Un mouvement associatif essentiel pour la défense des consommateurs mais qui présente d’importantes faiblesses
La Cour des Comptes pointe les «faiblesses» des associations de consommateurs
Dans un récent rapport, la Cour des Comptes n’est pas tendre avec les associations de consommateurs et critique sévèrement les politiques publiques qui les accompagnent.
«La défense économique du consommateur vise à lui fournir l’assurance d’une information claire et loyale dans son acte d’achat. La mise en œuvre de cette politique publique est principalement assurée par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et s’appuie, de longue date, sur un large mouvement associatif» écrit la Cour dans son préambule. 15 associations sont agrées et subventionnées par la DGCCRF. Elles «assurent des missions d’information et de conseil auprès des consommateurs et peuvent agir en justice pour faire valoir leurs intérêts individuels et collectifs». Mais ce mouvement associatif consumériste présente «des faiblesses»: «des associations trop nombreuses, agréées sur la base de critères peu pertinents, trop dépendantes pour certaines d’entre elles de subventions publiques en constante diminution et peu à même de répondre aux évolutions des enjeux de la consommation». Quant à l’Etat, sa relation avec les associations de défense des consommateurs est «marquée par l’absence d’une stratégie claire qui permettrait de nouer un partenariat efficace avec celles-ci. La faiblesse du pilotage par la DGCCRF, le manque de complémentarité entre l’action des associations et celle de l’administration et une répartition des rôles peu satisfaisante appellent à une meilleure définition des objectifs de l’État afin d’améliorer la défense des consommateurs». Dans ses conclusions, la Cour recommande de recourir à la procédure des appels à projets, à la place des subventions. Ces appels à projets seraient la base de l’obtention d’un financement pour les associations, agréées ou non, dont les projets seraient retenus. Cela permettrait «de concentrer les moyens sur des missions clairement identifiées et d’inciter les associations à innover dans leurs pratiques, voire à coopérer davantage».
NB: De mon point de vue, plusieurs associations de consommateurs se présentent plus comme des ONG que des associations de consommateurs …
On trouve aussi dans ce rapport de la Cour des comptes, en annexe 5, des données relatives aux moyens et à l’activité de la DGCCRF.
Il n’y a donc pas que les associations de consommateurs qui ont «d’importantes faiblesses», la DGCCRF également !
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