vendredi 8 avril 2022

France 1 – Belgique 1. L'usine Ferrero fermée en Belgique et l'usine Buitoni-Nestlé fermée en France. La sécurité des aliments dans l'UE fonctionne-t-elle encore ?

France 1 – Belgique 1. Ce n’est le résultat d’un match de foot-ball, mais bien celui de la fermeture d’une usine de transformation alimentaire tant en Belgique pour Ferrero et en France pour le tandem Buitoni-Nestlé. Ce qui est certain, c’est que les propriétaires de ces deux usines vont devoir rendre des comptes devant la justice et ça promet une belle empoignade.

Ces fermetures ne changent pas le fait que l'on doit faire face à deux épidémies, l'une européenne, voire internationale avec Ferrero, et une autre en france avec des cas de SHU et de d'inections liées à E. coli producteurs de shigatoxines. La question de la sécurité des aliments au sein de l'UE doit légitimement se poser et des responsabiltés doivent être assumer ...

Communiqué de presse de l’AFSCA du 8 avril 2022. «Salmonelles chez Ferrero – Décision de l’AFSCA de retrait d’autorisation du site de production d’Arlon. Ferrero rappelle en parallèle l’entièreté des produits Kinder fabriqués sur ce site.»

Après investigations de l’AFSCA et suite aux constats de ces dernières heures que les infos fournies par Ferrero sont incomplètes, l'Agence procède aujourd’hui au retrait d’autorisation de l’usine de production de Ferrero d’Arlon. L’entièreté des produits du gamme Kinder issus du site de production de Ferrero d’Arlon est aujourd’hui également rappelée.

Ce rappel exhaustif de produits concerne TOUS les produits du type 'Kinder Surprise', 'Kinder Surprise Maxi', 'Kinder Mini Eggs' & 'Schoko-bons', et ce indépendamment des lots ou dates de péremption.

L’AFSCA demande également aux entreprises de distribution de retirer tous les produits listés ci-dessus des rayons.

Depuis plusieurs semaines, plus d’une centaine de cas de salmonellose ont été identifiés en Europe. Un lien effectué fin mars entre ces intoxications et l’usine de production Ferrero d’Arlon a été confirmé depuis lors. Depuis, l’AFSCA a mené une enquête approfondie chez Ferrero à Arlon. Aujourd’hui, suite aux constats et suite à des informations incomplètes de la part de Ferrero, l’AFSCA retire l’autorisation de production du site Ferrero à Arlon. L’AFSCA suivra de près les étapes entreprises par Ferrero et n’autorisera la réouverture du site qu’après avoir pu conclure que l’établissement répond à l’ensemble des règles et exigences de sécurité alimentaire.

L’AFSCA demande donc aux consommateurs de ne consommer aucun produit listé ci-dessous et indépendamment des lots ou dates de péremption. L’AFSCA a exigé de Ferrero une approche client irréprochable. L’AFSCA demande également aux entreprises de distribution de retirer tous les produits listés ci-dessus des rayons.

La protection du consommateur doit rester la priorité de chaque entreprise active dans la chaîne alimentaire et l’AFSCA y veille. L’enquête chez Ferrero se poursuit.

Les consommateurs ayant des questions doivent s’adresser au service client de FERRERO via leur call center : Consumer.Service.benelux@ferrero.com ou 0800 21042.

David Clarinval, le ministre de l’Agriculture: «Je salue le travail réalisé depuis plusieurs jours par l’Afsca. Vu la situation, la décision a été prise de retirer l’autorisation de l’usine de Ferrero à Arlon, afin de faire toute la clarté sur la situation. Une telle décision n'est jamais prise à la légère, mais les circonstances actuelles l’imposent. La sécurité alimentaire de nos concitoyens ne peut jamais être négligée.»

Commentaire
En France, pareil déclaration du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation n’est pas possible; rappelons que ce ministère n’a pas signalé les problèmes rencontrés par les consommateurs avec l’oxyde d’éthylène, les pizzas Buitoni et les chocolats de la marque Kinder. En France, grâce à nos impôts élevés, deux administrations sont sensés se charger des problèmes de sécurité des aliments, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et la DGCCRF, mais chacun doit rester dans son pré carré, cela reste toujours un comportement très étonnant, peu de communication et pas de transparence. Il serait temps que cela change ! En parallèle, ces deux administrations ont perdu beacoup de personnel sur le terrain chargé de réaliser les contrôles en sécurité des aliments. Il faudra aussi demander des comptes à celui qui fait la déclaration ci-contre, apparement pour la sécurité des aliments, le quoi qu'il en coûte n'existe pas !

On peut lire aussi une phrase malheureuse dans «Comment fonctionne le système d'alerte sanitaire en France ?», document daté du 7 avril 2022, sur le site du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, «Le système d’alertes sanitaires est efficace: des épisodes d’épidémie en France ont prouvé l’efficacité du système français.». Les parents et enfants atteints de salmonellose, de SHU et d’infections à E. coli producteurs de shigatoxines apprécieront …

Retour sur le cas Ferrero, et suite à son dernier communiqué du 7 avril 2022 qui annonçait avoir découvert des salmonelles dès le 15 décembre 2021, l’AFSCA pense a juste titre que la décision de fermeture se justifie «suite aux constats et suite à des informations incomplètes de la part de Ferrero

Enfin, «l’AFSCA a exigé de Ferrero une approche client irréprochable». De nombreux consommateurs mais aussi médias avaient beaucoup de mal à joindre Ferrero ici et là en Europe.

Il sera enfin intéressant d’observer quand nos autorités vont informer les conommateurs français de «L’entièreté des produits du gamme Kinder issus du site de production de Ferrero d’Arlon est aujourd’hui également rappelée.» Excellent exercice en cette veille de week-end …

Mise à jour du 9 avril 2022. La DGCCRF a fait le job en diffusant le 9 avril un communiqué daté du 8 avril, un classique ce passe-passe de dates. Rappel de l’entièreté des produits Kinder fabriqués à l’usine d’Arlon, fermée par les autorités belges.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.