mercredi 20 novembre 2019

Signalement de huit cas de listériose liés à de la langue de porc en gelée. Retour sur l'épidémie de 1992.


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Après le « Signalement de cas de listériose : retrait et rappel de produits laitiers bio de la Ferme DURR (67) » le 7 septembre 2019, voici que le ministère de l’agriculture nous informe le 20 novembre 2019 du «  Signalement de cas de listériose : retrait et rappel de langue de porc en gelée».
S’il s’agissait d’un simple retrait-rappel, nous n’aurions pas eu de communiqué de ce ministère opaque.

Nous en avons un car il y a une «  Signalement de cas de listériose », ce qui signifie que la prévention n’a pas bien fonctionné … nous en saurons plus peut-être un jour, mais rien n’est sûr …

Ainsi, un rappel de rrillettes de Tours IGP chez Franprix du 20 novembre pour présence de Listeria monocytogenes n’a pas les honneurs d’un communiqué de ce minsitère, comprenne qui pourra …

Revenons sur ce «  Signalement de cas de listériose », pour apprendre :
Huit personnes atteintes de listériose, infectées par la même souche de Listeria, ont été identifiées par le Centre national de référence (CNR) des Listeria.
Les investigations menées par Santé publique France et les services de la Direction générale de l’alimentation suggèrent un lien entre consommation de langue de porc en gelée (ou de préparation à base de langue de porc en gelée) fabriquée par l’établissement Tradival (45) et certaines personnes malades.
La langue de porc en gelée évoque de très mauvais souvenir à certains et cela remonte en 1992 … petit retour en arrière si vous le voulez bien ...

Selon Wikipédia sur  Listeria monocytogenes, De mars 1992 à février 1993, en France, 282 cas ont été diagnostiqués entraînant 63 décès et 22 avortements à cause de langue de porc en gelée et de rillettes.

On lira l’étude scientifique gratuitement et en intégralité sur cette souche épidémique de Listeria monocytogenes dans C. Jacquet, B. Catimel, R. Brosch et C. Buchrieser, « Investigations related to the epidemic strain involved in the French listeriosis outbreak in 1992 », Applied and Environmental Microbiology,vol. 61, no 6,‎ juin 1995, p. 2242–2246.

On lira aussi mais en Français, un article de 1995 de Véronique Goulet, Investigation en cas d'épidémie de listériose, dont j’ai extrait ce qui suit,

Listeria monocytogenes, en contaminant les produits alimentaires de grande consommation, peut être à l'origine d'épidémies comme celles survenues en France qui ont concerné 279 cas en 1992 et 39 cas en 1993. Dans ces circonstances, l'investigation épidémiologique basée essentiellement sur des enquêtes cas-témoins permet d'orienter les investigations microbiologiques, de déterminer le ou les aliments (langue de porc de gelée en 1992, rillettes de porc en 1993) responsables, et de contrôler l'épidémie. Ces investigations épidémiologiques coordonnées par le Réseau National de Santé Publique, reposent sur une collaboration avec le Centre National de Référence à l'origine de l'alerte et avec les DDASS chargées d'enquêter sur le terrain. En 1993, l'identification du produit responsable de l'épidémie a permis de le retirer du marché avant la confirmation microbiologique et d'effectuer des recommandations auprès des groupes à risque.
Selon cette autre thèse,
L'épidémie de 1992 (279 cas) liée à la consommation de langue de porc en gelée a été l'occasion de diffuser des recommandations alimentaires de prévention auprès des personnes à risque, notamment les femmes enceintes (tableau 12), de renforcer les règles d'hygiène au niveau de la distribution et d'élargir les mesures de contrôle aux produits carnés, puis en 1993 à tous les produits alimentaires pouvant être contaminés. (Source : Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire 1995 n°23)
La photo en noir et blanc est extraite de la Thèse (2013) de Véronique Goulet. Comment réduire l’incidence de la listériose humaine ? Bilan de 30 ans de surveillance épidémiologique en France.

Complément. Le ministère dl'agriculture ne cite pas les lieux de distribution du produit, mais indique seulement, 
Ces produits sont commercialisés au rayon traditionnel des supermarchés et hypermarchés (GMS) et par les bouchers détaillants sur tout le territoire français et sont identifiables par le numéro d’agrément (FR 45-147-004-CE) apposé sur l’emballage.
On apprend aussi le rappel le 20 novembre 2019 de langue de porc en gelée chez Intermarché.

L'affichette de rappel signale que le produit est en vente depuis le 1er août 2019 à ce jour ...


Complément du 22 novembre 2019. Lu dans La République du Centre, « Nettoyer oui, mais comment ? » à propos de l’entreprise Tradival ...

Cette semaine et sûrement jusqu’à ce vendredi 22 novembre au soir, l’entreprise Tradival effectue un nettoyage/désinfection de son atelier de transformation.

Mais, comment s’y prend-on ?
« L’entreprise a des protocoles de nettoyage et de désinfection donc c’est d’abord un nettoyage pour enlever toutes les particules (morceaux de gras ou de viande), puis c’est un nettoyage avec des détergents, rinçage, séchage », explique Patrick Giraud, directeur départemental de la protection des populations dans le Loiret.
« Qui est suivi d’une désinfection avec des produits qui sont plus agressifs envers les germes. C’est une action plus bactéricide. Le protocole est sous la responsabilité de l’industriel. Validé par le responsable qualité de l’entreprise. C’est un nettoyage/désinfection très approfondi, l’entreprise voulant mettre toutes les chances de son côté. »

Ce qui est décrit est un nettoyage-désinfection théorique …

Par ailleurs, si le protocole de nettoyage-désinfection est validé pourquoi retrouve-t’on des Listeria ?

La meilleure façon de ne pas avoir de Listeria dans le produit est de ne pas en avir dans l’environnement des zones à risques de la fabrication ...

Les autorités allemandes reconnaissent des erreurs lors de la récente épidémie à Listeria


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Les autorités allemandes reconnaissent des erreurs lors de la récente épidémie à Listeria », source article de Joe Whitworth paru le 20 novembre 2019 dans Food Safety News.

Les autorités allemandes ont reconnu que des erreurs avaient été commises dans le cadre des invetigations sur une éclosion à Listeria qui a touché 37 personnes à partir de 2014.

Une infection a été enregistrée en 2014, trois en 2016 et quatre en 2017, mais l'éclosion n'a été identifiée qu'en 2018 par séquençage du génome complet, alors qu'il y avait une augmentation avec 21 personnes malades. Cette année, huit autres patients ont été malades et la date de la dernière apparition de la maladie est de mi-juillet. Trois personnes seraient décédées des suites de la listériose.

L'Institut fédéral d'évaluation des risques (BfR) et l'Office fédéral de la protection du consommateur et de la sécurité des aliments (BVL) ont examiné les chaînes d'approvisionnement et les échantillons d'aliments. Les investigations ont comparé un isolat de Listeria de la société Wilke Waldecker Fleisch- und Wurstwaren près de Hesse avec des isolats de patients de l’épidémie, établissant ainsi une relation étroite entre eux.

Les États-Unis étaient un pays parmi plus de 20 autres qui auraient pu recevoir de la viande de cette société allemande, mais aucun cas de maladie n'a été signalé dans d'autres pays.

Des échecs à tous les niveaux
Des questions ont été soulevées concernant la rapidité des communications entre les différentes autorités, le contrôles chez Wilke et la prise de décision concernant le calendrier de fermeture de l'entreprise.

Reinhard Kubat, administrateur de district à Waldeck-Frankenberg, dans le comté de Hesse, a déclaré que l'accent ne devrait pas être mis sur le blâme, mais sur les actions pour l'avenir.

« Nous savons qu'il y a eu des erreurs… et nous sommes prêts à protéger les consommateurs afin d'améliorer conjointement le suivi des aliments afin de regagner la confiance des consommateurs. Comme on le sait, il y a eu des échecs à tous les niveaux de gouvernement. Toutes les autorités doivent travailler ensemble pour empêcher la répétition de l'affaire Wilke, si possible. Il ne peut y avoir une certitude à 100%. Cependant, toutes les autorités partagent collectivement le devoir de tirer les leçons de ce qui s'est passé et de tout mettre en œuvre pour éliminer de tels incidents. »

Pour information, l’entreprise était certifié IFS - aa

Un examen de 40 pages de l'affaire Wilke par les autorités de Waldeck-Frankenberg a été confié au ministère de l'environnement, de la protection du climat, de l'agriculture et de la protection des consommateurs de la Hesse.

Il a été convenu que la surveillance des denrées alimentaires serait améliorée grâce à des inspections inopinées dans les entreprises de fabrication, qui seraient renforcées et effectuées à intervalles fixes, ainsi qu'une supervision technique. Les systèmes des autocontrôles des entreprises vont également être examinés de plus près.

Qu'est ce qui ne s'est pas bien passé?
Priska Hinz, ministre de la protection du consommateur de Hesse, a déclaré que l'exploitant du secteur alimentaire était principalement responsable à tous les stades de la production, de la transformation et de la distribution pour s'assurer que les aliments respectaient les exigences de la loi.

« Cela comprend notamment la sécurité des aliments, la traçabilité, la prévention, la transparence et les mesures d'urgence, ainsi que la coopération avec les autorités. L'inspection des aliments garantit que les employeurs assument leurs responsabilités et que seuls des aliments sains sont commercialisés », a-t-elle déclaré.

« Dans le cas de Wilke, l'exploitant du secteur alimentaire n'a évidemment pas rempli ses obligations. Néanmoins, il est également important à l'avenir de reconnaître ces cas à un stade précoce et d'agir de manière cohérente. »

Conformément à la réglementation de l'UE, les entreprises du secteur alimentaire sont classées par niveau de risque correspondant à une certaine fréquence de contrôles. Wilke a été classé au niveau de risque quatre, ce qui aurait signifié que l'entreprise devait être inspectée 12 fois par an, mais une erreur a été de réduire l'entreprise qu’à des inspections trimestrielles.

Pour une entreprise de la taille de Wilke, un examen régulier de toutes les salles de fabrication est nécessaire. Cependant, les rapports des contrôles de 2018 montrent que les inspections n'ont eu lieu que dans différentes zones du site. Entre 2015 et 2018, il n’a pas été démontré non plus que des contrôles sur les autocontrôles effectués chez Wilke avaient eu lieu.

Positif en Listeria
Entre mai 2018 et mai 2019, la présence de Listeria monocytogenes a été détectée dans sept des 131 échantillons de produits examinés par Wilke. L'entreprise a donc annoncé aux autorités qu'elle avait renforcé ses contrôles en matière d'hygiène.

Malgré les découvertes de Listeria par les autorités de Hambourg et du Bade-Wurtemberg, aucun autre échantillonnage officiel ne semble avoir eu lieu au cours des quatre prochains mois, sur la base des investigations menées en avril de cette année.

Les 31 tests d’avril sont des prélèvements de l’environnement, dont cinq ont détecté la présence de Listeria monocytogenes et deux échantillons contenaient d’autres types de Listeria. Cependant, malgré cela, le nombre d'échantillons officiels n'a pas été augmenté.

Le 12 août, le BVL a informé le ministère de la protection des consommateurs de Hesse que Wilke avait fourni aliments aux grossistes dans six des neuf établissements de santé où des personnes souffrant de la souche épidémique de Listeria était présente. Les autorités de Waldeck-Frankenberg, responsables du contrôle des aliments chez Wilke, n'ont été informées que le 20 août.

Malgré les découvertes de Listeria par les autorités de Hambourg et du Bade-Wurtemberg, aucun autre échantillonnage officiel ne semble avoir eu lieu au cours des quatre prochains mois, sur la base des investigations menées en avril de cette année.

Après une inspection début septembre, il a été demandé à la société de prélever des échantillons des cinq trancheuses quotidiennement et de nettoyer et désinfecter minutieusement toutes les salles de production. Les échantillons de produits étaient négatifs pour Listeria. À la mi-septembre, un lien entre l'entreprise et les cas groupés de maladie a été établi après une analyse plus poussée des échantillons d'avril. Listeria a été retrouvé dans des échantillons environnementaux prélevés ce mois-ci.

Les autorités ont arrêté la production du site de Wilke au début du mois d’octobre. Les stocks de la société étaient encore à environ 300 tonnes et une plainte pénale a été déposée auprès du procureur de la République à Kassel. La société a depuis déclaré faillite.

Un nouveau vaccin protège contre une infection généralisée et coûteuse, selon une étude sur des souris


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Un nouveau vaccin protège contre une infection généralisée et coûteuse, selon une étude sur des souris », source ASM News.

Un nouveau vaccin expérimental a été efficace à plus de quatre-vingts pour cent dans la protection de souris afin qu’elles ne succombent pas à une infection à Staphylococcus aureus. Chaque année aux États-Unis, S. aureus est la cause de plus de 30 000 décès dus à des infections nosocomiales, coûtant 10 milliards de dollars au système de santé. L’étude est publiée cette semaine dans Infection and Immunity, une revue de l’American Society for Microbiology.
Biofilm de Staphylococcus aureus sur une surface en acier inoxydable (source)
S. aureus est associé à un large éventail de maladies aiguës et chroniques telles que bactériémie, sepsie, infections de la peau et des tissus mous, endocardite à pneumonie et ostéomyélite (infection des os) et a un taux de mortalité élevé, estimé entre 20 et 30% chez les patients atteints de bactériémie (infection du sang).
Dans cette étude, les chercheurs ont testé le vaccin dans des modèles d'infection à S. aureus chez la souris et le lapin. Plus de 80% des souris immunisées ont survécu et les deux tiers d'entre elles ont éliminé l'infection, contre moins de 10% chez des témoins. Le 21ème jour après l’infection, les animaux survivants - immunisés et témoins - ne présentaient aucun signe de mauvaise santé, tels que l’hérissement des poils ou d’autres anomalies d'aspect, et avaient tous retrouvé leur poids d'avant l'infection.

Dans les expériences chez le lapin, les chercheurs ont injecté l'agent pathogène dans la moelle osseuse du tibia. Vingt-quatre jours après l'infection, près des deux tiers des lapins immunisés avaient éliminé l'infection ; aucun des témoins ne l'avait fait. De plus, alors que les lapins témoins présentaient des lésions ressemblant à des trous dans l'os, les lapins immunisés présentaient des lésions plus petites ou ne présentaient aucune lésion. (Les lapins ne succombent généralement pas à une infection à S. aureus).

Une vaccination efficace « aurait une énorme utilité thérapeutique chez les patients subissant une intervention chirurgicale, en particulier les procédures orthopédiques et cardiovasculaires où des structures ou des dispositifs médicaux sont implantés, et en cas de lésion traumatique », a déclaré Janette M. Harro de l'Université du Maryland, Baltimore. Les infections du site opératoire représentent 20% des infections nosocomiales, et S. aureus est le principal agent responsable.
La diversité des maladies causées par S. aureus résulte de l'expression différentielle de plus de 70 facteurs de virulence. Les facteurs de virulence initient la colonisation et la croissance, atténuent les dommages chez l'hôte et entravent la réponse immunitaire.
La formation de biofilms est un facteur de virulence puissant. S. aureus est difficile à éradiquer en grande partie parce qu'il forme facilement des biofilms.
Les biofilms sont des communautés de bactéries qui adhèrent puissamment aux surfaces, à la manière de la plaque dentaire. Ils sont particulièrement résistants à la réponse immunitaire de l'hôte et aux antibiotiques, car ils sont difficiles à pénétrer et parce que les microbes contenus dans les biofilms ont un métabolisme faible, ce qui réduit encore le potentiel de pénétration dans les cellules bactériennes.
Des biofilms se forment fréquemment sur des implants médicaux des genoux et des hanches artificiels et des dispositifs cardiaques. Ils peuvent se former partout où il y a une surface, de l’humidité et une source de nutriments.
Le vaccin mis au point par les chercheurs reconnaît cinq protéines différentes de S. aureus. Quatre de ces protéines sont spécifiques aux biofilms de S. aureus et une est spécifique à S. aureus à l'état planctonique.

« Nous avons identifié des vaccins candidats en criblant les protéines de S. aureus avec des anticorps induits lors d'infections chroniques à S. aureus chez des modèles animaux », a déclaré le Dr Harro. « Cette méthode nous a permis de sélectionner pour la vaccination des cibles protéiques exprimées au cours d'une infection et pouvant être reconnues par la réponse immunitaire. »

Veau de tradition européenne : En route vers les Pays-Bas


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Lettre de la rédaction: En mission pour une tournée néerlandaise de la viande de veau », source article de Dan Flynn paru le 20 novembre 2019 dans Food Safety News.

Dans le monde de la viande d'élite, le veau néerlandais est un mets délicat avec son créneau plus cher. Il a pourtant une base solide en Europe, notamment en France et en Italie.

Cette semaine, Food Safety News participe à une tournée médiatique parrainée par « Trusted Veal from Europe » ou « Veau de tradition européenne », une campagne soutenue par l'Union européenne. c’est centré sur la région néerlandaise du veau dans la région d’Amsterdam, Pays-Bas.
Pour information, La campagne « Veau de tradition européenne » vise à promouvoir et à sensibiliser la population sur le veau européen en tant que choix de viande fiable et sécuritaire.

La cérémonie de lancement de cette tournée, qui a réuni des journalistes américains et canadiens, a été un dîner au restaurant Hoogheid, près d’Apeldoom. Le dîner de cinq plats avec plusieurs apéritifs comportait du veau d'une manière surprenante. Steak tartare de veau, bouillon de veau, ris de veau et veau Kaibi-kimchi. Le plat principal était la truffe d'automne Tomahawk-foie. Les desserts étaient un savoureux mélange qui comprenait des toffees au Jack Daniels.

J’écris cela non pas parce que Food Safety News se lance dans le secteur de la critique gastronomique, mais pour montrer à quel point les préparations de veau sont polyvalentes dans les préparations de chefs européens et d’autres à travers le monde.

Mais la raison pour laquelle Food Safety News a voulu rendre visite au veau néerlandais est due à l’affirmation de nos nouveaux amis néerlandais ’selon laquelle leur veau est le plus sûr au monde. L'industrie alimentaire rend toujours hommage à la sécurité des aliments, mais peu de gens se disent les meilleurs. Nous allons le vérifier au fur et à mesure que la semaine avance.

On nous promet de nous « plonger profondément » dans « l’expertise et l’engagement du secteur néerlandais de la viande de veau dans le respect des normes européennes les plus strictes en matière de sécurité alimentaire et de contrôle de la qualité des animaux afin de produire des produits savoureux et de qualité pouvant être appréciés dans le monde entier. »

Nous visitons des fermes et des centres de production avec la participation de l'Association néerlandaise de l'industrie de la viande, qui est enthousiasmée par l'ouverture que son veau a acquise sur le marché chinois.

La viande de veau néerlandaise est également conforme aux normes européennes en matière de santé et de bien-être des animaux, qui exigent que les animaux soient élevés dans un espace bien ventilé et suffisant pour leur déplacement. La réglementation de l’UE a été conçue pour mettre fin à la longue période de confinement de la viande de veau.

Il est dit sur le site Veau de tradition européenne,
nos animaux sont élevés dans des granges bien éclairées et ventilées qui leur laissent suffisamment d’espace pour se toiletter, se lever, se coucher normalement et s’étirer. Contrairement à la réglementation de nombreux autres pays, nos veaux sont élevés en groupe, ce qui leur permet d’interagir avec leurs pairs. Ils ne sont isolés que s’ils sont malades et présentent un risque pour la santé du reste du troupeau, auquel cas ils reçoivent immédiatement un traitement vétérinaire. Des échantillons de sang sont également prélevés régulièrement afin de s’assurer que tous les veaux reçoivent les nutriments dont ils ont besoin (surtout le fer), ainsi que pour empêcher la propagation de maladies.

La réglementation de l’UE a également joué un rôle dans le système de « traçabilité totale » de la viande de veau néerlandaise de la ferme à la fourchette. Nous sommes impatients d’en apprendre plus à ce sujet. L'Union européenne traque apparemment des animaux avec plus que des marques et des étiquettes d'oreille.

Nous nous pencherons également sur le certificat « Veau de qualité contrôlée », programme de contrôle de la qualité du veau néerlandais.

Nous espérons que le temps froid et pluvieux nous laissera un peu de soleil avant de rentrer chez nous. Nous sommes supposés faire un tour à vélo à Amsterdam et je n’ai pas vraiment envie de me mouiller.

NB : Il faut souhaiter que la France sera aussi visiter pour excellence du veau ...

Il était une fois la Ville de Paris, les rats, les touristes et les pigeons de Parisiens


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

On sait que pour gagner les prochaines élections municipales à Paris, le scrutin risquant d’être serré, les rats auront peut-être leur mot dire, Paris étant tellement sale, mais sale ..., quoi qu’il en soit, voici au hasard de mes pérégrinations, mes dernières découvertes en la matière ...

Sur ce lien, la Ville de Paris nous narre ses mésaventures avec les rats …
Paris, comme de nombreuses métropoles, fait actuellement face à une présence accrue de rats dans ses rues et dans ses espaces verts. La Ville a mis en place en 2017 un plan d’action à grande échelle pour les éradiquer. Comment signaler la présence d'un rat et quels réflexes adopter pour limiter leur nombre ?

Il faut vous dire qu’en termes de com, c’est désormais un classique quand un problème survient, il suffit de dire … « Paris, comme de nombreuses métropoles » … et le tour est joué !

Mais que dit ce plan d'action dans son volet répressif ?
Sanctionner les personnes qui jettent de la nourriture dans les rues et les espaces verts, qu’il s’agisse de déchets, de graines ou de pain destinés aux oiseaux, qui sont très appréciés par les rats

L’aspect sanction est certainement l’aspect le plus comique de ce plan … car ce ne sont que les Parisiens qui doivent payer la somme de 68 euros ... comme en témoigne cette affiche ci-dessous vue au forum des Halles ...

Bien entendu, les sanctions sont à géométrie très variable et pas question de sanction dans certains quartiers, comme le 20e arrondissement, où j'habite ...
Comme on peut le voir sur ces autres affiches de la Ville de Paris, le Parisien doit payer mais les touristes, qu’ils soient de langue anglaise ou espagnole, sont exempts de toute sanction, étonnant, non? 

Il n'est plus question d'amende, car les touristes sont chouchoutés par la Ville de Paris, quant aux Parisiens ...
Alors qu’est-ce que doit dire un Parisien, Merci la Ville de Paris !

mardi 19 novembre 2019

Antibiorésistance : L'UE a fait peu de progrès à ce jour, selon la Cour des comptes européenne


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Arès un premier article, Antibiorésistance, c'est pas trop la joie dans l'UE en général et en France en particulier, voici le second article consacré à ce sujet ...

Un nouveau rapport de la Cour des comptes européenne affirme que, si des progrès ont été réalisés, les dirigeants de l'Union européenne (UE) doivent faire davantage pour réduire le fardeau de la résistance aux antibiotiques sur la santé.

Le titre de ce rapport est intéressant : Résistance aux antimicrobiens: cette menace sanitaire reste un enjeu fort pour l'UE malgré des progrès dans le secteur vétérinaire.

La résistance aux antimicrobiens (RAM) désigne le phénomène au cours duquel des microbes, comme des bactéries, des virus, des parasites et des champignons, développent une résistance à des médicaments qui offraient jusqu'alors un traitement efficace. Environ 33 000 personnes décèdent chaque année dans l'UE des suites d'infections à bactéries résistantes aux médicaments, ce qui se traduit par un coût de 1,5 milliard d'euros pour l'économie en raison des coûts des soins supplémentaires et des pertes de productivité. La lutte contre les bactéries multirésistantes est complexe et nécessite d'adopter une approche intégrée, fondée sur le principe « Une seule santé », qui tient compte à la fois de la santé humaine, de la santé animale et de l'environnement.
Les auditeurs ont évalué la manière dont la Commission européenne et les agences de l'UE ont géré les principales activités et ressources destinées à faire reculer la RAM. Ils ont examiné le soutien apporté par la Commission aux États membres dans la mise en application de l'approche « Une seule santé », ainsi que sa contribution à la promotion d'une utilisation prudente des antimicrobiens chez l'animal. Ils se sont également penchés sur le soutien de l'UE à la recherche sur la RAM.
« La résistance aux antimicrobiens est une menace grave qui pèse sur la santé publique », a déclaré M. Nikolaos Milionis, le Membre de la Cour des comptes européenne responsable du rapport. « Bien que des progrès aient été accomplis dans le domaine vétérinaire, la Commission européenne doit, de concert avec les États membres, intensifier ses efforts pour endiguer cette menace croissante ».

Selon CIDRAP News« Un audit révèle que les efforts de l'UE pour lutter contre la résistance aux antibiotiques manquent ».

Selon un nouveau rapport publié par la Cour des comptes européenne, l'UE a fait peu de progrès dans la lutte contre les bactéries multirésistantes, en particulier celles devenues résistantes aux antibiotiques. L'action de l'UE a certes permis quelques avancées, notamment dans le domaine vétérinaire, mais peu d'éléments permettent à ce jour d'affirmer que le fardeau sanitaire que représente la RAM a été allégé, d'après les auditeurs. 

Les auditeurs ont souligné que, même si 99% du budget de l'UE consacré à la résistance aux antibiotiques est consacré à la recherche, aucune avancée majeure n'a encore été enregistrée dans le développement de nouvelles classes d'antibiotiques, et les défis du marché spécifiques à ces nouveaux antibiotiques n'ont pas été résolus. .

Le rapport appelle la Commission européenne à soutenir davantage les plans d'action nationaux des États membres, à promouvoir un meilleur suivi et l'utilisation des antibiotiques vétérinaires et à renforcer les stratégies visant à stimuler la recherche sur la résistance aux antibiotiques.

Complément du 21 novembre 2019. On lira le dossier de l'Anses sur Lasurveillance de l’antibiorésistance en santé animale à l’Anses.
Le suivi des ventes d’antibiotiques vétérinaire permet de suivre l’évolution des pratiques chez les différentes espèces animales. En 2018:
  • baisse des ventes de 5,5% par rapport à 2017
  • volume des ventes le plus faible depuis 1999.