mardi 25 avril 2023

Royaume-Uni : Des épidémies à Salmonella liés à du poulet pané ont rendu des milliers de personnes malades et coûté des millions de livres sterling

«Des épidémies à Salmonella au Royaume-Uni provenant de poulet pané ont rendu des milliers de personnes malades et coûté des millions», source article de Joe Whitworth paru le 25 avril 2023 dans Food Safety News.

Une série d'épidémies à Salmonella au Royaume-Uni causées par des produits de poulet panés en provenance de Pologne pourraient avoir touché jusqu'à 5 000 personnes, ont révélé des responsables.

Les épidémies à l'échelle du Royaume-Uni ont entraîné plus de 1 000 cas de maladie confirmées en 2020 et 2021 avec potentiellement jusqu'à 4 000 cas supplémentaires qui n'ont été ni confirmés, ni signalés.

L'incident a également coûté environ 7,7 millions de livres sterling (8,7 millions d’euros), selon un document détaillant les projets du gouvernement britannique d'introduire des contrôles sur les importations à partir d'octobre 2023, dans le cadre de son Border Target Operating Model.

Incident lié à Salmonella et au poulet
Le premier avertissement est survenu en octobre 2020 lorsque près de 400 personnes ont été malades lors d'une épidémie à Salmonella Enteritidis impliquant plusieurs souches. De nombreuses personnes ont dû être hospitalisées et quatre sont décédées. Cependant, on ne savait pas si l'infection à Salmonella avait contribué aux décès.

Les inquiétudes concernant la sécurité sanitaire des produits de poulet crus, panés et surgelés ont conduit la Food Standards Agency (FSA) et la UK Health Security Agency (UKHSA) à examiner la prévalence de Salmonella, E. coli et la résistance aux antimicrobiens (RAM) dans des produits tels que les nuggets, trempettes de poulet et goujons, en distribution au Royaume-Uni.

Au total, 310 échantillons ont été testés entre avril et juillet 2021, et Salmonella a été détecté cinq fois. Une autre étude de Public Health England, désormais UKHSA, en 2020 a retrouvé Salmonella dans 40 des 456 échantillons de produits de poulet en vente en distribution.

Les données de la dernière étude suggèrent une baisse des taux de contamination de ces produits entre 2020 et 2021. Les supermarchés concernés ont changé de fournisseur, ce qui explique au moins en partie l'amélioration des résultats, la contamination n'étant liée qu'à quelques producteurs.

Entre mai 2018 et décembre 2020, près de 100 patients ont également été signalés au Danemark, en Finlande, en France, en Allemagne, en Irlande, aux Pays-Bas, en Pologne et en Suède. Une personne sur cinq a été hospitalisée et une personne est décédée.

Problème plus large
Le projet de Border Target Operating Model introduit des contrôles sanitaires, phytosanitaires et de sécurité sur les importations. Celles-ci visent à protéger la santé publique, à fournir des aliments sûrs tout en maintenant la sécurité d'approvisionnement des consommateurs et à perturber les activités criminelles avant qu'elles ne puissent causer des dommages.

L'approche actuelle sera remplacée par un système plus ciblé, fondé sur les risques, qui utilise des preuves et des données. La fréquence des contrôles sera basée sur le risque lié au produit et au pays d'origine. Cela sera mis en œuvre entre la fin octobre de cette année et le 31 octobre 2024. Les certificats phytosanitaires seront numérisés à partir de 2023 avec une adoption en fonction de l'état de préparation des partenaires commerciaux.

La première étape en octobre 2023 introduira la certification sanitaire des produits animaux à risque moyen, tels que la viande, les produits laitiers, le poisson et les denrées alimentaires et aliments pour animaux à haut risque d'origine non animale importés de l'UE.

Les risques liés à des contrôles inadéquats ont été décrits comme «significatifs», un exemple montrant qu'une récente inspection de routine des magasins par les autorités locales au Royaume-Uni avait détecté des produits carnés congelés, crus et non cuits marqués comme ne pouvant être vendus que dans le pays d'origine de l'UE.

Des enquêtes plus poussées ont révélé que les produits avaient été achetés par deux importateurs, liés à plus de 280 points de vente au détail au Royaume-Uni. Les produits ont été exportés commercialement et pré-notifiés sur le système d'importation britannique. Bien que les produits n'aient pas été testés positifs pour la peste porcine africaine, le fait qu'ils aient atteint le Royaume-Uni était une «menace sérieuse et immédiate» pour l'industrie porcine.

Les responsables gouvernementaux ont déclaré que les marchandises ne seraient pas arrivées au Royaume-Uni si des contrôles sanitaires et phytosanitaires avaient été en place, car elles n'auraient pas été certifiées pour l'exportation par un vétérinaire du pays d'origine.

«C'est la première fois que nous en entendons parler, et nous sommes pour le moins alarmés et choqués, mais pas tout à fait surpris. Nous disons depuis plusieurs années maintenant que le refus du gouvernement d'imposer des contrôles appropriés sur les importations de viande de l'UE pose un risque énorme et inacceptable pour le secteur porcin britannique», a déclaré Lizzie Wilson, directrice générale de la National Pig Association.

«C'est une preuve claire de cela, comme l'a indiqué le gouvernement, qui a admis que ce manque de contrôles signifie que de la viande qui n'a pas été correctement inspectée et qui pourrait, par conséquent, déclencher une épidémie dévastatrice de peste porcine africaine au Royaume-Uni a potentiellement été vendue dans de nombreux points de vente au détail dans ce pays.»

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