mercredi 8 juin 2022

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de juin 2022

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le Seismo de juin 2022 (06/2022). Certains de ces sujets ont été traités par le blog, voici seulement une petite sélection des éléments diffusés par Seismo.

Nouvelles tendances alimentaires
De la feuille à la racine: La tendance alimentaire « de la feuille à la racine » consiste à utiliser les feuilles, les pelures, les racines et les tiges des fruits et des légumes pour cuisiner. Il existe désormais des livres de cuisine et des recettes en ligne sur le sujet. Cette tendance culinaire n’est cependant pas recommandée selon l’Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire allemand (BVL). BVL, 1 page. (10.05.2022).

Substituts de lait maternel: Si le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel stipule qu’il ne devrait y avoir ni publicité, ni aucune forme de promotion des substituts de lait maternel, il ne s’intéresse pas directement à de nombreuses stratégies spécifiques employées dans le marketing numérique. Un rapport examine l’ampleur, les techniques et l’impact des stratégies de marketing numérique pour la promotion des substituts de lait maternel. OMS, 25 pages. (28.04.2022).

Traitement photodynamique: Le traitement photodynamique a été introduit pour inactiver l’altération des aliments et les microorganismes pathogènes en tant que technique prometteuse économe, sans produits chimiques et respectueuse de l’environnement, sans développement de résidus toxiques et de résistance microbienne. L’application et l’efficacité du traitement photodynamique dans diverses matrices alimentaires contre un large éventail de microorganismes démontrent le potentiel que revêt l’usage de cette technologie dans l’industrie alimentaire. Microbiology Australia, 4 pages. (17.05.2022).

Édition génomique: L’édition génomique des tomates pour produire de la vitamine D pourrait représenter une innovation simple et durable pour répondre à un problème de santé mondial. Science Daily, 2 pages. (23.05.2022). Publication originale: Nature Plants.

Toxi-infections inhabituelles
Eau potable: Une épidémie de fièvre typhoïde d’origine hydrique a rendu malades plus de 20 personnes en Chine plus tôt dans l’année. Cette épidémie, qui a touché 23 personnes, a été causée par Salmonella Typhi ultrarésistante (XDR) du fait d’un approvisionnement en eau polluée. Food Safety News, 2 pages. (15.05.2022). Publication originale: China CDC Weekly.

Botulisme: En Italie, un type de pesto a été rattaché à un cas de botulisme d’origine alimentaire. Ce cas identifié à Rome et confirmé en laboratoire a été signalé par les autorités italiennes. Une enquête épidémiologique suspecte un pesto aux brocolis et aux amandes sicilien. Food Safety News, 2 pages. (12.05.2022).

Clostridioides difficile: Le rôle des aliments dans les chaînes de transmission de Clostridioides difficile doit toujours être clarifié selon une étude. La bactérie a été isolée de divers aliments et des experts pensent qu’il est possible que certains soient d’importants vecteurs pour sa vaste dissémination. Food Safety News, 2 pages. (10.05.2022). Publication originale: Eurosurveillance.

Matériaux destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires: Une équipe de scientifiques, avec des collègues issus de huit établissements universitaires, ont analysé plus de 1200 études scientifiques dans lesquelles les produits chimiques avaient été mesurés dans des matériaux destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires et ont identifié plus de 3000 produits chimiques potentiellement dangereux, dont les deux tiers n’étaient pas connus précédemment comme étant en contact avec la nourriture. Affidia, 1 page. (20.05.2022). Publication originale: FPF.

Salmonella Infantis: Certaines marques de poulet sur le marché italien comportent des traces de salmonelles. Il est désormais confirmé qu’il s’agit de l’espèce Infantis, une des espèces de salmonelles super résistantes aux antibiotiques. Teleambiente, 1 page. (05.05.2022). En République tchèque, Salmonella Infantis a été retrouvé dans de la viande de poulet au cours d’une inspection officielle. Food Control, 1 page. (03.05.2022).

Coronavirus: Selon de nouvelles recherches, les coronavirus restent stables sur le verre, mais sont éliminés par des procédures de lavage manuel de la vaisselle. Food Microbiology, 7 pages. (04.05.2022).

Aflatoxines: À mesure que le changement climatique continue de modifier les profils météorologiques autour de la planète, dont dans le Midwest des États-Unis, des chercheurs américains ont modélisé l’impact sur les cultures telles que le maïs et prédisent une augmentation des problèmes liés à l’aflatoxine au cours des 10 à 20 prochaines années. EurekAlert!, 2 pages. (04.05.2022). Publication originale: Environ Res Lett. (25.04.2022).

PFAS: Quatre produits de sauce pour pâtes bio certifiés sur 17 ont été testés positifs aux substances per et polyfluoroalkylées (PFAS). La présence de PFAS dans les produits biologiques constitue un véritable défi pour le secteur du bio, qui crée «un immense malaise et un manque de confiance chez les consommateurs». Affidia, 1 page. (17.05.2022). Plus d’informations: Mamavation. A noter que l’Anses indique que les PFAS sont des substances chimiques dans le collimateur, mais pas d’information sur les produits bio.

Microplastiques: Des microplastiques décomposés ont été retrouvés dans des moules communes et l’eau dans la zone d’estran de certaines régions du sud de l’Australie, laissant craindre qu’ils puissent s’introduire dans les approvisionnements alimentaires. Food Navigator, 2 pages. (04.05.2022).

Sous la loupe
Volaille: Des chercheurs en Israël ont modifié génétiquement des poulets avec la méthode CRISPR/Cas de sorte à ne faire éclore aucun mâle. Les œufs et les poules pondeuses dérivés de ces poulets transgéniques pourraient être mis sur le marché dans l’UE sans procédure d’autorisation ni étiquetage selon un article publié récemment. Test Bio Tech, 1 page. (04.03.2022).

PFAS: Des ingénieurs ont fait état pour la première fois d’une dégradation sélective d’une classe particulièrement résistante de PFAS appelées acides carboxyliques fluorés (FCA) par des microorganismes communs. Science Daily, 2 pages. (23.05.2022). Publication originale: Envir Sci Tech.

Végétarisme: Les résultats d’une étude de cohorte longitudinale canadienne indiquent qu’il n’y a pas de différences significatives du point de vue clinique en matière de taille, de poids ou de mesures biochimiques de la nutrition chez les jeunes enfants suivants des régimes végétariens et non végétariens. Toutefois, le régime végétarien était associé à une probabilité plus élevée d'insuffisance pondérale, ce qui souligne la nécessité de planifier soigneusement l'alimentation des enfants présentant une insuffisance pondérale lorsque l'on envisage un régime végétarien. Medscape, 3 pages. (02.05.2022). Publication originale: Pediatrics.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs, les journalistes complices de la direction !

Des chercheurs espèrent développer des tests rapides des agents pathogènes pour la volaille

«Des chercheurs espèrent développer des tests rapides des agents pathogènes pour la volaille», source article de Coral Beach paru le 8 juin 2022 dans Food Safety News.

Des chercheurs de la Michigan State University (MSU) travaillent sur une méthode de test rapide avec un téléphone portable pour détecter les bactéries sur la volaille qui causent des maladies humaines telles que les infections à Salmonella et Campylobacter.

Dirigée par Evangelyn Alocilja, professeur au Département des biosystèmes et du génie agricole de la MSU, les travaux de l'équipe de recherche sont financés par une subvention du National Institute of Food and Agriculture’s Food Research Initiative de l'USDA. La subvention est de 769 000 dollars.

Alocilja a dit que si des chercheurs pouvaient résoudre les problèmes avant que les produits ne quittent les élevages et les transformateurs, cela contribuerait grandement à améliorer la sécurité des aliments.

La chercheuse a déclaré que des études antérieures ont montré que les produits de volaille sont l'une des sources les plus courantes d'infection humaine en raison de la contamination bactérienne due aux pratiques de production agricole et aux équipements de transformation.

Selon l’Economic Research Service de l'USDA, le fardeau économique de Salmonella et Campylobacter aux États-Unis, toutes sources confondues, a dépassé 6 milliards de dollars en 2018.

Selon Alocilja, il faut actuellement des jours, voire des semaines, pour que les analyses des cultures identifient les bactéries sur la volaille, et certains tests rapides modernes sont extrêmement coûteux et nécessitent une formation. L'objectif, a-t-elle déclaré, est de créer des tests rapides peu coûteux et accessibles, et suffisamment faciles à utiliser pour que des personnes de nombreux secteurs différents puissent les mettre en œuvre.

Alocilja, dont les travaux sont également soutenus par MSU AgBioResearch, est un expert de renommée mondiale dans le diagnostic rapide par biodétection des maladies infectieuses et résistantes aux antimicrobiens, ayant développé de tels tests pour la tuberculose, la dengue et la COVID-19.

Le projet est un partenariat entre MSU et l'Université de Tuskegee. Les contributions de Tuskegee seront dirigées par Woubit Abebe, un collaborateur sur des projets antérieurs avec Alocilja. Elle est professeure et directrice du Tuskegee’s Center for Food Animal Health and Food Safety.

Les autres membres de l'équipe MSU comprennent Jeannine Schweihofer, éducatrice senior en qualité de la viande avec MSU Extension, Tina Conklin, spécialiste de la transformation des aliments au MSU Product Center, Erica Rogers, éducatrice en vulgarisation environnementale avec MSU Extension et Zac Williams, spécialiste de la sensibilisation de la volaille au Département des sciences animales.

Pour ce projet, les objectifs de l'équipe sont d'optimiser les technologies de biocapteurs existantes d'Alocilja pour Salmonella et Campylobacter, de développer une application basée sur un téléphone portable qui capture et analyse les données du test et de valider le processus dans plusieurs élevages avicoles et installations de transformation.

Les résultats préliminaires ont montré que le biocapteur était capable de détecter l'ADN génomique des agents pathogènes d'origine alimentaire en environ une heure.
«Nous voulons nous assurer que les aliments sont sûrs tout en aidant les transformateurs à mettre rapidement leurs produits entre les mains des consommateurs», a déclaré Alocilja.

Alocilja prévoit d'utiliser son rôle de fondatrice de la Global Alliance for Rapid Diagnostics (Alliance mondiale pour le diagnostic rapide) pour atteindre des collègues du monde entier avec des informations sur le projet de recherche.

Le projet est un partenariat entre MSU et l'Université de Tuskegee. Les contributions de Tuskegee seront dirigées par Woubit Abebe, un collaborateur sur des projets antérieurs avec Alocilja. Elle est professeure et directrice du Tuskegee’s Center for Food Animal Health and Food Safety. Alocilja a déclaré que son expertise en ingénierie combinée à l'expérience d'Abebe en médecine vétérinaire constitue un partenariat unique axé sur la santé humaine et la sécurité alimentaire.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs, les journalistes complices de la direction !

Le bio for ever or for never ?

Mise à jour du 26 juillet 2022. On lira sur le blog Alerte Environnement, Agriculture : l’insoluble équation du bio. 

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RappelConso et la Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments, des rappels en retard, des rappels oubliés !

rappels du 7 juin 2022

Six rappels le 7 juin, selon RappelConso (voir image ci-contre), dont un rappel qui était le rattrapage d’un oubli datant du 2 juin, ah oui quand même, il s’agissait de perles saumonées, tout peut donc arriver avec RappelConso ...

Pour la Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments, RappelConso a donc encore fait fort mais ce n’est pas tout …

J’avais déjà signalé le rappel par Auchan Gourmet d’huiles de noix et de sésame en France le juin mais aussi au Luxembourg le 3 juin. Ce rappel a été ignoré par RappelConso (?).

Autres oublis, le 7 juin, rappels par Auchan Traiteur de salade strasbourgeoise et de salade piémontaise. Les pommes de terre contenues le produit peuvent présenter un défaut organoleptique probablement dû à un développement microbien.

Il ne reste plus qu’à espérer un jour une régularisation, car non nous avait indiquer qu’avec RappelConso, on pourra «rester informé de tous les rappels de produits dangereux, en un clic».

La réalité est plus proche de «rester informé de presque tous les rappels de produits dangereux, en un clic».

Complément. Rappel au Luxembourg le 4 juin de biscuit riz soufflé et céréales Nippon choco 200g, mais le 8 juin par RappelConso ...

Mise à jour du 26 juin 2022. Oubli de rappel par RappelConso de sablés fourrés noisettes pour cause de présence d'allergène arachide non signalée sur l'étiquetage, source Auchan du 24 juin 2022.

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Royaume-Uni: Une étude de la Food Standards Agency montre une préoccupation croissante concernant le coût des aliments

On me dit souvent que l’Anses s’investit avec succès dans beaucoup de domaines, sans doute trop à mon humble avis. On me dit encore que l’Anses a même des sociologues (?) qui bien évidemment ne voient plus loin que leur bout de nez, comme tous les sociologues, et pourtant, quid du coût de l’achat des denrées alimetaires en raison de l’augmentation du coût de celles-ci ?

«Une étude de la Food Standards Agency montre une préoccupation croissante concernant le coût des aliments», source Food Standards Agency (FSA) du 8 juin 2022.

Une étude publiée par la Food Standards Agency montre que le coût des aliments est une future préoccupation majeure pour trois personnes sur quatre au Royaume-Uni.

Deux autres rapports, également publiés, montrent l'utilisation croissante des banques alimentaires et des fournisseurs d'aliments communautaires dans notre société, ainsi qu'un appel des banques alimentaires pour obtenir des conseils plus clairs et plus accessibles sur la manipulation sécuritaire des aliments.

L’étude révèle :
- Le coût des aliments est désormais une préoccupation future majeure pour trois consommateurs britanniques sur quatre (76%) (UK Public's Interests, Needs and Concerns Around Food project).

- Le nombre de personnes utilisant une banque alimentaire ou un organisme de bienfaisance alimentaire continue de croître, passant d'environ une personne sur dix en mars 2021 (9%), à près d'une personne sur six en mars 2022 (15%). Et plus d'un sur cinq (22%, en mars 2022) déclare avoir sauté un repas ou réduit la taille des repas parce qu'il n'avait pas assez d'argent pour acheter de la nourriture (Consumer Insights Tracker).

- Les bénévoles des banques alimentaires et d'autres fournisseurs d'aide alimentaire ont besoin de conseils et d'un soutien supplémentaires pour gérer les dons, y compris le stockage, la préparation et la distribution des aliments en toute sécurité sanitaire, tout en évitant le gaspillage alimentaire (Project on Community Food Providers).

Parallèlement à la publication de ces preuves, la FSA travaille avec les entreprises pour s'assurer que le don de leur aliments est aussi simple que possible et pour aider à la fois ceux qui travaillent dans les banques alimentaires et ceux qui les utilisent à suivre les meilleures pratiques pour stocker, préparer, et la cuisson des aliments.

La présidente de la FSA, la professeure Susan Jebb, a dit :
«Face aux pressions immédiates sur les personnes qui ont du mal à acheter des aliments, les banques alimentaires jouent un rôle vital dans nos communautés. Nous travaillons de toute urgence avec l'industrie et d'autres donateurs importants, ainsi qu'avec les organismes de bienfaisance des banques alimentaires, pour examiner ce que nous pouvons faire de plus ensemble pour garantir que des aliments sains à manger puissent être redistribués aux personnes qui peuvent bénéficier de ce soutien.

«Les banques alimentaires peuvent être une bouée de sauvetage fiable à court terme, mais les gouvernements et les services réglementaires doivent également examiner plus largement d'autres moyens de permettre aux personnes d'accéder de manière fiable à des aliments sûrs et sains à long terme.»

Les mesures prises par la FSA comprennent:
- Travailler avec des organisations caritatives d'aide alimentaire, notamment le réseau indépendant d'aide alimentaire et Fareshare, pour rassembler et adapter les ressources aux fournisseurs d'aliments communautaires, afin de les rendre aussi faciles à utiliser que possible.

- Nous voulons nous appuyer sur le solide travail déjà réalisé en partenariat avec WRAP pour nous assurer que le plus d’aliments excédentaires que possible soient redistribuée aux personnes, plutôt que d'être gaspillés.

- Travailler avec l'industrie, le gouvernement et les organisations caritatives pour examiner et améliorer le paysage réglementaire des banques alimentaires et des donateurs, en s'assurant que les règles et les directives sont aussi proportionnées et efficaces que possible, et en aidant à partager les meilleures pratiques.

Les trois projets d’étude et les travaux menés par la FSA pour résoudre le problème de l'insécurité alimentaire des ménages seront discutés lors de la prochaine réunion de son conseil d'administration, le 15 juin.

La FSA, en collaboration avec le Defra et le WRAP, a publié des conseils sur les meilleures pratiques en matière de redistribution des excédents alimentaires.

Marcus Gover, dirigeant de WRAP, a dit:
«WRAP est fier de sa relation de longue date avec la FSA et de notre travail collaboratif au sein du groupe de travail sur la redistribution de Courtauld Commitment.

«Nous soutenons les efforts de la FSA pour répondre aux préoccupations que beaucoup d'entre nous ont concernant le coût des aliments. Nous estimons que plus de 200 000 tonnes de surplus alimentaires pourraient encore être redistribuées chaque année. Ainsi, en travaillant ensemble, nous pouvons augmenter la redistribution de cette nourriture, ce qui réduira également l'impact environnemental de notre alimentation et contribuera à la réalisation d'un système alimentaire britannique prospère pour tous.

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60 élèves malades dans l’Orne: intoxication alimentaire à Argentan

«60 élèves malades dans l’Orne: intoxication alimentaire à Argentan, mais pas à Alençon ni à L’Aigle», source O.-F. du 8 juin 2022.

Entre le 5 et le 20 mai 2022, dans l’Orne, soixante enfants ont été examinés à l’hôpital pour des vomissements et des malaises après un repas à l’école. L’enquête de l’Agence régionale de santé a confirmé une intoxication alimentaire à Argentan. Mais à Alençon et à L’Aigle, il s’agissait d’épisodes de gastro-entérite aiguë.

Alençon, Argentan et ses environs, puis L’Aigle…
Entre le 5 et le 20 mai 2022, plusieurs dizaines d’enfants scolarisés dans l’Orne ont été victimes de nausées, de vomissements et de malaises. Chaque fois, la mise en place du Plan blanc (plan d’urgence avec de nombreux secours) a été nécessaire. Bon nombre de parents craignaient que les repas servis dans les cantines soient à l’origine d’intoxications alimentaires, autrement appelées Tiac (toxi-infection alimentaire collective).

Commentaire
ll est tout à fait possible qu’«à Alençon et à L’Aigle, il s’agissait aussi d’épisodes de gastro-entérite aiguë.»
S’agissant des gastro-entérites aiguës, selon Santé publique France,

D’autres modes de transmission existent également, en particulier concernant les norovirus. Ces virus peuvent être transmis par voie alimentaire lors de l’ingestion d’eau ou d’aliments, consommés crus ou peu cuits. Ces aliments sont contaminés soit directement au cours de la production, par contact avec des eaux souillées par des déjections (huitres, fruits rouges, etc.), soit contaminés secondairement lors de la manipulation par une personne porteuse du virus. Ce mode de transmission alimentaire ou hydrique peut générer des épidémies avec un nombre de cas important. 

Il faut donc le dire Tiac ou épisodes de gastro, c’est presque du kif kif, mais ici les statistiques ont leur importance. Rappelons que Santé publique France classe les gastro-entérites aiguës dans les maladies infectieuses d’origine alimentaires, alors … ce classement est une spécialiét bien française !

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mardi 7 juin 2022

Mise à jour au 3 juin par l’ECDC de l’épidémie internationale à Salmonella Typhimurium liée à des produits de chocolat

Mise à jour au 3 juin par l’ECDC de l’épidémie internationale à Salmonella Typhimurium monophasique liée à des produits de chocolat.

Au 3 juin 2022, 392 cas confirmés (n=370) et probables (n=22) à S. Typhimurium monophasique ont été identifiés dans l'UE/EEE et au Royaume-Uni.

Cette épidémie se caractérise par une forte proportion de cas hospitalisés (environ 40%) et certains cas présentant des symptômes cliniques graves tels que des diarrhées sanglantes.

Sur la base des investigations épidémiologiques et microbiologiques, des produits de chocolat spécifiques provenant d'une chocolaterie belge ont été identifiés comme des vecteurs d'infection probables.

Les cas affectés ont été identifiés grâce à des techniques avancées de typage moléculaire. Comme cette méthode d’essai n'est pas systématiquement pratiquée dans tous les pays, certains cas peuvent ne pas être détectés.

L'usine a été fermée le 8 avril 2022 (semaine 14) et des rappels de produits ont été lancés dans le monde entier. Les rappels visent à prévenir la consommation de produits potentiellement contaminés par Salmonella. Grâce aux mesures de contrôle, le nombre de cas a commencé à diminuer.

Des investigations supplémentaires sont menées par les autorités de santé publique et de sécurité des aliments dans les pays où des cas sont signalés, afin d'identifier la cause et l'étendue de la contamination, et de s'assurer que des produits contaminés ne sont plus mis sur le marché.

Pays

    Cas confirmés

  Cases probables

    Nombre total de cas

Autriche

14

0

14

Belgique

52

14

66

Danemark

4

0

4

France

118

0

118

Allemagne

30

5

35

Irlande

17

0

17

Italie

1

0

1

Luxembourg

2

0

2

Pays-Bas

3

0

3

Norvège

1

0

1

Espagne

2

3

5

Suède

4

0

4

Total UE/EEE

248

22

270

Royaume-Uni

122

0

122

Total UE/EEE et RU

370

22

392

Canada

4

0

4

Suisse

48

0

48

Etats-Unis

1

0

1

Total

423

22

445


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Progrès «mitigés» en matière de sécurité des aliments en Australie au cours de la dernière année écoulée

«La fiche sur la sécurité des aliments de l'Australie publiée à l’occasion de la Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments du 7 juin 2022», source Food Safety Information Council.

Le Food Safety Information Council a publié un bulletin sur le bilan de l'Australie en matière de sécurité sanitaire des aliments à l'approche de la quatrième Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments qui se tiendra le 7 juin 2022. Le thème de cette année, Safer Food - Better Health (Des aliments sûrs pour une meilleure santé), souligne que la production et la consommation d'aliments sûrs présente des avantages immédiats et à long terme pour les personnes, la planète et l'économie.

La présidente du Council, Cathy Moir, a déclaré que le Council est heureux de jouer un rôle dans l'éducation des consommateurs afin que nous puissions aider à réduire les 4,1 millions de cas estimés d'intoxication alimentaire en Australie chaque année, qui entraînent 31 920 hospitalisations, 86 décès et 1 million de visites chez les médecins.

«Ces 12 derniers mois ont vu un bilan mitigé pour la sécurité sanitaire des aliments australienne et maintenant nous pouvons aller à l’extérieur avec des mesures de santé publique assouplies nécessaires pour contrôler les infections au COVID-19, nous devons nous assurer que nous suivons les conseils de base en matière de sécurité sanitaire des aliments tels que le bon lavage des mains , les processus de cuisson et les températures de réfrigération.

Moins de salmonelles diagnostiquées. Une étude publiée dans Communicable Disease Intelligence V46 a montré une réduction de 27% des cas de salmonellose signalés en Australie en 2020 lors de la mise en œuvre de mesures de santé publique pour contrôler la transmission du COVID-19 par rapport aux cinq années précédentes. Une grande partie de cette réduction pourrait être due à la fermeture de restaurants et d'entreprises alimentaires pendant les confinements liés à la COVID-19, car de nombreuses épidémies d'intoxication alimentaire sont liées à la restauration commerciale. Il y avait également moins de voyageurs internationaux susceptibles d'avoir contracté une intoxication alimentaire à l'étranger. Les personnes peuvent également avoir été moins susceptibles de consulter un médecin et de fournir un prélèvement pour un diagnostic. De plus, il peut y avoir eu des impacts sur la capacité d'analyse des laboratoires.

Nous lavons moins de poulet cru. Une enquête auprès des consommateurs a révélé que 49% des cuisiniers australiens prenaient encore un risque d'intoxication alimentaire en lavant du poulet entier cru avant la cuisson. Il s'agit d'une pratique risquée, car laver toute volaille crue peut propager des bactéries sur vos mains, vos surfaces et d'autres aliments qui ne sont peut-être pas cuits. Le lavage est également inutile car la cuisson de la volaille à 75°C au centre d'un filet ou de la partie la plus épaisse de la cuisse tuera toutes les bactéries sur les surfaces. Mais nous avons été ravis que le taux de lavage du poulet entier cru soit passé de 60% à 49% depuis la dernière fois que nous avons posé cette question en 2011. La fréquence à laquelle les cuisiniers lavent les morceaux de poulet cru avec la peau est également passée de 52% à 43% et le lavage sans peau pièces réduites de 41% à 40%.

Le lavage des mains diminue. Le Council a mené un sondage national Omnipoll pour la Journée mondiale du lavage des mains en octobre 2021 qui a montré qu'il y avait une diminution de 15% du nombre de fois que les Australiens se lavaient ou se désinfectaient les mains par jour, en moyenne, depuis la même période l'année dernière. On a demandé aux participants à quelle fréquence ils se lavaient les mains et utilisaient du désinfectant pour les mains le jour précédent. Si 1 personne sur 6 ne se souvenait pas à quelle fréquence, les autres ont déclaré qu'en moyenne, ils se lavaient les mains 6,7 fois par jour (contre 7,5 fois par jour l'année précédente) et les désinfectaient 3,3 fois par jour (contre 3,9 fois par jour l'année précédente).

Besoin de combler l'écart entre les sexes. Il y avait toujours une différence dans le lavage des mains entre les sexes, les femmes déclarant se laver les mains en moyenne 7,6 fois par jour et les hommes seulement 5,9 fois. Les femmes se désinfectaient les mains en moyenne 3,4 fois par jour et les hommes 3,2 fois.

Arrêtez de cueillir ou de manger ces champignons sauvages. Suite aux inondations et au temps humide, des champignons sauvages ont poussé. Il y a eu un certain nombre de cas d'empoisonnement aux champignons mortels, dont un jeune enfant à Victoria et 2 jeunes enfants et un homme, tous ont été hospitalisés. Nous continuons de déconseiller de cueillir ou de manger des champignons sauvages et de nettoyer et d'éliminer en toute sécurité tous les champignons où les enfants (et les animaux domestiques) pourraient jouer.

Enfin, un gros échec pour certains des géants des réseaux sociaux tels que Facebook et WeChat qui continuent de faire de la publicité pour la vente d'aliments non réglementés. Ne risquez pas d'acheter auprès d'un vendeur non réglementé. Posez-vous les questions suivantes:
- est-ce l'endroit où vous récupérez des aliments à partir d'une adresse domiciliaire ?
- le vendeur a-t-il la preuve qu'il a une licence alimentaire ?
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En cas de doute, ne prenez pas le risque.

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Exposition chronique de la population belge aux résidus de produits phytopharmaceutiques par la consommation de fruits et légumes

photo d'illustration
AVIS 09-2022: Exposition chronique de la population belge aux résidus de produits phytopharmaceutiques par la consommation de fruits et légumes (période 2014-2020). Avis scientifique approuvé par le Comité scientifique de l’AFSCA de Belgique le 20 mai 2022.

Mots clés
Évaluation des risques, produits phytopharmaceutiques, exposition, légumes, fruits, programme de contrôle

Contexte et termes de référence
Les produits phytopharmaceutiques sont utilisés pour protéger les cultures contre les organismes nuisibles ou pour lutter contre les mauvaises herbes. Cependant, leur utilisation peut entraîner la présence de résidus dans les aliments, ce qui représente un risque potentiel pour la santé publique. Chaque année, l'Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire (AFSCA) vérifie les niveaux de résidus de quelque 600 produits phytosanitaires différents dans plus de 3.000 denrées alimentaires. Sur environ 14.500 échantillons de fruits et légumes, de céréales et d'autres produits d'origine végétale contrôlés entre 2014 et 2020, 97 % à 98 % étaient conformes aux limites légales et aucun résidu n'a été détecté dans 31 % des échantillons. Bien que ces données donnent quelques indications, les informations nécessaires pour évaluer le risque pour le consommateur font défaut. À cette fin, l'exposition doit être calculée et comparée à des valeurs toxicologiques de référence, telles que la ‘dose journalière acceptable’ (‘acceptable daily intake’, ADI) et la ‘dose aiguë de référence’ (‘acute reference dose’, ARfD). Le Comité scientifique a déjà évalué dans des avis précédents le risque pour le consommateur belge lié à la présence de résidus dans les fruits et légumes (avis SciCom 31-2007, 02-2010, 18-2015). Ces évaluations ont généralement montré que l'exposition chronique ou à long terme aux résidus de produits phytopharmaceutiques par la consommation de fruits et légumes sur le marché belge ne présentait pas de risque pour la santé du consommateur. Il est demandé au Comité scientifique de répéter cette évaluation sur base des résultats de contrôle de l'AFSCA pour la période 2014-2020.

Méthode
Pour l'évaluation des risques, 44 résidus contrôlés ont été sélectionnés sur la base de leur fréquence de rapportage (c.-à-d. le pourcentage d'échantillons présentant un niveau supérieur à la limite de rapportage ou de détection), leur toxicité et leur représentativité (c.-à-d. qu'un nombre suffisant d'échantillons doit avoir été analysé). En outre, un certain nombre de résidus ont été sélectionnés en raison de l'attention médiatique passée ou parce qu'ils ont été pris en compte dans l'étude d'exposition précédente (avis SciCom 18-2015). Dans un premier temps, l'exposition chronique (mg/kg poids corporel par jour) a été estimée au moyen d'une approche déterministe. À cette fin, les résultats de contrôle de l'AFSCA ont été mis en relation avec les données de consommation belge de fruits et légumes issues de l'enquête sur la consommation alimentaire de 2014 et rapportées dans la ‘Comprehensive European Food Consumption Database’ de l'EFSA. Pour évaluer le risque, l'exposition a été comparée à l’ADI et exprimée en % de l’ADI. Dans le cas où cette première évaluation indiquait une exposition élevée ou un risque potentiel, l'exposition au résidu concerné a été affinée dans une deuxième étape en appliquant, par exemple, des facteurs de transformation pour tenir compte de l'impact possible de la transformation sur le niveau de résidu. Dans une dernière étape, il a été évalué si les résidus et/ou les résultats sélectionnés se prêtaient ou non à une estimation de l'exposition cumulative.

Conclusions
Entre 2014 et 2020, une diminution de la fréquence de rapportage est observée pour le glyphosate, le boscalid, le captane, le carbendazime, le chlorpyrifos, le cyprodinil, la deltaméthrine, le diméthoate, l'ométhoate, le linuron, l'imidaclopride, l'iprodione, le penconazole, le propamocarbe, la pyraclostrobine et le thiaclopride. Cette diminution de la fréquence de rapportage peut s'expliquer en partie par le fait que l'utilisation de plusieurs de ces produits phytopharmaceutiques a été restreinte ou interdite en Europe (par exemple, l'iprodione, le linuron). En revanche, une tendance à l'augmentation de la fréquence de rapportage est observée pour l'acétamipride, le fluopyram, le mépiquat (jusqu'en 2019), le pyriméthanil, le spirotetramat et la trifloxystrobine.

Bien que l'exposition estimée des enfants soit généralement plus élevée que celle des adolescents et des adultes, l'exposition moyenne des différentes catégories d'âge entre 2014 et 2020 pour chacun des 44 résidus évalués est inférieure voir pour la majorité des résidus évalués jusqu'à 100 fois inférieure à l’ADI correspondante. De même, pour les personnes consommant des quantités relativement importantes de fruits et légumes, l'exposition estimée pour la plupart des résidus considérés est 10 à 20 fois inférieure à l’ADI. Cette estimation est basée sur le 97,5ème percentile ou P97,5 de la consommation, il s’agit d’une surestimation importante parce qu’il est implicitement supposé que de grandes portions de tous les aliments contenant tous les résidus sont consommées quotidiennement par une personne.

(…) Généralement, on peut conclure sur base des résultats de contrôle de l'AFSCA pour la période 2014 à 2020 que l'exposition à long terme du consommateur belge, y compris les enfants, à des résidus de produits phytopharmaceutiques via la consommation de fruits et légumes et, ne présentait pas de risque ou n'était pas préoccupante, même avec une consommation élevée de fruits et légumes. Les incertitudes associées à l'évaluation des risques et énumérées dans l'avis ont très probablement conduit à une surestimation du risque. Les produits phytopharmaceutiques pour lesquels il est avéré que l'exposition est néfaste pour la santé humaine, à savoir les cancérigènes génotoxiques, les substances toxiques pour la reproduction ou les perturbateurs endocriniens, ne sont plus autorisés. (...)

Commentaire
Pour la France, on lira avec intérêt l’article de Géraldine Woessner, «Pesticides: quand la presse française devient folle».
Abusés par l’étude d’une ONG liée au lobby bio, certains médias alertent sur le «danger» qu’il y aurait à consommer des fruits et des légumes. Une aberration.

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