mercredi 1 septembre 2021

Août, un mois d’été sans souci ? 565 rappels de produits alimentaires !

Bien entendu, les qualifiquatifs manquent pour décrire cette situation des rappels de produits alimentaires. Voici donc ce mois d’août vu par le prisme de RappelConso et ses résultats.

Ce qui frappe, outre les nombreux produits rappelés pour cause de présence d’oxyde d’éthylène, c’est le nombre trop important de rappels liés à la présence de pathogènes, dont Listeria monocytogenes. Difficile dans ces conditions de passer un été sans souci.

L’opération, Un été sans souci, est pilotée par la Direction générale de la Santé et l’Anses en est l’un des partenaires. Les rappels de produits alimentaires ne sont pas au menu d’un été sans souci, c’est assez normal, la Direction générale de la Santé n’étant pas partie prenante du dispositif RappelConso, alors que le ministère de la dite transition écologique en fait partie, cherchez l’erreur ...

Août 2021: 565 produits rappelés, c’est un progrès sachant qu’il y en avait eu 1061 en juillet 2021, le bel été sans souci se termine donc sur une note positive (?).

Août 2021: 50 rappels liés à la présence de Listeria monocytogenes !

A tous ces résultats du mois d’août, il nous faut ajouter ceux depuis le début de l’année 2021, ce qui fait un total gigantesque de 2 770 produits rappelés, et ce n’est qu’une estimation …

Pour mémoire, nous avions en termes de produits rappelés, janvier: 157; février: 68; mars: 167; avril: 139 ; mai: 167 et juin 455.

Selon le site Oulah!, en 2019, il y avait eu le rappel de 367 produits alimentaires, et en 2020, 1 105 produits alimentaires rappelés, tout a été pulvérisé !

Voici donc le détail des rappels jour des deux derniers jours d’août 2021, après ceux des quatre semaines précédentes d'août, et ainsi clore ce mois estival pas vraiment sans souci !

30/08/2021: 22 produits rappelés

- Risque d’explosion de la bouteille: 10 (bière), Pré2mabrune (deux rappels), Lamer2bulles (un rappel), Pré2mablonde (deux rappels), Préambulle (deux rappels), Semilla de lobo (deux rappels), Lamer3bulles (un rappel). Il s’agit vraisemblablement de bière artisanale bio dont on nous dit, «La levure utilisée pour fabriquer ce lot de bière était vraisemblablement contaminé avec des levures dites Diastaticus. Les Diastaticus consomment les sucres résiduels qu’on veut garder et provoque donc des surpressions dans les bouteilles. On nous dit que cette fameuse diastaticus qui contamine nombre de brasseries artisanales en France mais également dans d’autres pays. Le remède : un vrai nettoyage-désinfection si possible validé !
- oxyde d’éthylène: 7 (9); deux rappels de yaourts ont été déjà signalés le 27 août par le blog.
- Listeria monocytogenes: 2, salade de museau et Brie de Normandie au lait cru farci aux noix et noisettes.
- Escherichia coli producteurs de shigatoxines: 1, Rocamadour AOP (STEC O26:H11)
- Salmonella: 1, steak haché
- allergène: 1, lomo ibérique (allergène lait)

31/08/2021: 21 produits rappelés

- oxyde d’éthylène: 11
- histamine: 2, longe thon albacore, ventrèche et longe de thon albacore
- Listeria monocytogenes: 4, Reblochon de Savoie AOP, Gorgonzola DOP L’Angelo à la cuillère 3 kg x 1 / Gorgonzola DOP Dolcesesia 1/8 1,5 kg x 4, demi reblochon au lait cru et salade de thon et pommes de terre.
- E. coli: 1, burrata di buffala, présence de E. coli bêtaglucoronidase positive; il s’agit d’un indicateur d’hygiène des procédés
- patuline: 1, jus de pommes. Il y a déjà eu des rappels le 18 août et le 26 août 2021.
- résidu d’antibiotique: 1, contamination chimique de la matière première par un antibiotique (détection de furazolidone, un métabolite d’un nitrofurane).
- allergène; 1, chiffonade de chorizo (allergène soja)

Notifications au RASFF de l'UE liées aux produits contaminés par de l’oxyde d’éthylène

Le pic des notifications semble derrière nous, mais des notifications continuent à être rapportées, comme le montrent les résultats d’août 2021, c’est reparti à la hausse pour fêter tous ensemble un an de notifications le mois prochain, quelle honte et quel scandale !

- 9 septembre 2020: 1 notification (notification initiale)

- octobre 2020: 68 notifications
- novembre 2020: 187 notifications
- décembre 2020: 156 notifications
- janvier 2021: 56 notifications
- février 2021: 57 notifications
- mars 2021: 33 notifications
- avril 2021: 24 notifications
- mai 2021: 13 notifications
- juin 2021: 16 notifications
- juillet 2021: 58 notifications
- août 2021: 65 notifications

Notifications des produits alimentaires au RASFF de l'UE

Les notifications au RASFF de l'UE en 2021 retrouvent le rythme d'avant la pandémie de 2020, et désormais, tous les mois de l'année 2021 sont très supérieurs, en termes de notifications, aux mois respectifs de l'année 2020, c’est même une explosion de notications, mais tout va bien ... Dans le détail, cela donne:

- 326 notifications en janvier 2021 versus 301 en janvier 2020

- 319 notifications en février 2021 versus 269 en février 2020
- 394 notifications en mars 2021 versus 283 en mars 2020
- 302 notifications en avril 2021 versus 184 en avril 2020
- 387 notifications en mai 2021 versus 231 en mai 2020
- 429 notifications en juin 2021 versus 239 en juin 2020
- 409 notifications en juillet 2021 versus 283 en juillet 2020
- 381 notifications en août 2021 versus 259 en août 2020

Oxyde d’éthylène en France

Voici un bref historique, ciblé sur juillet et août, illustrant le nombre de produits rappelés (références et lots) contaminés par l’oxyde d’éthylène, depuis le mois d'octobre 2020 par la DGCCRF. Cela donne une étendue du désastre alimentaire, mais non, puisqu'on vous dit que l’UE nous dit qu’il ne s'agit que d'un incident ...

- 2 juillet 2021: 6 425

- 6 juillet 2021: 6 487
- 9 juillet 2021: 6 952
- 12 juillet 2021: 6 972
- 21 juillet 2021, 7 217
- 23 juillet 2021, 7 702
- 27 juillet 2021: 8 095 
- 30 juillet 2021: 8 836
- 13 août 2021: 10 039
- 23 août 2021: 11 355
- 26 août 2021: 12 240, source DGCCRF

Le blog interrompt les rubrique sur les rappels et sa relation avec un été sans souci et reprendra le bilan des rappels de produits alimentaires en septembre en un seul article.

Articles les plus lus par les lecteurs du blog en août 2021

Je vous présente les 10 articles les plus lus au mois d'août 2021 par les lecteurs du blog. Voir aussi la liste des articles les plus lus de l'année 2020, ici.

Merci aux lecteurs qui ont partagé ces articles au cours du mois d'août et aussi à tous ceux qui sont revenus à partir du 25 août et du 31 août 2021.
  1. Une étude microbiologique révèle une durée de vie prolongée des bactéries affamées
  2. A propos des contrôles officiels relatifs à la sécurité microbiologique des denrées alimentaires d'origine non animale au sein de l’UE
  3. Des scientifiques créent un atlas national de Listeria, une bactérie potentiellement mortelle
  4. Qui fait quoi ? Voici l'Almanach de l'UE en matière de sécurité des aliments, selon le BfR
  5. La Food Standards Agency examine les risques liés à la congélation des aliments à la date de péremption
  6. Baisse des rendements physiques due à l’abandon des produits phytosanitaires, selon une étude suisse
  7. Teneurs maximales de cadmium et de plomb pour certaines denrées alimentaires modifiées au sein de l'UE
  8. Un été sans souci ? Vigilance orange au niveau des rappels des produits alimentaires pour la première semaine d'août! 
  9. Le RASFF a publié près de 500 alertes pour les fruits et légumes de Turquie en un peu plus d'un an pour cause de présence de pesticides interdits
  10. Viande de cheval et miels au menu de l’action de l’AFSCA de Belgique contre la fraude alimentaire

mardi 31 août 2021

Qualité des épices, une amélioration en trompe l’œil

«Qualité des épices : une enquête de la DGCCRF constate une amélioration de la qualité des épices», source communiqué de la DGCCRF du 31 août 2021.

Une enquête a été réalisée en 2019 par la DGCCRF pour évaluer la qualité des épices vendues sur le marché français. Effectuée dans le cadre d’un plan de contrôle européen, cette enquête a permis de constater une amélioration assez sensible de la qualité de ce type de produits (un produit prélevé sur quatre en anomalie, contre un sur deux en 2016), avec toutefois des disparités importantes selon les épices.

En France, les services de la DGCCRF ont réalisé 219 visites d’établissements (producteur, importateur, distributeur, sites de vente en ligne) dans le cadre de cet exercice, et ont fait analyser 138 prélèvements (versus 179 prélèvements en 2016) au sein de laboratoires spécialisés français et européens. Les enquêteurs de la DGCCRF ont notamment contrôlé que les épices commercialisées ne comportaient pas de colorants non autorisés, qu’elles n’étaient pas contaminées ou adultérées (par exemple présence d’amidon, de grignons d’olives …), et qu’elles vérifiaient les normes spécifiquement applicables à leur catégorie (par exemple la norme NF EN ISO 7540 7541 sur les spécifications du paprika en poudre).

Les contrôles de la DGCCRF ont montré qu’un quart des établissements contrôlés ont présenté des anomalies, notamment :

- des tromperies sur la composition des produits - style ou étamines en substitution partielle des stigmates pour le safran, présence de pédoncule broyé pour les paprikas, renforcement de la coloration par un colorant dit « exogène » (catégorie d’additifs dont l’emploi n’est jamais autorisé dans les épices),
- non-respects des règles d’étiquetage et de présentation des produits (par exemple l’utilisation de la dénomination « poivre » alors qu’il ne s’agissait pas de baies du genre piper nigrum),
- défauts de traçabilité (épices se réclamant d’une AOP sans y avoir le droit).

Bien que le taux d’anomalies soit plus faible que celui constaté en 2016 (26,4% en 2019 contre 50% précédemment), certaines d’entre elles persistent. C’est le cas notamment de la présence de matières étrangères ou de substances de charge (substance exogène introduite en proportion généralement importante dans un produit, pour en diminuer le coût de revient) , ou de colorants exogènes, ou encore de défauts d’étiquetage (notamment pour ce qui concerne des substances pouvant avoir un effet allergène). Certains produits présentent un taux d’anomalie plus important, vraisemblablement en raison de leur coût particulièrement élevé (par exemple, seuls 15% des prélèvements de safran étaient conformes) et continuent donc à faire l’objet d’une surveillance soutenue de la part de la DGCCRF.

Cette enquête de la DGCCRF fait apparaître un nouveau format de présentation, hormis le taux d’anomalies cité, on n’a plus accès au nombre de procès-verbaux, d’injonctions et d’avertissements. Pourtant, étant donné la situation, il devrait y en avoir. On ne le saura donc pas !

De la salade probablement à l’origine d’une éclosion à E. coli en 2019 au Royaume-Uni

«De la salade probablement à l’origine d’une éclosion à E. coli en 2019 au Royaume-Uni», source article de Joe Whitworth paru le 31 août 2021 dans Food Safety News.

Plus de 30 personnes faisaient partie d'une épidémie à E. coli au Royaume-Uni liée à de la salade présente dans des sandwichs en 2019, selon une étude.

Il s'agissait de la première épidémie d'origine alimentaire à l'échelle du Royaume-Uni à E. coli producteur de shigatoxines (STEC) O26.

Au Royaume-Uni, 32 cas de STEC O26:H11 ont été identifiés entre début octobre et mi-novembre, dont 21 hommes. Six personnes ont dû être hospitalisées. Les deux personnes déclarées malades en novembre étaient basées sur des dates d'échantillonnage.

Il y avait une association avec la consommation de sandwichs préemballés achetés dans des points de vente appartenant à une franchise d’une chaîne alimentaire nationale sans nom, a révélé l'étude publiée dans Epidemiology and Infection.

L'ingrédient commun dans la majorité des sandwichs était une salade composée d'Apollo et de laitue iceberg et des feuilles d'épinards.

Signal initial de l'épidémie

En octobre 2019, la surveillance microbiologique de routine du Scottish E. coli O157/STEC Reference Laboratory (SERL) a identifié l'épidémie.

Au total, 14 personnes étaient malades en Écosse, 16 en Angleterre et deux au Pays de Galles. Les âges allaient de 3 à 77 ans avec une médiane à 27.

Sur 26 cas pour lesquels des informations sont disponibles, 22 ont eu une diarrhée sanglante et six ont été hospitalisés mais aucun d'entre eux n'a développé de syndrome hémolytique et urémique (SHU) ou n'est décédé.

Au total, 26 des 28 cas ont déclaré avoir mangé dans divers magasins d'alimentation dans les sept jours suivant l'apparition des symptômes. Parmi ceux-ci, 17 ont acheté de la nourriture dans un point de vente, trois ont acheté des sandwichs dans un autre site et trois ont mangé dans un point de vente différent. Les trois patients restants ont mangé dans trois points de vente différents.

Les tests microbiologiques alimentaires et environnementaux étaient négatifs pour STEC O26:H11, mais STEC O36:H19 a été isolé à partir d'un échantillon de salade composée provenant de locaux appartenant au magasin d'alimentation.

«Bien que cela ne constitue pas une preuve directe que cette salade était à l'origine de l'épidémie car il s'agit d'une souche différente, elle met en évidence une voie potentielle d'exposition humaine aux STEC à partir de la salade de feuilles mélangées», ont dit les chercheurs.

Le produit n'était plus disponible pour rappel en raison du délai entre les prélèvements et les résultats des analyses. Cependant, les enquêtes de suivi menées par l'entreprise ont enquêté sur la source de contamination par des STEC et les processus de sécurité des aliments fondés sur HACCP ont été examinés.

Complexité de la chaîne d'approvisionnement

Le fournisseur de mélanges de salades a fait l'objet d'une enquête et les agents de santé environnementale se sont déclarés satisfaits des procédures en place. Entre début septembre et fin octobre, l'entreprise a été approvisionnée par 11 producteurs différents, 10 exploitants agricoles étaient situées au Royaume-Uni et une en France.

L'échantillonnage chez l’exploitant agricole n'a pas été effectué pour un certain nombre de raisons, notamment le grand nombre de fermes dans la chaîne d'approvisionnement, l'absence de preuves d'une contamination continue et le temps écoulé depuis la production du lot de feuilles de salade en cause.

L'analyse épidémiologique a fourni la preuve que l'un des composants de la salade de feuilles mélangées était le véhicule contaminé. La salade en cause faisait partie des garnitures ou garnitures de sandwich.

Le lien entre les cas a été établi car la majorité des personnes infectées ont déclaré avoir acheté des produits à emporter de la même franchise nationale de la chaîne alimentaire et d'autres points de vente liés au fournisseur de mélanges de salades.

Les chercheurs ont déclaré que l'analyse épidémiologique devrait être suffisante pour diriger des enquêtes ponctuelles et ciblées à la ferme, car la détection des STEC dans les produits à courte durée de conservation pose des problèmes.

«Il est recommandé de se passer des analyses de la qualité microbiologique des produits et enquêter sur les processus et les pratiques tout au long de la chaîne d'approvisionnement et à l'échantillonnage de l'environnement de la ferme. Une telle approche est essentielle pour identifier la cause profonde des épidémies liées aux salades et aux légumes crus, et pour établir une base de données probantes pour améliorer les orientations et les politiques», ont-ils dit.

Une étude révèle la présence de STEC dans des des aliments crus pour animaux de compagnie

«Une étude révèle la présence de STEC dans des aliments à base de viande crue pour animaux de compagnie», source Food Safety News.

Une étude en Suisse a identifié que nourrir les animaux de compagnie avec de la viande crue pourrait être une source potentielle de E. coli producteurs de shigatoxines pour les humains et les animaux.

Donner aux animaux domestiques des régimes à base de viande crue devient de plus en plus populaire, mais cela peut être la source d'infections humaines par E. coli producteurs de shigatoxines (STEC).

Des chercheurs ont évalué la présence de STEC dans ces aliments disponibles dans le commerce en Suisse, également connus sous le nom de BARF, abréviation anglaise de  Biologically Appropriate Raw Food ou Nourriture crue biologiquement appropriée. Les résultats ont été publiés dans la revue Microorganisms.

Des chercheurs ont évalué la présence de STEC dans ces aliments disponibles dans le commerce, également connus sous le nom de BARF, abréviation anglaise de  Biologically Appropriate Raw Foodce qui veut dire en françai, Nourriture crue biologiquement appropriée, en Suisse. Les résultats ont été publiés dans la revue 

Sur 59 échantillons, 35 ont été testés positifs par PCR en temps réel pour la présence des gènes de la shigatoxine stx1 et/ou stx2. Les STEC ont été récupérés dans 24 des 35 échantillons avec présence présumée de STEC.

Problèmes chez 9 fournisseurs sur 10

Le niveau de contamination par les STEC dans l'étude était plus élevé que celui retrouvé dans d'autres travaux portant sur les aliments crus pour animaux de compagnie aux États-Unis et la viande crue pour chiens au Royaume-Uni. Les chercheurs ont dit que leurs résultats prouvent que la présence de STEC dans les régimes à base de viande crue peut être sous-estimée.

De septembre 2018 à mai 2020, les chercheurs ont acheté 59 aliments crus pour animaux de compagnie auprès de 10 fournisseurs différents en Suisse ou en Allemagne. Les produits contenaient soit des muscles purs, soit des abats purs, des produits à base de muscles et d'abats mélangés, ou de la viande additionnée d'ingrédients végétaux.

Les types de viande comprenaient du bœuf, du poulet, du canard, de la caille, de la dinde, de l'autruche, du cheval, de l'agneau, de la venaison, du lapin, du renne, de l'élan, du saumon et de la perche.

Des aliments crus pour animaux de compagnie contenant des gènes de shigatoxine ont été détectés dans les produits de neuf fournisseurs sur dix. Trois échantillons contenaient au moins deux souches distinctes de STEC.

Des gènes de shigatoxine ont été retrouvés dans les six échantillons d'agneau et les deux produits de gibier et dans la moitié des 17 échantillons de bœuf et 15 de volaille.

Variété des sérotypes retrouvés

Au total, 20 sérotypes différents ont été identifiés par séquençage du génome entier, dont STEC O26:H11, O91:H10, O91:H14, O145:H28, O146:H21 et O146:H28. Cependant, E. coli O157 n'a pas été retrouvé.

Les génomes des souches appartenant à ST33, ST442 et ST641 ont été comparés à ceux des ST correspondantes dans la base de données du Centre national suisse de référence pour les bactéries entéropathogènes et les Listeria qui collecte les souches STEC de cas humains confirmés à l'échelle nationale.

Aucune de ces souches n’était apparentée avec une souche dans la base de données, ce qui exclut une correspondance directe avec un cas connu de maladie humaine en Suisse.

Les chercheurs ont dit que les résultats soulignent l'importance de sensibiliser les agences vétérinaires et de santé publique, les fournisseurs d’aliments crus pour animaux de compagnie et les propriétaires d'animaux de compagnie.

«Compte tenu de la faible dose infectieuse et de la gravité potentielle de la maladie, la forte occurrence de STEC dans les aliments crus pour animaux de compagnie pose un risque important pour la santé des personnes manipulant des aliments crus pour animaux de compagnie et celles qui sont en contact étroit avec des animaux nourris aux aliments crus pour animaux de compagnie», selon l’article.

Les résultats s'appuient sur une étude de 2019 publiée dans la revue Royal Society Open Science par certains des mêmes chercheurs évaluant la qualité microbiologique des aliments crus pour animaux de compagnie en Suisse.

lundi 30 août 2021

Un rapport examine comment les pays non membres de l'UE gèrent les nouveaux aliments et les OGM

«Un rapport examine comment les pays non membres de l'UE gèrent les nouveaux aliments et les OGM», source article de JoeWhitworth paru le 30 août 2021 dans Food Safety News.

Un rapport a montré à quel point la réglementation des nouveaux aliments et des organismes génétiquement modifiés est différente dans le monde.

Une étude publiée par la Food Standards Agency (FSA) a examiné les réglementations internationales sur les aliments génétiquement modifiés et les aliments nouveaux et en quoi elles diffèrent des exigences du Royaume-Uni.

Les nouveaux aliments et les organismes génétiquement modifiés (OGM) sont soumis à une grande variation dans les approches réglementaires dans les pays non membres de l'UE. Un nouvel aliment est un aliment ou une substance qui n'était pas utilisé de manière significative pour la consommation humaine dans l'UE avant la mi-mai 1997.

Les pays sélectionnés pour l'examen des aliments nouveaux comprenaient l'Australie, le Canada, le Japon et les États-Unis, tandis que l'Argentine, l'Australie, le Brésil, le Canada et les États-Unis ont été étudiés en termes d'OGM.

Nouveaux aliments

Le rapport, produit par Campden BRI, a évalué l'impact des différences de réglementation sur le commerce et l'approche des pays en matière d'autorisation.

Le Japon et les États-Unis n'abordent pas directement les nouveaux aliments ou ingrédients alimentaires dans la législation. L'Australie et le Canada ont une position réglementaire qui reflète plus étroitement la position de l'UE, cependant, il existe des différences dans les définitions, ce qui relève de la législation sur les nouveaux aliments et les procédures d'autorisation. Sur les deux marchés, une approbation est requise avant que ces aliments ne soient commercialisés.

Au Royaume-Uni, les autorités locales, comprenant les normes commerciales et les agents de la santé environnementale, sont responsables de l'inspection des nouveaux aliments sur le marché et de l'application de cette législation.

Aliments génétiquement modifiés

Pour les OGM, l'UE et l'Australie mettent l'accent sur le processus utilisé pour obtenir le produit tandis que l'Argentine, le Canada et les États-Unis se concentrent sur le produit final. L'approche australienne repose sur l'examen par les services réglementaires des listes de techniques génératrices ou non d'OGM. Au Canada et aux États-Unis, les produits génétiquement modifiés sont régis par les mêmes dispositions légales que leurs homologues conventionnels.

L'Argentine et le Canada n'ont pas d'exigences obligatoires pour l'étiquetage de la teneur en OGM dans les aliments. Un tel étiquetage est requis en Australie, au Brésil et dans l'UE, mais les règles sont différentes.

Les résultats de la consultation du ministère de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires rurales (Defra) sur la réglementation des technologies génétiques sont attendus plus tard cette année.

Robin May, conseiller scientifique en chef de la FSA, a dit qu'il était essentiel de mener des recherches sur tous les éléments du système alimentaire.

«Toute modification possible des processus réglementaires, qu'ils soient liés aux OGM, aux nouveaux aliments ou à toute autre chose, serait une décision des ministres, mais nous fournissons des conseils basés sur les toutes dernières données scientifiques et preuves disponibles, garantissant que notre priorité absolue reste la protection de la santé publique

Un examen des accords mondiaux a révélé qu'il n'y avait aucune référence aux nouveaux aliments ou aux aliments issus d'organismes génétiquement modifiés.

L'approche de l'UE pour réglementer les cultures génétiquement modifiées a fait l'objet d'un différend évalué par l'Organisation mondiale du commerce. La définition de l'UE de ce qui constitue un nouvel aliment a également été discutée, en particulier avec les États d'Amérique du Sud.

Avis sur l'édition du génome

Une enquête distincte a révélé que les consommateurs sont très peu sensibilisés et connaissent très mal les aliments modifiés par le génome. La plupart n'avaient pas entendu parler d'aliments modifiés par le génome ou les avaient confondus avec des aliments GM.

La FSA a chargé Ipsos MORI d'organiser une série d'ateliers en ligne avec 80 personnes à travers l'Angleterre, le Pays de Galles et l'Irlande du Nord et un sondage en ligne auprès de 2 066 consommateurs dans ces pays.

Ipsos MORI a dit que la faible connaissance des aliments modifiés par le génome n'est pas surprenante étant donné qu'il n'y a pas beaucoup de tels aliments disponibles dans le monde, et aucun au Royaume-Uni. Les plantes modifiées par le génome ont été jugées plus acceptables et présumées plus sûres à manger que les animaux modifiés.

Plus les consommateurs informés étaient, ou le devenaient, plus ils acceptaient les aliments modifiés par le génome, même si certains avaient encore des inquiétudes. Les personnes ont estimé que l'étiquetage de ces aliments devrait toujours informer de la présence d'ingrédients modifiés par le génome en utilisant le terme complet «modifié par le génome». Certains ont estimé que, parce qu'il s'agit d'une technique relativement nouvelle, il peut y avoir des risques inconnus pour la sécurité des aliments et le bien-être des animaux.

La plupart des consommateurs ont estimé que les aliments modifiés par le génome devraient être réglementés séparément des aliments GM, car il s'agit de deux techniques différentes. Cependant, beaucoup ont estimé que le niveau d'examen, de test et de réglementation devrait être tout aussi élevé que pour les organismes génétiquement modifiés (OGM), du moins au début.

L'édition du génome est une technique permettant de créer des modifications spécifiques à une partie de l'ADN d'un être vivant afin d'améliorer les caractéristiques existantes. La modification génétique est utilisée pour insérer artificiellement l'ADN d'un être vivant dans l'ADN d'un autre être vivant, en introduisant une caractéristique nouvelle ou différente.

Avant que les répondants ne reçoivent la définition de l'édition du génome, près d’un tiers a déclaré qu'ils devraient «probablement» ou «certainement» être vendus au Royaume-Uni, tandis quun peu plus ont déclaré que les aliments modifiés par le génome ne devraient pas «probablement» ou «certainement» être vendus et un autre tiers a répondu «ne sais pas».

Une fois la définition présentée, deux sur cinq ont indiqué que les produits alimentaires modifiés par le génome étaient «très» ou «assez» sûrs à consommer, tandis que trois sur 10 pensaient qu'ils étaient «très» ou «assez» dangereux ou ont dit qu'ils «ne savaient pas». Seulement 7 pour cent pensaient que ces produits alimentaires étaient «très» sûrs.