vendredi 8 novembre 2019

Pour les avis de rappels de produits alimentaires, faut-il dire merci à la DGCCRF ?


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Je sais bien que c’est un sujet récurrent et qui a été abordé à plusieurs reprises sur ce blog voir en particulier 


En 2018,
En 2019,
Voici qu’au cours du début du mois de novembre 2019, trois avis de rappel publiés par la DGCCRF ont retenu mon attention :

4 novembre 2019 : Avis de rappel de pollen en pelotes 250g de marque LUNE DE MIEL qui a été publié le 26 octobre 2019 par plusieurs distributeurs, AuchanIntermarché, Netto et Cora ; il y a même eu un rappel au Luxembourg le 25 octobre 2019.

7 novembre 2019 : Avis de rappel de Velouté Potiron 1L et Délice de Potiron 1L de marque LIEBIG, qui a été publié par plusieurs distributeurs le 1er novembre 2019, Cora, Carrefour, Intermarché, Auchan, Netto, Casino, Leader Price et Magasins U

8 novembre 2019 : Avis de rappel de mini lunettes saveur fraise de marque CARREFOURBIO, qui a été publié par Carrefour le 31 octobre 2019.

Bien entendu, tout n‘est pas ce ce calibre, et comme certains trains, certains avis de rappel arrivent à l’heure, mais je voulais pointer cette dérive apparue avec ces rappels de ce début de novembre 2019 … en répondant la question du titre de l’article, « Non à la publication en retard des avis de rappel ! », pour la sécurité sanitaire des consommateurs ...

Les autorités espagnoles estiment que l’entreprise alimentaire était au courant de la présence de Listeria dans ses produits à partir de fin 2018


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
« Les autorités espagnoles estiment que Magrudis était au courant de la présence de Listeria dans ses produits à partir de fin 2018 », source article adapté d'après Food safety News.

Un certain nombre de personnes ont été arrêtées parce qu'elles savaient que la viande, à l'origine d'une importante épidémie à Listeria en Espagne, était contaminée.

Les personnes savaient depuis décembre 2018 que certains produits alimentaires contenaient Listeria, mais elles n'en ont pas informé les autorités et ont continué à vendre les aliments.

L'épidémie liée au porc rôti réfrigéré de marque «La Mecha» produite par Magrudis a touché plus de 200 personnes, faisant trois décès chez des personnes âgées et cinq femmes enceintes ont perdu leur bébé. Au pic de l’épidémie, 125 personnes étaient à l'hôpital. L'épidémie a été déclarée terminée par les autorités le mois dernier.

L’opération, baptisée Monocy, était dirigée par la Garde civile espagnole (Guardia Civil) avec le soutien d’Europol. Six personnes ont été arrêtées et deux sont en détention provinciale sans caution.

Les investigations ont révélé qu'au moins trois des personnes responsables des produits savaient qu'un lot étiqueté en décembre 2018 était contaminé par Listeria, mais elles n'en ont pas informé les autorités. Le retrait ou la destruction des produits contaminés n'a pas pu être prouvé. Ce lot pourrait être à l'origine de plusieurs cas d’infection lors de l'épidémie. Les autorités andalouses ont les premières lancé l'alerte concernant l'épidémie en août dernier.

Les premiers cas d'intoxication ont été signalés le 5 août dans la province de Séville, bien que les premiers cas positifs à Listeria n'aient été détectés que le 20 août.

17 tonnes d’aliments détruites
Les responsables ont confirmé que les produits à base de viande de Magrudis étaient à l'origine des premiers foyers détectés à Séville en août.

Bien que les activités de la société aient été principalement en Espagne, plusieurs cas ont été signalés en Europe: quatre membres d’une famille allemande et un ressortissant britannique qui se trouvait en France auraient été intoxiqués.

Au total, 17 tonnes d'aliments contaminés par la Listeria ont été saisies et les produits vont être incinérés à Cadix, Espagne.

Les autorités espagnoles ont signalé l'épidémie à l'Organisation mondiale de la santé, via le réseau international des autorités de sécurité des aliments (INFOSAN), à la fin du mois d'août.

Les résultats de l'opération de la Garde civile arrivent alors que une association de consommateurs, Facua, représentant certaines des victimes, a déclaré qu'une quatrième personne était décédée de la souche épidémique de Listeria.

L’organisation de consommateurs a déclaré qu'une femme avait accouché à la fin du mois de janvier, à sa 29e semaine de grossesse, mais que le bébé était décédé dans un hôpital de Séville le 2 février. Elle avait consommé du porc de marque La Mecha en décembre.

Par ailleurs selon Facua, la ville de Séville pourrait être aussi civilement responsable car « L'enquête de la police a révélé que les responsabilités du conseil municipal de Séville en matière d'inspection étaient encore plus irrégulières que celles que FACUA avait déjà annoncées ces derniers mois. Si le conseil municipal avait bien fait son travail, Magrudis aurait été fermé fin 2016, selon l'association. »

Enfin les groupes politiques Ciudadanos (Cs) et du Parti populaire (PP) ont décidé de s'opposer à la création d'une commission d'enquête au sein du Parlement autonome f(Andalousie sur les causes, la portée et les responsabilités de l'alerte à la listériose qui a pour origine les produits de Magrudis.

Les produits à base d’herbes présentent une falsification généralisée à l'échelle mondiale, selon une étude


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Selon un article paru le 7 novembre 2019 dans Food Navigator, des essais ADN révèlent une « falsification généralisée » des produits à base de plantes.
Une nouvelle étude utilisant la technologie des tests ADN a mis en évidence une falsification « généralisée » au niveau mondial dans les produits à base de plantes, près d’un tiers des produits testés s’étant avérés des faux.

L’étude en question, qui concerne plus particulièrement en fait les produits d’herbes, est parue dans Frontiers in Pharmacology et s’intitule « The DNA-Based Authentication of Commercial Herbal Products Reveals Their Globally Widespread Adulteration ». L’article est disponible en intégralité.

Résumé
Les produits à base de plantes, vendus dans le monde entier en tant que médicaments ou aliments, sont considérés comme présentant un risque faible, car ils sont considérés comme naturels et donc sans danger.

La qualité de ces produits est réglementée et contrôlée de manière inefficace. Les preuves croissantes de leur manque d'authenticité suscitent de vives inquiétudes, mais l'ampleur de ce phénomène à l'échelle mondiale, continentale ou nationale reste inconnue.

Nous avons analysé des données rapportant l'authenticité, telle que détectée par des méthodes basées sur l'ADN, de 5 957 produits à base de plantes vendus dans 37 pays, distribués sur les six continents habités.

Notre enquête mondiale montre qu'une proportion importante (27%) des produits à base de plantes commercialisés sur le marché mondial est falsifiée lorsque leur contenu a été analysé par rapport aux ingrédients revendiqués sur l’étiquetage. Les produits à base de plantes falsifiés sont distribués sur tous les continents et dans toutes les régions.

La proportion de produits falsifiés varie considérablement d’un continent à l’autre ; elle est la plus élevée en Australie (79%), en Amérique du Sud (67%), en Europe (47%), en Amérique du Nord (33%), en Afrique (27%) et la plus faible en Asie (23%).

L’authenticité des produits commerciaux à base d’herbes parmi les 37 pays inclus dans notre analyse globale varie entre 0 et 100% du nombre total de produits déclaré pour chaque marché national spécifique. Pour 9 pays, plus de 100 produits ont été authentifiés par analyse ADN et répertoriés avec succès.

De ces pays, le pourcentage le plus élevé de produits commerciaux à base d’herbes falsifiés a été enregistré au Brésil (68%), suivi de loin par Taïwan (32%), Inde (31%), États-Unis (29%), suivis de près par la Malaisie (24%), Japon (23%), Corée du Sud (23%), Thaïlande (20%) et Chine (19%).

Nos résultats confirment la présence à grande échelle de produits à base d’herbes falsifiés sur le marché mondial. Les produits à base d’herbes falsifiés ne contiennent pas d'espèces contaminantes, de substituts et de charges non déclarées, ou aucune des espèces étiquetées, qui peuvent toutes être accidentelles ou intentionnelles, motivées par des considérations économiques et frauduleuses.

En raison de la sensibilité analytique sans cesse croissante du séquençage d’ADN à haut débit, de plus en plus utilisé pour l’identification simultanée et non ciblée de plusieurs taxons, la proportion de produits à base d’herbes falsifiées détectées sur le marché mondial devrait augmenter.

Dans le contexte de la demande croissante de produits à base d’herbes, l’offre limitée de matières premières dérivées de nombreuses espèces de plantes, dont certaines sont déjà protégées au niveau national ou international et soumises à divers degrés de restrictions commerciales, ajoute aux différences et divergences entre les cadres réglementaires des produits à base d’herbes et augmente encore les risques de falsification de nombreux types de produits à base de plantes. Le falsification généralisée à l’échelle mondiale constitue une menace sérieuse pour le bien-être et la sécurité sanitaire des consommateurs, malgré les bienfaits allégués ou attendus des produits à base d’herbes.

Quand des bactéries font mettre à l'arrêt ... une usine de désinfectants


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Page d'accueil du site Internet d'Anios. Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
France 3 région du 7 novembre 2019 rapporte « Anios : l'usine de Sainghin-en-Mélantois à l'arrêt, des bactéries détectées dans des produits désinfectants ».

On savait qu’un équipement mal conçu sur le plan hygiénique ne pouvait pas se nettoyer et se désinfecter correctement et par conséquent il valait mieux l’écarter ; cela étant il y en a encore beaucoup qui ne savent pas cela.

On savait qu’une tour de séchage de poudre de lait infantile contaminée depuis un certain temps par Salmonella ne pouvait plus être nettoyer, du fait du caractère persistant de la bactérie dans l’environnement et les produis, et donc, il valait mieux fermer cette tour de séchage,

On savait aussi que Listeria a fait fermer plus d’un atelier de fabrication, voire même plus d’une entreprise alimentaire, ici et là, ont été victimes financièrement des dégâts liés à une contamination récurrente, pour ne pas dire persistante, de Listeria monocytogenes

De même il n’est pas nouveau que des bactéries puisse être présentes dans des désinfectants, parfois même certaines bactéries utilisent le désinfectant comme substrat, les bactéries deviennent accrocs au désinfectant, un peu comme comme certains avec une drogue …

Voici donc ici à grande échelle le cas de cette usine ANIOS …

« Contamination dans une usine de désinfectant. », Eh bien non, ce n’est pas un gag, ne pas tenir compte de l’effet néfaste de certaines bactéries pourtant bien connues va faire rencontrer de très gros problèmes de contamination, surtout quand il s’agit de circuits fermés.
L'usine Anios de Sainghin-en-Mélantois est à l'arrêt depuis ce jeudi matin. En cause, une contamination détectée dans des lots de produits utilisés par des hôpitaux. L'origine de la contamination serait liée au réseau d'eau de l'usine.
« Nous avons identifié la présence, dans certains de ces produits, de bactéries gram négatif, respectivement Burkholderia cepacia et Pseudomonas oryzihabitans. Ces bactéries se trouvent dans l’eau et les sols » ,confirme Anios dans un communiqué. Ces deux bactéries présentent un risque très faible pour la population générale. Cependant les patients immunodéprimés sont à plus haut risque d’infection. Nous sommes en train d’informer les clients qui ont reçu ces produits de notre décision de procéder à leur rappel. »

Le communiqué de l’agence du médicament (ANSM) du 7 novembre 2019 indique que « Les désinfectants Surfa’safe premium et Opaster Anios des Laboratoires Anios ne doivent plus être utilisés »

Ce qui est en cause sont des bactéries :
Ces bactéries sont des germes naturellement présents dans l’environnement (dans l’eau notamment). Il s’agit de bactéries « opportunistes », c’est-à-dire susceptibles de provoquer une infection chez des personnes immunodéprimées. Le risque d’infection pour la population générale est très faible.
Surfa’safe premium est un désinfectant largement utilisé dans le milieu médical (hôpitaux, cabinets médicaux, etc …) pour la désinfection des surfaces et des dispositifs médicaux non invasifs. Opaster Anios est un désinfectant de haut niveau pour la désinfection des dispositifs médicaux invasifs notamment du matériel chirurgical. Son utilisation est très limitée en France.
Des tests microbiologiques sont actuellement réalisés par les Laboratoires Anios sur l’ensemble de leurs produits et pourront conduire à d’autres rappels si des bactéries sont identifiées. Les premiers résultats sur une vingtaine de lots n’ont pas mis en évidence la présence de bactéries.
L’origine de la contamination serait liée au réseau d’eau de l’usine. Les Laboratoires Anios procèdent à une désinfection des circuits d’eau. Dans ce contexte, la production est suspendue, ainsi que la distribution de tous les produits issus de l’usine Sainghin en Mélantois. Un redémarrage de l’usine ne pourra être envisagé qu’après vérification de la résolution du problème par l’ANSM.

Selon France 3 région,
La décontamination de l'usine de Sainghin-en-Mélantois a débuté ce jeudi. « Nous avons aussi mis en place de nouveaux protocoles d’hygiène pour assurer la sécurité des produits en provenance de notre usine de Sainghin-en-Mélantois. »
Néanmoins, « dans l'attente de la fin des investigations sur les autres produits Anios, l'agence recommande par précaution et dans la mesure du possible, de privilégier l'usage d'autres marques que ceux la gamme Anios pour les patients ayant un système immunitaire affaibli (sous chimio, greffés, atteints de mucoviscidose, en séjour prolongé en réanimation ou en néonatologie...) », indique à l'AFP Thierry Sirdey, directeur des dispositifs médicaux à l'ANSM.​​​​​​​

Problème de nettoyage ?

« Le nettoyage n'a sans doute pas été bien fait »,affirme une source interne à l'usine. Une erreur dans le protocole d'entretien de l'usine, ça arrive mais ça a des conséquences graves. L'arrêt devrait durer au moins un mois. » Une information que ne confirme pas le service communication d'Anios.

S’agit-il d’un problème de biofilm bien connu dans les circuits fermés, et avec ce type de germes ? Y a t-il eu des travaux récents dans cette installation ou à proximité ? Une validation du nettoyage en place a-t-elle été faite annuellement ?
Autre conséquence possible : des problèmes d'approvisionnement pour les hôpitaux. Les 220 salariés ne savent pas encore ce qu'ils vont faire dans le mois qui vient.
L'usine Anios appartient au groupe américain Ecolab.

Les avis de rappel des produits alimentaires issus de l'agriculture biologique en France : Vers la fin d'un tabou ?


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Un article paru le 8 novembre 2019 dans European Scientist de Philippe Joudrie traite des « Alertes sur l’alimentation : méfiez-vous aussi du Bio ! »
Oulah (site d’alertes) a répertorié 1007 rappels de produits de toute nature en France rien que pour l’année 2018 dont 332 concernaient des produits alimentaires. 
Dans le tableau ALERTES OULAH 2018 2019, il a été compilé les seules alertes alimentaires signalées par ce site entre février 2018 et le 31octobre 2019 (523 en 21 mois et donc, en moyenne plus d’1 alerte alimentaire par jour ouvré).

Comme indiqué dans le bilan réalisé à fin octobre 2019, il y aurait eu déjà 312 rappels en 2019. Le record de 332 rappels de 2018 sera donc pulvérisé …

De ces alertes/rappels/retraits, sont mis en avant différents points, que je vous laisse découvrir, dont les produits issus de l’agriculture biologique :
  • 36 problèmes de différentes natures sont recensés avec des produits issus de l’AB, soit 6,5 %. Alors que les achats de produits issus de l’AB représentent 5% en 2018.
Il y a donc d’ores et déjà une surreprésentation de problèmes liés à la consommation de produits issus de l’Agriculture Biologique (AB). Notons que si des alertes sont dues à des teneurs trop élevées en certains pesticides pour des produits « conventionnels », elles ne sont pas observées pour des produits issus de l’AB car ceux qui sont plus spécifiques à ce mode de culture (plus de 300 « biopesticides sont légalement autorisés y compris des dérogations pour des produits de synthèse interdits selon leur charte), ils ne sont même pas recherchés.
De plus, ce mode de culture, outre le fait qu’il n’a qu’une obligation de moyen et non de résultats, s’auto-autorise la présence de 5% de pesticides « conventionnels » qui seraient dus aux cultures voisines des champs cultivés selon le mode AB.
Il n’est pas difficile de prédire qu’avec la mise en marché d’un nombre de plus en plus grand de produits issus de l’AB, on observera des contaminations de plus en plus importantes (bactéries, champignons, présence de Datura notamment) et d’autant plus que les conservateurs sont le plus souvent absent réduisant fortement leur durée de conservation par le producteur et chez le consommateur.
Il est dommage que justement l’Agriculture Biologique n’ait pas compris un concept fondamental de la Biologie. il vaut mieux, en effet, manger avec des traces de pesticides que les pestes et leur cortège de toxines.

Une épidémie à Salmonella touche plusieurs pays; des responsables de l'ECDC dévoilent quelques détails


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
« Une épidémie à Salmonella touche plusieurs pays; des responsables de l'UE dévoilent quelques détails », source article de Joe Whitworth paru le 8 novembre 2019 dans Food Safety News.

Plus de 30 personnes en Suède et dans plusieurs autres pays européens ont été malades à cause d'une souche rare de Salmonella. Les responsables n’ont pas dit quels autres pays sont impliqués, ni combien de personnes ont été malades en dehors de la Suède.

Depuis la mi-septembre, 33 cas d’infection à Salmonella Mikawasima ont été liés par séquençage du génome complet (WGS) en Suède. L'analyse WGS a également permis d'établir un lien avec des cas de maladie déclarés dans d'autres pays de l'UE.

La source de l'infection n'est pas encore connue, mais il s'agirait d'un produit alimentaire distribué dans un certain nombre de pays européens.

Un porte-parole du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) n’a pas voulu indiquer à Food Safety News qui sont les autres pays qui ont signalé des cas de maladie et combien de personnes sont touchées.

« Nous pouvons confirmer qu’une investigation est en cours sur plusieurs cas à Salmonella Mikawasima dans plusieurs pays de l’UE, qui a été identifiée au moyen d’une analyse des dépassements et d’un séquençage du génome complet. L'ECDC recueille actuellement des informations épidémiologiques et de WGS supplémentaires auprès des pays afin d'évaluer l'ampleur de cet événement », a déclaré le porte-parole de l'ECDC.

Les personnes malades en Suède vivent dans 12 comtés. La date la plus récente connue de l'apparition de la maladie est le 24 octobre. On a signalé des patients dans tous les groupes d'âge, âgés de 4 à 89 ans. Un peu plus de femmes que d'hommes sont tombées malades.

Souche rare mais cas d’infection en hausse
Le nombre de cas à Salmonella Mikawasima en Suède est généralement faible, de un à deux par an.

Les unités locales de protection contre les infections touchées, Livsmedelsverket (Agence suédoise de l'alimentation) et Folkhälsomyndigheten (Agence suédoise de la santé publique) enquêtent sur l'épidémie en Suède afin d'identifier la source de l'infection.

La Suède enquête également sur une autre épidémie d'origine alimentaire impliquant 25 personnes touchées par Salmonella Newport. Les symptômes sont apparus entre le 16 août et le 12 octobre, et des personnes âgées de 1 à 82 ans ont été touchées.

L'année dernière, environ 50 personnes dans cinq pays européens ont contracté une souche rare de Salmonella. Il n'est pas encore clair si ces incidents sont liés.

Salmonella Mikawasima a infecté 15 personnes en Allemagne, 13 en Suède, huit au Danemark et en République Tchèque et six en Autriche.

Le nombre d'infections à Salmonella Mikawasima a également augmenté dans plusieurs pays de l'UE en 2013. La tendance a été à la hausse pour les cas en Europe depuis 2009.

Une étude passe en revue la situation de Campylobacter lié à la viande de volaille au Japon


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
« Current Status of Campylobacter  Food Poisoning in Japan » est un article, paru dans Food Safety, qui fait le point de façon très détaillé sur la situation liée à Campylobacter au Japon. L’article est disponible en intégralité.

Résumé
Selon les statistiques annuelles établies par le Ministry of Health, Labour and Welfare (MHLW) au Japon, Campylobacter a remplacé Salmonella et Vibrio parahaemolyticus en tant que principale bactérie responsable d'intoxications alimentaires en 2003.

Bien qu'en 2006, le nombre de cas à Campylobacter sur la base des statistiques du MHLW a été de 3 439, il a été estimé à 1 545 363 sur la base de la surveillance active, ce qui suggère que la surveillance passive produit une incidence environ 450 fois inférieure à celle révélée par la surveillance active.

Des investigations épidémiologiques sur les intoxications alimentaires causées par Campylobacter au Japon ont montré que la viande de poulet et ses produits constituaient la principale source d'infection, comme c'est le cas dans d'autres pays industrialisés.

Au cours des deux dernières décennies, la consommation de viande de poulet crue et de foie réfrigéré crue a augmenté au Japon. Bien que le MHLW recommande que la viande de poulet ne soit consommée qu’après avoir été bien cuite à cœur, il est probable que cela explique en grande partie l’incidence accrue de la campylobactériose humaine.

En réponse à cette situation, le Comité d'experts sur les micro-organismes/virus, Food Safety Commission of Japan (FSCJ) a révisé le profil de risque précédent lié à C. jejuni/coli dans la viande de poulet en ajoutant de nouvelles conclusions pour 2018.

En outre, le MHLW a révisé en 2014 le Poultry Slaughtering Business Control and Poultry Meat Inspection Act dans le but d'introduire progressivement le système d'analyse des dangers et de maîtrise des points critiques (HACCP) dans les installations de transformation de volailles. Par la suite, le gouvernement japonais a modifié la loi sur l'hygiène alimentaire en 2018, obligeant tous les exploitants du secteur alimentaire à mettre en œuvre un contrôle de l'hygiène basé sur les principes HACCP comme règle générale.

Ce document examine l’état actuel des intoxications alimentaires à Campylobacter due à la consommation de viande de poulet au Japon et souligne les problèmes sous-jacents à chaque étape de la chaîne d’approvisionnement alimentaire afin d’examiner la mise en œuvre de mesures efficaces de gestion des risques.