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vendredi 31 janvier 2020

Tous les sous-types de STEC peuvent provoquer une maladie grave, selon l'EFSA


« Tous les sous-types de STEC peuvent provoquer une maladie grave, selon l'EFSA », source article de Joe Whitworth paru le 31 janvier 2020 dans Food Safety News.

Selon un avis scientifique de l'EFSA, toutes les souches de E. coli producteurs de shigatoxines sont pathogènes et potentiellement associées à une maladie grave.

Bien que le sérotype soit important dans le suivi épidémiologique, y compris l'incidence, l'émergence de nouveaux clones et la détection et l'investigation des épidémies, il n'est pas possible d'exclure la pathogénicité ou la possibilité d'une maladie grave sur la base de ces informations, selon l'agence européenne.

L'avis a révélé que tous les sous-types de STEC peuvent être associés à des maladies graves telles que le syndrome hémolytique et urémique (SHU), la diarrhée sanglante et l'hospitalisation. Bien que stx2a ait enregistré les taux les plus élevés, tous les autres sous-types de shigatoxines (stx), pour lesquels les données étaient suffisantes, étaient associés à au moins un de ces résultats de maladie grave. Il existe quatre sous-types stx1 et 12 stx2.

La présence d'intimine (gène eae) était un facteur aggravant, mais ce marqueur de virulence n'était pas toujours indispensable en cas de maladie grave. La combinaison minimale de gènes requise pour provoquer une maladie grave est inconnue.

Sérogroupes et sources d'épidémies
Un avis de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) sur la pathogénicité des STEC en 2013 préconisait une approche moléculaire dans laquelle la présence de eae ou aaic et aggR était associée à un risque « élevé » pour les sérogroupes O157, O26, O103, O145, O111 et O104 ou un risque inconnu de maladie grave.

De 2012 à 2017, 330 éclosions à STEC ont été rapportées dans 18 pays d'Europe, impliquant 2 841 cas, 463 hospitalisations et cinq décès. Le véhicule alimentaire a été identifié dans 164 foyers.

L'analyse de l'attribution de la source, basée sur des données épidémiologiques de « preuves solides » au cours de cette période, suggère que « la viande bovine et ses produits, le lait et les produits laitiers, l'eau du robinet, y compris l'eau de puits et les légumes, les fruits et leurs produits sont les principales sources d'infections aux STEC mais un classement n'a pas pu être fait en raison de données insuffisantes. D'autres aliments sont également potentiellement associés aux infections à STEC, mais se classent plus bas. »

Dans au moins six des 14 foyers liés au lait et aux produits laitiers, la source réelle était le lait cru. La plupart des éclosions liées à l’eau du robinet, y compris d’eau de puits, se sont produites dans un pays.

Dans l'UE, les cinq principaux sérogroupes d'infections humaines aux STEC de 2012 à 2017 étaient O157, O26, O103, O91 et O145. Les sérogroupes les plus fréquemment associés aux infections sévères (SHU, hospitalisation ou BD) étaient O157 et O26. Les sérogroupes O111, O80 et O145 étaient parmi les cinq les plus fréquemment rapportés dans les cas de SHU, O145, O103 et O111 dans les cas hospitalisés et O103, O145 et O91 dans les cas de diarrhée sanglante. Au total, 49, 88 et 95 différents sérogroupes O ont été signalés respectivement dans les cas de SHU, d'hospitalisation et de diarrhée sanglante.

Aux États-Unis, les sérogroupes de STEC associés à la maladie humaine sont O157, O26, O45, O103, O111, O121 et O145, selon le CDC.

Surveillance, détection et notification
L'ISO/TS 13136:2012 est en cours de révision. La norme révisée sera divisée en deux parties, l'une sur la détection et l'isolement des STEC des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, tandis que la deuxième partie contiendra des spécifications pour la caractérisation des souches isolées de STEC.

La plupart des méthodes d'enrichissement actuelles ont été développées pour STEC O157 et peuvent inhiber d'autres STEC.

Les méthodes moléculaires pour le ciblage, la détection, la confirmation et/ou la caractérisation des STEC comprennent la réaction en chaîne par polymérase (PCR), la PCR en temps réel, d'autres méthodes génétiques basées sur la PCR et le séquençage métagénomique, mais toutes ont des limites, notamment un manque de sensibilité et de sélectivité et de fiabilité qui pourraient être surmontées en utilisant le séquençage du génome entier.

Les systèmes de surveillance des infections à STEC ont une couverture nationale dans tous les pays sauf la France, Italie et Espagne. L'avis stipule que la surveillance des STEC devrait garantir que tous les États membres collectent des données sur toutes les infections aux STEC et pas seulement sur les cas de SHU.

Les experts ont déclaré qu'une refonte majeure des tests et des rapports actuels sur les STEC pour les isolats d'animaux, de denrées alimentaires, d'aliments pour animaux et humains est nécessaire dans l'UE.

« Un critère microbiologique a été défini pour les germes uniquement, tandis que la déclaration de la présence de STEC dans les denrées alimentaires restantes ainsi que dans les échantillons d'animaux n'est décrite de manière générique que dans la directive 2003/99/CE, une situation qui devrait changer pour faciliter une meilleure compréhension des sources, de la pathogénicité et de l'émergence de nouvelles souches»

« Le cadre des analyses de STEC au sein de l'UE devrait être harmonisé, y compris les stratégies d'échantillonnage, les méthodes d'échantillonnage et les rapports. Cela nécessitera que tous les États membres utilisent les mêmes systèmes de définition de cas et d'enquête sur les éclosions. En outre, il devrait être obligatoire de déclarer toutes les données (animaux, aliments pour animaux, denrées alimentaires et cas humains) à l'EFSA/ECDC et cela devrait être appliqué par tous les États membres. »

La limite réglementaire pour les graines germées est STEC O157, O26, O111, O103, O145 et O104:H4 qui doit être « absent dans 25 grammes » pour les graines germées mis sur le marché pendant leur durée de conservation.

NB : La photo est issue du Helmholtz Centre for Infection Research. © HZI/Manfred Rohde.

mardi 28 janvier 2020

L'échange sur les flux de marchandises plus que jamais nécessaire, selon le BfR


« L'échange sur les flux de marchandises plus que jamais nécessaire », source communication n°051/2019 du BfR du 18 décembre 2019.

L'édition actuelle de la publication scientifique du BfR, « Feed and food safety in times of global production and trade », donne un aperçu de l'état des recherches sur la sécurité des aliments pour les aliments pour animaux et les denrées alimentaires dans le commerce mondial. La demande mondiale d'aliments de haute qualité a conduit à ce que des matières premières et des produits pour l'alimentation animale et des denrées alimentaires de tous les continents soient aujourd'hui échangés et transformés.

Les auteurs présentent des exemples de l'état actuel des connaissances sur la contamination des aliments pour animaux et des denrées alimentaires (par exemple les poissons, les produits de la mer) et d'origine végétale (par exemple les herbes, les épices) par des toxines, des mycotoxines et des pathogènes.

L'importance des chaînes mondiales de produits de base pour la consommation quotidienne de substances potentiellement dangereuses dans les aliments est illustrée. De plus, une équipe d'auteurs explique de nouvelles méthodes pour suivre et identifier les germes pathogènes plus rapidement et plus efficacement. La publication scientifique sert principalement de source d'information pour le public professionnel et les personnes qui traitent ce sujet de manière professionnelle.

En période de flux mondiaux complexes de marchandises, la sécurité des aliments pour animaux et des denrées alimentaires doit être garantie. Le BfR en a tenu compte en se concentrant sur les chaînes de produits. Dans sa publication scientifique « Sécurité des aliments pour animaux et des denrées alimentaires en période de production et de commerce mondiaux », les dangers chimiques et microbiologiques posés par les denrées alimentaires et les aliments pour animaux ainsi que l'exposition des consommateurs sont examinés à la lumière du commerce mondial et illustrés à l'aide d'exemples concrets.

Les résultats des projets de recherche nationaux et internationaux du BfR ont été intégrés aux contributions scientifiques. Une vue d'ensemble détaillée est donnée sur l'influence des courants d'échanges internationaux sur la qualité et la sécurité sanitaire des aliments, tout en tenant compte des habitudes de consommation régionales de la population.

D'autres sujets sont la fraude alimentaire et l'authentification analytique des aliments pour animaux et des denrées alimentaires. Des méthodes modernes de biologie moléculaire sont présentées (analyse du génome complet, analyse métagénomique) pour investiguer sur les flambées de maladies et des outils logiciels pour l'évaluation des risques chimiques et microbiologiques des denrées alimentaires et des aliments pour animaux tout au long de la chaîne de production.

Les plus grands défis pour l'évaluation des risques et la communication à cet égard sont la disponibilité des données d'investigation et l'échange de connaissances sur les flux actuels de marchandises au niveau international.

En fin de publication, il est rapporté :

Néanmoins, à l’avenir, il sera nécessaire de continuer à renforcer et à maintenir des des ressources ouvertes qui soutiennent l'échange d'informations dans le domaine de l'évaluation des risques pour la sécurité sanitaire des aliments. Pour y parvenir, les tâches suivantes sont importantes à traiter:
  • Étendre et maintenir des infrastructures Internet pour l'organisation, le stockage, la récupération,
  • échange, interprétation et application de modèles (et de données) d'évaluation des risques
  • Étendre et maintenir des vocabulaires contrôlés harmonisés pour les termes et les concepts pertinents pour la modélisation de l'évaluation des risques
  • Développer de nouvelles bibliothèques de logiciels open source et des outils de conversion et soutenir l'amélioration des outils / bases de données / ressources existants facilitant l'adoption du format d'échange d'informations harmonisé proposé FSK-ML (FSK-ML : Food Safety Knowledge Markup Language)
  • S'engager avec la communauté mondiale de l'évaluation des risques pour la sécurité sanitaire des aliments et créer un large soutien et la conformité
Un effort dans le cadre de ces objectifs est la création de l'Initiative RAKIP. L’Initiative RAKIP servira de parapluie à toutes les agences qui souhaitent créer des actions synergiques dans les efforts initiés par l'Anses, le BfR et DTU Food.

samedi 30 novembre 2019

Rubrique contrôleurs contrôlés: Audit de la DG Santé afin d'évaluer les contrôles officiels sur les additifs des aliments pour animaux, leurs ingrédients et la traçabilité


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Ce rapport décrit les résultats d'un audit réalisé en France du 26 mars au 5 avril 2019 dans le cadre du programme de travail de la Direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire 2019 de la Commission européenne. L’audit fait partie d’une série d’audits visant à vérifier que les contrôles officiels dans le pays domaine des additifs pour l'alimentation animale et des ingrédients nécessaires à leur fabrication sont effectués en accord avec le Règlement (CE) n°882/2004 du Parlement européen et du Conseil et en conformité avec ce règlement et à d'autres textes législatifs européens pertinents, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre des Règlement (CE) n°1831/2003 de la Commission et Règlement (CE) n°183/2005 de la Commission.
En France, la planification des contrôles officiels des aliments pour animaux est basée sur les risques, les inspections étant généralement bien effectuées, et pour la plupart, sont capables de vérifier de manière adéquate que les opérateurs se conforment aux exigences législatives. Des faiblesses du système de contrôle incluaient la notification préalable aux opérateurs lors des inspections à venir, vérification insuffisante de l'adéquation de leurs plans HACCP, et quelques lacunes mineures dans la préparation des échantillons finaux et la conservation des échantillons par les opérateurs.
En ce qui concerne la mise en œuvre, les actions de l'autorité compétente à la suite de l'identification de non-conformités ne comprennent pas nécessairement un suivi actif et une vérification que les défaillances identifiées ont été corrigées par l'exploitant. Enfin, le manque de sensibilisation des autorités vis-à-vis des opérateurs exportant des additifs/prémélanges pour les aliments des animaux non autorisés par l'Union européenne mine l'efficacité du système de contrôles officiels à cet égard.
Le rapport fait des recommandations aux autorités françaises compétentes en vue de rectifier les déficiences identifiées et amélioration de la mise en œuvre des contrôles officiels dans le domaine de l'alimentation animale additifs et ingrédients pour leur production.

Vous lirez aussi
Nous avons de la chance en France, nous avons deux autorités compétentes, la DGAL et la DGCCRF.

A cet égard, l’observation de l’équipe d’audit : « Veiller à ce que les inspections sont effectuées sans préavis, conformément à l'article 3, paragraphe 2, du règlement (CE) n°882/2004 » vaut son pesant de cacahuètes …

Vous lirez ici les réponses  de la DGAL et de la DGCCRF sur cette observation et notons que les réponses proposées par la France sont distinctes que ce soient pour la DGAL d’une part, et pour la DGCCRF d’autre part …

Autre recommandation, « Veiller à ce que les contrôles officiels permettent de vérifier que les exploitants du secteur de l’alimentation animale qui exportent des additifs pour l’alimentation animale/prémélanges non autorisés dans l’UE vers des pays tiers respectent les dispositions de l’article 12 du Règlement (CE) nº 178/2002 ».

Réponse commune de nos autorités compétentes :
Les instructions (notes) existantes de la DGAL et de la DGCCRF relatives à cette thématique seront abrogées et remplacées par une instruction commune, qui reprendra les éléments nécessaires à la bonne connaissance de ce secteur, les risques à prendre en compte (contamination croisée, fraude, etc.), les obligations d’accord du pays destinataire, et les règles d’étiquetage.

Echéance : 1er trimestre 2020.

Par ailleurs, on nous dit que « Ce point sera abordé de façon plus importante lors de la formation commune DGAL/DGCCRF. »
Echéance : 2020.

jeudi 19 septembre 2019

Une étude de la Kansas State University examine la demi-vie du virus de la peste porcine africaine dans les aliments pour animaux expédiés


« Une étude de la Kansas State University examine la demi-vie du virus de la peste porcine africaine dans les aliments pour animaux expédiés », source communiqué de la K-State du 16 septembre 2019.

Une analyse détaillée montre que la demi-vie du virus de la peste porcine africaine (PPA) dans les aliments pour animaux varie de 9,6 à 14,2 jours après une exposition à diverses conditions de température et d’humidité simulant une expédition transocéanique.

Des chercheurs vétérinaires de la Kansas State University ont apporté des éclaircissements sur la capacité du virus de la peste porcine africaine à survivre dans les aliments pour animaux.

L'équipe de recherche, dirigée par Megan Niederwerder, professeur en médecine diagnostique et pathobiologie au Collège de médecine vétérinaire, examine la dégradation du virus de la PPA dans les ingrédients des aliments pour animaux afin de comprendre le risque de propagation de la maladie par des aliments contaminés.

Jusqu'à présent, les données étaient limitées. La dernière étude de Niederwerder, intitulée « Half-Life of African Swine Fever Virus in Shipped Feed » est désormais disponible en ligne dans la revue Emerging Infectious Diseases.

Elle examine le risque possible de propagation du virus de la PPA aux États-Unis par des aliments importés. L'étude fournit des mesures de demi-vie plus précises qui confirment que le virus peut survivre à un voyage transocéanique simulé de 30 jours dans des aliments et des ingrédients à base de plantes contaminés.

« Cette étude fournit des preuves supplémentaires à l’appui du risque potentiel que les aliments pour animaux jouent dans le mouvement transfrontière de la peste porcine africaine », a déclaré Niederwerder. « Nos derniers travaux fournissent des estimations robustes de la demi-vie, qui incluent les écarts-types et les intervalles de confiance, et caractérisent les étapes de la décomposition virale dans le temps du virus de la peste porcine africaine dans les ingrédients dans les aliments pour animaux. »

Une analyse détaillée montre que la demi-vie du virus de la PPA dans les aliments varie de 9,6 à 14,2 jours après une exposition à diverses conditions de température et d’humidité simulant une expédition transocéanique. Cela signifie qu’il faudrait environ deux semaines pour que la concentration totale en virus viable diminue de moitié par rapport à son chiffre initial dans les conditions d’un voyage transatlantique. Selon Niederwerder, toutes les matrices d'aliments fournissent un environnement plus favorable à la stabilité virale par rapport aux milieux, où la demi-vie la plus courte a été calculée.

La nouvelle étude développe les travaux antérieurs de Niederwerder confirmant la probabilité de transmission de la PPA par les aliments pour animaux et peut être utilisée pour mettre en œuvre des pratiques de gestion fondées sur des bases scientifiques telles que le temps de stockage afin de réduire ce risque.

« La transmission des virus porcins par les aliments pour animaux a été reconnue comme un risque depuis environ 2013, mais la probabilité d'infection par le virus de la peste porcine africaine par des aliments d'origine végétale était inconnue jusqu'à notre publication plus tôt cette année », explique Niederwerder. « Notre recherche rapporte des données originales et des informations quantitatives importantes qui peuvent être intégrées dans des modèles de risque pour l'introduction et l'atténuation du virus de la peste porcine africaine par le biais d'ingrédients importés pour l'alimentation animale. »

Au cours de la dernière année, le virus de la PPA a émergé sur de nouveaux continents et s'est étendu à des pays historiquement négatifs. Si le virus peut survivre à des envois de l’étranger, cela offre la possibilité d’infecter les porcs aux États-Unis et dans d’autres pays par des aliments importés, ce qui aurait des effets dévastateurs sur la production porcine aux États-Unis.

« Le virus de la peste porcine africaine est une maladie animale transfrontière à propagation rapide qui fait peser une menace sur la production porcine et la sécurité des aliments de l’homme dans le monde », dit Niederwer. « La menace émergente d'introduction du virus de la peste porcine africaine aux États-Unis est stupéfiante et des efforts importants sont concentrés sur la prévention de l'entrée. »

La PPA est maintenant considérée comme endémique en Chine, où vit la plus grande population de porcs au monde. La production chinoise de viande de porc devrait être réduite de 25% d’ici la fin de l’année. La maladie s'est également étendue à plusieurs autres pays asiatiques et récemment en Europe occidentale.

mercredi 10 juillet 2019

Un article du Journal of Food Protection examine 17 années de données sur les épidémies à Salmonella aux Etats-Unis


« Un article du Journal for Food Protection examine 17 années de données sur les épidémies à Salmonella », source article de Dan Flynn paru le 10 juillet 2019 dans Food Safety News.

À mi-parcours de cette année, cela ressemble à la plupart des autres années concernant Salmonella.

Depuis le début de l'année, dans huit épidémies sur touchant de 3 à 41 États, Salmonella a rendu malade 527 personnes. Une personne sur quatre est tellement malade qu'elle a dû être admise à l'hôpital. Heureusement, les épidémies à Salmonella de cette année n'ont pas encore fait de décès.

Diverses sources sont responsables des épidémies à Salmonella cette année: dinde, thon, melon prédécoupé, hérissons de compagnie, friandises pour chiens avec les oreilles de porc, les papayes de marque Cavi, des volailles de basse-cour et du tahini de marque Karawan.

La souche épidémique de Salmonella du sérotype 4,[5],12:i:- transmise par ces friandises comprenant des oreilles pour chiens est résistante à plusieurs antibiotiques.

Mais selon un article paru dans le Journal for Food Protection (JFP) publié par l’International Association for Food Protection (IAFP), des années comme celle-ci pour Salmonella pourraient être oubliées assez rapidement.

Mais le numéro de juillet 2019 de JFP ne laissera pas passer cela ; sous le titre, « Épidémies de salmonellose par des véhicules alimentaires, sérotypes, saisons et localisations géographiques, États-Unis, 1998-2015 », trois experts de Pennsylvanie nous rappellent l’impact de Salmonella dans un passé récent .

Les auteurs de l’article sont Teah R. Snyder, Sameh W. Boktor et Nkuchia M. M’Ikanatha. Snyder est au Collège de médecine de la Pennsylvania State University. Et Boktor et M’Ikanatha font partie du Département de la santé de Pennsylvanie.

Les résultats sont les suivants:
Les épidémies dues à Salmonella enterica, stéréotypes de Braenderup et I 4,[5],12:i:- ont augmenté;
Les décès étaient le plus souvent causés par des légumes, des fruits à coque, des graines et des fruits ensemencés.
Les épidémies multiples de salmonellose étaient souvent dues à des noix, des graines, des graines germées et des fruits;
L'Alaska, le Minnesota et Hawaii ont enregistré le plus grand nombre de foyers pour 100 000 habitants et Le Delaware et le Wyoming ont enregistré le nombre le plus faible d’épidémies pour 100 000 habitants.
L’article indique que Salmonella est une cause importante de maladie infectieuse d’origine alimentaire aux États-Unis. « Bien que les épidémies de salmonellose soient relativement courantes, les véhicules alimentaires et d'autres caractéristiques ne sont pas bien compris », ont écrit les auteurs.

Les chercheurs ont obtenu des données de 17 ans du Centers for Disease Control and Prevention à Atlanta. Selon le système de surveillance des épidémies d’origine alimentaire du CDC, 2 447 épidémies ont été enregistrées entre 1998 et 2015, soit une moyenne de 136 par an.

Les données ont identifié les 2 447 épidémies comme ayant « une étiologie confirmée ou suspectée de Salmonella non thyphique ». Le nombre de patients pour toutes ces épidémies s'élevait à 65 916. Les aliments étaient à l'origine de près de la moitié des éclosions. Les œufs, le poulet et le porc étaient les sources d’aliments les plus courants de Salmonella.

Salmonella a tué un total de 87 personnes dans seulement 55 des épidémies au cours de ces 17 années. Les trois stéréotypes les plus répandus au cours de cette période étaient Enteritidis (29,1%), Typhimurium (12,5%) et Newport (7,6%). Les sérotypes Braenderup et I 4,[5],12:i:- représentaient les augmentations les plus significatives parmi celles signalées, selon l’étude.

« Certains sérotypes étaient généralement associés à des épidémies dues à certains véhicules alimentaires », ont déclaré les auteurs. Par exemple, 81% des épidémies impliquant des œufs impliquaient le sérotype Enteritidis. L'article de 9 pages confirme également que l'été est la saison la plus probable d'un foyer.

Ne dit-on pas : Summer Time is Salmonella time ...

« Les principaux véhicules alimentaires au fil du temps, de la saison et de la localisation géographique peuvent être utilisées pour identifier les changements survenus dans la salmonellose au cours des dernières années, ainsi que pour justifier de nouvelles recherches », indique l’article. « Les épidémies associées aux fruits à coque, aux graines et au porc ont augmenté au fil du temps, alors que les épidémies associées aux œufs ont diminué. Les réductions au fil du temps pourraient être dues aux nouvelles méthodes de prévention mises en œuvre pour les véhicules alimentaires couramment associés à la salmonellose, tels que les œufs. »

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Salmonella est une cause importante de maladie d'origine alimentaire dans le monde.

Il existe plus de 2 000 souches de Salmonella, qui sont classées en fonction de leur antigène spécifique. Les antigènes sont des substances qui stimulent le corps à combattre les agents pathogènes. Ces sous-ensembles basés sur des antigènes s'appellent des sérotypes.

Les symptômes de l’infection à Salmonella apparaissent généralement 12 à 72 heures après l’exposition à la bactérie. Les symptômes comprennent fièvre, douleurs abdominales, diarrhée, nausée et parfois vomissements.

La maladie dure généralement quatre à sept jours. La plupart des gens guérissent sans traitement. Cependant, un traitement antibiotique peut être nécessaire chez les jeunes enfants et les personnes âgées et dans les cas où la bactérie est entrée dans le sang.

lundi 25 mars 2019

Rappel élargi d’aliments pour chiens de Hill’s pour cause de taux élevés de vitamine D



« Le rappel élargi d’aliments pour chiens de Hill’s affecte des animaux de compagnie », source article de Phyllis Entis paru le 25 mars 2019 dans Food Safety News.

Sur le site Internet de Hill’s Pet Nutrition France on peut lire ce qui suit :
Rappel volontaire de boîtes pour chiens 
Hill's Pet Nutrition élargit son rappel volontaire de boîtes pour chien en raison de taux élevés de vitamine D. Cette mise à jour concerne le même prémix de vitamines que celui qui avait conduit au rappel précédent. Veuillez consulter la liste complète des produits concernés par le rappel ci-dessous, y compris les produits additionnels ajoutés le 22 mars 2019.
Par ailleurs,
Si votre code produit, numéro de lot et DLUO se trouvent sur la liste, votre boîte est affectée par le rappel. Cessez de nourrir votre chien avec et contactez-nous au 0 800 22 21 49 pour que nous vous indiquions comment obtenir un remboursement intégral.
Est-ce bien d’un remboursement intégral dont ont besoin les propriétaires de chiens ? Lire ce qui suit …

Hill’s Pet Nutrition (Hill’s) a étendu son rappel mondial semaine dernière pour inclure 85 lots de 33 variétés de conserves et d’aliments humides pour chiens, selon un avis de rappel de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis daté du 20 mars 2019.

Le rappel a des répercussions sur les clients de Hill’s dans au moins 78 pays, d’après les informations publiées sur les sites Internet de Hill’s et le système d’alerte rapide pour l’alimentation humaine et animale (RASFF) de l’Union européenne.
Voir entre autre ce lien du RASFF, ici.

Une liste mise à jour des produits rappelés triés par pays est disponible sur eFoodAlert.

Sept références en France, voir ici dont deux ajoutés le 21 mars 2019.

Hill’s a étendu son rappel après que la FDA ait demandé à la société d’analyser les taux de vitamine D dans d’autres produits ne faisant pas partie du rappel initial. Les analyses effectuées avant les rappels des 31 janvier et 20 mars ont révélé des quantités excessives de vitamine D potentiellement toxiques, selon la FDA.

Selon Hill’s, tous les produits rappelés ont été fabriqués à partir du même prémélange de vitamines provenant d’un seul fournisseur basé aux États-Unis.

Bien que plusieurs centaines de propriétaires d’animaux domestiques aient publié des plaintes sur la page Facebook de Hill’s en réponse à l’avis de rappel, il n’existe aucun décompte officiel du nombre d’animaux de compagnie touchés.

En réponse à une question de Food Safety News, un porte-parole de la FDA a déclaré ce qui suit:
« La FDA a reçu un certain nombre de rapports depuis le premier communiqué de presse relatif au rappel de Hill’s, publié le 31 janvier 2019. Nous sommes en train de vérifier les détails des plaintes et il serait prématuré de divulguer un certain nombre tant que les cas n'auront pas été résolus, vérifiés pour s'assurer qu'ils sont tous liés au produit rappelé et sont bien des cas de toxicité liée à la vitamine D. »

Selon la FDA, les chiens souffrant de toxicité en vitamine D peuvent vomir, ont peu d’appétit, boivent et urinent davantage, bavent excessivement et/ou maigrissent. La gravité des symptômes et la rapidité d’apparition dépendent de la concentration de vitamine D ingérée.

Un chien présentant ces symptômes doit être vu par un vétérinaire immédiatement.

L'histoire de Duncan
Duncan était un lascho bichon de 13 ans, un chien d’entraînement dressé à la détection de crises, et le compagnon de tous les instants de Kelly.

Kelly et Duncan ont partagé l'année entre leurs maisons dans le Michigan et la Floride. Ils ont marché ensemble et ont monté dans des voiturettes de golf ensemble jusqu'à quatre fois par jour.

Il y a douze ans, comme le disait Kelly à Food Safety News, Duncan a été atteint de pancréatite et son vétérinaire lui avait prescrit Hill’s Science Science Diet. Il a mangé des aliments secs et humides I/D et Z/D de chez Hill’s.

Au début du mois de janvier, Duncan a commencé à vomir de la mousse blanche, avait une soif excessive, urinait et était léthargique. Le lendemain matin, il s’est réveillé avec des tremblements.

Au cours des trois jours suivants, au cours desquels Kelly amena Duncan chez le vétérinaire à trois reprises, Duncan perdit beaucoup de poids et son état se détériora.

Trois semaines après la mort de Duncan, Kelly a eu connaissance du rappel de Hill’s. Le 6 février, elle a contacté l’entreprise. Une indemnité consistant en des coupons de 10 dollars lui a été offerte pour l’achat de nourriture pour animaux Hill’s.

Duncan étant décédé plusieurs semaines avant l'annonce du rappel, aucune autopsie, ni aucune suspicion au moment où son décès n'était dû à une toxicité de la vitamine D.

Lorsque Food Safety News lui a demandé quel message elle souhaitait partager avec d'autres parents d'animaux de compagnie, Kelly a répondu:

« Hill’s affirme qu'ils soumettent toute leurs aliments à des analyses approfondies et répétées. Pourtant, ils ont maintenant admis avoir vendu des aliments contaminés par la vitamine D. Évidemment, Hill’s n'avait PAS analysé et contrôlé la qualité afin de vérifier les aliments avant de les mettre en vente. En outre, ils ont traîné des pieds pour émettre les trois avis du rappel, le dernier avis étant le 20 mars. Pendant ce délai, d’autres animaux de compagnie ont été nourris avec ces aliments empoisonnés et sont décédés. Et les rappels n'incluent toujours pas tous les aliments contaminés. Pourquoi quelqu'un leur ferait confiance désormais? Allez sur la page Facebook de Hill’s Pet Nutrition et lisez les milliers de commentaires sous les deux avis de rappel de propriétaires d'animal en colère. »

Kelly a créé un groupe Facebook, Saving Pets One Pet A A Time, à la mémoire de Duncan, où les propriétaires d’animaux de compagnie peuvent commenter leurs expériences et partager des informations sur les différentes options d’aliments nutritifs pour les animaux de compagnie.

Ce que les propriétaires d'animaux devraient faire
  • Si votre animal présente des symptômes de toxicité de la vitamine D, contactez immédiatement un vétérinaire. Fournir une histoire complète du régime alimentaire à votre vétérinaire. Vous trouverez peut-être utile de prendre une photo de l'étiquette du produit pour animaux de compagnie, y compris le numéro de lot.
  • Ne donnez pas des produits rappelés à vos animaux de compagnie. Lorsque vous jetez les produits rappelés, assurez-vous que les enfants, les animaux domestiques et les animaux sauvages n'y ont pas accès. *Les propriétaires d’animaux domestiques peuvent signaler électroniquement la FDA via le Safety Reporting Portal ou en appelant les FDA Consumer Complaint Coordinators de votre État. Il est très utile si vous pouvez travailler avec votre vétérinaire pour soumettre les dossiers médicaux de votre animal dans le cadre de votre rapport. Pour une explication des informations et du niveau de détail qu'il serait utile d'inclure dans une plainte à la FDA, veuillez consulter Comment signaler une plainte relative à un aliment pour animaux domestiques. 
Que doivent faire les vétérinaires?
  • Demandez à vos clients les antécédents alimentaires si vous suspectez une toxicité de la vitamine D, pouvant présenter une hypercalcémie.
  • Ne vendez pas les aliments rappelés à vos clients et contactez le fabricant pour obtenir des instructions. La FDA encourage également les vétérinaires à contacter les clients qui ont acheté des produits rappelés, s'ils en ont les moyens (par exemple via des dossiers médicaux ou des reçus de vente).
  • La FDA accepte les rapports de cas, en particulier ceux confirmés par des diagnostics. Vous pouvez soumettre ces rapports par voie électronique via le Safety Reporting Portal ou en appelant les FDA Consumer Complaint Coordinators de votre Etat. Pour une explication des informations et du niveau de détail qu'il serait utile d'inclure dans une plainte à la FDA, veuillez consulter la section Comment signaler une plainte relative à un aliment pour animaux de compagnie.s 
A ma connaissance, pas d’information de la part de nos autorités sur ces rappels en France, seul le site Oulah signale un rappel le 4 février 2019 …

Complément. Le 25 mars, la DGCCRF fait part du rappel déjà annoncé de février 2019, mais aussi celui de mars 2019, le tout en seul avis de rappel, trop fort la DGCCRF !

Pas d'information en revanche sur les propriétaires de chien qui souhaiterait se plaindre ...

Pas d'information non plus sur le rappel par Aldi France le 25 mars d'Os de jambon pour chien.