mercredi 14 décembre 2022

Suisse : Le Parlement veut améliorer la lutte contre la fraude alimentaire

«Le Parlement veut améliorer la lutte contre la fraude alimentaire», source ATS.

La Suisse doit mieux lutter contre les fraudes alimentaires. Le Conseil des Etats a tacitement transmis lundi au Conseil fédéral trois motions déposées par les Verts, le PS et l'UDC. Elles demandent des sanctions plus sévères et un meilleur échange d'informations.

Depuis que l'UE a renforcé ses lois contre les fraudes alimentaires, plusieurs cas ont été découverts. Bizarrement, la Suisse n'en connaît pratiquement aucun, alors que ce secteur a une dimension internationale, selon la conseillère nationale Martina Munz (PS/BE).

Poulet hongrois, huile d'olive, viande de cheval, les exemples avérés de fraude en Suisse sont pourtant nombreux. La socialiste, tout comme les députés Sophie Michaud Gigon (Verts/VD) et Mike Egger (UDC/SG), estiment que la Suisse n'y regarde pas d'assez près.

50 milliards de chiffre d'affaires
La contrefaçon alimentaire (fausses informations sur les étiquettes, documents falsifiés, ingrédients de qualité inférieure, méthodes de production interdites, etc) génère un chiffre d’affaires mondial de 50 milliards de dollars chaque année, selon l’élu UDC. Et les experts s'attendent à une nouvelle augmentation de ce trafic.

Les fraudes alimentaires affaiblissent la confiance dans l'industrie alimentaire et, dans le pire des cas, mettent en danger la santé humaine. Il y a nécessité d'agir, a indiqué pour la commission Benedikt Würth (Centre/SG). La Suisse est une cible privilégiée en raison des prix élevés.

Mieux échanger les infos
La socialiste demande la création d'une commission d'experts chargée d'assurer la coordination et l'échange d'informations avec les autorités compétentes de l'UE. La Verte demande aussi le durcissement des sanctions. Mike Egger insiste lui sur la nécessité de faciliter l'échange d'informations entre les autorités cantonales, fédérales, d'autres Etats.

NB : Photo d'illustration.

Comme l'inflation, les zonoses et foyers de toxi-infection alimentaire en hausse au sein de l'UE en 2021

Ne vous fiez donc pas toujours aux titres, un lecteur habitué aura souvent consaté un décalage entre le titre et le contenu de l'article, retenez tou

t de même que, comme l’inflation, les zoonoses ont augmenté, mais que c’est surtout les foyers de toxi-infection alimentaire qui ont le plus augmenté, et ce, malgré le départ de nos amis britanniques. Le blog reviendra en détail sur ces sujets dans un prochain article, avec un focus sur la France, mais d’ores et déjà voici un aperçu …

Résumé
Comme l’indique le dernier rapport annuel de l’UE sur les zoonoses «Une seule santé» publié par l’EFSA et l’ECDC, en 2021 les cas signalés de zoonoses et de foyers de toxi-infection alimentaire étaient globalement en hausse par rapport à l’année précédente mais leur nombre restent nettement inférieurs à ceux des années précédant la pandémie.

La baisse générale du nombre de cas signalés et de foyers épidémiques par rapport aux années précédant la pandémie est probablement liée aux mesures prises pour lutter contre le COVID-19, mesures toujours en place en 2021. On relève parmi les quelques exceptions à cette tendance la yersiniose et les foyers épidémiques alimentaires de listériose, dont le nombre de cas signalés excèdent les niveaux d’avant la pandémie.

La cause la plus fréquente des foyers épidémiques d'origine alimentaire était Salmonella, qui représentait 19,3% (773) du total. Les foyers de cas de toxi-infection alimentaire (ou toxi-infections alimentaires collectives en France -aa) diffèrent des cas de maladie globalement signalés car il s’agit d’événements dans lesquels au moins deux personnes contractent la même maladie à partir des mêmes aliments contaminés. Les sources les plus courantes de foyers épidémiques de salmonellose étaient les œufs, les ovoproduits et les «aliments mixtes», à savoir des repas composés de divers ingrédients.

Le nombre de foyers épidémiques (23) causés par Listeria monocytogenes a été le plus élevé jamais signalé. L’utilisation accrue de techniques de séquençage du génome entier qui permettent aux scientifiques de mieux détecter et identifier les foyers pourrait expliquer ce niveau record.

Le rapport couvre également l’ensemble des cas signalés de zoonoses, qui ne sont pas nécessairement liés à des foyers épidémiques. La campylobactériose reste la zoonose la plus fréquemment signalée, avec un nombre de cas signalés en hausse (127 840, contre 120 946 en 2020). La viande de poulet et la viande de dinde constituaient la source d’infection la plus courante. La salmonellose était la deuxième zoonose la plus signalée et a touché 60 050 personnes (contre 52 702 en 2020). Les autres maladies fréquemment signalées étaient la yersiniose (6 789 cas), les infections causées par E. coli producteur de shigatoxines (6 084 cas) et la listériose (2 183 cas).

Le rapport contient également des données sur Mycobacterium bovis/caprae, Brucella, Trichinella, Echinococcus, Toxoplasma gondii, la rage, la fièvre Q, les infections du virus du Nil occidental et la tularémie.

L’EFSA publie également plusieurs outils de communication interactifs :
Principaux résultats et tendances en 2021
En 2021, les deux zoonoses les plus fréquemment signalées chez l'homme étaient les maladies gastro-intestinales campylobactériose et salmonellose avec un total respectivement de 127 840 et 60 050 cas humains. Une augmentation d'environ 7 000 cas pour les deux agents pathogènes a été signalée en 2021 par rapport à 2020, correspondant respectivement à +0,86 et +1,96 cas confirmés pour 100 000 habitants pour la campylobactériose et la salmonellose.

En 2020, deux événements majeurs ont affecté la collecte et l'analyse des données au niveau de l'UE : le Royaume-Uni s'est retiré de l'Union européenne1, ce qui a entraîné une réduction du nombre absolu de cas signalés et les confinements partiels ou totaux dus à la pandémie de COVID-19 ont influencé la probabilité d'exposition à des agents pathogènes d'origine alimentaire. Par conséquent, l'augmentation apparente des cas signalés en 2021 doit être interprétée avec prudence à la lumière du retrait progressif des initiatives non pharmaceutiques les plus sévères, principalement l'assouplissement des confinements, contre le COVID-19 en 2021.

Alors que les données humaines du Royaume-Uni n'ont pas été collectés par l'ECDC depuis 2020, l'Irlande du Nord a soumis des données et des rapports nationaux sur les zoonoses en 2021 sur ses résultats de surveillance pour les denrées alimentaires, les animaux, les aliments pour animaux et les foyers de cas de toxi-infections d'origine alimentaire, conformément au retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Le contrôle de la présence de micro-organismes zoonotiques chez les animaux producteurs d'aliments est l'un des moyens les plus efficaces de réduire le fardeau de la maladie humaine. Des programmes nationaux de lutte contre Salmonella sont mis en place depuis de nombreuses années dans les populations avicoles (poules reproductrices, poules pondeuses, poulets de chair, dindes d'engraissement et de reproduction) : ces programmes visent à réduire la prévalence des sérovars (sous-groupes aux structures de surface distinctives communes) de Salmonella responsables pour la grande majorité des cas humains.

En 2021, 16 États membres et le Royaume-Uni (Irlande du Nord) ont atteint tous les objectifs fixés en matière de réduction de la prévalence de Salmonella pour les sérotypes pertinents dans des populations de volailles spécifiques. Les tendances de la prévalence des troupeaux positifs pour le sérotype cible de Salmonella ont été raisonnablement stables dans l'UE au cours des dernières années pour les populations de volailles spécifiées.

Pour 2021, dans la catégorie des échantillons d'aliments «prêts à consommer» dans leur ensemble, une très faible proportion (0,23%) d'unités positives à Salmonella a été retrouvée, les pourcentages les plus élevés d'échantillons positifs étant décrits pour la «viande et les produits à base de viande provenant de porcs» (0,82 %) et «épices et herbes» (0,72%). Les échantillons prélevés par les autorités compétentes à l'abattoir pour la détection de Salmonella sur les carcasses de différentes espèces étaient plus fréquemment positifs que ceux rapportés lors des contrôles d'autocontrôle par les exploitants du secteur alimentaire eux-mêmes. Le même constat a été observé pour les populations de volailles testées dans le cadre des programmes nationaux de contrôle de Salmonella au niveau des exploitations, ainsi que pour les résultats de quantification de Campylobacter sur les carcasses de poulets de chair au niveau de l'UE. Cet écart devrait faire l'objet d'une enquête plus approfondie, car les exploitants du secteur alimentaire de l'UE sont principalement responsables de la prévention de la contamination des aliments par des agents pathogènes zoonotiques à tous les niveaux de la chaîne alimentaire et les autocontrôles sont une composante importante de leurs programmes de contrôle.

Le cas des foyers de cas de toxi-infection d'origine alimentaire
En 2021, 27 États membres et le Royaume-Uni (Irlande du Nord) ont signalé 4 005 foyers de cas de toxi-infection d'origine alimentaire (29,8 % de plus qu'en 2020) et 32 543 cas humains (une augmentation de 62,6 %). Ces données sont proches de ce qui avait été rapporté dans la période 2017-2019 avant la pandémie de COVID-19, indiquant un retour progressif probable aux habitudes de consommation alimentaire pré-COVID-19 en 2021 en ce qui concerne les restaurants, les cantines et les autres installations d'administration alimentaire qui peuvent être impliqué dans la transmission d'agents pathogènes d'origine alimentaire.

Salmonella, en particulier S. Enteritidis, est restée l'agent causal le plus fréquemment signalé dans les épidémies d'origine alimentaire.

Selon les données fournies par les États membres, Salmonella de la catégorie «œufs et ovoproduits» et des «aliments composés» étaient les couples agent/aliment les plus souvent impliqués dans les épidémies d'origine alimentaire.

Les foyers liés à la consommation de produits de la catégorie «légumes et jus et autres produits dérivés» ont considérablement augmenté en 2021 par rapport aux années précédentes.

Un sondage
«Répondez à notre sondage» vous demande la Commission européenne ...
Aidez-nous à comprendre à quel point nous diffusons nos informations sur les sujets de la sécurité des aliments
Prenez un moment pour lire notre article sur le dernier rapport annuel de l'UE, OneHealth et les zoonoses que nous avons publié conjointement avec l’ECDC.

mardi 13 décembre 2022

Intoxication alimentaire ou épidémie de gastroentérite ? Une dizaine d'enfants malades dans un collège de Creuse

«Intoxication alimentaire ou épidémie de gastroentérite ? Une dizaine d'enfants malades dans un collège de Creuse», source La Montagne du 13 décembre 2022.

Une dizaine d'élèves du collège Jean-Picart-le-Doux de Bourganeuf (Creuse) sont tombés malades. Une évaluation est en cours pour déterminer l'origine de leur état.

D'après nos informations, une évaluation serait en cours pour déterminer s'il s'agit d'une intoxication alimentaire ou d'une épidémie de gastroentérite, la dizaine d'enfants malades n'ayant pas tous participé au même repas.

L'inspection académique a été saisie par le principal du collège, Laurent Dufour.

NB: Peut-être que saisir l'ARS serait une bonne chose ...

A suivre ...

Quand les toxines bactériennes sont bénéfiques pour la santé

Les toxines bactériennes sont, eh bien, toxiques, mais elles ne sont pas toutes mauvaises. Elles sont également été utilisés pour favoriser la santé humaine, le traitement des migraines avec la toxine botulinique à la création de vaccins . Voir ci-dessous un article de l’Américan Society for Microbiology, «Utiliser des toxines bactériennes pour favoriser la santé humaine», même les toxines les plus désagréables ont leurs qualités rédemptrices.

France : Une école universitaire de recherche dédiée aux maladies infectieuses émergentes

«Une école universitaire de recherche dédiée aux maladies infectieuses émergentes», source Institut Pasteur.

Le projet «Maladies Infectieuses Émergentes 1H-EID» a reçu un soutien financier de 5,9 millions d’euros pour 5 ans. Ce soutien permettra de créer une école universitaire de recherche (Graduate School), offrant une formation multidisciplinaire dans le domaine des maladies infectieuses émergentes. L’objectif est de former les futures actrices et acteurs de la recherche et de la santé, ainsi que les décideuses et décideurs de demain, pour mieux anticiper les épidémies à venir.

Alerter et se préparer aux maladies infectieuses émergentes sont des enjeux primordiaux pour mettre en œuvre des mesures efficaces visant à réduire leurs conséquences et les risques encourus. Université Paris Cité, associée à l’Institut Pasteur, l’École nationale vétérinaire d’Alfort, et Sorbonne Université, ont proposé la création d’une Graduate School 1H-EID dédiée à l’étude et à l’enseignement des maladies infectieuses émergentes. Cette formation adopte une approche «One Health», et regroupe les forces scientifiques de plusieurs disciplines, intégrant : santé humaine, animale et santé environnementale.

Ce projet fait partie des 70 lauréats retenus dans la deuxième vague de l'appel à manifestation d’intérêt «Compétences et Métiers d'Avenir» (AMI-CMA) de l’État, l’Agence nationale de la recherche et la Banque des Territoires.

La Graduate School 1H-EID, une formation d’avenir dans les maladies infectieuses émergentes

Ce programme transdisciplinaire fait le lien entre la biologie des agents pathogènes émergents, l'épidémiologie, les sciences vétérinaires, l’écologie, la biologie évolutive et la socio-anthropologie. La Graduate School rassemblera des étudiantes et étudiants français et internationaux, d'horizons divers, titulaires d'un diplôme de premier cycle en médecine, pharmacie, sciences de la vie ou ingénierie, pour former les futurs chercheuses et chercheurs, professionnelles et professionnels de la santé mais aussi les décideuses et décideurs politiques, dans le domaine des maladies infectieuses émergentes. Ce projet se différencie par sa volonté de toucher des publics variés en diversifiant les supports et lieux d’enseignement. Ainsi, seront proposés des symposiums, des summer schools, des programmes de formation tout au long de la vie, mais aussi des MOOCS et des actions de communication grand public s’adressant à l’ensemble des citoyens et citoyennes.

Lexique 
- Graduate School pour établissement d’enseignement supérieur
- 1H pour One Health, Une seule santé
- EID pour Emerging Infectious Diseases ou maladies infectieuses émergentes
- MOOCs pour Massive Open Online Courses. En français, cela veut dire que des cours proposés par des écoles et des universités sont désormais accessibles à tous et gratuitement sur Internet.

NB : La photo est issue du site de l’Institut Pasteur sur les maladies infectieuses émergentes.

lundi 12 décembre 2022

L'édition génomique, NGT ou NBT, en danger de moratoire à la COP15

Indifféremment appelées NGT (new genomic techniques), ou NBT (new breeding techniques pour «nouvelles techniques de sélection»), une kyrielle de nouveaux outils d'édition génomique (Crispr-Cas9, Talen, etc.) modifiant le matériel génétique d'êtres vivants ont émergé ces dernières années et ciblent en priorité les insectes et les plantes.

A la différence des OGM dits «transgéniques» qui introduisent un gène extérieur dans une plante ou un animal, ces nouvelles techniques permettent de modifier le génome d'un être vivant, sans ajout extérieur.

Leurs détracteurs parlent d'«OGM cachés» ou de «nouveaux OGM» et craignent des effets néfastes sur la biodiversité. Mais leurs partisans les voient comme des solutions pour la santé humaine, l'agriculture ou la conservation des espèces.

L'un des projets-phares est développé par la Fondation Bill & Melinda Gates pour rendre les moustiques femelles stériles au moyen de la technique du «forçage génétique» qui consiste à insérer une modification génétique sur les deux allèles d'un chromosome pour s'assurer que la modification soit transmise à l'ensemble des descendants. L'objectif est d'éradiquer le paludisme, dont les moustiques sont le vecteur, en Afrique.

Les NGT permettent également le «silençage génétique» qui inhibe certaines expressions génétiques chez les animaux ou les plantes. Les principaux poids lourds de l'agro-industrie, Bayer-Monsanto ou Syngenta, travaillent à l'élaboration de pesticides en spray d'ARN dit «interférent» qui iront neutraliser l'expression de certains gènes d'insectes. Cela permettrait de lutter contre des ravageurs de cultures tels que le doryphore qui décime les cultures de pommes de terre ou la drosophile asiatique qui s'attaque aux arbres fruitiers.

Du labo au champ
En ce qui concerne les plantes, l'utilisation des NBT permettrait d'«améliorer les plantes» en «les rendant résistantes à des virus, aux herbicides, ou de réduire leur stress hydrique», explique Christophe Robaglia, professeur en biologie à l'université Aix-Marseille et expert OGM auprès de l'Autorité européenne de sécurité des aliments.

Les défenseurs de ces NBT réclament l'autorisation de sortir ces technologies des laboratoires et de mener des essais en plein champ, notamment en Europe où ils tombent sous le coup de la règlementation des OGM dits transgéniques.

Dans l'Union européenne, le maïs MON810 de Monsanto résistant aux insectes est le seul OGM autorisé à la culture. Les produits issus des biotechnologies bénéficient d'un cadre beaucoup plus souple aux Etats-Unis, au Canada, en Argentine, au Brésil, au Japon et en Inde, notamment.

«La question n'est pas d'être pour ou contre, ce sont de simples techniques. Ce qui compte c'est l'application que l'on peut en faire et qu'il faut encadrer», ajoute M. Robaglia qui dénonce des règlements européens «obsolètes» sur les OGM et les NBT.

Moratoire
Pourtant certains à l’initiative de l'ONG française Pollinis et présentée à Montréal vendredi, les scientifiques (écologues, biologistes moléculaires, généticiens etc.) demandent le «respect du principe de précaution» à l'échelle mondiale «tant que les preuves n'auront pas été réunies établissant l'innocuité des effets directs et indirects d'une application de ces nouvelles biotechnologies génétiques, et de leurs produits, organismes et composants».

«Ces biotechnologies pourraient nuire aux populations d'insectes pollinisateurs et précipiter leur déclin» alors même qu'ils sont «essentiels à la biodiversité, aux fonctions écosystémiques, et augmentent le rendement des cultures», argumentent-ils.

C'est l'utilisation de ces techniques sur les insectes qui est la plus controversée.Les scientifiques signataires de l'appel craignent la propagation et en particulier des "transferts horizontaux de gènes" vers des espèces non-cibles, déséquilibrant les interactions entre espèces et donc l'ensemble de la biodiversité.

Les négociations de la COP15, qui dureront jusqu'au 19 décembre, portent notamment sur un éventuel moratoire. Leur issue pourrait mener soit vers une plus grande régulation soit au contraire vers une facilitation de leur usage.
Source AGIR.

Écosabotage ou terrorisme en France ...

Des corps étrangers dans nos assiettes ?

La revue 60 Millions de consommateurs propose un article utile, mais hélas, mauvaise nouvelle, il est payant, sur «Insectes, verre, plastique : trop d’intrus dans nos assiettes».

Vis cachée dans une baguette, asticots dans du chocolat… Vos exemples sont nombreux et aussi dégoûtants les uns que les autres. Voici comment réagir. 

La revue, doit-on le rappeler est financé » par le contribuable via l’Institut national de la consommation (INC), établissement public placé sous la tutelle du ministre chargé de la consommation, l’Institut national de la consommation (INC) assure des missions de service public.

Angleterre : Du lait pasteurisé derrière une épidémie à Cryptosporidium

«Angleterre : Du lait derrière une épidémie à Cryptosporidium», source article de Joe Whitworth paru le 12 décembre 2022 dans Food Safety News.

Trois personnes sont tombées malades après avoir bu du lait pasteurisé d'une exploitation laitière en Angleterre en mars 2021, selon les résultats d'une étude récente.

L'épidémie à Cryptosporidium parvum était liée au lait d'un distributeur automatique.

La contamination après pasteurisation a été à l'origine de l'épidémie, selon l'étude publiée dans Epidemiology and Infection. On pense qu'il s'agit de la première éclosion documentée à Cryptosporidium associée à des produits laitiers pasteurisés provenant d'un distributeur de lait.

Les distributeurs automatiques de lait à la ferme sont de plus en plus courants et peuvent représenter un risque émergent pour la santé publique, ont dit les chercheurs.

Les prélèvements humains et animaux correspondent
En mars 2021, trois cas d'infection à Cryptosporidium confirmés en laboratoire ont été notifiés. Ils avaient une exposition commune à un distributeur de lait à la ferme. Bien que les dates d'apparition aient été réparties sur 35 jours, cette exposition était notable et préoccupante pour la santé publique, selon l'étude.

Au total, 33 cas de cryptosporidiose ont été recensés sur une période déterminée dans la région du Sud-Ouest. Les données du questionnaire étaient disponibles pour 26 d'entre eux. Cependant, aucun autre cas au-delà des trois premiers n'avait consommé de lait dans un distributeur automatique.

Les trois personnes malades qui avaient acheté du lait pasteurisé au distributeur automatique étaient un homme de 51 ans, une femme de 78 ans et un homme de 41 ans.

Cryptosporidium parvum détecté dans les cas humains était indiscernable de celui d'un veau de la ferme.

Cette ferme est une laiterie familiale multigénérationnelle où la majorité du lait est vendue pour la transformation en gros. Une petite quantité de lait est pasteurisée sur place, et du fromage et des œufs sont également vendus.

Il y a eu une augmentation de la vente de produits laitiers dans le sud-ouest de l'Angleterre ces dernières années. Les agriculteurs ne savent parfois pas qu'ils doivent s'enregistrer en tant qu'entreprise alimentaire pour vendre des produits directement aux consommateurs, de sorte que l'ampleur des ventes de lait pasteurisé à la ferme n'est pas connue, ont dit les scientifiques.

Problèmes après la pasteurisation
Les agents de la santé environnementale ont inspecté la ferme et l'ont notée avec 1 sur 5, c’est-à-dire amélioration majeure requise sur l'échelle du système de notation en hygiène alimentaire (Food Hygiene Rating Scheme ou FHRS), et a signifié un avis d'amélioration de l'hygiène.

Bien que la pasteurisation ait été réalisée et validée avec les résultats des tests de la phosphatase et les enregistrements de température, des inquiétudes ont été soulevées concernant le nettoyage de l'équipement et les barattes des distributeurs automatiques, en particulier après la pasteurisation.

Les agents de la santé environnementale ont prélevé d'autres échantillons du distributeur de lait pour les indicateurs d'hygiène, deux mois après l'avis d'amélioration initial. Ces échantillons présentaient des niveaux insatisfaisants d'entérobactéries, un indicateur de contamination après pasteurisation.

La Food Standards Agency (FSA) a inspecté la ferme et a conclu qu'un nettoyage inadéquat après pasteurisation était une voie de contamination potentielle et a fait des recommandations pour améliorer la situation.

Les procédures de nettoyage et de désinfection de routine à la ferme ne suffisent pas à éliminer les oocystes de Cryptosporidium. L'hygiène générale de la ferme, la pasteurisation et l'hygiène après pasteurisation sont des points critiques pour la maîtrise (CCPs), selon l'étude.

Pour faire face au risque émergent pour la santé publique de contamination post-pasteurisation associée aux distributeurs automatiques de lait sur place, les agents de la santé environnementale doivent continuer à identifier et à réglementer de manière proactive les pasteurisateurs et les distributeurs automatiques de lait à la ferme conformément à la loi sur l'enregistrement des entreprises alimentaires. Il est recommandé de revoir les directives existantes sur la pasteurisation à la ferme, afin d'inclure les distributeurs automatiques de lait. Cela peut inclure des ressources pour les agents de la santé environnementale (listes de contrôles lors de l'inspection, formation) et la fourniture d'informations et de formations aux fabricants, utilisateurs et fournisseurs d'équipements.

NB : Photo d'illustration.

« Mais où et or ni car », puisqu'il n'y a plus de donc ?

 Rien d'important, rassurez-vous, un vestige du passé, seulement la disparition de 'donc' ?

En 2020 paraissait une grammaire officielle cherchant à établir une terminologie «fiable» et «partagée». Pour les différentes notions abordées, l’ouvrage présente des démarches d’apprentissage, des corpus et des propositions de mise en œuvre. Et peu de nouveautés, sinon peut-être celle qui bouscule notre mémoire d’élève : la liste des conjonctions de coordination est bel et bien désormais privée de «donc», adverbe.