jeudi 8 juillet 2021

De nouvelles informations sur les stratégies de survie de Salmonella

L'agent pathogène intracellulaire Salmonella enterica survit à l'intérieur des cellules hôtes en utilisant diverses machineries moléculaires et réseaux de trafic cellulaire pour soutenir sa propre croissance. Crédit: Aleksandra Krolik/EMBL

«De nouvelles informations sur les stratégies de survie de Salmonella», source communiqué de l’European Molecular Biology Laboratory (EMBL).

Les scientifiques de l'EMBL mettent en lumière la façon dont Salmonella détourne la machinerie de sa cellule hôte pour favoriser sa propre croissance et sa propre reproduction

Nos cellules combattent les envahisseurs microbiens en les engloutissant dans des sacs membranaires, des environnements hostiles dans lesquels les agents pathogènes sont rapidement détruits.

Cependant, l'agent pathogène Salmonella enterica, qui se développe et se reproduit à l'intérieur de nos cellules, a développé des moyens de détoxifier ces compartiments hostiles, les transformant en un foyer confortable où Salmonella peut survivre et prospérer.

Une équipe de scientifiques dirigée par le chef du groupe EMBL, Nassos Typas, a découvert de nouveaux détails sur les stratégies de survie de Salmonella. Les chercheurs ont analysé les interactions protéiques dans les cellules infectées par Salmonella pour identifier les divers processus biologiques de la cellule hôte que la bactérie utilise. Salmonella cible et modifie les mécanismes et les voies des protéines cellulaires, dans lesquelles plusieurs protéines travaillent ensemble, à l'aide de protéines dites effectrices, qu'elle injecte dans les cellules hôtes. Au total, Salmonella est connue pour libérer plus de 30 protéines effectrices dans les cellules infectées pour détourner les nutriments et se protéger. Cependant, les fonctions de bon nombre de ces protéines et les protéines de la cellule hôte avec lesquelles elles interagissent sont largement inconnues.

Pour trouver ces interactions protéiques énigmatiques, les scientifiques de l'EMBL ont génétiquement modifié 32 souches de Salmonella en ajoutant des tags d'identification aux protéines individuelles de Salmonella, en affectant une protéine à chaque souche bactérienne. Les tags d'identification agissent comme une poignée que les scientifiques peuvent saisir dans leurs expériences. Cette approche de modification des protéines effectrices directement dans leur hôte est une percée. Cela permet aux chercheurs de capturer les protéines bactériennes une fois qu'elles ont été sécrétées dans les cellules infectées et de les extraire avec toutes les protéines de la cellule hôte qui leur sont liées. Ces protéines en interaction sont ensuite identifiées à l'aide d'une technique appelée spectrométrie de masse. «La nouvelle approche présente de nombreux avantages par rapport aux stratégies expérimentales précédentes. En particulier, elle caractérise l'ensemble des interactions protéine-protéine de l’hôte et du pathogène dans les cellules infectées par un agent pathogène vivant, ressemblant étroitement à ce qui se produit dans un organisme hôte lors d'une infection à Salmonella», explique Joel Selkrig, scientifique du groupe de Typas et l'un des les deux auteurs principaux de l'étude.

En utilisant leur nouvelle approche, les scientifiques de l'EMBL ont identifié 421 interactions auparavant inconnues entre les protéines de Salmonella et les protéines de la cellule hôte, ainsi que 25 interactions qui avaient été décrites auparavant.

«Nous avons découvert que plusieurs effecteurs de Salmonella interagissent physiquement avec plusieurs protéines que la cellule hôte utilise pour transporter le cholestérol. De cette façon, le trafic de cholestérol peut être détourné à des fins propres à Salmonella», explique Philipp Walch, qui a récemment terminé son doctorat à l'EMBL Heidelberg et partage la première paternité de l'étude avec Joel.

Le cholestérol est un composant essentiel des membranes biologiques qui entourent nos cellules et les structures qui les composent. Salmonella utilise le cholestérol pour modifier la composition des sacs membranaires qui l'entourent, rendant potentiellement la membrane plus rigide et renforçant la barrière qui sépare Salmonella des systèmes de détection et de défense cellulaire, qui sont présents dans le cytoplasme de la cellule hôte.

Les scientifiques ont également trouvé de nouveaux indices sur le fonctionnement de deux autres stratégies de survie. L'une de ces stratégies consiste à remodeler le réseau de fibres protéiques qui sont utilisées pour transporter le matériel à l'intérieur de la cellule. Une autre stratégie consiste à interférer avec la fonction d'une protéine de la cellule hôte qui régule les contacts entre les membranes pour faciliter l'échange de lipides et de petites molécules. Les deux stratégies peuvent aider Salmonella à renforcer sa membrane protectrice et à éviter la détection par les systèmes de défense de la cellule hôte.

Les résultats récents font suite à des recherches publiées par le groupe de Typas en 2020, dans lesquelles les chercheurs ont décrit comment l'infection à Salmonella peut entraîner une forme inflammatoire de mort cellulaire. L'étude actuelle a impliqué des scientifiques de l'EMBL et des collègues de l'Imperial College de Londres, Royaume-Uni, le Centre Helmholtz pour la recherche sur les infections à Braunschweig, Allemagne et Rocky Mountain Laboratories à Hamilton, Montana, États-Unis, qui fait partie du National Institute of Allergy and Infectious Diseases.

La Finlande voit moins de foyers de toxi-infection alimentaire collective pour la deuxième année consécutive, mais les rappels augmentent

Sécurité des aliments en Finlande en 2020
«La Finlande voit moins de foyers de toxi-infection alimentaire collective pour la deuxième année consécutive, mais les rappels augmentent», source article de Joe Whitworth paru le 8 juillet 2021 dans Food Safety News.

Le nombre de foyers de toxi-infection alimentaire collective et de personnes malades a diminué pour la deuxième année consécutive en Finlande, selon un nouveau rapport.

Au total, 34 foyers de cas d’intoxication alimentaire ont été enregistrées l'année dernière contre 50 en 2019 et 73 en 2018. Au total, 543 personnes sont tombées malades, contre 919 en 2019 et 1 475 en 2018.

Une diminution des repas (restauration collective) en milieu de travail et au restaurant (restauration commerciale) liée aux restrictions de la COVID-19 pourrait expliquer cette chute. Il est également probable que l'accent mis sur l'hygiène des mains pendant la pandémie ait réduit les épidémies de norovirus, selon le rapport publié par Ruokavirasto (l'Autorité alimentaire finlandaise).

La cause la plus fréquente d'intoxication alimentaire était norovirus. Le virus était toujours le principal agent pathogène identifié dans 10 foyers avec 104 patients. Dans la moitié de ces incidents, un travailleur infecté était un facteur contributif.

Exemples d'épidémies

En 2020, deux enquêtes sur des épidémies à Listeria, qui avaient touché des personnes dans toute la Finlande pendant plusieurs années, ont été terminées. La source alimentaire a été soupçonnée être des produits de viande provenant de différents établissements. La Finlande a signalé un nombre record de 93 cas d’infections à Listeria l'année dernière. Dix clusters (cas groupés) différents de listériose ont été étudiées.

Clostridium perfringens était à l'origine d'une épidémie de taille moyenne et Bacillus cereus et Staphylococcus aureus en ont causé une petite.

Salmonella a causé trois petites épidémies. Dans l'une, la souche de Salmonella qui a causé huit cas d’infections a été retrouvée dans les courgettes hachées servies à des patients via une cuisine centrale. Dans une autre, les prélèvements des patients étaient similaires à ceux d'une épidémie internationale en 2018 liée à des concombres. Il n'a pas été possible de déterminer si les concombres de la même exploitation agricole étaient responsables.

Trois petites épidémies à Campylobacter et une petite épidémie à E. coli ont été enregistrées. La cause n'a pas pu être identifiée pour 12 foyers de cas.

La pandémie de la COVID-19 a entraîné l'introduction d'inspections à distance et des contrôles davantage basés sur les risques, selon le rapport.

Les rappels d'aliments augmentent

La Finlande a soumis 70 rapports au Système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) concernant des problèmes dans les denrées alimentaires ou les matériaux en contact avec les aliments détectés dans le pays. C'est 34 de plus que l'année précédente. Il y a eu 149 rapports au RASFF adressés à la Finlande, ce qui représente une augmentation de plus de 80 pour cent. La principale raison en était les résidus d'oxyde d'éthylène trouvés dans les graines de sésame d’inde.

Le nombre de rappels d'aliments est passé pour la cinquième année consécutive de 200 à 267 en 2020. Au total, 45 rappels chacun concernaient des résidus d'oxyde d'éthylène et des causes microbiologiques. Quatorze étaient à cause de Salmonella, principalement dans de la viande importée d'Europe, et sept étaient à cause de Listeria. Il y a eu 38 rappels liés aux allergènes, dont 14 liés au lait. Les résidus de pesticides ont causé 36 rappels.

Le registre national finlandais de l'anaphylaxie a enregistré 47 réactions allergiques graves confirmées causées par des aliments en 2020, contre 49 en 2019.

En 2020, la Finlande a soumis 16 rapports au système d'assistance administrative de la Commission européenne. Trois concernaient un projet de l'UE sur les allégations concernant le coronavirus dans les aliments. La Finlande a également répondu à 10 rapports. Par le biais du système AAC-FF pour la fraude alimentaire, la Finlande a adressé des demandes d'assistance à huit États membres dans sept cas pour aider à résoudre des cas. Cinq d'entre eux concernaient Europol et l'opération Opson d'Interpol.

La lutte contre la criminalité dans la chaîne alimentaire a été inscrite pour la première fois dans la stratégie et le plan d'action nationaux de lutte contre la criminalité économique.

Démantèlement d'un réseau de faux rhum par l'Office européen de lutte antifraude

Douanes du Honduras
«Un faux réseau de rhum démantelé grâce à l'OLAF», source communiqué du 6 juillet de l’OLAF.

Des opérations internationales ont mis fin à un stratagème criminel qui avait infiltré le marché européen avec du rhum contrefait d'Amérique centrale. L'Office européen de lutte antifraude (OLAF) a servi de principal point de coordination entre les autorités nationales en Espagne, Pays-Bas, Honduras et Guatemala.

Bien que la principale destination du faux rhum soit le marché espagnol, le schéma et le processus de production sophistiqués - qui impliquaient non seulement l'alcool mais aussi les bouteilles et les étiquettes - couvraient plusieurs pays et continents.

Une fois mis en bouteille et étiqueté, le rhum a été expédié vers l'UE depuis le Honduras et le Guatemala, comme établi par l'OLAF au cours de son excellente coopération avec les autorités nationales des deux pays. Le premier point d'entrée dans l'UE était principalement via les Pays-Bas, les marchandises étant ensuite transportées vers l'Espagne. Les fausses étiquettes ont abusé de plusieurs noms différents de marque.

Les enquêtes et les opérations ont duré plusieurs années et l'OLAF s'est associé à la Guardia Civil espagnole, qui examinait également le trafic dans une perspective nationale. Au fur et à mesure de l'avancement de l'enquête, l'OLAF a contacté les différentes autorités nationales des pays concernés pour échanger des renseignements opérationnels, ce qui a conduit à plusieurs saisies et au démantèlement d'une usine d'embouteillage illégale.

Au total, les informations fournies par l'OLAF ont abouti à la saisie d'environ 340 000 bouteilles d'une valeur estimée à 4,5 millions d'euros. Des centaines de conteneurs suspects ont été détectés, en partie grâce aux profils de risque – alertes douanières – établis par les autorités guatémaltèques en coopération avec l'OLAF. Des profils de risque similaires ont également été surveillés par les Pays-Bas et, avec le soutien des douanes américaines et du Honduras. Suite à une dénonciation de l'OLAF, les autorités honduriennes ont saisi deux conteneurs de faux rhum et démantelé le site de production illicite d'où provenaient les bouteilles, mettant ainsi un terme au stratagème à la source.

Ville Itälä, directeur général de l'OLAF, a dit : «Cette série d'interventions a porté un coup dur à un réseau qui faisait entrer en contrebande du faux rhum en Europe, et j'espère que nous y avons mis un terme. Une coopération réussie est à l'origine de cette réalisation, comme c'est souvent le cas. Je voudrais remercier et féliciter toutes les autorités nationales concernées pour leurs résultats. Je me réjouis que l'OLAF, fort de son expérience internationale, puisse jouer le rôle de pivot dans une affaire d'une telle dimension transfrontalière - et ce malgré la pandémie de coronavirus qui a transformé les contrôles et réunions sur place habituels en échanges en ligne. Ensemble, nous avons contribué à protéger la santé des citoyens de l'UE et à défendre les intérêts des entreprises européennes légitimes.»

mercredi 7 juillet 2021

Un été sans souci ? Assurez-vous que votre four micro-ondes cuise vos aliments uniformément

«Un effet secondaire majeur du réchauffage des aliments surgelés, selon la science», source Yahoo!

Soyons réalistes, nous voulons tous être la personne qui prépare d'élégants plats faits maison tous les soirs, servant le dîner de notre famille que nous avons méticuleusement préparé dans nos cuisines bien organisées, mais très peu de personnes ont le temps de faire de ce rêve un réalité. La plupart du temps, il est beaucoup plus facile de simplement mettre un plat surgelé au four à micro-ondes.

Qu'il s'agisse d'un plat préemballé du magasin ou de quelque chose que vous avez préparé il y a quelque temps et qui est prêt à réchauffer, réchauffer des aliments surgelés au four à micro-ondes est un moyen simple et rapide de préparer un repas, mais cela peut aussi être dangereux car réchauffer des aliments surgelés au four à micro-ondes peut vous amener à ingérer des bactéries qui vivent encore dans les points froids des aliments.

Quiconque a déjà utilisé un four micro-ondes a probablement remarqué que certaines bouchées de vos aliments réchauffés seront brûlantes tandis que d'autres seront tièdes. C'est parce que les fours micro-ondes, bien qu'efficaces pour réchauffer les aliments rapidement, ne les cuisent pas uniformément. Cela peut être dommage car parfois votre repas aura des températures variables selon l'endroit où vous mordez en premier, mais cela peut également poser un problème car la cuisson inégale n'élimine pas efficacement les bactéries qui peuvent se trouver dans les aliments.

En plus des points froids, il a été rapporté que les fours à micro-ondes ne chauffent pas non plus les aliments surgelés comme d'autres méthodes de chauffage. En effet, les molécules d'eau présentes dans les aliments surgelés sont immobilisées par des cristaux de glace, ce qui ne permet pas à la chaleur de se répartir efficacement dans les aliments.

Une étude de l'Université d'État du Michigan a dit que même les micro-ondes qui incluent des plaques tournantes peuvent ne pas chauffer correctement les aliments, et les bactéries peuvent continuer à vivre dans les aliments surgelés après qu'ils aient été réchauffés au micro-ondes.

La consommation de bactéries peut entraîner une intoxication alimentaire, qui se traduit généralement par des nausées, des vomissements, de la fièvre et de la diarrhée.

Pour éviter que les bactéries ne vivent dans les zones froides des aliments, le centre d'information Home&Garden de l'Université de Clemson recommande de remuer ou de faire tourner les aliments «à mi-cuisson» et retourner les produits importants afin d’«éviter les zones froides où les bactéries dangereuses peuvent survivre».

Il est important de se rappeler que les micro-ondes ne tuent les bactéries que si les aliments sont chauffés assez longtemps. La cuisson au four à micro-ondes peut être inégale, tout comme la friture et les grillades.

Le Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l’USDA estime que plus de 90 pour cent des foyers américains ont au moins un four à micro-ondes. Tout le monde sait à quel point les fours à micro-ondes permettent de gagner du temps, mais les micro-ondes ne tuent les bactéries et ne protègent les aliments que lorsque les aliments sont chauffés à une température interne sûre.

Voici quelques conseils utiles que la Michigan State University Extension recommande de suivre pour s'assurer que vos aliments mis dans un four à micro-ondes soient sûrs :
  • Réchauffez les aliments à une température de 74°C et confirmez la température avec un thermomètre dans plusieurs lieux de l’aliment.
  • Suivez les instructions sur l'emballage pour chauffer les aliments, y compris les temps de cuisson et de repos indiqués. Le temps repos est la durée pendant laquelle les aliments doivent reposer avant d'être consommés. Le temps de repos est une partie importante du processus de cuisson et doit être respecté afin que les aliments soient cuits à une température sûre.
  • Couvrir les aliments qui sont chauffés au four à micro-ondes.
  • Brassez les aliments et faites-les remuer pendant le processus de chauffage pour aider à réduire les points chauds dus à une cuisson inégale.
  • Ne réchauffez ou ne faites cuire les aliments au micro-ondes que dans des récipients étiquetés «sans danger pour une utilisation au micro-ondes».
  • Gardez votre four à micro-ondes propre et entretenu.

Pour plus d'informations sur la sécurité des aliments du four à micro-ondes, visitez la page du FSIS de l'USDA, Cuisson avec un four à micro-ondes.

L’Anses a abordé le sujet du four à micro-ondes dans un document du 25 septembre 2015, sur un autre aspect de la sécurité des aliments que nos amis américains, «Four à micro-ondes et substances chimiques des emballages alimentaires».

Une utilisation à forte puissance augmente le risque de migration de substances vers l’aliment

L’industrie propose aujourd’hui une large gamme de produits alimentaires pensés pour être réchauffés rapidement grâce au four à micro-ondes. En partenariat avec l’Institut national de la consommation, l’Agence a réalisé une étude sur les risques de migration de substances chimiques des emballages alimentaires vers les aliments lors du réchauffage. Les conclusions l’amènent à recommander aux consommateurs de respecter les instructions.

Une utilisation inadaptée du four à micro-ondes peut comporter des risques

Un repas peut alors être prêt à consommer en moins de 5 minutes. Les industriels sont légalement responsables de la sécurité des procédés utilisés. Ils sont chargés d’indiquer sur leurs produits les instructions à respecter pour un emploi sûr et approprié.

Toutefois, l’impact des pratiques de réchauffage sur l’exposition des consommateurs à des substances présentes dans les matériaux d’emballage ne fait pas l’objet de nombreuses études scientifiques. Peu de données sont disponibles à ce jour.

Quelques rappels concernant les emballages et les techniques de réchauffage
Pour bien utiliser son four à micro-ondes, l’Anses recommande de :
  • toujours vérifier avant utilisation que l’ustensile est compatible avec un usage au four à micro-ondes (présence d’une indication du fabricant) et en bon état,
  • ne pas recycler d’emballages à usage unique en récipients micro-ondables (ex. réutilisation d’une barquette alimentaire),
  • privilégier un temps de réchauffage long mais à faible puissance (ex : préférer 2 minutes à 650W à 50 secondes à 1270W), notamment en l’absence de consignes précises sur l’emballage d’un aliment,
  • éviter l’utilisation du four à micro-ondes pour le réchauffage des biberons : en effet, l’hétérogénéité des températures obtenues au sein de l’aliment est susceptible de provoquer des brûlures à l’enfant.

Aliments contaminés par de l’oxyde d’éthylène : vers une autorisation ?

Photo issue du site Oulah!
Un été sans souci ? C'est sans compter sur la présence d'oxyde d'éthylène ...
Alors que les rappels battent leur plein en France, contrairement à bon nombre de pays européens, je relaie cette information au conditionnel sur lavenir des aliments contaminés par de l’oxyde d’éthylène : vers une autorisation ?

Un article mis à jour le 6 juillet 2021, réservé aux abonnés, de la revue 60 millions de consommateurs nous éclaire sous un nouveau jour sur l’«Oxyde d’éthylène : des aliments contaminés mais autorisés».

En raison d’un vide juridique et de la pression des industriels, des produits contaminés pourraient échapper à un rappel, voire être remis en vente.

La DGCCRF fait marche arrière… pour le moment

La mobilisation aurait-elle payé ? C’est ce que veut croire Solidaires CCRF & SCL (communiqué du 29 juin 2021), principale organisation syndicale de la Répression des fraudes, qui annonce que cette dernière vient de décider de «suspendre l’octroi de dérogations dans l’attente d’une décision communautaire».

L’Administration avait en effet permis à l’industrie agroalimentaire de remettre sur le marché les produits contenant de la gomme de caroube contaminée à l’oxyde d’éthylène lorsqu’ils avaient été fabriqués avant le 14 juin 2021 et qu’ils ne présentaient pas d’oxyde d’éthylène à des niveaux quantifiables une fois transformés.

Toutefois, Solidaires CCRF & SCL rappelle que cette décision n’est qu’une étape : «Le principe de précaution doit être conforté désormais par Bruxelles» Une bataille loin d’être gagnée…

Glaces, sucres pour confitures, conserves de poissons… La nouvelle vague de rappels de produits contaminés à l’oxyde d’éthylène, après celle du sésame et des épices, suscite bien des remous. Depuis la découverte de ce pesticide cancérogène dans de la farine de caroube en provenance de Turquie et dans de la gomme de guar indienne, la liste des produits rappelés ne cesse de s’allonger.

Jusqu’à présent, les autorités sanitaires françaises ont toujours défendu le principe de précaution. Encore le 15 juin dernier, la DGCCRF demandait aux industriels «de procéder au rappel des lots de matière première non conformes et des produits transformés l’incorporant, et ce quel qu’en soit le taux d’incorporation, conformément à la réglementation européenne.»

mardi 6 juillet 2021

Irlande : Une étude révèle une épidémie à Cryptosporidium liée à des salades en boîte

«Une étude révèle une épidémie à Cryptosporidium liée à des salades en boîte», source Food Safety News du 6 juillet 2021.

Une épidémie à Cryptosporidium qui a touché 40 personnes en Irlande en juillet 2020 a été liée à de la salade d'une exploitation agricole.

Un groupe de cas (cluster) de cryptosporidiose a été rapporté par un laboratoire du sud de Dublin en juillet 2020. Toutes les personnes malades ont été interrogées et des agents de santé environnementale ont effectué 110 inspections pour collecter des échantillons d’aliments et d'eau dans les entreprises dans lesquelles les cas suspects avaient de acheté des aliments dans les 14 jours avant le début de symptômes.

Quarante patients étaient liés à l'épidémie, dont 33 répondaient à la définition de cas confirmé. Vingt-cinq étaient des femmes et 15 des hommes. Au total, 31 cas étaient âgés de 20 à 40 ans et 14 ont nécessité une hospitalisation. Les dates d'apparition des symptômes se situaient entre la mi-juillet et la fin juillet et les personnes malades étaient âgées de 3 à 74 ans.

Pas de lien microbiologique

Le croisement des expositions alimentaires a identifié une boîte de salade courante servie dans des restaurants impliqués, provenant d'une seule exploitation agricole, ce qui a conduit à un rappel de Gold River Quality Mixed Salad Leaves (boîte de salade de saison) vendue dans un emballage de 1 kg. Les analysede prélèvements d'eau et de feuilles de salade n'ont pas permis de détecter les oocystes de Cryptosporidium, selon une étude publiée dans Irish Medical Journal.

«Compte tenu de la durée de conservation de trois jours de la boîte à salade et de la date d'apparition des symptômes des cas, les analyses de prélèvements d'aliments négatifs ne peuvent pas exclure la contamination des lots de salades précédents qui n'ont pas été pris dans ces prélèvements», ont dit les chercheurs.

Fin juillet, un groupe de neuf cas à Cryptosporidium parvum a été signalé au service de santé publique par un laboratoire de la région de Wicklow.

Tous les patients signalés ont été contactés par téléphone pour discuter des précautions et remplir un questionnaire d'exposition standardisé axé sur les expositions potentielles à haut risque, telles que les feuilles de salade, les produits laitiers non pasteurisés, les approvisionnements en eau privés ou le contact avec les animaux.

Une source d'origine alimentaire probable a été suspectée lors de l'enquête préliminaire sur l'épidémie, sur la base de la fréquence des expositions signalées dans les restaurants et d'un groupe initial de six cas impliquant un seul point de vente.

La cryptosporidiose est une maladie à déclaration obligatoire en Irlande. Depuis 2012, le pays a régulièrement signalé le taux annuel de parasite le plus élevé de l'Union européenne.

Les chercheurs ont dit que le screening par PCR des échantillons de selles pour Cryptosporidium a aidé à la détection précoce et à la gestion de l'épidémie, mais la surveillance de routine reste «incohérente» aux niveaux irlandais et européen.

Investigation dans l’exploitation agricole

Sur 40 cas, 31 ont mangé dans des restaurants qui s'approvisionnaient en salade auprès d'une exploitation agricole fournisseur commun. Cinq sites alimentaires ont été liés à au moins trois cas chacun.

Une boîte à salade de saison a été identifiée comme ayant été fournie à tous les locaux associés aux 31 cas. Il a été produit par Gold River Farm et expédié par deux fournisseurs.

Cette exploitation agricole produisait principalement de la salade de jeunes pousses, mais avait également du bétail dans les champs voisins. Les résultats des analyses d'eau d'un puits privé sur place étaient négatifs pour Cryptosporidium, E. coli et Enterococci. Les enquêteurs ont appris que l'eau du puits n'était pas utilisée pour laver les feuilles de salade mais était utilisée pour le nettoyage à la vapeur le banc de tri et des conteneurs et des caisses de produits après la production. Les responsables ont déclaré qu'il n'y avait pas de sources évidentes de contamination lors d'une inspection.

Le propriétaire de l’exploitation agricole a signalé qu'il n'y avait pas eu d'irrigation des cultures depuis début juin en raison des précipitations adéquates. Il y avait eu plusieurs jours de fortes pluies en juin après des pluies minimes en mai, y compris pendant la période de croissance de 28 à 35 jours des feuilles de salade en cause.

Les recommandations à l’exploitation agricole comprenaient la clôture du champ de culture de salade, des travaux d'assainissement de la tête du puits qui était vulnérable à la contamination, l’installation d'équipements de désinfection UV et le lavage de la salade dans dans des locaux alimentaires avant utilisation. Un rappel de produit de la boîte à salade de saison a été publié le 4 août 2020.

Un été sans souci: Croyez-vous à la règle des cinq secondes ?

Après avoir extrait mon chef-d'œuvre culinaire du four, une tarte au pâté, et je l'ai involontairement laissée tomber par terre.  
J'ai ramassé la moitié supérieure du plat, la partie qui touchait à peine le sol et l'ai mangée.
Était-ce une chose intelligente à faire ?

Non, je la classerais comme une réponse primaire.

Était-ce dans le strict respect de la règle des cinq secondes, une croyance qui stipule qu'il est sécuritaire de manger des aliments qui tombent au sol tant qu'ils sont ramassés dans les cinq secondes ?

Non. La tarte est restée sur le sol pendant 30 secondes complètes avant que j'essaye de la récupérer. Pourtant, j'ai utilisé la règle pour justifier mon comportement. La tarte a eu moins d'une minute de contact avec le sol, donc ça allait probablement, non ?

Dans un sondage auprès de plus de 1 000 personnes, mené par Cinch Home Services, des chercheurs ont examiné comment la pandémie de coronavirus a changé les habitudes culinaires des adultes de tous âges au cours de la dernière année. Le sondage a aussi révélé que plus de 60% de tous les répondants ont échoué à un quiz testant leurs connaissances sur toutes sortes de choses à faire et à ne pas faire en cuisine.

Ce quiz consistait à demander aux adultes la température correcte pour la cuisson de la viande, la bonne façon de manipuler la viande, les règles de nettoyage de base et les connaissances générales en matière de sécurité sanitaire. Sur les 62% qui ont échoué à ce quiz, les résultats étaient les pires parmi (vous l'aurez deviné) les millénariaux. En fait, les connaissances culinaires se sont détériorées à mesure que les répondants rajeunissaient.

En parlant de microbes, une personne sur trois croit à la «règle des cinq secondes», les millénariaux étant les plus susceptibles de dire que la nourriture qui tombe sur le sol est toujours bonne. 37% des personnes (4 sur 10) croient à la règle des cinq secondes, et les plus susceptibles de la suivre étaient des millénariaux.

Une équipe de chercheurs a découvert qu'un contact plus long entraînait un transfert plus élevé de bactéries. Malheureusement, la recherche a également révélé que le transfert de bactéries était pratiquement instantané pour les aliments à forte teneur en humidité, comme ma purée de pommes de terre crémeuse et mon bœuf juteux.

Sur le sujet de la règle des 5 secondes, on lira sur le blog,

Croyance qui veut que les microbes attendent cinq secondes avant de contaminer un aliment tombé au sol

Un grossiste soupçonné d’avoir «francisé» des légumes espagnols

«Un grossiste soupçonné d’avoir «francisé» des légumes espagnols», source agri-mutuel via l’AFP.

Un grossiste en fruits et légumes est au cœur d'une vaste enquête menée sous l'autorité du parquet de Tarascon, soupçonné d'avoir fait passer pour des produits français des centaines de tonnes de légumes espagnols, a annoncé lundi la préfecture des Bouches-du-Rhône.

Plusieurs perquisitions et gardes à vue ont été réalisées dans ce dossier préparé depuis plusieurs mois, impliquant la direction départementale de la protection des populations des Bouches-du-Rhône, la gendarmerie d’Arles et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Et qui a abouti à la mi-juin à une opération de contrôle, a précisé la préfecture dans un communiqué. «Les investigations sont toujours en cours», a simplement confirmé auprès de l’AFP le procureur de Tarascon Laurent Gumbau.

«En matière de fruits et légumes, la fraude dite de la «francisation» consiste pour une entreprise à acheter des produits à l’étranger, souvent à bas prix, et à les revendre en prétendant qu’ils sont issus de la production française», a détaillé la préfecture.

«Dans cette affaire, le grossiste en fruits et légumes est suspecté d’avoir acheté en 2020 et 2021 plusieurs centaines de tonnes de légumes (courgettes, poivrons, courges, asperges…) et d’avoir maquillé leur origine. Les étiquettes des légumes indiquant «Espagne» auraient été retirées des colis et des emballages et remplacées par des étiquettes indiquant une origine «France»», a encore ajouté la préfecture.

Des factures sur lesquelles était inscrit «origine : France» ont également été éditées par le grossiste, toujours selon la préfecture: «impossible dès lors pour ses clients, et le consommateur final, de s’apercevoir qu’il s’agissait, en fait, de légumes espagnols».

L’enquête a permis de déterminer que les clients concernés seraient pour l’essentiel des enseignes de la grande distribution. «Ce grossiste pourrait également avoir agi avec la complicité d’un conditionneur de fruits et légumes chargé de reconditionner certains légumes en filet et d’y étiqueter l’origine France», a encore poursuivi la préfecture.

«L’intérêt à la fraude réside dans les différences de prix et de saisonnalité des fruits et légumes entre les pays producteurs. Par exemple, en juin dernier, le poivron espagnol se négociait sur le marché de gros aux alentours de 2 alors que le poivron français, dont la récolte débute à peine, s’achète à près de 3», a-t-elle aussi expliqué.

Lorsqu’elle est établie, cette pratique constitue un délit de pratique commerciale trompeuse punissable d’un emprisonnement de deux ans et d’une amende de 300 000 euros. En matière de «francisation», le bilan d’activité 2020 de la DGCCRF fait état de 392 établissements contrôlés, pour un «taux global d’anomalies» de 25%. 23 établissements ont fait ou vont faire l’objet de procès-verbaux pénaux, selon la préfecture. «Les Français sont attachés à la consommation de la production de nos agriculteurs. La traçabilité des produits alimentaires est très importante pour nos concitoyens», a commenté le ministre de l’Economie Bruno Le Maire dans un communiqué saluant l’action de la DGCCRF.


Un été sans souci, selon l'Anses

L’Anses nous souhaite un «Un été sans souci».

Merci donc à l’Anses, pourtant les soucis ne manquent pas …

Depuis plusieurs années, l’Anses est partenaire de l’opération «Un été sans souci» pilotée par la Direction générale de la Santé. Cette année, l'Agence vous propose une sélection de recommandations pour prévenir les risques propres à la période estivale : non-respect de la chaîne du froid, piqûres de moustiques, protection des animaux en cas de fortes chaleurs, etc.
Pour protéger la santé de tous et passer un été sans souci, retrouvez sur cette page l'ensemble de nos conseils qui seront également diffusés sur nos réseaux sociaux tout au long de l’été.

Comme la Direction générale de la Santé n’est pas partie prenante du site RappelConso, le site des rappels de produits dont les produits alimentaires, je me permets d’ajouter cette information, si l’on veut vraiment passer «Un été sans souci». En effet, le nombre de rappels d’aliments explose régulièrement et demande une vraie vigilance du consommateur, mais cela l’Anses le sait, mais n’en dit mot !

Vous lirez donc,

Alimentation : toutes nos astuces pour limiter les risques d’intoxication

Respecter la chaîne du froid
Profiter des barbecues en toute sécurité
Poisson cru, poisson cuit : comment le conserver et le consommer ?
Consommation des œufs : vrai ou faux ?
Dix gestes simples pour prévenir les risques microbiologiques dans votre cuisine

En soirée, attention aux excès !

Boissons énergisantes et alcool, un mauvais cocktail

En promenade, en randonnée ou même dans son jardin : soyons vigilants

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Cueillette de plantes comestibles : gare aux confusions !
Chenilles processionnaires : attention aux poils urticants
Entretien des piscines et spas : comment éviter les accidents ?

Dans la rubrique «Dix gestes simples pour prévenir les risques microbiologiques dans votre cuisine», on trouve ce qui suit,

En 2017, 27% des foyers de toxi-infections d’origine alimentaire déclarés en France sont survenus dans le cadre familial. La méconnaissance des voies d’entrée, des transferts, de la multiplication et de la survie des micro-organismes dans la cuisine est réelle chez les consommateurs. Afin d’aider le consommateur à limiter les risques de contamination à son domicile et plus particulièrement dans sa cuisine, retrouvez nos dix conseils à suivre.

Pourquoi retenir l’année 2017 ?

Si la com de l’Anses était à jour, elle saurait qu’en 2018 et 2019, il y a eu respectivement 29% et 21% des foyers de toxi-infections d’origine alimentaire déclarés en France qui sont survenus dans le cadre familial.

Mais, autre souci omis par l’Anses, peut-on passer «Un été sans souci» sans aller au restaurant ?

Les données des foyers de toxi-infections d’origine alimentaire déclarés en France, selon Santé publique de France, sont assez constantes, respectivement, 43%, 39% et 41% foyers de TIAC qui sont survenus en restauration commerciale en 2017, 2018 et 2019.

Enfin, last but not the least, «… l’Anses observe une recrudescence des cas d’infections alimentaires pendant l’été, pouvant être dus à une mauvaise cuisson sur les barbecues.»

Si l’Anses a des données d’observation en France, je suis preneur. Pour le reste, suivre les conseils de cuisson à cœur au barbecue de l’Anses, et ne pas hésitez à utiliser un thermomètre.

Complément du 27 juillet 2021. Le ministère de l'agriculture et de l'alimentation vient de publier, En vacances, on reste vigilant !

Retrouvez des conseils pour bien manger et voyager avec ses animaux de compagnie. Adoptez les bons réflexes pour passer un été sans souci !

Il était temps, mais, peut-être, pourrait-on coordonner toutes ces actions de communications ?