mercredi 4 décembre 2019

L’empreinte digitale aide à faire condamner les fraudeurs alimentaires


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« L’empreinte digitale » aide à faire condamner les fraudeurs alimentaires, source BfR 49/2019 du 29 novembre 2019.

« FoodAuthent » : le projet de recherche présente un concept assurant une plus grande sécurité en ce qui concerne l'origine et l'authenticité des produits

Qu'il s'agisse de glycol dans le vin, de méthanol dans les spiritueux ou de « viande pourrie », les scandales alimentaires minent la confiance des fabricants, des distributeurs et des autorités. Étant donné la nature mondiale des chaînes d'approvisionnement, la diversité croissante des produits et les nouvelles technologies de fabrication en place, il est de plus en plus difficile de déterminer la provenance des produits et de déterminer s'ils correspondent à ce qu'ils prétendent être sur l'étiquetage.

Le logiciel open source « fAuthent » a été développé dans ce contexte dans le cadre du projet de recherche « FoodAuthent ». Ce projet de trois ans a démontré que le logiciel pouvait potentiellement introduire des méthodes analytiques d’« empreinte » dans le cadre du suivi des aliments à grande échelle.

Les résultats du projet ont été présentés lors d'une conférence d'experts organisée par l'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR) le 26 novembre 2019.

Le projet, qui doit se terminer en décembre 2019, a également testé des méthodes analytiques permettant de déterminer la composition des aliments et, ce faisant, de cartographier leur « empreinte digitale » chimique individuelle (ce qu’on appelle les « méthodes d'empreinte digitale »).

Cette « empreinte digitale » peut ensuite être comparée à des échantillons d'aliments authentiques stockés dans une base de données de référence.

Les contrefaçons, y compris les substances ajoutées, peuvent être identifiées de cette manière. De même, l'origine géographique d'un produit, les variétés utilisées et les processus de fabrication peuvent également être analysés. Cette comparaison permet de préciser si un produit est réellement le même que l'aliment indiqué sur l'étiquette. « Les méthodes d'analyse des empreintes digitales complètent les examens traditionnels ciblés », déclare le professeur Dr. Andreas Hensel, président du BfR. « Ils sont un élément clé dans la lutte contre la fraude alimentaire. »

Des méthodes d’analyse des empreintes digitales ont été testées dans le cadre du projet, par exemple sur des produits, des fromages à pâte dure, des huiles de graines comestibles et des spiritueux. Le logiciel fAuthent vise à donner aux institutions officielles ainsi qu’aux entreprises alimentaires la possibilité d’échanger efficacement des informations d’empreintes digitales à l’avenir. À cette fin, fAuthent fournit l'infrastructure logicielle nécessaire avec les différentes « empreintes », les valeurs de mesure de référence et les méthodes d'analyse des données peuvent être stockées localement et fournies sous forme de ressource partagée.

Les partenaires du projet envisagent d'étendre davantage la plate-forme informatique sur une base open source et de la concevoir de manière plus conviviale, car elle permet de transférer en toute sécurité les informations relatives aux empreintes digitales entre les fabricants, les distributeurs et les autorités. Le système fAuthent assurera que tous les partenaires du système gardent le contrôle de leurs propres données.

Le projet de recherche FoodAuthent a été financé par le ministère fédéral de l’alimentation et de l'agriculture (BMEL), en ciblant la « garantie d'origine des aliments ». Le projet implique une collaboration entre l'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques, l'Université de Constance et les sociétés benelog GmbH & Co. KG, Eurofins Analytik GmbH, GS1 Allemagne et Lablicate GmbH.

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