lundi 24 juillet 2023

Lesont doublé en quatre ans, selon l'Anses

Bien entendu, ce qu’il a d’important dans l’actualité de l’Anses, c’est le rapport d’activité 2022, que je vous laisserais lire à tête reposé …

Cela étant, ce qui a retenu mon attention de la part de l’Anses, c’est cette information du 28 juillet 2021, «Désinfectants pour piscines et spas : respecter les précautions d’emploi».

Pour profiter en toute sécurité des piscines et spas, il est important de maintenir la bonne qualité de l’eau avec des produits de désinfection. Toutefois, ces produits quelle que soit leur forme, comprimés, galets, pastilles, poudre, liquide, contiennent le plus souvent du chlore et leur utilisation sans précautions n’est pas dénuée de risques. Tous nos conseils pour éviter tout accident. 

Toutes les recommandations en un coup d’œil

A noter cependant que l’information, «Les intoxications causées par les désinfectants pour piscine ont doublé en quatre ans» ne se trouve que sur le tweet de l’Anses du 24 juillet 2023, il faut donc suivre …

La France compte plus de 2,95 millions de piscines privées à fin 2020. Le parc est composé à part quasi égale de piscines enterrées (1,47 million de bassins) et de piscines hors sol (1,48 million).

IAFP 2023 : Discussions sur Listeria et la performance des normes

«Des discussions à l'IAFP 2023 se sont focalisées sur le risque de Listeria et de la performance des normes», source article de Joe Whitworth paru le 24 juillet 2023 dans Food Safety News.

Deux séances de la conférence de l'International Association for Food Protection (IAFP) ont traité de la complexité de Listeria et de la performance des normes.

Sanjay Gummalla, de l'American Frozen Food Institute (AFFI), a dit que l'hypothèse selon laquelle une seule cellule de Listeria monocytogenes peut provoquer une maladie n'a pas de fondement scientifique.

Gummalla a précédemment co-écrit un article d'opinion sur la réglementation à propos de Listeria aux États-Unis et au Canada. Comme les aliments surgelés ne favorisent pas la croissance de Listeria, ils sont considérés comme à faible risque, mais la population âgée est un groupe à risque en expansion et l'agent pathogène peut se développer à des températures de réfrigération.

Les États-Unis prévoient de mettre à jour le projet de lignes directrices cette année, tandis que Santé Canada a récemment publié une réglementation révisée pour Listeria monocytogenes dans les aliments prêts à consommer (PAC).

Sortir de la tolérance zéro

Gummalla a dit que les États-Unis étaient dans un «paradigme de tolérance zéro par défaut» et que, bien que le Canada ait adopté une approche basée sur les risques axée sur la population vulnérable, les États-Unis ont continué à avoir une approche basée sur les dangers.

Les participants ont appris que des rappels de Listeria se produisent en raison de résultats positifs, mais il n'y a pas de dénombrement, donc les niveaux de contamination ne sont pas clairs et les données manquent. La tolérance zéro ne s'attaque pas aux causes profondes, elle traite tous les aliments PAC comme présentant le même risque et limite la mise en œuvre de mesures robustes de recherche et détruit les mesures de vérification, a-t-il dit.

Gummalla a expliqué comment Listeria pourrait pénétrer dans les installations de production, sa persistance et les programmes de surveillance environnementale.

Il a dit que c'était une fausse idée qu'un bon programme de nettoyage-désinfection soit un programme sans aucun positif. Il s'est également demandé si chercher et détruire était la bonne approche. Quels étaient les taux positifs acceptables dans l'environnement et était-il nécessaire d'imposer des tests sur les surfaces en contact avec les aliments ?

Les tests sur les produits finis ne sont pas une alternative à une surveillance environnementale robuste et de routine, et les prélèvements doivent être effectués bien avant le processus de production et non juste après le cycle de nettoyage-désinfection, a ajouté Gummalla.

Les producteurs d'aliments PAC doivent s'assurer que les produits soient formulés, transformés, conditionnés et entreposés correctement, car ils sont destinés à être consommés sans étapes ou processus de cuisson supplémentaires pour éliminer ou réduire les agents pathogènes. Ces aliments ont été associés à des maladies et à des épidémies résultant d'un mauvais nettoyage-désinfection, d'une transformation inadéquate, de températures abusives pendant le stockage ou d'une exposition modifiée avant la consommation qui peuvent favoriser la croissance d'agents pathogènes à des niveaux suffisamment élevés pour rendre les personnes malades.

Les aliments non-PAC nécessitent des instructions de préparation validées sur l'étiquetage pour aider les consommateurs à préparer afin de s'assurer que l'aliment soit sûr. Les réglementations et les clients exercent une pression croissante pour renforcer les exigences microbiologiques sur les produits non-PAC en raison des inquiétudes concernant les écarts par rapport aux instructions de préparation.

Normes dans différents secteurs

Une autre session de la conférence a porté sur la performance des normes qui sont les niveaux de réduction des agents pathogènes qui doivent être atteints pendant la transformation pour assurer la sécurité des aliments. Dans certains cas, des limites ont été créées au cours de décennies d’analyses scientifiques. Ces normes varient selon la catégorie d'aliments.

Elles peuvent être établies sur la base de la littérature scientifique, d'études réalisées par des entreprises, d'exigences réglementaires ou en utilisant une modélisation des agents pathogènes basée sur les risques. Pour de nombreux produits, des directives spécifiques pour la performance d’une norme ne sont pas disponibles en raison d'un manque de données adéquates pour établir la réduction logarithmique nécessaire pour protéger la santé publique. Dans de tels cas, un concept d'obstacles multiples est nécessaire.

Stéphanie Nguyen, ConAgra Brands, a parlé de la performance des normes pour la viande et les protéines végétales prêtes à consommer, les aliments en conserve et les légumes surgelés. Nguyen a dit qu'il était difficile de s'assurer que toutes les données utilisées s'appliquent également à la viande à base de cellules et aux protéines végétales ou alternatives. Elle a ajouté qu'il est important de tenir compte de la façon dont les consommateurs manipulent les produits, du désir d'aliments peu transformés et des nouvelles technologies comme le traitement non thermique.

Rico Suhalim, PepsiCo, a couvert des jus et des collations, y compris des aliments à faible activité de l’eau. Suhalim a dit que les personnes doivent connaître le risque et comment maîtriser le danger, le travail pouvant s'étendre aux fournisseurs et a souligné le rôle des études de validation et de challenge-tests.

Aaron Uesugi de Mondelez International a dit que, contrairement aux autres domaines, il n'y avait pas vraiment de consensus sur la performance d’une norme pour les produits de boulangerie ou le chocolat et la réduction logarithmique ciblée. Uesugi a dit qu'il était important de déterminer si les matières premières sont crues ou traitées, les destinations d'approvisionnement et la contamination potentielle après transformation.

Commentaire

L'intervention d'une personne a clairement indiqué que ce n'est pas après un nettoyage-désinfection qu'il faut réaliser des analyses de surfaces et de l'environnement mais au cours de la production ...

L'UE pourrait-elle être au bord d'un changement de paradigme à propos des phages ?

«L'UE pourrait-elle être au bord d'un changement de paradigme à propos des phages ?», source Poultry World du 18 juillet 2023.

Nous pourrions être au bord d'un changement de paradigme du phage dans l'Union européenne. C'est l'avis de divers experts lors d'un webinaire en ligne organisé le 11 juillet par PhageEU, une coalition d'acteurs représentant les phages dans l'industrie, la communauté scientifique et la société civile.

Un additif alimentaire basé sur la technologie des phages pourrait être autorisé par la Commission européenne dans un proche avenir, ont-ils convenu, ajoutant qu'il s'agirait d'un modèle pour le développement de produits révolutionnaires de phages chez la volaille et d'autres animaux producteurs denrées alimentaires.

Le webinaire a été l'occasion de discuter des défis techniques liés à la conception de produits bactériophages, des obstacles réglementaires en Europe pour cette nouvelle catégorie de produits ainsi que d'analyser le récent débat politique au sein des institutions européennes et les perspectives d'avenir.

Résistance antimicrobienne

En outre, les phages sont également reconnus comme un traitement alternatif pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens, a rapporté Phage EU. Le récent webinaire a offert une discussion intéressante sur la manière dont les bactériophages feront partie du cadre pour relever des défis tels que la résistance aux antimicrobiens et l'approche One Health de l’UE.

Barrières à la conception d'un cocktail de phages

La Dr Alison Low de l'Institut Roslin de l'Université d'Édimbourg a présenté les obstacles scientifiques à la conception d'un cocktail de phages. Elle a confirmé : «La sélection d'un phage pour cibler une infection spécifique peut présenter un obstacle à la phagothérapie. Elle a ajouté que les chercheurs de l'Institut Roslin utilisent une approche axée sur la génomique pour prédire les cocktails de phages actifs à partir de la séquence d'ADN de la souche bactérienne infectante.

Un cocktail de bactériophages ciblant Salmonella dans la volaille

La Dr Elinor McCartney, directeur technique chez Pen & Tec Consulting, a présenté une étude de cas de bactériophages basée sur le processus d'enregistrement du Bafasal, un cocktail de bactériophages produit par Proteon Pharmaceuticals et utilisé comme additif alimentaire ciblant Salmonella chez la volaille. «Nous sommes au bord d'un changement de paradigme du phage dans l'UE», a dit McCartney.

À la suite d'un examen minutieux de l'EFSA et des États membres de l'UE, début 2023, l'EFSA a émis un avis confirmant l'efficacité du Bafasal contre les sérotypes de Salmonella. Bien que quelques questions demeurent, selon McCartney, «une fois que le Bafasal sera approuvé dans l'UE, il y aura un modèle pour le développement de produits phages révolutionnaires chez la volaille et d'autres animaux producteurs de denrées alimentaires, ainsi que de nombreux autres pathogènes bactériens graves chez les animaux de compagnie et les humains.»

Des phages dans le débat politique

L'intérêt croissant pour la phagothérapie parmi les décideurs européens a été confirmé par Margareta Przybyla, conseillère aux affaires publiques de l'UE et représentante à Bruxelles de Phage EU. «Alors que la résistance aux antimicrobiens et l'approche One Health de lutte contre le changement climatique et la mise en place de sous-systèmes alimentaires durables ont été reconnues par toutes les institutions de l'UE comme des questions prioritaires, il existe de plus en plus d'opportunités de positionner les phages dans le débat politique et de sensibiliser à leur potentiel», a dit Przybyla.

Accroître la sensibilisation

Dans son allocution de clôture, le professeur Jarosław Dastych, PDG de Proteon Pharmaceuticals S.A. et membre fondateur de PhageEU, a souligné qu'en ce qui concerne l'autorisation, le processus réglementaire et le débat politique, le principal obstacle est l'acceptation et la sensibilisation croissante à la technologie des phages.

NB : L’image est issue du compte Twitter de PhageEU.

De la ferme à la table : Renforcer la sécurité des aliments avec un logiciel piloté par l'IA

«De la ferme à la table : Renforcer la sécurité des aliments avec un logiciel piloté par l'IA», source article de Francine L. Shawn paru le 23 juillet 2023 dans Food Safety News.

Francine L. Shawn est contributrice invitée, spécialiste de la sécurité des aliments, podcasteuse et cofondatrice de My Food Source.

La sécurité des aliments est une préoccupation importante tant pour les consommateurs que pour l'industrie de la restauration. S'assurer que les aliments que nous consommons soient sûrs à manger est de la plus haute importance, et l'application de l'intelligence artificielle (IA) dans l'industrie alimentaire a été largement reconnue comme une solution prometteuse pour résoudre ce problème.

Gagner la confiance des consommateurs est un effort essentiel. Le  CDC estime  que 48 millions de personnes tombent malades, 128 000 sont hospitalisées et 3 000 meurent de maladies d'origine alimentaire aux États-Unis, chaque année.

Alors que les consommateurs continuent de lire des manchettes effrayantes sur les rappels d'aliments, les incidents liés aux maladies d'origine alimentaire et d'autres infractions à la sécurité des aliments, ils exigent plus que jamais la transparence. L'industrie alimentaire devrait donc continuer à explorer les applications potentielles de l'IA dans la sécurité des aliments pour s'assurer que les consommateurs peuvent avoir une plus grande confiance dans la sécurité des aliments qu'ils consomment.

À mesure que l'IA devient plus abordable et accessible pour les organisations de toutes tailles et de tous budgets, elle deviendra un outil de plus en plus essentiel pour renforcer la transparence, la vérification, la validation, la traçabilité, la communication et la sécurité tout au long de la chaîne d'approvisionnement.

La modélisation prédictive et le contrôle de la qualité

L'IA peut contribuer à améliorer la sécurité des aliments de plusieurs manières. La modélisation prédictive est l'une des applications les plus importantes de l'IA dans l'industrie de la restauration. Les algorithmes d'IA peuvent prédire les épidémies potentielles de maladies d'origine alimentaire en utilisant des données recueillies auprès de diverses sources, telles que les facteurs environnementaux, la qualité des ingrédients, les opérations de transformation et les enregistrements historiques de contamination. Les informations obtenues peuvent être utilisées pour prendre des mesures proactives afin d'empêcher que de telles épidémies ne se produisent.

Une autre façon dont l'IA peut accroître la sécurité des aliments est la maîtrise de la qualité des aliments. Les algorithmes d'IA peuvent analyser des images d'aliments et d'emballages en temps réel pour détecter des anomalies, telles que des étiquettes manquantes ou des emballages déchirés. Cela permet d'identifier les produits contaminés avant qu'ils n'atteignent les rayons des magasins (ou les consommateurs).

La sécurité des aliments peut également être améliorée grâce à des systèmes automatisés de transformation des aliments alimentés par l'IA. En utilisant des capteurs et des caméras, ces systèmes peuvent détecter et corriger des problèmes tels que les températures, les niveaux de liquide, le débit de gaz, l'humidité et même l'hygiène alimentaire qui pourraient entraîner une contamination des aliments pendant la fabrication et la transformation.

De plus, l'IA peut être utilisée pour tracer l'origine des produits alimentaires. Grâce à la technologie et aux algorithmes d'IA, les producteurs alimentaires peuvent suivre les produits alimentaires de la ferme à la table, offrant aux consommateurs une plus grande transparence et une plus grande responsabilité dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire.

Comment l'IA améliorera la sécurité des aliments ?

La création d'IA avec des checkpoints de vérification et de validation est essentielle pour améliorer la traçabilité au sein de la chaîne d'approvisionnement.

L'IA améliorera la sécurité des aliments tout au long de la chaîne d'approvisionnement en :

- Améliorant la communication. Une bonne communication est un aspect essentiel de la vérification, de la validation et de la traçabilité. Une communication solide, précise et en temps réel est essentielle tout au long de la chaîne alimentaire pour maximiser la sécurité sanitaire, la transparence et la confiance. 
- Renforcer la transparence et la validation. Tous les acteurs de la chaîne d'approvisionnement doivent comprendre l'importance de la validation et de la transparence et le rôle qu'ils jouent. Cela contribuera à renforcer la confiance des consommateurs dans les aliments produits.
- Rendre le processus plus rapide et plus facile. L'IA minimisera le nombre d'étapes nécessaires pour être validé et le nombre de personnes avec lesquelles les fournisseurs doivent parler pendant le processus. En conséquence, davantage de fournisseurs participeront.
- Réduire les licenciements. L'IA réduira le nombre de bases de données avec lesquelles les entreprises doivent travailler, réduisant ainsi les redondances qui accompagnent la duplication des informations dans chaque base de données. Étant donné que ces licenciements font perdre du temps, de la main-d'œuvre et de l'argent, l'IA aidera les processus à être plus efficaces, rentables et rationalisés, ce qui réduira considérablement la charge administrative.
- Simplification du processus. Les technologies d'intelligence artificielle les plus récentes rendent ces systèmes simples, directs et polyvalents plutôt que compliqués avec un minimum de fonctionnalités. Il est temps de travailler plus intelligemment, c’est pas plus dur !

Facteurs de fiabilité et de coût

Cependant, comme pour toute technologie, l'utilisation de l'IA dans la sécurité des aliments présente des défis. Une préoccupation majeure est la fiabilité des modèles d'IA. Les modèles d'IA ne sont aussi bons que les données saisies, et si les données sont erronées ou biaisées, le modèle d'IA produira des résultats insatisfaisants. 

De plus, le coût de la mise en œuvre de l'IA dans l'industrie alimentaire et le potentiel de perte d'emplois en raison de l'automatisation suscitent des inquiétudes. Bien que l'utilisation de l'IA dans la sécurité des aliments ne doive pas remplacer entièrement le travail humain. Par exemple, les inspections de salubrité des aliments et les tests de qualité continueront de nécessiter une intervention humaine pour s'assurer que les aliments respectent les normes et les réglementations en matière de salubrité. L'IA devrait également créer des opportunités d'emploi dans divers domaines, tels que le génie logiciel, la science des données et le contrôle qualité.

Cependant, il est important de noter que biodégradabilité et l'accessibilité de l'IA peuvent dépendre de divers facteurs, tels que le type de technologie, la disponibilité de l'infrastructure et le coût de mise en œuvre. Les investissements technologiques peuvent également avoir un énorme retour sur investissement, car l'IA peut augmenter l'efficacité et réduire les coûts, et il existe même actuellement des options abordables pour les petites entreprises.

Malgré ces défis, les avantages potentiels de l'utilisation de l'IA pour améliorer la sécurité des aliments sont importants. En fournissant une surveillance, une détection et une prédiction en temps réel, l'IA peut aider à prévenir les épidémies de maladies d'origine alimentaire, à réduire le gaspillage alimentaire, à améliorer la durabilité et à renforcer la responsabilité dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire. 

Commentaire

Article convenu, car une fois lu, je vous avoue que ne pas être plus avancé, et si l’important est d’avoir des données, beaucoup de données de son ou ses procédés de fabrication, ce qui est loin d’être le cas de la plupart des entreprises alimentaires en France, la multiplicité des rappels nous le montre tous les jours depuis trois ans.
On pourra aussi remarquer qu'en France, un changement d'algorithme du nutri-score avait fait fait passer le lait entier de A à C.

dimanche 23 juillet 2023

Et si on laissait faire les agriculteurs ? Faire pousser des légumes sur le toit des immeubles parisiens, c’est pas rentable !

 Ça alors, les fermes urbaines ne marcheraient pas, étonnant, non ?

Un rappel de crème glacée en France pour cause de présence de Salmonella met dix jours pour arriver au Luxembourg. Merci qui ?

De la pseudo coopération par l’exemple dans les rappels de produits alimentaires entre les États membres de l’UE, avec Monoprix en guest star ...

Je ne vais pas vous faire le coup du couple franco-allemand au sein de l’UE, qui n’existe que dans les rêves, voire les cauchemars, de notre germanophone ministre de l’économie, pas du tout je souhaite vous montrer une fois de plus que cette coopération entre les États membres de l’UE est toute symbolique, et en voici la preuve …

Le 12 juillet 2023, en France, RappelConso informe du rappel de crème glacée à la vanille avec éclats d’amandes caramélisées surgelée de la marque Monoprix Gourmet pour cause de détection de Salmonella.

Monoprix, fidèle à sa tradition de langue de bois, n’indique plus sur son site internet Aucun produit n'est rappelé actuellement, mais indique désormais dans la rubrique INFORMATIONS CONSOMMATEURS : RAPPEL MARCHANDISE :

Pour toute question, nous vous invitons à vous renseigner auprès du Service Clients au numéro Vert suivant : 0 800 05 8000 (appel gratuit depuis un poste fixe).

Vraiment pratique !

Bref, le 22 juillet 2023, soit 10 jours après, voici que le portail sécurité alimentaire du Luxembourg informe du rappel de crème glacée à la vanille avec éclats d’amandes caramélisées surgelée de la marque Monoprix Gourmet pour cause de présence possible de Salmonella. L’avis de rappel signale aussi «Vente confirmée au Luxembourg par : Monoprix».

Il me semble que Monoprix devrait se faire taper sur les doigts pour avoir mis 10 jours avant de savoir où ses produits ont été distribués, traçabilité, où es-tu ?

Autre information présente dans l’avis de rappel, «Source d’information : RASFF (Rapid Alert System for Food and Feed)».

A l’heure d’écrire cet article, il n’y a pas de notification au RASFF de l’UE concernant ce rappel de produit, peut-être après coup, mais cela ne servira pas à grand-chose …

Voilà, c’était un exemple de la coopération par l’exemple entre les États-membres, et la sécurité des aliments est vraiment très très importante ...

Accord entre syndicats et direction Nestlé : Il n’y aura plus de pizzas Buitoni fabriquées sur le site de Caudry (Nord)

Accord sur les conditions de reclassements et de départs entre syndicats et direction de Buitoni Caudry, selon France 3 Hauts-de-France du 18 juillet 2023.

Le site Buitoni de Caudry, actif depuis 1982, a été au cœur du scandale pour avoir produit les pizzas surgelées à pâte crue de la gamme Fraîch'Up, qui pourraient avoir provoqué la mort de deux enfants et l'intoxication de dizaines d'autres, par la bactérie Escherichia coli.

Une information judiciaire est ouverte depuis mai 2022 à Paris pour homicide involontaire dans le cas de deux victimes et blessures involontaires pour 14 autres, selon une source judiciaire.

En mars dernier 2023, Nestlé a annoncé la fermeture définitive de l'usine Buitoni de Caudry, mise en cause dans le scandale sanitaire des pizzas contaminées, invoquant une chute des ventes, selon un communiqué.

Depuis le 13 juillet 2023, syndicats et direction de l'usine de Caudry ont trouvé un accord pour les départs ou les reclassements des salariés. 

Les trois syndicats sont signataires

«Sur la répartition entre les départs et les reclassements, pour le moment nous avons une dizaine de salariés qui restent et une centaine qui part. Mais ça peut évoluer jusqu'à la fin de l'année», explique Valérie Bracq, représentante Unsa, chez Buitoni à Caudry.

Les termes de l'accord «sont corrects» et «ont été signés par l'ensemble des syndicats l'Unsa, la CFE- CGC et FO». «Pour le reclassementles conditions de déménagement, d'obtention d'un nouveau logement sont facilitées par Nestlé. La famille est prise en compte. Pour quitter l'entreprise, c'est correct également.», assure Valérie Bracq qui rappelle qu'un précédent accord avait déjà acté une quarantaine de départs en retraite. 

Demain, mercredi 19 juillet, pour acter cette page qui se tourne, un lâcher de ballons va être organisé à 22h00, note France Bleu Nord, ce qui marquera la levée du camp, installé devant Buitoni à Caudry depuis mars dernier.

Sur la cause de la contamination, Nestlé avance «une contamination de la farine» comme explication «la plus probable» de la présence de la bactérie sur ses pizzas. Mais d'autres causes sont évoquées, comme «la présence de rongeurs» et le «manque d'entretien et de nettoyage des zones de fabrication» de l'usine, mises en évidence par des inspections sanitaires, selon la préfecture.

Le blog vous avait informé en avril 2023 d’un Avis de mauvais temps chez Nestlé, désagagement des pizzas en Europe et surtout plus de 60% de ses produits ne répondent pas à la «définition reconnue de la santé».


Semaine 29 : 63 rappels de produits alimentaires et un oubli de taille !

La semaine 29 a quelque peu des allures de semaine des records pour les rappels de produits alimentaires, selon RappelConso.

Sauf erreur de ma part, il y a eu au cours de cette semaine 29, 63 rappels ! Bien entendu, ce n'est pas la pire semaine de l'année 2023, mais cela s'inscrit désormais dans la durée ... 186 rappels pour le mois de juillet en cours et 1 546 (3 139 en 2022) rappels depuis le début de l'année 2023 ...

J'ai indiqué 63 rappels, mais il devrait y avoir 65 rappels ...

En effet, cette semaine aura été marquée par un oubli de taille par RappelConso, le rappel par Carrefour le 21 juillet 2023 de tortillas fraiches «nature» et «oignons» en raison d’une suspicion de présence de Clostridium botulinum. Le blog vous en avait parlé le 19 juillet à propos de cas de botulisme en Espagne et en Italie.

Cette semaine, c’est le danger allergène qui est en tête avec 20 rappels. Mais hélas, la contamination microbiologique est très présente, jugez plutôt,

- présence de Listeria monocytogenes, 14 rappels
- autre contaminant microbiologique, 12 rappels
- STEC O26:H11, 3 rappels
- etc.

Voici le détail …

- Saucisse de jambon, saucisse de Lyon, etc., 12 rappels pour cause de contamination microbiologique liée à un défaut d’étanchéité du boyau.

- Produits de boulangerie de marque Chabrior et Netto, 18 rappels pour cause d’allergènes non déclarés sur l’étiquetage.

- camembert au lait cru, 4 rappels, pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

- Petite saucisse pur bœuf, merguez pur bœuf, steak haché de bœuf, 3 rappels pour cause de présence de STEC O26:H11.

- Lirac blanc et Lirac rouge 2021 bio, 2 rappels pour cause d’allergènes non déclarés sur l’étiquetage.

- Café mélangé maison pur arabica, café torréfié qualité rouge, 2 rappels pour cause de présence d’ochratoxine A

- Steak haché bio sous-vide surgelé, 1 rappel pour cause de suspicion de remontée en température.

- Pieds de porc cuits en vinaigrette, rôti de porc cuit aux herbes, museau de porc vinaigrette, céleri rémoulade, rappels pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

- Pad Thaï, 1 rappel pour cause de présence de corps étranger.

- Salami de dinde, 2 rappels pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

- Saumon fumé Norvège - 25% de sel 4 tranches minimum 120g de marque Petit navire, 1 rappel pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

- Salami de dinde, 2 rappels pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

- Barkass, 1 rappel pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

- Filet de canard, rappel pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

- Feuilles de vigne jeunes & tendre, 1 rappel pour cause de défaut d’étiquetage.

- Saucisse sèche, saucisse artisanale de l’Ardèche, rappels pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

- Cordon bleu italien poulet, 1 rappel pour cause de présence de Salmonella.

- Produits diététiques, 2 rappels pour cause d’erreur en production.

- Moules fraîches de Hollande de marque Barbé, 1 rappel pour cause de présence de E. coli.

- Mici - Pan de carne, 1 rappel pour cause de présence de Salmonella.

- Fromage de chèvre, 1 rappel pour cause de présence de STEC hautement pathogène.

Personnellement, je ne vois qu'une seule solution à ces nombreux problèmes de rappels, comme cela a été dit dans un article, il faut embaucher des microbiologistes !

Complément

RappelConso informe le 22 juillet d'un nouveau rappel de fromage de chèvre, après celui du 18 juillet, pour cause de présence de STEC hautement pathognène.
Toujours pas d'information sur le rappel de deux références de tortilla.

Mise à jour du 24 juillet 2023
Tout arrive, le RASSF informe d'une notification d'alerte le 24 juillet par l'Espagne de la suspicion de botulisme lié à une tortilla de pommes de terre d'Espagne. Distribution France, Portugal et Espagne.

samedi 22 juillet 2023

Norovirus, arbitre du match entre le FC Barcelone et la Juventus de Turin

Match annulé ce soir pour cause de gastro-entérite aiguë d'une bonne partie de l'équipe de Barcelone, norovirus inside ! 

Absurdité européenne : 4% des terres de France en jachère, voici concrètement ce que cela donne !

Excellente démonstration ...