vendredi 6 décembre 2019

Suède : Une boisson non pasteurisée à base d’épinards liée à une augmentation du nombre de cas à Cryptosporidium


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Pas de nouvelles de l’épidémie à Cryptosporidium dans le sud de la France depuis le 29 novembre, espérons que tout se passe bien, pas de nouvelles, bonnes nouvelles, mais en attendant d’en avoir, voici un article à propos d’une boisson non pasteurisée à base d’épinards liée à une augmentation du nombre de cas à Cryptosporidium, source article de Joe Whitworth paru le 6 décembre 2019 dans Food Safety News.

Les autorités suédoises enquêtent sur une augmentation récente du nombre de cas de cryptosporidiose.

Folkhälsomyndigheten (Agence suédoise de la santé publique) a associé certaines maladies à une marque de boisson aux fruits et légumes fraîchement pressés et non pasteurisée. Les investigations indiquent que les épinards présents dans la boisson livrée en octobre sont la source de l'infection, mais que l'épinard est un produit frais, la boisson contaminée n'est plus en rayon.

Au cours de l'automne, et particulièrement en novembre, la cryptosporidiose a augmenté. En octobre et novembre, plus de 300 cas infectés en Suède ont été signalés, contre environ 20 à 70 infections en novembre au cours des années précédentes.

Environ la moitié des 21 régions du pays ont des cas de tous âges, mais ce sont principalement les adultes qui ont été touchés. Une augmentation a été notée pour la première fois à Stockholm.

Eau potable exclue
Elsie Ydring, épidémiologiste à Folkhälsomyndigheten, a déclaré qu'une investigation plus approfondie sur l'origine de l'épinard était en cours.

« C’est considéré comme une épidémie nationale avec des cas de différentes régions au cours de la même période et les régions ont des sources d’eau potable différentes. La Suède compte 21 régions et la majorité des cas d'octobre à novembre ont été signalés à Stockholm, dans le Östergötland, dans le Västra Götaland, à Halland, à Jönköping et à Dalarna. »

Livsmedelsverket (agence alimentaire suédoise), Folkhälsomyndigheten et les agences de santé locales enquêtent sur l'épidémie pour expliquer cette augmentation.

Mats Lindblad, de Livsmedelsverket, n'a pas nommé le produit, mais a précisé qu'il était largement distribué dans les magasins du sud et du centre de la Suède.

« Le produit n'a pas été rappelé, car les lots en cause n'étaient pas sur le marché au moment où l'investigation épidémiologique a indiqué ce produit. Aucun produit n'a été testé dans les échantillons officiels, car les lots concernés ne sont pas disponibles », a-t-il déclaré à Food Safety News.

« Au moment où des cas liés à l’épidémie auraient probablement acheté le produit à la fin du mois d'octobre, la société a importé des épinards originaires de différents pays auprès d'un grossiste en Europe. La société a changé de grossiste à la fin du mois d'octobre, avant même que l'épidémie ne soit découverte, puis les épinards utilisés provenaient d'autres pays. »

Dans le cadre de l'investigation, les cas sont interrogés sur ce qu'ils ont mangé et bu avant de tomber malade. Des échantillons provenant de malades sont envoyés à Folkhälsomyndigheten pour analyse afin de déterminer le type de Cryptosporidium avec lequel ils sont infectés.

Sur les 140 échantillons analysés jusqu'à présent, 73 appartiennent au même sous-type de Cryptosporidium parvum. En plus de ce sous-type «A», un certain nombre de types différents ont été détectés, dont 35 cas avec le sous-type «B». Les deux sous-types A et B ont déjà été identifiés en Suède parmi des cas humains, mais ne sont pas les plus couramment rencontrés.

Certains cas d’infections liées à une boisson
Les 73 personnes du sous-type A sont tombées malades entre le 4 octobre et le 7 novembre. La plupart ont entre 20 et 50 ans et 53% sont des femmes.

Les cas ont été interrogés sur ce qu'ils ont mangé et bu avant de tomber malade. Les réponses des personnes du sous-type A ont été comparées à celles des personnes du sous-type B dans une étude de cas.

L'analyse montre qu'il était plus courant de consommer la boisson avec des épinards que dans le cas du sous-type A, comparativement à ceux du sous-type B. De telles boissons n'ont pas été traitées à la chaleur et peuvent contenir des micro-organismes dangereux.

Entre le 1er octobre et le 13 novembre, 35 cas du sous-type B. sont tombés malades. La majorité sont des adultes âgés de 30 à 60 ans et la plupart sont des femmes (63%). On ignore encore de quoi les personnes du sous-type B ont été infectées, mais l'investigation a révélé qu'il s'agissait d'une source différente de celle du sous-type A.

Lors d'une possible épidémie d'origine alimentaire en 2008, 21 personnes sont tombées malades et 16 ont reçu un diagnostic de cryptosporidiose. La source d'infection probable était du persil frais importé d'Italie. On a soupçonné que la salade à la roquette était la cause d'une autre épidémie au cours de la même année avec au moins 18 personnes malades.

Cryptosporidium hominis et Cryptosporidium parvum sont les types les plus couramment associés à une infection humaine. Une infection de personne à personne par contact direct et indirect peut survenir.

Cryptosporidium est un parasite unicellulaire qui, s’il est ingéré, peut provoquer une cryptosporidiose. Le symptôme principal est la diarrhée aqueuse, qui peut aller de légère à sévère. Elle s'accompagne souvent de douleurs à l'estomac, de nausées ou de vomissements, de fièvre et parfois de déshydratation et d'une perte de poids. Les symptômes apparaissent généralement deux à 10 jours après l'infection et durent une à deux semaines.

Complément du 16 décembre 2019Selon Folkhalsomyndigheten (Santé publique de Suède) du 12 décembre 2019, 
Depuis octobre, près de 400 cas de cryptosporidiose, infectés en Suède, ont été signalés. Le nombre de cas signalés par semaine a diminué au cours des dernières semaines, mais le nombre par semaine reste légèrement plus élevé par rapport à la même période l'an dernier.

jeudi 5 décembre 2019

Surveillance du SHU chez l’enfant de moins de 15 ans en France en 2018


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Santé publique de France nous informe sur la Surveillance du syndrome hémolytique et urémique post-diarrhéique chez l’enfant de moins de 15 ans en France en 2018, misà jour le 12 septembre 2019.
Le syndrome hémolytique et urémique est une complication principalement rénale des infections à Escherichia coli  producteurs de Shiga-toxines (ou STEC). Rare, mais grave, il touche surtout le jeune enfant.

Pour Santé publique de France, il y aurait de « 100  à 160 cas par an notifiés en France ». J’ai du mal à comprendre cette façon de présenter les choses car les cas de syndrome hémolytique et urémique pédiatrique sont constamment supérieures à 100 depuis 2008 ...
En 2018, 154 cas de syndrome hémolytique et urémique pédiatrique ont été notifiés à Santé publique France. L’incidence annuelle du SHU pédiatrique était de 1,33 cas/105 personnes-années (PA) chez les enfants de moins de 15 ans, légèrement plus faible qu’en 2017 (1,40 cas/105 PA). L’incidence annuelle est maximale chez les enfants de moins de 3 ans (4,44 cas/105 PA) et diminue avec l’âge. En 2018, trois épisodes de cas groupés de SHU pédiatrique en lien avec la consommation de reblochons au lait cru, fabriqués par des producteurs différents, ont été investigués et ont fait l’objet de mesures de gestion.

Cela étant, il est important de noter que dans les cas groupés d’infection à STEC, « 17 investigations épidémiologiques ont été menées en 2018 suite à divers signalements » et « Pour la grande majorité, aucune source commune de contamination n’a été identifiée. »
Ces épisodes soulignent le risque associé au lait cru et aux fromages au lait cru. Il est nécessaire de privilégier des messages de prévention, en particulier auprès des populations les plus sensibles dont les jeunes enfants.

Episodes de l’année 2018
Certaines régions sont plus touchées par le syndrome hémolytique et urémique pédiatrique
En France, les taux d’incidence régionaux présentent chaque année une disparité importante. En 2018, les taux d’incidences régionaux les plus élevés ont été observés en Bourgogne-Franche-Comté (3,16 cas/105 PA), Bretagne (2,43/105 PA) et Normandie (2,19/105 PA). Ces régions figurent parmi celles qui présentent habituellement une incidence de SHU pédiatrique plus élevée.

Caractéristiques microbiologiques
Le sérogroupe le plus fréquemment observé était O26 (31 % des 133 cas de SHU avec un résultat d’analyse de selles disponible), suivi par le sérogroupe O80 (14 % des cas) (tableau 3). L’augmentation du nombre de cas de SHU associés à un STEC O157 observés en 2017 ne s’est pas poursuivie et ce sérogroupe ne représente que 8 % des cas en 2018.

Dans le cadre de la prévention du syndrome hémolytique et urémique de l’enfant, deux catégories d’aliments sont notamment en cause : les viandes hachées et les produits à base de lait cru.

Les viandes hachées.
Pour prévenir le SHU :
  • La chaîne du froid doit être respectée.
  • La viande hachée par le boucher à la demande doit être consommée dans la journée, et les steaks hachés surgelés ne doivent pas avoir subi une rupture de la chaîne du froid ou une décongélation.
  • La cuisson des viandes, et surtout de la viande hachée de bœuf, doit être effectuée à cœur. Pour cela, il faut s’assurer que la viande est cuite au centre et qu’elle n’est plus rosée.
Le lait cru
C’est un aliment très fragile qui peut être facilement contaminé par des bactéries. Le lait cru et les fromages à base de lait cru ne doivent pas être consommés par les enfants de moins de 3 ans ; préférer les fromages à pâte pressée cuite(type Emmental, Comté, etc.), les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé.

Plus largement, la prévention du syndrome hémolytique et urémique de l’enfant passe, comme pour toute toxi-infection alimentaire, par le respect de gestes simples :
  • Le lavage des mains doit être systématique avant la préparation des repas, en sortant des toilettes ou après avoir changé les couches d’un nourrisson.
  • Les légumes, les fruits et les herbes aromatiques doivent être soigneusement lavés, particulièrement lorsqu’ils sont consommés crus.
  • Les plats cuisinés et les restes alimentaires doivent être suffisamment réchauffés et consommés rapidement.
  • Les enfants ne doivent pas boire d’eau non traitée (eau de puits…)
  • La conservation des aliments crus doit se faire séparément des aliments cuits ou prêts à être consommés.
  • Les ustensiles de cuisine et le plan de travail doivent être soigneusement lavés, en particulier lorsqu’ils ont été en contact préalablement avec de la viande crue.

NBLAnses indique « un mode de cuisson des steaks hachés plus adapté aux jeunes enfants permettrait une réduction significative du risque (cuisson à cœur à une température de 70°C). »

On pourra aussi lire Quand la cuisson « à cœur » du steak haché sera-t-elle une fois pour toute réglée pour les personnes à risque?

Complément du 29 décembre 2019On lira la note de service de la DGAL (DGAL/SDSSA/2019-365 du 02-05-2019), « Prévention de la consommation de fromages au lait cru par les enfants de moins de 5 ans ».
La présente instruction porte un message de prévention visant à éviter la consommation de fromages au lait cru par les enfant de moins de 5 ans.

A la suite « Des épidémies d’infections à EHEC en lien avec la consommation de fromages au lait cru ont été rapportées en France à plusieurs reprises » et comme en France, on n’assure que la surveillance épidémiologique du syndrome hémolytique et urémique pédiatrique
Les ministères de la santé et de l'agriculture ont convenu d'un message de prévention qui est le suivant :
  • le lait cru et les fromages au lait cru présentent un sur-risque important d'infection bactérienne chez l'enfant, surtout pour les moins de 5 ans ; ce sur-risque diminue avec l'âge jusqu'à 15 ans où il rejoint la normale, d'après les études ;
  • les enfants de moins de 5 ans ne doivent en aucun cas consommer ces produits, les cas observés ces dernières années confirment la sensibilité des enfants de cette tranche d'âge, chez lesquels les symptômes peuvent être dramatiques ;
  • ces préconisations sont également valables pour les autres populations à risque : femmes enceintes ou personnes immunodéprimées ;
  • les qualités nutritionnelles de ce type de produits, récemment soulignées par l'INRA, ne doivent en aucun cas occulter le risque sanitaire
Mais il n’est pas question que des fromages au lait cru consommés par les enfants de moins de 5 ans, il est rapidement fait état des steaks hachés ...
La note d'information interministérielle (DGS + DGAL) annexée à l'IT DGAL/SDSSA/O2007-8001 du 13 février 2007 reste toujours d'actualité : face au risque de syndrome hémolytique et urémique, « il faut impérativement, pour les consommateurs sensibles, cuire à cœur les steaks hachés c'est-à-dire à 65°C ».

Vous aurez noté la différence de températures de cuisson à cœur entre la recommandation du ministère de l’agriculture et celle de l’Anses … 65°C versus 70°C ...

La cerise sur le gâteau vient de ce qui suit, on apprend,
L'inspecteur qui constate que des fromages au lait cru ou des steaks hachés insuffisamment cuits sont servis à des enfants de moins de 5 ans le mentionne explicitement dans son rapport et évalue l'item « C6 : Conformité des produits finis » en « D – non-conformité majeure ».

Il ne doit pas faire cesser immédiatement ce genre de mauvaises pratiques ?

A quoi ça peut bien servir d'être le bouclier de l'agribashing en France ?


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

L’expression n’est pas nouvelle, mais la situation, à mon sens, depuis qu'elle a été prononcée, a empiré …
  • 29 novembre 2018 : Didier Guillaume : « je veux être le bouclier face à l’agri-bashing »
  • 22 février 2019 : Le ministre de l'Agriculture se pose en « bouclier contre l'agribashing ». 
  • 2 octobre 2019 : « Je suis très inquiet. La société est hystérisée. J’ai senti ça très tôt. Je veux être le bouclier face à l’agribashing. »
Voici un exemple avec ce qui est aussi rapporté dans la vidéo et qui tient en deux lignes ...

Complément du 14 décembre 2019. On lira cet article de Gil Rivière-Wekstein sur son blog, 

L’agribashing dans le viseur de Didier Guillaume.

Efficacité du lavage de salades avec un désinfectant afin de réduire norovirus


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Il est question d’un article intitué, « Efficacité par des consommateurs du lavage de mélanges de salades afin de réduire des norovirus humains » (Effectiveness of Consumers Washing with Sanitizers to Reduce Human Norovirus on Mixed Salad). Source Doug Powell du barfblog.

Norovirus humain (NoVHu) est l’une des principales causes de gastro-entérite aiguë et d’épidémies d'origine alimentaire contractées dans le pays.

Malgré les efforts déployés par l'industrie pour limiter la contamination des aliments par NoVhu, sa prévalence dans les aliments vendus en distribution est importante. Les infections à NoVhu sont souvent associées à la consommation de produits contaminés, notamment de salades prêtes à consommer.

Ceci est important car, selon les auteurs, « NoVhu a été rapporté dans 29% de toutes les alertes notifiées au système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux ou RASFF en 2017 concernant les fruits et les légumes. »

La décontamination des produits par lavage avec des désinfectants est une habitude du consommateur qui pourrait contribuer de manière significative à la réduction du risque d'infection.

Le but de notre étude était de mesurer l’efficacité des désinfectants chimiques dans l’inactivation des souches de NoVhu des génogroupes I et II sur des mélanges de salades à l’aide d’un test RTqPCR de viabilité avec du monoazide de propidium. L'ajout d'hypochlorite de sodium, d'acide peracétique ou de dioxyde de chlore a considérablement amélioré l'enlèvement des virus par rapport à l'eau seule.

L'acide peracétique a fourni l'efficacité la plus élevée, avec des réductions en log10 sur des taux de virus respectivement de 3,66 ± 0,40 et de 3,33 ± 0,19 pour les génogroupes I et II. Le dioxyde de chlore a montré une efficacité de désinfection plus faible.

Nos résultats fournissent des informations utiles à l'industrie alimentaire et aux consommateurs finaux pour améliorer la sécurité microbiologique des produits frais vis-à-vis de virus d'origine alimentaire.

En conclusion, nos données confirment l’adéquation de l’hypochlorite de sodium et en particulier de l’acide peracétique à appliquer dans l’industrie de la découpe fraîche, en combinaison avec un management optimal de l'hygiène et de la maîtrise des points critiques de contamination possibles définis par le plan HACCP. Puisque les deux produits peuvent aussi être potentiellement utilisés dans les foyers domestiques, ainsi qu’en restauration commerciale et collective.

La mise en œuvre en tant que produits de désinfection chimique doit être renforcée dans ces contextes afin de réduire le risque d'infections par HuNoV lorsque la contamination en distribution n'est pas complètement empêchée.

On pensera particulière au récent rappel de tomates cocktail en France chez Auchan le 1er décembre ...

Quand Ratatouille s'invite au café, une édition à Boston


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Après Ratatouille en Suède et Ratatouille chez Auchan, voici « Tout le monde peut faire une vidéo, une édition Dunkin à Boston », source Doug Powell du barfblog.

Le Boston Inspectional Services Department a déclaré qu’un site d’East Boston Dunkin avait fermé ses portes après qu’une vidéo ait filmé ce qui semble être des souris qui courent à l’intérieur.

La vidéo montre les rongeurs qui courent sur le sol de l’établissement Maverick Square Dunkin alors que le magasin était fermé tard lundi soir.

« [Mardi], l’Inspectional Services Department a ouvert une enquête sur les plaintes et la vidéo sur l’infestation de rongeurs au Dunkin’, situé au 13 Maverick Street à East Boston », a déclaré l’agence municipale dans un communiqué. « Après avoir visionné la vidéo, un inspecteur a été immédiatement envoyé sur les lieux pour procéder à une inspection de conformité complète de l'établissement. »

« La santé et la sécurité des clients sont notre priorité absolue », a déclaré Dunkin’ dans un communiqué. « Nous prenons cette affaire très au sérieux et, après avoir pris connaissance de la situation, le restaurant a été immédiatement fermé. »

Ah, Ah, Ah ! Le marketing de la sécurité des aliments a encore frappé …

Je ne suis même pas sûr qu’en France, on aurait dépêché un inspecteur, et encore moins, une fermeture ...

Infractions à la sécurité des aliments : Il était une fois un café à Bristol


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Belle manipulation : le café Butter Me Up poursuivi pour infractions à la sécurité des aliments », source Doug Powell du barfblog.

Selon Bristol News, des employées d'un café de Bishopsworth ont été condamnées à des amendes pour infraction aux règles d'hygiène alimentaire après avoir plaidé coupables au sujet d’une série d'infractions aux normes de sécurité sanitaire.

Laura West et Donna Flanagan, qui géraient le petit local de Butter Me Up à Highridge Road, ont également été condamnées à payer des sommes totales comprenant des frais de poursuite de respectivement 2 937 £ et 2 855 £ à la Bristol Crown Court la semaine dernière, après avoir plaidé coupables de plusieurs infractions lors d’une audience antérieure.

Ils ont également reçu une Hygiene Prohibition Order d’une durée indéterminée leur interdisant de participer au management de toute entreprise alimentaire, ce qui, en cas d'infraction, constituerait un délit pénal pouvant entraîner une peine de prison.

Des agents de la santé environnementale du conseil municipal de Bristol ont immédiatement ouvert une investigation et se sont rendus au café en juillet 2018, après avoir été alertés du décès d'un homme âgé, victime d'une intoxication alimentaire présumée, après son hospitalisation.

Les agents ont découvert que l'entreprise fonctionnait depuis novembre 2015 mais ne s'était pas inscrite auprès du Conseil depuis son ouverture. Le café arborait également un autocollant de la sécurité des aliments portant la note de 5, la note la plus élevée, qui appartenait à une entreprise antérieure située à la même adresse.

Les agents de la santé environnementale ont relevé toute une série d'infractions supplémentaires en matière de sécurité des aliments, notamment une formation à l'hygiène et à la sécurité des aliments qui allait de faible à pas du tout, l'absence de gestion écrite de la sécurité des aliments, un contrôle insuffisant de lutte contre les nuisibles et un manque de méthodes de désinfection fiables. Des écouvillons environnementaux et un chiffon utilisé pour la manipulation du matériel ont montré que des bactéries responsables d’intoxication alimentaires étaient très répandues dans les locaux, indiquant de mauvaises pratiques de nettoyage.

Ce que devrait faire l'industrie de la laitue romaine en Californie


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Le site Food Safety News a retenu une lettre à la rédaction afin de la mettre en évidence, après la publication d’un article sur la laitue romaine et sa contamination récurrente par E. coli O157:H7…
« Lettre à la rédaction: l’industrie de la laitue romaine doit ‘faire comme ça’ », source Food Safety News.
Cher Rédacteur en Chef, 
Votre article (sur l'épidémie à E. coli liée à la laitue romaine) rapporte que « des zones tampon plus grandes peuvent être nécessaires ... »

S'il vous plaît, changez-cela pour dire « des barrières imperméables sont nécessaires! » 
À quel point cela peut-il être dur?

Nous connaissons la source, nous savons que l'eau est contaminée, nous savons ce qu'il faut faire. ALORS, FAITES-LE. 
Dans ce cas, « regrettable » est approprié! 
Options disponibles : 
Relocalisez le bétail dans un autre endroit, 
Relocalisez la laitue romaine, purifier l'eau, 
Mettez des plates-bandes ?, 
Réduisez les parcs d'engraissement - l'eau coule en pente, 
Mettez des installations d’essais sur le(s) site(s) - mobile(s) ou fixe(s), et alors, 
Ne pas laisser la FDA, le CDC et le FSIS ou quiconque divulguer, pas de publication des faits. 
C'est comme dans un accident où personne ne veut être impliqué - surtout pas les victimes. 
Jim Dixon

mercredi 4 décembre 2019

L’empreinte digitale aide à faire condamner les fraudeurs alimentaires


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« L’empreinte digitale » aide à faire condamner les fraudeurs alimentaires, source BfR 49/2019 du 29 novembre 2019.

« FoodAuthent » : le projet de recherche présente un concept assurant une plus grande sécurité en ce qui concerne l'origine et l'authenticité des produits

Qu'il s'agisse de glycol dans le vin, de méthanol dans les spiritueux ou de « viande pourrie », les scandales alimentaires minent la confiance des fabricants, des distributeurs et des autorités. Étant donné la nature mondiale des chaînes d'approvisionnement, la diversité croissante des produits et les nouvelles technologies de fabrication en place, il est de plus en plus difficile de déterminer la provenance des produits et de déterminer s'ils correspondent à ce qu'ils prétendent être sur l'étiquetage.

Le logiciel open source « fAuthent » a été développé dans ce contexte dans le cadre du projet de recherche « FoodAuthent ». Ce projet de trois ans a démontré que le logiciel pouvait potentiellement introduire des méthodes analytiques d’« empreinte » dans le cadre du suivi des aliments à grande échelle.

Les résultats du projet ont été présentés lors d'une conférence d'experts organisée par l'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR) le 26 novembre 2019.

Le projet, qui doit se terminer en décembre 2019, a également testé des méthodes analytiques permettant de déterminer la composition des aliments et, ce faisant, de cartographier leur « empreinte digitale » chimique individuelle (ce qu’on appelle les « méthodes d'empreinte digitale »).

Cette « empreinte digitale » peut ensuite être comparée à des échantillons d'aliments authentiques stockés dans une base de données de référence.

Les contrefaçons, y compris les substances ajoutées, peuvent être identifiées de cette manière. De même, l'origine géographique d'un produit, les variétés utilisées et les processus de fabrication peuvent également être analysés. Cette comparaison permet de préciser si un produit est réellement le même que l'aliment indiqué sur l'étiquette. « Les méthodes d'analyse des empreintes digitales complètent les examens traditionnels ciblés », déclare le professeur Dr. Andreas Hensel, président du BfR. « Ils sont un élément clé dans la lutte contre la fraude alimentaire. »

Des méthodes d’analyse des empreintes digitales ont été testées dans le cadre du projet, par exemple sur des produits, des fromages à pâte dure, des huiles de graines comestibles et des spiritueux. Le logiciel fAuthent vise à donner aux institutions officielles ainsi qu’aux entreprises alimentaires la possibilité d’échanger efficacement des informations d’empreintes digitales à l’avenir. À cette fin, fAuthent fournit l'infrastructure logicielle nécessaire avec les différentes « empreintes », les valeurs de mesure de référence et les méthodes d'analyse des données peuvent être stockées localement et fournies sous forme de ressource partagée.

Les partenaires du projet envisagent d'étendre davantage la plate-forme informatique sur une base open source et de la concevoir de manière plus conviviale, car elle permet de transférer en toute sécurité les informations relatives aux empreintes digitales entre les fabricants, les distributeurs et les autorités. Le système fAuthent assurera que tous les partenaires du système gardent le contrôle de leurs propres données.

Le projet de recherche FoodAuthent a été financé par le ministère fédéral de l’alimentation et de l'agriculture (BMEL), en ciblant la « garantie d'origine des aliments ». Le projet implique une collaboration entre l'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques, l'Université de Constance et les sociétés benelog GmbH & Co. KG, Eurofins Analytik GmbH, GS1 Allemagne et Lablicate GmbH.