Une étude en Suisse a identifié que nourrir les animaux de compagnie avec de la viande crue pourrait être une source potentielle de E. coli producteurs de shigatoxines pour les humains et les animaux.
Donner aux animaux domestiques des régimes à base de viande crue devient de plus en plus populaire, mais cela peut être la source d'infections humaines par E. coli producteurs de shigatoxines (STEC).
Des chercheurs ont évalué la présence de STEC dans ces aliments disponibles dans le commerce en Suisse, également connus sous le nom de BARF, abréviation anglaise de Biologically Appropriate Raw Food ou Nourriture crue biologiquement appropriée. Les résultats ont été publiés dans la revue Microorganisms.
Des chercheurs ont évalué la présence de STEC dans ces aliments disponibles dans le commerce, également connus sous le nom de BARF, abréviation anglaise de Biologically Appropriate Raw Food, ce qui veut dire en françai, Nourriture crue biologiquement appropriée, en Suisse. Les résultats ont été publiés dans la revue
Sur 59 échantillons, 35 ont été testés positifs par PCR en temps réel pour la présence des gènes de la shigatoxine stx1 et/ou stx2. Les STEC ont été récupérés dans 24 des 35 échantillons avec présence présumée de STEC.
Problèmes chez 9 fournisseurs sur 10
De septembre 2018 à mai 2020, les chercheurs ont acheté 59 aliments crus pour animaux de compagnie auprès de 10 fournisseurs différents en Suisse ou en Allemagne. Les produits contenaient soit des muscles purs, soit des abats purs, des produits à base de muscles et d'abats mélangés, ou de la viande additionnée d'ingrédients végétaux.
Les types de viande comprenaient du bœuf, du poulet, du canard, de la caille, de la dinde, de l'autruche, du cheval, de l'agneau, de la venaison, du lapin, du renne, de l'élan, du saumon et de la perche.
Des aliments crus pour animaux de compagnie contenant des gènes de shigatoxine ont été détectés dans les produits de neuf fournisseurs sur dix. Trois échantillons contenaient au moins deux souches distinctes de STEC.
Des gènes de shigatoxine ont été retrouvés dans les six échantillons d'agneau et les deux produits de gibier et dans la moitié des 17 échantillons de bœuf et 15 de volaille.
Variété des sérotypes retrouvés
Les génomes des souches appartenant à ST33, ST442 et ST641 ont été comparés à ceux des ST correspondantes dans la base de données du Centre national suisse de référence pour les bactéries entéropathogènes et les Listeria qui collecte les souches STEC de cas humains confirmés à l'échelle nationale.
Aucune de ces souches n’était apparentée avec une souche dans la base de données, ce qui exclut une correspondance directe avec un cas connu de maladie humaine en Suisse.
Les chercheurs ont dit que les résultats soulignent l'importance de sensibiliser les agences vétérinaires et de santé publique, les fournisseurs d’aliments crus pour animaux de compagnie et les propriétaires d'animaux de compagnie.
«Compte tenu de la faible dose infectieuse et de la gravité potentielle de la maladie, la forte occurrence de STEC dans les aliments crus pour animaux de compagnie pose un risque important pour la santé des personnes manipulant des aliments crus pour animaux de compagnie et celles qui sont en contact étroit avec des animaux nourris aux aliments crus pour animaux de compagnie», selon l’article.
Les résultats s'appuient sur une étude de 2019 publiée dans la revue Royal Society Open Science par certains des mêmes chercheurs évaluant la qualité microbiologique des aliments crus pour animaux de compagnie en Suisse.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.