samedi 14 mai 2022

Un investissement dans la santé publique est lié à une meilleure détection des maladies d'origine alimentaire

NIAID. Salmonella envahissant une cellule

«Un investissement dans la santé publique est lié à une meilleure détection des maladies d'origine alimentaire», source article de Stephanie Soucheray dans CIDRAP News.

Une étude publiée dans Emerging Infectious Diseases montre que les États qui investissent davantage dans la santé publique ont davantage suivi les épidémies de maladies d'origine alimentaire entre 2009 et 2018, ce qui suggère que ceux qui ont des investissements moins importants pourraient rater des épidémies critiques.

Une étude connexe dans le même journal, quant à elle, illustre comment une réponse rapide aux épidémies de maladies alimentaires permet non seulement de sauver des vies, mais aussi d'économiser beaucoup d'argent.

Les ‘importants bénéfices’ à investir dans la santé publique
L’étude a été menée par des scientifiques de la Colorado School of Public Health, qui ont classé les États en déclarants élevés, moyens ou faibles d'épidémies en fonction du nombre d'épidémies signalées par 10 millions d'habitants. Toutes les éclosions ont été signalées au Foodborne Disease Outbreak Reporting Surveillance System (système de surveillance des rapports sur les éclosions de maladies d'origine alimentaire) du Centers for Disease Control and Prevention (CDC).

Les auteurs de l'étude n'ont pas inclus les épidémies dans plusieurs États dans leur analyse. Entre 2009 et 2018, les 50 États et Washington D.C. ont signalé un total de 8 131 épidémies dans un seul État impliquant 131 525 cas de maladie associées aux épidémies. Parmi ceux-ci, 74% avaient une étiologie confirmée ou suspectée, dont 47% causées par norovirus, 20% par Salmonella, 10% causées par des toxines bactériennes et 3% par Escherichia coli producteurs de shigatoxines.

Dans l'ensemble, les États ont signalé une moyenne de 26 éclosions par 10 millions d'habitants et par an, les États ayant signalé une moyenne de 62 éclosions par 10 millions d'habitants par an, par rapport aux 10 États ayant le moins d'éclosions signalées (9 éclosions par 10 millions d'habitants).

Les États ayant un rapport élevé ont signalé quatre fois plus d'épidémies que les faibles déclarants, ont dit les auteurs, mais les États à faible rapport étaient plus susceptibles que les États à haut rapport de signaler des épidémies plus importantes.

«Les déclarants faibles étaient significativement moins susceptibles que les déclarants moyens et élevés de signaler des épidémies avec une étiologie identifiée (57% faible, 73% moyenne, 79% élevée) et ont signalé moins d'épidémies à norovirus (4% faible, 59% moyen, 37% élevé)», ont écrit les auteurs. «Les déclarants faibles étaient également moins susceptibles d'identifier un contexte (73% faible, 92% moyen, 96% élevé) et moins susceptibles d'impliquer (26% faible, 38% moyen, 36% élevé) ou de confirmer (56% faible, 75% moyen, 75% élevé) un véhicule alimentaire.»

Les États à haut rapport avaient trois fois plus de financement pour l'épidémiologie et les laboratoires que les États à faible rapport.

«Les investissements dans les programmes de santé publique produisent d'importants avantages, notamment l'augmentation du nombre d'épidémies d'origine alimentaire signalées à la surveillance nationale», a dit Alice White, première auteure de l'étude, dans un communiqué de presse de l'Université du Colorado.

Détection rapide, la réponse permet d’économiser de l'argent
Selon la deuxième étude, identifier rapidement une épidémie de maladie d'origine alimentaire et y répondre permet non seulement de sauver des vies, mais également d'économiser beaucoup d'argent.

En examinant la réponse à une épidémie à Salmonella Typhimurium en 2018 associée à une salade de poulet conditionnée, les auteurs estiment que les responsables ont pu éviter 106 cas et 715 458 dollars de frais médicaux et de pertes de productivité.

Chaque année, le CDC estime que 48 millions de maladies, 128 000 hospitalisations et 3 000 décès sont causés par des maladies d'origine alimentaire aux États-Unis. Parmi ces maladies, Salmonella représente 1,35 million de maladies, 26 600 hospitalisations et 421 décès chaque année.

En 2018, le laboratoire d'hygiène d'État de l'Université de l'Iowa a remarqué une augmentation significative de Salmonella dans des prélèvements de selles. L'équipe d'intervention rapide d'origine alimentaire du Département de la santé publique de l'Iowa (IDPH) a pu identifier la source de l'épidémie comme une salade de poulet préemballée vendue par une chaîne d'épiceries du Midwest. Au total, 8 États ont signalé 265 cas de maladie, dont 240 étaient des habitants de l'Iowa. Une personne dans l'Iowa est décédée et 94 hospitalisations ont été enregistrées.

À l'aide des estimations du coût de la maladie pour Salmonella non typhiques générées par l’Economic Research Service de l’USDA, les auteurs ont estimé les coûts économiques pour la société évités en répondant rapidement à cette épidémie.

«La quantification et la communication des effets tels que le nombre de maladies et les coûts économiques évités par les efforts de réponse et de prévention aux décideurs politiques et à d'autres publics appropriés en utilisant une approche claire et systématique aident à montrer la valeur d'investir dans une infrastructure de santé publique robuste, réactive et collaborative», concluent les auteurs.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs !

Les affaires Ferrero et Buitoni résumées par la presse ...

Parfois je me dis que la presse devrait avoir une formation minimale à la microbiologie alimentaire ou en médecine avant de raconter des bêtises, la preuve en image ci-dessous, mais, il y en a tant ...
Pour mémoire, les salmonelles étaient présentes dans le chocolat de la marque Kinder de chez Ferrero et les cas groupés de syndrome hémoytique et urémique (SHU) sont liés à
 la consommation de pizzas Fraîch’Up de marque Buitoni.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs !

La France et la crise Nestlé Buitoni: Une justice déjà mal embarquée et une police unique de la sécurité des aliments à venir, mais en sous-effectifs

Le blog vous avait parlé ici et ici. Sur les lenteurs de la justice dans une affaire de steaks hachés vendus par Lidl et commercialisés par la SEB, plus de dix ans d'attente, on lira Je tiens à rappeler qu'on n'est pas coupables de ce qui arrive dans nos assiettes. La bactérie n'arrive pas dans la nourriture par hasard.

Ainsi dans Le Figaro du 14 mai 2022, on peut y lire Un juge d'instruction pour démêler le «scandale Buitoni».
Des familles de victimes dénoncent déjà des lenteurs dans cette enquête démarrée le 22 mars.
L'affaire des pizzas Buitoni contaminées change de main. Sous l'autorité du parquet de Paris depuis le 22 mars dernier, les investigations qui vont se poursuivre dans ce dossier vont désormais être décidées par un juge d'instruction. Celui-ci a été désigné ce jeudi. L'information judiciaire qui, à cette occasion, a été ouverte pour « homicide involontaire », vise une victime. Ouverte aussi pour «blessures involontaires», elle concerne 14 personnes.

Des chiffres qui soulèvent l'incompréhension de Me Pierre Debuisson, le principal avocat des familles touchées par ce nouveau scandale sanitaire. « Il est aberrant que le procureur n'ait retenu qu'un seul homicide involontaire et quatorze blessures involontaires alors que Santé publique France a établi que la consommation de pizzas a entraîné la mort de deux enfants et l'intoxication grave de plus de 50 victimes», s'étonne-t-il.

Très précisément 56 cas de SHU au 4 mai 2022, selon Santé publique de France. Mais c’est aussi sans compter toutes personnes qui ont eu des infections à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC), comme l’a démontré dans Les pizzas surgelées Fraîch'Up de la marque Nestlé Buitoni ont probablement rendu malade plusieurs centaines de personnes en France, l’avocat américain spécilisé en sécurité des aliments, Bill Marler.

À ce stade, seule la gamme Fraich'up de la marque est concernée par les investigations.

«C'est une véritable avancée, on s'étonnait qu'il n'y ait toujours rien depuis le début de l'enquête», confie à franceinfo, David Biehler, père de deux garçons contaminés par la bactérie E. coli, après avoir mangé des pizzas Buitoni. Son aîné de 7 ans a été hospitalisé six jours, ses analyses de sang sont aujourd'hui toujours mauvaises. «On sait que nous sommes face à un géant de l'industrie agroalimentaire, admet David Biehler, toutes les familles sont conscientes que nous sommes partis pour un dossier qui va durer plusieurs années, mais, pour nos enfants, on ne va pas lâcher». «Nos enfants, eux aussi, ont un suivi sanitaire qui va durer plusieurs années, rappelle-t-il. Nous ne sommes pas à l'abri que des séquelles arrivent. Rien que pour ces raisons-là, il est hors de question qu'on lâche l'affaire», martèle le père de famille.
«Outre la responsabilité de Buitoni, on s'interroge aussi sur les contrôles sanitaires de l'État. Est-ce qu'il y a eu des failles de ce côté-là aussi ?», a dit David Biehler, plaignant à franceinfo.

Il ne faudrait aussi oublier Nestlé qui possède Buitoni . Les déclarations récentes du PDG de Nestlé montrent qu'il ne sait rien du fonctionnement de l'usine de Caudry.dans le Nord, voir à ce sujte, Le dirigeant de Nestlé promet de tirer des leçons de l'épidémie à E. coli en France.

Les Echos pose le problème ainsi, «La justice s'empare de l'affaire Buitoni et l'Etat crée une «police» de la sécurité alimentaire».

Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire, notamment pour des chefs d'homicide involontaire et de tromperie sur une marchandise. De son côté, le gouvernement se mobilise en créant une «police unique» composée d'agents de la DGCCRF chargés d'améliorer les contrôles de sécurité alimentaire.

Créer une «police unique» chargée de la sécurité des aliments n’est pas en soi une nouveauté, cela a été déjà maintes fois annoncée, sans jamais être réalisée, le principal problème de cette police réside dans la faiblesse des effectifs ...

Bref flash back, pour les jeunes lecteurs du blog, sur qui est tout sauf une nouveauté avec cet article du blog d’octobre 2018, Sécurité des aliments en France: quelle police sanitaire veut-on ? Et si on demandait l’avis aux consommateurs ?, dont j’extrais les élements suivants:

Ainsi un document du SNISVP (Syndicat National des Inspecteurs en Santé Publique Vétérinaire) a pour titre, «Vers une police unifiée de l’alimentation : la position du SNISPV».

Notre ambition est de contribuer au débat sur le nécessaire renforcement du contrôle de la chaîne agroalimentaire. L’affaire Lactalis, comme celle des œufs contaminés au fipronil quelques mois auparavant ou le scandale de la viande de cheval en 2013, nous rappelle que les enjeux sanitaires sont désormais, plus que jamais, étroitement liés à ceux de la lutte contre les pratiques frauduleuses ou trompeuses. Ces deux enjeux forment un tout : celui d’une approche globale de la sécurité sur la chaîne agroalimentaire.

Ce constat n’est pas récent. Déjà, en mars 2000, le rapport de la commission d’enquête parlementaire Leyzour-Chevalier «sur la transparence et la sécurité sanitaire de la filière alimentaire en France» recommandait de mettre en place une «unité de commandement», afin de mettre un terme à une situation «où nul n’est responsable en bloc et tous le sont dans le détail».

On peut même aussi remonter jusqu’au rapport Mainguy d’avril 1989 sur «La qualité dans le domaine agro-alimentaire. Rapport de mission novembre 1989, Ministère de L’Agriculture/Secrétariat d’Etat chargé de la consommation. Ministère de l’Agriculture/DGAL, 58 pages», rapport après rapport, tous disent la même chose, sans grand changement…

Ainsi ce rapport de 1989 évoquait déjà les relations difficiles entre les différentes structures administratives en ces termes :

« […] il apparaît urgent et nécessaire de coordonner efficacement l'ensemble des moyens administratifs existants pour les rendre parfaitement synergiques. […] Il reste donc à trouver la forme de l'outil la mieux adaptée à cette nécessaire coordination qui en tout état de cause devra dépendre d'une autorité d'arbitrage indépendante pour être efficace. Il devrait être tenu compte de cette recommandation dans les meilleurs délais compte tenu de l'urgence déjà exprimée».

L’urgence aura été d’attendre et attendre, et en plus de réduire les effectifs chargés des contrôles en sécurité des aliments, décidément, là aussi, peut-être, la justice aurait dû s’intéresser aux personnes responsables en charge …

Source de l’image.

Mise à jour du 19 mai 2022On apprend par Franceinfo, «Affaires Buitoni et Kinder : Foodwatch France porte plainte contre Nestlé et Ferrero».

Ces géants de l'agroalimentaire sont impliqués dans les contaminations à des bactéries liées à la consommation de chocolats Kinder (groupe Ferrero) et de pizzas surgelées Buitoni (Nestlé). L’ONG saisit la justice dans deux plaintes disctinctes, que franceinfo a pu consulter.
Mise à jour du 27 mai 2022. «Pizzas Buitoni: sept nouvelles plaintes déposées après des intoxications par E. Coli», selon La Voix du Nord.
Sept nouvelles familles ont décidé de porter plainte contre le fabricant de pizzas surgelées, selon RTL. 

Mise à jour du 29 mai 2022. On lira l’article d’Olivia Détroyat, «Affaire Buitoni: enquête sur les défaillances sanitaires de Nestlé», paru dans Le Figaro en ligne du 17 mai 2022. Dans le journal papier du 28 mai, le titre devient «Buitoni: les raisons de la sortie de piste de Nestlé». Article réservé aux abonnés ou aux lecteurs du journal.
Réputé pour sa rigueur, le géant suisse est rattrapé par une dérive sanitaire locale. Sa discrétion est mal perçue.
Alors que le patron France de Ferrero a fait vendredi son mea culpa après le scandale des œufs Kinder contaminés à la salmonelle, rien de tel pour Nestlé. Sous le feu des projecteurs depuis plus de deux mois à cause de ses pizzas Buitoni Fraîch’Up contaminées à la bactérie E. coli, le géant suisse garde toujours le silence. Pourtant, sept nouvelles plaintes ont été déposées ce vendredi au tribunal judiciaire de Paris, et une enquête judiciaire planche sur les causes et responsabilités d’une des plus grandes secousses sanitaires qu’ait connues le leader mondial de l’alimentation (87 milliards d’euros de chiffre d’affaires).

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs !

Israël: Strauss met en garde contre l'impact sur les bénéfices dû à l'incident à Salmonella

Eh oui, Salmonella peut faire fermer une usine et faire chuter les blénéfices d’une entreprise faute d’avoir su gérer cela auparavant, et bien plus encore ! Ah la prévention …

«Israël: Strauss met en garde contre l'impact sur les bénéfices dû à l'incident à Salmonella», source article de Joe Whitworth paru le 14 mai 2022 dans Food Safety News.

Strauss Group a estimé l'impact des cas de maladie liés à Salmonella et des rappels associés à environ 33 millions de dollars sur les résultats financiers du premier trimestre.

La société a déclaré que le bénéfice net du premier trimestre 2022 devrait être touché par environ 33,6 à 36,5 millions de dollars. Les états financiers au 31 mars devraient être publiés vers le 25 mai.

Lors d'une inspection de l'usine de Strauss à Nof Hagalil, Israël, en avril, le ministère de la Santé a constaté des lacunes «significatives» dans les protocoles de l'entreprise. L'agence a suspendu l'approbation de l'usine pendant trois mois ou jusqu'à ce que les problèmes détectés lors de la visite aient été corrigés.

Des articles de marque Elite tels que des gâteaux, des gaufrettes, des collations de céréales énergétiques, des gâteaux de riz au chocolat énergétique, du chewing-gum et des bonbons au caramel ont été expédiés aux États-Unis, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Autriche, Brésil, Chypre, Estonie, France, Allemagne, Hongrie, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Russie, Afrique du Sud, Espagne, Suède, Royaume-Uni et États-Unis.

«L'évaluation de l'entreprise est basée sur des estimations qui incluent une diminution des ventes, les coûts de collecte des produits auprès des distributeurs, une estimation de l'ampleur de la destruction totale des produits, les coûts d'indemnisation tels que déterminés par l'entreprise pour les consommateurs, les coûts accessoires supplémentaires et l'effet fiscal», selon un communiqué de Strauss.

Avertissement plus important sur les bénéfices
Le ministère israélien de la Santé a signalé que 21 patients d'âges divers étaient liés à l'incident et six ont été hospitalisés.

Les estimations préliminaires montrent qu'en raison du rappel et de la fermeture de l'usine, l'impact sur le bénéfice net pour 2022 devrait se situer entre 49,7 à 67,2 millions de dollars.

Strauss a indiqué que les chiffres pour 2022 «incluent également des estimations concernant le coût du retour de l'usine à sa pleine capacité de production, la perte de bénéfices due à l'arrêt de l'usine et le moment du retour à la production et aux ventes sur la base de divers scénarios possibles, y compris la couverture d'assurance pour certains des dommages causés à l'entreprise.»

Le groupe Strauss a déclaré qu'il ne pouvait pas encore évaluer l'impact sur la part de marché des produits de confiserie, car cela dépend du moment du retour à la pleine activité et d'autres implications indirectes du rappel. L'entreprise a ajouté qu'elle ne peut pas non plus juger de l'effet des poursuites judiciaires liées au rappel et à la fermeture de l'usine.

Sur 300 échantillons prélevés sur la chaîne de production de l'usine, les matières premières, les produits en cours et les produits finis à la fois dans l'usine et sur le marché, environ 30 positifs ont été trouvés. Salmonella a été détecté sur une ligne de production et dans le chocolat liquide utilisé pour fabriquer des produits finis.

Décès dans une maison de santé
Dans un autre incident, le ministère israélien de la Santé a signalé que trois personnes étaient décédées dans l'établissement spécialisé Beit Dafna à Holon.

Début mai, une inspection du site après des rapports de maladie a révélé qu'il n'y avait pas de séparation stricte des aliments dans les différents processus de cuisson et aucune procédure appropriée pour la manipulation des aliments.

Les résultats ont indiqué que la maladie résultait de la viande contaminée en raison d'une mauvaise manipulation et que la cuisine était fermée. Un rapport a été remis au ministère des Affaires sociales et à la police israélienne.

Clostridium perfringens a été retrouvé dans des échantillons d'aliments et des cultures fécales de sept patients, indiquant la cause de l'infection. Au total, 33 résidents sont tombés malades, six ont été hospitalisés et trois sont décédés.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs !

vendredi 13 mai 2022

Une enquête néerlandaise révèle qu'un quart des personnes lavent le poulet, malgré les conseils d'experts

«Une enquête néerlandaise révèle qu'un quart des personnes lavent du poulet, malgré les conseils d'experts», source article de Joe Whitworth le 13 mai 2022 dans Food Safety News.

Une enquête aux Pays-Bas a révélé que plus d'un quart des personnes lavent leur poulet cru, ce qui, selon les responsables de la santé publique, augmente les risques de propagation de bactéries.

Les résultats proviennent de deux enquêtes menées par le Centre néerlandais de nutrition (Voedingscentrum) auprès de la population néerlandaise sur la manipulation sûre des aliments.

La première enquête en mai 2021 avec 2 000 participants a interrogé les consommateurs néerlandais sur la manipulation générale de la sécurité alimentaire dans la cuisine domestique. L'une des questions était de savoir s'ils lavaient leur poulet.

Une deuxième enquête en novembre 2021 auprès de 1 000 répondants était axée sur la manipulation sécuritaire du poulet. On a demandé aux consommateurs s'ils lavaient lavé leur poulet et plus de détails sur pourquoi et comment. Les deux enquêtes ont révélé que plus de 25% des consommateurs lavaient souvent ou presque toujours leur poulet.

Les bactéries présentes sur le poulet peuvent provoquer une intoxication alimentaire. C'est généralement à cause de Campylobacter ou Salmonella.

Le lavage de la volaille crue n'est pas recommandé, en raison des risques de contamination d'autres aliments et surfaces et d'augmentation du risque de maladie d'origine alimentaire.

Des découvertes surprenantes
L'experte en sécurité des aliments de l'agence, Wieke van der Vossen, a déclaré que le fait qu'un quart des consommateurs aient déclaré laver du poulet cru était surprenant.

Elle a dit que la raison de poser la question était que dans d'autres pays, y compris les États-Unis, on savait que les consommateurs lavaient leur poulet et que des conseils connexes étaient donnés aux consommateurs de ces pays. Pour les Pays-Bas, ces informations étaient inconnues et les experts étaient curieux de voir si c'était également une pratique courante dans le pays.

L'enquête a révélé que les consommateurs lavaient le poulet principalement parce qu'ils pensaient que c'était hygiénique et qu'ils voulaient éliminer les bactéries ou qu'ils avaient l'habitude de le faire. Cependant, c'est par les gouttelettes d'eau et le jus du poulet cru que les bactéries se propagent à des endroits tels que les plans de travail de la cuisine, les planches à découper ou d'autres ustensiles.

L’image couvre les conseils de conservation, de préparation et de cuisson.

Pour clarifier la façon de manipuler le poulet en toute sécurité, un nouvel avertissement obligatoire sera apposé sur l'emballage du poulet à partir de juillet 2022.

Le Netherlands Nutrition Centre déconseille de laver le poulet mais propose plusieurs conseils aux personnes qui souhaitent toujours le faire.

Il s'agit notamment de s'assurer qu'il y a le moins d'éclaboussures possible lors du rinçage sous le robinet; après le lavage, nettoyez les plans de travail, tous les ustensiles et toutes les surfaces en contact avec de l'eau chaude et savonneuse et lavez-vous soigneusement les mains avec de l'eau et du savon après avoir touché du poulet cru.

Une étude différente de la North Carolina State University, publiée dans le Journal of Food Protection, a révélé que plus d'un quart des participants contaminaient la salade avec de la volaille crue, dont beaucoup ne lavaient pas la viande.

Les chercheurs ont dit que cela montre la nécessité de modifier le message «ne lavez pas votre volaille» pour se concentrer sur la prévention de la contamination des éviers et continuer à souligner l'importance du lavage des mains ainsi que du nettoyage et de la désinfection des surfaces et des ustensiles.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs !

Ferrero et les produits Kinder: Après la France, la Belgique annonce une augmentation significative de son nombre de cas de salmonellose

Communiqué de presse du 13 mai 2022 de l’AFSCA de Belgique. Mise à jour: 62 infections à la salmonelle en Belgique liées à l'usine Ferrero d'Arlon.

Pour mémoire au 13 avril 2022, il y avait 29 cas d’infection en Belgique, soit +32 cas en 1 mois.
En France, il y a eu aussi une augmentation de cas entre les points faits par Santé publique France le 4 mai avec 81 cas de salmonellose et le 27 avril, avec 59 cas, soit +22 cas en 1 semaine ...

Depuis que plusieurs cas de salmonellose ont été signalés en Europe, l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA), le Laboratoire National de Référence de Salmonella Sciensano et les Communautés (Agence Soins et Santé, Aviq et GGC Bruxelles) mènent une enquête sur de possibles infections à la salmonelle liées en Belgique. Cette enquête montre que 62 cas sont liés à cette épidémie de salmonelle. Aucune augmentation significative du nombre d'infections n'est attendue.

Le mois dernier, en avril, un lien a été établi entre les consommateurs tombés malades après avoir consommé divers produits de chocolat Kinder et l'usine Ferrero d'Arlon. Grâce à des analyses génétiques approfondies d'échantillons de selles (par Sciensano) et à des entretiens avec des patients (par les Communautés), il a été confirmé que 62 cas de salmonellose en Belgique étaient liés à l'épidémie de salmonelles.

L'ECDC (Centre européen de prévention et de contrôle des maladies) fait état des chiffres des cas confirmés de salmonellose en Europe et au Royaume-Uni liés à l'usine Ferrero d'Arlon. Les chiffres pour la Belgique leur seront envoyés afin qu'ils puissent être mis à jour.

Une enquête a également été ouverte par le parquet de la province de Luxembourg. Seul le parquet communiquera sur cette enquête. L'AFSCA continuera bien entendu à informer les consommateurs.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs !

La DGCCRF et la sécurité des aliments en France, c'est fini !

J'avais écrit en avril 2021 un article intitulé Lente décomposition de la DGCCRF. Et voici, comme l'a annoncé un commentaire d'un article sur le blog, la sécurité des aliments et la DGCCRF, c'est désormais fini ! 

On lira le communiqué de Solidaires CCRF et SCL, Scandales alimentaires : le gouvernement sacrifie la DGCCRF ! 

«Affaire Buitoni: Bercy abandonne les contrôles de sécurité alimentaire au ministère de l'Agriculture», source RMC.

À partir du 1er janvier 2023, les controles de sécurité sanitaire des aliments réalisés aujourd'hui par la répression des fraudes seront abandonnés au ministère de l'agriculture. Le principal syndicat de la répression des fraudes (DGCCRF), dénonce un «coup de tonnerre» et pointe des «risques de conflits d'intérêts».

C'est une décision qui fait grincer des dents. Les agents de la répression des fraudes (DGCCRF) ont appris mercredi soir, dans un mail de la directrice générale, Virginie Beaumeunier, que le ministère de l’Economie abandonnait les contrôles relevant de la sécurité des aliments au ministère de l'Agriculture.

Dans ce mail, que RMC a pu consulter, on apprend que la décision a été prise suite à une «réunion interministérielle» qui s’est tenue «très récemment» avec le cabinet du Premier ministre. Il a été acté la création d’une «police unique en charge de la sécurité sanitaire des aliments» avec un objectif affiché «de renforcement des contrôles liés à la sécurité sanitaire des aliments».

La DGCCRF resterait pleinement compétente sur tous les aspects de loyauté et de lutte contre les fraudes, mais la Direction générale de l'Alimentation (DGAl), relevant du ministère de l'Agriculture, aura en charge l’ensemble des contrôles liés à la sécurité sanitaire. Un transfert de compétence qui serait pleinement effectif à partir du 1er janvier 2023, avec le transfert de 60 emplois de la DGCCRF vers la DGAl.

Commentaire
Et on ose parler «de renforcement des contrôles liés à la sécurité sanitaire des aliments» avec le transfert de 60 agents, c’est dérisoire ...

Complément. «La DGCCRF va perdre une partie de ses compétences au profit du ministère de l’Agriculture», source Acteurs Publics du 13 mai 2022.
Émoi à Bercy. Le gouvernement vient d’acter le transfert des compétences en matière de sécurité alimentaire de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), rattachée à Bercy, vers la direction générale de l’alimentation (DGAL), rattachée au ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Un chantier sensible qui, déjà, avait fait l’objet d’une guerre des chapelles ministérielles en 2019.
Mise à jour du 17 mai 2022. On lira l'article paru dans la revue 60 Millions de consommateurs«Sécurité sanitaire des aliments: une réforme qui inquiète». C’est normal que cela inquiète, les associations de consommateurs, devenues pour la plupart des ONG, ont toujours été très proches des chevaliers blancs de la consommation, alias la DGCCRF ...

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs !

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de mai 2022

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le Seismo de mai 2022 (05/2022). Certains de ces sujets ont été traités par le blog, voici seulement une petite sélection des éléments diffusés par Seismo.

Levures pathogènes: Les fongicides utilisés pour prolonger la durée de conservation en rayon des fruits pourraient utiliser des levures pathogènes multi-résistantes et favoriser leur transmission selon une nouvelle étude. EurekAlert!, 2 pages. (31.03.2022). Publication originale: mBio.

Alternatives à la viande: Un article traite des risques pour la santé et l’alimentation liés aux alternatives végétales à la viande. Ces produits sont confrontés à de nombreux défis, dont ceux des allergènes, des produits chimiques, de la qualité et des préoccupations d’ordre microbiologique. Food Safety Magazine, 4 pages.

Freekeh: Le freekeh, également connu comme boulgour firik ou sous d’autres noms, est du blé vert torréfié après avoir été récolté et séché. En Allemagne, les autorités ont examiné en 2021 des échantillons de freekeh dans le cadre d’un projet de surveillance nationale. Aucun des neuf échantillons examinés ne respectait toutes les exigences de la législation alimentaire. UA-BW, 2 pages. (06.04.2022).

Alerte précoce: Des chercheurs aux Pays-Bas et au Royaume-Uni ont établi qu’un système d’alerte précoce pour les fraudes alimentaires s’appuyant sur la surveillance des médias du monde entier constitue un outil efficace. Securing Industry, 1 page. (20.04.2022). Publication originale: Food Control.

Les PFAS: Une nouvelle étude a établi que l’exposition à des substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) (un vaste groupe de produits chimiques industriels variés que l’on trouve dans de nombreux produits du quotidien) est associée à un risque accru de développer un diabète chez les femmes d’âge moyen. Science Daily, 2 pages. (11.04.2022). Publication originale: Diabetologia.
Sur le même sujet, on lira «PFAS : des substances chimiques dans le collimateur», source Anses du 12 mai 2022.
Les per et polyfluoroalkylées, plus connus sous le nom de PFAS, sont des substances aux propriétés chimiques spécifiques qui expliquent leur utilisation dans de nombreux produits de la vie courante: vêtements techniques, mousses à incendie, emballages alimentaires, etc. Extrêmement persistants, les PFAS se retrouvent dans tous les compartiments de l’environnement et peuvent contaminer les populations à travers l’alimentation ou l’eau consommée. La problématique des PFAS traversant largement les frontières, c’est aujourd’hui à l’échelle européenne que leur surveillance et leur évaluation sont menées.

Microbiome: Une nouvelle étude se penche sur la capacité du microbiome intestinal humain à digérer la gomme xanthane, un ingrédient alimentaire introduit assez récemment que l’on trouve dans de nombreux aliments transformés. Les résultats semblent indiquer qu’une consommation élevée de cet additif alimentaire pourrait modifier activement le microbiome intestinal. Science Daily, 1 page. (14.04.2022). Publication originale: Nature Microbiology.

Mycotoxines: Dans une étude de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), les biomarqueurs d’une exposition à l’ochratoxine A (OTA) et à la citrine (CIT) ont été identifiés dans un nombre important d’échantillons de sérum de donneur de sang en bonne santé en Suisse. L’OTA a été identifié comme mycotoxine dominante dans les échantillons. Mycotoxin Research, 15 pages. (20.04.2022).

Fibres alimentaires: Une étude a montré que la fibre totale, et plus particulièrement la fibre céréalière, mais pas la fibre des fruits ou des légumes, était constamment associée à une plus faible incidence des maladies inflammatoires et cardiovasculaires. Science Daily. 2 pages. (06.04.2022). Publication originale: JAMA Network.

Rappels et épidémies: Des chercheurs ont étudié les facteurs de risque d’épidémies de maladies d'origine alimentaire dans le cadre des rappels de produits aux États-Unis entre 2009 et 2019. Int. J. Env. Res. Pub. He, 20 pages. (19.04.2022).

Acide trifluoroacétique: Une contamination à l’acide trifluoroacétique (TFA) a été identifiée dans des échantillons d’eau potable analysés en Suisse. La substance a également été retrouvée dans de l’eau en bouteille. SRF, 16 minutes (vidéo). (26.04.2022).

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs !