jeudi 22 décembre 2022

Les éleveurs néo-zélandais toujours «asphyxiés» par le plan de taxation punitive

Le blog vous en avait déjà parlé dans «En Nouvelle-Zélande, une police des pets de vaches ?»

«Les éleveurs néo-zélandais toujours «asphyxiés» par le plan de taxation», source La France Agricole.

Malgré des changements apportés au plan de taxation des émissions de gaz à effet de serre émises par les animaux d’élevage, les agriculteurs néo-zélandais ne décolèrent pas. Ils dénoncent une «réponse punitive» du gouvernement, qui fait de «vagues promesses».

Dévoilé le 11 octobre dernier, le plan controversé du gouvernement néo-zélandais sur la taxation des émissions de gaz à effet de serre du bétail ne passe toujours pas auprès des éleveurs. Et ce, malgré plusieurs changements apportés ce mercredi 21 décembre 2022.

Le méthane, un facteur du changement climatique
La Nouvelle-Zélande entend mettre sur pied la première taxe sur les émissions de méthane et de protoxyde d'azote au monde, pour contrôler l'empreinte environnementale de ses six millions de vaches et vingt-six millions de moutons.

Le méthane est moins abondant et ne reste pas aussi longtemps dans l'atmosphère que le dioxyde de carbone, mais il constitue un facteur beaucoup plus puissant de changement climatique. Ce composé chimique est responsable d'environ 30% du réchauffement de la planète depuis la Révolution industrielle, estiment les scientifiques, bien qu'il ne représente qu'une fraction de la composition du gaz à effet de serre.

Développer la sylviculture pour réduire la taxe
Selon la première version du plan néo-zélandais, les éleveurs devront payer en fonction des émissions de leurs animaux, ce qui a fait bondir la communauté agricole néo-zélandaise et provoqué des manifestations à la fin d'octobre.

Les fermiers avaient tout simplement demandé à la Première ministre, Jacinda Ardern, d'abandonner cet impôt, en pointant le risque d'une augmentation des prix des denrées alimentaires.

L'un des changements apportés par le gouvernement inclut la possibilité de contrebalancer les émissions de carbone animales par le développement de la sylviculture sur les exploitations, afin de profiter d'une taxe faible. «Notre objectif commun est d'aider les fermiers à exporter plus, réduire leurs émissions et faire en sorte que notre secteur agricole reste compétitif au niveau international», a déclaré Jacinda Ardern dans un communiqué.

Un plan qui ne passe toujours pas
«La Nouvelle-Zélande est la seule à opter pour une réponse punitive», a critiqué dans un communiqué le président de la Fédération des fermiers néo-zélandais, Andrew Hoggard, ajoutant que la production agricole était un secteur «efficace» et «non-subventionné».

Il a également accusé le gouvernement de faire «de vagues promesses», malgré la volonté de Jacinda Ardern de mettre en place «un système de réduction des émissions durable».

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