vendredi 7 août 2020

'Renforcer les efforts en matière de sécurité des aliments' est l'une décision de la 73e assemblée de l’Organisation Mondiale de la Santé


Parmi les décisions de la 73e assemblée de l’Organisation Mondiale de la Santé, selon le communiqué du 7 août 2020, il y a :
  • Renforcer les efforts mondiaux de vaccination pour ne laisser personne de côté
  • Prévention et contrôle du cancer du col de l'utérus
  • Recherche et innovation sur la tuberculose
  • Soins oculaires intégrés centrés sur la personne
  • Renforcer les efforts en matière de sécurité des aliments
  • Stratégie mondiale et plan d'action sur la santé publique, l'innovation et la propriété intellectuelle
  • Décennie du vieillissement en bonne santé
  • Préparation à la grippe 
S’agissant de la décision de renforcer les efforts en matière de sécurité des aliments, il est rapporté :

Une nouvelle résolution exhorte les États membres à appliquer une approche «Une seule santé» ou «One Health» qui favorise la durabilité et la disponibilité d'une alimentation sûre, suffisante et nutritive pour toutes les populations. Reconnaissant les menaces à la sécurité sanitaire des aliments, y compris la résistance aux antimicrobiens d'origine alimentaire et le changement climatique, la résolution appelle également les États Membres à investir dans les systèmes et innovations nationaux de sécurité sanitaire des aliments, et à partager en temps opportun des données et des preuves sur les épidémies et les risques de maladies d'origine alimentaire au Réseau international des autorités de sécurité sanitaire des aliments. (INFOSAN).

Le Secrétariat est prié d'actualiser la Stratégie mondiale pour la sécurité sanitaire des aliments afin de relever les défis actuels et émergents et d'incorporer de nouvelles technologies et des stratégies innovantes pour renforcer les systèmes de sécurité sanitaire des aliments. Il demande également au Directeur général de l’OMS de renforcer le leadership de l’Organisation au sein de la Commission du Codex Alimentarius et d’INFOSAN, et de produire des estimations actualisées des maladies d’origine alimentaire d’ici 2025.

Dans le monde, on estime que 600 millions de personnes, soit près d'une personne sur 10, tombent malades après avoir consommé des aliments contaminés chaque année, entraînant 420 000 décès et la perte de 33 millions d'années de vie en bonne santé (AVCI). Le fardeau de la maladie pèse de manière disproportionnée sur les plus vulnérables, en particulier les enfants et ceux qui vivent dans les pays en voie de développement.


Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

Islande : Surveillance des micro-organismes pathogènes dans la viande en 2019


« Les résultats des STEC pour l'agneau en Islande chutent », source Food Safety News, adapté par mes soins.

Des E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont été détectés dans plus d'un cinquième des échantillons d'agneaux testés, mais il s'agissait d'un taux de contamination inférieur à celui de 2018, selon l'Autorité islandaise des aliments et des vétérinaires (MAST).

Le ministère de l'Industrie et de l'Innovation, le MAST et les inspections sanitaires municipales ont organisé en 2019 un plan de surveillance des agents pathogènes les plus courants dans la viande. Cela comprenait de la viande nationale et importée et des produits achetés dans les magasins de détail.

Près de 600 échantillons de poulet, de porc et de bœuf ont été prélevés et analysés pour Salmonella. Au total, 146 échantillons de viande de poulet congelés ont été analysés pour Campylobacter et 146 échantillons d'agneau analysés pour les STEC.

Le dépistage a montré que l'état microbiologique est généralement bon pour Salmonella et Campylobacter. C'est la deuxième année qu'un tel travail est effectué et des analyses de détection de micro-organismes dans la viande fraîche sur le marché étaient également prévus pour 2020.

E. coli dans la viande de mouton
Les STEC étaient beaucoup plus courants chez l'agneau, mais à un niveau inférieur à celui des résultats de 2018. Cette année, un total de 146 échantillons de viande de mouton ont été testés pour les gènes stx 1, stx2 (shigatoxines) et intimine (eae) et 32 , soit 22 pour cent, étaient positifs. E. coli avec un pouvoir pathogène a été cultivé à partir de 21 échantillons de viande qui portaient les gènes stx ou eae.

E. coli O26 a été retrouvé dans un échantillon, O103 dans sept échantillons et O145 dans 11 échantillons. A partir de deux analyses de viande de mouton, E. coli O103 a été cultivé, l'un portant le gène pathogène stx1 et le gène d’adhésion eae, tandis que l'autre souche portait les trois gènes.

« Il est clair que les STEC dans la viande doivent être surveillés régulièrement et que les mesures préventives doivent être renforcées dans les abattoirs et les usines de transformation de la viande pour réduire la probabilité que les STEC pénètrent dans la viande. La propreté des animaux est également importante ici et il faut donc éviter que les animaux sales ne soient transportés à l'abattoir », selon MAST.

Salmonella et Campylobacter rares
Salmonella n'a pas été détecté chez le poulet ou la viande bovine, mais Salmonella a été retrouvé dans un échantillon de porc. Campylobacter a été détecté dans trois échantillons de viande de poulet congelée.

Près de 150 échantillons de porc non congelé ont été prélevés sur 144 lots. La plupart étaient d'origine nationale, mais six étaient étrangers, cinq du Danemark, un d'Espagne et sept autres échantillons d'origine inconnue.

Un échantillon de viande domestique était positif pour Salmonella Kedougou. La distribution a été interrompue, retirée du marché et rappelée auprès des consommateurs.

Sur 143 échantillons de viande bovine non congelée provenant de 139 lots, Salmonella n'a été pas retrouvé. La plupart des échantillons provenaient de viande bovine nationale, mais certains provenaient d'Allemagne, du Danemark, d'Irlande et de Pologne.

Près de 150 échantillons de viande de poulet congelée ont été prélevés sur 123 lots de production et testés pour Campylobacter. La plupart provenaient de viande de poulet domestique, mais 47 provenaient du Danemark et l'origine était inconnue pour huit échantillons.

Campylobacter a été détecté dans trois échantillons, deux du Danemark et un d'Islande, mais les trois cas présentaient moins de 10 unités formant colonie par gramme (UFC/g).

Les résultats de la surveillance des bactéries pathogènes des viandes présentes sur le marché en 2019 sont discutés plus en détail ici.


Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

Dans la série baisse des contrôles de la DGCCRF, 'Étiquetage et traçabilité des viandes' où le taux d’anomalies s’élève à plus de 30%


Dans un document du ministère de l’agriculture et de l’alimentation du 28 mai 2020, « La transparence de l’information du consommateur sur les produits agricoles et alimentaires est renforcée », on peut y lire …
Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances a quant a elle déclaré que « l’amélioration de l’étiquetage des produits alimentaires est indispensable pour permettre aux consommateurs de devenir de véritables «consom-acteurs». Nombreux sont les Français qui ont à cœur de favoriser les circuits courts, les productions de qualité et de soutenir nos agriculteurs. Cette traçabilité renforcée conforte notre politique en faveur du «Fabriqué en France» ».
En attendant que tout cela soit réalisé, un jour peut-être, la DGCCRF publie le 6 août 2020, « Étiquetage et traçabilité des viandes bovines, ovines, porcines et de volaille ».

Et qu’apprend-on ?
Au cours de l’année 2018, les enquêteurs ont contrôlé 1 926 établissements (grandes et moyennes surfaces, boucheries, grossistes, ateliers de découpe et de transformation, abattoirs, éleveurs pratiquant la vente directe, restaurants) et réalisé près de 2 150 actions de contrôle portant essentiellement sur l’étiquetage et la traçabilité des produits. Le taux d’anomalies s’élève à plus de 30 %.
Quel que soit le mode de distribution, les enquêteurs ont relevé des anomalies concernant l’origine nationale (des cas de « francisation »), des allégations relatives aux races, des messages quant à l’origine régionale des animaux et des signes de qualité utilisés de manière abusive. Dans près de 40 % des établissements contrôlés, les actions visant à vérifier la conformité aux règles d’origine et le respect des règles de traçabilité ont donné lieu à des suites (avertissements, injonctions, procès-verbaux).
Les constatations diffèrent selon le stade de la commercialisation.
Les procédures de gestion de la traçabilité sont parfois insuffisantes
Dans le cas des grandes et moyennes surfaces, chaque enseigne dispose de son propre logiciel de gestion de la traçabilité. Au sein d’une même enseigne, les procédures peuvent ne pas être appliquées uniformément.
Les enquêteurs ont constaté que parfois  :
  • les responsables des rayons boucherie ne savent pas analyser les données enregistrées,
  • il n’existe pas d’autocontrôles des procédures de traçabilité,
  • ni les mentions d’étiquetage (numéro de lot, numéros d’agrément) ni la cohérence des lots ne sont vérifiées,
  • les erreurs de saisies lors de l’enregistrement des lots à l’arrivée ou au moment de l’emballage ne sont pas détectées,
  • les personnels ne sont pas formés.
La loyauté de l’information n’est pas garantie en l’absence de traçabilité
Lorsque des manquements sont constatés dans les procédures de traçabilité des viandes,  cette  traçabilité ne permet plus d’assurer la loyauté de l’information fournie au consommateur, les caractéristiques alléguées n’étant pas garanties.
Dans le cadre de cette enquête qui date de 2018, il y a eu 1 926 établissements contrôlés avec 951 avertissements, 214 suites administratives et 164 procès-verbaux administratifs ou pénaux

Mais dans une précédente enquête de novembre 2014 de la DGCCRF, « Étiquetage et traçabilité de la viande bovine », il était rapporté 5 461 contrôles (50% de contrôles dans la restauration) et 4 798 établissements, ce qui a entraîné 1 978 avertissements, 271 procès-verbaux et 61 mesures de police administrative.

Dans une autre enquête de mars 2016 de la DGCCRF, « Étiquetage et traçabilité des viandes », on apprend qu’il y a eu 2 474 établissements visités et 2 804 contrôles effectués, ce qui a entraîné 1 134 avertissements, 102 mesures administratives et 210 procès-verbaux.

Ce rappel des enquêtes précédentes montre à l’évidence la baise de la pression de la DGCCRF sur les contrôles et les établissements, mais de cela, il n’en est toujours pas question …

On est passé ainsi d’année en année …


Année
Etablissements
Contrôles
2018
1 926
2 150
2016
2 474
2 804
2014
4 798
5 461


Mise à jour du 7 septembre 2020. Mieux vaut tard que jamais, selon Food Navigator du 4 septembre 2020, « One-third of meat products in France breach labelling and traceability requirements » (Un tiers des produits carnés en France enfreignent les exigences d'étiquetage et de traçabilité).

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

Le Covid-19 met en évidence un système alimentaire cassé au Royaume-Uni


« Covid-19 exposes the UK’s broken food system » ou Le Covid-19 met en évidence un système alimentaire cassé au Royaume-Uni, source BMJ 2020370 (publié le 6 août 2020).

Un projet de loi sur l'agriculture ne résout pas le problème.
La pandémie de SRAS-CoV-2 a révélé les faiblesses fondamentales de la société britannique. Certains systèmes fragiles, tels que la protection sociale, sont restés sous les projecteurs au fur et à mesure que la pandémie se développait, mais d'autres n'ont attiré qu'une attention passagère y compris le système alimentaire.

L'obésité, entraînée dans une large mesure par un système alimentaire qui encourage la consommation de produits bon marché et denses en énergie, est rapidement apparue comme un facteur de risque majeur de mortalité par le Covid-19, mais ce n'était pas la seule interaction entre l'alimentation et le Covid-19. Les premiers stades de la pandémie ont vu les rayons des supermarchés vidés et le rationnement des produits de base. La fermeture d'écoles et l’absence de repas scolaires gratuits ont laissé de nombreux enfants déjà défavorisés confrontés à une grave insécurité alimentaire.

L’approvisionnement alimentaire du Royaume-Uni est fragile dans le meilleur des cas. Le pays importe 47% de ses aliments, dont 84% de fruits frais, et dépend de manière critique d'une chaîne d'approvisionnement ayant une gestion juste-à-temps, avec une faible capacité à résister aux chocs. Le projet de loi sur l'agriculture 2019-21, la première nouvelle législation sur l'alimentation et l'agriculture depuis sa sortie de l'Union européenne, passe devant le Parlement et a été décrit par le gouvernement comme une «opportunité unique» de réformer l'agriculture et l'approvisionnement alimentaire. Une réforme agricole globale combinée à un ensemble de mesures pour soutenir la reprise économique après la pandémie aiderait le gouvernement britannique à respecter son engagement de reconstruire plus fort et plus vert, de protéger le NHS et de lutter contre l'obésité. Mais tel quel, le projet de loi rate la cible.

La nécessité de contrôler l'obésité au Royaume-Uni est devenue particulièrement urgente alors que de nouvelles vagues de Covid-19 menacent la population et le NHS, tandis que les politiciens s'efforcent de compenser des années de lent progrès avec une nouvelle stratégie sur l'obésité. Bien que certaines politiques importantes soient proposées, comme des restrictions publicitaires sur les aliments malsains, des lacunes critiques dans le projet de loi sur l'agriculture pourraient affaiblir la santé publique pour les décennies à venir.

La politique agricole façonne l'environnement alimentaire et offre la possibilité d'améliorer l'apport alimentaire, mais une meilleure santé publique n'est pas un objectif explicite du projet de loi. Nous savons, grâce à la planification du Brexit, que la distribution alimentaire inégale et la perturbation des chaînes d'approvisionnement ont un effet disproportionné sur les faibles revenus, pourtant le projet de loi est muet sur ces questions, et les appels à lutter contre l'insécurité alimentaire sont ignorés. Le projet de loi semble totalement séparé des politiques proposées par un groupe chargé par le gouvernement d'élaborer une stratégie alimentaire nationale.

Le projet de loi sur l'agriculture a récemment attiré l'attention des médias lorsque les députés ont voté contre la législation visant à maintenir les normes européennes en matière d'environnement et de bien-être animal sur les importations alimentaires, ouvrant la voie aux importations de poulet chloré et de bœuf nourri aux hormones en provenance des États-Unis. Mais cette focalisation étroite sur la sécurité des aliments a détourné l'attention de la production alimentaire non durable en tant que moteur de la résistance aux antimicrobiens, des maladies infectieuses émergentes, du changement climatique et des conséquences des mauvaises normes agricoles sur la santé mondiale.

La surveillance du système alimentaire est fragmentée, avec au moins 16 départements gouvernementaux responsables de l'alimentation alors qu'il passe de la fourche à la fourchette en Angleterre. Jamais le besoin de coordination n'a été plus évident, et l'action devient encore plus urgente alors que le Royaume-Uni approche de la fin de la période de transition du Brexit. Pendant près d’un demi-siècle, le système alimentaire du Royaume-Uni a été façonné par les politiques de l’UE en matière d’agriculture et de commerce, et le nouveau projet de loi propose une vaste refonte de la production alimentaire et de l’agriculture. Le gouvernement devra également négocier de nouveaux accords commerciaux avec l'UE et d'autres nations, mais peu de progrès ont été réalisés et un scénario de «non accord», impliquant une perturbation massive des approvisionnements alimentaires, semble probable.

Lors de l'examen du lien entre la politique alimentaire et la santé, l'attention est trop souvent concentrée sur l'influence des choix alimentaires des individus. Une attention insuffisante a été accordée au système alimentaire en tant que «déterminant en amont» de la santé. Le Covid-19 expose les faiblesses de la santé publique. et montre où une transformation radicale et une prévention sont nécessaires pour promouvoir la santé de la population et réduire le fardeau des systèmes de santé à la fois en temps «normal» et en temps de crise.

La santé publique doit changer le discours sur le système alimentaire en mettant la santé, l'équité et la justice sociale au centre du débat et basée sur des preuves. Les professionnels de la santé peuvent plaider en faveur de la santé dans toutes les décisions politiques afin de s'assurer que tous les secteurs, et pas seulement le NHS, travaillent à promouvoir la santé et la résilience aux chocs futurs. Nous pouvons reconstruire en mieux après le Covid-19, mais nous devons tous contribuer à jeter des bases équitables et axées sur la santé. En l'état, la loi agricole et alimentaire est une sérieuse occasion manquée.

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

Savon versus COVID-19: une visualisation 3D rend ludique la puissance de l'hygiène simple


Le Président de la République avait indiqué au début de la pandémie à six reprises, « Nous sommes  en guerre. » En quelque sorte Doug Powell du barfblog lui répond en disant « Je n'aime pas la militarisation des termes pour parler de microbes d'origine alimentaire ou des autres microbes. Les microbes sont là, soyez cool, prenez des mesures pour réduire les risques. »

Si guerre il y a, elle sera gagné par de l'eau et du savon pour les mains et un masque sur le visage ...

Une étude de l’University of New South Wales ou UNSW (Nouvelle-Galles du Sud) rapporte « Savon versus COVID-19: une visualisation 3D rend ludique la puissance de l'hygiène simple ».

Alors que le nombre de nouvelles infections augmente, une simulation 3D de l'UNSW nous invite à faire mousser … le savon.

Une visualisation 3D du savon détruisant le coronavirus est un rappel poignant que le simple fait de se laver les mains peut aider à endiguer la pandémie, disent des universitaires de l'UNSW.

« Avec la menace de la deuxième vague sur nous, une simple règle d’hygiène est quelque chose que tout le monde peut faire pour prévenir la propagation du virus », dit le professeur Pall Thordarson, de l'UNSW Science. « Le savon peut détruire le virus sur votre peau. »

La simulation scientifiquement exacte, née d’une collaboration entre UNSW Art & Design et UNSW Science, montre un savon agissant sur une peau contaminée recouverte de minuscules particules de coronavirus.

La simulation utilise une approche cinématographique et une animation évocatrice pour transmettre un message accessible aux adultes comme aux enfants.

« L’une des rares bonnes nouvelles à propos de ce virus est qu’il est en fait très fragile - si vous vous lavez les mains avec du savon, tout le virus s’effondre comme un château de cartes », dit le professeur Thordarson.

« Les molécules de savon cassent les molécules lipidiques externes graisseuses du virus et affaiblissent sa membrane, la rendant de moins en moins stable. Le savon arrache également une partie de la membrane du virus pour créer de nouvelles bulles de savon. »

« Et cela suffit pour détruire le virus. Veuillez donc utiliser fréquemment du savon et de l'eau ou un désinfectant à base d'alcool. »

La simulation a été créée par le 3D Visualization Aesthetics Lab de l'UNSW, qui explore des visualisations artistiques et de conception de données scientifiques et biomédicales complexes. Le laboratoire crée des plates-formes immersives qui jouent des phénomènes scientifiques, tels que les interactions médicamenteuses avec les cellules cancéreuses ou des analyses personnalisées interactives des accidents vasculaires cérébraux pour aider les patients à comprendre leur traitement.

« Les visualisations 3D rendent la science complexe compréhensible. Les industries créatives sont dans une position unique pour pouvoir offrir ce type de simulations éducatives innovantes », dit le professeur John McGhee, qui a créé la simulation avec le chercheur en post-doc du laboratoire UNSW 3D Visualization Aesthetics Lab, Andrew Lilja.

« Nous collaborons avec des collègues engagés dans des recherches de pointe pour créer des médias interactifs qui donnent vie aux détails des processus biomédicaux. »

Le laboratoire étudie la possibilité de participer au débat sur les masques et à d'autres problèmes de santé publique à travers une série de simulations éducatives en 3D.

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

jeudi 6 août 2020

Afrique du Sud : Les coûteuses leçons de l'épidémie de listériose de Tiger Brands


Un panneau publicitaire faisant la promotion de polony d’Enterprise,
à l'usine Tiger Brands de Polokwane, Limpopo. Photo: Alaister Russell / The Sunday Times.
« Les coûteuses leçons de l'épidémie de listériose de Tiger Brands », source article de Francis Herd et Nicola Kleyn paru le 6 août 2020 dans financialmail.

La gestion par Tiger Brands de l'épidémie de listériose de 2018, qui a tué plus de 200 personnes, a coûté cher à l'entreprise, financièrement et sur le plan de la réputation.

Désolé semble être le mot le plus difficile pour les sociétés prises dans des scandales majeurs. Tiger Brands, qui possède des produits de base bien connus tels que le riz Tastic, les chocolats Beacon, le shampooing Gill et Enterprise Foods, ne fait pas exception.

L’incapacité de l’entreprise à reconnaître son rôle dans la plus grande épidémie de listériose au monde, qui a tué plus de 200 personnes, lui a coûté cher.

L'affaire a été lamentablement gérée par une entreprise dont les produits sont consommés par 2 millions de personnes par jour. Cela signifie que deux ans plus tard, Tiger Brands reste embourbé dans un litige, combattant les familles de ceux qui sont décédés de la listériose.

Plutôt que de composer, Tiger Brands a choisi de se battre jusqu'à la mort.

C’est un scandale qui révèle comment Tiger Brands a enfreint de nombreuses règles de gestion de crise: stopper le problème, présenter des excuses si vous vous êtes trompé et soyez humain face à une tragédie. S'il n’a pas encore perdu devant les tribunaux, il est en train de perdre devant le tribunal de l’opinion publique.

Comme le dit Dario Milo, associé du cabinet d'avocats Webber Wentzel: « Il n’y a généralement rien à gagner dans une bataille dans un tribunal, mais perdre maintenant devant le tribunal de l'opinion publique. »

L'histoire a commencé en février 2018, lorsqu'une épidémie de listériose, une maladie d'origine alimentaire, avait fait plus de 170 décès y compris des femmes enceintes et des bébés.

Au départ, l’Institut national des maladies transmissibles (NICD pour National Institute for Communicable Diseases) n’était pas sûr de son origine. Puis, le 4 mars 2018, le ministère de la santé a dit que la souche mortelle de Listeria ST6 avait été isolée dans 16 échantillons environnementaux collectés dans l'installation de Polokwane Enterprise.

Enterprise Foods, qui produisait de la polony et de la viande transformée, appartenait à Tiger Brands.

Dès le départ, l'entreprise a fait tout son possible pour éviter toute responsabilité.

Ce jour-là, Tiger Brands a publié une déclaration montrant une déconnexion vis-à-vis de la réalité. « [Nous] pouvons confirmer que nous avions trouvé une faible détection d'une souche de Listeria dans certains produits le 14 février, mais la présence de la souche ST6 n'a pas été confirmée par nos analyses », a-t-il dit.

En essayant de se défendre, Tiger Brands venait d'admettre avoir découvert la présence de Listeria des semaines auparavant. Et, plutôt que d'émettre un rappel alors qu'il était potentiellement impliqué dans l'épidémie, il a choisi d'envoyer les mêmes échantillons pour des analyses supplémentaires pour ST6.

Le lendemain, Tiger Brands a tenu une conférence de presse au cours de laquelle le PDG de l'époque, Lawrence MacDougall, a fait l’impossible pour éviter de prendre ses responsabilités. « Il n'y a aucun lien direct avec les décès liés à nos produits dont nous sommes au courant à ce stade. Rien », a-t-il dit.

La réponse de MacDougall a soulevé plus de questions que de réponses: si l’entreprise avait effectué des tests «de façon proactive», comment n’avait-elle pas trouvé le problème que tout le monde avait ?

La conférence de presse a été parsemée de moments farfelus.

On a demandé à MacDougall et aux autres dirigeants quand ils avaient mangé pour la dernière fois du polony d’Enterprise Foods. C'était l'occasion idéale de dire que manger des produits Enterprise était la dernière chose à faire. Au lieu de cela, MacDougall a souri et un autre cadre a laissé entendre que c'était une chose sensée à faire.

« Du polony, je n’en suis pas sûr », a dit MacDougall, réfléchissant à la question. « J’ai mangé des saucisses et de la saucisse de Vienne, il y a probablement quatre ou cinq semaines. »

« Hier, j'ai mangé une pizza au jambon haché », a dit Mary-Jane Morifi, directrice des affaires générales. « Si vous regardiez dans mon frigo en ce moment, vous verriez un polony mangé, un polony de chez Enterprise. »

Lorsqu'un journaliste a demandé à MacDougall s'il avait consulté des avocats avant la conférence de presse, il a répondu: « Non - faire ce qu'il faut et dire ce qu'il faut ne nécessite pas de préparation juridique. »

C'était un bon discours de président, mais ça sonnait particulièrement creux. Dire que MacDougall manquait d'empathie est un euphémisme.

Quelques jours plus tard, le Sunday Times a rapporté que le ministère de la santé avait demandé à plusieurs entreprises alimentaires d'envoyer des échantillons en novembre de l'année précédente, et Tiger Brands ne s'était pas conformé. Le journal a révélé que Tiger Brands avait rappelé des produits auprès de distributeurs sans alerte publique à la mi-février, alors même qu'il continuait à produire des tonnes de produits potentiellement dangereux.

Il s'est avéré que Tiger Brands savait que ses produits étaient potentiellement dangereux depuis longtemps. Dans des documents judiciaires de 2019, la société a dit qu'elle avait collecté des échantillons dès le 3 février et le même jour « des écouvillons prélevés sur deux produits ... testés positifs pour [Listeria monocytogenes] ».

Mais MacDougall a de nouveau tenté de répandre le blâme en mentionnant d'autres producteurs alimentaires, essayant d'éloigner Tiger Brands des décès évitables.

Pourtant, comme l'a déclaré le Dr Juno Thomas, chef du Centre des maladies entériques au NICD: « D'un point de vue scientifique, il ne fait aucun doute » que les produits de l'usine Polokwane d’Enterprise ont provoqué l'épidémie.

Parce que Tiger Brands a enfreint la première règle de la gestion de crise, en n’arrêtant pas le problème, le ton du reportage qui a émergé a créé de nouveaux problèmes.

Des rapports ont rapidement émergé dans lesquels des experts ont suggéré que l'entreprise était assise sur un énorme problème de santé depuis longtemps et qu'elle n'avait pas agi.

« Ce genre de chose ne se produit pas soudainement du jour au lendemain », a déclaré Selva Mudaly, présidente de l’Institut de la santé environnementale. « Ce n'est pas seulement dans une machine à trancher la viande, c'est dans tout, des écrous et des boulons, chaque partie de l'usine. »

Comme le soutiennent les universitaires en communication Shari Veil, Tara Buehner et Michael Palenchar, une fois qu'une organisation est considérée comme indigne de confiance, elle ne peut plus être la voix faisant autorité et contrôler l'information autour d'une crise. L'opportunité de diriger depuis le front est perdue.

La réponse de Tiger Brands, lorsqu'elle a été poursuivie par les familles, n'a fait qu'empirer les choses.

Vraisemblablement pour tenter de partager le blâme ou de briser le lien de causalité entre elle-même et les victimes, la société a tenté d'assigner des analyses de laboratoire d'autres producteurs alimentaires.

Les réclamants du recours collectif ont déclaré que cela n’était pas pertinent, car ils sont tombés malades après avoir mangé les produits de Tiger Brands et rien d’autre.

Mais en refusant d'accepter qu'il était logiquement responsable de certains, sinon de tous, des décès, Tiger Brands a transféré la charge de la preuve aux personnes qui sont tombées malades.

On ne sait pas comment on peut s'attendre à ce que les victimes prouvent le «lien direct» requis - peut-être auraient-elles dû passer des tests sanguins avant et après avoir mangé du polony ? Ou conservé les paquets ?

MacDougall a pris sa retraite depuis, mais Tiger Brands compte toujours le coût de ne pas s'excuser.

Heureusement, toutes les entreprises ne sont pas aussi bornées.

Woolworths a été l'une des premières entreprises à émettre un rappel de produits sur ses rayons liés aux usines d’Enterprise. Les clients qui entraient dans les magasins ont trouvé une liste complète de saucisses de Vienne et autres produits à base de viande qui avaient été retirés et affichés aux entrées.

Woolworths a dû être tenté de s’éloigner de la crise, car sa marque est construite autour de la qualité des aliments. Mais au lieu d'essayer de cacher cela, il a agi en toute transparence.

La critique de Woolworths était limitée: lorsque les entreprises agissent immédiatement, il ne reste généralement pas grand-chose à dire aux commentateurs.

Pourtant, Tiger Brands a été fustigé. Non seulement il n'a pas immédiatement dit aux personnes comment se protéger, en jetant, par exemple, la polony, mais il a également choisi de ne pas procéder à un rappel préventif lorsqu'il a retrouvé Listeria dans ses produits en février 2018. Il pensait à la mauvaise presse, plutôt qu’au personnes qui mangeraient son produit.

Dans les documents judiciaires, Tiger Brands fait valoir qu'il a pris toutes les précautions raisonnables pour assurer la sécurité sanitaire de ses produits et affirme que la présence de bactéries de type Listeria monocytogenes en petites quantités dans les produits alimentaires a été acceptée par les services réglementaires.

Au lieu d'admettre qu'elle contrôlait pleinement la propreté de ses installations et la qualité de ses aliments, Tiger Brands a agi comme la victime impuissante de germes invisibles partout. C’est une stratégie lâche.

Il y a une autre façon de faire les choses. En 2008, il y a eu une épidémie de listériose au Canada qui a entraîné 20 décès. L’Agence canadienne d’inspection des aliments s’est concentrée sur les Aliments Maple Leaf, et les trancheurs de charcuterie l’entreprise ont été testés positifs.

Contrairement à Tiger Brands, Maple Leaf a lancé un énorme rappel. Rapidement, le PDG de l'entreprise Michael McCain a présenté des excuses claires et sans équivoque.

McCain a pris l'entière responsabilité. « Tragiquement, nos produits ont été liés à des maladies et à des pertes de vie », a-t-il dit. Il était d'avis que, que les inspecteurs fassent ou non leur travail, Maple Leaf avait enfreint ses propres normes et était uniquement responsable. « La responsabilité s'arrête ici », a-t-il dit.
Il n’a pas trouvé d’excuses et n’a pas cherché de boucs émissaires.

De manière significative, McCain a dit: « Il y a deux conseillers auxquels je n'ai prêté aucune attention. Le premier sont les avocats, le second sont les comptables. »

Ne vous y trompez pas, il y a eu des coûts pour Maple Leaf: le rappel a coûté entre 25 et 30 millions de dollars, tandis qu'un recours collectif a coûté 25 millions de dollars supplémentaires. Mais il a été réglé rapidement, évitant des années d'acrimonie.

On lira les articles publiés par le blog sur cette affaire ici.

Chez Tiger Brands, les coûts s'accumulent toujours. Alors que la faiblesse du marché a affecté le cours de l’action Tiger Brands, sa gestion du cas de la listériose a également pesé lourd.

Avant la crise, les actions de Tiger Brands se négociaient à 394 rands (45,11 euros); en novembre dernier, ils étaient à 216 rands (10,43 euros); aujourd'hui, ils sont à 175 rands (8,45 euros).

Dans sa présentation des résultats de novembre, ni MacDougall, ni le directeur financier Noel Doyle, qui a depuis remplacé MacDougall au poste de PDG, n'ont même mentionné le cas de la listériose. Mais les médias l'ont fait.

Il est impossible de savoir où en serait Tiger Brands si elle avait choisi une approche plus responsable, mais elle aurait sûrement été mieux lotie.

Un règlement rapide avec les victimes aurait probablement coûté moins que les 40 milliards de rands (2 milliards d’euros) perdus en valeur marchande en environ un an et demi. Comme l'a montré Maple Leaf, il existe un moyen plus courageux et meilleur que de se cacher derrière des avocats et les compagnies d'assurance, comme l'a fait Tiger Brands.

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

Mais qu'y a-t-il dans les nuggets de McDonald's ? On a retrouvé un masque chirurgical !


Régulièrement la question est posée, qu'y a-t-il y dans les nuggets de chez McDonald’s ?

McDonald’s répond à propos de nos Chicken McNuggets :
Nos Chicken McNuggets sont préparés à partir de filets de poulet origine France. Finement hachés et marinés, ils sont ensuite enrobés d'une panure, pour être servis dorés et croustillants, dans nos restaurants, pour toujours plus de plaisir.
Mais selon Midi Libre il y aurait autre chose,

Alors qu'elle déjeunait au McDonald's dans le comté d'Hampshire au Royaume-Uni avec sa maman, une fillette de 6 ans a retrouvé un masque chirurgical dans un nugget de poulet. L'enseigne américaine de fast-food a annoncé qu'elle ouvre une enquête interne pour faire la lumière sur l'incident.

Maddie a 6 ans et comme beaucoup d'enfants, elle raffole des Happy Meal, les menus de McDonald's destinés - en priorité - aux enfants. Alors qu'elle était en train d'en déguster un, la petite fille a failli avaler un nugget qui contenait ce qui semble être les restes d'un masque chirurgical

Dans une vidéo relayée par le site  britannique d'informations en continu BBC, un nugget de poulet est disséqué. À l'intérieur, on distingue des morceaux de tissu bleu, semblables au tissu des masques chirurgicaux devenus indispensables pour lutter contre la pandémie liée au nouveau coronavirus.

Alertée, la direction du Mc Donald's installé dans le comté de Hampshire au Royaume-Uni a déclaré avoir ouvert une enquête en interne pour faire la lumière sur l'incident.

La chaîne américaine de fast-food a affirmé à nos confrères de la BBC vouloir garantir une nourriture qui répond aux standards d'hygiène et de propreté. McDonald’s a aussi assuré suivre des « standards rigoureux pour éviter toute imperfection » lors de la préparation des commandes. 

« Nous souhaitons présenter toutes nos excuses aux clientes », a déclaré Mc Donald's, qui assure avoir retiré de la vente tous les produits qui ont été cuits en même temps que la commande malheureuse. 

La démonstration dans cette vidéo de la BBC

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

Y’a tout de même de curieux métiers au ministère de l’agriculture …


Le cabinet de Julien Denormandie compte une conseillère pour les filières végétales et la « sortie de la dépendance aux produits phytosanitaires ». Voilà un titre qui démontre que, si le ministre de l’Agriculture a changé, la feuille de route gouvernementale sur ce dossier, en ce qui la concerne, n’évolue pas.
Nommée par un décret paru Journal officiel du 1er août 2020, Maud Faipoux est donc conseillère pour les filières végétales auprès de Julien Denormandie, le nouveau ministre de l’Agriculture. Un titre habituel pour le cabinet du ministère de l’Agriculture, mais assorti cette fois d’une mention spéciale : « sortie de la dépendance aux produits phytosanitaires ». Un terme plus habituel dans la discours de certaines associations environnementalistes.
L’expression « sortie de la dépendance aux produits phytosanitaires » n’est finalement pas étonnante vu la feuille de route qu’applique le gouvernement depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Élysée. Peu de temps après sa nomination au ministère de l’Agriculture, Julien Denormandie a d’ailleurs affirmé que le gouvernement allait garder le cap fixé par le président de la République sur la sortie du glyphosate.
Le doigt sur la couture du pantalon ce jeune agronome ...

Voir aussi ce tweet de Gil Rivière-Wekstein d'agriculture & environnement,
J'avoue ne pas savoir si c'est un travail à temps plein ... 

Complément du 7 août 2020. On lira en fin le communiqué tardif du ministère de l'agriculture sur un plan de soutien gouvernemental à la filière betterave-sucre pour faire face à la crise de la jaunisse ..., c'est râpé pour cette année mais ce sera mieux pour 2021 ...

Comme le rapporte Gil Rivière-WeksteinIl aura donc fallu des cultures ravagées pour que le ministère prévoit pour les 2 prochaines campagnes des dérogations pour l'usage de #néonicotinoïdes en enrobage de semences contre le puceron. Une bonne nouvelle ! signe du retour du réalisme à la tête de l’Etat?


Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous