lundi 20 avril 2020

COVID-19 et animaux domestiques : Une mise à jour de l'Anses


J’avais publié un article sur « Le COVID-19 et les animaux de compagnie : Une mise à jour », qui rapportait que l’Anses dans son rapport du 9 mars 2020 indiquait :
Au vu des connaissances scientifiques alors disponibles, elle a conclu qu’il n'existe aucune preuve que les animaux de compagnie et d’élevage jouent un rôle dans la propagation de la maladie. Par ailleurs, aucun élément ne laisse penser que la consommation d’aliments contaminés puisse conduire à une infection par voie digestive.

J’indiquais également un avis du comité scientifique de l’AFSCA de Belgique du 22 mars 2020,
le Comité scientifique estime le risque d’infection de l’animal par l’homme comme faible mais recommande aux services vétérinaires de maintenir une vigilance accrue et d’encourager les enquêtes épidémiologiques chez tout nouveau cas suspect. Pour le risque d’infection de l’homme par l’animal, le Comité scientifique n’est pas en mesure, avec les données actuelles, d’estimer le risque. Il considère cependant ce risque négligeable comparativement au risque pour l’homme de l’infection par transmission interhumaine.
Interrogée sur la transmission potentielle de la maladie Covid-19 par l’intermédiaire des animaux domestiques, l’Anses a réuni en urgence un groupe d’experts spécialisés pour répondre à cette question et a rendu un premier avis le 9 mars dernier. Des premiers résultats d’enquête sur l’infection éventuelle des animaux de compagnie dans les foyers de Covid-19 ou sur les modèles d’inoculations expérimentales de certaines espèces d’animaux domestiques acquis récemment conduisent l’Agence à actualiser son expertise. 

L’Anses vient de nouveau publié le 14 avril 2020 un avis relatif à une demande urgente sur certains risques liés au Covid-19 (32 pages).

L’Anses « constate que ces conclusions sont par ailleurs cohérentes avec celles portées dans les communications disponibles à ce jour sur ces volets de santé animale et d’hygiène alimentaire (communication des organisations mondiales de la santé et de la santé animale et quelques avis d’agences sanitaires comme par exemple l’AFSCA, le Friedrich Loeffler Institut et le Bfr). »

Dans une communication du 20 avril 2020, l’Anses rapporte,

Concernant une éventuelle transmission du virus par des animaux domestiques (animaux d’élevage et de compagnie), les conclusions du groupe d’experts indiquent que :

Les résultats des premières infections animales expérimentales publiées depuis le 9 mars montrent que :
  • les porcs et les volailles (poulets et canards) ne sont pas réceptifs au SARS-CoV-2, dans les conditions des deux essais conduits en Chine et en Allemagne ;
    • les chiens s’avèrent peu réceptifs au virus dans les conditions expérimentales de l’unique étude publiée par des chercheurs chinois ;
    • les jeunes chats sont réceptifs au virus, sur la base des résultats de l’unique essai expérimental disponible. Cet essai a identifié des lésions au niveau de l’appareil respiratoire consécutives à l’infection chez un jeune chat infecté et la transmission du virus à un des chats contacts (chat évoluant dans la même enceinte mais sans contact direct avec le chat infecté) ;
    • le furet, dans les trois études expérimentales publiées, est réceptif au virus et développe des signes cliniques et des lésions au niveau de l’appareil respiratoire consécutives à l’infection, ainsi qu’une transmission avérée du virus aux furets contacts. Il en va de même pour le hamster.
  • De rares cas de contamination et/ou d’infection naturelle des animaux de compagnie par le SARS-CoV-2, suite à des contacts étroits avec leurs propriétaires eux-mêmes atteints du Covid-19, ont été rapportés. Ces cas restent sporadiques et isolés au regard de la forte circulation du virus chez l’Homme et de l’ampleur de la pandémie actuelle.
En conclusion, dans le contexte actuel et au vu des informations disponibles, l’Anses considère qu’il n'existe actuellement aucune preuve que les animaux domestiques (animaux d’élevage et de compagnie) jouent un rôle épidémiologique dans la diffusion du SARS-CoV-2. De plus, aucun cas de contamination de l’Homme par un animal de compagnie n’a été à ce jour rapporté.

Mise à jour du 23 avril 2020Après des tests COVID-19 positifs sur des chiens et des chats à Hong Kong et sur un tigre au zoo du Bronx, voici deux chats de compagnie testent positifs pour le SRAS-CoV-2 à New York.

Les règles sur l’allergie au lait peuvent provoquer un surdiagnostic chez les bébés et les enfants, selon une étude

« Les règles sur l’allergie au lait peuvent provoquer un surdiagnostic chez les bébés et les enfants », source communiqué de l’Imperial College London.

C'est le résultat d'une nouvelle analyse de l'Imperial College London et de l'Université Sechenov de Moscou.

Dans l'article, une revue publiée dans la revue JAMA Pediatrics, l'équipe a constaté qu'environ 1% des enfants souffrent d'allergie au lait de vache, mais jusqu'à 14% des familles pensent que leur enfant en est atteint.

L'équipe indique les règles officielles pour détecter l'allergie au lait de vache comme cause possible du surdiagnostic.

Les chercheurs ont analysé neuf lignes directrices officielles sur l'allergie au lait de vache publiées entre 2012 et 2019.

Ces lignes directrices provenaient d'un éventail d'organisations médicales dans un certain nombre de pays, principalement en Europe. L'équipe a constaté que de nombreuses lignes directrices mentionnaient des symptômes tels que des pleurs excessifs, la régurgitation du lait et des selles molles comme indications d'allergie au lait de vache, mais les auteurs soutiennent que ces symptômes sont très courants chez les bébés normaux et en bonne santé.

Incompréhension sur l'allergie au lait
L’équipe a constaté que dans une récente étude de cohorte de naissances européennes menée auprès de plus de 12 000 nourrissons dans neuf pays, moins de 1% des nourrissons étaient allergiques au lait de vache. Cependant, ils ont également constaté que dans certaines études, jusqu'à 14% des familles pensaient que leur nourrisson était allergique au lait de vache.

De plus, l'analyse suggère que la prescription de préparations spécialisées pour les bébés allergiques au lait de vache a considérablement augmenté entre 2000 et 2018 dans des pays comme l'Australie et l'Angleterre, sans aucune preuve d'une augmentation de l'allergie au lait de vache.

L'équipe a analysé le nombre d'auteurs des lignes directrices qui avaient déclaré un conflit d'intérêts avec les fabricants de formules, et a constaté que huit sur dix de tous les auteurs des lignes directrices ont signalé un conflit d'intérêts.

Les protéines ne voyagent pas dans le lait maternel
L’équipe a également constaté que sept des neuf lignes directrices recommandaient aux femmes qui allaitent de supprimer tous les produits laitiers de leur alimentation si leur enfant souffrait d’une allergie au lait de vache.

Cependant, leur analyse de 13 études sur la composition du lait maternel suggère que moins d'un millionième de la protéine du lait de vache passe par le lait maternel, et ce serait trop petit pour déclencher une réaction chez la plupart des enfants allergiques.

Le Dr Robert Boyle, consultant spécialiste des allergies et auteur principal de l’étude du National Heart and Lung Institute de l’Imperial Colleg, a expliqué: « Beaucoup de nourrissons étiquetés comme souffrant d’allergie au lait n’en sont pas atteints. Avoir un enfant soupçonné d'allergie au lait peut être une période stressante pour n'importe quelle famille. Un diagnostic erroné d'allergie au lait pourrait entraîner une autre affection avec des symptômes similaires manqués, ou des mères qui allaitent suivant inutilement des régimes restreints ou même arrêtent complètement l'allaitement. Cela peut également conduire les familles et le NHS à payer inutilement une formule spécialisée coûteuse. »

Symptômes déroutants
L'allergie au lait est plus fréquente chez les enfants de moins de deux ans et est classée en deux types différents, à médiation IgE et non à médiation IgE. Dans la médiation IgE, une réaction implique une composante du système immunitaire, appelée IgE, et des symptômes comprenant des vomissements, de l'urticaire et dans de très rares cas, une réaction sévère qui provoque des difficultés respiratoires, appelée anaphylaxie.

Les symptômes de réactions non médiées par les IgE peuvent inclure des vomissements, de la diarrhée ou des pleurs excessifs. Cependant, l'équipe souligne que la nature de ces symptômes signifie qu'ils sont souvent confondus avec les symptômes normaux chez les jeunes bébés.

Le Dr Daniel Munblit, professeur de pédiatrie à l'Université Sechenov et premier auteur de l'article, a expliqué: « Dans les neuf lignes directrices que nous avons étudiées, sept d'entre elles ont suggéré d'inclure des symptômes plus légers comme indication d'une allergie au lait de vache non IgE, comme la régurgitation du lait, pleurs et éruptions cutanées, mais bon nombre de ces symptômes sont présents normalement chez les bébés et s'améliorent avec le temps. L'allergie au lait de vache non IgE affecte moins de 1% des nourrissons, tandis que les vomissements, les pleurs ou l'eczéma gênants affectent chacun 15 à 20% des bébés. »

L'équipe a analysé les données sur la quantité d'un type de protéine de lait de vache connue pour déclencher des réactions allergiques, appelée bêta-lactoglobuline. Leur analyse a révélé que la quantité de cette protéine dans le lait maternel n'était que de quelques microgrammes par litre. L’équipe a également calculé que ce montant était trop faible pour déclencher une réaction par l’allaitement maternel chez plus de 99% des enfants allergiques au lait de vache.

Conflit d'intérêt
L'équipe a également constaté que trois lignes directrices étaient directement soutenues par des fabricants de formules infantiles ou des consultants en marketing, et 81% de tous les auteurs de lignes directrices ont signalé un conflit d'intérêts avec les fabricants de formules infantiles. Un conflit d'intérêts signifie recevoir un financement d'une entreprise qui pourrait tirer profit des conseils inclus dans la directive.

Le Dr Boyle a expliqué: « Les fabricants de préparations peuvent gagner à promouvoir un diagnostic accru d'allergie au lait de vache, en influençantt les praticiens et les parents afin d’utiliser une formule spécialisée à la place d'une formule moins chère, et en sapant la confiance dans l'allaitement de sorte qu'une formule spécialisée soit utilisée à la place du lait maternel. »

Il a ajouté: « Nous devons non seulement évaluer de manière critique nos lignes directrices actuelles et dissocier l'élaboration de lignes directrices de ceux qui pourraient en bénéficier, mais également veiller à donner à chaque famille les meilleurs soins possibles en évitant un surdiagnostic de l'allergie au lait de vache. »

COVID-19 et l'Académie nationale de médecine : 16 communiqués en 16 jours, pour quoi faire ?


Les communiqués de presse rappellent, chaque fois que l’actualité le nécessite, une prise de position ou une information déjà exprimée par l’Académie.En revanche les communiqués de l’Académie sont des textes brefs sur une question d’actualité qui apportent un avis ou une recommandation et ont été approuvés en séance par l’assemblée.

Mais qui lit les communiqués de presse de l’Académie nationale de médecine ? 
Ils sont généralement pertinents.

Je n’ai pas lu dans les prises de position de nos autorités sanitaires une quelconque allusion à ces communiqués. Des tribunes dans les médias y font, par contraste, beaucoup référence, pour inciter à suivre ces recommandations, syndrome du yakafokon, c’est possible, mais cette débauche d’énergie de la part de l’Académie nationale de médecine (16 communiqués en 16 jours) ne veut-elle pas tout simplement dire, nous sommes entre experts, épidémiologistes, virologues, statisticiens, modélisateurs, etc, et vous les médecins et notamment les médecins généralistes, svp, restez dans votre coin ...

Pour illustrer mon propos, j’ai entendu dimanche 19 avril le ministre de la santé et des solidarités (merci encore une fois pour la solidarité avec les personnes âgées dans les EHPAD) indiquer que les cabinets des médecins généralises avaient perdu près de 40 % de leurs patients, ce qui, bien sûr, n’est pas normal, et d’inciter les patients à y retourner. 

On s’est rendu compte de ce problème et nos autorités ont lancé des appels il y a quelques temps mais le mal était fait … car, dès le départ, on avait écarté les médecins généralistes de tout ce qui touche au COVID-19 ...

Je pense en fait que la perte de patients est bien plus élevé, si j’en juge par des échanges que j’ai eu avec mon propre médecin généraliste qui est en relation avec nombre de ses confrères … querelle de chiffres, mais, ce qui m’étonne avec l’Académie nationale de médecine, c’est qu’elle n’est pas pris le temps de faire un communiqué pour indiquer cet état de fait et d’alerter au plus tôt les autorités …

Voici ci-dessous la liste des communiqués parus à ce jour de l’Académie nationale de médecine :

18 avril 2020
17 avril 2020
15 avril 2020
14 avril 2020
12 avril 2020
10 avril 2020
9 avril 2020
8 avril 2020
7 avril 2020
5 avril 2020
2 avril 2020

COVID-19 et France : Des signaux encourageants toujours à confirmer


Dans deux précédents articles, j’indiquais « COVID-19 et France : Des signaux encourageants à confirmer » et « COVID-19 et la France: La courbe des nouveaux cas s'est-elle aplatie? », nous allons voir ce qu’il en est aujourd’hui avec les résultats du 19 avril 2020.

L’Université John Hopkins propose un exercice qui tente de répondre à la question suivante, « La courbes’est-elle aplatie ? », jugez plutôt …

Des pays du monde entier s'efforcent « d'aplatir la courbe » de la pandémie de coronavirus. L'aplatissement de la courbe implique de réduire le nombre de nouveaux cas de COVID-19 d'un jour à l'autre. Cela permet d'éviter que les systèmes de santé ne soient submergés. Quand un pays a moins de nouveaux cas de COVID-19 qui émergent aujourd'hui qu'il ne l'était la veille, c'est un signe que le pays aplatit la courbe. 

Sur une ligne de tendance du nombre total de cas, une courbe aplatie ressemble à cela : plate. Sur les graphiques de cette page, qui montrent de nouveaux cas par jour, une courbe aplatie montrera une tendance à la baisse du nombre de nouveaux cas quotidiens.

Cette analyse utilise une moyenne mobile sur 5 jours pour visualiser le nombre de nouveaux cas COVID-19 et calculer le taux de changement. Il est calculé pour chaque jour en faisant la moyenne des valeurs de ce jour, les deux jours précédents et les deux jours suivants. Cette approche permet d'éviter que des événements majeurs (tels qu'un changement dans les méthodes de rapport) faussent les données. Les graphiques interactifs ci-dessous montrent le nombre quotidien de nouveaux cas pour les 10 pays les plus touchés, sur la base du nombre de décès signalés par COVID-19.

Cela permet de suivre l’évolution de l’épidémie pour les 10 pays les plus touchés actuellement. Pour plus de clarté, j’ai effacé les données des 9 autres pays pour ne garder que la France. Cette page a été mise à jour le dimanche 19 avril 2020 à 21h08 UTC-04:00.

Bien entendu, en allant sur le lien précité, vous pouvez retrouver les autres pays ..

Nouveaux cas confirmés quotidiennement (moyenne mobile sur 5 jours)

Autre courbe, similaire à la précédente, mais qui rapporte les données brutes et les données de la moyenne mobile sur 5 jours. Rappelons que le premier cas de COVID-19 en France a été rapporté il y a 86 jours le 24/01/2020. Depuis le pays a rapporté 154 097 cas et 19 744 décès.
Quelques chiffres au 19 avril 2020 du CEBM de l’Université d’Oxford concernant notre pays: 
- 2 342 cas par million d’habitants
- 302 décès par million d’habitants. Si l’on considère ce critère, les pays européens paient un lourd tribut au COVID-19, Belgique : 490 ; Espagne : 437 ; Italie : 391.
- Nombre de tests réalisés : 463 662 soit 7 103 par million d’habitants

Autre courbe, celle du Financial Times, qui montre que la courbe s’est effectivement aplatie en France mais avec un niveau de nouveaux cas encore élevé …

Il s’agit des nouveaux cas confirmés sur une moyenne mobile ou glissante de 7 jours, par nombre de jours depuis que le pays a déclaré 30 cas par jour. Les étoiles indiquent la date du confinement.
Mise à jour du 20 avril 2020 à 20h
Voici quelques autres données sur la France (source CEBM) et la baisse de nouveaux cas mériterait encore une confirmation pour les prochains jours:

- 20 avril : 2 489 nouveaux cases et 547 nouveaux décès en France
- 19 avril : 1 101 nouveaux cas et 395 nouveaux décès en France [source] [source] [source]
- 18 avril: 3 824 nouveaux cas et 642 nouveaux décès en France [source
- 17 avril: 1 909 nouveaux cas et 761 nouveaux décès en France 
- 16 avril: 17 164 nouveaux cas et 753 nouveaux décès en France [source
- 15 avril : 4 560 nouveaux cas et 1 438 nouveaux décès en France [source
- 14 avril: 6 524 nouveaux cas et 762 nouveaux décès en France [source]
- 12 avril: 2 937 nouveaux cas et 561 nouveaux décès en France [source]
- 11 avril: 4 785 nouveaux cas et 635 nouveaux décès en France [source]
- 10 avril: 7 120 nouveaux cas et 987 nouveaux décès en France [source]
- 9 avril: 4 799 nouveaux cas et 1341 nouveaux décès en France [source] [source]
- 8 avril: 3 881 nouveaux cas et 541 nouveaux décès en France

dimanche 19 avril 2020

Un test COVID-19 rapide sans laboratoire fournit des résultats en un peu plus d'une heure


« Un test COVID-19 rapide sans laboratoire fournit des résultats en un peu plus d'une heure », source Imperial College London.

Un nouveau test DnaNudge Lab-in-Cartridge commence l'évaluation sur les patients, ne nécessitant aucun laboratoire et réduisant considérablement les attentes de résultats.

Le professeur d'ingénierie de l'Imperial College de Londres, Chris Toumazou, travaille avec des chercheurs cliniques pour tester un test PCR rapide et sans laboratoire qui détecte le COVID-19 et fournit des résultats en un peu plus d'une heure.

Les tests rapides de laboratoire dans une cartouche, basés sur l'innovation de tests ADN grand public, DnaNudge, du professeur Toumazou, ont été validés cliniquement après un essai initial réussi sur des patients COVID-19 et continuent de valider sur des groupes de patients plus importants.
L'analyseur DnaNudge
L’évaluation, qui a commencé ces derniers jours, impliquera désormais des tests cliniques à grande échelle en vue d’un déploiement national étendu, dans le cadre des efforts visant à atteindre les objectifs de dépistage du gouvernement britannique.

Le ministère de la santé et des affaires sociales a acheté 10 000 cartouches de test d'ARN DnaNudge pour le COVID-19 afin d les déployer sur les sites cliniques. La stratégie de tests du COVID-19 du ministère de la santé a cité le travail comme étant « des innovateurs encourageant qui produisent de nouveaux types de tests prometteurs ».

Des experts de l'Imperial College Healthcare NHS Trust travaillent avec l'équipe de l'Imperial et de DnaNudge pour permettre au nouveau test d'être disponible pour les patients et le personnel s'il continue de porter ses fruits.

Avec des résultats livrés en un peu plus d'une heure, la technologie a le potentiel d'offrir une amélioration substantielle des temps de test PCR en laboratoire actuels - qui prennent au moins 1-2 jours avant qu'un patient puisse recevoir les résultats. L'écouvillon peut être placé directement dans la cartouche, puis directement dans la boîte pour analyse.

Complément du 25 avril 2020On pourra lire « Dépistage du coronavirus : les raisons du fiasco français sur les tests », source Le Monde du 25 avril 2020. Article réservé aux abonnés.


Difficultés d’approvisionnement, atermoiements du gouvernement, corporatismes et blocages réglementaires ont fait perdre de précieuses semaines au pays.

Une étude détecte la présence de STEC dans des eaux récréatives, y compris dans les eaux de baignade jugées excellentes selon les critères de l'UE


« Une étude détecte la présence de E. coli dans des eaux récréatives, y compris dans les eaux de baignade jugées excellentes selon les critères de l'UE », source Galway Daily du 18 avril 2020.

De nouvelles recherches qui doivent être présentées à l’European Congress on Clinical Microbiology and Infectious Diseases (ECCMID) ont révélé la présence de E. coli causant des maladies dans les eaux récréatives, y compris sur les plages classées excellentes selon les critères de l'UE. Pour information, le congrès a été annulé.

L'étude est dirigée par le professeur Dearbháile Morris et le Dr Louise O'Connor de la School of Medicine de l'Université nationale d'Irlande à Galway, Irlande.

E. coli fait partie de la flore intestinale normale des humains et des animaux, mais tous les E. coli ne sont pas exactement les mêmes. Certains E. coli peuvent produire des toxines qui peuvent provoquer de graves infections chez l'homme. Les E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) sont des E. coli pathogènes qui peuvent provoquer une infection intestinale grave et potentiellement une insuffisance rénale et la mort.

L'Irlande a le taux d'incidence le plus élevé d'infection humaine par des STEC parmi les États membres de l'UE depuis de nombreuses années, déclarant 10 fois la moyenne de l'UE en 2017. Cette étude a examiné les eaux récréatives pour la présence de STEC.

Des prélèvement d'eau de mer, de rivières et de lacs ont été collectés en Irlande entre décembre 2018 et octobre 2019 et analysés les marqueurs génétiques des STEC. Sur les 75 prélèvements testés, 49 (65%) étaient positifs pour la présence de marqueurs génétiques des STEC, dont 29/52 (56%) échantillons d'eau de mer, 14/15 (93%) échantillons de rivière et 6/8 (75%) de lac échantillons. Mais un seul des 15 prélèvements de rivière analysés n'a montré aucune trace de STEC.

Le professeur Morris a dit « À notre connaissance, il s'agit de la première investigation sur les eaux récréatives à travers l'Irlande pour la présence de STEC. Il y avait une forte occurrence de marqueurs génétiques pour les STEC dans les prélèvements analysés, soulignant la nécessité d'une investigation plus approfondie pour établir l'échelle de le problème, non seulement en Irlande mais dans le monde entier. »

Elle ajoute: « Il convient de noter que toutes les eaux de baignade testées ont été désignées comme de bonne ou excellente qualité sur la base des critères actuels de surveillance de la qualité des eaux de baignade de l'UE. La qualité des eaux de baignade est évaluée sur la base d'une estimation du nombre total de E. coli dans un prélèvement de 100 ml sur une période définie (mai à septembre). »

« Les eaux de baignade en Europe et ailleurs ne sont pas systématiquement surveillées pour la présence de STEC. Cette étude met en évidence les limites de l'évaluation du nombre total de E. coli présents comme indicateur de la qualité de l'eau sans tenir compte de la pathogénicité potentielle de certains variants. »

Il paraît que la maire de Paris a un plan de déconfinement, il paraît ...


« Le Conseil d’Etat limite le pouvoir des maires dans la lutte contre le coronavirus » : Les maires « ne peuvent, de leur propre initiative, prendre d’autres mesures destinées à lutter contre la catastrophe sanitaire » que celles décidées par l’Etat, a jugé vendredi la plus haute juridiction administrative. »

Et pourtant, souhaitant être un peu en avance sur le gouvernement, comme c’est étrange d’être désormais aussi pressée, voici que la maire de Paris rapporte dans le JDD, ce dimanche, Coronavirus : le plan d'Anne Hidalgo pour déconfiner Paris, alors comme j’habite Paris, je m’y suis intéressé … mais je ne suis pas sûr d’y adhérer ...
« Les masques et les tests, voilà notre priorité! », affirme Anne Hidalgo. La maire de Paris explique, dans le JDD, la manière dont elle envisage la suite, l'après-confinement. Parmi ses propositions : mettre en place des quatorzaines dans des chambres d'hôtels pour les personnes positives au Covid-19 qui ne peuvent rester confinées chez elles sans contaminer leur famille ; créer provisoirement des axes au-dessus des lignes de métro les plus empruntées pour les vélos ; installer des distributeurs dans les rues, sur les abribus, les kiosques... Concernant les masques, Anne Hidalgo indique qu'à la mi-mai, « tous les Parisiens pourront être équipés ».

Effectivement il est prévu,
plus de 2 millions de masques réutilisables qui vont être distribués. « A la mi-mai, tous les Parisiens pourront être équipés », promet l'édile qui chiffre le coût pour la Ville à 3 millions d'euros. Ces masques, disponibles dans les pharmacies, « seront prioritairement distribués aux plus fragiles : les plus de 70 ans, mais aussi les personnes atteintes de maladie chronique et les femmes enceintes. » 
« On s'est orienté vers une fabrication de masques en tissu, homologués, lavables, que nous distribuerons gratuitement aux Parisiens. »

Faut-il maintenant dépister massivement la population parisienne?
Evidemment! Il faut utiliser massivement les tests pour mieux gérer à la fois le confinement et la sortie du confinement. Je le dis en m'appuyant sur des avis médicaux, dont celui du Dr Philippe Klein, le médecin français qui, à Wuhan, a géré en première ligne le début de l'épidémie, mais aussi en observant ce qui se passe dans d'autre villes, en Corée du Sud ou en Allemagne. J'ai beaucoup insisté pour qu'un dépistage systématique des personnels et des résidents soit effectué dans les Ehpad parisiens publics et privés. Nous les avons déployés avec l'Agence régionale de santé (ARS). Nous continuerons sur d'autres populations, comme les milliers d'agents municipaux en contact avec le public. Pour cela, nous avons commandé des tests PCR et nous continuons à le faire.

Où les gens seront-ils testés?
Plusieurs lieux sont déjà ouverts. A l'Hôtel Dieu, on dépiste jusqu'à 400 personnes par jour. On pourrait monter jusqu'à 1.000. A l'hôpital Rothschild, dans le 19e arrondissement, un « drive » permet de tester des personnes qui présentent des symptômes.

Compte tenu d’un déplacement autorisé d’heure, je ne vois pas comment aller à l’hôtel Dieu en si peu de temps, sans compter sans doute l’attente …

Quel est aussi l’intérêt de tester ceux qui sont symptomatiques, alors que ce sont les sympomatiques qu’il faut rechercher et isoler, c’est-à-dire un dépistage ciblé, c’est cela qui compte en termes d’épidémiologie ...

Sur les tests, les deux réponses de l’édile de Paris ci-dessous sont contradictoires, mais qu’importe, l’important n’est-il pas de communiquer ?

Utiliserez-vous des tests sérologiques?
La difficulté, c'est que ces tests ne sont pas disponibles, ou alors pas encore suffisamment fiables. Nous regardons ce qui est sérieux et ce qui ne l'est pas. Les fabricants français, situés en Bretagne et à Strasbourg, attendent toujours des homologations pour les commercialiser. Des pays comme la Chine, la Corée du Sud ou l'Allemagne se sont déjà appuyés sur ces tests. Ils nous permettront de gérer le déconfinement en identifiant qui a des anticorps ou pas. Par mesure de sécurité, la Ville de Paris a décidé de faire une précommande de 150.000 unités.

Faut-il effectuer une sérologie massive de la population parisienne?
Il ne s'agit pas de tester tout le monde, de façon autoritaire. Il faut tester en priorité celles et ceux qui sont amenés à être en contact avec le public. De plus, cette épidémie a une dimension sociale importante. Dans certains quartiers, où des habitants ont peu de culture de prévention et pas de médecin traitant, la maladie est plus virulente qu'ailleurs. C'est pour cela qu'une cartographie de Paris, actuellement dressée avec l'AP-HP, nous permettra, si tel ou tel quartier est davantage touché par l'épidémie, d'engager des circuits de dépistage massifs pour cantonner les foyers d'infection et donc éviter la réapparition de clusters. C'est ainsi qu'il faut agir.

Etes-vous favorable au tracking?
Il faut être très vigilant sur le respect des libertés individuelles. Il existe d'autres façons de lutter contre l'épidémie, sans avoir à collecter des données personnelles dont on ne sait pas par qui elle seront captées ou achetées. Les masques et les tests, voilà notre priorité!

On laisse le 'vilain' tracking au gouvernement et on endosse le rôle de défenseur du «respect des libertés individuelles», bien joué ...

Ce type de plan quelques heures avant des annonces importantes du premier ministre ne peut se faire que parce qu'aujourd'hui, hélas, l'état s'est affaibli ...