mercredi 13 janvier 2021

Australie: Des chercheurs ont évalué l'impact des mesures COVID-19 sur les infections d'origine alimentaire

Baisse des inspections en Irlande et en France liée au COVID-19, qu’en est-il des maladies infectieuses d’origine alimentaires ?

On a vu dans le panorama de l’année 2020 en France que les maladies infectieuses d’origine alimentaire étaient bien présentes, mais ont-elles pour autant augmenté ou diminué ?

Un article de Joe Whitworth paru le 13 janvier 2021 dans Food Safety News, rapporte qu'en Australie «Des chercheurs ont évalué l'impact des mesures COVID-19 sur les infections d'origine alimentaire».

Les maladies, y compris les infections d'origine alimentaire, ont diminué après l'introduction de mesures de santé publique en raison de la pandémie de coronavirus, selon une analyse préliminaire en Australie.

Les chercheurs ont analysé des données du système de surveillance des maladies à notification nationale (NNDSS pour Nationally Notifiable Diseases Surveillance System) afin de déterminer l'effet des mesures COVID-19 sur certaines maladies à déclaration obligatoire en Australie.

La mise en œuvre d'actions de santé liées au virus en Australie à partir de la mi-mars 2020, telles que la distanciation physique, les restrictions de voyage et l'accent mis sur l'hygiène, a probablement contribué à des chiffres de notification plus faibles que prévu, selon l'étude publiée dans Communicable Diseases Intelligence

Comparaisons annuelles

Les scientifiques ont dit que la quantification de l'impact des mesures de santé publique du COVID-19 sur les maladies transmissibles en Australie était «difficile» en raison de nombreux facteurs de confusion. L'étude s'est concentrée sur les maladies sociales telles que la grippe et le rotavirus, les infections importées telles que la rougeole et les maladies d'origine alimentaire telles que la salmonellose. Au cours des six premiers mois de 2020, il y a eu 50% moins de notifications signalées au NNDSS qu'au cours de la même période en 2019 et 20% de moins que la moyenne quinquennale de 2015 à 2019. De janvier à juin 2020, les notifications de la campylobactériose ont baissé de 12% à 14 845 par rapport à la même période en 2019, mais ils ont augmenté de 11% sur la base de la moyenne sur 5 ans de 13 389. Les notification sur la listériose sont passés de 27 en 2019 et la moyenne sur 5 ans de 41 à 15 en 2020. Les E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont légèrement diminué en 2020 pour s'établir à 315 patients contre 329 en 2019, mais étaient en hausse par rapport à la moyenne sur 5 ans. Cinq cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) ont été signalés, contre 11 au cours de la même période en 2019 et la moyenne sur cinq ans de huit.

Facteurs influençant le déclin de Salmonella

Les près de 8000 notifications de salmonellose entre janvier et juin 2020 étaient 17% inférieurs à la moyenne sur 5 ans pour la même période et 2% inférieurs à 2019. La plupart des cas au cours des six premiers mois de 2020 ont été causés par Salmonella Typhimurium avec 3 375 cas. La moyenne quinquennale de 3 583 a été déclarée pour la même période. En février 2020, les notifications de salmonellose étaient 61 pour cent plus élevées que pour le même mois en 2019 à 2545 contre 1583 et 36 pour cent plus élevées que la moyenne des cinq années précédentes.

L'augmentation était due à une épidémie de Salmonella Typhimurium étudiée entre fin janvier et mai, selon l’article. Il y a eu une diminution des infections à salmonellose par rapport aux années précédentes entre mars et juin. Les baisses ont largement suivi les tendances saisonnières, mais les chercheurs ont déclaré qu'elles étaient probablement amplifiées par des mesures de distanciation physique qui ont entraîné la fermeture des cantines dans les entreprises ainsi que des restaurants, des cafés et des bars, et l'augmentation du nombre de personnes mangeant à la maison. Les changements dans les priorités, y compris les ressources de laboratoire pour tester les échantillons fécaux passant au COVID-19, et les comportements de recherche de santé et l'utilisation encouragée des services de télésanté, sont susceptibles d'avoir contribué au déclin des cas de salmonellose notifiés, selon l'étude. Les impacts financiers tels que la perte de revenus et la capacité de payer les soins de santé auront également un impact sur le nombre de notifications.

mardi 12 janvier 2021

Une étude identifie l'exposition à un pathogène alimentaire commun à un cancer rare du cerveau

«Une étude identifie l'exposition à un pathogène alimentaire commun à un cancer rare du cerveau», source American Cancer Society.

Une nouvelle étude suggère un lien entre l'infection à Toxoplasma gondii (T. gondii) et le risque de gliome, un type de cancer du cerveau, chez l'adulte. L’étude, parue dans International Journal of Cancer, révèle que les personnes atteintes de gliome sont plus susceptibles d'avoir des anticorps contre T. gondii (indiquant qu'elles ont déjà eu une infection) qu'un groupe similaire sans cancer.

Pour l'étude, des chercheurs dirigés par James Hodge et Anna Coghill ont examiné l'association entre les anticorps contre T. gondii mesurés plusieurs années avant le diagnostic du cancer et le risque de développer un gliome. Les participants à l’étude provenaient de la cohorte nutritionnelle de la Cancer Prevention Study-II (CPS-II) de l’American Cancer Society et de la Janus Serum Bank (Janus) du Norwegian Cancer Registry.

T. gondii est un parasite commun qui est le plus souvent acquis à partir de viande insuffisamment cuite et qui peut entraîner la formation de kystes dans le cerveau. Ces résultats suggèrent que la réduction de l'exposition à ce pathogène commun d'origine alimentaire pourrait fournir un facteur de risque modifiable de tumeurs cérébrales très agressives chez les adultes.

Bien que le gliome soit une maladie relativement rare, il s'agit d'un cancer extrêmement mortel. Dans le monde en 2018, il y a eu environ 300 000 cas incidents et 241 000 décès dus à des cancers du cerveau et d'autres cancers du système nerveux. La majorité (80%) des tumeurs cérébrales malignes sont des gliomes, pour lesquels le taux de survie relative à cinq ans estimé est de 5%.

L'étude note qu'une association entre les anticorps contre T. gondii et le gliome était similaire dans deux groupes de personnes démographiquement différents: les cas de du CPS-II avaient environ 70 ans au moment du prélèvement sanguin, tandis que ceux de la cohorte Janus avaient environ 40 ans .

«Cela ne signifie pas que T. gondii provoque définitivement un gliome dans toutes les situations. Certaines personnes atteintes de gliome n'ont pas d'anticorps contre T. gondii, et vice versa», note Hodge.

«Les résultats suggèrent que les personnes plus exposées au parasite T. gondii sont plus susceptibles de développer un gliome», a déclaré Coghill. «Cependant, il convient de noter que le risque absolu d'être diagnostiqué avec un gliome reste faible et que ces résultats doivent être reproduits dans un groupe d'individus plus large et plus diversifié.»

Les auteurs notent que «si les études futures reproduisent ces résultats, les efforts en cours pour réduire l'exposition à ce pathogène commun offriraient la première opportunité tangible de prévention de cette tumeur cérébrale très agressive».

Les superlicrobes ont un arsenal de défenses, mais nous avons trouvé un nouveau moyen de les contourner

Les phages se fixent à l'extérieur des bactéries, initiant le processus de mise à mort. Image du Dr Graham Beards/Wikimedia Commons, CC BY-SA.

«Les superlicrobes ont un arsenal de défenses, mais nous avons trouvé un nouveau moyen de les contourner», source communiqué de Monash University.

Des chercheurs n'ont pas découvert de nouveaux antibiotiques depuis des décennies. Mais notre nouvelle étude, publiée dans Nature Microbiology, a trouvé un moyen de donner un second souffle aux antibiotiques dont nous disposons.

Cela implique l'utilisation de virus qui tuent les bactéries.

Le problème

Les hôpitaux font peur, et plus vous y restez longtemps, plus votre risque est grand. Parmi ces risques, les infections nosocomiales sont probablement les plus importantes. Chaque année en Australie, 180 000 patients souffrent d'infections qui prolongent leur séjour à l'hôpital, augmentent les coûts et, malheureusement, augmentent le risque de décès.

Cela semble absurde, les hôpitaux sont censés être les endroits les plus propres. Mais les bactéries sont partout et peuvent s'adapter aux environnements les plus difficiles. Dans les hôpitaux, notre utilisation accrue de désinfectants et d'antibiotiques a forcé ces bactéries à évoluer pour survivre. Ces survivants sont appelés «spermicrobes», avec un arsenal d'outils pour résister aux antibiotiques. Les supermicrobes s'attaquent aux patients les plus vulnérables, comme ceux des unités de soins intensifs.

Acinetobacter baumannii est une supermicrobe responsable jusqu'à 20% des infections dans les unités de soins intensifs. Il se fixe aux dispositifs médicaux tels que les tubes de ventilation et les cathéters urinaires et intraveineux. Il provoque des infections dévastatrices des poumons, des voies urinaires, des plaies et de la circulation sanguine.

Le traitement est difficile car A. baumannii peut produire des enzymes qui détruisent des familles entières d'antibiotiques. D'autres antibiotiques ne dépassent jamais sa couche externe ou sa capsule. Cette couche externe, épaisse, collante, visqueuse et faite de sucres, protège également le supermicrobe du système immunitaire du corps. Dans certains cas, même les antibiotiques les plus puissants, et les plus toxiques, ne peuvent pas tuer A. baumannii. En conséquence, l'Organisation mondiale de la santé l'a désignée comme une priorité essentielle pour la découverte de nouveaux traitements.

Une solution (quelque peu) nouvelle

On dit que l’ennemi de votre ennemi est votre ami. Les bactéries ont-elles des ennemis?

Les bactériophages (ou phages, pour faire court) sont les prédateurs naturels des bactéries. Leur nom signifie littéralement «mangeur de bactéries». Vous pouvez trouver des phages partout où vous pouvez trouver des bactéries.

Les phages sont des virus. Mais ne vous laissez pas effrayer. Contrairement aux virus célèbres, tels que le VIH, la variole ou le SRAS-CoV-2 (le coronavirus qui cause le COVID), les phages ne peuvent pas nuire aux humains. Ils infectent et tuent seulement les bactéries. En fait, les phages sont assez pointilleux. Un seul phage infecte normalement un seul type de bactéries.

Depuis leur découverte au début des années 1900, les médecins ont pensé à une utilisation évidente des phages: le traitement des infections bactériennes. Mais cette pratique, connue sous le nom de phagothérapie, a été largement écartée après la découverte des antibiotiques dans les années 1940.

Maintenant, avec l'augmentation alarmante des supermicrobes résistants aux antibiotiques et le manque de nouveaux antibiotiques, les chercheurs revisitent la thérapie phagique. En Australie, par exemple, une équipe dirigée par le professeur Jon Iredell de l’hôpital Westmead de Sydney a signalé en février l’utilisation sûre de la phagothérapie chez 13 patients souffrant d’infections par un autre supermicrobe, Staphylococcus aureus.

Nous avons commencé notre étude par la «chasse» aux phages contre A. baumannii. À partir d'échantillons d'eaux usées provenant de toute l'Australie, nous avons isolé avec succès une gamme de phages capables de tuer le supermicrobe. C'était la partie facile.

Effacer la résistance aux antibiotiques

En mélangeant nos phages avec A. baumannii en laboratoire, ils ont pu éliminer presque toute la population bactérienne. Mais «presque» n'était pas suffisant. En quelques heures, la spermicrobe a montré à quel point elle est méchamment intelligente. Il avait trouvé un moyen de devenir résistant aux phages et grandissait joyeusement en leur présence.

Nous avons décidé d'examiner de plus près ces A. baumannii résistants aux phages. Comprendre comment ils ont déjoué les phages pourrait nous aider à choisir notre prochaine attaque.

Nous avons découvert que A. baumannii résistant aux phages n'avait pas sa couche externe. Les gènes responsables de la production de la capsule avaient muté. Au microscope, le supermicrobe avait l'air nu, sans aucun signe de sa surface épaisse, collante et visqueuse caractéristique.

Pour tuer leurs proies bactériennes, les phages doivent d'abord s'y attacher. Ils font cela en reconnaissant un récepteur à la surface de la bactérie. Considérez-le comme un mécanisme de verrouillage et de clé. Chaque phage possède une clé unique qui n'ouvrira que la serrure spécifique affichée par certaines bactéries.

Nos phages avaient besoin de la capsule de A. Baumannii pour la fixation. C'était leur port d'entrée potentiel dans le supermicrobe. Attaqué par nos phages, A. baumannii s'est échappé en lâchant sa capsule. Comme prévu, cela nous a aidés à décider de notre prochaine attaque: les antibiotiques.

Nous avons testé l'action de neuf antibiotiques différents sur A. baumannii résistant aux phages. Sans la capsule protectrice, le supermicrobe a complètement perdu sa résistance à trois antibiotiques, réduisant la dose nécessaire pour tuer le supermicrobe. Les phages avaient poussé le supermicrobe dans un coin.

Nous avons établi un moyen de revenir à la résistance de l’antibiotique chez l'une des supermicrobes les plus dangereux.

La phagothérapie a déjà été utilisée chez des patients atteints d'infections à A. baumannii potentiellement mortelles, avec des résultats positifs. Cette étude met en évidence la possibilité d'utiliser des phages pour sauver des antibiotiques et de les utiliser en association. Après tout, deux valent mieux qu'un.

Fermeture d'urgence d'un restaurant en Seine Saint-Denis, les inspections semblent exister même pendant la pandémie de COVID-19

Dans la rubrique, il n'y a pas que le confinement qui fait fermr les restaurants, voici une information fournie sur twitter par Bruno Longhi, «Seine-Saint-Denis. Fermeture d'urgence d'un restaurant de Saint-Ouen sur ordre de la préfecture», source actu.fr du 7 janvier 2021.

Apparemment les inspections sanitaires fonctionnent malgré leur baisse (voir ce qui se passe en Irlande) durant la pandémie du COVID-19 … mais, avec ce cas, on croirait voir un exemple souvent emprunté à l’Angleterre ...

Les services de la préfecture ont effectué un contrôle dans le restaurant Le 216 à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Celui-ci a été fermé d'urgence pour problèmes d'hygiène.

C’est une fermeture d’urgence qu’a acté la préfecture de Seine-Saint-Denis concernant le restaurant Le 216, situé 109 avenue Michelet, à Saint-Ouen. Après une inspection, les services de la préfecture ont constaté «de graves manquements aux règles d’hygiène et d’entretien général des lieux et des installations».

La liste des manquements est longue
La direction départementale de la protection des populations de Seine-Saint-Denis s’est rendue mardi 22 décembre 2020 à l’établissement Le 216 pour une inspection. Et les enquêteurs ont eu de quoi faire, les manquements sont nombreux :
  • Absence totale de lutte contre les nuisibles en présence de rats et de moucherons
  • Hygiène manuelle inexistante
  • Absence d’utilisation de savon bactéricide
  • Absence de maîtrise de la chaîne du froid
  • Absence de maintenance des locaux et des équipements
  • Absence de formation des employés aux bonnes pratiques en hygiène alimentaire
  • Absence de procédure de nettoyage et de et désinfection des locaux et du matériel
Les services ont donc acté que tout cela faisait courir un risque grave de santé publique. Pour toutes ces raisons, la préfecture a pris un arrêté de fermeture immédiat pour une durée indéterminée. 
Le propriétaire du restaurant peut faire appel de cette décision dans un délai de deux mois auprès du tribunal de Montreuil, en attendant l’établissement est fermé.

Le restaurant ne figure pas encore sur le dispositif Alim’confiance du ministère de l’agriculture, mais il est en 6e position parmi les pires restaurants de Saint-Ouen, selon ce classement des Worst rated restaurants in Saint-Ouen, France ...

Mise à jour du 25 janvier 2021. On lira cette information fournie par Bruno Longhi

Seine-Saint-Denis. Fermeture d'urgence de trois restaurants à Epinay sur ordre de la préfecture. 
Les services de la préfecture ont effectué des contrôles dans trois restaurants à Epinay (Seine-Saint-Denis). Ils ont été fermés d'urgence pour problèmes d'hygiène.

lundi 11 janvier 2021

L'Université Technique de Graz identifie une bactérie qui protège les plants de riz contre des maladies

Des chercheurs du TU Graz, travaillant dans une équipe internationale, ont identifié une bactérie dans des graines de riz qui peut conduire à une résistance complète à un pathogène spécifique et qui est naturellement transmise d'une génération de plantes à une autre. © Mengcen Wang.

«Des plants de riz résistants: TU Graz identifie une bactérie qui protège les plants de riz contre des maladies», source communiqué de la Graz University of Technology

Grâce à leur expertise dans la recherche sur le microbiome, des chercheurs de l'Institute of Environmental Biotechnology ont pu démontrer comment une bactérie spécifique à l'intérieur des graines de plants de riz inhibe efficacement et de manière écologique les pathogènes végétaux destructeurs.

Le riz est l'aliment de base d'environ la moitié de la population mondiale. La culture du riz est très gourmande en eau et, selon l'organisation d'aide allemande Welthungerhilfe, environ 15 pour cent du riz est cultivé dans des zones à haut risque de sécheresse. Le réchauffement climatique devient donc de plus en plus problématique pour la riziculture, conduisant de plus en plus souvent à de petites récoltes et à des crises de faim. Les mauvaises récoltes causées par des agents pathogènes des plantes aggravent encore la situation. Ici, l'agriculture conventionnelle tente de contrer cela avec des pesticides, qui sont principalement utilisés comme mesure de précaution dans la riziculture. La sélection de plantes résistantes est la seule alternative à ces agents dangereux pour l'environnement, et actuellement avec un succès modéré. Si les plants résistent à un pathogène grâce à leur sélection, ils sont généralement plus sensibles à d'autres pathogènes ou sont moins robustes dans des conditions environnementales défavorables.

Une bactérie confère une résistance aux agents pathogènes

Pour cette raison, un groupe de recherche international qui comprend l'Institut de biotechnologie environnementale de l'Université de technologie de Graz étudie depuis un certain temps le microbiome des graines de plants de riz afin d'établir des corrélations entre la santé des plants et la présence de certains micro-organismes. Le groupe a désormais réalisé une avancée majeure. Ils ont identifié une bactérie à l'intérieur de la graine qui peut conduire à une résistance complète à un pathogène particulier et qui est naturellement transmise d'une génération de plante à une autre. Les résultats publiés dans la revue scientifique Nature Plants fournissent une toute nouvelle base pour la conception de produits phytosanitaires biologiques et la réduction supplémentaire des biotoxines dangereuses produites par les agents pathogènes des plants.

Le microbiome du riz

Dans la riziculture conventionnelle dans la province chinoise du Zhejiang, il a été observé qu'un génotype de plants de riz (cultivar Zhongzao 39) développe parfois une résistance au phytopathogène Burkholderia plantarii. Ce pathogène conduit à des mauvaises récoltes et produit également une biotoxine qui peut causer des dommages aux organes et des tumeurs chez les humains et les animaux constamment exposés. «Jusqu'à présent, la résistance sporadique des plants de riz à ce pathogène ne pouvait pas être expliquée», déclare Tomislav Cernava de l'Institut de biotechnologie environnementale de l'Université de technologie de Graz. En collaboration avec une sommité de la recherche sur le microbiome et directeur de l'institut, Gabriele Berg, et son collègue de l'institut Peter Kusstatscher, Cernava a étudié en détail le microbiome des graines de riz de différentes régions de culture dans le cadre d'une collaboration avec l'Université du Zhejiang (Hangzhou) et Nanjing. Université d'agriculture en Chine ainsi qu'avec l'Université japonaise Hokkaido à Sapporo.

La composition bactérienne comme facteur décisif

Les scientifiques ont découvert que les plants résistants avaient une composition bactérienne à l'intérieur des graines différente de celle des plants sensibles aux maladies. Le genre bactérien Sphingomonas en particulier a été retrouvé beaucoup plus souvent dans les graines résistantes. Les chercheurs ont donc isolé des bactéries de ce genre à partir des graines et identifié la bactérie Sphingomonas melonis comme l'agent responsable de la résistance aux maladies. Cette bactérie produit un acide organique (acide anthranilique), qui inhibe le pathogène et le rend ainsi inoffensif. «Cela fonctionne également lorsque Sphingomonas melonis isolé est appliqué sur des plants de riz non résistants. Cela les rend automatiquement résistants au pathogène végétal Burkholderia plantarii», explique Tomislav Cernava. De plus, la bactérie s'installe dans certains génotypes de riz et se transmet ensuite naturellement d'une génération végétale à l'autre. «Le potentiel de cette découverte est énorme. À l'avenir, nous pourrons utiliser cette stratégie pour réduire les pesticides dans l'agriculture et en même temps obtenir de bons rendements», souligne Cernava.

Suite au rappel de riz basmati pour cause de présence d'ochratoxine A, Carrefour se prend encore pour un évaluateur du risque

Le 14 octobre 2020, Carrefour rappel du riz basmati en raison de la présence de mycotoxines, en l’occurrence de l’aflatoxine B1.

Après ce rappel, j’ai écrit cet article qui a connu un succès relatif, «Suite au rappel de riz basmati pour cause de présence d'aflatoxine B1, Carrefour se prend pour un évaluateur du risque»

Voici que Carrefour publie de nouveau un avis de rappel le 11 janvier 2021 (document daté du 8 janvier 2021) concernant du riz basmati, mais cette fois-ci en raison de la présence d’ochratoxine A. 

Que dit ce communiqué de rappel ?

L’ochratoxine A est une mycotoxine produite par plusieurs champignons microscopiques (genres Penicillium et Aspergillus) et est naturellement présente dans de nombreux produits végétaux du monde entier, tels que les céréales, les grains de café, le cacao et les fruits séchés.

Cette partie du texte est là pour expliquer que cela arrive à plein de produits et pas de chance, c’est tombé sur du riz basmati vendu par Carrefour, comme c’est ballot !

Seule une consommation en grande quantité des produits contaminés peut conduire à des problèmes de santé.

De nouveau Carrefour se prend un évaluateur des risques et indique ce que le consommateur doit faire. Dès lors une question vient à l’esprit, à partir de combien peut-on dire que l’on a consommé «une grande quantité des produits contaminés» … on ne le saura pas et pour cause, puisque rappel il y a et la suite du communiqué de rappel vient contredire la phrase sibylline que j’ai mise en avant ...

Il est recommandé aux personnes qui détiendraient les produits appartenant à ce lot décrit ci-dessus de ne pas les consommer et de les rapporter au point de vente où ils ont été achetés pour se faire rembourser.

D’où le rappel ! On peut donc à nouveau s’interroger sur l’intérêt de mettre ce genre de phrase dans un communiqué de rappel, s’agit-il de semer la confusion ou de minimiser les effets du rappel ?

Notons enfin qu'il y a eu deux notifications au RASFF de l’UE en 2020 pour la présence d’ochratoxine A dans du riz basmati, 2020.4317 et 2020.3373Pour l'instant, pas de notification au RASFF de l'UE en 2021, à suivre ...

Selon la fiche de description de danger biologique transmissible par les aliments, Aspergilli et Penicillia producteurs d’ochratoxine A (OTA), de l’Anses, il est rapporté sur la nature des effets toxiques :

L’OTA a principalement des effets néphrotoxiques. Chez l’Homme, l’OTA serait ainsi associée à une pathologie rénale appelée néphropathie endémique des Balkans (NEB). Elle aurait également des effets immunotoxiques et neurotoxiques. Par ailleurs, l’OTA est classée par le Centre international de recherche sur le cancer dans la catégorie 2B (l’agent est peut-être cancérogène pour l’Homme) sur la base d’effets cancérogènes indéniables chez les rongeurs et possibles chez l’Homme.

Mise à jour du 12 janvier 2021. La DGCCRF publie l'avis de rappel de riz basmati chez Carrefour mais la DGCCRF ne nous dit pas la cause du rappel. Il est simplement rappelé, 

Il est recommandé aux personnes qui détiendraient les produits appartenant à ce lot décrit ci-dessus de ne pas les consommer et de les rapporter au point de vente où ils ont été achetés pour se faire rembourser.

Rappel d'un produit alimentaire, mieux vaut tard que jamais par l'exemple

La DGCCRF publie le 11 janvier 2021 un Avis de rappel de LUCKY CHARMS - Bol de céréales aux Marshmallows de marque General Mills.

Vous trouverez les mentions liées à ce rappel ci-après.

Le souci de ce rappel est la date de publication. En effet, un communiqué du 20 octobre 2020 de Normal informe du rappel de LUCKY CHARMS CEREALS 49g

Ce produit contient des concentrations excessives de colorants azoïques qui peuvent avoir un impact négatif sur le niveau d'activité des enfants.

S'agit-il d'un nouveau rappel ou s'agit-il du même ? 

En tout cas l'avis de rappel du 20 octobre 2020 en dit plus que l'avis de rappel publié par la DGCCRF ... étonnant, non ?

Toujours est-il que le 20 octobre 2020, la DGCCRF n'a pas rapporté ce rappel ...

Avis de rappel diffusé par la DGCCRF

Nom du produit : LUCKY CHARMS - Bol de céréales aux Marshmallows

Marque : General Mills

RéférenceLUCKY CHARMS - Bol de céréales aux Marshmallows - 48 g

Dates de durabilité minimale : "BEST IF USED BY 22DEC20" et "BEST IF USED BY 19NOV20"

RisqueLe rappel du produit «LUCKY CHARMS - Bol de céréales aux Marshmallows» de marque General Mills portant les DDM (date de durabilité minimale) indiquées ci-dessus est demandé. Suite à la mise en évidence de teneurs en colorants excédant les limites maximales réglementaires, il est demandé aux personnes qui détiendraient ce produit de ne pas le consommer et de le rapporter sur le lieu d'achat.

Mise à jour du 13 novembre 2021. Franprix nous informe que rappel suivant:

Suite à la demande de la Direction Départementale de la Protection des Populations de la Seine Saint Denis, la société ERETS entreprend un rappel volontaire de deux produits :
- Skittles brightside 56g x24
- Lucky charms cup of cereal x12
En effet, la Direction Départementale de la Protection des Populations de la Seine Saint Denis a identifié un risque dû aux colorants présents dans ces produits.

L'avis de rappel de la DGCCRF précité ne mentionne pas les bonbons Skittles brightside, étonnant, non ?

France: Quand la campagne de vaccination suit des montagnes russes

Le site service-public.fr traite le 7 janvier 2021 de la «Vaccination contre le Covid-19 : quel calendrier ?», source Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre). Il est noté,

L'objectif est de vacciner 1 million de personnes d'ici fin janvier.

Pour VaccinTracker, au 8 janvier à 19h50. Le ministère de la Santé annonce qu'au moins 80 000 personnes ont été vaccinées depuis le début de la campagne vaccinale.

Le 9 janvier 2021,

93 000 (+13 000 en 24h) personnes vaccinées. C’est le nombre cumulé de personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin contre la Covid19 en France. 8,9% des doses réceptionnées ont été utilisées. Données non consolidées. Dernière donnée: 09/01 à 19h50. Source: CovidTracker/Ministère de la Santé.

Sur Cnews, Le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait affirmé samedi que le pays passerait «probablement le cap symbolique des 100.000 Français vaccinés dans le week-end»

Pour VaccinTracker

L'objectif est de vacciner 1 million de personnes en janvier 2021. Pour atteindre cet objectif, il faudrait vacciner 41 227 personnes chaque jour entre aujourd'hui et le 31 janvier 2021.

Au rythme actuel (moyenne des 7 derniers jours), l'objectif du million de personnes vaccinées sera atteint le 19 mars 2021. 

Le graphique suivant présente le nombre cumulé de personnes ayant reçu au moins 1 dose de vaccin Covid19.

Enfin, selon un sondage dont le JDD a le secret, 56% des sondés estiment que le pays ne fait «ni mieux ni moins bien» que les autres. 

Cela étant, j'aimerai bien savoir pourquoi la vaccination marque le pas pendant le week-end ...

Complément. Selon ce site d'information continueCOVID-19: Plus de 100 000 personnes vaccinées en France. Information à confirmer ...

VaccinTracker publie le 11 janvier un message important sur les données.
Lors du lancement de VaccinTracker le 27 décembre (jour du début de la campagne vaccinale), initiative indépendante, aucune donnée officielle de vaccination n’était disponible. Nous avons alors commencé à chercher, collecter et sommer les données publiées notamment dans la presse locale. Le Ministère de la Santé a contacté CovidTracker le 30 décembre afin de lui fournir des données officielles, plus exhaustives et à jour. Depuis, nous recevons régulièrement un nouveau chiffre du nombre de vaccinés de sa part, et nous le remercions pour cela. Cependant, cette situation n’est pas conforme avec nos principes d’OpenData. VaccinTracker ne sera désormais mis à jour qu’à partir de données publiques officielles, dès que celles-ci seront disponibles.

Les dernières données du 11 janvier 2021 indique qu'il n'y a pas eu de vaccination le dimanche 10 janvier 2021 ...

Mise à jour du 12 janvier 2021. Données au 12 janvier 2021 qui valide le fait que l'on n'a pas vacciné dimanche 10 janvier 2021 ...

dimanche 10 janvier 2021

Lancement d'un outil d'information sur l'étiquetage des denrées alimentaires par la Commission européenne

Selon ce communiqué des autorités sanitaires du Luxembourg, «La Commission lance un outil d'information sur l'étiquetage des denrées alimentaire

La Commission européenne a lancé le système d'information sur l'étiquetage des aliments (Food Labelling Information System - FLIS), qui permettra de trouver facilement pour une denrée alimentaire donnée toutes les indications d'étiquetage obligatoires dans l'UE et ceci pour les 23 langues officielles de l'UE.

En tout, 87 catégories différentes d'aliments seront couvertes. Le FLIS est conforme à la stratégie «Améliorer la réglementation» de la Commission car il simplifie et facilite le bon fonctionnement du secteur alimentaire.

Le système est conçu pour aider les exploitants du secteur alimentaire à identifier les indications d'étiquetage obligatoires qui devraient apparaître sur leurs produits. Il vise à améliorer la mise en œuvre correcte de la législation pertinente et à faciliter le travail des autorités nationales chargées de l'application. Il contribuera également à fournir des informations claires aux consommateurs et les aidera à faire des choix alimentaires éclairés.

Pour aller plus loin,  Système d’information sur l’étiquetage des denrées alimentaires.