lundi 11 avril 2022

Première semaine d'avril 2022: des rappels as usual mais surtout de nombreux cas d'intoxication alimentaire

1er avril ou non, un comportement curieux voire perturbé de RappelConso est à noter, rappels mis en ligne de façon tardive, rappels oubliés, décalage entre le site Internet et le compte Twitter

Beaucoup de travail pour la DGCCRF, avec les premiers rappels de chocolats de marque Kinder puis un rappel élargi avec comme le rapporte l’AFSCA de Belgique avec la fermeture du site industriel et le rappel de l’entièreté des lots de fabrication de la marque Kinder En France, pour être correctement informé il ne fallait pas aller sur le site RappelConso mais sur celui des rappels de produits de la DGCCRF, je sais, il s’agit de la même entité qui gère les deux sites, mais les informations sont différentes. Ainsi, sur RappelConso, on découvre que tous les chocolats de la marque Kinder ont tous été rappelés le 8 avril avec 11 avis de rappel d’un coup, alors que sur le site précité de la DGCCRF, il y clairement deux rappels avec des dates distinctes.

Cela étant, il y a bien eu une notification le 25 mars 2022 par la Commission européenne au réseau d’alerte rapide (RASFF) de la Commission européenne !

Deux usines sont fermées, France 1- Belgique 1; l’une de Buitoni-Nestlé dans le Nord et l’autre de Ferrero en Belgique.

La semaine a aussi été marquée par une intense campagne médiatique confondant des fromages contaminés par Listeria et la listériose, l’inculture scientifique bat son plein y compris dans des émissions de santé à la télévision, c’est dire …

Enfin, au niveau des patients, on compte désormais, dans l’affaire Buitoni Nestlé, au 6 avril, 50 cas confirmés par Santé publique France. 25 autres cas de SHU et d’infections à STEC sont en cours d'investigation. Pour l’affaire Ferrero, selon l’ECDC du 8 avril, 25 cas confirmés en France.

Voici le détail de la semaine du 1er avril au 8 avril 2022: 57 rappels en France.

1er avril 2022
- oxyde d’éthylène: 5
- Listeria monocytogenes: 1
- histamine: 1
- corps étrangers: 1
Coulisses des rappels
- corps étrangers dans de la saucisse sèche, là , il y a vraiment un gros souci de bonnes pratiques !
- histamine dans du saumon, vraiment étrange, presque une première !

4 avril 2022
- Listeria monocytogenes: 1
- corps étrangers (verre): 1
- allergènes: 1
- acéphate (pesticide): 1
Coulisses des rappels
- Plateau de 5 fromages dont du Coulommiers au lait cru contaminé par Listeria monocytogenes.
- rappel chez Carrefour de rillettes de sardine au piment de Cayenne bio en raison de présence de morceaux de verre, mais oubli de RappelConso.
- rappel chez Intermarché de graines toastées pour salade en raison d’une erreur d’étiquetage d’allergènes, mais oubli de RappelConso.
- rappel chez Casino de pieds de bovins en sauce salade pour cause de présence d’acéphate dans les cornichons, mais oubli de RappelConso.

5 avril 2022
- Listeria monocytogenes: 6
- Salmonella: 1
- erreur d’étiquetage de la DLC: 1
Coulisses des rappels
- rappel de trois fromages pour cause de Salmonella en un seul avis, un classique.
- rappel de six fromages pour cause de présence de Listeria monocytogenes, dont cinq Coulommiers dont il a été question le 4 avril 2022, et un Brie.
- Rappels de produits de la marque Kinder par la DGCCRF et Ferrero, et des distributeurs, mais pas d’information sur RappelConso. Pas d’information sur le RASFF de l’UE.
- Rappel par RappelConso signalé le 4 avril. Pour les autres rappels oubliés, ce sera pour une autre fois.
- Lire l’article du blog sur Listeria et listériose, hallali des médias à ce sujet.

6 avril 2022
- Listeria monocytogenes: 1
- oxyde d’éthylène: 1
Coulisses des rappels
- Cinq produits de la marque Kinder enfin rappelés sur le site RappelConso (voir photo dans l’article du blog), que de temps perdu … sans oublier les 21 cas de salmonellose ! Mais voilà, en fin de matinée, les avis de rappels ont disparu, pourquoi comment ? Réapparition des avis de rappels de chocolat Kinder le 8 avril 2022, mais 11 au lieu de cinq, ce qui s’appelle un rappel élargi, comme cela a eu lieu dans plusieurs pays européens.

7 avril 2022
- oxyde d’étyhylène: 1
- Salmonella: 1
Coulisses des rappels
- le jambon cru d’Alsace rappelé pour cause de présence de Salmonella faisait tout de même 2 kg environ l’unité.
- Parution du rappel des graines toastées chez RappelConso, sachant que ce rappel a été signalé il y a trois jours, le 4 avril.
- Notification au RASFF de l’UE par la France le 7 avril de la présence de Listeria monocytogenes dans des fromages au lait cru de France. Il n’y a pas eu de dénombrement dans l’analyse, simplement la bactérie a été détectée.

8 avril 2022
- Listeria monocytogenes: 19
- Salmonella: 11
- oxyde d’étyhylène: 1
- coprs étrangers: 1
- Concentration d'un contaminant 3-mcpd supérieure à la réglementation dans l'un des ingrédients: 1
Coulisses des rappels
- A propos des nombreux rappels de fromages, voir l’article Quand des médias propagent une rumeur, présence de Listeria monocytogenes ne signifie pas listériose !
- Avis de rappels des chocolats de la marque Kinder regroupés en un seul rappel alors qu’il aura fallu indiquer un premier rappel, puis un rappel élargi. Pour savoir cela il vous faut aller sur le site des rappels de la DGCCRF, qui n’est pas pour le coup RappelConso, voir 1 et 2. La DGCCRF a repris le terme ‘entièreté’ des produits Kinder qui est plutôt d’usage en Belgique qu’en France.

Feuilleton des rappels liés à la présence d’oxyde d’éthylène en France
En dehors des pizzas Buitoni-Nestlé et des chocolats Kinder, votre feuilleton préféré continue sa route. Cela dure depuis le 9 septembre 2020, mais le décompte en France n’a débuté que le 20 octobre 2020. Ainsi, selon la DGCCRF, il y a eu au 8 avril 2022, 17 922 rappels (références et lots) versus 17 907 rappels au 1er avril 2022.
Par ailleurs, si vous jetez un coup d’oeil sur le site de la DGCCRF intitulé, «Sésame, psyllium, épices et autres produits rappelés comprenant ces ingrédients», vous pourrez lire cette phrase, qui n’a strictement aucun sens, «Des investigations sont actuellement en cours en lien avec la Commission européenne pour identifier l’origine de cette contamination», dans la mesure où la DGCCRF n’informe des réunions qui ont déjà eu lieu.

Et pendant ce temps, le site Alerte Alimentation du ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation reste toujours bloqué à la date du 17 juillet 2021 et le rappel de saucisses sèches de type fuet. Etrange ministère de la non-information ...

Source de l’image en haut à droite.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

dimanche 10 avril 2022

Epidémie internationale à Salmonella liée aux produits de la marque Kinder. 25 cas confirmés en France, selon l'ECDC

Selon un point de situation au 6 avril 2022 de Santé publique France, il était rapporté, «Au total, à la date du 06/04/2022 : 21 cas ont été identifiés par le Centre national de référence des salmonelles de l’Institut Pasteur en France.»

Selon le #ECDC Outbreaks, «L'épidémie a été liée à une usine d'Arlon. Les autorités belges ont suspendu toutes les activités, tous les produits qui y ont été fabriqués seront rappelés et les distributeurs sont également invités à retirer les produits de leurs rayons.»

On apprend ainsi qu’il y a 25 cas confirmés en France et un total de 142 cas en Europe dont 114 cas confirmés et 28 cas probables principalement chez des enfants de loins de 10 ans.

Notons enfin qu’il n’y a toujours pas de notification au réseau d’alerte rapide de la Commission européenne pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux.Il n’a jamais aussi mal porté son nom de réseau rapide … heureusement que nos amis britanniques ont donné l’alerte dès le 2 avril, mais j’oubliais, ils ne sont plus dans l’UE …

Dans cette affaire, à ma connaissance, il n’y a toujours pas eu l’ouverture d’une action en justice, et pourtant, il y a de quoi, «suite aux constats et suite à des informations incomplètes de la part de Ferrero». Ce qui a fait dire à Ferrero, «Ferrero reconnaît qu’il y a eu des défaillances internes, provoquant des retards dans la récupération et le partage d’informations dans les délais impartis. Cela a impacté la rapidité et l’efficacité des investigations. L’usine rouvrira seulement, une fois que nous aurons reçu l’autorisation des autorités.»

La liste des produits Kinder concernés par le rappel volontaire en cours.

Comme déjà indiqué par ailleurs, le mot 'rappel volontaire' est abusif, car selon l’AFSCA de Belgique, «Après investigations de l’AFSCA et suite aux constats de ces dernières heures que les infos fournies par Ferrero sont incomplètes, l'Agence procède aujourd’hui (8 avril) au retrait d’autorisation de l’usine de production de Ferrero d’Arlon. L’entièreté des produits de la gamme Kinder issus du site de production de Ferrero d’Arlon est aujourd’hui également rappelée.»

Mise à jour du 11 avril 2022. On lira «Épidémie dans plusieurs pays causée par Salmonella Typhimurium monophasique liée à des produits à base de chocolat - 2022», source ECDC du 8 avril 2022.
Date d'ouverture le 31 mars 2022. Une épidémie causée par Salmonella Typhimurium monophasique liée à des produits à base de chocolat évolue rapidement dans les pays de l'UE/EEE et au Royaume-Uni (RU).

Une épidémie causée par Salmonella Typhimurium monophasique évolue rapidement dans les pays de l'UE/EEE et au Royaume-Uni (RU). Au 5 avril 2022, 134 cas avaient été signalés dans huit pays de l'UE/EEE et au Royaume-Uni, principalement chez des enfants de moins de 10 ans. Le premier cas a été identifié au Royaume-Uni le 7 janvier 2022. Depuis le 17 février 2022, des cas ont également été identifiés ailleurs en Europe. L'épidémie se caractérise par une proportion inhabituellement élevée d'enfants hospitalisés, certains présentant des symptômes cliniques graves tels qu'une diarrhée sanglante. Sur la base d'entretiens avec des patients et d'études épidémiologiques analytiques initiales, des produits à base de chocolat spécifiques ont été identifiés comme la voie d'infection probable. Les cas affectés ont été identifiés grâce à des techniques avancées de typage moléculaire. Comme cette méthode de test n'est pas systématiquement pratiquée dans tous les pays, certains cas peuvent ne pas être détectés. Des rappels de produits ont été lancés dans plusieurs pays à ce jour, pour prévenir la consommation de produits potentiellement contaminés par Salmonella. Des enquêtes supplémentaires sont menées par les autorités de santé publique et de sécurité des aliments dans les pays où des cas sont signalés, afin d'identifier la cause et l'étendue de la contamination, et de s'assurer que des produits contaminés ne sont pas mis sur le marché.

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A la recherche des STEC dans de la pâte prête à l'emploi ?

Il y a quelques jours, je vous informais de Quelques éléments sur une ‘possible’ contamination de la pâte de pizzasPâte à pizza, pâte à biscuit, pâte à cookies, pâte à croissant, pâte à brioche, pâte à choux, etc., ce sont toutes des pâtes prêtes à l’emploi, tout en sachant que certaines pâtes à biscuits sont aussi prêtes à manger.

Voici une mini étude de l’AGES (équivalent de l’Anses en Autriche) qui a analysé la présence de «Escherichia coli producteurs des shigatoxines dans de la pâte prête à l'emploi».

L'objectif de l'action prioritaire était d'effectuer un contrôle de la pâte prête à l'emploi (pâte à biscuit, pain d'épice ou croissant à la vanille, ainsi que d'autres pâtes prêtes à l'emploi) pour les VEscherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC). Ces germes fécaux peuvent provoquer de graves maladies gastro-intestinales et rénales.

Les Escherichia coli producteurs de shigatoxines pénètrent dans ces produits principalement via le grain moulu. Les germes peuvent, notamment chez les enfants, déclencher des maladies graves dont le syndrome hémolytique et urémique (abréviation SHU).

48 échantillons provenant de toute l'Autriche ont été examinés, deux échantillons ont été considérés comme dangereux pour la santé. Le taux global de non-conformité était de 4,2%.

Il me semble qu’une étude de surveillance en France s’avère indispensable, voire une vérification par l’ensemble des opérateurs présents sur le marché en France, qu’en pensez-vous ?

On pourra lire aussi d’autres articles du blog,

Enfin, le numéro 2/2019 du magazine scientifique du BfR, BfR2GO, revient sur la présence de bactéries dans la farine et dans la pâte pour cookies ou gâteaux. Le résumé d’un article est proposé,

La pâte à biscuits crue est un sujet sur toutes les lèvres en ce moment. Nous avons toujours volontiers mangé de la pâte à biscuits avant de la mettre au four. Mais la pâte crue présente des risques pour la santé - même sans œufs. La farine peut contenir des agents pathogènes tels que Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC). C'est un produit naturel légèrement transformé qui doit être chauffé avant consommation. C'est pourquoi les fabricants professionnels de pâte à biscuits utilisent de la farine spécialement traitée, adaptée à la consommation crue. En Amérique du Nord, plusieurs foyers ont déjà été signalés, qui peuvent être attribués aux STEC dans la farine. Des STEC ont également été retrouvés dans de la farine lors de contrôles de routine en Allemagne. Le BfR étudie ces types d'isolats et, ce faisant, est tombé sur le STEC, qui est associé à diverses maladies. Ces STEC sont actuellement analysés plus en détail au BfR et génétiquement caractérisés. Cela devrait clarifier d'où proviennent les STEC dans la farine et comment prévenir la contamination.

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samedi 9 avril 2022

Etats-Unis: Des analyses révèlent la présence d’antibiotiques chez des bovins ‘élevés sans antibiotiques’

«Des analyses révèlent la présence d’antibiotiques chez des bovins ‘élevés sans antibiotiques’», source article de Chris Dall dans CIDRAP News.

Une nouvelle étude soulève des questions troublantes sur la mesure dans laquelle les consommateurs peuvent faire confiance aux étiquettes de viande qui prétendent que les animaux ont été élevés sans l'utilisation d'antibiotiques.

L'étude, publiée dans Science, a révélé que, sur une période de 7 mois, dans 42% des parcs d'alimentation certifiés élevés sans antibiotiques (ESA) dans un seul abattoir de bovins, au moins un animal a été testé positif aux antibiotiques régulièrement utilisés dans aliments pour animaux et dans l’eau. Les bovins provenant de lots avec au moins un test positif représentaient environ 15% des bovins certifiés ESA transformés dans l'installation.

Dans 5% des lots, tous les bovins ont été testés positifs aux antibiotiques. Le label ESA n'est que l'une des nombreuses étiquettes approuvées par l’USDA par l'intermédiaire du Food Safety Inspection Service (FSIS). D'autres labels incluent «Aucun antibiotique administré», «Aucun antibiotique ajouté», «Élevé sans antibiotique» et «Jamais aucun antibiotique». La viande de bovins, de porcs et de volailles qui ne reçoit pas d'antibiotiques est vendue sous ces labels

L’étiquetage affirme que les animaux n'ont reçu aucun antibiotique à aucun stade de leur vie. Les producteurs de viande qui utilisent cet étiquetage facturent plus cher leurs produits pour couvrir les coûts de production plus élevés, et les consommateurs qui s'inquiètent de l'utilisation d'antibiotiques chez les animaux producteurs d'aliments ou qui pensent simplement que la viande élevée sans antibiotiques est plus saine, comptent sur eux.

Mais l'auteur principal de l'étude, menée par des chercheurs de l’Antibiotic Resistance Action Center de l'Université George Washington et de Food In-Depth, dit que les résultats pourraient affaiblir la confiance des consommateurs dans ces labels.

«Il s'agit d'une stratégie basée sur le marché pour réduire l'utilisation d'antibiotiques dans la production animale», a dit Lance Price, fondateur et codirecteur de l'Antibiotic Resistance Action Center à CIDRAP News. «Mais cela ne fonctionne que si l’étiquetage est vrais.»

Les labels ne sont pas soutenus par des essais
Le problème, comme l'expliquent Price et ses co-auteurs, est qu'il n'y a pas de véritable mécanisme d'application pour prouver si les producteurs de viande adhèrent aux allégations d'élevage d'animaux sans antibiotiques.

Les producteurs qui souhaitent commercialiser leurs produits sous ces labels doivent soumettre à l'USDA la descriptions des contrôles qu'ils utiliseront pour s'assurer que leurs animaux ne reçoivent pas d'antibiotiques, ainsi que leur protocole de traçabilité et de séparation des produits ESA et une déclaration sur l’honneur signée décrivant comment les animaux ont été élevés pour soutenir les allégations du label. Les animaux malades qui ont besoin d'antibiotiques pour traiter une infection sont censés être isolés et ne peuvent plus être vendus sous le label ESA.

L'USDA, cependant, n'effectue d’essais pour vérifier les allégations. Le FSIS effectue occasionnellement des analyses - sur environ 7 000 animaux par an - pour détecter les résidus d'antibiotiques dans la viande dans le cadre du programme national sur les résidus, mais ces analyses cherchent à déterminer si les antibiotiques dans les tissus animaux dépassent les limites maximales de résidus fixées par la Food and Drug Administration (FDA). L'agence effectue également ces analyses pour rechercher des résidus de produits chimiques et de pesticides.

«Ils recherchent des résidus qui pourraient nuire à quelqu'un s'ils mangeaient de la viande», a dit Gail Hansen, consultante en santé publique et vétérinaire qui n'a pas participé à l'étude. «Et ils ne testent qu'un petit nombre d'animaux.»

De plus, les analyses utilisées par le FSIS pour détecter les résidus d'antibiotiques sont basés sur d'anciennes définitions liées aux réactions allergiques et ne sont pas suffisamment sensibles pour déterminer si un animal a reçu des antibiotiques, a expliqué Price. «Ils ne sont certainement pas utilisés pour vérifier les allégations d'abstinence absolue», a-t-il dit.

En outre, en vertu de la loi, l'USDA a le pouvoir exclusif de déterminer si l’étiquetage de la viande est véridique ou exact. Cela offre une couverture aux entreprises de viande et aux distributeurs.

Préoccupés par cette faiblesse potentielle, Price et ses collègues se sont rendus dans une installation qui abattait du bétail pour le marché ESA et ont analysé des prélèvements d'urine du bétail à l'aide d'un test rapide à flux latéral qui dépiste 17 antibiotiques couramment utilisés dans les aliments pour animaux et l'eau. Pendant 7 mois, ils ont prélevé des animaux de chaque lot de bovins ESA livrés pour la transformation dans l'installation (taille moyenne du lot, 122 bovins, nombre moyen d'animaux testés par lot, 2).

Dans l'ensemble, ils ont testé 699 bovins provenant de 312 lots et de 33 parcs d'engraissement différents certifiés ESA. Les lots comprenaient 38 219 bovins, qui faisaient tous partie d'un programme «Jamais aucun antibiotique (No Antibiotics Ever)». Trois des parcs d'engraissement avaient plusieurs lots dans lesquels tous les prélèvements étaient positifs pour les antibiotiques, quatre avaient les deux prélèvements positifs dans un seul lot et sept avaient un prélèvement positif dans plus d'un lot. Les antibiotiques les plus couramment détectés étaient la chlortétracycline et l'oxytétracycline.

«Ce sont des médicaments qui sont utilisés dans les aliments pour animaux et au niveau du troupeau», a dit Price, très probablement pour la prévention des maladies. Avec le bœuf élevé de manière conventionnelle, les parcs d'engraissement sont les endroits où les antibiotiques sont couramment utilisés pour prévenir les maladies qui surviennent pendant le processus d'expédition (fièvre de l'expédition) ou découlent d'une alimentation riche en nutriments, qui peuvent provoquer des abcès du foie. De toute façon, le bétail ESA ne devrait pas les recevoir.

Problèmes d'utilisation excessive d'antibiotiques dans la production de viande
Qu'il s'agisse de producteurs qui trichent intentionnellement le système ou simplement de la paperasse bâclée, a dit Price, les résultats fournissent la preuve que les animaux traités aux antibiotiques font leur entrée dans le programme ESA. Et en tant que personne qui a soutenu ces labels et encouragé les consommateurs préoccupés par l'utilisation d'antibiotiques dans le bétail à les rechercher, cela l’a perturbé.

«Professionnellement, j'envoie des gens vers ces labels depuis des années», a-t-il déclaré. «Personnellement, en tant que consommateur qui a dépensé des milliers de dollars pour ces produits au fil des ans… est-ce que j'en ai eu pour mon argent ?»

La préoccupation concernant l'utilisation excessive d'antibiotiques médicalement importants - les antibiotiques qui sont également utilisés pour traiter les infections humaines - chez les bovins et autres animaux producteurs de denrées alimentaires est qu'elle contribue à la croissance et à la propagation de bactéries résistantes aux antibiotiques. En 2017, la FDA a imposé des règles qui empêchent les producteurs d'utiliser des antibiotiques pour stimuler la croissance, mais l'industrie utilise toujours une grande quantité d'antibiotiques médicalement importants dans les aliments pour animaux et l'eau pour la prévention des maladies.

L'espoir des défenseurs de la gestion des antibiotiques est que la demande croissante de viande ESA pourrait freiner l'utilisation d'antibiotiques dans la production de viande.

Matthew Wellington, directeur de la campagne de santé publique de l’US PIRG (Public Interest Research Groups) Education Fund, qui a fait pression sur l'industrie de la viande pour qu'elle cesse de surutiliser des antibiotiques médicalement importants par le biais de campagnes auprès des consommateurs, déclare que l'étude est un signe que l'USDA doit intensifier ses systèmes de contrôle et de vérification.

Les consommateurs ont besoin d'être convaincus que lorsqu'ils votent avec leur portefeuille pour soutenir la viande élevée sans abus d'antibiotiques, cela va aux producteurs qui respectent vraiment ces normes», a-t-il déclaré.

Invité à commenter les résultats, un porte-parole du FSIS a dit que rien n'indiquait que la viande analysée était impropre à la consommation et qu'il enregistrait toutes les non-conformités des limites maximales de résidus détectées. Mais la personne a déclaré que le FSIS avait hâte d'examiner l'étude pour déterminer les prochaines étapes «le cas échéant».

«Le FSIS prend très au sérieux sa responsabilité de s'assurer que les étiquetages de viande, de volaille et des ovoproduits soient véridiques et non trompeurs», a dit le porte-parole. «Les étiquetages peuvent être annulés s'il existe des preuves que la déclaration n'est pas véridique.»

Suppression de l'incitation à tricher
À l'avenir, Price et ses collègues exhortent l'USDA à mettre en place un système de vérification rigoureux pour s'assurer que les déclarations ESA soient véridiques. Cela pourrait être fait, a déclaré Price, en suivant un protocole similaire à celui utilisé dans leur étude : en utilisant des tests sensibles en temps réel et en échantillonnant quelques animaux par lot.

«Cela pourrait être fait de façon très bon marché, très rapidement et à temps pour rediriger ces animaux afin qu'ils ne se rendent pas sur le marché ESA», a-t-il déclaré.

Les auteurs de l'étude recommandent également que l'USDA crée un fonds pour indemniser les producteurs d’animaux ESA s'ils doivent traiter leurs animaux avec des antibiotiques et les isoler du marché des animaux ESA. Le fonds couvrirait l'argent supplémentaire que les agriculteurs et les éleveurs consacrent aux suppléments et que les exploitants de parcs d'engraissement dépensent pour des régimes moins riches en énergie pour les bovins ESA. Cela permettrait aux producteurs d’animaux ESA de donner la priorité au bien-être animal sans craindre de perdre leur investissement.

Dans le système actuel, dit Hansen, il n'y a pas beaucoup d'incitations à respecter les règles. Les agriculteurs et les éleveurs élevant des bovins ESA subissent une perte importante s'ils doivent administrer des antibiotiques à un animal juste avant l'abattage.

«Nous avons beaucoup d'incitations à faire de mauvaises choses, et pas beaucoup d'incitations à faire de bonnes choses», a-t-elle dit. «Il doit y avoir un moyen d'indemniser les agriculteurs et les éleveurs s'ils doivent donner des antibiotiques pendant un certain temps.»

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Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info d'avril 2022

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le Seismo d'avril 2022 (04/2022). Certains de ces sujets ont été traités par le blog, voici seulement une petite sélection des éléments diffusés par Seismo.

Toxi-infections alimentaires : foyers inhabituels
Yersinia pseudotuberculosis: Une enquête épidémiologique a identifié des tomates comme étant à l’origine d’une flambée de Y. pseudotuberculosis, survenue en France en 2020. BioRxiv, 27 pages. (25.03.2022).

Sécurité alimentaire
Bacillus thuringiensis: Un certain nombre d’indications suggèrent que les résidus de biopesticides à base de B. thuringiensis sur les aliments peuvent provoquer un syndrome diarrhéique chez l'homme. Une publication récente, réalisée sous mandat de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), conclut que l'évaluation des risques doit passer d’une évaluation des risques basée sur la taxonomie à une évaluation des risques spécifique à la souche. Food Microbiology, 38 pages. (23.03.2022).

Antibiorésistance: Selon une nouvelle étude, les produits laitiers contiendraient des gènes de résistance aux antibiotiques dans des particules de phages infectieux et pourraient donc servir de réservoir d’antibiorésistance qui pourraient être mobilisés vers des hôtes sensibles, à la fois dans la matrice alimentaire et dans le tractus intestinal après ingestion. Int. J. Food. Microbiol, 8 pages. (16.04.2022). L'utilisation de bactéricides, de fongicides et d'autres pesticides dans l'agriculture végétale serait potentiellement associée au problème émergent de la résistance aux antimicrobiens. Affidia, 1 page. (09.03.2022). Publication originale: Agriculure. La résistance aux antibiotiques de Salmonella et Campylobacter reste élevée, selon le rapport publié par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). EFSA, 197 pages. (29.03.2022).

Futur de la sécurité alimentaire: Une nouvelle publication de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) donne un aperçu des principaux moteurs et tendances dans le monde. Le document se penche entres autres sur le changement climatique, l'évolution du comportement et des préférences des consommateurs, les nouvelles sources alimentaires et les nouveaux systèmes de production, les avancées technologiques, le microbiome, l'économie circulaire, et la fraude alimentaire. FAO, 158 pages. (2022).

Économie circulaire: Un rapport publié par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) analyse les risques pour la santé végétale, humaine et animale et pour l'environnement, liés à des modèles d'économie circulaire. Parmi les risques identifiés figurent la contamination bactérienne et virale des cultures due à l'utilisation d'eaux usées pour l'irrigation, la présence de métaux lourds et de mycotoxines dans les insectes, et le potentiel allergène du chitosan dans les matériaux en contact alimentaire. Food Safety News, 2 pages. (26.03.2022). Publication originale: EFSA.

Parasites: Un groupe d'étude a analysé des produits frais italiens et importés pour détecter la présence de parasites (Giardia, Cryptosporidium, Entamoeba histolytica). Les auteurs ont conclu que les produits frais sur le marché italien pourraient être une source de transmission pour certains parasites. Int. J. Food Microbiol, 8 pages. (16.03.2022).

Microplastiques: Un documentaire réalisé en Suisse fait cas de contamination de différentes denrées alimentaires, dont des carottes pelées et des pommes, avec des microplastiques. tsr, 44 minutes. (22.03.2022). Une étude hollandaise a montré que de minuscules morceaux de plastique provenant de notre environnement sont absorbés dans le sang humain. Environ. Int, 39 pages (24.03.2022). Informations supplémentaires: VU

Escherichia coli: Les autorités autrichiennes ont analysé 48 pâtes à biscuit et gâteau prêtes à l'emploi pour détecter la présence d'Escherichia coli productrices de shiga/vérotoxines (STEC/VTEC). Deux échantillons contenaient des STEC/VTEC et ont donc été jugés nocifs pour la santé. AGES, 3 pages. (24.01.2022).

Ciguatera: En France, L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a publié un compte-rendu sur le sujet de la ciguatera, une intoxication alimentaire causée par la consommation de poissons contaminés par des ciguatoxines. Vigil Anses, 4 pages. (03.2022). À la suite d'une flambée d’intoxications à la ciguatera en Allemagne en 2017, une enquête a été menée sur des poissons importés étiquetés "vivaneau malabar" (Lutjanus malabaricus). Les 45 échantillons de poissons provenant du lot incriminé et deux restes de repas ont résulté positifs pour une "toxicité de type CTX". L’analyse génétique a établi que le poisson était mal étiqueté, et a été identifié comme étant L. bohar, une espèce fréquemment impliquée dans des intoxications à la ciguatera. Front. Mar. Sc, 21 pages. (17.03.2022).

Vibrio parahaemolyticus: La Nouvelle-Zélande a récemment enregistré une forte augmentation des infections à Vibrio parahaemolyticus. Les autorités rappellent aux consommateurs de bien cuire les moules, les données suggérant qu'un changement de température et de conditions de l'eau pourrait les rendre plus sensibles à la bactérie. Food Safety News, 1 page. (12.03.2022).

Avocat et guacamole: La Food and Drug Administration américaine (FDA) a publié un rapport présentant les résultats d’échantillonnages d'avocats et guacamole transformés – certains échantillons étaient contaminés avec des Listeria ou des salmonelles. Food Poison Journal, 2 pages. (25.03.2022). Publication originale: FDA.

Eau potable: Le développement de résistances d’agents pathogènes aux désinfectants utilisés dans le traitement de l'eau potable pourrait avoir de graves répercussions sur la santé publique. Les systèmes de désinfection de l'eau, notamment dans le cadre de la réutilisation de l'eau potable, devraient faire l'objet d'une surveillance régulière afin d'évaluer le profil de résistance des bactéries pathogènes. Front. Environ. Sci, 12 pages. (14.03.2022). L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié la quatrième édition de ses recommandations pour la qualité de l’eau potable. OMS, 614 pages. (21.03.2022).

Sanglier: Une nouvelle étude montre que les sangliers sont des réservoirs importants de zoonoses d'origine alimentaire. La consommation de viande de sanglier insuffisamment cuite pourrait constituer un risque pour la santé publique. Ital. J. Food Safety, 5 pages. (2022).

Thé: Un test réalisé par un magazine français pour la protection des consommateurs sur 48 produits à base de thé a révélé que jusqu'à 16 pesticides différents se trouvaient dans le thé et les tisanes, ainsi que des traces d'insectes, de plastiques et de poils de rongeurs. Affidia, 1 page. (21.03.2022). Publication originale: 60 Millions de consommateurs

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

Une étude européenne montre que les étudiants ‘sous-estiment’ les risques potentiels liés à la sécurité aliments

«Une étude montre que les étudiants ‘sous-estiment’ les risques potentiels liés à la sécurité aliments», source Food Safety News.

Selon une étude, les jeunes ont une compréhension limitée des microbes d'origine alimentaire et sous-estiment les risques et les conséquences de maladie.

Des chercheurs du projet SafeConsume de l'Union européenne ont interrogé 156 personnes âgées de 11 à 18 ans dans quatre pays sur leur éducation à l'hygiène alimentaire, leurs attitudes envers les maladies d'origine alimentaire et les comportements existants en matière de sécurité alimentaire.

Les élèves avaient une bonne connaissance de l'hygiène personnelle comme le lavage des mains mais ne suivaient pas toujours les règles d'hygiène à cause des oublis et du manque d'installations. Ils n'étaient pas clairs sur les risques, les causes ou les conséquences des maladies d'origine alimentaire et percevaient l'environnement domestique comme le plus sûr.

Selon l'étude publiée dans la revue Education Sciences, il est essentiel de combler les lacunes dans les connaissances des jeunes en matière de sécurité des aliments pour améliorer leur insouciance vis-à-vis des maladies d'origine alimentaire et les motiver à adopter des comportements d'hygiène et de sécurité des aliments.

La collecte de données a eu lieu en 2017 et 2018 en Angleterre, France, Hongrie et Portugal. Des étudiants étudiant des matières alimentaires, sanitaires ou scientifiques ont été sélectionnés pour participer. Une analyse des programmes scolaires nationaux a également été effectuée en Grèce, Danemark et Espagne.

Les sujets communs en Angleterre, France, Hongrie et Grèce comprenaient l’altération et la contamination des aliments, les micro-organismes et enzymes, les achats, le stockage et la cuisson des aliments, l’hygiène personnelle, maintenir les plans de travail propres et le stockage et la préparation des aliments.

Rôle des paramètres domestiques
Les groupes de discussion et les entretiens ont révélé que les étudiants n'étaient pas clairs sur les risques, les causes et les conséquences de la contamination croisée microbienne entre les aliments, et manquaient de connaissances sur les microbes d'origine alimentaire et les conséquences de l'infection.

Les élèves avaient acquis des compétences culinaires de base à la maison, l'environnement familial ayant une influence majeure. Cela suggère que les comportements de mauvaise hygiène peuvent être enracinés en raison du transfert générationnel des compétences, a révélé l'étude.

Ils ont rapporté des moyens de vérifier que les aliments étaient sûrs à manger pendant la cuisson en regardant la couleur du poulet, en vérifiant que les œufs brouillés ne coulaient pas en Hongrie et en utilisant une fourchette pour vérifier que les gâteaux avaient été cuits au milieu en Angleterre.

Ceux en France étaient moins capables de manipuler de la viande en toute sécurité sanitaire. En Hongrie, certains étaient conscients de l'hygiène alimentaire, tandis que d'autres pensaient qu'ils pouvaient causer des maladies en cuisinant.

Les participants pensaient que la maison était un environnement plus sûr pour manger et cuisiner tandis que les buffets, les restaurants, les cantines scolaires, les vendeurs en bordure de route et les plats à emporter étaient plus à risque de tomber malade. Les étudiants français étaient préoccupés par les questions écologiques, notamment les pesticides et l'utilisation d'antibiotiques. Ceux de Hongrie et du Portugal pensaient que les maladies d'origine alimentaire étaient attendues et, pour certains, une partie acceptable de la vie.

Des étudiants en Angleterre et Portugal ont déclaré laver le poulet, ce qui n'est pas conseillé, et des adolescents français ont déclaré qu'ils préféraient le goût de la viande cuite saignante. Certains ont été influencés par des chefs célèbres, des vidéos sur les réseaux sociaux et des programmes de cuisine.

Veiller à ce que les connaissances et le comportement soient pratiqués
De nombreux étudiants en Angleterre âgés de plus de 14 ans avaient une expérience de travail dans les cuisines, y compris les restaurants de restauration rapide ou les cafés, ou dans les entreprises alimentaires familiales. Ils ont déclaré suivre strictement les règles d'hygiène alimentaire au travail, mais étaient moins susceptibles de le faire en dehors de ce rôle.

Tous les élèves ont aimé apprendre sur l'hygiène alimentaire à l'aide d'activités interactives, de jeux, d'applications et de vidéos. Cependant, les cours pratiques et interactifs seront difficiles dans les écoles qui ne disposent pas de cuisines éducatives pour les élèves, ont déclaré des chercheurs.

Les obstacles signalés à l'apprentissage et au maintien d'une bonne hygiène comprenaient le manque de sujets alimentaires dans l'enseignement scolaire, des installations de lavage des mains indisponibles ou inadéquates au Portugal et en France et des restrictions Internet en Angleterre. La plupart des écoles ont disposé d’affiches sur l'hygiène alimentaire, en particulier pour le lavage des mains, mais les élèves ont déclaré qu'ils n'y prêtaient pas toujours attention.

Les répondants ont déclaré qu'ils oubliaient souvent l'hygiène personnelle et avaient besoin de se rappeler les règles de lavage des mains et d'attacher les cheveux avant de cuisiner. Les enseignants leur donnaient généralement des avertissements ou des exemples d'images choquantes s'ils ne respectaient pas les règles d'hygiène alimentaire.

Les résultats de l'étude ont contribué au développement de ressources éducatives pour les étudiants et les éducateurs sur l'hygiène et la sécurité des aliments. Les prochaines étapes comprennent la mise en œuvre dans toute l'Europe et une évaluation de l'effet de l'apprentissage sur les connaissances et le comportement des élèves en matière d'hygiène alimentaire.

Le projet SafeConsume, coordonné par Nofima et impliquant des groupes de 14 pays, se termine plus tard en 2022. Une conférence est prévue les 27 et 28 juin à Bucarest, Roumanie.

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