jeudi 16 décembre 2021

L'agence irlandaise de sécurité sanitaire des aliments met en évidence les principaux enseignements liés à la sécurité des aliments pendant la COVID-19

En attendant qu'un jour, chez nous, l’Anses ou nos autorités sanitaires nous parlent de sécurité des aliments pendant la pandémie liée à la COVID-19, voici que «L'agence irlandaise de sécurité sanitaire des aliments met en évidence les principaux enseignements liés à la sécurité des aliments pendant la COVID-19», source article de Joe Whitworth paru le 16 décembre 2021 dans Food Safety News

Quatre leçons ont été identifiées concernant la réglementation pendant COVID-19 par la Food Safety Authority of Ireland (FSAI), Case Study: Food Safety Regulation in 2020 during the COVID-19 Pandemic.

Cela comprend le rôle des systèmes d'alerte précoce et des risques émergents pour aider les autorités à réagir rapidement aux nouvelles menaces et comment, en acceptant un impact sur les contrôles officiels, les agences peuvent maintenir des activités hautement prioritaires pendant les crises tout en protégeant la santé publique.

Les restrictions pendant la pandémie en cours ont affecté l'industrie alimentaire, la FSAI et les agences officielles en charge de la réglementation. Ils ont entraîné une perturbation importante de la chaîne d'approvisionnement, la suspension de certains contrôles officiels et d'autres activités connexes, l'arrêt de la vérification de la sécurité des aliments interentreprises et des restrictions sur la nature et la fréquence des contrôles officiels. La chaîne d'approvisionnement est devenue vulnérable à la fraude et aux problèmes de sécurité des aliments, car les contrôles de diligence raisonnable des fournisseurs ont diminué en raison des restrictions de mouvement et de la suspension des audits par tierce partie.

La FSAI et les agents chargés de l'application de la loi ont trouvé qu'il était difficile de garantir que les entreprises restent concentrées sur la sécurité des aliments lorsqu'elles essayaient de se conformer aux mesures de santé et de sécurité liées à la COVID-19 et à l'impact de la pandémie sur la main-d'œuvre. Les problèmes étaient particulièrement aigus dans les usines de viande et de volaille irlandaises qui ont connu un certain nombre d'épidémies de la COVID-19 parmi les travailleurs, selon le rapport.

Règles flexibles et moins d'inspections

Les problèmes de chaîne d'approvisionnement ont obligé les entreprises à identifier rapidement des ingrédients alternatifs. Cela a entraîné des non conformités à la législation sur l'étiquetage des aliments. Cependant, compte tenu de la situation, la FSAI a fourni des conseils axés sur le respect des aspects de sécurité de la législation alimentaire tels que l'étiquetage des allergènes avant les questions non liées à la santé telles que l'étiquetage de l'origine.

La superposition d'étiquettes de produits était autorisée, mais les entreprises étaient averties de ne pas négliger les aspects allergènes, chimiques et microbiologiques de sécurité des nouveaux ingrédients.

La COVID-19 a eu un impact sur les activités d'inspection de toutes les agences officielles, mais de mars à juin 2020, la plus grande perturbation des contrôles officiels a eu lieu au niveau du Health Service Executive (HSE), qui est principalement responsable des contrôles dans les commerces de détail et les entreprises fabriquant des aliments non d’origine animale. Les laboratoires officiels exploités par le HSE ont également été touchés car certains ont été reconfigurés pour tester la COVID-19 plutôt que les aliments.

La diminution de la capacité des contrôles officiels a été compensée dans une certaine mesure par le fait que de nombreuses entreprises du secteur de la restauration ont fermé en raison des mesures de santé publique liées à la COVID-19, bien qu'une plus petite proportion ait continué à fournir des services de plats à emporter existants ou ait modifié leur modèle commercial pour fournir nouvelles options de plats à emporter.

Les données du HSE ont montré une diminution de 36% du nombre d'inspections dans les établissements. Les chiffres du ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et de la Marine (DAFM), qui font des contrôles à la ferme ainsi que la fabrication et la vente en gros d'aliments d'origine animale, ont montré que les inspections ont chuté de 39%, passant de 12 214 en 2019 à 7 408 l'année dernière.

Au Sea-Fisheries Protection Authority, qui est responsable des contrôles dans les usines de produits de la mer, le nombre d'inspections était plus stable à 1 911 contre 2 121 en 2019. Une tendance similaire a été signalée par les autorités locales où les agents vétérinaires effectuent des contrôles dans les petits sites de viande. Ici, les inspections ont diminué de 12%, passant de 4 320 en 2019 à 3 790 en 2020.

Plus d'opérations non enregistrées, mais les cas d'intoxication alimentaire sont en baisse

Dans l'ensemble, il y a eu une réduction de 30% du nombre d'échantillons prélevés pour analyses, passant de 28 374 en 2019 à 19 951 en 2020. La baisse la plus importante a été de 48% pour les échantillons d'aliments provenant d'établissements sous supervision du HSE.

La FSAI a pris connaissance d'une augmentation du nombre d'entreprises alimentaires dans des locaux inappropriés pendant la pandémie. Ces entreprises illégales n'étaient souvent pas hygiéniques et avaient peu ou pas de systèmes de sécurité des aliments en place. Un exemple impliquait des ordres de fermeture signifiés sur des opérations de sushi depuis la chambre d'une maison louée à Santry, Dublin en octobre 2020. Le nombre d'entreprises non enregistrées découvertes par la FSAI et d'autres agences officielles est passé de 19 en 2019 à 47 en 2020.

Les plaintes adressées en ligne à la FSAI ont chuté en 2020 par rapport à 2019 à 2 772 contre 3 460, influencées par la fermeture de nombreuses entreprises au cours des trois confinements.

Les appels concernant une intoxication alimentaire suspectée sont passés de 22,9% des plaintes en 2019 à 15,5% en 2020. C'était inattendu compte tenu du nombre de points de vente qui sont passés des modèles de restauration uniquement aux modèles à emporter qui ont soulevé des problèmes de sécurité des aliments autour de ces nouveaux processus inconnus, selon le rapport.

Cependant, il est possible que les chiffres aient été affectés par d'autres facteurs comme une diminution des aliments consommés en provenance des entreprises alimentaires, une simplification des menus ou une augmentation de la sous-déclaration en raison de la moindre volonté des personnes malades de se rendre dans les cabinets de médecins généralistes.

Vue plus large

La réglementation européenne révisée a également permis la flexibilité. Elle a permis d'effectuer des contrôles officiels à l'aide d'une personne désignée en place de l'inspecteur autorisé et les analyses à effectuer dans tout laboratoire non officiel à titre temporaire, à condition qu'il ait été désigné par l'autorité nationale à cette fin. Les contrôles aux frontières pouvaient utiliser une documentation électronique et des inspections physiques remplacées par d'autres moyens de communication.

Des rapports en provenance de Chine suggèrent que le SRAS-CoV-2 pourrait être transmis par l'emballage d'aliments surgelés et la surface de ces aliments, en particulier les fruits de mer et la viande. Les autorités ont mis en place un échantillonnage et des tests sur les aliments et les emballages de la chaîne du froid. Les chiffres du gouvernement chinois à la fin de 2020 ont indiqué que le taux de PCR positif des tests d'aliments importés de la chaîne du froid était de 0,48 positifs pour 10 000 tests. Ceci représente un résultat positif pour 20 000 analyses.

À ce niveau de produit défectueux, les calculs de la FSAI montrent que pour être sûr à 95% qu'un conteneur d'expédition transportant 50 000 contenants de fproduits de la mer congelés de 500 grammes était exempt de SARS-CoV-2, un inspecteur devrait prélever 40 000 contenants ou 80% de emballages alimentaires dans le conteneur. Les responsables irlandais ont déclaré que cela montre qu'il n'était ni pratique, ni protecteur pour la santé publique de mettre en œuvre des tests PCR sur les aliments importés de la chaîne du froid pour le SRAS-CoV-2.


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mercredi 15 décembre 2021

Le porc danois, principale source d'infections à Salmonella

«Le porc danois, principale source d'infections à Salmonella», source Food Safety News.

Le porc danois a remplacé les voyages à l'étranger comme principale source d'infections à Salmonella en 2020, selon les données de l'Institut national de l'alimentation de l'Université technique du Danemark.

Les Danois ont beaucoup moins voyagé l'année dernière en raison des restrictions liées à la COVID-19, donc le fait de partir à l'étranger était lié à un peu moins de 20% des 614 cas à Salmonella. Normalement, environ la moitié des infections enregistrées sont liées aux voyages.

On estime que le porc danois a causé 22% des cas de maladie, suivi par la viande de porc et de canard importée avec respectivement 9% et 6% des cas.

Un problème de gestion des données a empêché la publication des statistiques plus tôt cette année en même temps que le rapport 2020 sur les zoonoses.

Au total, 3 742 cas à Campylobacter ont été enregistrés en 2020, soit 31% de moins que l'année précédente. Les infections à Salmonella ont diminué de 45% à 614, suivies de 448 cas d’infections à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) et de 413 cas d’infections à Yersinia enterocolitica. L'une des raisons de la baisse était que les personnes ont été moins susceptibles de consulter un médecin avec des symptômes de maladie mineurs pendant les confinements.

Augmentation liée au porc impactée par d'autres facteurs

Une comparaison directe des données montre une forte augmentation du nombre de cas à Salmonella causés par le porc danois de 8% en 2019 à 22% en 2020.

Cependant, la principale raison en est la baisse des cas liés aux voyages de 419 à 111 entre 2019 et 2020. L'augmentation réelle des cas attribués au porc danois est beaucoup plus faible.

Sur 562 isolats de Salmonella provenant des 614 infections, 462 cas étaient sporadiques et 100 étaient associés à 10 épidémies, dont 25 dans le cadre d'un événement international. Les cas sporadiques comprenaient 111 liés aux voyages, 220 cas domestiques et 141 avec des antécédents de voyage inconnus.

Dans l'ensemble, 140 des 562 cas ont été attribués à des aliments produits au Danemark, 94 à des aliments importés et 127 à des sources inconnues.

Au total, 35 foyers de cas d’intoxication alimentaire ont été enregistrés en 2020 contre 51 l'année précédente. Le nombre de personnes touchées était de 1 190 avec une moyenne de 34 par foyer de cas et une fourchette de deux à 200. Plus de 1 900 personnes ont été malades en 2019.

Le nombre de foyers de cas à Salmonella était stable avec 10 contre neuf en 2019. Cinq étaient causées par Salmonella Typhimurium ou le variant monophasique mais les sources n'ont pas été retrouvées.

La plus grande épidémie nationale était due à Salmonella Strathcona avec 25 cas de mai à juillet. Les tomates importées étaient soupçonnées d'en être la cause. Une épidémie à Salmonella Kottbus s'est produite dans un restaurant de Copenhague en juin. Sur 36 patients, 14 ont été confirmés en laboratoire. La purée de pois était la source probable en raison d'une contamination croisée et d'un contrôle inadéquat de la température par une chaude journée d'été.


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Trois cents agriculteurs manifestent devant le Conseil d’État à propos des règles encadrant les distances d’épandage des pesticides

Trois cents agriculteurs manifestent devant le Conseil d’État, selon La France Agricole.

Des agricultrices et agriculteurs du Bassin parisien ont manifesté ce 14 décembre 2021 devant le Conseil d’État qui a demandé au gouvernement de renforcer les règles encadrant les distances d’épandage des pesticides.

Dès 6 heures ce mardi 14 décembre 2021, quelque trois cents agricultrices et agriculteurs ont manifesté devant le Conseil d’État, à Paris. À l’appel de la FNSEA Grand Bassin parisien et de Jeunes Agriculteurs (JA) Île-de-France, ils dénonçaient «la dérive des fonctions initiales» de la plus haute juridiction administrative, et plus particulièrement, la décision concernant le renforcement de la réglementation des zones de non-traitement (ZNT).

Les 68 personnes placées en garde à vue après la manifestation des agriculteurs mardi 14 décembre 2021 à Paris, pour protester devant le Conseil d’État contre le renforcement des règles sur les distances d’épandage des pesticides, ont été relâchées et une enquête a été ouverte, a indiqué le parquet mercredi 15 décembre 2021. Source La France Agricole.  

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Masques, 26% des établissements contrôlés en anomalie en 2021 versus près de 9% en 2020, selon la DGCCRF

Quelle actualité en ce 14 décembre 2021 en France sur les masques, jugez plutôt ...

L’Anses nous informe le 14 décembre 2021 sur les «Masques chirurgicaux : pas de dépassement des seuils sanitaires en contaminants chimiques».

On lira à ce sujet l’Avis de l’Anses relatif à l’évaluation des risques sanitaires liés à la présence de substances chimiques dans des masques chirurgicaux mis à la disposition du grand public.

Bon, tout va donc bien ?

L’Anses nous informe en même temps (ce doit être un remake du fameux en même temps macronien, ah, la com de l'Anses !) qu’il faut «Privilégier la mise sur le marché de masques sans graphène».

Y-a-t’il un problème de santé ?

On le pense mais on botte vers la responsabilité des fabricants et de ceux responsables de la mise sur le marché,

… ils ont la responsabilité de garantir la sécurité d’emploi de leurs produits pour les consommateurs. Cette responsabilité inclue celle d’apporter toutes les données permettant de juger de la nature exacte des matériaux employés, et de démontrer leur utilité dans le produit et leur innocuité dans les conditions normales d’utilisation, tant pour les consommateurs que pour l’environnement.

On tentera de lire l’Avis de l'Anses relatif aux risques liés à l'usage de masques contenant du graphène, mais pour l’instant, le lien ne fonctionne pas ...

Le blog lui-même avait attiré l’attention, il y a quelque temps, sur la présence de dioxyde de titane dans les masques. Silence radio sur le sujet en France ...

Le 14 décembre, enfin, est parue une enquête de la DGCCRF dont le titre à lui seul un programme, «COVID-19 : faire barrière aux masques non conformes».

«Faire barrière aux masques non-conformes» est une intention louable mais l’enquête montre dans les faits que «Sur 20 371 établissements contrôlés en 2020, près de 9% étaient en anomalie. En 2021, 1 233 établissements ont été contrôlés, de manière plus ciblée, dont environ 26% étaient en anomalie.»

Ça ne s’arrange donc pas !

En effet, il y avait «Plusieurs types de non-conformités identifiées, la plupart portant sur l’étiquetage ou la notice des masques et sur la justification documentaire de leurs performances.»

Cible
- 20 371 établissements contrôlés donnant lieu à 23 388 visites (2020)
- 1 233 établissements contrôlés donnant lieu à 1 344 visites (2021)

Résultats
2020

2021

1 795 établissements en anomalie (soit près de 9 %) donnant lieu à :
315 établissements en anomalie (soit près de 26 %) donnant lieu à:

1 619 avertissements

167 injonctions
31 procès verbaux pénaux
7 procès verbaux administratifs

- 283 avertissements

- 26 injonctions
- 2 arrêtés préfectoraux de retrait de produits du marché
- 6 procès verbaux pénaux

Cela étant, il n’est point question de masques contenant du graphène dans l'enquête de la DGCCRF, ce sera pour une prochaine fois ...

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mardi 14 décembre 2021

La FDA dévoile un plan pour améliorer la réponse aux épidémies d'origine alimentaire

«La FDA dévoile un plan pour améliorer la réponse aux épidémies d'origine alimentaire», source article de CIDRAP News, complété par mes soins.

La Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a publié la semaine dernière son plan d'amélioration de la réponse aux épidémies d'origine alimentaire, qui est conçu pour augmenter la vitesse, l'efficacité, la coordination et la communication des événements à la fois pour la FDA et ses partenaires d'enquête.

Le plan comprend la contribution du ministère américain de l'Agriculture (USDA), le Centers for Disease Control and Prevention, des responsables de la santé des États et d'autres parties prenantes.

Lors de l'élaboration du nouveau plan, la FDA a également utilisé les contributions d'une évaluation indépendante sur ses performances actuelles qu'elle a demandées à l'École de santé publique de l'Université du Minnesota. La FDA a publié l'évaluation de l'Université du Minnesota, que la FDA avait contractée. Dirigée par Craig Hedberg, professeur et codirecteur du Minnesota Integrated Food Safety Center of Excellence, l'équipe a interrogé les parties prenantes, analysé l'approche actuelle de la FDA et formulé une série de recommandations.

La FDA a déclaré que le nouveau plan comporte quatre domaines prioritaires qui, selon elle, auront le plus d'impact. Ils comprennent l'utilisation de la traçabilité des produits grâce à la technologie, l'accent mis sur les enquêtes sur les causes profondes, le renforcement de l'analyse et le partage des données sur les épidémies et l'amélioration des opérations.
Traçabilité des produits basée sur la technologie
Engager des moyens plus intelligents de numériser et de recevoir régulièrement les informations nécessaires pour rationaliser le processus de traçabilité, qui sont les étapes que nous utilisons pour identifier la source des aliments contaminés lors des enquêtes. Ces tactiques comprennent l'obtention de données d'achat volontairement fournies plus complètes pour les consommateurs afin de mieux spécifier les informations de retraçage critiques, de faciliter et d'accélérer la manière dont la FDA reçoit les données, et d'employer des méthodes analytiques et des approches informatiques plus avancées. Nous travaillerons à harmoniser nos efforts avec nos homologues fédéraux, étatiques, locaux et territoriaux, ainsi qu'avec l'industrie et d'autres personnes impliquées dans les enquêtes de retraçage.

Investigations sur les causes profondes (RCI, root-cause investigations)
Systématiser, accélérer et partager les RCIs de la FDA. Le plan se concentre sur l'adaptation et le renforcement des protocoles et des procédures pour effectuer des RCIs en temps opportun des épidémies de maladies d'origine alimentaire, normaliser les critères de production des rapports RCIs de la FDA et accélérer la publication des résultats des enquêtes auprès de l'industrie et du public.

Renforcer l'analyse et la diffusion des données sur les épidémies
Travailler avec le CDC, le FSIS de l'USDA et d'autres partenaires pour identifier les souches récurrentes, émergentes et persistantes d'agents pathogènes. Plus précisément, nous faciliterons l'amélioration du partage des données avec le CDC ainsi qu'avec d'autres partenaires réglementaires afin d'accroître davantage la transparence des enquêtes sur les épidémies, d'accroître la confiance du public dans les résultats et de faciliter une meilleure collaboration sur les activités d'enquête.

Améliorations opérationnelles
S'appuyer sur les mesures de performance du programme alimentaire de la FDA pour mieux évaluer la rapidité et l'efficacité des activités d'enquête sur les épidémies et les réglementations. La FDA s'engage à utiliser des mesures de performance et de résultats pour évaluer les progrès de ce plan d'amélioration en informant les parties prenantes, en publiant des mises à jour sur FDA.gov et via un webinaire public au début de 2022 pour discuter de la manière dont les partenaires réglementaires, l'industrie et d'autres peuvent travailler ensemble pour atteindre ces objectifs.

On lira aussi l’article de Franck Yiannas publié dans Food Safety News, FDA steps up to better investigate foodborne illness outbreaks and find root causes.

Commentaire. Des idées pour la France ?

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Gènes de résistance, augmentation de la multirésistance chez E coli provenant d'animaux destinés à l'alimentation

«Gènes de résistance, augmentation de la multirésistance chez E. coli provenant d'animaux destinés à l'alimentation», source CIDRAP News.

Dans une étude publiée dans le Journal of Antimicrobial Chemotherapy, une équipe de chercheurs suisses a découvert que la prévalence des gènes de résistance aux antimicrobiens (ARGs pour antimicrobial resistance genes) et de la multirésistance aux médicaments (MDR pour multidrug resistance) chez Escherichia coli obtenus à partir d'animaux producteurs d'aliments est en augmentation depuis 1980.

Pour l'étude, des chercheurs de l'Institut suisse de biologie intégrative et de l'Institut des décisions environnementales ont récupéré 7 632 génomes de E. coli de volailles, de bovins et de porcs à partir de bases de données publiques et les ont analysés pour les ARGs. Ils ont ensuite comparé les tendances de résistance déduites des données génomiques avec les tendances signalées par les systèmes de surveillance phénotypique aux États-Unis et en Europe. Les génomes provenaient principalement des États-Unis (63,4%), suivis de l'Europe (17,3%), de l'Asie (13,2%), de l'Afrique (1,7%), de l'Amérique centrale et du Sud (1,7%) et de l'Océanie (1,2%).

L'analyse a montré une augmentation de la multirésistance aux médicaments (MDR) au fil du temps. En 1980, les génomes de E. coli hébergeaient, en moyenne, des gènes conférant une résistance à 1,69 classe d'antimicrobiens chez le porc, 1,41 chez le porc et 1 chez le bovin. En 2018, les taux de MDR ont augmenté de 1,6 fois, les génomes de E. coli hébergeant en moyenne des gènes conférant une résistance à 2,65 classes d'antimicrobiens chez les porcs, 2,22 chez les volailles et 1,58 chez les bovins.

Les niveaux de résistance les plus élevés ont été observés pour les tétracyclines (42,2% à 69,1%), les pénicillines (19,4% à 47,5%) et la streptomycine (28,6% à 56,6%). Les tendances étaient cohérentes avec les tendances de résistance signalées par les programmes internationaux de surveillance phénotypique.

Parmi les ARGs spécifiques dans lesquels une augmentation a été observée, il y avait le gène de la céphalosporine à spectre étendu blacmy-2, ce qui est remarquable car les antibiotiques de la famille des bêta-lactamines à spectre étendu ne sont pas approuvés pour une utilisation comme stimulateurs de croissance en Europe ou aux États-Unis. Les auteurs de l'étude affirment que la présence de cet ARG pourrait être liée à l'utilisation de ces antimicrobiens chez les animaux producteurs d'aliments avant leur interdiction ou à la co-sélection avec d'autres gènes de résistance.

«En outre, l'augmentation de blaCMY-2 est préoccupante car ce gène a été communément identifié dans des plasmides qui pourraient faciliter sa dissémination chez les animaux destinés à l'alimentation», écrivent-ils.

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La Suède déclare la fin d'une épidémie à Salmonella; une autre se poursuit dans le monde liée au tahini ou la halva

«La Suède déclare la fin d'une épidémie à Salmonella; une autre se poursuit dans le monde», source Food Safety News.

Une épidémie à Salmonella s'est terminée en Suède et les autorités n'ont pas pu trouver la source de l'infection.

En octobre, 40 personnes sont tombées malades à cause du variant monophasique de Salmonella sérovar Typhimurium, la majorité tombant malade dans la première quinzaine du mois. Une mise à jour antérieure a identifié 33 patients. Les cas ont été liés par séquençage du génome entier.

Comme aucun nouveau cas de maladie n'a été enregistré après fin octobre, l'épidémie a récemment été jugée terminée par les autorités.

Les malades étaient âgés de 2 à 92 ans avec un âge médian de 44 ans. Ils vivaient dans huit régions différentes.

Des unités de contrôle des infections, l'Agence suédoise de l'alimentation (Livsmedelsverket) et l'Agence suédoise de santé publique (Folkhälsomyndigheten) faisaient partie de l'enquête.

Des informations sur les sources possibles d'infection ont été collectées via des entretiens ainsi que des enquêtes et des reçus d'achat des patients pour tenter d'identifier les aliments courants qui ont été consommés ou achetés.

Malgré une analyse de ces informations et des comparaisons avec ce que les personnes qui ne faisaient pas partie de l'épidémie avaient mangé, il n'a pas été possible d'identifier un véhicule potentiel d'infection.

Les responsables pensent que la source était un aliment largement distribué qui était sur le marché depuis un temps limité en raison de la répartition géographique des patients et du fait que les personnes soient tombées malades en l'espace d'un mois.

Les Etats-Unis et d’autres pays touchés par l'épidémie à Salmonella liée à du tahini et de la halva

L'Agence de santé publique de Suède a également signalé cinq autres personnes malades dans le cadre d'une épidémie dans plusieurs pays liée à du tahini et de la halva en provenance de Syrie. Depuis juillet 2019, 41 personnes ont été malades par plusieurs types différents de Salmonella.

Les États-Unis ont signalé six cas à Salmonella Mbandaka, un en 2020 et le reste cette année. Le Canada compte huit cas confirmés: cinq à Salmonella Mbandaka, deux à Salmonella Havana et un à Salmonella Orion de 2019 à 2021. Les cas à Salmonella Kintambo, Salmonella Havana et Salmonella Senftenberg peuvent être liés à des découvertes de tahini et de halva prélevés respectivement en Allemagne, États-Unis et Norvège.

En Europe, au moins 121 personnes ont été touchées depuis janvier 2019, principalement en Allemagne mais aussi au Danemark, en Norvège et aux Pays-Bas.

En Suède, le dernier patient tombé malade a été en octobre 2021. Au total, les personnes malades vivent dans 12 régions. Les patients sont âgés de 0 à 88 ans avec un âge médian de 33 ans et 13 sont des enfants de moins de 5 ans. Un peu plus d'hommes que de femmes ont été malades. Quatorze personnes ont été infectées par deux types de Salmonella Havana, 13 par Salmonella Mbandaka, sept par Salmonella Kintambo, quatre par Salmonella Orion et trois par deux types de Salmonella Senftenberg.

Des tests en Suède ont trouvé Salmonella Havana, Salmonella Mbandaka, Salmonella Orion et Salmonella Senftenberg dans du tahini ou de la halva qui sont liés aux patients de l'épidémie par séquençage du génome entier. D'autres types de Salmonella ont également été identifiés dans des produits qui étaient probablement vendus dans des magasins spécialisés plus petits.

Malgré un certain nombre de rappels de produits, les autorités craignent qu'en raison de la longue durée de conservation, il existe un risque que les consommateurs aient encore des articles contaminés à la maison et que davantage de personnes tombent malades.


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Scènes de vie au pays de RappelConso

Covid ou pas Covid, la France est 'le pays des rappels des produits alimentaires'.

Hier, 13 décembre 2021, on a failli assister à un miracle, si, si, en effet, jusqu'au début de l'après-midi, il n'y avait pas de rappel au compteur de RappelConso, l'application sensée vous informer sur les rappels, les intoxications alimentaires, les alertes, etc. 

Hier donc, on a eu seulement que deux rappels, l'un à cause de la présence d'oxyde d'éthylène, as usual et le second, tout aussi as usual, pour la présence de Listeria mocytogenes. Du jamais vu en matière de rappels depuis la création de RappelConso le 1er avril 2021 qui a établi son compteur ce matin, 14 décembre 2021 (11h30), à 3 341 rappels !

Mais, car il y a un mais, toute médaille à son revers, et c'est ainis qu'en 14 décembre 2021, RappelConso signale tranquillement le rappel de pain surprise de la mer pour cause d'allargènes non signalé sur l'étiquetage. Le hic de cet annonce est que Carrefour a signalé ce rappel dès le 10 décembre 2021. Quatre jours, c'est tout de même beaucoup, mais cela n'offusque personne !

C'est quand même étonnant que l'Anses ne s'intéresse pas aux rappels de produits alimentaires en France. Notre agence a-t-elle oublié ses fondamentaux qui l'ont conduit à sa création ?

Autres oublis, sans doute momentanés de RappelConso, le rappel le 13 décembre 2021 par Auchan de boudin blanc au foie gras 3x125g et de boudin blanc Cognac fine champagne 3x125g suite à une suspicion de présence de Clostridium perfringens. Aura-t-on la chance d'avis un avis de rappel ce jour sur RappelConso ? 

C'était scènes de vie au pays de RappelConso, vous voilà désormais bien protégés !

Petit complément de fin de journée. RappelConso signale le rappel de boudin blanc au foie gras 3x125g, mais a oublié le boudin blanc Cognac fine champagne, c'est pourtant pas compliqué !

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Royaume-Uni: Le rapport annuel de la santé publique détaille les maladies d'origine alimentaire et l'impact de la COVID

«Royaume-Uni: Le rapport annuel de la santé publique détaille les maladies d'origine alimentaire et l'impact de la COVID», source article de Joe Whitworth paru le 14 décembre 2021 dans Food Safety News.

Il y a eu une baisse des rapports de quatre pathogènes d'origine alimentaire et du nombre d'incidents et de rappels au cours de la dernière année, selon le rapport annuel de la Food Standards Agency (FSA).

Il couvre les activités en 2020-2021 en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord, l'impact de la pandémie de COVID-19, la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, ainsi que les statistiques d'application et de criminalité alimentaire.

Les rapports de laboratoire confirmés sur les maladies d'origine alimentaire ont diminué pour quatre agents pathogènes en 2020 par rapport à 2019. Campylobacter a baissé à 49 222, E. coli O157 à 566, Salmonella à 4 442 et Listeria à 136. Cela peut être dû à des facteurs tels que la sous-déclaration des cas confirmés. des rapports de laboratoire ainsi que des changements dans les comportements alimentaires et l'hygiène des mains, selon le rapport.

La FSA mène des enquêtes sur les maladies intestinales infectieuses pendant la pandémie de la COVID-19 et une analyse des admissions à l'hôpital pour estimer l'impact de la pandémie sur les maladies d'origine alimentaire.

Emily Miles, directrice générale de la FSA, a déclaré que l'agence avait tenté d'alléger la pression sur les autorités locales, en les aidant à hiérarchiser les interventions sur les normes alimentaires et à réduire le trafic dans les entreprises afin de minimiser les contacts non essentiels.

«Nous avons détourné des personnes vers la COVID-19, ce qui a entraîné un ralentissement de certaines activités, comme le montrent les jalons du programme dans ce rapport, et une sous-utilisation des dépenses. Pour atténuer la perte d'accès aux systèmes d'identification des incidents de l'UE, nous avons développé la capacité à la FSA de détecter, répondre et prévenir les incidents de sécurité des aliments. Les changements que nous avons mis en œuvre ont été livrés à temps pour le 1er janvier, mais nous devons maintenant continuer à travailler dur et être vigilants pour garantir que les consommateurs restent protégés», a-t-elle déclaré.

«Nous avons fait quelques progrès dans notre programme Achieving Business Compliance, qui développe un nouveau modèle réglementaire pour nous donner plus de latitude pour protéger les consommateurs dans le système alimentaire mondial en évolution rapide. Nous travaillons également à moderniser la manière dont les contrôles officiels de la viande, des produits laitiers et du vin sont effectués afin que nous puissions apporter des améliorations avec plus d'efficacité et de résilience.»

Prélèvements, incidents et alertes

Il y a eu une réduction de 70% du nombre de prélèvements traités par les laboratoires officiels au début de la pandémie. Au total, 7 510 prélèvements ont été réalisés dans le cadre des activités de la FSA. L'agence a développé un programme d'échantillonnage à court terme ciblé sur les risques alimentaires associés à la perturbation de la chaîne d'approvisionnement pendant la pandémie.

Au total, 2 157 notifications d'incidents de contamination des denrées alimentaires, des aliments pour animaux et de l'environnement en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord ont fait l'objet d'une enquête par la FSA au cours de la période 2020-2021. Cela représente une diminution par rapport à 2 478 en 2019-2020.

Le nombre d'alertes en 2020-2021 était de 136. Cela comprenait 65 alertes d'allergie, 70 avis de rappel de produits et une alerte alimentaire pour action. En 2019-2020, le chiffre global était de 178.

Cette baisse reflète la diminution du nombre d'entreprises alimentaires faisant du commerce pendant la pandémie, ainsi que des facteurs tels que moins de nouveaux lancements à venir sur le marché et une réduction de la complexité des gammes de produits proposées, selon le rapport.

La FSA a audité 514 entreprises alimentaires au cours de l'exercice 2020-2021. Le programme dans les établissements de viande a été différé de trois mois à compter d'avril 2020. Cela ne s'appliquait pas aux sites des catégories «Amélioration nécessaire» ou «Amélioration urgente nécessaire» lors de leur dernier audit, ni aux usines exportant vers d'autres pays qui ont été auditées à distance.

Le nombre d'évaluations en hygiène alimentaire émises en 2020-2021 était bien inférieur à celui des années précédentes, mais il y a eu une forte augmentation du nombre d'entreprises en attente de leur première inspection. Au total, 30% des points de vente en attente d'inspection ont été classés comme autres établissements de restauration, ce qui comprend les traiteurs à domicile. À mesure que les restrictions seront levées, les autorités prévoient qu'un certain nombre d'entre elles cesseront de fonctionner.

Les mesures d'exécution d'avril 2020 à mars 2021 comprenaient 50 améliorations en hygiène et 107 avis de mesures correctives contre 126 et 150 au cours de la même période en 2019-2020.

En 2020-2021, quatre affaires ayant fait l'objet d'une enquête par la FSA pour manquement aux règles d'hygiène alimentaire ont été portées devant les tribunaux avec des condamnations contre cinq accusés. 13 autres étaient en cours. Il y a eu 91 renvois d'enquête en Angleterre et au Pays de Galles en 2019-2020 et aucune poursuite n'a été engagée à 58 reprises.

Opérations sur le crime alimentaire

Ruth Hussey, présidente par intérim de la FSA, a déclaré que l'année avait été difficile avec la COVID-19 et la période de transition pour quitter l'Union européenne.

«Lorsque les priorités d'application ont été adaptées pour répondre à la pandémie, elles ont veillé à ce que la sécurité des aliments ne soit pas compromise. Des mesures ont également été prises rapidement pour garantir que les vétérinaires de la FSA et les inspecteurs de l'hygiène des viandes puissent poursuivre leur travail essentiel en assurant la sécurité de la chaîne d'approvisionnement en viande», a-t-elle déclaré.

«La directrice générale a déclaré au conseil d'administration en décembre que malgré des préparatifs approfondis, il y aurait inévitablement des problèmes auxquels la FSA n'aurait pas été en mesure de se préparer, ce qui signifie que la période post-transition de l'agilité serait aussi importante que son planing.»

Treize cas d’infection à la COVID-19 impliquaient des membres du personnel de première ligne remplissant leur rôle de réglementation dans trois entreprises alimentaires.

La National Food Crime Unit (NFCU) a participé à 70 enquêtes en 2020-2021. Aucune personne n'a été inculpée ou dans le cadre d'un processus de justice pénale à la suite d'une enquête menée par la NFCU, mais il y aura des opérations qui donneront lieu à un dossier auprès du Crown Prosecution Service en 2021-2022, selon le rapport.

En trois semaines, la NFCU a mené une opération qui a conduit à la saisie de 20 tonnes de produits de viande, qui, selon l'unité, allaient être utilisées pour commettre une fraude. Des produits ont également été saisis dans le cadre d'une action contre un individu reconnu coupable de vente de 2,4-dinitrophénol (DNP).

«Bien que la pandémie ait créé de nouvelles zones à risque de fraude alimentaire liées à la perturbation des contrôles d'authenticité de la chaîne d'approvisionnement et de l'activité réglementaire, ainsi qu'à de nouveaux modèles de demande des consommateurs et à une offre restreinte, les preuves que les criminels ont exploité ces risques restent limitées», a dit le rapport. .

Complément

Le rapport sur les zoonoses 2020 dans l’UE (The European Union One Health 2020 Zoonoses Report), il est noté,
En ce qui concerne les résultats de l'enquête sur l'impact de la COVID-19 sur la surveillance/déclaration des cas humains de maladies d’origine alimentaire et hydrique (brucellose, campylobactériose, échinococcose, listériose, salmonellose, infection à STEC, trichinellose, toxoplasmose congénitale et yersiniose) et comparabilité des données collectées (2019, 2020), la France a indiqué les résultats suivants:
- Impact sur la surveillance et la déclaration: variable selon les zoonoses.
- Comparaison des données 2019 et 2020: variable selon les zoonoses ou inconnu.

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ...

lundi 13 décembre 2021

Les contrôleurs contrôlés. A propos d'un audit de la DG Santé sur la traçabilité des viandes bovines en France

Vient de paraître le rapport final d'un audit de la DG Santé effectué en France du 23 novembre 2020 au 4 décembre 2020 afin d’évaluer les systèmes de contrôle de la sécurité des aliments en place régissant la production et mise sur le marche de la viande bovine, y compris la traçabilité. Le blog vous propose le résumé ci-dessous.

En outre, l'audit a recueilli des informations sur les dispositions ante et post mortem en place concernant le secteur avicole.

La pandémie de COVID-19 a empêché les vérifications sur place et l'évaluation de la performance des contrôles officiels. Le résultat de l'audit est donc basé sur un examen de la documentation et des enregistrements de contrôle pertinents pour l'étendue de l'audit, ainsi que sur des entretiens et des discussions avec des représentants de l'autorité compétente à différents niveaux, par vidéoconférence.

La direction générale de l'alimentation (DGAL) est l'autorité de contrôle centrale chargée de la santé, du bien-être et de l'identification des animaux. Une législation, des procédures et des lignes directrices nationales pour les contrôles officiels sont en place. La base de données centrale sur les bovins fournit des informations détaillées sur tous les bovins et leurs exploitations, et est utilisée pour cibler les contrôles. Le personnel officiel effectue des contrôles, y compris leur suivi, et prend des mesures coercitives si nécessaire.

En ce qui concerne l'inspection ante mortem et post mortem des bovins, les dispositions en place ne garantissent pas la présence permanente d'un vétérinaire officiel dans l'abattoir. En conséquence, et contrairement au règlement (UE) 2019/624, les tâches suivantes peuvent être effectuées par l'auxiliaire officiel sous la responsabilité plutôt que sous la surveillance (c'est-à-dire présent dans les locaux de l'abattoir) du vétérinaire officiel: a) l'inspection ante mortem effectuée en l'absence d'inspection ante mortem par un vétérinaire officiel dans l'exploitation d'origine, et b) l'inspection post mortem dans les abattoirs abattant plus de 1 000 unités de bétail par an.

L'abattage d'ongulés domestiques dangereux à la ferme est autorisé et est considéré comme un abattage d'urgence. Les informations fournies à l'équipe d'audit indiquent que les vétérinaires officiels des abattoirs acceptent les bovins ayant subi un accident, y compris une fracture, comme aptes au transport si certains critères établis dans un guide spécifique sont remplis. Cela n'est pas conforme aux exigences de l'UE car il ne peut être exclu que le voyage n'entraîne pas de souffrance supplémentaire pour ces animaux. En outre, les autorités compétentes n'ont mis en place aucune mesure de sauvegarde spécifique pour garantir que les vétérinaires privés agissent de manière indépendante et sont libres de tout conflit d'intérêts dans l'exercice de leurs fonctions officielles.

En ce qui concerne les contrôles officiels appliqués dans les abattoirs de volailles, et malgré les efforts déployés pour recruter du nouveau personnel, un nombre considérable de ces établissements continuent de ne pas fonctionner conformément aux exigences de l'UE concernant la présence de personnel officiel. Les données disponibles suggèrent qu'il s'agit de 880 abattoirs de volailles, responsables de 30% de la production nationale totale. Les dispositions en place ne garantissent pas le respect des exigences du règlement (UE) 2019/624 étant donné que les inspections ante-mortem et post-mortem dans les abattoirs abattant plus de 150 000 volailles par an n'ont pas systématiquement lieu sous le contrôle du vétérinaire officiel. De plus, dans les abattoirs abattant moins de 150 000 volailles par an, l'inspection ante mortem n'est pas effectuée sous le contrôle du vétérinaire officiel et, lorsque l'inspection post mortem a lieu sous la responsabilité du vétérinaire officiel, la présence de l'auxiliaire officiel n'est pas assuré. Ce dernier contrevient aux dispositions de l'article 18, paragraphe 3, point c), du règlement (UE) 2017/625 qui prévoit que le personnel de l'abattoir ne peut effectuer ces tâches que sur instruction et en présence du fonctionnaire, du vétérinaire ou de l'auxiliaire officiel. En outre, l'inspection post-mortem des volailles avec les dispositions actuelles d'affectation du personnel n'est pas effectuée comme requis sur un échantillon représentatif de chaque troupeau sur une base quotidienne.

Le rapport contient des recommandations à l'attention de l'autorité centrale compétente afin de remédier aux lacunes identifiées et d'améliorer encore le système de contrôle.

On lira aussi les commentaires des autorités françaises sur le projet de rapport DG(SANTE)/ 2020/6926 MR portant sur la traçabilité des viandes bovines.

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