samedi 25 novembre 2023

Hauts-de-France : Conditions de travail jugées dangereuses : la justice ordonne la fermeture administrative d'une teinturerie industrielle à Houplines

«Conditions de travail jugées dangereuses : la justice ordonne la fermeture administrative de la Teinturerie Delalys, source La Voix du Nord du 24 novembre 2023.

C’est une décision rare. «C’est même une première en France», assure un familier de ce genre de dossier. Le tribunal judiciaire de Lille a ordonné fin septembre la fermeture administrative de la Teinturerie Delalys, basée à Houplines, en raison des conditions de travail jugées dangereuses pour les onze salariés.

Ce ne sont pas les motifs de fermeture qui manquent, un remake de Zola en quelque sorte ...

Seine-Saint-Denis : Bilan des contrôles sanitaires en octobre 2023

Au titre de l’hygiène, le bilan des 28 établissements contrôlés pour octobre 2023 est le suivant : 17 débits de boissons et restauration, 7 commerces de bouche et 4 établissements de services.
Le résultat : 8 fermetures envisagées, 3 avertissements, 3 mises en demeure.
- Le CODAF réunit les services de la police nationale, de l'administration préfectorale, fiscale, douanière, du travail et sanitaire ainsi que l'URSSAF.
- Les établissements contrôlés : commerces de bouches (boulangeries, boucheries, épiceries), restauration et débits de boissons, établissements de service (garages, taxiphones, salon de coiffure,etc.).
- L'État poursuit les efforts engagés en matière de lutte contre la fraude ! 

Commentaire

Les résultats d’octobre sont un peu meilleurs que ceux de septembre : 28 établissements contrôlés versus 24 en septembre, mais il devraient être bien plus importants.

vendredi 24 novembre 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de novembre 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro de novembre 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie

Découverte d’un mécanisme de tolérance chez Escherichia coli : des scientifiques de l’INRAE ont découvert qu’Escherichia coli O157:H7 peut développer une tolérance aux conditions acides de l’estomac dans certains environnements retrouvés dans des aliments solides comme la viande hachée et le fromage. INRAE, 2 pages. (17.10.2023). Publication originale : npj Sci Food.

Les produits frais - un réservoir de gènes de résistance aux antimicrobiens : dans cette étude, 75 échantillons de produits frais importés et 75 non importés achetés auprès de détaillants suisses ont été soumis à des tests de détection de bactéries résistantes aux antimicrobiens (BRA) et de gènes de résistance aux antimicrobiens (GRA). Au total, 95% des échantillons contenaient des GRA. SciTotalEnviron, 8 pages. (06.10.2023).

Prévention et contrôle des risques microbiologiques dans les fruits et légumes frais : une consultation JEMRA visait à évaluer les mesures spécifiques aux produits prises à tous les stades de la production des fruits et légumes frais, de la production primaire aux activités intervenant après la récolte, en passant par le transport, les points de ventes et l’utilisation faite par les consommateurs. Les résultats et conclusions ont été publiés. JEMRA , 112 pages. (10.10.2023).

Risques microbiologiques liés à l’utilisation d’eau lors des opérations de traitement après la récolte : une étude de l’EFSA s’est penchée sur les risques microbiologiques liés à l’utilisation d’eau lors des opérations de traitement et de transformation qui interviennent après la récolte sur les fruits, légumes et herbes frais et surgelés. Les risques les plus significatifs proviennent de Listeria monocytogenes, Salmonella spp., des souches de Escherichia coli pathogènes pour l’être humain et des virus entériques. EFSA, 111 pages. (03.11.2023).

Bacilles sporulés dans des produits laitiers d’origine végétale : une récente étude fournit un aperçu des niveaux et des types de contaminants microbiens présents dans 88 produits laitiers d’origine végétale utilisés pour fabriquer des alternatives aux produits laitiers traditionnels. Les chercheurs ont découvert que la charge microbienne variait fortement d’un produit à l’autre et que la proportion de bacilles sporulés sur l’ensemble des contaminants tendait à être particulièrement élevée dans de nombreux échantillons. Les principaux bacilles aérobies sporulés appartenaient aux groupes Bacillus subtilis et Bacillus cereus. Les principales espèces anaérobies recensées étaient Clostridum sporogenes/tepidum. FoodSafetyMag, 4 pages. (11.10.2023). Publication originale : IntJFoodMicr.

Listeria monocytogenes dans un environnement dynamique de transformation des légumes surgelés : les résultats d’une étude montrent que le séquençage de génome complet (WGS) constitue un outil efficace pour retracer les sources de contamination et les voies de transmission, et pour identifier les clones internes : en effet 5 clones internes de L. monocytogenes différents ont été identifiés en recourant à la méthode cgMLST-CT. IntJFoodMicr, 42 pages. (09.11.2023).

Salmonella enterica serovar Agona isolée dans une nouvelle sorte de denrée alimentaire : une étude rapporte que des isolats multirésistants aux médicaments, 18-SA00377, ont été mis en évidence dans un complément alimentaire en Allemagne en 2018. Leur caractérisation a révélé la présence de 23 gènes de résistance aux antibiotiques s’étendant à 12 classes d’antibiotiques, ainsi que de gènes de résistance à 6 métaux lourds. FrontMicr, 5 pages. (25.10.2023).

Entérobactéries productrices de béta-lactamases à spectre étendu dans différents produits alimentaires : le rôle joué par la transmission d’entérobactéries productrices de béta-lactamases à spectre étendu (EPBLSE) à partir de vecteurs non humains à l’être humain reste flou. Les produits alimentaires pourraient faire office de réservoirs à EP-BLSE et contribuer à leur propagation. Une étude menée en Suisse visait à examiner systématiquement la présence d’EP-BLSE dans divers produits alimentaires non transformés d’origine diverse achetés à Bâle. Sur 947 échantillons alimentaires, 14,8% se sont révélés positifs pour EP-BLSE, les isolats détectés appartenant à 8 espèces de bactéries productrices de BLSE. FrontMicr, 10 pages. (06.11.2023).

Diversité des résistances aux antimicrobiens : l’objectif de cette étude était d’analyser la résistance aux antimicrobiens, la résistance au stress et les facteurs de virulence par séquençage du génome complet d’isolats de Salmonella, Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) et Listeria monocytogenes. Les résultats montrent que les isolats de Salmonella étaient porteurs de multiples gènes de résistance aux métaux. Les isolats de STEC non-O157 étaient tous porteurs de gènes de résistance au stress acide et certains isolats de L. monocytogenes présentaient des gènes de résistance aux produits biocides. Front. sustain. food syst., 10 pages. (20.10.2023).

Traitement à haute pression - impact sur la virulence et la résistance aux antibiotiques : le traitement à haute pression (HPP) est une technique de pasteurisation à froid utilisée dans la conservation des aliments considérée comme sûre mais potentiellement responsable d’une augmentation/diminution du potentiel de virulence et de la résistance aux antibiotiques. Une étude menée sur la survie d’isolats de L. monocytogenes après un HPP indique que le stress généré pendant ce traitement peut influer sur les changements phénotypes et génotypiques liés à la virulence et à la résistance aux antibiotiques d’agents pathogènes isolés dans des aliments et dans des environnements de transformation des aliments. Foods, 15 pages. (24.10.2023).

Des souches de E. coli multirésistantes aux médicaments plus performantes que les souches inoffensives dans l’intestin : une étude révèle qu’une souche de E. coli, MDR ST131 multirésistante aux médicaments, parvient à coloniser l’intestin en prenant le dessus sur les souches inoffensives. Les recherches, menées sur des souris, expliquent pourquoi ces souches multirésistantes sont capables de dominer et de prendre la place d’autres souches dans l’intestin. Notiulti, 5 pages. (18.10.2023). Publication originale : PLoS Biol.

Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) dans la viande et les légumes verts : une étude compile les résultats de 4 enquêtes menées à différentes périodes qui portaient sur la présence et les caractéristiques des Escherichia coli productrices de shigatoxines (STEC) dans la viande de bœuf, d’agneau et dans les légumes verts en vente sur le marché suédois. La combinaison du sous-type stx2a et du gène eae était présente dans les STEC détectées à la fois dans la viande de bœuf et d’agneau. IntJFoodMicr, 10 pages. (11.10.2023).

Diversité génotypique des gènes de l’entérotoxine staphylococcique B (SEB) : dans le but d’examiner le schéma d’expression de l’entérotoxine staphylococcique B (SEB) dans les aliments ainsi que la diversité génotypique du gène codant pour SEB en combinaison avec les caractéristiques moléculaires et la résistance aux antimicrobiens de S. aureus, 498 isolats prélevés sur des aliments disponibles dans le commerce ont été analysés en vue de détecter le gène codant pour SEB et la production de SEB par S. aureus. Au total, 45 souches (9.0%) de S. aureus porteuses du gène codant pour seb ont été identifiées, toutes productrices de SEB. IntJFoodMicr, 12 pages. (12.10.2023).

Virulence et profils de résistance des souches de Vibrio cholerae non-O1/non-O139 : une nouvelle étude s’est penchée sur la virulence et les profils de résistance des souches de Vibrio cholerae non-O1/non-O139 provenant d’Allemagne et d’autres pays européens. Sur 87 isolats de V. cholerae non-O1/non-O139, 37 gènes de virulence ont été identifiés. FrontMicr, 10 pages. (30.10.2023).

Microplastiques dans l’aquaculture et résistances aux antibiotiques : un article souligne comment les microplastiques et les gènes de résistance aux antibiotiques peuvent affecter la production et la qualité des produits aquatiques, influencer le développement et la reproduction des organismes aquatiques et accélérer la propagation de bactéries résistantes. Environ Sci Pollut Res Int., 10 pages. (16.10.2023).

Souches de Cronobacter spp. isolées dans des produits alimentaires d’origine végétale : une étude visait à déterminer la diversité génotypique et les propriétés hémolytiques de 24 souches de Cronobacter spp. (15 Cronobacter sakazakii, 6 Cronobacter malonaticus, 2 Cronobacter turicensis et 1 Cronobacter condimenti) isolées dans des légumes verts prêts à l’emploi, des pousses, des fruits à coques et des fruits secs. Les résultats ont démontré que la diversité génotypique des souches de Cronobacter isolées dans des produits alimentaires d’origine végétale est grande. Une souche de C. sakazakii (s12) isolée dans des pousses de luzerne appartenait au complexe clonal CC4, qui englobe des souches souvent associées à des infections graves à l’origine de méningites chez les nourrissons. Foods, 10 pages. (23.10.2023).

Agents pathogènes d’origine alimentaire dans des bières à faible teneur en alcool ou sans alcool : au cours d’une récente étude, des mélanges spécifiques de 5 souches composés de E. coli O157:H7, S. enterica et L. monocytogenes ont été inoculés dans des échantillons, lesquels ont ensuite été stockés à 2 températures différentes (4 et 14°C) pendant 63 jours. Les résultats montrent que les agents pathogènes ont survécu et se sont développés dans les bières sans alcool et pas dans celles à faible teneur en alcool. JFoodProt, 12 pages. (20.10.2023).

Taux de certification en matière de sécurité alimentaire et nombre de maladies d’origine alimentaire : selon une récente étude financée par le National Institute of Food and Agriculture du Department of Agriculture (ÉtatsUnis), le fait que les entreprises du secteur alimentaire d’un pays soient plus ou moins nombreuses à avoir obtenu un certificat de sécurité alimentaire constitue le deuxième facteur le plus significatif pour prévoir le nombre de cas de maladies d’origine alimentaire. FoodSafetyMag, 3 pages. (11.10.2023). Publication originale : JFoodProt.

Chimie

Résultats de l’étude de biosurveillance 2020 chez les enfants en Autriche : cette étude évalue les degrés d’exposition liés à l’environnement et à l’alimentation dans les urines d’écoliers autrichiens âgés de 6 à 10 ans (n = 85), l’accent étant mis sur les mycotoxines, les phytœstrogènes et les sous-produits issus de la transformation des aliments. Au total, 22% des enfants dépassaient la dose journalière tolérable en déoxynivalénol, et l’estimation de la marge d’exposition pour l’ochratoxine A indique un possible risque pour la santé de certains enfants. Food Chem. Toxicol., 2 pages. (03.11.2023).

Classement des risques chimiques liés aux denrées alimentaires et aux aliments pour animaux : différentes méthodes existent pour classer les combinaisons danger-produit au sein des programmes de surveillance en fonction des risques. Ces méthodes ont jusqu’alors été développées soit pour les denrées alimentaires soit pour les aliments destinés aux animaux ; aucune ne considère les risques pour les 2 catégories. Une étude de cas sur les risques chimiques liés aux céréales a été menée aux Pays-Bas sur différents animaux et sur des êtres humains appartenant à différentes classes d’âge. Les résultats ont montré que les 2 méthodes classaient les mycotoxines (à savoir déoxynivalénol, aflatoxine B1 et zéaralénone) en tête des risques. FoodContr, 10 pages. (28.10.2023).

Exposition aux pesticides via l’alimentation, et maladies non transmissibles et mortalité : récemment, une revue systématique a été publiée sur la relation entre exposition aux pesticides via l’alimentation et maladies non transmissibles (MNT) et mortalité chez les adultes. Les résultats montrent que les pesticides sont responsables de 25 % des décès dus à des MNT au niveau mondial et qu’il existe un lien potentiel entre l’exposition aux pesticides via l’alimentation et des maladies telles que le cancer, le diabète, les maladies cardiovasculaires et les maladies respiratoires chroniques. Environ Health, 13 pages. (31.10.2023).

Nutrition

Addiction aux produits alimentaires ultra-transformés : une récente méta-analyse de 2 revues systématiques comprenant 281 études menées dans 36 pays différents révèle que la prévalence globale de l’addiction aux aliments s’élevait à 14% chez les adultes et à 12% chez les enfants. Ces chiffres sont comparables aux degrés d’addiction relevés pour d’autres substances légales chez les adultes (par ex. 14% pour l’alcool et 18% pour le tabac), mais le degré d’addiction chez les enfants est sans précédent. 20Min, 1 page. (16.10.2023). Publication originale : BMJ.

Microbiote intestinal et cancer du sein - l’alimentation comme facteur potentiel de modulation : l’influence du microbiote intestinal sur le cancer du sein demeure un domaine d’investigation peu exploré. Des analyses ont mis au jour des liens entre des types de bactéries significatifs et des apports alimentaires spécifiques chez des cas de cancer du sein, ce qui souligne le potentiel du microbiote intestinal comme source de biomarqueurs dans l’évaluation du risque de cancer du sein. Nutrients, 10 pages. (31.10.2023).

Allergies

La consommation d’aliments allergènes n’augmente pas le risque d’allergie chez les nourrissons : dorénavant en Suède, les œufs, les légumineuses y compris le soja et les arachides, les amandes et les noix de cajou sont introduits plus tôt dans l’alimentation des nourrissons, conformément à la révision des instructions en la matière. Toutefois, cela n’a entraîné aucun changement dans le taux d’allergies alimentaires ou d’eczéma chez les nourrissons de 18 mois, ce qui signifie que cette mesure n’augmente ni ne réduit le risque de développer de telles allergies. MedicalXpress, 4 pages. (10.10.2023). Publication originale : J Allergy Clin Immunol.

Fraude et tromperie

Défis de traçabilité et risques liés aux métaux lourds dans le commerce des crevettes : les étiquetages erronés dans le secteur mondial du commerce des fruits de mer soulèvent des inquiétudes quant à l’identité, la sûreté et la durabilité de ces produits. Une récente étude visait à analyser les erreurs d’étiquetage des crevettes vendues sur le marché espagnol et les potentiels risques liés à l’absorption de métaux lourds. Plus de la moitié des échantillons n’étaient pas conformes à la réglementation européenne sur l’étiquetage. Un tiers des crevettes analysées étaient des espèces de substitution (non mentionnées sur l’étiquette) et 10% ne satisfaisaient pas aux limites fixées par la législation européenne pour les métaux lourds. FoodContr, 44 pages. (07.11.2023).  

Pourquoi en France on marche sur la tête ?

Estimation des sources d'attribution pour les maladies d'origine alimentaire à Salmonella, E. coli O157, et Listeria monocytogenes aux Etats-Unis

«Maladies d'origine alimentaire aux États-Unis : un nouveau rapport révèle les principales sources», source affidia du 23 novembre 2023.

L'Interagency Food Safety Analytics Collaboration (IFSAC), créée en 2011 dans le cadre d'une collaboration entre la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) et le Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l'USDA, a publié son rapport annuel 2021 sur les estimations d'attribution des sources des maladies d'origine alimentaire aux États-Unis.

Le rapport met en lumière des statistiques alarmantes concernant les maladies d'origine alimentaire aux États-Unis, puisque chaque année, environ 9 millions d'Américains tombent malades, avec 56 000 hospitalisations et 1 300 décès attribués à des agents pathogènes connus.

Pour faire face à cette crise de santé publique, l'IFSAC se concentre sur Salmonella, E. coli O157, L. monocytogenes et Campylobacter comme agents pathogènes prioritaires en raison de la gravité et de la fréquence des maladies qu'ils provoquent. Le rapport souligne que des interventions ciblées peuvent avoir un impact significatif sur l’atténuation de la propagation de ces agents pathogènes.

L’analyse révèle un paysage complexe d’attribution des maladies d’origine alimentaire.

Pour Salmonella, le rapport identifie sept catégories d'aliments comme sources d'épidémies, notamment le poulet, les fruits, le porc, les légumes (comme les tomates), d'autres produits (comme les fruits à coque), le bœuf et la dinde. La répartition des épidémies à Salmonella dans ces catégories met en évidence le parcours complexe de l’agent pathogène tout au long de la chaîne d’approvisionnement alimentaire.

En revanche, E. coli O157 présente une association plus ciblée, avec plus de 80% des maladies liées aux cultures de légumes en rangs (comme les légumes verts à feuilles) et au bœuf. Les cultures maraîchères en rangs apparaissent comme un contributeur significatif, surpassant toutes les autres catégories, tandis que les œufs et les huiles et les sucres ne sont pas affectés par E. coli O157.

L. monocytogenes, connu pour son impact grave, est associé aux produits laitiers, aux cultures maraîchères et aux fruits. Cependant, le rapport reconnaît les larges intervalles de crédibilité pour ces catégories en raison du nombre relativement faible d’épidémies. Il est encourageant de constater que certaines catégories telles que les autres viandes et volailles, le gibier, les autres produits de la mer, les céréales, les légumes, les huiles, les sucres et les graines germées ne montrent aucune preuve qu'elles soient des sources d'épidémies de L. monocytogenes.

Le rapport 2021 constitue un guide crucial pour les décideurs politiques, les organismes de réglementation et l'industrie alimentaire, fournissant des données précieuses pour renforcer les défenses nationales en matière de sécurité des aliments. En comprenant les sources des maladies d’origine alimentaire, les parties prenantes peuvent prioriser les interventions et évaluer l’efficacité des mesures de prévention.

jeudi 23 novembre 2023

Des conserves au rappel

Quelques faits,

Le 20 novembre 2023, le blog a publié un raticle sur le Rappel de filets d’anchois salés à l’huile d’olive vierge extra en raison d’un risque de teneur en histamine au-delà du seuil réglementaire. Mais le deuxième rappel en deux mois.

Le 22 novembre 2023, RappelConso nous informe de deux rappel de conserves d’escargot, Escargots sauce Bourguignonne et Escargots au court bouillon de la marque Les Escargots du Quercy en raison de résultats d'analyses non conformes et d’un défaut de stabilité

Le risque encouru par le consommateur est Clostridium botulinum (agent responsable du botulisme).
Ces conserves ont été commercialisées du 01/06/2023 au 22/10/2023.

Le 22 novembre 2023, RappelConso nous informe du rappel de salsifis en bocal 37 cl de marque Carrefour Classic suite à une suspicion de morceaux de verre.

Ces conserves ont été commercialisées du 26/10/2023 au 22/11/2023.

Agribashing en France, l'exemple avec les agents forestiers

«On marche sur la tête», une suite sans fin ...

Après Les agriculteurs du Tarn nous rappellent qu'en France «On marche sur la tête» !, voici une suite ...

Toulouse : Contamination de la crêche par E. coli, trois enfants encore hospitalisés

Il s’agit d’une suite du précédent article du blog. «Toulouse. Bactérie E. coli à la crèche : trois enfants encore hospitalisés», source actu du 22 novembre 2023.

Alors que six enfants ont été hospitalisés après avoir été contaminés à la bactérie E. coli, dans une crèche municipale de la Ville rose, et que trois d’entre eux le sont toujours ce mercredi 22 novembre 2023, l’opposition accuse la majorité de manque de «transparence» dans ce dossier.

«Des économies budgétaires sont-elles réalisées au détriment de la sécurité des enfants ?», interrogent ainsi les élus du groupe écologiste au conseil municipal de Toulouse, quand la majorité déplore une «polémique politicienne, sur le dos de la santé des plus petits».

Six enfants hospitalisés au départ, trois à ce jour

Au lendemain de l’annonce d’une contamination à la bactérie E. coli à la crèche des Minimes, l’ARS annonce ce mercredi 22 novembre 2023 que parmi six enfants hospitalisés à l’Hôpital Purpan, trois le restent à ce jour.

D’après nos informations, une petite dizaine d’enfants de cette crèche, qui en accueille au total 57, aurait au total été contaminée par ladite bactérie, à divers degrés.

«Suite à des diarrhées importantes, six jeunes enfants fréquentant la crèche des Minimes à Toulouse, ont dû être hospitalisés au CHU de Toulouse. À ce jour, trois d’entre eux restent hospitalisés. Leur état clinique s’améliore progressivement, mais les équipes médicales restent vigilantes», selon l'ARS Occitanie.

L’ARS fait également état d’une «évolution favorable» de la situation d’un de ces trois enfants, dont «la sortie d’hospitalisation prévue en fin de semaine». Retranchées derrière le secret médical, les autorités - municipales et sanitaires - n’en disent pas davantage sur l’état de santé des autres enfants concernés. Au grand dam de l’opposition, qui a interpellé mardi lesdites autorités.

Comment la bactérie est-elle entrée à la crèche ?

Après avoir «immédiatement informé toutes les familles de la situation», la mairie avait pris la décision de fermer la crèche du lundi 13 au mardi 21 novembre inclus, «le temps nécessaire pour faire des analyses, en lien avec l’ARS et le laboratoire départemental».

Commentaire

Mauvaise com de la Ville et de l’ARS et après on tente de rattraper les chose comme on peut.
Il faut souhaiter un prompt rétablissement à ces trois petits. Le spectre STEC planne sur la contamination de la crêche, mais personne ne veut en parler ...

Un désinfectant à base de chlore n’est pas plus efficace que l’eau pour détruire Clostridioides difficile, selon une étude

On sait que les désinfectants peuvent faire beaucoup de choses, mais ils n’ont rien de magique …
Ainsi, selon le CDC, «Un désinfectant pour les mains ne fonctionne pas bien contre norovirus. Vous pouvez utiliser un désinfectant pour les mains en plus du lavage des mains, mais le désinfectant pour les mains ne remplace pas le lavage des mains, qui est le meilleur.» Le lavage des mains avec du savon et de l’eau est efficace.

Voci qu’«Un désinfectant à base de chlore inefficace contre Clostridioides difficile, selon une étude», source article de Chris Dall paru le 22 novembre 2023 dans CIDRAP News.

Une nouvelle étude menée par des chercheurs du Royaume-Uni montre qu'un désinfectant à base de chlore utilisé sur les surfaces des hôpitaux britanniques est inefficace contre la bactérie Clostridioides difficile.

L'étude, menée par des chercheurs de l'Université de Plymouth et publiée dans la revue Microbiology, a examiné l'effet de concentrations cliniques de désinfectant à base d'hypochlorite de sodium (NaOCL) sur les spores de C. difficile, qui peuvent survivre sur les surfaces des hôpitaux pendant des mois. C. difficile est la principale cause de diarrhée nosocomiale et cause chaque année environ 29 000 décès aux États-Unis et 8 382 en Europe. Alors que des agents libérant du chlore sont utilisés dans la désinfection des liquides renversés, du sang et des matières fécales dans les hôpitaux britanniques, des études récentes ont mis en évidence des signes d'émergence d'une résistance aux sporicides.

Trois souches différentes de C. difficile ont été exposées au NaOCL à des concentrations de 1 000, 5 000 et 10 000 parties par million (ppm) pendant 10 minutes. La récupération des spores a été réduite pour l'une des souches, mais l'examen des spores des trois souches n'a montré aucun changement dans l'enveloppe externe des spores, ni aucune réduction significative de la viabilité des spores, ce qui indique une tolérance au désinfectant.

Les blouses et les vêtements pourraient agir comme des vecteurs passifs

Les chercheurs ont ensuite appliqué les spores de trois souches de C. difficile sur les blouses des patients et les blouses chirurgicales et les ont traités avec du NaOCL. Bien que moins de spores aient été récupérées des tissus que du liquide, les chercheurs ont quand même constaté que les blouses et les vêtements retenaient les spores et que les spores survivaient encore au traitement avec NaOCL lorsqu'il était appliqué directement sur le tissu. Cela indique que les blouses et les vêtements pourraient servir de vecteurs de transmission du C. difficile dans les hôpitaux.

Les auteurs de l'étude disent que les résultats mettent en évidence la nécessité urgente de revoir les directives actuelles en matière de désinfection vis-à-vis de C. difficile.

«Cette étude met en évidence la capacité des spores de C. difficile à tolérer la désinfection lors de l'utilisation et les concentrations de chlore actif recommandées», a dit l'auteur principal de l'étude, Tina Joshi, professeur agrégé de microbiologie moléculaire à l'Université de Plymouth, dans un communiqué de presse de l’Université. «Cela montre que nous avons besoin de désinfectants et de lignes directrices adaptés à leur objectif et fonctionnant en accord avec l'évolution bactérienne, et l’étude devrait avoir un impact significatif sur les protocoles de désinfection actuels dans le domaine médical à l'échelle mondiale.»