mardi 19 novembre 2019

Antibiorésistance : L'UE a fait peu de progrès à ce jour, selon la Cour des comptes européenne


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Arès un premier article, Antibiorésistance, c'est pas trop la joie dans l'UE en général et en France en particulier, voici le second article consacré à ce sujet ...

Un nouveau rapport de la Cour des comptes européenne affirme que, si des progrès ont été réalisés, les dirigeants de l'Union européenne (UE) doivent faire davantage pour réduire le fardeau de la résistance aux antibiotiques sur la santé.

Le titre de ce rapport est intéressant : Résistance aux antimicrobiens: cette menace sanitaire reste un enjeu fort pour l'UE malgré des progrès dans le secteur vétérinaire.

La résistance aux antimicrobiens (RAM) désigne le phénomène au cours duquel des microbes, comme des bactéries, des virus, des parasites et des champignons, développent une résistance à des médicaments qui offraient jusqu'alors un traitement efficace. Environ 33 000 personnes décèdent chaque année dans l'UE des suites d'infections à bactéries résistantes aux médicaments, ce qui se traduit par un coût de 1,5 milliard d'euros pour l'économie en raison des coûts des soins supplémentaires et des pertes de productivité. La lutte contre les bactéries multirésistantes est complexe et nécessite d'adopter une approche intégrée, fondée sur le principe « Une seule santé », qui tient compte à la fois de la santé humaine, de la santé animale et de l'environnement.
Les auditeurs ont évalué la manière dont la Commission européenne et les agences de l'UE ont géré les principales activités et ressources destinées à faire reculer la RAM. Ils ont examiné le soutien apporté par la Commission aux États membres dans la mise en application de l'approche « Une seule santé », ainsi que sa contribution à la promotion d'une utilisation prudente des antimicrobiens chez l'animal. Ils se sont également penchés sur le soutien de l'UE à la recherche sur la RAM.
« La résistance aux antimicrobiens est une menace grave qui pèse sur la santé publique », a déclaré M. Nikolaos Milionis, le Membre de la Cour des comptes européenne responsable du rapport. « Bien que des progrès aient été accomplis dans le domaine vétérinaire, la Commission européenne doit, de concert avec les États membres, intensifier ses efforts pour endiguer cette menace croissante ».

Selon CIDRAP News« Un audit révèle que les efforts de l'UE pour lutter contre la résistance aux antibiotiques manquent ».

Selon un nouveau rapport publié par la Cour des comptes européenne, l'UE a fait peu de progrès dans la lutte contre les bactéries multirésistantes, en particulier celles devenues résistantes aux antibiotiques. L'action de l'UE a certes permis quelques avancées, notamment dans le domaine vétérinaire, mais peu d'éléments permettent à ce jour d'affirmer que le fardeau sanitaire que représente la RAM a été allégé, d'après les auditeurs. 

Les auditeurs ont souligné que, même si 99% du budget de l'UE consacré à la résistance aux antibiotiques est consacré à la recherche, aucune avancée majeure n'a encore été enregistrée dans le développement de nouvelles classes d'antibiotiques, et les défis du marché spécifiques à ces nouveaux antibiotiques n'ont pas été résolus. .

Le rapport appelle la Commission européenne à soutenir davantage les plans d'action nationaux des États membres, à promouvoir un meilleur suivi et l'utilisation des antibiotiques vétérinaires et à renforcer les stratégies visant à stimuler la recherche sur la résistance aux antibiotiques.

Complément du 21 novembre 2019. On lira le dossier de l'Anses sur Lasurveillance de l’antibiorésistance en santé animale à l’Anses.
Le suivi des ventes d’antibiotiques vétérinaire permet de suivre l’évolution des pratiques chez les différentes espèces animales. En 2018:
  • baisse des ventes de 5,5% par rapport à 2017
  • volume des ventes le plus faible depuis 1999.

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