Pour ceux qui n'auraient pas trouvé le thread pour lequel la réponse de ce porte-parole EELV est "ils n'ont qu'à manger des brioches" :https://t.co/VvnSXApK5W
— ChristopheB. (@agritof80) March 28, 2023
«L'hygiène, avant la microbiologie, n'est hygiénique que dans ses intentions. C'est la science des apparences qui repose entre des mains d'aveugles : est sain ce qui est beau, bon, et ne sent pas mauvais.» Pierre Darmon, L'homme et les microbes, Fayard, 1999.
mardi 28 mars 2023
Grâce à l'édition génomique, on peut faire du manioc à basse teneur en cyanure, mais sans compter avec les idiots inutiles de l'écologie !
Des conseils nutritionnels de l’EFSA, de la Suède, de la Belgique et de la France, à vous de voir ...
Voici quatre exemples pris en tenant compte de l’actualité la plus récente.
L'exposition des consommateurs aux nitrosamines – des composés qui peuvent se former dans les aliments au cours de la préparation et de la transformation – suscite des préoccupations en matière de santé.
Quels sont les aliments qui contiennent des nitrosamines ?Des nitrosamines ont été trouvées dans différents types de denrées alimentaires, comme des produits de charcuterie et de salaison, du poisson transformé, du cacao, de la bière et d'autres boissons alcoolisées. Le groupe alimentaire le plus important qui contribue à l'exposition aux nitrosamines est la viande et les produits à base de viande.Les nitrosamines peuvent également être présentes dans d'autres aliments, notamment les légumes transformés, les céréales, le lait et les produits laitiers ou encore des aliments fermentés, marinés ou épicés.
La liste est donc longue et large mais nous dit-on, «nous faisons face à des lacunes dans les connaissances disponibles sur la présence de nitrosamines dans certaines catégories d'aliments spécifiques. Équilibrer son régime alimentaire en consommant une variété d'aliments plus large pourrait aider les consommateurs à réduire leur consommation de nitrosamines.»
Consommer une varité d’aliments plus large que celle qui a été citée, vraiment ? Cela devient un parcours du combattant !
Plutôt que de faire peur l’EFSA devrait sans doute attendre d’avoir comblé les lacunes dans les connaissances disponibles pour nous informer.
Le second exemple nous vient de Suède, où l’Agence alimentaire suédoise (Livsmedelsverket) invite les consommateurs à «manger des aliments regoupés au sein d’un «cercle plus vert», voir image ci-dessus.
Désormais, le cercle alimentaire a été mis à jour vers une version plus verte ! Pour que nous puissions passer à un mode de vie plus durable, il est bon de manger plus végétal. Par conséquent, il existe désormais des alternatives à base de plantes dans toutes les parties du cercle alimentaire. Les options à base de plantes sont marquées d'un petit symbole vert.
Un vrai conte de fées, mais cette médaille a son revers, ainsi, «Par exemple, si vous ne mangez jamais de viande, de poisson, de volaille ou d'œufs, vous devez prendre des compléments alimentaires ou manger des aliments enrichis en vitamine B12 et en vitamine D.» Elle est pas belle la vie avec des pillules !
Comme troisième exemple, en Belgique, vient de paraître un avis du avis du Conseil supérieur de la santé et du Conseil scientifique institué auprès de l’AFSCA n°9343, «Avantages et inconvénients de la consommation de poisson et de fruits de mer Partie 1 : Mercure et méthylmercure dans les poissons».
Je résumé succinctement cet état des lieux, mais il vous faut savoir que «Les experts ont identifié les données qui manquaient et qui pouvaient conduire à une éventuelle mauvaise interprétation des données.»
- Pour la population adulte belge, le CSS/SciCom recommande de manger du poisson, des fruits de mer ou des mollusques une à deux fois par semaine, dont au moins une fois du poisson gras. Les poissons et les fruits de mer sont de précieuses sources de nutriments essentiels, tels que les protéines, les acides gras polyinsaturés oméga-3 à longue chaîne EPA (acide eicosapentaénoïque) et DHA (acide docosahexaénoïque), l'iode, le sélénium et la vitamine D. Ils représentent une alternative intéressante à la viande et aux produits à base de viande. Leur consommation régulière a un impact important sur la bonne santé.
- Pour les enfants (3-9 ans) et les femmes en âge de procréer, enceintes et allaitantes, il est également recommandé de consommer du poisson une à deux fois par semaine, y compris des poissons gras. Leurs nutriments contribuent, entre autres, au développement du système nerveux et cérébral. En raison de la toxicité du méthylmercure pour le développement neurologique, ces groupes sont particulièrement concernés par l'exposition au mercure. Ils doivent limiter la consommation de poissons prédateurs comme le thon, et éviter la consommation d'espadon. Les poissons riches en oméga 3 proposés dans le deuxième point doivent être privilégiés.
- Les poissons à privilégier pour leur richesse en oméga 3 sont : le maquereau, la sardine, le saumon, le hareng, le flétan, les moules, la truite, le cabillaud, etc. ils peuvent être choisis frais, surgelés, en conserve ou fumés.
Je craignais un moment que l’on ne puisse plus consommer de moules, pour en Belgique, cela aurait été la révoution ...
Il y aura sans doute encore plus de problèmes microbiologiques, quoi qu’en dise le minsitère, «Le délai indiqué (6 à 12 mois) permettra de valider la faisabilité théorique de ces baisses et de contrôler qu’elles permettent de maitriser la qualité sanitaire, notamment microbiologique des produits concernés.»
Et comme toujours ce leimotiv bien français, alors qu’au nouveau européen rien n’est encore décidé, voir à ce sujet le communiqué de l’EFSA, «Avec ce plan d’action, la France se positionne en tête des pays les plus exigeants de l’Union européenne.»
L’histoire ne sert donc pas de leçons à ce ministre (sinistre aurait dit Coluche) car on va cette fois-ci piéger nos entreprises de charcuterie face la concurrence européenne.
A propos de la situation en France
Je vous conseille vivement l’entretien de M. Ronan Planchon avec l'historien Loris Chavanette dans FigaroVox du 27 mars 2023, à propos du Report de la visite de Charles III : «Comme Saint-Pétersbourg au XVIIIe siècle, Paris cherche à dissimuler la crasse». L’article est disponible en intégralité.
Un court parallèle est fait avec la situation de la France en 1795 avec la situation actuelle en raison de la réforme des retraites, avec entre autres, des propos entendus de soi disant révolutionnaires d’opérette, qui invectivent, hurlent crient, insultent, etc. Voici trois courts extraits de cet entretien.
Voici comment la République a rétabli l’ordre en 1795 avec la loi dite «de grande police» de l’abbé Sieyes,En 1795, dans un contexte de tensions sociales suite à l'inflation, cette dernière définit l'impératif de maintien de l'ordre : « Les provocations au pillage des propriétés particulières ou publiques, à des actes de violence contre les personnes, à la révolte contre les autorités constituées, le gouvernement républicain et la représentation nationale, les cris séditieux qu'on se permettrait de pousser dans les rues et autres lieux publics contre la souveraineté du Peuple, la République, la constitution acceptée par le Peuple, et la représentation nationale sont des crimes. »M. Loris Chavanette trouve ce texte extraordinairement moderne !
L'imaginaire révolutionnaire n'en reste pas moins fortement présent en France, même si la Révolution française est censée être terminée, comme le proclamait François Furet, depuis que nous sommes un État constitutionnel, un État de droit où les idéaux des pères fondateurs de 1789 sont institutionnalisés, gravés dans le marbre de note droit. Le problème est qu'il y a persistance d'un imaginaire révolutionnaire plus insurrectionnel, plus fidèle à Che Guevara et Lénine qu'à Mirabeau et La Fayette. Ceux-là revendiquent le droit (il est vrai constitutionnel) de « résistance à l'oppression ». Mais, en bons enfants gâtés de la démocratie libérale, ils oublient ce qu'on entend par « oppression » au sens classique du terme : c'est la violation des libertés fondamentales. Ce n'est pas le cas aujourd'hui.
D'ailleurs, quand j'entends Jean-Luc Mélenchon oser dire que c'est une honte que la France vive dans un « État de droit conditionnel », j'ai envie de lui mettre sous les yeux la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 où chaque fois qu'un droit est reconnu il est aussitôt limité par le nécessaire respect de l'ordre public ou les exceptions déterminées par la loi. C'est le principe même de notre modèle républicain que de poser ces deux principes essentiels : 1) le droit cesse où l'abus commence ; 2) la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres. Qui sort de ce cadre sort de la république pour entrer dans la révolution. Il y a des révolutions antirépublicaines et surtout d'antidémocratiques. Ce sont même les plus nombreuses. Les plus dangereuses aussi.
lundi 27 mars 2023
C'est l'histoire d'un rappel de beurre dans l'UE pour cause de présence de Listeria monocytogenes
Ici, je voudrais évoquer le cas de deux pays voisins de chez nous la Belgique et le luxembourg qui, me semble-t-il, n’ont pas réagi assez vite, en réponse à une notification au RASFF de l’UE d’un produit d’origine France.
Le produit d’origine France en question est du beurre en motte aux cristaux de sel.
Ce produit a été rappelé en France le 20 mars 2023 pour cause de détection de Listeria monocytogenes. La date de début et de fin de commercialisation vont du 21/02/2023 au 15/03/2023.
Le 21 mars 2023, la France notifie au RASFF de l’UE, référence 2023.1098, la présence de Listeria monocytogenes dans du beurre de France. Le produit a été distribué en Belgique, France et Luxembourg.
Deux jours après, le 23 mars 2023, l’AFSCA en Belgique a annoncé le rappel de beurre «La motte aux cristaux de sel de Guérande» (250g) de la marque Ker Argoët, en raison de la présence possible de Listeria monocytogenes. La période de vente allait du 21/02/2023 au 15/03/2023.
Encore un peu plus tard, six jours après la notification, le 27 mars 2023, les autorités du Luxembourg informe du rappel du dit beurre d’origine France.
Nos deux pays voisins ont eu, me semble-t-il, de 2 à 6 jours de retard pour informer de ce rappel, dont je précise qu’il est lui même arrivé bien tardivement au vu des dates de commercialisation.
Vietnam : Un décès et neuf personnes hospitalisées après avoir mangé de la carpe marinée
Des cas de botulisme avaient déjà été signalé, et voici que sont signalés, 1 décès et 9 personnes hospitalisées après avoir mangé de la carpe marinée dans le centre du Vietnam, selon tuoi tre news du 26 mars 2023.
L'hôpital Cho Ray à Ho Chi Minh-Ville a déclaré samedi soir au journal Tuoi Tre (Jeunesse) que l'hôpital général de la région montagneuse du nord de Quang Nam, où les patients sont en traitement, avait appelé le premier à le soutenir le matin du même jour.
Des médecins de l'hôpital Cho Ray, par le biais d'une consultation en ligne, ont diagnostiqué chez des patients un empoisonnement au botulinum.
En raison de la situation urgente, l'hôpital Cho Ray a décidé d'envoyer trois experts et une antitoxine à Quang Nam pour traiter les patients.
Ils sont arrivés à Quang Nam samedi après-midi et ont évalué l'état des patients.
Il y avait trois groupes de patients.
Tous les patients avaient mangé de la carpe marinée, qui a été conservée dans des boîtes fermées pendant deux à trois semaines, facilitant la croissance de la bactérie Clostridium botulinum.
En 2020, de nombreuses localités au Vietnam ont signalé des cas d'intoxication similaires après avoir mangé du pâté végétalien. Hanoi a même enregistré un décès dû au botulisme.
À l'époque, en raison de la pénurie d'antitoxines, l'Organisation mondiale de la santé a fourni au Vietnam des flacons d'antidote d'une valeur de plus de 6 000 dollars chacun pour traiter les cas d'empoisonnement au botulinum dans ce pays d'Asie du Sud-Est. Les flacons d'antidote ont été envoyés de Thaïlande et d'Europe.
NB : La traduction de la photo signifie «Comment prévenir les intoxications alimentaires causées par la toxine botulique ?»
Des nouvelles de Listeria
Cela fait beaucoup n’est-ce pas ?
Ces chiffres sont tellement impressionnants qu’il n’impressionnent plus nos autorités sanitaires. Le travail à accomplir est donc immense.
Ce qui rend les choses encore plus tristes, c’est bien sûr que ces rappels auraient pu être évités, mais surtout nombre de ces rappels sont intervenus bien tardivement, bien après la date de fin de la commercialisation.
De la classique recontamination après cuisson en raison du non respect de règles de base des bonnes pratiques d’hygiène à des produits faiblement contaminés rappelés du fait de la tolérance zéro par la direction générale de l’alimentation.
Ces faits sont encore plus probants depuis la création de RappelConso le 1er avril 2021.
Selon le rapport 2021 sur les zoonoses de l'EFSA et de l'ECDC, il faudra désormais dire pour la France, 435 cas de listériose, soit 0,64 cas pour 100 000 habitants. La France a aussi rapporté le nombre de cas le plus élevé de décès (75). Santé publique France indique encore en ce moment sur la page Internet de la Listériose, 300 à 400 cas de listériose invasive sont déclarés chaque année en France. On peut raisonnablement se demander quand les données 2021 de la listériose seront publiées, idem pour les données de toxi-infections alimentaires collectives de 2021.
Parmi les autres informations, voici qu’est parue une nouvelle version, version 3, par le laboratoire de référence de l’UE sur Listeria monocytogenes (Anses) du document d'orientation du laboratoire de référence de l’Union européenne sur Listeria monocytogenes (EURL Lm) afin d’évaluer la compétence des laboratoires mettant en œuvre des challenge tests* et des études de détermination de la date limite de consommation liées à la présence de Listeria monocytogenes dans les aliments prêts à consommer Version 3 au 10/02/2023. Le document n’existe, à ma connaissance, qu’en version anglaise. Document à lire sans modération.
Ce document d'orientation a été préparé par le Laboratoire de référence de l'Union européenne pour Listeria monocytogenes (EURL Lm), en collaboration avec un groupe de travail de six représentants des Laboratoires nationaux de référence pour Listeria monocytogenes (LNR Lm). Il s'agit de la troisième version du document d'orientation de l’EURL Lm pour évaluer la compétence des laboratoires mettant en œuvre des challenge tests ou tests de croissance et des études de la durée de vie liés à Listeria monocytogenes dans des aliments prêts à consommer. Il remplace la version 2 de mai 2018.
Le but de cette révision est d'assurer la cohérence avec la version 4 du document d'orientation technique de l'EURL Lm sur les challenge tests et les études de durée de vie afin d’évaluer les études de durée de conservation des aliments prêts à consommer liés à Listeria monocytogenes (Lm), ainsi que les expériences tirées de l'évaluation des études sur la durée de conservation.
Ce document a été approuvé par la section Sécurité biologique de la chaîne alimentaire du Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux de la Commission européenne lors de sa réunion du 10 février 2023.
*Un challenge test ou test de croissance permet de déterminer selon un protocole préalablement défini, si votre produit alimentaire est susceptible de permettre ou non la croissance de Listeria monocytogenes.
Peut-être, je dis bien peut-être, l'Anses devrait se poser des questions sur ces rappels si nombreux ... mais rien ne presse ...
A propos des manifestations à Sainte-Soline (Deux-Sèvres)
... applaudissent: dans la Vendée voisine, une vingtaine de "bassines" creusées depuis 2007 ont permi de rétablir le niveau de la nappe en été, et de "tordre le bras" aux agriculteurs, qui doivent en contrepartie modifier leurs pratiques. Les Deux-Sèvres empreintent la même voie.
— Géraldine Woessner (@GeWoessner) March 26, 2023
En janvier 2021, le collectif "Les Soulèvements de la Terre" est créé, par les anciens zadistes. La destruction des "bassines" sera leur première grande cause. Et ils ont une stratégie... https://t.co/L4nANug8gN
— Géraldine Woessner (@GeWoessner) March 26, 2023
sont délibérément (et stratégiquement) pensées ainsi: pendant que le "front dur" casse, des "modérés" doivent offrir à la cause une vitrine "raisonnable."
— Géraldine Woessner (@GeWoessner) March 26, 2023
Mais l'organisateur, l'architecte, c'est bien le "front dur", qu'on ne s'y trompe pas.
Son point commun avec les "modérés",
Et de fait: ce sont bel et bien les violences qui ont donné un formidable écho médiatique au sujet, systématiquement abordé sous l'angle choisi et imposé par les opposants. (A noter que ces violences terrorisent littéralement experts et hydrologues locaux, condamnés au silence.)
— Géraldine Woessner (@GeWoessner) March 26, 2023
Le juge de paix reste les faits : allez jeter un oeil aux données des piézomètres de Vendée, près des fameuse "bassines". Le niveau de la nappe est remonté de 1 à 2 mètres en été... Les données sont publiques. https://t.co/ffi5R9aQkI
— Géraldine Woessner (@GeWoessner) March 26, 2023
dimanche 26 mars 2023
Hong Kong enregistre en 2022 une augmentation des cas d’intoxication alimentaire liés à la restauration commerciale
Le nombre de personnes malades et le nombre de foyers de cas d’intoxication alimentaire ont augmenté l'année dernière à Hong Kong, selon le Center for Food Safety.
En 2022, le Center for Food Safety (CFS) a reçu 117 signalements de foyers de cas d'intoxication alimentaire (foyers de toxi-infection alimentaires collectives ou Tiac -aa) du ministère de la Santé, touchant 500 personnes. Le nombre d'épidémies et de patients a augmenté à partir de 2021, mais les données sont toujours inférieurs aux niveaux d'avant la pandémie de coronavirus, ce qui peut être attribué aux mesures anti-pandémiques strictes de la COVID-19 résultant de la réduction des heures d'ouverture et de la diminution des repas.
Les foyers de cas d’intoxication alimentaire liées aux locaux et aux entreprises alimentaires locales ont été signalées au Département de l'hygiène alimentaire et environnementale (FEHD) du CFS.
Les causes virales représentaient 23,6% de tous les foyers de Tiac dont norovirus représentait la majorité des cas viraux (96,7%). Les cas biochimiques (tels que l'histamine et la toxine ciguatérique, etc.) sont passés de 6% en 2021 à 9,4% en 2022. La maintien d’une température inappropriée a représenté 23,3% de tous les facteurs contributifs, la contamination par des ustensiles (21,3%) et la contamination par des aliments crus (20,8%) étaient les trois facteurs contributifs les plus fréquemment identifiés pour les foyers de Tiac en 2022.
«Avec l'assouplissement des mesures anti-pandémie et le retour de plus en plus de clients dans les restaurants sur site, les entreprises alimentaires peuvent faire face à des pénuries de main-d'œuvre qui peuvent poser des problèmes de sécurité des aliments. Les entreprises alimentaires doivent rester vigilantes et fournir une formation adéquate en matière de sécurité des aliments à tous les manipulateurs d'aliments, y compris le personnel permanent, temporaire ou à temps partiel», a dit le CFS.
En novembre 2022, le CFS a reçu quatre foyers de Tiac liés à la consommation de gâteaux mi-cuits dans un local alimentaire, impliquant 10 personnes. Une investigation sur le terrain dans les locaux de restauration a révélé que bien qu'une solution d'œufs pasteurisés ait été utilisée pour produire le gâteau mi-cuit, une contamination pouvait se produire car le même batteur à œufs était utilisé pour traiter à la fois des œufs non pasteurisés et une solution d'œufs pasteurisés sans nettoyage intermédiaire. La pâte aux œufs a été conservé avec de la viande crue dans le même réfrigérateur. L'investigation a également révélé une cuisson inadéquate du gâteau mi-cuit avec une température à cœur inférieure à 55°C, ce qui était inférieur à la température recommandée par le CFS (75°C) pour détruire les pathogènes.
La FEHD a ordonné aux locaux alimentaires d'arrêter immédiatement la vente d'aliments incriminés, de procéder à un nettoyage et une désinfection approfondis des locaux alimentaires et d'éliminer les restes alimentaires. Des conseils sanitaires ont été donnés.
L'investigation de laboratoire a révélé que Salmonella Enteriditis du même type de séquence a été détectée à la fois dans l'échantillon alimentaire et dans les selles de la victime. Bien que des ovoproduits pasteurisés doivent être utilisés pour préparer des œufs légèrement cuits ou non cuits, ce cas a clairement illustré l'importance pour les manipulateurs d'aliments de suivre les bonnes pratiques d'hygiène (BPH) pour éviter la contamination croisée des aliments provenant d'autres sources.
Foyers de Tiac impliquant des produits de thon et la toxine scombroïde
Le CFS a noté une augmentation du nombre de cas d'intoxication alimentaire lié à la toxine scombroïde dans des poissons, passant de 2 cas en 2021 à 5 cas en 2022. Le thon a été impliqué dans tous les cas en 2022 qui a atteint touché huit personnes.
Des investigations avaient été menées dans ces cinq établissements alimentaires et tout au long de leur chaîne d'approvisionnement. Quatre cas concernaient un stockage prolongé de thon à des températures inappropriées supérieures à 4°C dans les locaux destinés aux aliments, tandis qu'un cas présentait des preuves d'une température de stockage inappropriée avant l'importation à Hong Kong, entraînant la formation d'histamine. Ces cas ont mis en évidence l'importance d'une température de stockage appropriée tout au long de la chaîne de transformation des produits de la pêche à forte teneur en histidine, tels que le thon, afin de minimiser les risques de formation d'histamine et d'intoxication par les poissons scombroïdes.
L'empoisonnement par du poisson liée à la scombrotoxine, également connu sous le nom d'empoisonnement à l'histamine, est causé par la consommation de poisson contaminé par de grandes quantités d'histamine. Cela est plus susceptible de se produire chez les poissons riches en un acide aminé particulier appelé histidine, comme le thon et les sardines. Lorsque le poisson est manipulé et stocké à des températures inappropriées après la pêche, l'enzyme bactérienne transforme l'histidine du poisson en histamine. L'histamine peut être produite à n'importe quel point de la chaîne alimentaire, depuis la pêche du poisson jusqu'au point précédant la consommation.
samedi 25 mars 2023
Une étude suggère que E. coli présent dans la viande pourrait causer des infections urinaires
Une nouvelle étude menée par des chercheurs américains suggère que les bactéries présentes dans la viande pourraient être une source importante d'infections des voies urinaires humaines (IVUs).
L'étude, publiée le mois dernier dans la revue One Health, a appliqué une analyse génomique comparative et une nouvelle méthode de modélisation à plus de 3 000 isolats de Escherichia coli provenant d'infections cliniques humaines et de produits crus de dinde, de poulet et de porc dans une petite ville américaine. Leur analyse a révélé que 8% des isolats cliniques de E coli, qui provenaient principalement d'infections urinaires, provenaient de la viande.
Si extrapolé à l'ensemble de la population américaine, cela signifierait que E. coli d'origine alimentaire pourrait représenter jusqu'à 480 000 à 640 000 des 6 à 8 millions d'infections urinaires enregistrées aux États-Unis chaque année. E coli est la principale cause des infections urinaires.
Les auteurs disent que les résultats de l'étude fournissent des preuves convaincantes que des souches potentiellement dangereuses de E. coli passent des animaux aux humains par le biais du système alimentaire.
E. coli d'origine alimentaire est généralement associé à des maladies gastro-intestinales et certaines souches causant la diarrhée sont suivies par les autorités sanitaires pour s'assurer qu'elles ne contaminent pas l'approvisionnement alimentaire. Mais l'idée que les bactéries entériques pourraient également être une cause d'infections urinaires a été proposée il y a plus de 60 ans et a ensuite été soutenue par des enquêtes sporadiques sur les épidémies, notent les chercheurs. Ils ont ajouté des preuves supplémentaires dans une étude publiée dans mBio en 2018.
Cette étude, qui a utilisé la même collection d'isolats de E. coli, a révélé que ST131-H22, une lignée d'une souche de E. coli multirésistante qui provoque des infections urinaires compliquées, était répandue dans les échantillons cliniques et la viande de poulet et de dinde. L'une des découvertes qui ont confirmé les résultats de cette étude était que les isolats associés à l'homme et à la volaille de cette souche de E. coli partageaient un MGE qui provenait probablement de la volaille.
Avec l'étude actuelle, l'équipe de recherche, qui comprenait également des scientifiques de l'Université du Nord de l'Arizona, de l'Institut de recherche en génomique translationnelle de l'Université du Michigan et de l'Université du Minnesota, a voulu identifier le nombre total de MGEs dans l'ensemble de la collection des isolats de E. coli et déterminer si ces MGEs proviennent d'humains ou d'échantillons de viande.
«Que les isolats proviennent d'échantillons de viande ou de personnes, nous voulions savoir quelle est la source la plus probable», a dit Lance Price, auteur correspondant et directeur de l’Antibiotic Resistance Action Center à CIDRAP News. «Est-ce que ça vient de la viande, ou des personnes ?»
Parmi les isolats, Price et ses collègues ont identifié 443 Sts, 247 qui ne comprenaient que des isolats de viande, 120 qui ne comprenaient que des isolats humains et 76 qui comprenaient les deux. L'analyse phylogénétique du génome central a suggéré des transitions d'hôtes, mais il en fallait plus pour identifier la transmission zoonotique récente.
L'analyse des gènes accessoires de E. coli à partir d’échantillons cliniques et d’échantillons de viande a identifié 17 MGEs, dont six étaient associés à l'homme et 11 à la viande. Le modèle statistique utilisé par Price et ses collègues a ensuite utilisé ces informations pour prédire l'origine probable de chaque isolat. Sur les 1 162 isolats cliniques de E. coli, le modèle a identifié 98 (8,4%) comme provenant de la viande.
Une analyse plus approfondie de ces isolats de E. coli zoonotiques d'origine alimentaire (FZEC pour foodborne zoonotic E. coli) a révélé qu'ils étaient tout aussi susceptibles de provoquer des infections urinaires symptomatiques et une septicémie que les E. coli d'origine humaine. Deux types de séquences particuliers, ST131 et ST58, avaient le potentiel de virulence le plus élevé.
«Je pense que c'est une indication que ces souches peuvent nous infecter et peuvent causer des infections graves», a dit Price. «Les infections urinaires sont parfois considérées comme une gêne douloureuse, mais elles peuvent vous tuer si elles remontent de la vessie et pénètrent dans les reins et le sang.»
«Compte tenu de la relation complexe entre les humains, les animaux et l'environnement et du partage des gènes de la RAM, des études comme celle-ci peuvent aider à combler les lacunes dans les connaissances et tenter de quantifier les risques liés à la propagation de la RAM entre ces secteurs», a-t-elle dit.
Bien qu'il n'y avait pas de différence significative dans la résistance entre les FZEC et les isolats de E. coli d'origine humaine, les défenseurs du management responsable des antibiotiques et les responsables de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) craignent depuis longtemps que l'utilisation généralisée d'antibiotiques dans le bétail contribue à créer un réservoir de bactéries résistantes et de gènes RAM qui peuvent se propager dans l'environnement et infecter des personnes.
Price a dit qu'il espère que le modèle pourra être affiné davantage pour différencier de quel animal ou produit carné provient à l'origine une souche de E. coli, ce qui pourrait faciliter les investigations sur les épidémies. Ses collègues et lui souhaitent également mener des études similaires dans d'autres parties du monde pour identifier les souches de FZEC les plus à risque, déterminer leurs origines et déterminer si l'utilisation d'antibiotiques dans le bétail a un impact sur les niveaux de résistance clinique.
Et cela pourrait conduire à de nouvelles stratégies qui pourraient aider à améliorer la santé humaine et animale et à réduire l'utilisation d'antibiotiques dans les deux populations. Price a émis l'hypothèse, par exemple, qu'un jour les animaux producteurs d'aliments pourraient être vaccinés contre des souches virulentes de FZEC qui causent des maladies chez les animaux et les humains, ce qui pourrait prévenir ces souches de E. coli d’entrer dans l'approvisionnement alimentaire et potentiellement réduire l'incidence des infections urinaires chez les humains.
«Nous avons une chance de travailler ensemble pour améliorer les aliments, la production animale et la santé publique», a-t-il dit. «Et je pense que c'est excitant.»
Contrôle sanitaire : un restaurant fermé à Argenteuil (Val d’Oise) par les services de la ville
La ville d’Argenteuil a annoncé avoir procédé à la fermeture temporair du restaurant L’Escale à la suite d’un contrôle sanitaire.
Si depuis plus d’un an et demi la préfecture du Val-d’Oise multiplient les actions coups de poing de contrôles sanitaires, «afin d’assurer la sécurité des consommateurs», soulignent les services de l’État, les villes mènent également des actions.
Mercredi 22 mars 2023, la mairie d’Argenteuil (Val-d’Oise) a ainsi annoncé avoir procédé à la fermeture administrative temporaire du restaurant L’Escale situé rue Henri-Barbusse. Celle-ci fait suite à une inspection effectuée par une équipe d’intervention pluri-professionnelle de la ville.
- Présence de nuisibles
- Présence de denrées de type «viandes» sans aucune traçabilité
- Conservation de denrées de type «poissons» à température ambiante
- Les équipements et les locaux sont en mauvais état d’entretien
- Présence de moisissures et de rouille dans les enceintes de froid
Considérant qu’il existe une menace imminente pour la santé des consommateurs, Monsieur le Maire a ordonné une fermeture administrative du commerce, et ce, jusqu’à une mise en conformité des différentes infractions relevées par le Service Communal d’Hygiène et de Santé.