Le 8 septembre 2020, la Commission publie le rapport annuel 2020 du réseau de lutte contre la fraude agroalimentaire de l’UE (EU FFN ou EU Agri-Food Fraud Network) et du système d'assistance administrative et de coopération en matière de fraude alimentaire (AAC-FF ou Administrative Assistance and Cooperation system for Food Fraud).
Le rapport présente les activités du FFN de l'UE, en soulignant certaines demandes de coopération et fournit des statistiques à partir de l'outil de déclaration AAC-FF de l’UE géré par la Commission, qui permet aux membres du réseau d'échanger des informations sur les non-conformités suspectes et les violations intentionnelles potentielles de la Législation de l'UE sur la chaîne agroalimentaire.
Les chiffres présentés dans ce rapport montrent une croissance constante de l'utilisation des systèmes. En cinq ans, le nombre de dossiers créés par an a plus que doublé, passant de 157 en 2016 à 349 en 2020. L'interaction accrue entre les États membres au sein du réseau européen de lutte contre la fraude agro-alimentaire a montré que la lutte contre la fraude alimentaire en Europe s’est renforcée. Le partage d'informations sur les fraudes transfrontalières présumées s'est avéré essentiel pour mieux identifier, enquêter et protéger les clients de l'UE contre les pratiques illégales.
Ayant accès aux données synoptiques de l'UE sur la traçabilité et les alertes, la Commission fournit aux membres du réseau des renseignements, des analyses de données et coordonne les activités de suivi des cas suspects de fraude transfrontalière ainsi que des demandes d'enquêtes auprès des autorités compétentes des pays non membres de l’UE lorsque la fraude potentielle concerne les importations. À titre d'exemple de cas coordonné par l'UE, le rapport décrit le commerce illégal de mollusques bivalves vivants. Suite à un nombre croissant de notifications signalées dans iRASFF* au cours des trois dernières années, le réseau a continué à étudier ce problème. Ce qui a commencé comme une épidémie d'origine alimentaire en 2018 en Espagne, causée par la consommation de palourdes contaminées soupçonnées d'être récoltées dans des zones non autorisées, s'est avéré être un problème répandu impliquant des opérateurs récurrents utilisant des schémas similaires dans d'autres pays de l'UE.
Le FFN de l'UE travaille également avec l'Office européen de lutte antifraude (OLAF) dans le cadre d'actions conjointes visant les denrées alimentaires contrefaites. En 2020, les membres du réseau ont également participé à OPSON, une initiative conjointe Europol/Interpol ciblant le trafic d'aliments et de boissons contrefaits et de qualité inférieure, et l'opération LAKE, qui se concentrait sur le trafic de l'espèce protégée d'anguille européenne (Anguilla Anguilla).
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