jeudi 22 décembre 2022

Le plus faible nombre de cas d'hépatite A enregistrés, cinq autres maladies d'origine alimentaire et hydrique atteignant les niveaux pré-pandémiques, selon l'ECDC

L’ECDC revient sur quelques maladies infectieuses d’origine alimentaire avec cet article intitulé, «Le plus faible nombre de cas d'hépatite A enregistrés, cinq autres maladies d'origine alimentaire et hydrique atteignant les niveaux pré-pandémiques», qui est sensé fournir des explications.

Les chapitres couvrent des maladies causant le plus grand nombre d'infections d'origine alimentaire et hydrique dans l'UE et l’EEE (Espace Économique européen), à savoir la campylobactériose, la salmonellose, la yersiniose, l'infection à Escherichia coli producteurs de shigatoxines, la listériose et l'hépatite A.

Dans l'UE et l’EEE, le taux de notification de l'hépatite A était exceptionnellement faible en 2021, avec 0,92 cas pour 100 000 habitants, contre 2,2 cas en 2019. Cela peut être attribué principalement à la pandémie de la COVID-19 et aux restrictions, y compris la réduction des voyages internationaux.

Cependant, une forte baisse de la tendance des cas d'hépatite A a également été observée dans l'UE et l’EEE au cours des cinq dernières années. D'autres facteurs contribuant à cela peuvent être la sensibilisation accrue à la transmission de l'hépatite A, l'augmentation des mesures préventives telles que la pratique d'une bonne hygiène et l'augmentation de la vaccination parmi les groupes à risque. Une immunité naturelle accrue dans les groupes à risque à la suite d'une grande épidémie dans plusieurs pays survenue en 2017 et 2018 peut également être importante.

En 2020, le nombre de cas de campylobactériose et de salmonellose, les deux infections gastro-intestinales les plus fréquemment signalées dans l'UE et l’EEE, a notamment diminué en raison de la pandémie de COVID-19. Contrairement à l'hépatite A, ceux-ci ont semblé augmenter en 2021, mais les niveaux sont encore bien inférieurs à ceux des années pré-pandémiques. Cela pourrait être en partie un effet de la réduction des voyages, car les infections liées aux voyages étaient à leur plus bas niveau en 2021.

Les tendances de la listériose, des infections, à Escherichia coli producteurs de shigatoxines et de la yersiniose ont diminué moins sensiblement en 2020 et le nombre de cas est revenu aux niveaux pré-pandémiques en 2021. Cela pourrait être dû aux symptômes plus graves causés notamment par la listériose et les infections à Escherichia coli producteurs de shigatoxines, qui sont alors plus susceptibles d'être diagnostiqués et rapportés. De plus, de nombreux cas sont acquis au sein de l'UE et de l’EEE, et les données ne sont pas aussi affectés par les restrictions de voyage internationales.

En 2021, bien que la pandémie de la COVID-19 soit toujours en cours, la réduction progressive des mesures de restriction lies à la COVID-19, ainsi que le retour à la vie quotidienne normale (événements sociaux, visites chez le médecin, voyages), la réouverture des bars, restaurants et traiteurs (par exemple les écoles, les lieux de travail), peuvent expliquer l'augmentation des cas des cinq maladies d'origine alimentaire et hydrique.
Mise à jour du 4 janvier 2023
On lira avec intérêt l’article paru le 4 janvier dans Food Safety News, Recent data shows Salmonella and E. coli infections rose in Europe in 2021.

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