vendredi 8 mai 2020

Tribune parue dans Le Point : Pour l'obligation du port d'une protection faciale


Tribune dans l’hebdomadaire Le Point du 8 mai 2020, « Pour l'obligation du port d'une protection faciale ».

Je signe des deux mains …

ll est certain aujourd'hui qu'il n'y aura de sortie du confinement et de victoire contre le Covid-19 qu'avec un port du masque ou écran anti-postillons généralisé. Et ce port généralisé ne peut être qu'obligatoire. Nous exigeons donc pour la santé de tous l'obligation dès aujourd'hui du port du masque dans le domaine public.

Les faits montrent que tous les territoires, pays, régions ou villes sans exception, où le masque est porté par la population, ont maîtrisé l'épidémie. Les autorités scientifiques et médicales de tous les pays, tout d'abord dubitatives, ont été convaincues devant ces faits incontestables et recommandent son obligation. Citons l'académie de Médecine, l'académie des Sciences, le Conseil scientifique, le Haut Conseil de la santé publique en France, les CDC (Centers for Disease Control and Prevention) aux États-Unis, l'ECDC (European Centre for Disease Prevention and Control), mais également les plus hautes autorités des pays asiatiques où la pandémie a été repoussée comme en Chine, en Corée par exemple.

Mais la maîtrise de l'épidémie ne pourra se faire que si le masque est porté par tous dans le domaine public. Faute de quoi, le taux de reproduction de la maladie (R0) restera trop élevé. Plusieurs études scientifiques concluent que, même sans confinement, le port d'un masque à 80% ou plus fait descendre le R0 au-dessous de 1, condition nécessaire pour faire reculer l'épidémie. Si plus de 80% de la population porte le masque, la maladie reculera plus vite. En effet, tout dispositif barrière du visage protège celui qui le porte et celui qui est en face. Il ne s'agit donc pas d'une mesure individuelle mais de responsabilité collective suivant le principe de protection bilatérale émetteur < > récepteur. Ce système de protection peut être un masque ou un écran anti-postillons (EAP, masque « fait maison ») tels que des millions de Français en ont déjà réalisé. Ces dispositifs sont à la portée de tous et de toutes les bourses, sans attendre la disponibilité de masques industriels.

Après des mois d'hésitation, le gouvernement commence à reconnaître l'importance du masque pour tous. Mais le port systématique ne peut être suffisant sans obligation. Il ne s'agit pas d'obliger pour sanctionner mais pour créer la cohérence entre le message, l'action et finalement le résultat.

Cette obligation s'impose pour trois raisons :
  1. C'est un devoir pour le bien commun de tous sans distinction, pas seulement pour ceux qui prennent les transports en commun ou sont concernés par l'éducation au collège. L'État doit protéger tous les citoyens de manière égale.
  2. C'est un devoir de cohérence. Comment expliquer qu'il faut baisser la limitation de vitesse à 80 km/h pour sauver quelques centaines de vies, rendre obligatoire les vaccins ou interdire de fumer dans les lieux publics et ne pas imposer les masques en cas d'épidémie, une mesure préventive efficace pour sauver les plus fragiles et nos emplois ?
  3. C'est un devoir de clarification et de détermination. Ce n'est pas aux commerçants ou aux parents de faire des choix de santé publique. Si le masque s'impose, il doit être imposé à tous.
L'obligation du port du masque ou d'un EAP n'est donc pas seulement une mesure technique que chacun peut admettre, mais un acte politique et un acte citoyen. Pour les enfants ayant atteint l'âge de raison, leur demander de participer à cet effort est une façon de les faire grandir, et nos amis asiatiques prouvent que la chose est possible. 

Cet acte s'impose par le souci de respecter quatre principes fondamentaux de notre Constitution :
  • Le principe de précaution tant il est acquis que le port d'un dispositif barrière sur le nez et la bouche (masque ou EAP) représente la protection la plus accessible et efficace.
  • Le principe de liberté, car le port de l'EAP est la condition pour ne pas retourner en confinement, synonyme de privation de liberté de mouvement et d'effondrement de l'économie.
  • Le principe d'égalité tant on ne peut imaginer que la sécurité de chaque citoyen dépende de facteurs arbitraires, tels que les décisions d'autres usagers des transports et commerces, des commerçants eux-mêmes, de l'employeur, etc.
  • Le principe de fraternité car porter un EAP de façon à ne pas contaminer les autres, notamment les plus fragiles, au cas où l'on est soi-même contaminé sans le savoir, est un acte de fraternité. Une étude estime aujourd'hui que 44% des contaminations sont le fait de porteurs qui ne sont pas encore, ou ne seront jamais symptomatiques.
Comme l'exige notre Constitution, nous demandons que le port du masque ou de toute autre protection faciale soit rendu obligatoire dans l'espace public dès maintenant et après la fin du confinement.

Premiers signataires
François Amblard, biologiste et physicien, directeur de recherche au CNRS, professeur et chercheur en Corée du Sud
Yves Bamberger, ancien directeur scientifique d'EDF, membre de l'Académie des Technologies
Bernard Bensaid, CEO, groupe DocteGestio Jacques Biot, ancien président de l'École Polytechnique
François Braun, médecin, président de SAMU-Urgences de France
Yves Bréchet, physicien, membre de l'Académie des Sciences, ancien Haut Commissaire à l'Énergie Atomique
Éric Caumes, médecin, chef du service des maladies infectieuses, Pitié-Salpêtrière
Yves Charpak, médecin, épidémiologiste, vice-président de la Société Française de Santé Publique
Pascale Cossart, professeur Institut Pasteur, membre de l'Académie des Sciences
Patrick Couvreur, président de l'Académie de Pharmacie, membre des Académies des Sciences, de Médecine et de Technologie
Claude Debru, membre de l'Académie des Sciences et de l'Académie d'Agriculture de France
Bernard Decaris, professeur honoraire de Génétique Microbiologie, université de Lorraine
Marc Duval-Destin, ingénieur, vice-président Thales Avionics
Marcel Filoche, directeur de recherches CNRS
Jean Fourtaux, ancien cadre dirigeant d'EDF
Gilles Fumey, géographe, professeur Sorbonne Université
Denis Gratias, directeur de recherche émérite au CNRS, membre de l'Académie des Sciences
François Guilhot, membre de l'Académie de Médecine
Christian Gerondeau, ancien directeur de la Sécurité Civile
Denis Jérome, membre de l'Académie des Sciences, directeur de recherches honoraire au CNRS
Jean Jouzel, climatologue, membre de l'Académie des Sciences
Jean de Kervasdoué, membre de l'Académie des Technologies
Les membres de la Kès (bureau des élèves) de la promotion 1981 de l'École Polytechnique
Jean-Marie Lehn, prix Nobel de chimie
Jacques Lucas, professeur, membre de l'Académie des Sciences
Le collectif “Masques pour tous”
Bernard Meunier, ancien président du CNRS, membre de l'Académie des Sciences, membre de l'Académie de Pharmacie
Yves Meyer, membre de l'Académie des Sciences
Michel Monsigny, docteur ès Sciences, professeur des Universités en biochimie et glycobiologie
Gérard Mourou, prix Nobel de physique
Jean-Michel Nataf, ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts
Bernard Niclot, président, Win Innovation
Eva Pebey-Peyroula, professeure émérite de l'Université Grenoble-Alpes, membre de l'Académie des Sciences
Didier Pitot, ingénieur
Le collectif “Pour une autre communication officielle sur les masques”
Le collectif “Prévention Covid Alsace”
Yves Quéré, membre de l'Académie des Sciences
Alain Rambach, microbiologiste, généticien, initiateur du génie génétique en France
Toufic Reno, immunologiste, directeur de recherches INSERM
Guy Sandner, docteur en Médecine et docteur ès Sciences, retraité
Nicole Sansonetti, praticien hospitalier retraitée
Philippe Sansonetti, professeur au Collège de France, membre de l'Académie des Sciences
Le collectif “Stop-postillons”
Pierre Suquet, directeur de recherche émérite au CNRS, membre de l'Académie des Sciences
Jean-Claude Thierry, directeur de recherches honoraire CNRS
Eric Vivier, praticien hospitalier, professeur, directeur scientifique Innate Pharma
Eric Westhof, membre de l'Académie des Sciences
Jean-Michel Yolin, ingénieur général des Mines, président honoraire de la section innovation du Conseil général de l'économie
Jean Zinn-Justin, membre de l'Académie des Sciences

Pandémie de coronavirus: augmentation du désir de contacts sociaux, selon un sondage du BfR


« Pandémie de coronavirus: augmentation du désir de contacts sociaux », source BfR 15/2020 du 7 mai 2020.

Les réglementations protectrices des commerces sont acceptées, mais l'interdiction de contact est de plus en plus remise en cause, révèle la tendance du nouveau «BfR-Corona-Monitor».

Après des semaines de restrictions imposées à la vie publique, de nombreuses personnes en Allemagne semblent souhaiter de nouveau une plus grande convivialité. Par exemple, seulement 67% des répondants considèrent l'interdiction de contact comme appropriée, mais en mars, cependant, elle avait été acceptée par 92%.

C'est le résultat du nouveau «BfR-Corona-Monitor», un sondage régulier de l'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR). De plus, seulement 63% considéraient la proximité avec d'autres personnes comme une voie probable d'infection - une diminution de neuf points de pourcentage par rapport à la semaine précédente. « La population aspire à un peu de normalité », commente le président du BfR, le professeur Andreas Hensel, à propos des résultats.

En revanche, les réglementations sur la prévention des infections dans les magasins sont acceptées par la grande majorité de la population. La limitation du nombre maximum de clients dans les magasins est jugée appropriée par 84% des répondants. L'exigence d'une distance minimale de 1,5 mètres par rapport aux autres personnes est également largement acceptée (90%). L'obligation de porter un masque est également toujours jugée appropriée par la grande majorité (82%).

Environ un tiers des participants au sondage ont déclaré vouloir se protéger ou protéger leur famille contre une infection en portant des vêtements de protection. Le nombre de personnes ayant déclaré vouloir se protéger en se lavant les mains plus souvent ou en utilisant des désinfectants est tombé à moins de 10%. Seulement 22% ont déclaré ne prendre aucune mesure contre une infection.

La majorité de la population allemande se sent toujours bien informée de ce qui se passe autour du nouveau coronavirus (67%). Le nombre de personnes ayant cité Internet comme source d'information a augmenté de onze points de pourcentage pour atteindre 66% par rapport à la semaine précédente. Cependant, la majorité des personnes interrogées ont déclaré utiliser la télévision comme source d'information (74%). La radio, quant à elle, n'était mentionnée que par 24%, enregistrant ainsi une baisse.

NB: A propos du « BfR-Corona-Monitor », le blog vous avait entretenu des épisodes précédents, ici.

Chacun aura noté que le port du masque en Allemagne est au mieux chaudement recommandé par les autorités voire obligatoire ...

COVID-19: Où trouver un masque et comment le mettre par l'exemple !

Pas de texte, les images parlent d'elles-mêmes en Français ou en espagnol, à vous de voir ..., c'est un peu masculin mais c'est démonstratif !



COVID-19 et tests: Bonne nouvelle, encore plus de tests. +21% en une semaine !


Les calculs sont en principe assez simples : il faut considérer les données des tests indiquées dans COVID-19, Point épidémiologique hebdomadaire du 7 mai 2020.
dont on nous dit,
  • Dans les laboratoires hospitaliers, Du 24 février au 3 mai 2020, 627 464 tests et 117 058 (20%) tests positifs pour le SARS-CoV-2 ont été rapportés à Santé publique France.
  • Au 5 mai 2020, sur 203 710 tests réalisés dans les LBM du réseau 3 labo, 34 150 étaient positifs pour le SARS-CoV-2, soit un taux de positivité de 17%.
Ces LBM du réseau 3 labo ne représentent qu’une part, certes importante, des laboratoires réalisant des tests en dehors des laboratoires hospitaliers, donc je ne tiendrais pas compte de ces  données.

Puis, on recueille aussi les données des tests indiquées dans COVID-19, Point épidémiologique hebdomadaire du 30 avril 2020, c’est-à-dire la semaine précédente …
  • Dans les laboratoires hospitaliers, Du 24 février au 26 avril 2020, 548 767 tests et 111 113 (20%) tests positifs pour le SARS-CoV-2 ont été rapportés à Santé publique France.
  • Au 28 avril 2020 (12h), sur 175 807 tests réalisés dans les LBM du réseau 3 labo, 32 827 étaient positifs pour le SARS-CoV-2, soit un taux de positivité de 19%.
Par la différence du nombre de tests effectués dans les laboratoires hospitaliers en une semaine, nous avons 78 697 tests.

Même si je ne tiens pas compte des résultats des tests réalisés dans les LBM du réseau 3 labo, il faut noter qu'ils sont en nette augmentation en une semaine, même si ces données ne sont pas ne sont pas exhaustives des laboratoires autres que les laboratoires hospitaliers.

Sur le site cascoronavirus.fr, nous avons les données des tests des laboratoires de villes:
« Les données des tests de dépistage du Coronavirus COVID-19 sont datées du 4 mai 2020 par Santé publique. » Les données contiennent uniquement les tests réalisés par les laboratoires de villes et ne recensent pas l’ensemble des tests réalisés.
277 113 tests réalisés ; 37 710 (13,6%) tests positifs ; 239 403 (86,4 %) tests négatifs

Cela veut donc dire qu’en une semaine du 30 avril au 4 mai, il y aurait eu 277 113 tests (dans les labos autres que ceux hospitaliers) + 78 697 tests (labos hospitaliers), 

soit 350 810 tests.

Certes on est loin des 500 000 voire 700 000 tests par semaine promis par le Premier ministre, mais c’est une montée en puissance notable !

Rappelons que la semaine précédente, dans un article du 1er mai, CoVID-19: On peut connaître le nombre tests hebdomadaires réalisés par les laboratoires de ville et hospitaliers, mais on est hélas encore loin des 500 000 voir 700 000 tests par semaine, les calculs avaient indiqué que 279 605 tests, pas loin des 280 00 tests annoncés par M. Véran, ministre de la santé.

Nous sommes donc passés de 279 605 tests à 350 810 tests, soit 21 % d’augmentation !

Allez la France !

Mise à jour du 15 mai 2020. Avec le nouveau Point épidémiologique hebdomadaire du 14 mai 2020, il n'est pas possible de connaître le nombre de tests réalisés en raison de données non exhaustives du fait de l’absence de transmission de données de plusieurs laboratoires hospitaliers.

Mise à jour du 18 mai 2020. Le journal Le Monde, dans une mise à jour du 16 mai 2020, revient sur Coronavirus : le difficile comptage des tests effectués en France.
Le gouvernement vise 700 000 tests virologiques par semaine pour identifier les nouveaux cas de Covid-19. Mais les données publiques disponibles ne permettent pas de les recenser.

Plus de 500 000 œufs rappelés à cause de Salmonella, mais où est l'alerte de nos autorités ?


« Plus de 500 000 œufs rappelés à cause de salmonelles », rapporte la revue 60 Millions de consommateurs du 7 mai 2020.
Ces œufs ont été vendus dans plusieurs grandes enseignes. L’alerte intervient alors que les ventes explosent depuis le début du confinement.

Je ne sais d’où vient le terme ‘alerte’ car les pouvoirs publics sensés lancés l’alerte sont aux abonnés absents …,car on est tellement habitué à ne pas avoir d’information de leur part, le contraire eut été une vrai information ...
Si vous avez acheté des œufs chez Atac, Auchan, Carrefour, Système U, Intermarché ou E.Leclerc ces dernières semaines, soyez vigilant et vérifiez leur numéro de lot.

Pour Intermarché et E.Leclercaucun rappel n'est signalé sur leur sites Internet respectifs ...
En effet, plusieurs lots commercialisés sont rappelés car contaminés par des salmonelles. Ces œufs ont été, en grande majorité, fournis par la société Matines sous les marques Matines, Eco+, Netto, Top Budget, ainsi que sous des marques neutres (aucune marque n’apparaît alors sur la boîte).
En tout, quelque 535 300 œufs seraient concernés par ce rappel. Il s’agit d’œufs de calibre moyen. Leur date de consommation recommandée (DCR) est comprise entre le 26 avril et le 14 mai 2020. Le numéro de lot inscrit sur l’œuf est 3FRMDB08.
Les détails des lots concernés sont à retrouver dans notre rubrique Rappels de produits :
Si les œufs que vous avez achetés sont concernés, ne les consommez pas et rapportez-les auprès de votre magasin pour remboursement.

Pas certain qu’il faille les ramener pour remboursement car dans un communiqué d’un rappel d’huile de tournesol bio le 24 avril 2020, la DGCCRF indiquait,
Commentaire : Il est demandé aux personnes détenant le produit identifié de ne pas le consommer et de le rapporter en magasin dès que les conditions sanitaires le permettront.

On peut aussi retrouver ces rappels sur le site Oulah!, mais il y a eu aussi un rappel chez Auchan avec un rappel et trois rappels chez système U. Chez Carrefour aussi, il y a eu en fait trois rappels, 1, 2 et 3.

Un élevage des Landes à l’origine de l’alerte
Tous ces œufs proviennent d’un unique élevage, basé dans les Landes. Cet élevage a également fourni la société Arradoy, un petit centre de conditionnement du Pays basque qui a, de son côté, vendu une vingtaine de colis de plateaux de 20 œufs à une centrale de Carrefour.
Il s’agit là d’œufs de calibre gros portant le numéro de lot 3FRMDB678 et une date de durabilité maximale du 27 avril au 18 mai 2020.
« Nous nous approvisionnons occasionnellement chez cet éleveur, explique Iban Eyherabide, dirigeant d’Arradoy, notamment quand nous sommes confrontés à une hausse de la demande, ce qui est le cas en ce moment. »

Le Comité national pour la promotion de l’œuf (CNPO) rapporte dans un communiqué, « La filière des œufs est mobilisée pour répondre au boom de la demande et appelle les consommateurs à ne pas stocker ».
Dans un contexte inédit, la filière française des œufs est pleinement mobilisée pour faire face à la hausse exceptionnelle de la demande en magasins. Ces deux dernières semaines, les commandes de la distribution ont fait des bonds pouvant aller jusqu’à +60%.
il ne s’agit pas d’un phénomène de pénurie car la production d’œufs est assurée quotidiennement. La France est le 1er pays producteur d’œufs en Europe et elle met chaque année sur le marché plus de 14 milliards d’œufs.
Dans les jours à venir, la filière prévoit une stabilisation des commandes de la part de la distribution, d’un niveau supérieur à la normale de l’ordre de +20% à +25%, qu’elle devrait pouvoir assurer si les Français ne stockent pas déraisonnablement ce produit qui ne craint pas la pénurie.

Selon l’Anses,
 En France, Salmonella est le premier agent pathogène confirmé dans les foyers de toxi-infections alimentaires collectives (TIAC). En 2015, il représente 48% des foyers pour lesquels un agent pathogène a été confirmé.

Comme les années précédentes, l’agent pathogène le plus fréquemment confirmé était Salmonella pour 35% des TIAC pour lesquelles un agent a été confirmé (30% en 2017).
Les TIAC confirmées à Salmonella ont été responsables de 723 malades et 188 hospitalisations.
Parmi les TIAC survenues dans le cadre de repas familiaux, Salmonella est l’agent pathogène le plus souvent confirmé ou suspecté (28% de ces TIAC, 23% en 2017).
La consommation d’œufs ou de produits à base d’œufs a été suspectée comme source d’infection dans 28% des TIAC à Salmonella.

Enfin si l’on se réfère à l’étude de Didier Van Cauteren et al. de janvier 2018,
En France, les infections à norovirus, Campylobacter spp. Et Salmonella spp. représentent la majorité des cas et des hospitalisations d’origine alimentaire. Les infections à Salmonella spp. Et Listeria monocytogenes représentent la moitié des décès d’origine alimentaire.
Salmonella spp. est le premier agent pathogène d’origine alimentaire en termes de mortalité.

Mise à jour du 13 mai 2020. Voici une capture d'écran sur ce rappel massif pris sur le moteur Google le 13 mai 2020, vers 20h00, soit près de 6 jours après la publication de l'article de la publication 60 millions de consommateurs, cela devient très étonnant l'information de nos jours ...

COVID-19 et les masques, article dédié à tous les Diafoirus et Philippulus


La Ville de Paris va distribuer 2,2 millions de masques aux Parisiens, source information de la ville de Paris du 5 mai 2020.
Afin de faire face à la crise sanitaire liée à l’épidémie de coronavirus, la Ville de Paris va à partir du 11 mai distribuer massivement et gratuitement des masques en tissu homologués à l’ensemble des Parisiennes et des Parisiens via le réseau des pharmacies.
Pour endiguer l’épidémie du coronavirus, le port du masque est indispensable. Il peut sauver des vies, tout comme le bon respect des règles de confinement et l’application des gestes barrières. C’est pourquoi, la Ville de Paris a lancé la production de 2,2 millions de masques en tissu homologués :
- 1,5 millions de masques prêts à l'utilisation, commandés auprès de l’entreprise parisienne Coco&Rico ;
- 500 000 kits composés de la matière pour le réaliser, d’un patron et de la notice d’utilisation, qui seront assemblés par une trentaine d’entreprises locales parisiennes ;
-200 000 masques auprès de diverses entreprises françaises.
L’ensemble des masques sont conformes à la norme SPEC S76-001 de l’AFNOR et ont fait l’objet de tests de la Délégation Générale à l’Armement.

Tout cela est bien gentil, mais le plus simple n'est-il pas de faire un masque maison réutilisable plus de 20 fois, car même non conforme à la norme SPEC S76-001 de l’AFNOR, et qui a fait l’objet de tests de la Délégation Générale à l’Armement, cela protège comme l’a bien montré l’étude de l’Arizona Sate University et que le blog vous a proposé dans COVID-19: Le masque, même fait maison, jouerait un rôle essentiel dans laprotection du public,selon des scientifiques.

Tout ça c’est bien joli, mais pour l’instant aucun élu, aucun maire, aucune autorité sanitaire, aucun membre du gouvernement ne conseille ou ne recommande le port du masque dans la rue, tout le temps que va durer l’épidémie de coronavirus, mais cela est obligatoire uniquement dans les transports publics, très étonnant ?

Ainsi selon la mairie du 20e, là où j’habite, « Ces masques ont été distribués aux usagers des transports franciliens aux entrées de plusieurs stations de métro du 20e (Belleville, Porte de Montreuil, Gambetta, Porte de Bagnolet et Porte de Vincennes), avec l'aide du Lion's Club du 20e»

Mais la question n'est-elle pas utiliser ou non les transports en communs, lieu confiné par excellence, pour ma part, c’est non !

Je profite de cet article pour signaler que selon Bruneau Retailleau, président du groupe LR au Sénat, « Les scientifiques qui disent que le masque ne sert à rien sont des Diafoirus ». Pour ceux qui ne connaisse pas Diafoirus, voir les médecins, père et fils du malade imaginaire de Molière …

Mais parmi les espèces de Diafoirus, il y a aussi les adeptes de Philippulus (voir l’album de Tintin, L’Étoile mystérieuse) qui occupe une place de choix car il se nourrit de la crise et des catastrophes: tremblements de terre, éruptions volcaniques, raz-de-marée et autres cataclysmes.

En voici quelques exemples, Nicolas Hulot a déclaré que la crise du coronavirus constitue une «sorte d'ultimatum de la nature», et que celle-ci « La nature nous envoie un message, elle nous teste sur notre détermination ».

De son côté, Noël Mamère, dans une tribune publiée par Le Monde, met en cause le fait que « nous portons atteinte au monde sauvage» qui fait que, en détruisant son habitat, nous rapprochons ce monde de nous « au risque de nous transmettre ses virus qui sont pathogènes pour l'homme ». 

Président de l'Association française pour l'information scientifique, qui depuis sa création en 1968 s'est fixée pour mission d'œuvrer pour la science et rationalité, Jean-Paul Krivine déconstruit ces discours du type « je vous l'avais bien dit! ». Comme il le rappelle, la nature n'est ni bienveillante et accueillante, ni au contraire méchante, « elle se contente d'être ». 

Et face à ce virus des plus naturels, c'est bien vers la science et la médecine que se tournent tous les regards, afin que cette pandémie fasse bien moins de victimes que par le passé. « Dans les déclarations de Hulot, il y a un relent de punition divine ».

Complément

Enfin, à propos de personnalités du spectacle et autres, dont Mme Juliette Binoche, qui semblerait être un relais d’hypothèses complotistes, qui ont publié un appel, « Non à un retour à la normale », on lira l’article d’Eugénie Bastié dans Le Figaro.fr du 8 mai 2020, «Au secours, la gauche morale est de retour! »

À l’heure où chacun n’aspire qu’à retrouver les bonheurs simples de l’existence, cet appel à «ne pas retourner à la normale» par des gens qui, de lofts spacieux en plaisirs sophistiqués, n’ont souvent plus idée de la vie commune, a quelque chose de profondément choquant. Quand Hollywood prône la sobriété heureuse, nous sommes bien dans la définition même de la société du spectacle donnée par Guy Debord: «Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux ».

Mise à jour du 17 mai 2020. On lira avec plaisir à propos des masques Afnor, «ENTRETIEN DES MASQUES: MAIS QUI A PONDU ÇA?!»