jeudi 10 juin 2021

Trois personnes condamnées en Belgique dans le cadre du scandale des œufs au fipronil

Le 14 avril 2021, il y avait eu Fin de partie dans le dossier fipronil, mais c’était aux Pays-Bas, voici maintenant les résultats en Belgique où «Trois personnes condamnées en Belgique dans le cadre du scandale des œufs au fipronil», source Food SafetyNews du 9 juin 2021.

Trois personnes en Belgique ont été condamnées pour leurs rôles dans l'affaire du fipronil de 2017 qui impliquait des centaines d'élevages de volailles.

Des peines de prison vont d'un an à 18 mois avec sursis pour atteinte à la santé publique et des dommages-intérêts ont été accordés aux parties civiles. Sept particuliers et quatre entreprises ont fait face au tribunal d'Anvers.

Les investigations ont commencé en 2017 après que des niveaux élevés de fipronil aient été détectés dans des œufs en Belgique et aux Pays-Bas. Des centaines de fermes avicoles ont dû être nettoyées, avec des troupeaux et des millions d'œufs détruits.

Des peines de prison et des sanctions financières

Les autorités belges et néerlandaises ont identifié un réseau de suspects vendant du Dega-16 qui contenait du fipronil pour lutter contre le problème des acariens rouges dans les élevages avicoles. Pour masquer l'utilisation de la substance, de fausses étiquettes ont été utilisées avec des commerçants opérant sans licence valide. Des centaines d'éleveurs de volailles ont commencé à utiliser le produit.

Eurojust a soutenu une journée d'action en 2017 qui a vu plus de 10 locaux perquisitionnés et neuf suspects arrêtés pour des crimes, notamment la possession de biocides dangereux.

Patrick Remijsen, qui a vendu le Dega-16, et son partenaire qui travaillait avec lui dans une société appelée Agro Remijsen, ont été reconnus coupables d'avoir importé du fipronil de Roumanie et d'avoir vendu le produit sans les autorisations nécessaires. Le tribunal a entendu des témoignages selon lesquels ils ont falsifié l'étiquetage du Dega-16 et d'autres documents officiels du produit en ne déclarant pas qu'il contenait du fipronil.

Le premier a été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis, et à une amende de 200 000 euros avec sursis. Son partenaire a été condamné à une peine de prison avec sursis de 18 mois et à une amende de 20 000 euros avec sursis. Un recours est encore possible.

L'une des sociétés qui a utilisé Dega-16 a également été reconnue coupable. Le tribunal a appris que l'entreprise avait utilisé le produit chez des clients sachant qu'il contenait une substance qui n'était pas mentionnée sur l'étiquette. Le gérant de la société a été condamné à 18 mois de prison avec sursis et 20 000 eiros d'amende avec sursis.

Dommages-intérêts accordés

D'autres ont été acquittés car il n'a pas été prouvé qu'ils savaient que Dega-16 contenait du fipronil.

Une indemnisation de plus de 4 millions d'euros a été accordée aux agriculteurs et aux victimes pour les dommages économiques subis après la destruction des volailles et le retrait des œufs des rayons des magasins.

L'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) a reçu une indemnisation de 17 millions d'euros et l'Ovam (Agence publique flamande des déchets) a obtenu 1,8 million d'euros.

Eurojust a participé aux enquêtes en 2017 et a contribué à la mise en place et au fonctionnement d'une équipe d'enquête conjointe entre la Belgique et les Pays-Bas, pour soutenir les actions judiciaires contre les suspects.

En avril de cette année, deux suspects néerlandais ont été condamnés à un an de prison pour leur rôle dans le scandale. Les gérants de Chickfriend et Chickclean ont utilisé du fipronil dans des fermes avicoles aux Pays-Bas. Entre 2015 et 2017, ils ont nettoyé les hangars d'environ 20 pour cent de tous les aviculteurs aux Pays-Bas.

mercredi 9 juin 2021

Efficacité de la formation des salariés de la restauration pendant la pandémie de Covid-19

Contrairement à ce que certains auaient pu penser, il a été possible d'avoir une «Efficacité de la formation des salariés de la restauration pendant la pandémie de Covid-19», source Doug Powell du barfblog.

Le titre de l’étude parue dans Food Science & Nutrition est le suivant «Une étude quasi expérimentale sur l'effet de la formation en santé et sécurité des aliments chez des manipulateurs d'aliments de restaurant pendant la pandémie de COVID-19».

La restauration est devenue une industrie dynamique et en constante croissance. Ainsi, la sécurité des aliments doit être une priorité pour ces établissements, surtout pendant la pandémie de COVID-19. Le but de cette étude était de déterminer l'effet de la formation sur les connaissances, l'attitude et les pratiques auto-déclarées (CAP pour connaissances, attitudes et pratiques) en matière de santé et de sécurité des aliments de manipulateurs d'aliments dans des restaurants pendant la pandémie de COVID-19.

Cette étude quasi-expérimentale a été menée chez 159 restaurateurs à Téhéran, Iran. La formation a été développée sur la base des dernières directives mondiales. Les CAP des sujets ont été mesurés avant et après la formation. Le test exact de Fisher, le test t pour échantillons appariés et l'analyse de variance sur mesures répétées ont été utilisés pour l'analyse statistique. L'analyse des données a été effectuée à l'aide du logiciel IBM_SPSS. Les scores totaux de connaissances des participants étaient faibles (17,6%), modérés (35,2 %) et bons (47,2 %) avant la formation, qui sont passés à 5% (faibles), 23,9 % (modérés) et 71,1 % (bons) après formation. Les scores totaux d'attitude avant la formation étaient respectivement, de 0,6, 77,4, 18,2 et 3,8%, qui ont été changés en 0% (fortement négatif), 49,1% (négatif), 33,3 % (positif) et 17,6 % (fortement positif). De plus, les scores de pratiques autodéclarés des participants avant la formation étaient de respectivement, de 1,3, 56 et 42,7, qui ont été modifiés à 0% (faible), 26,4% (acceptable) et 73,6% (souhaitable) après l'intervention. Les résultats du test t apparié ont montré une augmentation statistiquement significative de tous les scores. L'interaction de la formation avec l'âge et l'éducation était statistiquement significative pour augmenter les scores de connaissance et d'attitude des participants par l'analyse de variance sur mesures répétées.

L'amélioration des CAP des manipulateurs d'aliments par une formation à la santé et à la sécurité des aliments peut améliorer le statut des restaurants et minimiser l'épidémie de maladies pandémiques, y compris la COVID-19, qui est une étape efficace pour la santé communautaire. Ainsi, il est urgent que les décideurs politiques conçoivent un système en ligne de formation continue en matière de sécurité sanitaire des aliments pour les manipulateurs d'aliments.

Arbitrage en cas de contestation d'une note à l'inspection en sécurité des aliments, et c'est à New York que ça se passe !

«Faire face à l’arbitrage lié à l'inspection des restaurants», source Doug Powell du barfblog.

Voic un article paru dans The American Review of Public Administration et qui a pour titre, Suivre la lettre de la loi? Les effets de l'arbitrage administratif pour résoudre les différends dans l'initiative de notation ou des scores des restaurants de New York.

Résumé

L'arbitrage administratif peut servir de forum quasi-judiciaire pour résoudre les différends résultant des réglementations gouvernementales. La Ville de New York a récemment exigé des restaurants qu'ils affichent des notes comportant une lettre reflétant leur conformité à la réglementation en matière de sécurité des aliments et a intégré un système d'arbitrage administratif facilement accessible dans sa conception des règles. Cette étude examine la mise en œuvre de cette caractéristique de la politique en utilisant une approche de régression par discontinuité pour explorer les effets de la politique de notation sur les processus d’arbitrage et les résultats réglementaires.

Les données quantitatives comprenaient 222 527 dossiers d'inspection de la sécurité des aliments (2007-2014), des données qualitatives comprenaient des entretiens, des observations et un examen des documents. Les restaurants étaient plus susceptibles de voir les infractions réduites et les notes améliorées lors de l'arbitrage lorsque les notes ou scores étaient en jeu.

De plus, les résultats de l'arbitrage étaient hautement sensibles aux différences de la note près du seuil de la note. Les représentants professionnels ont aidé les restaurants à négocier l'interprétation des règles dans des procédures quasi-judiciaires, assouplissant la rigidité de la réglementation. L'expertise des représentants était cohérente avec le fait d'avoir un «effet de répétition», ce qui peut fausser l'utilisation de tel forum pour garantir la justice et l'équité.

Cette étude met en lumière les ramifications de l'inclusion de systèmes alternatifs de règlement des différends dans la mise en œuvre des politiques réglementaires.

Seismo, le couteau suisse de la sécurité sanitaire des aliments, édition de juin 2021

L’
OSAV compile presque chaque mois les informations les plus importantes sur la sécurité des aliments. Surveiller les développements dans le domaine de la sécurité des aliments est une tâche indispensable de la détection précoce. C’est pourquoi l’OSAV résume et évalue l’essentiel dans le Seismo Info.

Voici donc le Seismo info 06/2021.

Pour retrouver les précédents Seismo Info sur le blog, voir ici. Les archives du Seismo Info sont ici. Le blog ne vous propose qu'une sélection des articles parus, sachant que plusieurs informations diffusées sur Seismo Info sont d'ores et déjà présentes sur le blog.

Toxi-infections alimentaires : foyers inhabituels

Salmonella Braenderup: Des melons ont été liés à une épidémie de Salmonella Braenderup qui a touché 200 personnes dans plus de 10 pays, dont la Suisse. Food Safety News, 2 pages. (01.06.2021).

Hépatite E: En Suisse, le nombre de cas d'hépatite E a fortement augmenté lors des premiers mois de 2021. La viande de porc infectée pourrait être en cause. L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) mène des investigations. NZZAmSonntag, 2 pages (29.05.2021).

Escherichia coli O157: Aux États-Unis, des produits biologiques frais seraient à l'origine d'une épidémie de Escherichia coli O157 ayant affecté sept enfants, tous âgés de moins de 15 ans. Food Safety News, 2 pages. (11.05.2021). Publication originale: King County.

Salmonella Newport: La Food and Drug Administration (FDA) américaine a publié le rapport sur son enquête concernant l'épidémie de Salmonella Newport qui a causé plus de 1’600 maladies aux États-Unis et au Canada entre juin et octobre 2020 (Seismo Info 08 2020, 09 2020 et 10 2020). L’eau d’irrigation est identifiée comme source probable. Food Safety News, 2 pages. (13.05.2021). Publication originale: FDA.

Escherichia coli: Des responsables de la santé aux États-Unis ont associé une épidémie d'E. coli à une marque de yoghourt. Onze cas confirmés, dont 6 enfants de moins de 10 ans, ont été affectés; sept personnes ont été hospitalisées, trois ont développé un syndrome hémolytique et urémique. Oregon Live, 1 page. (15.05.2021). Publication originale: DOH. Une étude sur une épidémie mortelle de E. coli au Royaume-Uni liée à des aliments crus pour animaux de compagnie vient s'ajouter aux preuves que ces produits constituent un facteur de risque pour les infections humaines. Food Safety News, 1 page. (28.05.2021). Publication originale: Epidemiology & Infection.

Sécurité alimentaire

Enquête: L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a commandé une enquête sur l’intérêt porté à la sécurité des denrées alimentaires et la perception des risques en Suisse. Le rapport de l’enquête est disponible sur le site internet de l’OSAV. OSAV, 59 pages. (06.05.2021). Synthèse, 5 pages: OSAV.

SARS-CoV-2: Une vue d’ensemble du SARS-CoV-2 le long de la chaine agroalimentaire est détaillée dans un nouveau document publié par l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV). OSAV, 3 pages. (12.05.2021).

Eau potable: Des chercheurs du Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche (Empa) et de l'Institut fédéral suisse des sciences et technologies aquatiques (Eawag) développent de nouveaux matériaux et procédés pour purifier l'eau de micro-organismes pathogènes tels que les rotavirus. Water World, 2 pages. (05.05.2021). Plus d’informations: Empa.

Clinostomum complanatum: Le parasite Clinostomum complanatum a été détecté dans des perches du Doubs, à la frontière franco-suisse. Le parasite n’est pas mortel pour le poisson; s’il est transmis à l’homme, par exemple suite à la consommation de sushi, il se loge dans la gorge et ne peut en être extrait que par une intervention chirurgicale. France Bleu. (28.04.2021), 1 page. Le Matin, 2 pages (07.05.2021).

Viande biologique: Selon une nouvelle étude américaine, la viande certifiée biologique serait moins susceptible d'être contaminée par des bactéries pathogènes et des organismes multirésistants, que la viande produite de manière conventionnelle. Science Daily, 2 pages. (12.05.2021). Publication originale: EHP.

Cryptosporidium: Les autorités sanitaires finlandaises ont constaté une augmentation des infections à Cryptosporidium. Malgré les restrictions liées à la pandémie de coronavirus, 571 cas de cryptosporidiose ont été recensés en 2020, soit près de 30 fois plus que le chiffre de 2010. Food Safety News, 2 pages. (25.05.2021).

Toxoplasma gondii: Des chercheurs américains ont analysé des légumes frais pour la présence d’ookystes de Toxoplasma gondii. 18% des échantillons se sont révélé positifs, autant dans les produits biologiques que de production conventionnelle. Food Microbiology, 4 pages. (13.05.2021).

Brévétoxines: L'Agence nationale de sécurité sanitaire française, l’ANSES, a fixé une valeur guide pour les Brévétoxines, un groupe de toxines marines émergentes, afin de protéger les consommateurs de produits tels que les huîtres et les moules. Food Safety News, 2 pages. (12.05.2021). Publication originale: ANSES.

Salmonelles: Après avoir reçu un avis de son fournisseur en Espagne, une entreprise américaine rappelle certains emballages de farine en raison d'une possible contamination par des salmonelles. Food Safety News, 1 page. (28.05.2021).

Dioxide de titane: Suite à la réévaluation de la sécurité alimentaire de l’additif dioxide de titane (E171) par l’Autorité européenne de la sécurité alimentaire (EFSA), le Bundesinstitut für Risikobewertung allemand (BfR) a publié sa position sur la question, ainsi qu’un «questions & réponses». BfR, 3 pages. (06.05.2021).

Eau potable: Les micropolluants tels que les hormones stéroïdiennes contaminent l'eau potable dans le monde entier. Des scientifiques ont mis au point un nouveau procédé chimique pour éliminer les hormones, basé sur des mécanismes de la photocatalyse, transformant les polluants en produits d'oxydation potentiellement sûrs. Applied Catalysis, 13 pages. (05.03.2021).

Clostridium botulinum: Un modèle mathématique pour évaluer la croissance et la production de toxines par Clostridium botulinum a été développé par des chercheurs danois; il s'agirait du modèle le plus complet de ce type. EurekAlert!, 2 pages. (27.03.2021). Publication originale: Int. J. Food Microbiology.

Sous la loupe

Produits phytosanitaires: L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a publié le rapport 2020 du monitorage de produits phytosanitaires dans les denrées alimentaires. OSAV, 31 pages. (31.05.2021).

Nutrition: Des chercheurs suisses ont mis au point un outil qui utilise une vaste base de données d'aliments, de nutriments et d'impacts environnementaux pour élaborer des régimes optimisés spécifiques à un individu dans un pays et un mois donnés. EurekAlert!, 1 page. (05.05.2021).

Eaux récréatives: Une pénurie de chlore est à craindre aux États-Unis, ce qui inquiète les gestionnaires d’installations de baignades récréatives dans le pays. La pénurie serait due en grande partie à un incident survenu dans une usine d’un important producteur, mais aussi partiellement à la haute demande de chlore en 2020, les Américains ayant passé plus de temps à la maison avec leur piscine pendant la pandémie. USA Today, 2 pages. (02.05.2021). Les Centers for disease control and prevention (CDC), aux États-Unis, ont publié une analyse des épidémies associées aux eaux récréatives entre 2015 et 2019. Au total, 208 épidémies ont été signalées aux CDC; Cryptosporidium en a causé 76, entraînant 2 492 cas. Legionella a causé 65 épidémies, entraînant 13 décès. CDC, 1 page. (21.05.2021).

Norovirus: Alors que les États-Unis rouvrent leurs portes après des mois de confinement, une résurgence de toxi-infections à Norovirus serait observée. Idaho States mMan, 1 page. (05.05.2021).

Salmonelles et antibiorésistance: Dans une nouvelle étude publiée par les Centers for disease control and prevention (CDC), aux États-Unis, les chercheurs ont estimé une augmentation de 40% de l'incidence annuelle des infections à Salmonella présentant une résistance aux antibiotiques cliniquement importante. Food Safety News, 3 pages. (20.05.2021). Publication originale: Emerging Infectious Diseases.

Hépatite E: Des chercheurs ont étudié les facteurs de risque d'infection autochtone par le virus de l’hépatite E (VHE) dans la population des donneurs de sang en Angleterre. Les résultats confirment les liens précédents avec les produits de porc et suggèrent qu'un élevage approprié est essentiel pour réduire le risque d'infection par le VHE. Emerging Infectious Diseases, 10 pages. (06.2021).

Boissons sucrées: Une nouvelle étude a établi un lien entre la consommation de boissons sucrées et un risque accru de développer un cancer colorectal chez les femmes de moins de 50 ans. Science Daily, 2 pages. (06.05.2021).

Huile de poisson: Selon une nouvelle étude, les bénéfices d’une supplémentation à l’huile de poisson dépendraient du potentiel génétique. Medical Express, 2 pages. (25.03.2021). Publication originale: PLOS Genetics.

Sardines: Une étude indique que les personnes âgées atteintes de prédiabète ayant suivi un régime riche en sardines pendant un an présentent une réduction significative du risque de développer un diabète de type 2 par rapport à celles qui ont suivi un régime alimentaire sain mais sans sardines. Medscape, 3 pages. (20.05.2021).

Colorants artificiels: Selon des chercheurs américains, les colorants alimentaires artificiels pourraient provoquer des maladies lorsque le système immunitaire est déréglé. EurekAlert!, 1 page. (13.05.2021).

Régime végétarien: Selon une nouvelle étude menée auprès de plus de 166’000 adultes britanniques, les végétariens semblent avoir un profil de biomarqueurs plus sain que les mangeurs de viande, et ce, quel que soit l'âge et le poids, sans être affectés par le tabagisme et la consommation d'alcool. Science Daily, 1 page. (09.05.2021). Une étude a comparé les effets de l'entraînement musculaire chez des volontaires ayant un régime végétalien ou omnivore; elle a conclu que la quantité adéquate d'apport en protéines est plus importante que la source de ces protéines si l'objectif est de gagner en force et en masse musculaire. EurekAlert!, 3 pages. (19.05.2021). Publication originale: Sports Medicine.

Campylobacter: Selon une nouvelle étude, l'infection à Campylobacter pourrait également se transmettre par contact sexuel. Emerging Infectious Diseases, 8 pages. (04.2021).

Emballages: Des chercheurs ont évalué des films de chitosane-oxyde métallique et de graphène (oxyde) modifiés par du chitosane pour leur activité antimicrobienne contre Campylobacter jejuni et Listeria monocytogenes. Ils ont conclu que de tels films seraient sûrs et non cytotoxiques. Int. J. Molecular Sciences, 19 pages. (29.05.2021).

Méthode analytique rapide: Des chercheurs ont évalué la méthode colorimétrique «loop-mediated isothermal AMPlification» (LAMP) pour analyse de Salmonella et Campylobacter dans la viande de volaille. Ils ont conclu que la méthode est une alternative valable lorsqu'il faut obtenir des résultats en un jour, améliorant ainsi l'identification rapide des lots de viande positifs, même en l'absence d'instrumentation spécialisée. Foods, 12 pages. (19.05.2021).

Lait: Aucun lien entre le lait et l'augmentation du cholestérol ne peut être établi, selon une nouvelle étude portant sur 2 millions de personnes. Science Daily, 2 pages. (24.05.2021). Publication originale: Int. J. of Obesity.  

Un projet de recherche sur la communication sur la COVID-19 chez les autorités et les médias

«Communication sur la COVID-19 chez les autorités et les médias», source communiqué de presse conjoint du BfR et de la TU Ilmenau.

Le 1er juin 2021, un projet de recherche international a débuté à la Technische Universität (TU) Ilmenau et à l'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR), qui se concentre sur la communication des risques de la pandémie de COVID-19 en Allemagne, en Europe et aux États-Unis. Le projet est financé par la Fondation allemande pour la recherche (DFG) à hauteur de 1,8 million d'euros sur une période de trois ans. «La pandémie de COVID-19 a entraîné une offre excessive d'informations, dont certaines étaient contradictoires et d'autres erronées», a dit le président du BfR, le professeur Andreas Hensel. «Nous voulons utiliser ce projet de recherche interdisciplinaire pour contribuer à une meilleure compréhension et observation des effets de la communication pour les pandémies dévastatrices, telles que COVID-19, à l'avenir», ajoute le professeur Dr. Kai-Uwe Sattler de TU Ilmenau.

Le projet analysera de manière comparative l'efficacité avec laquelle les gouvernements, les établissements de santé et les médias en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas, en Espagne, en Suède, au Royaume-Uni et aux États-Unis ont informé leurs citoyens sur COVID-19 et encouragé une conduite d'autoprotection. Les participants comprennent quatre départements dans les domaines des sciences de la communication et de l'informatique de la TU Ilmenau ainsi que le département Risk Communication du BfR.

Trois questions cruciales guideront le projet: (1) Quels communiqués et messages sur le COVID-19 et quelles mesures de protection associées les gouvernements et les établissements de santé ont communiqués au public dans les pays respectifs? (2) Comment les médias ont-ils rendu compte de la pandémie et des messages sur les risques la concernant de la part des gouvernements? (3) Comment la population a-t-elle perçu la pandémie et les messages sur les risques?

Les résultats du projet de recherche visent à montrer quelles différentes stratégies de communication sur les risques et les crises ont été utilisées par les gouvernements et les autorités sanitaires en Europe et aux États-Unis. La communication publique et les effets de ces stratégies seront examinés en analysant les médias, les réseaux sociaux et les enquêtes auprès de la population. Cela signifie que non seulement le projet doit contribuer à la compréhension scientifique des pandémies, mais qu'il doit également permettre de tirer des conclusions pour une meilleure communication des autorités et des médias dans les futurs scénarios de crise de ce type.

L'équipe de recherche utilisera une approche multidisciplinaire pour répondre à ces questions, combinant expertise et méthodes des sciences de la communication, de la psychologie et de l'informatique. Des méthodes innovantes de science des données, telles que l'apprentissage automatique et les analyses de réseaux, seront également utilisées pour identifier les réseaux influents et les chambres d'écho dans les médias sociaux dans le contexte de la pandémie.

Les scientifiques de la TU Ilmenau sont impliqués dans divers sous-projets : au BfR, la Direction de la communication des risques mène des recherches sur la perception de la population face à la pandémie. En outre, le projet est soutenu par des experts internationaux d'Italie, des Pays-Bas, de Suède, d'Espagne, des États-Unis et du Royaume-Uni.

Saga des rappels de produits alientaires en France: 29 produits rappelés les 8 et 9 juin

Selon le blog, 22 rappels du 1er au 3 juin 2021, 52 rappels du 4 au 7 juin 2021 et du 8 au 9 juin, 29 rappels, le rythme est soutenu par les très nombreux rappels liés à la présence d'oxyde d'éthylène à une teneur supérieure à la réglementation européenne, au départ présent dans des graines de sésame, puis dans différentes épices, entre autres ...

Le total, à ce jour, serait de 103 rappels.

Au 9 septembre 2021, cela fera un an que le sésamegate, comme le blog l’a appelé, se poursuit sans que rien ne puisse l’arrêter !

Rappels liés à la présence d'oxyde d'éthylène à une teneur supérieure à la législation européenne

8 juin 2021, 8 juin 2021, curcuma 6000 + poivre noir de marque Dietaroma.
8 juin 2021, complexe flexibilité & mobilité articulaire bio de marque Naturaland.
8 juin 2021, arkogélules curcuma + pipérine bio (130 gél.) de marque Arkopharma.
8 juin 2021, arkogélules curcuma + pipérine bio (40 gél.) de marque Arkopharma.
8 juin 2021, complex flexibilité et mobilité articulaire bio de marque Arkopharma
8 juin 2021, curcuma & pipérine bio (75 VG +50% offert) de marque Naturaland.
8 juin 2021, curcuma & pipérine bio (150 VG) de marque Naturaland.
8 juin 2021, curcuma & pipérine bio (75 VG) de marque Naturaland.
8 juin 2021, bûche glacée bonheur de marque Picard.
8 juin 2021, Insunat Tri Actif de marque Laboratoire NaturAvignon.
8 juin 2021, 6 profitéroles glacées de marque Picard.
8 juin 2021, 4 pralin's glacés de marque Picard.
8 juin 2021, mini feuilletés x30 - 275 g de marque Pouce.
9 juin 2021, crème glacée pistache, avec morceaux de pistaches 1L de marque Carrefour Extra.
9 juin 2021, liégeois chocolat de marque Belle France, étui 4 x 125 ml
9 juin 2021, arkogélules curcuma + pipérine bio 40 gélules, arkogélules curcuma + pipérine bio 130 gélules de marque arkopharma, selon RappelConso.
9 juin 2021, arkogélules curcuma + pipérine bio (75vg), arkogélules curcuma + pipérine bio (150vg), arkogélules curcuma + pipérine bio (75vg + 50% offert) de marque Naturaland., selon RappelConso.
9 juin 2021, curcuma gingembre gelules de marque Naturactive.

Rappels liés à une autre cause que la présence d'oxyde d'éthylène

8 juin 2021, rillettes bio sans marque et présence potentielle de salmonelles.
8 juin 2021, paëlla royale 1,2kg de marque U et erreur d’étiquetages d’allergènes.
8 juin 2021, chorizo à griller 300g de marque boucherie St Clément et absence de DLC.
9 juin 2021, dragées chewing gum sans sucres de marque Leader Price. Produit rappelé le 31 mai 2021, voir l’article du blog ici, mais pour RappelConso, c’est le 9 juin 2021.
9 juin 2021, crème épaisse crue de marque Les Vaches Heureuses et présence de E. coli.
9 juin 2021, crème dessert à la vanille de marque Ferme Gineau - Invitation à la ferme et problème bactériologique.
9 juin 2021, mini financiers et présence potentielle de corps étrangers métalliques.
9 juin 2021, mini tuiles et présence potentielle de corps étrangers métalliques.

mardi 8 juin 2021

Des chercheurs évaluent l'utilisation du séquençage du génome entier pour les agents pathogènes d'origine alimentaire

«Des chercheurs évaluent l'utilisation du séquençage du génome entier pour les agents pathogènes d'origine alimentaire», source Food Safety News.

Le séquençage du génome entier (WGS pour whole genome sequencing) fournit un niveau d'informations supplémentaires qui compense largement les coûts supplémentaires s'il est utilisé efficacement, selon une étude récente.

Les chercheurs ont évalué les coûts et les avantages du WGS de routine à travers des études de cas dans huit laboratoires en Europe et aux Amériques, dont cinq qui travaillent avec des agents pathogènes d'origine alimentaire. Tous les laboratoires ont signalé des avantages liés à l'utilisation du WGS pour l'identification et la surveillance des agents pathogènes.

Les travaux se sont concentrés sur le dossier d'investissement pour la mise en œuvre du WGS par rapport aux méthodes conventionnelles, sur la base des coûts et des avantages à différentes périodes entre avril 2016 et avril 2019. Pour les cinq laboratoires qui surveillent les agents pathogènes d'origine alimentaire, la période de référence était généralement d'un an.

Ces institutions, Istituto Zooprofilattico Sperimentale della Lombardia e dell'Emilia-Romagna (IZSLER, Italie), Administración Nacional de Laboratorios e Institutos de Salud (INEI-ANLIS, Argentine), Maryland Department of Health (MDH), Public Health Agency of Canada ( PHAC) et Public Health England (PHE), utilisent le WGS pour la caractérisation des isolats bactériens dans la surveillance des agents pathogènes, principalement Salmonella, Listeria, E. coli et Shigella.

Au cours de la période de 12 mois, IZSLER a effectué 175 échantillons de surveillance de routine, INEI-ANLIS en a effectué 320, MDH en a effectué 1 767, le PHAC en a effectué 8 630 et PHE en a effectué 15 791, selon l'étude publiée dans la revue Eurosurveillance.

Coûts plus élevés versus plus d'informations

Les coûts pris en compte comprenaient l'équipement, les consommables, le personnel et d'autres dépenses directement encourues par les institutions. Le coût de l'équipement pour le flux de travail du WGS au cours de l'année d'achat variait de 75 000 euros à 3,2 millions d'euros pour plusieurs séquenceurs et une infrastructure bioinformatique personnalisée.

L'évaluation économique a comparé les coûts d'utilisation du WGS au traitement du même nombre d'échantillons avec les meilleures méthodes conventionnelles d'identification et de caractérisation des agents pathogènes.

Les coûts globaux par échantillon du WGS dépassaient le prix des méthodes conventionnelles pour tous les laboratoires analysés. L'utilisation du WGS était entre 1,2 et 4,3 fois plus chère. Le coût moyen pour les cinq laboratoires de référence qui ont utilisé le WGS pour la surveillance de routine des agents pathogènes d'origine alimentaire était de 209 euros par échantillon.

Les laboratoires d'origine alimentaire s'appuyaient souvent sur des équipements moins coûteux pour les méthodes conventionnelles que les autres sites et avaient une plus grande différence entre les coûts d'équipement pour le WGS et pour les méthodes conventionnelles.

IZLER a signalé que l'introduction du WGS avait changé la façon dont les responsables de la sécurité sanitaire des aliments effectuent des prélèvements, en passant de l'examen des produits aux prélèvements de l’environnement.

Pour les agents pathogènes d'origine alimentaire, l'analyse du WGS a fourni des informations sur la façon dont les souches bactériennes se diversifient au fil du temps, permettant d'identifier les souches comme étant liées alors qu'elles auraient été considérées comme non liées selon les méthodes précédentes, selon PHE.

Impact de la détection des épidémies

Les laboratoires qui ont utilisé le WGS dans la surveillance de routine des agents pathogènes d'origine alimentaire ont déclaré qu'il y avait une simplification des flux de travail et un nombre réduit d'étapes pratiques pour l'analyse. Le délai d'exécution habituel était de 5 à 10 jours pour l'analyse du WGS. Le délai d'analyse complète d'un agent pathogène d'origine alimentaire à l'aide de méthodes conventionnelles était généralement de 4 à 15 jours, selon l'agent pathogène et l'analyse requise.

Le WGS a affecté le nombre et la taille des clusters détectés et peut réduire les cas de maladie, si les systèmes de santé publique sont équipés et financés de manière adéquate pour prendre des mesures efficaces. Les clusters identifiés avec des méthodes conventionnelles ont été confirmés ou divisés à l'aide de données de séquence, et un plus grand nombre de foyers plus petits a été trouvé.

PHAC a signalé que le nombre d'éclosions à Listeria détectées avait diminué au cours de la première année de mise en œuvre du WGS, car la PGFE avait détecté celles qui n'existaient pas et avait conduit à une utilisation inefficace des ressources enquêtant sur des éclosions inexistantes.

Le WGS a permis à PHAC d'identifier 17 éclosions distinctes d'infections à Salmonella Enteritidis associées à des produits de poulet panés crus et surgelés, qui n'avaient pas été détectées par les méthodes conventionnelles.

Pour les cinq laboratoires qui effectuent la surveillance de Salmonella, les chercheurs ont calculé le nombre et la proportion de cas signalés de salmonellose qui devraient être évités pour utiliser le WGS à coût neutre. Le nombre annuel d'équilibre sur les coûts variait d'un dans la zone de compétence de l'INEI-ANLIS en Argentine à 82 dans la zone du PHAC au Canada.

L'analyse du seuil de rentabilité indique que pour la surveillance de Salmonella, seul un pourcentage modeste des cas de salmonellose signalés devrait être évité chaque année grâce à l'utilisation du WGS pour rendre l'adoption de la technologie neutre du point de vue de la santé publique, selon les chercheurs.

L’étude a eu lieu dans le cadre du projet COMPARE EU financé par Horizon 2020 qui a commencé en 2014 et s'est terminé en 2019.

A propos de la sécurité bactériologique des graines germées

«Sécurité bactériologique des graines germées : un brève revue», source article paru dans International Journal of Food Microbiology.

Résumé

Le processus de germination provoque des changements dans la composition chimique des graines qui améliorent la valeur nutritionnelle des graines germées, tout en diminuant leur sécurité microbiologique, car les conditions de germination sont également idéales pour la croissance bactérienne. Cette revue explore la sécurité bactériologique des graines germées et leur implication dans les épidémies de maladies d'origine alimentaire, dans le monde entier.

De plus, des approches pour améliorer la durée de conservation et la sécurité microbiologique des germes sont discutées.

Selon la littérature, la consommation de graines germées est associée à plus de 60 épidémies de maladies infectieuses d'origine alimentaire dans le monde, depuis 1988.

Les graines germées d’alfalfa ont été le plus souvent impliqués dans des épidémies et les agents pathogènes les plus souvent impliqués étaient Salmonella et Escherichia coli pathogène (en particulier, E. coli producteurs de shigatoxines). Au stade de pré-récolte, la mise en œuvre de bonnes pratiques agricoles est un outil important pour produire des graines de haute qualité.

Au stade après récolte, plusieurs méthodes de décontamination des graines sont utilisées commercialement ou ont été étudiées par les chercheurs. Après la germination, les jeunes plants doivent être conservées au réfrigérateur et, si possible, cuits avant consommation. Enfin, des analyses microbiologiques doivent être effectuées à toutes les étapes pour maîtriser l'hygiène du procédé de production des graines germées.

Conclusions et perspectives

Les graines germées sont des aliments fréquemment impliqués dans les épidémies de maladies d'origine alimentaire dans le monde. Par conséquent, de nombreuses études ont été conduites dans le but d'étudier le développement bactérien chez les graines germées et les moyens de le prévenir. La mise en œuvre de bonnes pratiques agricoles dans la phase de pré-récolte et de bonnes pratiques de fabrication dans les phases après récolte et de germination est une mesure importante pour réduire la contamination des germes.

De plus, à des fins de germination, les graines doivent être traitées avec des méthodes chimiques, physiques ou biologiques pour réduire la charge bactérienne et être conformes à la consommation humaine. Il est recommandé d'utiliser au moins deux méthodes de décontamination différentes. La désinfection des graines germées avant consommation, comme pour les autres légumes frais consommés crus, est également recommandée. Des analyses microbiologiques de l'ensemble du procedé, y compris l'eau utilisée pour la germination, doivent être effectuées afin de contrôler la contamination bactérienne des germes.

Enfin, l'ajout de graines germées dans les produits alimentaires peut être une bonne stratégie pour profiter de leur haute valeur nutritionnelle, à condition de garantir la sécurité hygiénique-sanitaire. En parallèle, il y a eu une augmentation du nombre d'individus qui se déclarent végétariens ou végétaliens, ou qui sont intéressés par de nouveaux aliments végétaux. Il convient également de mentionner les groupes de personnes qui adoptent un régime alimentaire cru (crudivorisme), du fait qu'ils dépendent de la germination des légumes pour inhiber les facteurs ant-inutritionnels. Le crudivorisme consiste en une consommation d'aliments exclusivement crus, et ce type de régime est associé à une réduction des risques de maladies métaboliques et de cancer du côlon, mais il peut également être associé à des carences nutritionnelles, notamment chez les enfants et les femmes enceintes. La pandémie actuelle de COVID-19 entraîne un risque supplémentaire à considérer dans le cadre de la consommation de graines germées. Même s'il n'est pas prouvé que le SARS-CoV-2 se transmette par les aliments, la complexité du lavage des graines germées peut exiger un long temps de manipulation, ce qui peut favoriser sa contamination par un manipulateur d'aliments infecté par le virus. D'autres études devraient être menées pour aider à réduire les risques microbiologiques associés à la consommation de graines germées.