mercredi 20 novembre 2019

Un nouveau vaccin protège contre une infection généralisée et coûteuse, selon une étude sur des souris


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Un nouveau vaccin protège contre une infection généralisée et coûteuse, selon une étude sur des souris », source ASM News.

Un nouveau vaccin expérimental a été efficace à plus de quatre-vingts pour cent dans la protection de souris afin qu’elles ne succombent pas à une infection à Staphylococcus aureus. Chaque année aux États-Unis, S. aureus est la cause de plus de 30 000 décès dus à des infections nosocomiales, coûtant 10 milliards de dollars au système de santé. L’étude est publiée cette semaine dans Infection and Immunity, une revue de l’American Society for Microbiology.
Biofilm de Staphylococcus aureus sur une surface en acier inoxydable (source)
S. aureus est associé à un large éventail de maladies aiguës et chroniques telles que bactériémie, sepsie, infections de la peau et des tissus mous, endocardite à pneumonie et ostéomyélite (infection des os) et a un taux de mortalité élevé, estimé entre 20 et 30% chez les patients atteints de bactériémie (infection du sang).
Dans cette étude, les chercheurs ont testé le vaccin dans des modèles d'infection à S. aureus chez la souris et le lapin. Plus de 80% des souris immunisées ont survécu et les deux tiers d'entre elles ont éliminé l'infection, contre moins de 10% chez des témoins. Le 21ème jour après l’infection, les animaux survivants - immunisés et témoins - ne présentaient aucun signe de mauvaise santé, tels que l’hérissement des poils ou d’autres anomalies d'aspect, et avaient tous retrouvé leur poids d'avant l'infection.

Dans les expériences chez le lapin, les chercheurs ont injecté l'agent pathogène dans la moelle osseuse du tibia. Vingt-quatre jours après l'infection, près des deux tiers des lapins immunisés avaient éliminé l'infection ; aucun des témoins ne l'avait fait. De plus, alors que les lapins témoins présentaient des lésions ressemblant à des trous dans l'os, les lapins immunisés présentaient des lésions plus petites ou ne présentaient aucune lésion. (Les lapins ne succombent généralement pas à une infection à S. aureus).

Une vaccination efficace « aurait une énorme utilité thérapeutique chez les patients subissant une intervention chirurgicale, en particulier les procédures orthopédiques et cardiovasculaires où des structures ou des dispositifs médicaux sont implantés, et en cas de lésion traumatique », a déclaré Janette M. Harro de l'Université du Maryland, Baltimore. Les infections du site opératoire représentent 20% des infections nosocomiales, et S. aureus est le principal agent responsable.
La diversité des maladies causées par S. aureus résulte de l'expression différentielle de plus de 70 facteurs de virulence. Les facteurs de virulence initient la colonisation et la croissance, atténuent les dommages chez l'hôte et entravent la réponse immunitaire.
La formation de biofilms est un facteur de virulence puissant. S. aureus est difficile à éradiquer en grande partie parce qu'il forme facilement des biofilms.
Les biofilms sont des communautés de bactéries qui adhèrent puissamment aux surfaces, à la manière de la plaque dentaire. Ils sont particulièrement résistants à la réponse immunitaire de l'hôte et aux antibiotiques, car ils sont difficiles à pénétrer et parce que les microbes contenus dans les biofilms ont un métabolisme faible, ce qui réduit encore le potentiel de pénétration dans les cellules bactériennes.
Des biofilms se forment fréquemment sur des implants médicaux des genoux et des hanches artificiels et des dispositifs cardiaques. Ils peuvent se former partout où il y a une surface, de l’humidité et une source de nutriments.
Le vaccin mis au point par les chercheurs reconnaît cinq protéines différentes de S. aureus. Quatre de ces protéines sont spécifiques aux biofilms de S. aureus et une est spécifique à S. aureus à l'état planctonique.

« Nous avons identifié des vaccins candidats en criblant les protéines de S. aureus avec des anticorps induits lors d'infections chroniques à S. aureus chez des modèles animaux », a déclaré le Dr Harro. « Cette méthode nous a permis de sélectionner pour la vaccination des cibles protéiques exprimées au cours d'une infection et pouvant être reconnues par la réponse immunitaire. »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.