jeudi 16 février 2023

La souveraineté est en train de se dégrader encore plus vite que prévu en France

Guerre en Ukraine. La souveraineté alimentaire française recule, en dépit des besoins. Source Web-agri.

Après un an de guerre en Ukraine, les conséquences du conflit sur les productions agricoles françaises, le commerce extérieur et la consommation sont en partie mesurables, et alors que le contexte géopolitique devrait appeler à un renforcement de la souveraineté alimentaire, les politiques européennes n’encouragent absolument pas la production agricole, regrette le président des Chambres d’agriculture.
Extrait.

Une souveraineté alimentaire encore plus dégradée
Au final, si dans ce contexte, «la France aurait pu compenser le rôle que l’Ukraine n’a pas pu jouer» en raison du conflit, «la souveraineté est en train de se dégrader encore plus vite que prévu en France», constate Sébastien Windsor.

Le président des chambres d’agriculture s’inquiète particulièrement des orientations de la Commission européenne, qui n’encourage pas la production agricole mais, au contraire, ajoute davantage de contraintes, comme l’illustrent les réflexions sur la directive IED, le bien-être animal, les systèmes alimentaires durables, la restauration de la nature, la directive concernant les pesticides. «Je ne vois aucune politique européenne sur la reconquête de souveraineté alimentaire», déplore-t-il. Dans ces conditions, le recours aux importations ne fera qu’augmenter, tant que Bruxelles ne se saisit pas davantage de la question des clauses miroirs pour protéger les producteurs, estime-t-il. En parallèle, des politiques d’encouragement à la consommation seraient également nécessaires, par exemple à travers l’étiquetage de l’origine, ou la possibilité de faire de l’origine un critère dans les appels d’offres des collectivités, rappelle enfin Sébastien Windsor.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.