jeudi 18 août 2022

Quand le BfR d’Allemagne découvre que «Travailler ensemble pour une meilleure sécurité alimentaire et nutritionnelle», c'est mieux !

Quand le BfR d’Allemagne découvre que «Travailler ensemble pour une meilleure sécurité alimentaire et nutritionnelle», source communiqué 29/2022, 17 août 2022.

L'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) lancent une coopération mondiale entre les autorités nationales d'évaluation des risques.

Face aux crises de la faim et aux inégalités d'accès à une alimentation saine, il est extrêmement important de disposer de méthodes internationales agréées pour é’évaluation des risques pour la santé liés à l'alimentation et pour décrire des interventions rentables afin de fournir à tous une une alimentation sûre, saine et durable», déclare le Dr Francesco Branca , directeur du Département de sécurité des aliments et de la nutrition à l'OMS,. Une première étape est la réunion bilatérale d'experts de l'OMS et du BfR les 16 et 17 août 2022 à Genève. «L'objectif initial est de créer une plate-forme internationale sur laquelle les autorités nationales d'évaluation des risques du monde entier peuvent échanger leurs découvertes et les résultats de recherche respectifs sur les risques pour la santé dans les aliments et les rendre disponibles à l'échelle internationale», ajoute le professeur Dr Andreas, président du BfR. Henssel.

Compte tenu de la rareté des ressources alimentaires dans le monde, un point essentiel est une analyse scientifique des risques et des avantages des mesures visant à protéger la santé de la population contre les maladies d'origine alimentaire tout en garantissant une nutrition durable. L'accent est ici particulièrement mis sur les pays dont les populations doivent se débrouiller avec un faible revenu. La première étape consiste à mettre à disposition des méthodes développées par le BfR et à les développer conjointement afin qu'elles puissent être utilisées par d'autres autorités d'évaluation et de gestion des risques.

Un autre problème est de savoir comment le BfR et l'OMS peuvent mettre en commun leurs connaissances en matière de renforcement des capacités. L'objectif est d'établir un réseau mondial d'autorités d'évaluation des risques.

Commentaire
Un nouveau réseau à l’échelle internationale, pourquoi pas ?

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La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Observations sur la distribution et la maîtrise de Salmonella dans des couvoirs commerciaux de poulets de chair en Grande-Bretagne

«Une étude montre que les conseils sur la maîtrise de Salmonella dans les écloseries n'ont eu qu'un impact à court terme», source article de Joe Whitworth paru le 18 août 2022 dans Food safety News.

Selon une étude, les conseils sur la maîtrise de Salmonella dans les écloseries ont d'abord permis de réduire la contamination, mais le succès n'a pas été conservé sur le long terme.

Des chercheurs ont étudié le statut de Salmonella dans 23 couvoirs de poulets de chair en Grande-Bretagne et les changements dans la prévalence et la distribution de Salmonella dans les sites contaminés après que des conseils sur la maîtrise aient été fournis.

Les résultats indiquent que les couvoirs de poulets de chair présentent toujours un risque de dissémination de Salmonella dans l'industrie, selon l'étude publiée dans la revue Zoonoses and Public Health (article disponible en intégralité).

Les visites ont eu lieu entre août 2016 et septembre 2019, chaque écloserie ayant été échantillonnée au moins une fois. Dix sites ont été sélectionnés pour un échantillonnage répété afin d'évaluer l'impact des conseils sur la maîtrise de Salmonella, et ceux-ci ont été visités entre une et cinq fois supplémentaires.

Après chaque visite, des conseils étaient donnés au responsable du couvoir dans un rapport écrit. Il s'est concentré sur des mesures de biosécurité et d'hygiène observées, et leur lien avec la maîtrise de Salmonella. Des conseils ont été fournis sur l'utilisation des désinfectants, les procédures de nettoyage et de désinfection, le flux de travail du couvoir et la gestion des déchets.

La mesure qui a été suivie était basée sur des conversations avec des responsables de couvoir et des observations faites par le personnel chargé des prélèvements lors des visites de suivi. Lorsqu'ils sont suivis dans leur intégralité, les conseils sont associés à une réduction de la contamination.

Contamination faible mais persistante
Le nombre d'échantillons prélevés variait de 108 à 421 par visite. Au cours des 41 voyages pour des prélèvements dans 23 écloseries, 14 sérotypes différents de Salmonella ont été retrouvés.

Il y avait une faible contamination par Salmonella dans certaines écloseries. La prévalence des échantillons positifs variait de 0 à 33,5% entre les sites. Lors de la première visite, Salmonella a été isolée dans 8,5% des échantillons.

Au moins un sérotype de Salmonella a été isolé dans 18 des écloseries visitées, tandis que plus d'un sérotype a été récupéré dans 10 d'entre elles. D'un site, sept sérotypes différents ont été isolés au cours de deux visites.

L'étude a révélé qu'il était difficile d'éradiquer Salmonella des écloseries contaminées, mais des réductions de la prévalence sont possibles grâce à des améliorations de la biosécurité, du nettoyage et de la désinfection.

Salmonella 13,23:i:- était le type le plus isolé suivi de Salmonella Senftenberg, Mbandaka et Montevideo.

Les facteurs qui influencent le risque de contamination comprennent la taille ou le volume de production, le niveau de management de l'hygiène, le statut Salmonella des troupeaux de reproducteurs fournisseurs et l'achat d'œufs importés pour répondre aux pics de demande.

Les échantillons prélevés dans les zones d'incubation des incubateurs étaient plus susceptibles d'être positifs pour Salmonella que les zones de manipulation et de transfert des œufs, mais moins susceptibles que d'autres endroits comme les zones de manipulation et d'éclosion des poussins, la zone du macérateur, les zones de lavage/stockage des plateaux, les sites externes et autres déchets des zones de manutention.

La contamination a souvent été constatée après le nettoyage et la désinfection dans les écloseries présentant des problèmes importants.

Résultats des visites répétées
L'intervalle entre les visites de suivi variait de deux mois à deux ans avec une moyenne de 8,5 mois. Le délai entre la première et la deuxième visite variait de 2 à 24 mois, et entre 2 et 11 mois pour la deuxième et la troisième visite.

Dans huit des 10 couvoirs qui ont eu des visites de prélèvements de suivi ainsi que des conseils sur le nettoyage et la désinfection, il y a eu une réduction significative de la prévalence de Salmonella entre la première et la deuxième visites. Cependant, lors de la troisième visite, une augmentation a été constatée par rapport aux visites précédentes.

Il est possible que dans certaines écloseries, les recommandations n'aient plus été suivies rigoureusement lors de la troisième visite de prélèvements après que les réductions initiales de Salmonella aient été atteintes, et dans certains sites, l'équipe chargée du management a changé, selon l'étude.

L’erreur la plus fréquente était l'absence d'utilisation de désinfectants à une concentration efficace pour Salmonella. Dans certains cas, l'augmentation du débit du couvoir a entraîné une réduction des procédures de nettoyage et un temps de séchage insuffisant entre le lavage et la désinfection, ce qui a dilué les désinfectants appliqués.

Les décisions sur les pratiques de désinfection étaient largement motivées par la pression du temps, le coût, la corrosion de l'équipement ou les problèmes de santé et de sécurité sanitaire. L’erreur la plus courante sur les laveuses de plateaux était de ne pas les faire fonctionner à une température qui évite l'établissement de Salmonella en raison de préoccupations concernant les coûts énergétiques et la génération de vapeur.

Les recommandations pour maîtriser Salmonella dans les couvoirs commerciaux de poulets de chair incluent la prudence lors de l'approvisionnement en œufs de l'extérieur de l'entreprise et l'application de protocoles de nettoyage et de désinfection éprouvés à l'aide de désinfectants efficaces à des concentrations adéquates. Une attention particulière est nécessaire pour prévenir la recontamination de l'équipement du couvoir et les pratiques de biosécurité doivent couvrir les zones externes.

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Les intoxications alimentaires liées à l'histamine, selon l'Anses

L’Anses a choisi un titre un peu curieux, à mon sens, pour traiter du sujet de l’histamine. Jugez plutôt … «Qu’est-ce que l’histamine et comment éviter les intoxications ?», source Anses du 17août 2022.  

Les intoxications à l’histamine représentent l’une des principales causes d’intoxications alimentaires liées à la consommation de poisson. Pourtant, en respectant les règles d’hygiène, en particulier la chaîne du froid, ces intoxications sont évitables. Explications.

Qu’est-ce que l’histamine et où la trouve-t-on ?

L’histamine est une molécule biologique naturellement synthétisée chez l’être humain et les animaux. Elle est présente dans tous les poissons à des niveaux normalement faibles qui augmentent à température ambiante. Sa formation résulte de la dégradation de l’histidine (acide aminé) sous l’action de bactéries présentes sur la peau ou dans les viscères des poissons ainsi que dans son environnement marin.

Quelle source de contamination ?
Le risque d’une concentration élevée en histamine dépend :
- du risque de contamination bactérienne lors de la capture et de la préparation du poisson qui vient d’être pêché ;
- du risque de prolifération de ces bactéries dans la chair du poisson à toutes les étapes de sa conservation, avant ou après sa commercialisation.

Quels sont les aliments concernés ?
Certaines espèces de poissons sont plus riches que d’autres en histidine, ce qui peut favoriser une production plus importante d’histamine. Il s’agit essentiellement des thons, maquereaux, thazards et bonites. D'autres espèces comme la sardine, le hareng, l’anchois, la carangue, l’espadon ou le coryphène sont également concernées.

Entre 2012 et 2021, 85% des intoxications à l’histamine enregistrées par les Centres antipoison étaient dues à la consommation de thon et 7% aux maquereaux et 3% aux sardines.

A noter que dans de rares cas, des aliments autres que les poissons peuvent provoquer une intoxication à l’histamine. Il s’agit des plats composés comme les raviolis, la moussaka ou la salade composée, et de l’emmental.

Comment pouvons-nous faire quelque chose avec des produits commercialisés qui sont déjà contaminés par l’histamine ? Il aurait été utile de nous préciser si «85% des intoxications à l’histamine liées à la consommation de thon, 7% aux maquereaux et 3% aux sardines», étaient dues à des produits achetés dans le commerce. Dans ces conditions, que peut faire le consomamteur ?

Notons aussi que selon Santé publique France, «Les TIAC à histamine sont relativement stables et comptent pour 2% à 5% de l’ensemble des TIAC depuis 2010», source Surveillance des toxi-infections alimentaires collectives. Données de la déclaration obligatoire, 2020Toutefois, les TIAC ne sont que la partie la plus visible d’un problème plus vaste.

Depuis le début de l’année 2022 en France, il y a eu 16 rappels d’aliments liés à la présence d’histamine, selon RappelConso,
- thon, 10
- maquereaux, 3
- saumon, 1
- sardines, 1
- bongas, 1

Une intoxication à l’histamine ressemble à une allergie et peut provoquer les symptômes suivants :
- urticaire ;
- rougeur transitoire de la peau ;
- maux de tête ;
- démangeaisons ;
- tachycardie ;
- nausées ;
- vomissements…
En général, les premiers symptômes apparaissent 30 minutes après le repas.
Dans de rares cas, l’intoxication à l’histamine peut nécessiter une hospitalisation, l’évolution est habituellement favorable.
Comment limiter son exposition en tant que consommateur ?
Pour éviter toute prolifération bactérienne qui favoriserait la formation d’histamine dans un poisson, il est essentiel de respecter la «chaîne du froid» avant sa consommation, et pour cela de :
- mettre rapidement le poisson au réfrigérateur ou le congeler ;
- ne pas laisser le poisson à température ambiante, ni exposé au soleil ;
- en cas de congélation, décongeler le poisson rapidement et le consommer aussitôt ;
- ne jamais recongeler un poisson qui a été décongelé.
L’histamine n’est dégradée ni par la cuisson, ni par la congélation, ni par la mise en conserve.

Comment éviter les intoxications ? Une idée comme une autre que les contrôles, les inspections et les rappels soient plus efficients ...

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mercredi 17 août 2022

Dans le système français de la recherche, que vous travailliez bien ou pas, cela revient au même, selon M. Jean-Marc Egly

Exceptionnellement le blog vous propose un extrait de l'entretien que M. Egly a accordé à FigaroVox. «Jean-Marc Egly: «Dans le système français de la recherche, que vous travailliez bien ou pas, cela revient au même», article paru en intégralité dans FigaroVox avec des propos recueillis par Eugénie Boilait.

ENTRETIEN - La France ne compte que quatre établissements dans le top 100 du classement de Shanghai, publié le 15 août. Pour le membre de l'Académie des sciences, si l'on veut enfin enrayer le déclin relatif de la recherche française, des réformes drastiques s'imposent.

Jean-Marc Egly, membre de l'Académie des sciences, est directeur de recherche à l'Inserm et professeur à l'Université nationale de Taïwan. Il a été président du conseil scientifique du Centre national de séquençage (Génoscope, Évry). Il est également lauréat du grand prix de la recherche médicale de l'Inserm (2004) et de la Fondation pour la recherche médicale (2012).

FIGAROVOX. - Quatre établissements français sont présents dans le top 100 du classement de Shanghai 2022. Le gouvernement s'en est félicité. Le bilan est-il positif ?

Jean-Marc EGLY.Non c'est très négatif et il ne faut pas s'en réjouir. Évidemment le classement de Shanghai est le résultat d'un travail difficile, les critères des universités sont très différents, mais ce classement est n'est pas réellement contestable.

Le premier constat est que nous avons reculé. C'est la suite logique de ce que nous constatons depuis deux ou trois ans. Il y a eu les mauvais résultats de notre pays au Conseil européen pour les grands contrats mais aussi le fait que la France ne cesse de briller par absence lors des congrès internationaux. De le même manière, il est navrant de voir un Français basé à l'Université de Genève recevoir la médaille Fields - basé à Genève car, précisément, la France ne lui offrait pas les conditions de travail nécessaires.

De ce point de vue, la pandémie du Covid a fonctionné comme un révélateur: nous n'avons pas été capables de produire un vaccin et nous n'entendons toujours pas le milieu français proposer un médicament.

Par ailleurs, on a attribué à la ministre le fait que Paris-Saclay est bien classé ; or, ce n'est pas en deux ou trois ans qu'une présidence peut produire un tel phénomène. En réalité, Paris-Saclay est bien classé car beaucoup de grandes écoles y sont regroupées (AgroParisTech, CentraleSupélec). De même, il ne faut pas faire de critique concernant la nouvelle présidente pour le recul enregistré. Une chose est certaine: on ne peut pas se réjouir de ces résultats.

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La technologie de la lumière pulsée tue efficacement des pathogènes dangereux, selon une nouvelle étude

«La technologie de la lumière pulsée tue efficacement les pathogènes dangereux selon une nouvelle étude», source Penn State.

Une nouvelle méthode de décontamination des aliments inactive les agents pathogènes tels que E. coli et Salmonella.

Une technique de désinfection des aliments à base de la lumière a réussi à éliminer plusieurs pathogènes dangereux dans une nouvelle étude menée par des chercheurs de Penn State.

La technique de la lumière pulsée est prometteuse en tant qu'alternative efficace aux technologies antimicrobiennes à base de produits chimiques, de la chaleur et de l'eau couramment utilisées dans l'industrie alimentaire - et pourrait être applicable plus généralement dans des environnements aseptisés tels que les hôpitaux, les installations de traitement de l'eau et les usines pharmaceutiques, selon des chercheurs.

Malgré les améliorations technologiques et une réglementation accrue, la contamination des aliments reste un problème mondial avec des implications majeures pour la santé publique, a expliqué Ali Demirci, professeur de génie agricole et biologique à Penn State et membre de l'équipe de recherche.

«Toute amélioration pour prévenir la maladie ou sauver des vies serait le meilleur résultat de cette recherche», a dit Demirci. «Nous voulons réduire à zéro le nombre de décès dus aux maladies d'origine alimentaire.»

L'étude, récemment publiée dans Journal of Food Engineering, a révélé que des impulsions ciblées de lumière à large spectre ont établi une réponse germicide chez E. coli, Salmonella Typhimurium, Listeria monocytogenes, Bacillus cereus, des spores d’Aspergillus niger et de Penicillium roqueforti. L'étude a également défini le spectre et les caractéristiques énergétiques de la lumière pulsée et a constaté que le rayonnement ultraviolet jouait un rôle important dans le processus.

Les travaux ont été menés dans le laboratoire de Demirci en collaboration avec Ed Mills, professeur de sciences de la viande, et Josh Cassar, ancien doctorant en sciences animales, qui a depuis obtenu son diplôme et travaille comme consultant en sécurité des aliments.

«Je suis retourné à Penn State pour des études supérieures après avoir travaillé pour un transformateur de volailles, donc pour moi, la recherche était très appliquée ; nous voulions mettre cette technique sur le marché», a dit Cassar. «En termes de mise en œuvre de la technologie, nous avons continué à collaborer avec des entreprises partenaires pour intégrer cette technique dans leurs installations.»

Au cours des deux dernières décennies, le laboratoire a appliqué la technique à une série d'aliments, notamment des fruits, des graines, des céréales, du fromage, du lait, du jus de pomme et de multiples produits de volaille. L'équipe a même simulé les conditions de production pour tester la technologie sur des œufs, en utilisant un convoyeur conçu pour analyser le processus dans un environnement industriel, avec des lampes flash au xénon conçues pour fonctionner à l'échelle commerciale.

L'équipe a dit qu'elle espérait que cette technologie serait adoptée par l'industrie alimentaire le plus tôt possible en raison de son fort potentiel pour aider à rendre les aliments plus sûrs à consommer.

Depuis les années 1960, l'industrie alimentaire utilise la lumière ultraviolet (UV) de faible intensité comme traitement antimicrobien, a expliqué Mills. Les producteurs de viande utilisaient de faibles niveaux de lumière UV dans les installations de vieillissement de la viande, mais la technique ne pouvait être utilisée qu'à faible intensité sur une longue période.

«C'est un système complètement différent», a dit Mills. «Nous utilisons la lumière pulsée au lieu de la lumière continue, qui tire parti de l'énergie stockée dans une impulsion, afin que nous puissions fournir plus de puissance en moins de temps.»

La technique de l'équipe est conçue pour être déployée sur un convoyeur alimentaire, où des impulsions lumineuses seraient appliquées au produit lors de son passage. Le traitement délivre une intensité de lumière plus élevée, car il est pulsé, ce qui entraîne une plus grande réduction microbienne dans un laps de temps plus court que le traitement à la lumière UV conventionnel, a expliqué Mills.

«L'analogie que j'utilise est celle d’un barrage dans une rivière», a dit Demirci. «Vous ouvrez les vannes et il y a un éclair d'énergie. C'est ce que nous faisons avec la lumière.»

La lumière pulsée est une technologie émergente, qui pourrait servir d'alternative aux interventions antimicrobiennes actuelles dans l'industrie alimentaire, mais pourrait également être appliquée plus largement dans d'autres applications antimicrobiennes, a expliqué Cassar.

La lumière pulsée est un autre outil dans la boîte à outils», a-t-il dit. «Lorsqu'elle est utilisée dans un cadre approprié, elle peut compenser un désinfectant chimique ou un désinfectant à base d'eau. Comme pour toute nouvelle technologie, elle continuera à se développer et nous espérons qu'elle nous fournira un outil efficace et efficient pour la désinfection dans une gamme d'environnements et d'industries.

Le projet a été partiellement soutenu par l’USDA National Institute of Food and Agriculture (NIFA) Federal Appropriations. Xenon Corporation à Wilmington, Massachusetts, a également fourni une assistance technique.
Dans une expérience antérieure, l'équipe a conçu un nouveau convoyeur afin de tester sa méthode de décontamination dans un environnement industriel. Au fur et à mesure que les œufs tournent sur leur axe longitudinal, toute la surface de la coquille a été exposée à une énergie lumineuse UV pulsée. Crédit : Josh Casser/Penn State. Tous les droits sont réservés.

NB : Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé l'information sur cette technique qui fait parler d’elle depuis un moment.

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Une étude renforce les inquiétudes concernant la propagation asymptomatique de la variole du singe

«Une étude renforce les inquiétudes concernant la propagation asymptomatique du monkeypox», source article de Lisa Schnirring dans CIDRAP News.

Des analyses de laboratoire sur des échantillons anaux d'hommes français asymptomatiques qui ont été échantillonnés régulièrement à d'autres fins de surveillance ont été positifs pour le monkeypox pour certains patients, ce qui suggère que la vaccination des seuls contacts connus peut ne pas suffire à prévenir la propagation du virus.

Pendant ce temps, une nouvelle étude de cas sur un voyageur qui a assisté à un événement bondé en extérieur et n'a eu aucune activité sexuelle récente met en évidence d'autres risques de transmission potentiels, ainsi que d'autres défis pour le contrôle des épidémies.

Une propagation asymptomatique pourrait-elle alimenter l'épidémie ?
Dans la première étude, publiée dans les Annals of Internal Medicine, des chercheurs de l'hôpital Bichat-Claude Bernard à Paris ont effectué des analyses de la variole du singe sur des écouvillons anorectaux prélevés dans le cadre du dépistage systématique des infections sexuellement transmissibles (IST) chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. (HSH), ont plusieurs partenaires sexuels et suivent une prophylaxie ou un traitement pré-exposition au VIH. Les échantillons ont été prélevés entre le 5 juin et le 11 juillet.

Sur 200 personnes asymptomatiques qui ont été dépistées et qui étaient négatives pour deux IST, 13 (6,5%) étaient positives pour le monkeypox. Deux d'entre eux ont développé des symptômes de monkeypox plus tard.

Les auteurs ont dit qu’il n'était pas clair si l'excrétion virale pouvait entraîner une transmission. Si tel est le cas, ils ont écrit que la vaccination en anneau post-exposition autour des personnes atteintes d'infections probables ou confirmées pourrait ne pas suffire à contenir la propagation du virus.

Dans un éditorial sur l'étude, Stuart Isaacs de la division des maladies infectieuses de la Perelman School of Medicine de l'Université de Pennsylvanie, a écrit que bien qu'il ne soit pas clair si les résultats positifs par PCR signifient un virus infectieux, il serait, ce n'est pas surprenant si c'était le cas, car les infections asymptomatiques ne sont pas une nouvelle découverte.

«Cependant, cela soulève la question de savoir si des infections asymptomatiques ou subcliniques contribuent à l'épidémie mondiale actuelle», a-t-il écrit.

Isaacs a dit qu'une étude sérologique sur le monkeypox en Afrique il y a quatre décennies suggérait que jusqu'à 30% des cas étaient subcliniques. Il a également dit que les scientifiques qui ont mené des études sur la variole ont pu développer le virus de la variole à partir des prélèvements de gorge de 10% des contacts avec des patients. Quelques temps plus tard, des symptômes se sont manifestés.

Dans le passé, des scientifiques n'accordaient pas beaucoup d'importance à la présence de variole dans les cultures de gorge de personnes asymptomatiques, car la variole a été éradiquée en grande partie grâce à la capacité d'identifier un patient source. Cependant, en raison de la possibilité d'une propagation asymptomatique dans les épidémies actuelles, une vaccination en anneau élargie sera probablement nécessaire pour aider à freiner la propagation.

Isaacs a souligné que la maîtrise ne réussira que si la vaccination est utilisée parallèlement à d'autres outils tels que l'identification et l'isolement des cas, la mise à disposition de traitements et l'éducation du public sur les moyens de réduire le risque d'exposition.

Un rapport de cas décrit différentes expositions et symptômes
Pendant ce temps, une étude de cas récemment publiée décrit un patient qui a peut-être contracté le virus lors d'un rassemblement surpeuplé, ce qui a entraîné un schéma de lésion qui n'impliquait pas la région anogénitale. Un groupe de la Stanford University School of Medicine a publié ses conclusions dans une lettre dans Emerging Infectious Diseases.

Ils ont dit que l'homme dans la vingtaine avait demandé des soins pour une éruption vésiculeuse d'une semaine qu'il avait développée après son retour d'un voyage au Royaume-Uni, où il avait assisté à un grand événement en plein air bondé qui impliquait des contacts étroits avec les autres, y compris de la danse. De nombreux participants portaient des shorts et des hauts sans manches. Il a partagé une e-cigarette avec une femme rencontrée lors de l'événement.

L'événement n'était pas spécifiquement destiné aux personnes homosexuelles ou bisexuelles. Et bien qu'il s'identifie comme bisexuel, il n'a signalé aucun contact sexuel au Royaume-Uni ou ailleurs au cours des 3 derniers mois.

L'examen clinique a révélé de multiples lésions sur l'une de ses paumes, l'une de ses lèvres, sur les articulations des deux mains, ainsi que sur son torse et son dos. Les médecins n'ont trouvé aucune lésion pénienne, testiculaire ou anale et aucune adénopathie cervicale, axiale ou inguinale.

Un écouvillon sur le liquide de la pustule sur sa paume et un écouvillon nasopharyngé ont été testés positifs pour le monkeypox. Un prélèvement de suivi 3 jours plus tard a identifié le virus dans la salive et les prélèvements conjonctivaux et rectaux.

Les chercheurs ont dit que les échantillons de salive et du nasopharynx étaient notables, car le patient ne présentait aucun symptôme respiratoire.

Ils ont conclu que son principal facteur de risque était un contact étroit avec de nombreuses personnes lors d'un événement bondé, soulignant le potentiel de propagation lors d'événements similaires, ce qui, selon eux, a des implications pour le contrôle des épidémies. En outre, ils ont dit que les fomites (objets porteurs du virus) peuvent être un autre mode de transmission et que l'inoculum pour tous les modes possibles est un domaine d'investigation important.

Une autre leçon de l'affaire est l'importance des tests locaux, qui a accéléré le diagnostic, la notification, l'isolement et la recherche des contacts.

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mardi 16 août 2022

Le feuilleton de l'UE sur l'oxyde d’éthylène n’est pas prêt de s’arrêter, une nouvelle saison est programmée pour septembre ...

On pensait être sorti de cette crise sanitaire liée à la présence d’oxyde d’éthlène, d’ailleurs la DGCCRF ne faisait plus de bilan depuis le 22 avril 2022, et pourtant, il y avait toujours des rappels en France. Pour information le Luxembourg et la Belgique continuent d'alimenter une liste appropriée des rappels liés aux produits alimentaires contenant de l’oxyde d’éthylène.

Voici que «L'UE va durcir la réglementation sur l'oxyde d'éthylène pour les additifs alimentaires», source article de Joe Whitworth paru le 16 août 2022 dans Food Safety News, complété par mes soins -aa.

La Commission européenne va modifier les règles concernant la présence d'oxyde d'éthylène dans les additifs alimentaires.

Une révision a été effectuée en raison de la difficulté à appliquer la loi actuelle en raison d'un manque de clarté sur la source d'oxyde d'éthylène dans les additifs alimentaires. Dans l'UE, l'utilisation du produit chimique pour désinfecter les aliments n'est pas autorisée.

Le problème a commencé le 9 septembre 2020 avec des graines de sésame en provenance d'Inde. En 2020, la plupart des alertes du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) concernaient les produits contenant des graines de sésame, mais en 2021 et 2022, divers articles ont été signalés, notamment la gomme de caroube, la gomme de guar et la gomme de xanthane de Turquie, des compléments alimentaires et des épices. .

Il y a eu au moins six réunions au niveau européen avec des pays exprimant leur inquiétude quant à la manière dont la question a été traitée. L'incident oxyde d'éthylène est la plus grande opération de rappel d'aliments de l'histoire de l'UE, selon le rapport 2021 Alert and Cooperation Network.

Combler une lacune dans la législation actuelle
La position de l'UE est que les produits contenant l'additif gomme de caroube contenant de l'oxyde d'éthylène doivent être retirés ou rappelés pour protéger le consommateur. Cela a conduit à des milliers de rappels. Un exemple récent est la crème glacée contaminée General Mills Häagen-Dazs qui a été distribuée dans environ 80 pays.

Des rappels en dents de scie ont eu lieu un peu partout dans le monde, En France, il y a eu, selon RappelConso, quatre séries de rappel s’étendant du 6 juillet au 5 août 2022.

Les règles actuelles de l'UE stipulent que l'oxyde d'éthylène ne peut pas être utilisé à des fins de stérilisation dans les additifs alimentaires. Cependant, il n'y a pas de limite quantifiée pour sa présence dans tous les additifs. Une limite ne dépassant pas 0,2 mg/kg d'oxyde d'éthylène est fixée pour certains additifs traités avec la substance.

Il y a eu des centaines de notifications au RASFF signalant des découvertes d'oxyde d'éthylène dans un certain nombre d'additifs alimentaires utilisés pour fabriquer une variété de denrées alimentaires.

Sur la base de ces rapports et des informations issues des contrôles officiels effectués par les États membres, la Commission européenne a établi des mesures pour les marchandises d'origine non animale entrant dans la région en provenance de certains pays afin de protéger la santé publique en raison du risque de contamination.

Cependant, l'application a soulevé des problèmes, car il est difficile d'établir si la présence d'oxyde d'éthylène provient d'une utilisation dans la stérilisation d'additifs alimentaires ou pour d'autres raisons.

Des contrôles plus stricts pour les additifs
Pour éviter ces difficultés, la Commission européenne a dit qu'il était approprié de dire que la présence d'oxyde d'éthylène, quelle que soit son origine, n'est pas autorisée pour les additifs alimentaires.

Une limite maximale pour les résidus d'oxyde d'éthylène pour les additifs alimentaires devrait être fixée à la limite de quantification. Cela signifie la plus faible concentration de résidus qui peut actuellement être quantifiée et signalée par une surveillance de routine avec des méthodes de contrôle validées.

Les nouvelles règles stipulent qu'aucun résidu supérieur à 0,1 mg/kg d'oxyde d'éthylène - somme de l'oxyde d'éthylène et du 2-chloro-éthanol exprimé en oxyde d'éthylène - ne doit être présent dans les additifs alimentaires répertoriés dans la législation de l'UE, y compris les mélanges d'additifs alimentaires.

Le règlement, qui s'applique à partir de septembre, a été soutenu par la section Novel Food and Toxicological Safety of the Food Chain du Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux le 24 mars.

La teneur maximale pourrait également être réexaminée à l'avenir, sur la base des progrès technologiques dans l'obtention de limites inférieures de quantification par des méthodes d'analyse de routine par des laboratoires de l'Union européenne.

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Ingénierie du microbiome pour potentiellement guérir des maladies

Représentation artistique du concept de bactéries natives repensées qui servent de châssis pour introduire des agents thérapeutiques dans le microbiome intestinal afin de traiter ou de guérir des maladies. Crédit photo : Thom Leach, Amoeba Studios.

«Ingénierie du microbiome pour potentiellement guérir des maladies», source US San Diego News Center.

Le développement de thérapies bactériennes vivantes efficaces peut dépendre davantage de l'utilisation et de la réintroduction de microbes natifs qui peuvent persister que de la façon dont les microbes sont modifiés.

Résidant dans l'intestin humain se trouvent des milliards de milliards de bactéries et d'autres micro-organismes qui peuvent avoir un impact sur une variété de maladies humaines chroniques, notamment l'obésité, le diabète de type 2, l'athérosclérose, le cancer, la stéatose hépatique non alcoolique et la maladie inflammatoire de l'intestin.

De nombreuses maladies sont associées à un déséquilibre ou à un dysfonctionnement du microbiome intestinal. Même dans les maladies qui n'impliquent pas le microbiome, la microflore intestinale fournit un point d'accès important qui permet de modifier de nombreux systèmes physiologiques.

Modifier pour remédier, peut-être même guérir ces conditions, a suscité un intérêt substantiel, conduisant au développement de thérapies avec des bactéries vivantes (LBTs pour live bacterial therapeutics). Une idée derrière les LBTs est de concevoir des hôtes bactériens, ou des châssis, pour produire des thérapeutiques capables de réparer ou de restaurer une fonction et une diversité microbiennes saines.

Les efforts existants se sont principalement concentrés sur l'utilisation de souches bactériennes probiotiques des familles de Bacteroides ou Lactobacillus ou de Escherichia coli qui sont utilisées depuis des décennies en laboratoire. Cependant, ces efforts ont largement échoué car les bactéries artificielles introduites dans l'intestin ne survivent généralement pas à ce qui est fondamentalement un environnement hostile.

L'incapacité à se greffer ou même à survivre dans l'intestin nécessite une réadministration fréquente de ces souches bactériennes et produit souvent des effets incohérents ou aucun effet du tout. Le phénomène est peut-être plus apparent chez les personnes qui prennent des probiotiques, où ces bactéries bénéfiques sont incapables de rivaliser avec les micro-organismes natifs de l'individu et disparaissent en grande partie rapidement.

Petit apparté, ce qui est ici décrit est l’effet des probiotiques notamment dans les yaourts qui ne s’implantent, d’où le concept marketing d’en consommer tous les jours, des fois que … -aa.

«Le manque de greffe limite considérablement l'utilisation des LBTs pour les maladies chroniques à des fins curatives ou pour étudier des fonctions spécifiques du microbiome intestinal», a dit Amir Zarrinpar, professeur de médecine à l'UC San Diego School of Medicine et gastro-entérologue au UC San Diego Health. «Les essais humains publiés utilisant des LBTs artificiels ont démontré leur innocuité, mais doivent encore démontrer l'inversion de la maladie. Nous pensons que cela peut être dû à des problèmes de colonisation.»

Dans une étude de preuve du concept, publiée dans le numéro en ligne du 4 août 2022 de Cell (article disponible en intégralité), Zarrinpar et ses collègues de la faculté de médecine de l'Université de Californie à San Diego rapportent avoir surmonté cet obstacle en utilisant des bactéries natives chez la souris comme châssis pour la livraison de transgènes capable d'induire des changements thérapeutiques persistants et potentiellement même curatifs dans l'intestin et d'inverser les maladies pathologiques.

En utilisant cette méthode, le groupe a découvert qu'il pouvait fournir une thérapie à long terme dans un modèle murin de diabète de type 2.

«En théorie, les bactéries natives sont déjà adaptées au maximum à l'environnement luminal», a dit Zarrinpar. «Surpassant ainsi presque tous les obstacles à la greffe et en faisant un châssis idéal pour l'administration thérapeutique.»

Dans l'étude, l'équipe de recherche a montré qu'elle pouvait prendre une souche de E. coli native de l'hôte et la concevoir pour exprimer des transgènes qui affectent sa physiologie, comme la glycémie. Les bactéries natives modifiées ont ensuite été réintroduites dans l'intestin de la souris.

Après un traitement unique, Zarrinpar a dit que les bactéries natives modifiées se sont greffées dans l'intestin pendant toute la durée de vie des souris traitées, ont conservé leur fonctionnalité et ont induit une meilleure réponse glycémique pendant des mois. Les chercheurs ont également démontré qu'une ingénierie bactérienne similaire peut être effectuée chez E. coli natif humain.

«Ce travail est une étape passionnante pour démontrer que les thérapies bactériennes vivantes peuvent être utilisées pour traiter ou peut-être même guérir des maladies chroniques», a déclaré le premier auteur de l'étude, Baylee Russell, désormais étudiante diplômée à l'Université de Harvard.

«En principe, les thérapies bactériennes vivantes peuvent être une option relativement non invasive, à faible risque et rentable pour le traitement d'un certain nombre de maladies. Cela mérite une exploration supplémentaire. Il reste encore beaucoup de travail à faire, mais il sera passionnant de voir cette technologie se développer dans les années à venir.»

Zarrinpar a dit que la réticence de certains groupes à utiliser des bactéries indigènes non domestiquées plutôt que des souches de laboratoire bien connues est motivée par l'hypothèse qu'elles sont difficiles à cultiver et à modifier, bien que les auteurs de l'étude notent que des études récentes ont démontré qu'elles peuvent être modifiées de manière plus cohérente en utilisant de nouvelles méthodes.

«Aucune des étapes individuelles que nous avons utilisées ou décrites n'est particulièrement difficile, mais en combinaison, elles sont nouvelles. Ensemble, elles démontrent clairement que nous pouvons accomplir ce qui reste à accomplir avec d'autres approches de biologie synthétique», a dit Zarrinpar. C'est-à-dire une manipulation fonctionnelle de l'environnement intestinal luminal pour créer des effets physiologiques persistants.»

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