lundi 21 juin 2021

Semaine catastrophiques en termes de rappels de produits alimentaires : 312 produits rappelés depuis le début juin 2021 !

Le site Oulah!, site indépendant et fiable sur les rappels de produits alimentaires, rapportait les rappels suivants pour les cinq premiers mois de l’année 2021 :

janvier: 157; février: 68; mars: 167; avril: 139 ; mai: 167

Notons que ce n’est que depuis le 1er avril 2021 qu’existe en France le site officiel des rappels de produits alimentaires, RappelConso, car auparavant, c’était le quasi désert parmi les sites officiels ...et il est sensé apporter une réponse concrète à la demande légitime des consommateurs d’avoir accès à des informations fiables et vérifiées sur les alertes de produits dangereux.

Paroles, paroles et paroles ...

Le mois de juin dont il va question dans cet article semble un mois particulier car de très nombreux rappels sont de nouveau liés à la présence d’oxyde d’éthylène supérieure à la limite maximale de résidus, mais pas seulement ...

On peut en juger en constatant que dans la mise à jour du 31 mai 2021, la DGCCRF avait rapporté qu'il y avait eu 4 724 produits rappelés (références et lots). Ce qui est devenu quelque chose d’incroyable est arrivé, le nombre de produits rappelés (références et lots) au 18 juin 2021 a été établi par la DGCCRF à 6 017 produits rappelés (le chiffre de 7 102 a même été énoncé le 14 juin, puis dispru des écrans ?), c’est donc tout à fait énorme !

RappelConso a eu du mal à supporter (la chaleur) la charge, lenteur d'accès, site plusieurs fois en maintenance en cours d’au moins deux jours, bref difficile de se connecter et rester informé de tous les rappels de produits dangereux, en un clic, comme l’avaient suggéré nos autorités sanitaires.

Cerise sur le gâteau, la DGCCRF nous informe, non sans humour, à propos des rappels nombreux liés au sésame, psyllium, épices et autres produits rappelés comprenant ces ingrédients

Des investigations sont actuellement en cours en lien avec la Commission européenne pour identifier l’origine de cette contamination.
Dans l’attente des résultats de ces investigations, les autorités sanitaires françaises ont pris, en coordination avec leurs homologues des États membres concernés, des mesures de retrait/rappel des produits contaminés. Les services de la DGCCRF veillent à leur mise en œuvre.

Depuis le 9 septembre 2020, date de la notification au RASFF de l’UE par la Belgique, c’est la seule réponse fournie par nos autorités. Un petit ou un gros scandale ?

Bientôt un an de rappels de produits alimentaires, tout cela parce que des contrôles des denrées alimentaires importées défaillants, selon un rapport du Sénat. La réponse de la Commission européenne a eu lieu un mois après la notification au RASFF de l'UE, source Ethylene oxide incident sur le site de la Commission européenne.

Un article du blog rapportait dans le cadre de la Saga des rappels de produits alimentaires en France: Désormais 194 produits alimentaires rappelés au 11 juin 2021.

On peut bien parler de saga car aucun pays au monde n’a autant de rappels que la France en ce mois de juin, vous pouvez vérifier ...

Nous en étions donc à 194 produits alimentaires rappelés au vendredi 11 juin.

Qu’allait être la nouvelle semaine du 14 au 19 juin 2021 ?

Nous n’avons pas été déçu, le bilan de la semaine du 14 au 19 juin 2021 s’élève à 118 rappels, ce qui fait que le total de juin est désormais de 312 produits rappelés en 19 jours !

Cela étant compte tenu de ce qui a été mis en avant avec le rappel massif de produits contenant de d’oxyde d’éthylène à un niveau supérieur à la limite maximale de résidus, les données rapportées sont sans doute sous évaluées. En effet, quelques produits cités par Oulah! ne sont pas présents dans la liste de RappelConso ...

Dans le détail par jour, cela donne,

14 juin 2021 : 44 rappels
Oxyde d’éthylène supérieur à la limite maximale de résidus: 10
Salmonella: 33
Corps étrangers: 1
15 juin 2021 : 10 rappels
Oxyde d’éthylène supérieur à la limite maximale de résidus: 9
Listeria monocytogenes : 1
16 juin 2021 : 18 rappels
Oxyde d’éthylène supérieur à la limite maximale de résidus: 13
Défaut de stérilisation : 2
Salmonella : 2
Corps étrangers : 1
17 juin 2021 : 9 rappels
Oxyde d’éthylène supérieur à la limite maximale de résidus: 6
Listeria monocytogenes: 3
18 juin 2021 :36 rappels
Oxyde d’éthylène supérieur à la limite maximale de résidus: 35
Listeria monocytogenes: 1
19 juin 2021 :1 rappel
Listeria monocytogenes: 1

Notons enfin qu’en dehors de la présence d’oxyde d’éthylène, la forte présence de pathogènes alimentaires notamment dans les produits de charcuterie rappelés.

Sans doute, sera-il possible un jour de construitre une démarche d'amélioration afin de faire cesser au plus vite cet hécatombe de rappels de produits alimentaires ?

En tout état de cause, cela devient une spécificité bien de chez nous, dont on se passerait bien ...

Complément. N'oublions pas ce communiqué de la DGCCRF du 15 juin 2021 «Nombreux rappels de crèmes glacées à la suite de la contamination d’un additif par un produit chimique interdit».
Les autorités sanitaires françaises ont été informées de la présence de résidus d’un produit chimique, l’oxyde d’éthylène, à une teneur supérieure à la limite maximum réglementaire dans un produit utilisé comme stabilisant dans certains lots de crème glacée. Le gouvernement rappelle aux industriels leur obligation de procéder au retrait/rappel des produits non conformes. La DGCCRF veille par ses contrôles à l’application de ces mesures, à la protection et à la bonne information des consommateurs.

Et les nombreux rappels de charchuterie, ça compte pour du beurre ?

dimanche 20 juin 2021

Une étude chez la volaille indique que des gènes sont liés à un pathogène alimentaire

«Une étude chez la volaille indique que des gènes sont liés à un pathogène alimentaire», source communiqué du Roslin Institute.

La variation de la réponse des poulets à Campylobacter aide à identifier des gènes clés qui peuvent fournir une résistance à l'infection.

La recherche a identifié des gènes chez les poulets qui pourraient offrir une résistance aux bactéries dangereuses couramment retrouvées chez les volailles et pourraient fournir des informations sur les moyens de limiter le risque d'intoxication alimentaire associée chez les humains.

L'étude, dirigée par une équipe de l'institut Roslin, a identifié un grand nombre de gènes dans l’intestin des poulets qui peuvent déterminer si les oiseaux sont résistants à Campylobacter.

Les informations pourraient éclairer la recherche sur l'élevage de poulets moins susceptibles d’héberger la bactérie Campylobacter, et ainsi limiter le risque pour les consommateurs de volaille.

Gènes de l'immunité

Les scientifiques ont testé les effets de l'infection à Campylobacter sur des poulets élevés pour être résistants ou sensibles à la bactérie.

L'analyse du tissu intestinal a montré des différences d'activité d'un grand nombre de gènes, dont certains impliqués dans l'immunité, tels que le complexe d'histocompatibilité majeur et des peptides antimicrobiens.

La variation entre ces gènes chez les poulets sensibles et résistants peut expliquer en partie leur réponse à Campylobacter.

Ces résultats, publiés dans BMC Genomics, renforcent les recherches antérieures de la même équipe.

Résultats précédents

Une étude antérieure, publiée dans Applied and Environmental Microbiology, avait étudié le rôle des micro-organismes dans l'intestin du poulet dans la susceptibilité à l'infection.

L'équipe a découvert que la transplantation de microbes intestinaux de poulets résistants à Campylobacter dans des poulets sensibles n'a pas permis de résister à l'infection.

Une autre étude, publiée dans Scientific Reports, a identifié des régions dans la constitution génétique des poulets qui sont liées à la résistance à Campylobacter.
Les scientifiques ont recherché des variations dans des positions spécifiques dans le génome des poulets et des nombres correspondants de Campylobacter dans l'intestin des oiseaux.

Ils ont combiné cela avec des analyses de l'expression de gènes chez des poulets résistants ou sensibles à la colonisation par la bactérie.

Les résultats ont permis de déterminer dans quelle mesure des parties du code génétique des poulets peuvent être liées à la prévalence de Campylobacter dans l'intestin des oiseaux.

Les dernières découvertes valident également les résultats d'une autre étude, également publiée dans BMC Genomics, qui a analysé le code génétique des poulets pour identifier les zones liées à la sensibilité ou à la résistance des oiseaux à Campylobacter. Les gènes mis en évidence dans cette étude comprenaient le complexe majeur d'histocompatibilité.

«Campylobacter est présent dans plus de la moitié des poulets vendus, ce qui représente un risque important pour les consommateurs, et l'élevage de volailles résistantes à la bactérie est un moyen potentiel de lutter contre ce problème. Notre recherche met en lumière la façon dont la constitution génétique des poulets influence leur réponse à la bactérie, ce qui pourrait éclairer les moyens d'élever des volailles résistantes à Campylobacter et ainsi améliorer la sécurité alimentaire», a dit le Professeur Mark Stevens du Roslin Institute.

samedi 19 juin 2021

Les dernières données sur la réponse immunitaire au COVID-19 renforcent le besoin de vaccination

Les dernières données sur la réponse immunitaire au COVID-19 renforcent le besoin de la vaccination, selon une étude de l’Université d’Oxford.

Une nouvelle étude menée par l'Université d'Oxford a révélé qu'une infection antérieure, qu'elle soit symptomatique ou asymptomatique, ne vous protège pas nécessairement à long terme contre le COVID-19, en particulier contre les nouveaux variants préoccupants.

L'étude sur l'immunité protectrice des cellules T contre le COVID-19 chez les personnels de la santé, menée en collaboration avec les universités de Liverpool, Sheffield, Newcastle et Birmingham avec le soutien du Consortium britannique d'immunologie contre les coronavirus, a examiné comment le système immunitaire réagit au COVID- 19 chez 78 personnels de santé qui avaient souffert d'une maladie symptomatique ou asymptomatique (66 versus 12). Huit autres patients ayant présenté une maladie grave ont été inclus à des fins de comparaison.

Des prlèvements de sang ont été réalisés mensuellement d'un à six mois après l'infection pour examiner différents éléments de la réponse immunitaire. Cela comprenait différents types d'anticorps, tels que des anticorps spécifiques de la pointe et spécifiques à la nucléocapside produits pour cibler différentes parties du virus, aux côtés des cellules B qui fabriquent des anticorps et gardent la mémoire du corps de la maladie, et plusieurs types de cellules T.

L’article en préimpression publié sur Research Square détaille une réponse immunitaire très complexe et variable à la suite d'une infection au COVID-19.

La Dr Christina Dold, de l’Oxford Vaccine Group et auteur de l'étude, a déclaré: «Notre étude est l'un des comptes rendus les plus complets de la réponse immunitaire à la suite de la COVID-19 chez des individus symptomatiques et asymptomatiques. Nous avons constaté que les individus présentaient des réponses immunitaires très différentes les uns des autres après la COVID-19, certaines personnes des groupes symptomatiques et asymptomatiques ne montrant aucune preuve de mémoire immunitaire six mois après l'infection ou même plus tôt. Notre préoccupation est que ces personnes risquent de contracter COVID-19 pour la deuxième fois, en particulier avec la circulation de nouvelles variantes. Cela signifie qu'il est très important que nous recevions tous le vaccin COVID lorsqu'il est proposé, même si vous pensez avoir déjà eu la COVID-19.»

Les chercheurs ont utilisé une nouvelle approche d'apprentissage automatique, surnommée Simon, pour Sequential Iterative Modeling Over Night, afin d’identifier des modèles détaillés dans les données et voir si la gravité initiale de la maladie et la réponse immunitaire précoce pouvaient prédire l'immunité à long terme.

Le Dr Adriana Tomic, de l'Oxford Vaccine Group et auteur de l'étude, a déclaré: «L'apprentissage automatique est un nouvel outil passionnant qui nous permet de creuser dans des ensembles volumineux et complexes de données pour dégager des schémas que nous serions incapables de détecter autrement. Pour cette étude, nous voulions essayer de comprendre s'il existe des facteurs immunitaires qui peuvent prédire la probabilité qu'une personne puisse maintenir son immunité contre le SRAS-CoV-2 au fil du temps.»

En utilisant cette approche, les chercheurs ont trouvé une signature immunitaire précoce, détectable un mois après l'infection et liée à la fois à l'immunité cellulaire et aux anticorps, qui prédisait la force de la réponse immunitaire mesurée six mois après l'infection. C'est la première fois qu'une telle signature est découverte et permet de mieux comprendre le développement d'une immunité durable.

Lorsque des échantillons de sérum (contenant des anticorps) obtenus un mois et six mois après l'infection ont été testés, la majorité des échantillons de personnes qui ont produit une signature de réponse immunitaire faible n'ont montré aucun anticorps neutralisant contre le variant Alpha (ou appelé B.1.1.7 ou surnommé variant anglais), aucun n'ayant produit de réponse d'anticorps neutralisant contre le variant Bêta (ou variant d’Afrique du Sud). Cela soulève la possibilité que la mémoire immunitaire de ces individus n'offre pas une protection suffisante pour empêcher la réinfection par ces variants.

Alors que la majorité des personnes qui présentaient une maladie symptomatique avaient des réponses immunitaires mesurables six mois après l'infection, une minorité significative (17/66; 26%) n'en avait pas. La grande majorité des personnes qui ont présenté une maladie asymptomatique (11/12; 92%) n'ont pas présenté de réponse immunitaire mesurable six mois après l'infection. Cela implique que les personnes qui ont déjà été infectées par la COVID-19 ne doivent pas supposer qu'elles sont automatiquement protégées contre la réinfection et souligne l'importance pour tout le monde de se faire vacciner contre la COVID lorsqu'on lui propose.

Le ministre de la Santé, Lord Bethell, a déclaré: «Cette étude puissante aborde les mystères de l'immunité et les leçons sont limpides. Vous avez besoin de deux doses pour vous protéger et protéger ceux que vous aimez. J'appelle toute personne invitée à se faire vacciner à avancer et à terminer le travail afin que nous puissions tous nous en sortir.»

Les fumonisines peuvent être détoxifiées

Les fumonisines peuvent être détoxifiées, source article de Jim Romahn paru sur son blog Agri 007.

Des scientifiques travaillant à la station fédérale de recherche agricole ont trouvé un moyen d'éliminer les aspects toxiques des fumonosines qui affligent le blé, le maïs et d'autres céréales.

Parfois, cela peut être mortel, mais généralement c'est gênant car cela entrave la production d'éthanol et peut rendre le bétail ou les personnes malades.

C'est plus un problème dans le sud des États-Unis, mais contamine parfois les récoltes de céréales de l'Ontario.

Ce qui est plus intéressant pour les Canadiens, c'est la possibilité que la même approche de recherche puisse fonctionner pour détoxifier le déoxinivalénol ou DON, qui est un problème beaucoup plus important avec les récoltes de blé et de maïs.

L'équipe de recherche de Londres (Canada) a appris que l'azote est nécessaire à la toxicité des fumonosines et a appris comment éliminer l'azote.

Cela convertit la fumonosine toxique en une substance sûre.

Le Dr Mark Sumarah, expert en mycotoxines et champignons au Centre de recherche et de développement de Londres, travaillait sur la corhotoxine A du raisin et examinait le rôle de la moissure Aspergillus dans la génération de ce problème.

C'est alors qu'il a appris qu'Aspergillus produit également des fumonosines, mais que ces fumonosines n'avaient pas de molécule d'azote.

«Cela nous a rendus très curieux», a déclaré Sumarah, faisant référence à son partenaire, le Dr Justin Renaud.

Ensuite, le spécialiste des enzymes, le Dr Chris Garnham, a identifié l'enzyme qui produit de l'azote et a commencé à travailler avec Lallemand Inc. dans le cadre d'un projet du Partenariat agricole canadien pour développer commercialement l'enzyme pour la détoxification des fumonisines.

L'entreprise québécoise Lallemand a déposé une demande de brevet sur l'enzyme.

RéférenceMechanistic Insight into the Biosynthesis and Detoxification of Fumonisin Mycotoxins. Kevin M. N. Burgess, Justin B. Renaud, Tim McDowell, and Mark W. Sumarah.

Le nombre de patients britannique dans l'épidémie liée à des melons contaminés par Salmonella a presque doublé

Le blog vous a parlé ici de ce rappel de melons au Royaume-Uni, ainsi que d’une mise à jour à titre de précaution le 17 juin 2021. Puis le blog avait indiqué le 1er juin 2021 d’une vaste épidémie internationale à Salmonella liée des melons.

Voici que le nombre de patients britanniques dans l'épidémie liée à des melons contaminés par Salmonella a doublé, source article de Joe Whitworth paru le 19 juin 2021 dans Food Safety News.

Le nombre de personnes malades au Royaume-Uni dans une épidémie liée à des melons a presque doublé.

La Food Standards Agency (FSA) et Public Health England (PHE) enquêtent sur l'incident avec 99 personnes malades depuis avril. On savait auparavant que 52 personnes avaient été malades au Royaume-Uni.

Les plus de 70 ans et moins de 9 ans sont les tranches d'âge les plus touchées. Les investigations se concentrent sur la chaîne d'approvisionnement des melons galia, cantaloup et miel du Honduras et du Costa Rica.

La FSA travaille avec des associations professionnelles et du commerce de détail pour obtenir des informations pertinentes sur l'épidémie. Une augmentation rapide des infections confirmées s'est produite au cours de la semaine commençant le 24 mai.

Les premiers conseils de la FSA mettaient en garde contre la consommation de melons entiers du Brésil, mais d'autres investigations, notamment une analyse de la chaîne alimentaire et des tests, ont montré qu'il est peu probable que le produit du Brésil soit impliqué.

La plupart des distributeurs britanniques ont peut-être stocké les melons concernés, qui ont maintenant été retirés de la vente. Les fruits touchés ont été achetés au plus tard le 28 mai. Les personnes peuvent identifier le pays d'origine grâce à un autocollant apposé sur le fruit. Si le fruit n'a pas d'autocollant, les consommateurs qui l'ont chez eux devraient le jeter avec beaucoup de prudence.

Autres pays touchés

Fin mai, 11 autres pays étaient également touchés par la même souche épidémique, Salmonella Braenderup.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) soutient une enquête internationale sur l’épidémie et le Réseau international des autorités de sécurité des aliments (INFOSAN) suit l'épidémie dans plusieurs pays depuis le 10 mai.

Des patients ont été signalés au Danemark, Belgique, République tchèque, Finlande, France, Allemagne, Irlande, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège, Suède, Canada et Suisse.

Les chiffres fournis par l'ECDC à Food Safety News montrent que 356 personnes sont malades, dont 267 ont été confirmées.

La Belgique compte 51 cas d’infections dont quatre confirmés à partir de mars. Au total, 27 patients vivent aux Pays-Bas.

L'Allemagne compte 75 patients dont 34 confirmés depuis le 30 mars et la Suisse 15 cas dont 12 confirmés entre le 24 mars et le 7 mai.

Le Danemark a identifié 30 personnes infectées par Salmonella Braenderup entre le 26 mars et le 17 mai et la Suède a confirmé 45 patients qui sont tombés malades à partir de début avril.

Neuf personnes ont été malades en Finlande depuis la mi-avril et la Norvège compte cinq cas entre le 13 et le 26 avril dans une maison de retraite. Le Luxembourg et la République tchèque ont trois patients confirmés.

Une personne a été malade au Canada et les symptômes sont apparus le 8 mars. L'homme de 53 ans n'a aucun antécédent de voyage. Cinq personnes sont concernées en France et il y a quatre patients en Irlande depuis le 30 mars.

vendredi 18 juin 2021

Intervention à l’aide de probiotiques pour prévenir l'infection à Salmonella chez la volaille

«Intervention à l’aide de probiotiques pour prévenir l'infection à Salmonella chez la volaille», source communiqué de l’Université du Connecticut.

En ciblant l'infection à Salmonella et en se propageant à plusieurs stades de développement, cette intervention pourrait réduire considérablement le risque pour les consommateurs.

La plupart de ces infections sont d'origine alimentaire et les principaux coupables ont tendance à être les œufs et la volaille, ce qui fait du développement d'interventions antimicrobiennes efficaces pour contrôler Salmonella chez les poulets une priorité pour les chercheurs de tout le pays.
La professeure de microbiologie alimentaire, Mary Anne Amalaradjou, du College of Agriculture, Health and Natural Resourcesa reçu une subvention de 150 000 dollars du programme SARE du ministère américain de l'Agriculture pour étudier un complément probiotique pour contrôler Salmonella chez les nouveau-nés et les aider à développer un microbiome sain. En ciblant l'infection à Salmonella et en se propageant à plusieurs stades de développement, cette intervention a la capacité de réduire considérablement le risque pour les consommateurs.

La plupart des stratégies de contrôle de Salmonella ciblent principalement les troupeaux reproducteurs et les oiseaux plus âgés. Cependant, les nouveau-nés sont les plus vulnérables à la colonisation par Salmonella. Si un nouveau-né attrape la bactérie, elle peut se propager rapidement dans le troupeau.

L'intervention d'Amalaradjou consisteria à pulvériser sur les œufs non éclos un probiotique et fournira aux nouveau-nés un complément supplémentaire par le biais de leur eau lorsqu'ils seront transportés vers des élevages, des installations spéciales avec des logements adaptés à leur âge. Les chercheurs continueront le traitement lorsque les poussins seront dans des fermes d'élevage. Il s'agira de la première étude axée sur l'application de probiotiques par pulvérisation sur les œufs pour réduire Salmonella chez les nouveau-nés.

Cette recherche est basée sur les travaux antérieurs d'Amalaradjou qui ont révélé que les probiotiques peuvent réduire considérablement les populations de Salmonella sur les œufs et réduire sa colonisation dans les cellules intestinales de poulet. Les probiotiques favorisent également la croissance des poussins, ce qui est un avantage pour les agriculteurs.

Grâce à ce projet, Amalaradjou sera en mesure de développer une approche à plusieurs volets pour contrôler Salmonella chez les poulets et améliorer la sécurité sanitaire de la viande tout en soutenant la durabilité de l'industrie.

«En fin de compte, grâce à une supplémentation précoce en probiotiques et soutenue, nous visons à développer une approche globale qui aide à contrôler Salmonella chez les poulets de chair tout en améliorant leurs performances», dit Amalaradjou.

Cette approche se concentre sur l'amélioration de la santé des microbiomes intestinaux des nouveau-nés comme moyen de lutter contre la colonisation pathogène. Les pratiques commerciales retardent souvent la colonisation du microbiome intestinal des poussins, une partie importante de leur système immunitaire, car elles mettent en quarantaine les œufs d'oiseaux adultes.

Sans colonisation normale, les poussins sont beaucoup plus sensibles à l'infection par des bactéries pathogènes, comme Salmonella, lorsqu'ils les rencontrent, car ils manquent de défenses naturelles pour les combattre. Cela signifie que plus tôt la colonisation du microbiome sain peut commencer, mieux c'est.

Cette intervention est particulièrement intéressante pour les petits élevages de poulets de chair caractéristiques de l'industrie avicole du nord-est. D'autres méthodes de contrôle de Salmonella développées pour les grandes fermes ailleurs aux États-Unis ne sont pas réalisables pour ces petites fermes, ce qui laisse un vide important que le travail d'Amalaradjou aide à combler.

L'approche probiotique soutiendra la nature diversifiée des fermes du Nord-Est tout en répondant à la demande croissante de volaille et d'œufs bio, cultivés localement et sans antibiotiques.

Amalaradjou engagera activement les agriculteurs locaux de plusieurs petites entreprises de poulets de chair en Nouvelle-Angleterre dans le processus de recherche. Cette collaboration contribuera à promouvoir la durabilité, la viabilité, la compétitivité et l'efficacité économique de ces fermes.

Les écolo démagos et le glyphosate

  La preuve ci-après, 

Et en plus cet élu EELV avoue ne pas avoir lu le rapport sur le glyphosate ...

 Tweet de François Monboisse sur le véritable sens de l’acronyme EELV,

Énoncer des
Élucubrations toujours plus
Loin de la
Vérité .:)

Royaume-Uni: La FSA abandonne une action contre un fournisseur de viande en raison d'une erreur juridique

«La FSA abandonne une action contre un fournisseur de viande en raison d'une erreur juridique», source article de Joe Whitworth paru le 18 juin 2021 dans Food safety News.

La Food Standards Agency (FSA) a abandonné les poursuites pénales contre le fournisseur de viande, Russell Hume, en raison d'une «erreur juridique technique» commise au cours de l'investigation.

L'investigation sur le fournisseur de viande a commencé en janvier 2018 en raison de problèmes d'hygiène alimentaire. L'entreprise a été sous administration judiciaire avec jusqu'à 300 emplois perdus peu de temps après. À l'époque, les responsables de Russell Hume avaient dit que les actions du régulateur étaient «disproportionnées par rapport aux préoccupations identifiées».

L'action faisait suite à une inspection de routine inopinée en janvier 2018 dans l'usine Russell Hume de Birmingham, mais des investigations ultérieures sur cinq autres sites ont montré des problèmes «importants et systémiques» avec un système de management de la sécurité des aliments inadéquat, selon la FSA. Au total, 400 tonnes de viande ont été détruites en raison de préoccupations concernant le réétiquetage de produits périmés.

En octobre 2020, la National Food Crime Unit (NFCU) a examiné l'investigation, appelée Operation Orchid, et a fait part de ses préoccupations en raison d'une erreur juridique technique dans la manière dont l’investigation avait été menée au début de 2018. Suite à un avis juridique, la FSA a décidé de ne pas d'intenter d'autres poursuites contre les administrateurs de Russell Hume.

Décision difficile d'abandonner l'affaire

La FSA a dit qu'elle avait depuis amélioré les capacités d'investigation de la NFCU et amélioré les systèmes et processus internes afin de réduire le risque d'erreur similaire dans des investigations futures.

«Nous avons pris la décision assez difficile de ne prendre aucune autre mesure contre les personnes faisant l'objet d'une investigation pour fraude chez Russell Hume», a dit Emily Miles, directrice générale de la FSA lors d'une réunion du comité des affaires.

«Russell Hume a sciemment induit ses clients en erreur dans la façon dont ils étiquetaient la viande en ce qui concerne la traçabilité et la durée de conservation et nous l'avons constaté en 2018 et avons pris un certain nombre de mesures pour garantir la destruction de la viande.»

«Nous menions une investigation criminelle, mais nous avons commis une erreur juridique technique dans la manière dont l'investigation a été menée à ses débuts et nous n'avons découvert que récemment que cela signifie que nous ne sommes pas en mesure de poursuivre l'affaire. Un facteur contributif à cela était que nous n'avions pas accès aux pouvoirs de la Police and Criminal Evidence Act (PACE), ce n'est pas la seule raison pour laquelle nous avons fait l'erreur, mais cela aurait fait une différence.»

Un porte-parole de la FSA a dit que l'erreur signifiait qu'il n'était plus dans l'intérêt des contribuables de poursuivre l'investigation.

«Nous maintenons les mesures proportionnées que nous avons prises lorsque des problèmes graves et généralisés de sécurité des aliments ont été découverts chez Russell Hume en 2018. Cela impliquait d'arrêter la production sur leurs sites et d'éliminer une grande quantité de viande périmée et mal étiquetée.»

Miles a dit que l'agence continuait de plaider auprès des ministres du gouvernement pour des pouvoirs de PACE alors que la situation actuelle ralentissait les investigations.

«Lorsque nous devons arrêter un suspect ou l'interroger avec prudence, nous devons emprunter un agent de police. Cela signifie que nous devons assurer la liaison avec eux, nous devons les persuader d'allouer des ressources à cette affaire et de nous aider. Il est problématique que nous n'ayons pas ces pouvoirs», a-t-elle dit.

«Cela nécessite une législation primaire, nous allons donc avoir besoin que le cabinet accepte cela et nous devrons trouver un projet de loi qui a une portée appropriée afin que nous puissions y ajouter une clause. C'est notre prochain objectif. J'espère qu'avec l'arrivée de Susan en tant que nouvelle présidente, nous pourrons à nouveau appuyer l'affaire lors de certaines de ses réunions d'introduction.»

La professeure Susan Jebb a été nommée nouvelle présidente de l'agence à compter du 1er juillet pour trois ans.

Autres investigations

Miles a également mentionné deux autres opérations dirigées par la NFCU sur les coquillages et la classification des zones de récolte et la pénurie de vétérinaires.

L'opération Atlas concerne la fourniture de 2,4 Dinitrophénol (DNP), de médicaments contrôlés (stéroïdes) et de médicaments délivrés uniquement sur ordonnance. Un suspect a été arrêté et a avoué, sous caution, toutes les infractions au cours d'un interrogatoire. L'Opération Aspen q’est préoccupée d’une série de fraudes à la distribution en Europe qui ont permis de récupérer 18 tonnes de poulet portugais obtenu frauduleusement.