En fait, cette baisse relate ce qui a été déjà rapporté par plusieurs pays de l’UE avec parfois de fortes baisses, mais si l’on regarde du côté de la France et des toxi-infections alimentaires collectives, ça baisse, mais que de 5,6% par rapport à 2019. Les résulats sont les suivants:
En 2019, 1 783 toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) ont été déclarées en France, affectant 15 641 personnes, dont 609 (4%) se sont présentées à l’hôpital (hospitalisation ou passage aux urgences) et 12 (0,08%) sont décédées. Source Santé publique de France.
En 2020, 1 009 toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) ont été déclarées en France, affectant 6 812 personnes, dont 396 (6%) se sont présentées à l’hôpital (hospitalisation ou passage aux urgences) et 9 (0,1%) sont décédées. Source EFSA.
Le communiqué de l'EFSA rapporte:
La campylobactériose était la zoonose la plus signalée dans l'UE en 2020, avec 120 946 cas contre plus de 220 000 l'année précédente. Elle est suivie de la salmonellose, qui a touché 52 702 personnes contre 88 000 en 2019. Le nombre de signalisations de foyers épidémiques d’origine alimentaire a également diminué de 47%. Ces résultats sont basés sur le rapport annuel de l'UE sur les zoonoses, préparé par l'EFSA et l'ECDC.
Les experts reconnaissent l'impact de la pandémie de COVID-19 en Europe dans la baisse remarquable des maladies zoonotiques signalées chez l'homme - de 7% à 53% selon la maladie signalée - et des foyers épidémiques d'origine alimentaire.
Les facteurs possibles à l'origine de la forte diminution des cas comprennent des changements de comportement en matière de recherche de soins de santé, les restrictions sur les voyages et les événements, la fermeture des restaurants, les mises en quarantaine, le confinement et d'autres mesures d'atténuation telles que l'utilisation de masques, la distanciation physique et la désinfection des mains.
Les maladies les plus souvent signalées ensuite sont la yersiniose (5668 cas) et les infections causées par les E. coli producteurs de shigatoxines (4446 cas). La listériose était la cinquième zoonose la plus signalée (1876 cas), affectant principalement les personnes âgées de plus de 64 ans.
La listériose et les infections dues au virus du Nil occidental sont les maladies avec les taux de létalité et d'hospitalisation les plus élevés; la plupart des infections humaines acquises localement par le virus du Nil occidental ayant été signalées en Grèce, en Espagne et en Italie.
Le rapport se penche également sur les foyers épidémiques d’origine alimentaire dans l'UE, c’est-à-dire des événements au cours desquels au moins deux personnes contractent la même maladie après avoir consommé le même aliment contaminé. Au total, 3086 foyers épidémiques d'origine alimentaire ont été signalés en 2020. Salmonella reste l'agent le plus fréquemment détecté et a causé environ 23% des foyers épidémiques. Les sources les plus courantes de foyers épidémiques dus à la salmonellose sont les œufs, les produits à base d’oeufs et la viande de porc.
Le rapport contient également des données sur Mycobacterium bovis/caprae, Brucella, Trichinella, Echinococcus, Toxoplasma gondii, la rage, la fièvre Q et la tularémie.
L'EFSA publie deux outils de communication interactifs sur les foyers épidémiques d'origine alimentaire – une carte géographique interactive et un tableau de bord. La carte géographique fournit des informations générales sur les foyers épidémiques d'origine alimentaire, les agents responsables et les transmetteurs alimentaires impliqués. Le tableau de bord permet aux utilisateurs de rechercher et d'interroger les quantités importantes de données sur les foyers épidémiques d'origine alimentaire collectées par l'EFSA auprès des États membres de l'UE et d'autres pays déclarants depuis 2015.
Complément. On lira l'article de Joe Whitworth paru dans Food Safety News, L'UE voit une forte baisse des maladies infectieuses d'origine alimentaire en 2020 en partie à cause de la COVID-19.