lundi 18 mai 2020

France: Bienvenue dans le monde payant des labels anti-COVID-19


J’ai préféré commencer par une bonne nouvelle et partons au Portugal où selon le guide du routard,
Turismo de Portugal vient de créer le label «Clean & Safe» pour distinguer les établissements et entreprises (complexes touristiques, hébergements, entreprises d’animation touristique, agences de voyages…) qui garantissent le respect des exigences d'hygiène et de nettoyage afin de prévenir et d’éviter le Covid-19 ainsi que d'autres infections. Cette attestation, valable un an, est gratuite et optionnelle. 
Turismo de Portugal entend, via ce label, diffuser les bonnes pratiques auprès des professionnels, et rassurer les touristes. Le label Clean & Safe peut être obtenu en ligne depuis le 24 avril par les entreprises et des audits seront effectués par Turismo de Portugal, en coordination avec les entités compétentes, afin de valider ce label.

Vous avez entendu, ce label est gratuit !

Les mauvaises nouvelles nous viennent de France où est paru, dans les pages Econonie du quotidien Le Figaro.fr du 18 mai 2020, un article intitulé, « La guerre des labels «anti-Covid-19» est lancée ».
Les commerces et les entreprises souhaitent montrer à leurs clients qu’elles ont fait un travail de qualité sur le plan de la sécurité sanitaire.

Mauvaises nouvelles, en effet, car tout ce qui est proposé en France est payant … bienvenue donc dans le monde payant des labels anti-COVID-19 !

Les équipes municipales continuent notamment d'accompagner le déconfinement. Elles vont même aider les acteurs du secteur privé. Un exemple dans la ville de Colombes (Hauts-de-Seine), qui a fait appel à un cabinet d'audit pour labelliser les conditions d'accueil du public dans ses propres locaux. Et elle finance aussi une partie de ces vérifications pour le commerce qui le souhaite.

LCI précise que « La ville de Colombes a décidé de financer l'expertise d'une société d'audit pour vérifier la conformité des mesures sanitaires dans les crèches, écoles. La maire propose aussi de payer la moitié de la certification aux commerçants volontaires. »

Dans le domaine de l’hôtellerie, « Coronavirus : Accor et Bureau Veritas lancent un label autour de mesures sanitaires ».
Le nouveau label doit contribuer à la reprise efficace et en toute sécurité du secteur de l’hôtellerie et de la restauration. Il aura pour vertu de définir les standards sanitaires applicables à tous les hôtels du Groupe Accor ainsi qu’aux autres chaînes et hôtels indépendants. Ce travail, mené avec des médecins et épidémiologistes, est élaboré en concertation avec les propriétaires Accor et les groupements représentant l’hôtellerie : UMIH, GNC, GNI.
Les travaux seront partagés dès la semaine prochaine au sein de l’Alliance France Tourisme ainsi qu’aux ministères concernés (Ministère du Tourisme, Ministère de la Santé et Ministère du Travail) afin qu’ils soient étroitement associés et valident les standards préconisés. Des propositions concrètes seront soumises en France puis en Europe aux différents gouvernements, ministères en charge et commissions pour le dé-confinement.

En effet, selon L’écho touristique, Gants, masques, distanciation : Accor prépare un standard sanitaire certifié pour tous les hôtels ...
Dans le même domaine, « Covid-19 : Viparis et Bureau Veritas créent un label pour assurer la sécurité sanitaire des sites »
Le label « SAVE V » est selon Viparis indispensable pour une reprise de l'événementiel et du voyage d'affaires.
Le coronavirus, comme tous les événements d'ampleur dans le tourisme, va imposer de nouvelles règles et obligation. Afin de ne pas attendre que l'Etat se penche sur la question, Viparis et Bureau Veritas ont créé un label qui s'impose comme étant « à la reprise d’activité et aux enjeux de sécurité sanitaire qui se poseront. »

L’Afnor, bien connue désormais pour son usine à gaz de fabrication des masques et de leur entretien, nous dit « Reprise d’activité et covid-19 : un label pour rassurer vos interlocuteurs ».
Difficile dilemme que de reprendre le chemin du travail tout en appliquant les mesures de prévention sanitaire contre le covid-19. Pour aider les entreprises à inspirer confiance et engager une reprise d’activité 100% sûre, AFNOR Certification propose un label : « Mesures sanitaires Covid-19, vérifié par AFNOR Certification ».

Il me semble, mais je ne suis pas un spécialiste, que la locution, « une reprise d’activité 100% sûre » est un brin exagérée, car personne ne songe à  une reprise d’activité à 99,99% »

« Grâce au nouveau label : « Mesures sanitaires Covid-19, vérifié par AFNOR Certification », il ne faut plus douter ...
AFNOR Certification vous propose une vérification sur site, adossée à l’ISO 45001 (la norme volontaire sur le management de la santé sécurité au travail) et aux fiches de la Direction générale du Travail, Le tout, déclinable par secteur d’activité. Pour le secteur du BTP, qui a dû suspendre de nombreux chantiers, la prestation sera menée en partenariat avec Apave. Concrètement, un évaluateur vient constater, in situ, que le référentiel de bonnes pratiques construit pour l’occasion est bien appliqué : distances minimales, procédures de nettoyage et de désinfection, etc.
Après acceptation du devis,
Si l’exercice est concluant, le label sera octroyé, reconnaissant ainsi le caractère sûr de l’environnement de travail. Un gage de confiance pour les collaborateurs qui y évoluent, les clients, visiteurs et partenaires qui s’y rendent, et les institutions représentatives du personnel (IRP). Le tout, avec l’impartialité et la robustesse du processus propre à la certification.

La société SGS n’est pas en reste et vous n'oublierez pas de noter que le terme ‘COVID-19’ a été soigneusement omis,
SGS SAFE RESTART a été conçue pour vous permettre un redémarrage rapide, en vous assurant que toutes les dispositions nécessaires ont été mises en place et en vous partageant les bonnes pratiques liées à la spécificité de vos métiers.
Elle est axée sur 3 éléments fondamentaux pour faire barrière à la propagation du Covid-19 :

- une organisation du travail adaptée

- des équipements de protection conformes

- une désinfection efficace et maîtrisée 
Notre offre peut conduire également à une labellisation pour vous permettre de communiquer sur vos engagements et la robustesse de vos protocoles de fonctionnement, et rassurer dans la durée vos collaborateurs, clients et partenaires.

Mise à jour du 19 mai 2020. Un ami du blog m'informe sur un (encore) nouveau label qui se dit COVID-free, sensé être utilisé dans le milieu du tourisme: 1er label indépendant pour un tourisme sécurisé. C'est sans doute free, mais payant ...

Mise à jour du 29 juin 2020. On lira dans la revue 60 millions de consommateursÀ quoi servent les labels anti-Covid des hôtels et restos ?

COVID-19 et gel désinfectant pour les mains, attention aux produits non-conformes !

Le blog est heureux d’avoir des nouvelles de la DGCCRF au niveau des avis de rappels. Cela faisait 21 jours que l’on était sans nouvelles, pas de nouvelle, bonne nouvelle, dit-on mais là, pas vraiment !

La DGCCRF informe donc le 18 mai 2020 du « rappel des gels mains nettoyant « Hand Sanitizer » de marque SYMEX. Flacons de 30, 60 et 100 ml (différents coloris et parfums)
Lot : tous les lots. »
Risque : Teneur en éthanol insuffisante pour assurer une véritable action anti-virale et anti-bactérienne. 
Commentaire : Merci de ne plus utiliser ce produit et de le rapporter au lieu d’achat.

Ce dernier point est intéressant car dans un rappel du 24 avril, il était rapporté :
Il est demandé aux personnes détenant le produit identifié de ne pas le consommer et de le rapporter en magasin
dès que les conditions sanitaires le permettront.

Tout change avec le déconfinement ...

Pour avoir des nouvelles de la DGCCRF, il a fallu un événement 'important'. En effet, le site Capital rapporté le 17 mai 2020 la raison de ce rappel: « France Télévisions piégé par un gel hydroalcoolique défectueux ».
La Répression des fraudes a été saisie alors que les gels en question ne contenaient que 27% d'éthanol contre 60% requis pour qu'il soit efficace pour lutter contre les virus, explique le groupe audiovisuel.
Mauvaise nouvelle pour France Télévision. Le groupe a dû rappeler une partie des gels hydroalcooliques distribués à ses salariés après avoir découvert que le produit ne contenait pas la dose d’éthanol suffisante pour être efficace, et a saisi la Répression des fraudes. Commercialisé par un pharmacien parisien sous la marque Symex et produit par un laboratoire hors Union Européenne, le gel défectueux ne contient que 27% d'éthanol contre 60% requis pour que le caractère virucide soit garanti, précise le groupe.
« L'entreprise a prévenu l'ensemble de ses salariés, rappelé tous les flacons encore en circulation parmi ses collaborateurs et tient à alerter les usagers potentiels de la défectuosité de ce produit », selon un communiqué. Le groupe précise faire usage de quatre marques de gels depuis le début de l'épidémie. Lors du dernier Comité sur la Santé, la Sécurité et les Conditions de Travail (CSSCT) du réseau régional du 3 avril, les organisations syndicales avaient questionné la direction sur la conformité de ces produits, d'origine étrangère, suite à l'exemple d'une municipalité du Var qui avait fourni des gels non virucides à ses personnels soignants libéraux.

Pour information, il ne s’agissait pas du Var mais de Nice dans les Alpes-Maritimes ; voir en fin d’article
Faute de réponses suffisantes du producteur, le groupe a procédé à des analyses de ses gels auprès d'un laboratoire français agréé, qui a découvert la fraude. Le groupe a alors saisi la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) « pour l'en alerter et solliciter une seconde analyse ainsi qu'un avis. Elle en a immédiatement informé son distributeur qui exprime son étonnement et ses regrets et s'engage à remplacer tous les flacons défectueux », précise le communiqué. La direction de France Télévisions dit « se réserver le droit d'envisager toutes suites à donner à cette délivrance de produits non conformes ».

Il faut une action en justice pour que cela cesse !

Il y a aussi cette information du 1er avril 2020, « La ville de Nice distribue par erreur des gels hydroalcooliques inefficaces ».

Mais aussi, la préfecture de Haute-Loire a rappelé, ce mardi 14 avril, un lot de gel « solution hydroalcoolic » de la marque Vecteur Energy, basé à Saint-Maurice-de-Lignon.

A noter, ce qui est rarissime que il est indiqué sur le site Internet le rappel du produit en question.

Dans l’information sur le rappel, il était noté :

Il est demandé à tout consommateur ayant acheté ce produit de cesser immédiatement de l’utiliser et de le rapporter au lieu d’achat,dès que les conditions sanitaires le permettront. 

La question qui reste sans réponse est celle-ci, sachant que ce site est un site de distribution bio, ce gel peut-il être considéré comme bio ?

Mise à jour du 19 mai 2020
Comme souvent, il y a une suite à cet article. On lira donc cet article de France info mis à jour au 19 mai 2020Coronavirus : étiquettes nébuleuses, produits non conformes… Plongée dans la jungle des gels et solutions hydroalcooliques.
En l'absence d'eau et de savon, le gel hydroalcoolique est recommandé pour limiter les risques de contagion en période d'épidémie. Mais derrière cette appellation, on trouve tout et n'importe quoi.
Il y aussi cette information de France 3 régions, un peu plus ancienne, du 29 avril 2020, Nice : une pharmacienne condamnée pour des ventes de masques et de gel non conforme.

Mise à jour du 4 juin 2020
La DGCCRF informe du rappel de du gel hydro alcoolique de marque FICOMED HIJYENIK.
Risque : Produit non conforme et dangereux en raison d'une teneur en éthanol insuffisante pour assurer une véritable action anti-virale et anti-bactérienne.
Commentaire : Il est demandé à tout consommateur ayant acheté ce produit de cesser immédiatement de l'utiliser et de le rapporter au lieu d'achat.

Les récifs de moules augmentent le risque d'exposition et de consommation de microplastiques


« Les récifs de moules augmentent le risque d'exposition et de consommation de microplastiques », source Université de Plymouth avec EurekAlert!

De nouvelles recherches suggèrent que les espèces de fruits de mer commercialement importantes sont plus à risque de contamination par des microplastiques en fonction de la façon dont elles s'agglutinent dans le milieu marin.

Dans la première étude de ce type, des scientifiques de l'Université de Plymouth ont utilisé une série d'expériences pour évaluer si les récifs formés par la moule bleue (Mytilus edulis) affectaient leur exposition et leur consommation de minuscules particules microplastiques.

Ils ont constaté que lorsque les moules étaient regroupées en formant des récifs, comme dans la nature, la structure du récif ralentissait l'eau de mer qui les traversait, augmentait les turbulences et entraînait une augmentation du triple de la quantité de plastique ingéré.

Dans Environmental Research Letters (en accès libre) des chercheurs disent que l'étude suggère que l'agencement et la rugosité de surface (complexité) des structures de récifs naturels - telles que celles construites par les populations de moules - créent des conditions qui en font des puits naturels pour les plastiques et d'autres formes de pollution humaine.

Ils croient également que des espèces comme la moule bleue, qui sont importantes pour la consommation humaine mais sensibles à la pollution microplastique, peuvent être des indicateurs utiles du problème et de ses impacts biologiques potentiellement nocifs.

La recherche a été dirigée par Hyee Shynn Lim, récente diplômée en biologie marine et océanographie du Centre de recherche en biologie marine et en écologie de l'Université et à l'École des sciences biologiques et marines.

Le Dr Antony Knights, professeur en écologie marine et auteur principal de l'étude, a dit : « Des espèces telles que la moule bleue ont à la fois une valeur commerciale en tant que fruits de mer mais sont également importantes pour l'environnement. Elles forment des récifs naturels au sein de milieux marins et côtiers qui améliorent la biodiversité dans de telles dans la mesure où ils sont généralement protégés par des mesures de conservation. Si elles sont particulièrement sensibles à la pollution par des microplastiques, il existe de nombreux effets d'entraînement potentiels dont nous devons être conscients. »

« Souvent, nous cherchons à protéger les espèces qui forment des récifs en fonction de qui elles sont. Cependant, nous ne sommes au courant d'aucune recherche qui a montré que la structure physique du récif lui-même - que nous avons montré peut aider ces organismes filtreurs à être plus des mangeoires efficaces - pourraient également augmenter par inadvertance leur exposition à des polluants comme des microplastiques. Sans aucun moyen de résoudre ce problème, en raison de notre conscience croissante de la quantité de microplastiques dans le milieu marin, cette étude offre la première preuve que la formation d'un récif est un double tranchant pour les individus. »

Pour la recherche, les moules ont été placées en agrégations contrôlées dans un canal d'eau et exposées à différentes vitesses de vagues. Les quantités de microplastiques ajoutées à l'eau, habituellement utilisées pour caractériser les propriétés physiques du fluide lui-même (y compris la densité du plastique dans et autour de la structure du récif), ont permis à l'équipe d'évaluer également le risque d'ingestion de particules dans différents scénarios environnementaux.

L'étude est le dernier projet innovant de l'Université qui examine les causes et les impacts des microplastiques dans le milieu marin.

C'est un travail qui, plus tôt en 2020, a vu l'Université récompensée par le Queen's Anniversary Prize for Higher and Higher Education pour ses recherches pionnières sur la pollution par les microplastiques et son impact au Royaume-Uni et dans le monde.

dimanche 17 mai 2020

La vitamine D semble jouer un rôle dans le taux de mortalité lié au COVID-19


« La vitamine D semble jouer un rôle dans le taux de mortalité lié au COVID-19 », source Northwestern University of Illinois.

Les patients présentant une carence sévère sont deux fois plus susceptibles de présenter des complications graves, y compris la mort

Après avoir étudié les données mondiales de la nouvelle pandémie de coronavirus (COVID-19), des chercheurs ont découvert une forte corrélation entre les carences graves en vitamine D et les taux de mortalité.

Conduit par la Northwestern University, l'équipe de recherche a effectué une analyse statistique des données des hôpitaux et des cliniques à travers la Chine, la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Iran, la Corée du Sud, l'Espagne, la Suisse, le Royaume-Uni et les États-Unis.

Les chercheurs ont noté que les patients des pays à taux de mortalité COVID-19 élevés, comme l'Italie, l'Espagne et le Royaume-Uni, avaient des niveaux de vitamine D inférieurs à ceux des patients des pays qui n'étaient pas aussi gravement touchés.

Cela ne signifie pas que tout le monde - en particulier ceux sans carence connue - doivent commencer à accumuler des compléments, préviennent les chercheurs.

« Bien que je pense qu'il est important pour les personnes de savoir que la carence en vitamine D pourrait jouer un rôle dans la mortalité, nous n'avons pas besoin de pousser à la consommation de la vitamine D pour tout le monde », a dit Vadim Backman de Northwestern, qui a dirigé la recherche. « Cela nécessite une étude plus approfondie, et j'espère que notre travail stimulera l'intérêt dans ce domaine. Les données peuvent également éclairer le mécanisme de la mortalité, qui, si elle est prouvée, pourrait conduire à de nouvelles cibles thérapeutiques. »

L’étude est disponible sur medRxiv, un serveur de préimpression pour les sciences de la santé.

Backman et son équipe ont été inspirés pour examiner les taux de vitamine D après avoir remarqué des différences inexpliquées dans les taux de mortalité COVID-19 d'un pays à l'autre. Certaines personnes ont émis l'hypothèse que des différences dans la qualité des soins de santé, la répartition des âges dans la population, les taux de tests ou différentes souches du coronavirus pourraient être responsables. Mais Backman est resté sceptique.

« Aucun de ces facteurs ne semble jouer un rôle important », a dit Backman. « Le système de santé du nord de l'Italie est l'un des meilleurs au monde. Des différences de mortalité existent même si l'on regarde dans le même groupe d'âge. Et, bien que les restrictions sur les tests varient effectivement, les disparités de mortalité existent toujours même lorsque nous avons examiné les pays ou les populations pour lesquels des taux de tests similaires s'appliquent. »

« Au lieu de cela, nous avons constaté une corrélation significative avec une carence en vitamine D », a-t-il dit.

En analysant les données sur les patients disponibles dans le monde entier, Backman et son équipe ont découvert une forte corrélation entre les niveaux de vitamine D et la tempête de cytokines - une condition hyperinflammatoire causée par un système immunitaire hyperactif - ainsi qu'une corrélation entre la carence en vitamine D et la mortalité.

A noter que l’Anses avait attiré l’attention pendant le confinement, « Assurer un apport suffisant en vitamine D grâce à l’alimentation ».
La vitamine D joue un rôle essentiel dans la qualité du tissu osseux et musculaire ainsi que dans le renforcement de notre système immunitaire. Dans le contexte actuel de l’épidémie de Covid-19, les défenses immunitaires peuvent être particulièrement sollicitées. Poissons gras, fromage, jaune d’œuf… la consommation de ces aliments riches permet d’assurer à notre corps un apport en vitamine D. L’Anses rappelle l’importance de veiller à un apport suffisant en cette période de confinement mais aussi tout au long de l’année, notamment pour les personnes âgées, les personnes à peau mate voire foncée et les femmes ménopausées. En effet, une insuffisance prolongée pour ces populations entraine une santé osseuse fragile, augmentant alors les risques de fracture ainsi qu'une immunité affaiblie. L’Agence dresse la liste des aliments riches en vitamine D à déstocker de vos placards ou à ajouter dans votre panier lors des prochaines courses.

Mise à jour du 22 mai 2020. On lira le communiqué de l’Académie nationale de Médecine du 22 mai 2020, Vitamine D et Covid-19

COVID-19 et masques : Comment s'en débarrasser ?

Les rues de Paris se retrouvent jonchées de masques et de gants usagées.
Depuis le début du déconfinement, les Français s'habituent à porter un masque lorsqu'ils sortent dans la rue. Problème: tous n'ont pas le réflexe de le jeter ensuite à la poubelle, violant de fait les bons usages pour éviter de contaminer d'autres personnes. Les rues de Paris se retrouvent ainsi jonchées de masques et de gants usagées.
« C'est un scandale, il y a des poubelles tous les 20 mètres », s'insurge une passante. « C'est inadmissible! », abonde une autre.
« Nous devions leur distribuer des balais, ils ne méritent pas de masques ces gens », s'exaspèrent ainsi les éboueurs de Paris, sur Twitter.

La mairie de Paris appelle au civisme : « Il faut continuer à protéger les autres, et penser aux agents de propreté qui ont été là pendant tout le confinement », explique Paul Simondon, adjoint à la mairie de Paris en charge de la propreté et de la gestion des déchets.
Dans les rues de Lyon, on peut voir, jetés sur le sol, des masques chirurgicaux, mais aussi des masques en tissus ou de chantier et des gants. Une situation qui exaspère les éboueurs. 
On lira aussi cette info du ministère de l’écologie suite au tweet précité d’un éboueur … à propos du mode d’emploi pour jeter son masque … en seulement trois étapes ...

COVID-19 et masques : Protocole d'entretien digne de Pierre Dac ou de l'Afnor, c'est au choix !


Une lectrice de la Charente Libre explique ce qu’elle pense de l’entretien des masques : «ENTRETIEN DES MASQUES: MAIS QUI A PONDU ÇA?! », attention, c’est du brutal !

Christelle, lectrice qui a « travaillé 23 ans en bloc opératoire donc avec quelques notions d’hygiène », nous a fait parvenir ce texte décapant pour montrer le côté « délirant » et surréaliste de l’entretien demandé pour les masques. Attention, ça déménage!

Nous avons reçu nos masques du département et le protocole qui accompagne l’utilisation de ces masques et leur entretien est à hurler (de rire ou de dépit)! Je me suis amusée à faire le calcul approximatif du temps d’entretien préconisé pour un masque.

1h30 d’utilisation d’appareils électroménagers… par masque!

La procédure est la suivante: vous vous équipez avant de commencer (allez, si vous n’êtes pas trop manche 2 à 3 minutes), vous sortez le filtre de votre lave-linge, vous le nettoyez (encore 3 min mini). Vous faites tourner votre lave-linge à vide avec de l’eau de javel pendant 30 min à 90°C, vous lavez ensuite votre masque 30 min à 60°C, vous démontez ensuite votre filtre et le nettoyez (là, peut être 2 min car vous commencez à maîtriser le geste…), vous nettoyez le filtre de votre sèche-linge (encore mini 3 min…), vous passez votre masque 30 min de 60 à 90°C et quand c’est fini … vous renettoyez votre filtre!

Si je sais compter, c’est 1h30 d’utilisation d’appareils électroménagers à laquelle s’ajoutent l’équipement de la personne à chaque étape et les différentes étapes de nettoyage des filtres, une quinzaine de minutes en étant optimiste (mais attention: si vous passez l’aspirateur entre 2 étapes, faut recommencer! Le mieux c’est de rester debout les mains en l’air le temps que les appareils tournent).

Deux enfants? 6 à 7h de nettoyage…

Ça, c’est pour une personne et pour un masque par jour, donc si vous êtes deux vous passez à environ 3h30 et si vous avez deux enfants… c’est mort, parce que vous passez de 6 à 7h. Alors, si vous ne bossez pas et vous ennuyez, c’est une occupation comme une autre… par contre, si vous rentrez chez vous à 18h30 vous n’êtes pas couché!

En s’y mettant à 19h (on peut bien s’accorder une petite trentaine de minutes de détente, non?) vous aurez la chance de finir à 22h15 minimum si vous n’êtes que deux. Par contre, si vous avez la malchance d’avoir 2 enfants, faut pas compter allez au dodo (bien mérité) avant 1h30 si vous êtes particulièrement efficace.

« Non mais allo quoi?! »

Vient ensuite l’histoire du sèche-linge puisque ces masques ne doivent pas sécher dans votre jardin ou sur un étendage dans un coin de la maison. Là ça se complique : J’ai pas de sèche ligne !!! j’en achète un ? 'Non mais allo quoi’, comme dirait cette chère Nabilla.

Mais qui nous a pondu ça? L’AFNOR* (Association française de normalisation, ndlr). Je suis totalement ahurie. On va passer nos soirées et nos nuits à entretenir ces p… de masques, on va générer une consommation d’électricité et d’eau absolument délirante.

« Mais il y a des gens qui sont payés pour nous trouver des protocoles à la c… »

NB : Pour télécharger cette norme Afnor, voir ici.

*AFNOR SPEC S76-001 du 27 Avril 2020 Version 1.10, Masques barrières. Guide d'exigences minimales, de méthodes d'essais, de confection et d'usage.

Réponse aux commentaires de cet article, car impossible technique de répondre sous vos commentaires ...

Pour Le GIB : Le titre disait bien que c'est au choix, si ce n'est l'Afnor, c'est peut-être Pierre Dac. Cela étant, sur la fabrication d'un masque via la norme Afnor, là aussi, c'est certainement du Pierre Dac ...

Pour DVM Etienne Pierron: Je ne connaissais pas le protocole de l'ANSM, mais tout est possible ...

L’approche agressive de la Chine face aux critiques liées au coronavirus ‘ne fonctionne pas’


« L’approche agressive de la Chine face aux critiques liée au coronavirus ‘ne fonctionne pas’ », source scmp du 17 mai 2020.

Des observateurs appellent Pékin à réfléchir sur les lacunes de son engagement avec le reste du monde alors que la sympathie internationale s'estompe.

La diplomatie du masque et les déclarations belliqueuses doivent disparaître si les relations mondiales doivent s'améliorer, disent-ils.

Des conseillers diplomatiques et des observateurs du pays et à l'étranger disent que la Chine doit réfléchir à sa diplomatie du masque et à son approche belliqueuse si elle veut stabiliser les relations internationales à l'ère de la pandémie de coronavirus.

Les appels à Beijing pour repenser son engagement avec le reste du monde font partie d'une discussion plus large qui se déroule au niveau national et à l'étranger alors que la deuxième plus grande économie du monde définit son rôle à long terme en tant que partie prenante responsable sur la scène mondiale.

La Chine est désormais le plus grand fournisseur mondial de masques, de blouses de protection et d'autres équipements médicaux dans la lutte contre le Covid-19, après avoir maîtrisé la maladie en grande partie chez elle. Mais en seulement quelques mois, la situation s'est inversée.

Les données officielles ont montré que la Chine a importé plus de 2 milliards de masques et 25 millions de blouses de protection entre le 24 janvier et le 29 février - son heure la plus sombre dans la lutte contre le coronavirus - car elle est devenue le plus grand acheteur mondial de produits de protection pour répondre à la grave pénurie de fournitures médicales dans le pays.

Certaines de ces importations provenaient de sociétés étrangères opérant en Chine, qui ont été tranquillement approchées par le gouvernement chinois pour obtenir de l'aide et ont demandé de garder les transactions discrètes, selon un homme d'affaires étranger impliqué dans l'accord.

C'était un contraste énorme avec la campagne de propagande de grande envergure de la Chine lorsqu'elle a commencé à expédier des produits médicaux en Europe et dans d'autres pays dans le besoin alors que le coronavirus se propageait, a souligné l'homme d'affaires, et avait contribué à une perception négative croissante de l'approche de Pékin face à la pandémie. « La situation empire de jour en jour », a-t-il déclaré.

Les critiques de la Chine ont accusé le pays de jouer de son système politique comme supérieur en contenant le virus et en soulignant son rôle de leader mondial, tout en ignorant les premiers faux pas, y compris la dissimulation et la désinformation dans les premiers stades de l'épidémie de décembre.

Des observateurs ont également déclaré les propos agressifs, et parfois non professionnels et peu diplomatiques, des diplomates chinois en défendant la gestion du virus, ce qui a conduit à une sympathie qui s'estompe pour la Chine. Un article dans les médias d'État chinois suggérant que les États-Unis et le monde devaient à la Chine « des excuses et des remerciements » pour ses efforts contre la pandémie n'a pas amélioré les perceptions.

À Paris, l'envoyé chinois Lu Shaye a été convoqué par le ministère français des affaires étrangères pour expliquer des commentaires sur le site Internet de son ambassade affirmant que la France avait laissé des personnes âgées mourir de Covid-19 dans les EHPAD, tandis que d'autres diplomates ont poursuivi une ligne belligérante sur Twitter pour se défendre de toute critique internationale de la Chine.

Un conseiller du gouvernement chinois, qui a demandé à ne pas être cité, a déclaré que la pandémie avait offert à la Chine des opportunités d'améliorer ses relations internationales mais que le résultat était « visiblement à l’opposé ».

Au lieu de maintenir des relations étrangères stables, la diplomatie chinoise a été largement dépassée par la nécessité de faire de la propagande nationale, a déclaré la personne.

« Nous avons attribué la victoire sur le coronavirus au système chinois et avons surestimé les avantages du système, qui était peu susceptible de convaincre les pays occidentaux. Nous avons envoyé des fournitures médicales à certains pays européens, ce qui a ajouté une nouvelle couche de soupçons, dans une Europe déjà méfiante vis-à-vis de la Chine, que l’assistance avait un but politique et mettait en danger la solidarité du bloc.

« Et il y a aussi l’autre problème avec des produits médicaux de prévention de l’épidémie sans aucune norme en provenance de Chine, alors que le monde dépend de nous pour ces fournitures », a déclaré le conseiller.

La Chine a resserré le contrôle qualité de ses exportations de produits médicaux depuis avril, mais des mesures supplémentaires sont nécessaires pour réprimer l'hostilité internationale croissante, selon des observateurs. Une pression croissante sur la Chine s'intensifie afin de permettre une enquête sur l'origine du virus, avec les États-Unis et d'autres pays faisant pression sur Pékin pour une plus grande transparence.

Pendant ce temps, la pandémie, qui a infecté plus de 4 millions de personnes et tué plus de 300 000 dans le monde, a plongé les économies dans la récession. La reprise une fois le pire de la crise sanitaire passé sera lente, selon les économistes.

Le conseiller du gouvernement a déclaré que la Chine devait adopter une approche mesurée et pratique pour restaurer sa réputation internationale. « Ce n'est pas convaincant [pour n'importe qui] simplement avec des mots. Parlez et parlez, même si cela prend du temps. »

Louis Kuijs, basé à Hong Kong, directeur d'Asia Economics à Oxford Economics, a déclaré que la Chine devrait ajuster sa diplomatie ou risquer de perdre sa sympathie mondiale. « Peut-être qu'il n'est pas encore complètement trop tard, mais la Chine devra probablement réfléchir sérieusement à la manière de sauver sa position et son image internationales si elle estime que c'est maintenant important », a-t-il dit.

Kuijs a dit que les actions de plusieurs diplomates chinois en Europe, qui ont été « autorisés à faire les voyous en poursuivant une diplomatie de combat de rue très agressive » - étaient en contradiction avec la tradition diplomatique de la Chine et avait provoqué un contrecoup, en particulier dans les pays européens.

Il a également décrit certaines des réponses de la Chine à l'administration Trump aux États-Unis comme peu sophistiquées et a averti qu'une approche similaire avec d'autres pays risquait de perdre de la sympathie.

« Si la Chine veut avoir le type de relations qu'elle veut avec le monde, elle devra ajuster sa diplomatie. »

Dans un autre article de scmp, on apprend:

L'opinion sur la Chine atteint un nouveau creux au Canada dans un contexte de pandémie de coronavirus et le cas ‘Huawei’.

Un plus grand nombre de Canadiens voient la superpuissance asiatique sous un jour plus négatif qu'au cours de ces 15 dernières années, selon un nouveau sondage.

Seules 14% des personnes interrogées avaient une opinion positive de la Chine contre 29% il y a seulement six mois.