jeudi 4 novembre 2021

Droit alimentaire en Suisse tellement différent de celui de l’UE, mais surtout tellement plus efficace et pragmatique

J’ai lu sur ce site que «L’Union européenne possède l’une des législations alimentaires les plus strictes du monde. Mais malgré le principe de précaution, la traçabilité des produits ou les contrôles obligatoires, elle est toujours régulièrement touchée par des scandales sanitaires.»

Je ne sais s’il s’agit d’un nouveau scandale mais, depuis plus d’un an, l’UE est très touchée par la contamination de produits alimentaires par l’oxyde d’éthylène, voir 1 et 2.

Dans ces conditions, le baratin de la Commission européenne en ce qui concerne la sécurité alimentaire peut donc se discuter,

La politique de l'UE en matière de sécurité alimentaire couvre toute la chaîne alimentaire, «de la ferme à la fourchette». Elle vise à garantir la sécurité et la qualité des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, le respect de normes élevées concernant le bien-être et la santé des animaux et la protection des végétaux, ainsi que la diffusion d'informations claires sur l'origine, le contenu, l'étiquetage et la consommation des aliments.

De même que ce texte sur la sécurité alimentaire dans l’UE,

L’ensemble des normes et des mesures législatives adoptées dans le secteur de l’agriculture, de l’élevage et de la production alimentaire visent à protéger la santé. Un vaste corpus législatif couvre la totalité de la chaîne de production et de transformation des denrées alimentaires au sein de l’UE, ainsi que des marchandises importées et exportées.

Et pourtant, il existe un pays en Europe qui semble se distinguer avec son drot alimentaire si particulier, c’est la Suisse. Et la Suisse n’a pas besoin de faire partie de l’UE et de son usine à gaz pour disposer d’un droit alimentaire conséquent mais surtout pragmatique !

L’OSAV (Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires) de Suisse nous narre cela dans Droit alimentaire 2017 : mise en œuvre réussie ?

Lors de la révision du droit alimentaire en 2017, l’OSAV a lancé un projet de soutien afin de faciliter la mise en œuvre des modifications. L’utilité de ce projet et les effets de la nouvelle législation ont fait l’objet d’une évaluation. Celle-ci montre que toutes les parties concernées ont apprécié les mesures mises en place et en ont fait usage, mais révèle des difficultés à atteindre les petites entreprises et les microentreprises. Le renforcement de la protection contre la tromperie au moyen de nouvelles dispositions sur l’étiquetage est l’un des effets de la révision.

Jusqu’à présent, toutes les denrées alimentaires qui n’étaient pas mentionnées dans la législation y relative nécessitaient une autorisation. Cette philosophie se voit changée dans la révision apportée à la loi: les denrées alimentaires peuvent être mises sur le marché si elles sont sûres et si elles respectent les dispositions légales. S’agissant de nouvelles sortes de denrées alimentaires telles que les protéines extraites des insectes, une obligation d’autorisation veille à ce que la sécurité alimentaire en soit garantie.

Le changement de philosophie évoqué est porteur de nombreuses améliorations.

Points positifs pour les consommateurs

Ils sont aussi bien protégés des risques sanitaires et de tromperie que les populations des pays voisins. En effet, les prescriptions de déclaration et les exigences relatives à la composition des denrées alimentaires et des objets usuels sont plus claires que par le passé.

Points positifs pour les producteurs et les entreprises

Une autorisation n’est plus nécessaire pour chaque denrée alimentaire spéciale. Les nouveaux produits peuvent donc être mis sur le marché plus rapidement. De plus, des simplifications sont apportées dans le domaine administratif, et les contrôles des établissements sont harmonisés. Des délais de transition permettent de limiter à un minimum les coûts de mise en œuvre.

Points positifs pour le commerce

Avec les nouvelles réglementations, la Suisse se met en phase avec l’Union européenne (UE), sans toutefois abandonner des solutions suisses qui ont fait leurs preuves, en matière d’indication du pays de production notamment. Le commerce avec les pays européens voisins s’en trouve favorisé.

Tous les milieux compétents ont pu donner leur avis lors de l’élaboration de la nouvelle législation sur les denrées alimentaires et soutiennent le résultat, pour lequel toutes les parties ont dû consentir à des compromis. Le projet adopté par le Conseil fédéral lors de sa séance du 16 décembre 2016 tient compte des diverses suggestions émises.

Mise en œuvre réussie ?

L’OSAV a lancé un projet de soutien afin de faciliter la mise en œuvre des modifications. L’utilité de ce projet et les effets de la nouvelle législation ont fait l’objet d’une évaluation. Celle-ci montre que toutes les parties concernées ont apprécié les mesures mises en place et en ont fait usage, mais révèle des difficultés à atteindre les petites entreprises et les microentreprises. Le renforcement de la protection contre la tromperie au moyen de nouvelles dispositions sur l’étiquetage est l’un des effets de la révision.
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