparative, selon le rapport.

Besoin d'évaluer le travail existant

Plusieurs programmes ont été identifiés avec des initiatives menées par des organisations telles que la FAO, l'OMS, la Banque mondiale, l'Union internationale des sciences et technologies alimentaires (IUFoST) et la GFSI.

Les programmes de formation sont classés en trois types : formels tels que les qualifications professionnelles et l'apprentissage structuré; apprentissage non formel, y compris semi-structuré; et informel, y compris l'apprentissage sur le tas, basé sur l'expérience. La formation pour les entreprises, les programmes publics, l'apprentissage à distance et la culture de la sécurité des aliments sont également couverts.

Il existe plusieurs organisations intéressées par le développement de programmes de formation et de renforcement des capacités, avec des attributions qui se chevauchent souvent, conduisant à des politiques interinstitutionnelles et à une inefficacité des ressources dans le financement et l'exécution du travail, indique le rapport.

L'examen prospectif de la fondation sur la sécurité des aliments en 2019 a indiqué que l'amélioration de la formation et de l'éducation était l'un des trois domaines clés pour réduire les maladies et les décès dus aux aliments contaminés.

Tim Slingsby, directeur des compétences et de l'éducation à la Lloyd's Register Foundation, a déclaré qu'il fallait des conseils pratiques pour suivre et évaluer la formation dans différents contextes sociaux.

«Actuellement, des preuves issues de la littérature évaluée par des pairs établissant un lien entre la formation en sécurité des aliments et la réduction des incidents en matière de sécurité des aliments sont inexistantes. Bien qu'il existe une gamme de programmes gérés par des prestataires privés et institutionnels de formation à la sécurité des aliments et des organisations internationales, il y a un manque de suivi et d'évaluation pour prouver leur efficacité», a-t-il dit.

Slingsby a dit qu'il y a souvent un manque de ressources et de capacités pour collecter des données dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI).

«Pour avoir un impact durable sur les performances de sécurité des aliments dans les PRFI, des facteurs de développement plus larges tels que le manque d'infrastructures, la pauvreté et les niveaux d'alphabétisation doivent être pris en compte pour garantir que les programmes sont inclusifs et ne répondent pas seulement aux besoins des marchés haut de gamme.»

Manque de preuves sur l'impact de la formation

Seules 11 études évaluées par des pairs ont été trouvées qui mesuraient l'impact des programmes de formation dans les PRFI.

Une formation standard associée à des interventions comportementales telles que des récompenses incitatives et un soutien à la gestion semblaient être le meilleur moyen d'améliorer les performances des manipulateurs.

Les experts ont constaté un manque d'informations sur les coûts-bénéfices des différents types de formation, le niveau qu'il soit de base ou avancé, et d'autres facteurs tels que la disponibilité des outils et de l'équipement, la motivation et les dimensions culturelles. Les attitudes, les croyances et la motivation des employés se sont avérées plus influentes sur le comportement en matière de sécurité des aliments que la simple connaissance.

La formation ne devrait pas non plus être un événement ponctuel et le comportement pourrait être amélioré grâce à des recyclages réguliers, selon le rapport. Le succès se traduira par une amélioration de la conformité des entreprises constatée à travers les inspections, et les entreprises ayant un niveau de conformité élevé auront un nombre d'incidents inférieur.

La fondation mène des programmes en Afrique de l'Est et dans les Caraïbes pour renforcer les capacités de la main-d'œuvre avec la FAO. En Afrique de l'Est, l'accent est mis sur la contamination des céréales par des aflatoxines produites par des moisissures dans les chaînes d'approvisionnement céréalières. Dans les Caraïbes, l'éducation est ciblée sur l'industrie du tourisme pour réduire les intoxications alimentaires dans la restauration et fournir une assurance dans un secteur dont dépendent les économies de ces pays.


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Septembre 2021, tout va bien, seulement 377 rappels de produits alimentaires !

Il faut savoir positiver, 565 rappels de produits alimentaires en août 2021, mais seulement, serait-on tenté de dire, 377 produits rappelés en septembre 2021 !

Bien entendu, ces chiifres ne sont qu’une estimation basse, car RappelConso, l’application voulue par nos autorités sanitaires, ne comptabilise pas les avis de rappels comme les distributeurs. Parfois plus dizaines de produits ne sont compatabilisés que comme un seul rappel. Ajoutons à cela les retards et les oublis, RappelConso est toujours, me semble-t-il en phase rodage ...

Nous venons fêter 1 an de notifications au RASFF de l’UE pour la présence d’oxyde d’éthylène. Pour rappel, la notification initiale datait du 9 septembre 2020. Ainsi en septembre 2021, il y a eu encore 40 notifications au RASFF de l’UE, allons-nous vers un monde sans fin ?

Aujourd’hui le problème de l’oxyde d’éthylène ne concerne plus les graines de sésame mais il s’est étendu une grande variété de produits … la liste s’allonge régulièrement.

Bien entendu, le problème lié à la présence d’oxyde d’éthylène reste très présent, mais j’ai souhaité cette fois-ci mettre l’accent sur quelques autres rappel assez nombreux eux aussi ...

Le cas des produits de charcuterie et Listeria monocytogenes

Cela concerne principalement les Ets Chêne et Fils et le blog souhaite sincèrement à cette entreprise de surmonter tous ces rappels ...
Cela avait déjà commencé le 30 août 2021 avec de la salade de museau.
- 3 septembre 2021. Rappels de cinq lots de cinq références de salade de langue et museau de porc, de salade de museau de porc et de salade charcutière, source RappelConso.
- 10 septembre 2021. Rappels de tous les lots de six références de fromage de tête et tête roulée, source RappelConso.
- 10 septembre 2021. Rappels de tous les lots de 44 références de salade de cervelas, salade de lentilles, salade de langue et museau de porc, salade de pied de jeune bovin, perles saumonées, salade de riz au thon, salade de pâtes feta et antipasti, piémontaise et taboulé aux tomates, source RappelConso. Tout ceci a été publié avec un seul avis de rappel par RappelConso sous la dénomination salades traiteur !
- 10 septembre 2021. Rappels de tous les lots de 4 références de grattons, source RappelConso.
- 10 septembre 2021. Rappels de tous les lots de 18 réfrences de pain de côte, poitrine roulée, jambon cuit à l'ail des ours, jambon cuit aux 5 baies, jambon cuit, jambon cuit au pesto, source RappelConso.

A noter aussi des rappels étonnants de jambon. Il y a eu trois rappels de jambon, mais aussi du saucisson à l’ail et du pâté au jambon cru forêt noire, etc., pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

Quatre rappels pour des steaks hachés ou viande bovine hachée

Steak haché et erreur d’étiquetage de la DLC, Salmonella: steak haché à la demande et préparation de viande bovine hachée assaisonnée et E. coli O157 dans des steaks hachés pur bœuf surgelés.
Ce dernier rappel est important car des consommateurs peuvent conserver ces produits au congélateur pendant un certain temps. Une communication adaptée aurait été utile, mais elle n'a pas eu lieu ...

Crêpes et substances allergisantes

21 rappels ont eu lieu en septembre pour des crêpes. Comme l’on dit, cela va faire cher pour la ou les entreprises qui les ont mises sur le marché! Sont concernées les entreprises Even et Paysan Breton.
La cause serait une «contamination accidentelle de la farine chez notre fournisseur par de faibles quantités d'allergène.» C’est toujours la faute de quelqu’un d’autre … je crois savoir qu’il s’agit de lupin.

18 rappels ont eu lieu le 3 septembre et un rappel chacun, les 8, 9 et 15 septembre 2021. A noter que l’AFSCA de Belgique a rappelé ces types de crêpes les 10 et 15 septembre 2021, où il est clairemnt indiqué, allergène non mentionné sur l'étiquette : lupin. A noter la notification par la France au RASFF de l’UE le 21 septembre 2021 de la présence de l’allergène lupin dans des crêpes de France. Il était temps, c’était vraiment une alerte rapide. Régulièrement, on découvre que le RASFF n'a rien de rapide ...

Alcaloïde de l’ergot de seigle dans des spaghetti à l’épautre biologique

Ce rappel a eu lieu en Allemagne les 16 et 20 septembre 2021, en Suisse le 16 septembre 2021. RappelConso très en retard sur ce rappel puisqu’il n’intervient que le 22 septembre 2021.

Fromages

Les rappels sont bien présents pour les fromages, voici que quelques exemples,
Listeria monocytogenes: quatre rappels pour du Reblochon, un rappel de fromage de chèvre au lait cru et un rappel de pecorino toscano, sans oublier les rappels de fromage de brebis et de chèvre ...
Trois rappels de Valençay pour cause de STEC O103:H2 et un rappel pour cause de présence de EHEC lié à de la burrata di buffala.

Un terrible bilan 
Il y a donc eu autour de 377 produits rappelés en septembre 2021 (un chiffre précis reste impossible), dont tout de même de trop nombreux rappels liés à des pathogènes alimentaires, jugez plutôt ...

- oxyde d’éthylène: 228
- Listeria monocytogenes: 41
- allergènes: 29
- corps étrangers: 11
- Salmonella: 10
- STEC: 5
- défaut d'étanchéité: 4
- erreur de DLC: 3
- erreur d'étiquetage: 2
- Bacillus cereus: 1
- EHEC: 1
- E. coli: 1
- acariens: 1
- moisissures: 1
- norovirus: 1
- alccaloïde de l’ergot de seigle: 1
- plante non comestible: 1 (rappel du 23 septembre chez Lidl toujours pas signalé par RappelConso)

Notifications au RASFF de l'UE liées aux produits contaminés par de l’oxyde d’éthylène

Le pic des notifications semble derrière nous, mais des notifications continuent à être rapportées, puisque de nouveaux produits contaminés apparaissent, c’est reparti pour fêter tous ensemble un an de notifications, quelle honte et quel scandale !

- 9 septembre 2020: 1 notification (notification initiale)

- octobre 2020: 68 notifications
- novembre 2020: 187 notifications
- décembre 2020: 156 notifications
- janvier 2021: 56 notifications
- février 2021: 57 notifications
- mars 2021: 33 notifications
- avril 2021: 24 notifications
- mai 2021: 13 notifications
- juin 2021: 16 notifications
- juillet 2021: 58 notifications
- août 2021: 65 notifications
- septembre 2021: 40 notifications

Notifications des produits alimentaires au RASFF de l'UE

Les notifications au RASFF de l'UE en 2021 retrouvent le rythme d'avant la pandémie de 2020, et désormais, tous les mois de l'année 2021 sont très supérieurs, en termes de notifications, aux mois respectifs de l'année 2020, c’est même une explosion de notications !
Dans le détail, cela donne:

- 326 notifications en janvier 2021 versus 301 en janvier 2020

- 319 notifications en février 2021 versus 269 en février 2020
- 394 notifications en mars 2021 versus 283 en mars 2020
- 302 notifications en avril 2021 versus 184 en avril 2020
- 387 notifications en mai 2021 versus 231 en mai 2020
- 429 notifications en juin 2021 versus 239 en juin 2020
- 409 notifications en juillet 2021 versus 283 en juillet 2020
- 381 notifications en août 2021 versus 259 en août 2020
- 388 notifications en septembre 2021 versus 335 en septembre 2020

Oxyde d’éthylène en France

Voici un bref historique, ciblé sur septembre, illustrant le nombre de produits rappelés (références et lots) contaminés par l’oxyde d’éthylène et comptabilisé par la DGCCRF. Cela donne une étendue du désastre alimentaire, mais non, puisqu'on vous dit que la Commission européenne nous dit qu’il ne s'agit que d'un incident ...

- 3 septembre 2021: 12 312

- 10 septembre 2021: 12 497
- 17 septembre 2021: 12 697,
- 24 septembre 2021: 12 841, 
- 1er octobre 2021: 12 887, source DGCCRF

Mise à jour du 3 octobre 2021
Le blog salue le travail de Franck Valloyer, fondateur du site Oulah!, site bien connu de rappels des produits et le remercie pour ce qu'il a entrepris.
C'est ainsi qu'il indique avoir mis fin à son action.
¡ Adiós !
Après 6 ans de bénévolat pour informer les consommateurs,
Oulah! tire sa révérence et vous souhaite bon vent !
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Articles les plus lus par les lecteurs du blog en septembre 2021

Je vous présente les 10 articles les plus lus au mois de septembre 2021 par les lecteurs du blog. Voir aussi la liste des articles les plus lus de l'année 2020, ici.

Merci aux lecteurs qui sont venus très nombreux en septembre ...

  1. Une étude évalue la surveillance de Salmonella en Belgique
  2. L'UE évalue les règles d'irradiation des aliments alors que son utilisation est en déclin
  3. Parution du rapport annuel sur la fraude alimentaire 2020 au sein de l'UE
  4. Etats-Unis: Des plaintes de plus en plus nombreuses contre des allégations sur l’étiquetage des aliments
  5. L'Allemagne révèle des informations sur la surveillance élargie de Campylobacter
  6. Août, un mois d’été sans souci ? 565 rappels de produits alimentaires !
  7. Pays-Bas: Mise en évidence de nombreuses non-conformités dans des produits alimentaires lors d'une épidémie de listériose. L'agence de sécurité des aliments NVWA sur la sellette
  8. Du poulet dans la cuisine? Lavez-vous les mains!
  9. Des chercheurs séquencent le génome d'une souche de Salmonella Enteritidis résistante aux antibiotiques qui peut rendre les volailles malades
  10. Le bien-être animal, les porcelets et les jouets, bienvenue en France, bienvenue en absurdisthan !
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Paramètres physico-chimiques affectant l'adhésion de norovirus aux aliments prêts à consommer

«Paramètres physico-chimiques affectant l'adhésion de norovirus aux aliments prêts à consommer», source AEM.

Résumé

L'adhésion de norovirus à la fraise, aux tranches de dinde, au jambon et au fromage Cheddar a été étudiée en utilisant lun norovirus murin (MNV-1) comme substitut du norovirus humains. Sur la base du test sur plaque, la récupération et l'adhérence du MNV-1 dépendaient du type d'aliment (dinde versus fraise), du pH du tampon de suspension initial (pH 4 versus pH 7) et de la composition en graisses alimentaires (C8 versus C18). La récupération des particules infectieuses de la dinde était de 68% comparativement à 9,4 % avec la fraise. Sur dinde, l'adhésion du MNV-1 était plus faible à pH 7 (pH des matières fécales) et les particules virales adhérant à ce pH étaient récupérées plus facilement (33 875 UPF) qu'à pH 4 (pH des vomissures). La présence de graisse et la composition d'acides gras semblaient augmenter la récupération de MNV-1 et les particules virales adhérentes récupérées mais n'affectaient pas l'adhérence (68% sur la dinde sans graisse et la dinde ordinaire). Les particules adhérentes de MNV-1 récupérées à partir d'acier inoxydable recouvert d'acide gras saturé (C8, C14, C18) augmentaient significativement avec la longueur de la chaîne (p <0,05), mais l'adhérence ne semblait pas changer. En utilisant l'angle de contact des gouttelettes de liquide pour mesurer l'énergie de surface, il a été déduit que les interactions hydrophobes contribuent considérablement à l'adhérence du MNV-1 à l'acier inoxydable, au PVC et au polyéthylène à haute densité.

Importance

Les aliments prêts à consommer sont des vecteurs majeurs de transmission de pathogènes viraux d'origine alimentaire, y compris norovirus. L'incidence élevée de gastro-entérite causée par des virus est due en grande partie à leur persistance dans l'environnement et à leur adhérence à différents types de surfaces dans l'industrie alimentaire, y compris les aliments eux-mêmes. En comparaison avec les bactéries, l'adhésion des virus aux surfaces est mal connue. Une meilleure connaissance des paramètres physico-chimiques impliqués dans l'adhésion des norovirus aux aliments prêts à consommer est essentielle pour concevoir des stratégies efficaces pour réduire la persistance et donc la transmission de ce virus.

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