lundi 20 juin 2022

Des champignons et des bactéries font équipe pour une meilleure santé des carottes

«Des champignons et des bactéries font équipe pour une meilleure santé des carottes», source ARS USDA.

Des chercheurs de l'ARS identifient des microbes du sol qui combattent les maladies et favorisent la croissance des carottes.

Le mystérieux monde souterrain des carottes pourrait contenir des réponses sur les puissantes défenses naturelles contre les maladies destructrices des plantes, selon le Dr Philipp Simon, généticien des plantes et directeur de recherche à l’ARS Vegetable Crops Research Unit à Madison, Wisconsin.

En collaboration avec le Dr Lori Hoagland de l'Université Purdue, Simon et son équipe ont identifié 13 genres spécifiques de champignons et de bactéries qui vivent à l'intérieur des plantes, collectivement appelés endophytes, qui peuvent s'accrocher aux carottes et combattre les maladies ou même favoriser la croissance des carottes.

Les résultats sont significatifs, car les carottes sont le sixième légume frais le plus consommé aux États-Unis et représentent la plus grande part de marché de toutes les cultures du secteur bio.

Les découvertes de Simon et Hoagland représentent une étape importante dans le maintien de cette culture en bonne santé.

«Lorsqu'elles étaient correctement ‘associées’ à ces microbes endophytes, les carottes étaient capables de mieux tolérer le stress induit par la brûlure foliaire Alternaria, une maladie causée par le champignon Alternaria dauci», a expliqué Simon. «La brûlure alternarienne des feuilles est un pathogène destructeur et coûteux de la carotte qui peut se propager rapidement s'il n'est pas contrôlé, de sorte que toute protection contre celle-ci peut avoir d'énormes implications pour les producteurs. Traditionnellement, des fongicides chimiques, des herbicides et des pesticides étaient utilisés pour lutter contre A. dauci, mais avec des endophytes, nous utilisons des alliés naturels.»

L'équipe a découvert que certaines familles bactériennes (Rhizobium, Bacililus, Stenotrophomonas et Pseudomonas) étaient capables de se déplacer vers les racines des plantes, d'entrer et de contourner le système immunitaire des plantes et de se fixer avec succès aux carottes. Ils ont également identifié deux facteurs cruciaux qui contribuent à favoriser les partenariats entre les carottes et les endophytes : les gènes de la carotte et les pratiques de construction du sol.

Après avoir examiné plus de 30 variétés commerciales et lignées de sélection différentes, ils ont observé que la constitution génétique de certaines variétés de carottes les rendait particulièrement réceptives à la liaison avec des endophytes. Ils ont également constaté que les tactiques de gestion des cultures axées sur la construction de meilleurs sols, en particulier en ajoutant des matières organiques, amélioraient la relation carotte-endophytes.

Hoagland a noté que plusieurs variables peuvent influencer la santé du sol et les microbes qui y vivent, notamment la capacité de rétention d'eau du sol, l'oxygène disponible et les niveaux de pH. Des pratiques telles que le travail du sol peuvent également influer indirectement sur l'activité microbienne, car le travail du sol épuise la matière organique du sol dont les microbes se nourrissent. Pour aider à reconstituer la matière organique et à créer une communauté microbienne bénéfique, Simon et Hoagland recommandent aux producteurs de réduire le travail du sol, d'ajouter du compost et d’utiliser des cultures de couverture.

«Bien que cette recherche soit encore en cours, nous constatons que l'utilisation de ces alliés microbiens pour lutter contre les maladies de la carotte comme la brûlure alternarienne des feuilles est tout à fait plausible», a dir Simon. «Des études sur d'autres cultures ont montré que les microbes associés aux plantes peuvent favoriser la croissance globale en aidant à augmenter la disponibilité des nutriments pour les plantes.»

Désormais, il semble que les carottes puissent également bénéficier de ce type d'alliance microbienne saine.

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dimanche 19 juin 2022

Et, si en France, on arrêtait de jouer avec la température de cuisson à cœur des steaks hachés !

Il y a quelques jours, le blog proposait un article intitulé De la cuisson à cœur des viandes hachées.
Quelles sont les populations les plus à risque ?
Les populations ayant une probabilité plus forte que la moyenne de développer des symptômes ou des formes graves de la maladie sont les enfants de moins de 15 ans (surtout en dessous de 5 ans) et les personnes âgées.

Pour les populations sensibles:
- cuire à cœur (70°C) les viandes hachées et les produits à base de viande hachée,
- éviter la consommation de lait cru et de produits au lait cru (à l’exception des fromages à pâte pressée cuite),
- éviter la consommation de produits crus ou insuffisamment cuits à base de farine.

Ce n’est pas nouveau, le blog avait déjà rapporté en juin 2019, Quand la cuisson «à cœur» du steak haché sera-t-elle une fois pour toute réglée pour les personnes à risque?

Sauf voilà, patatras, la DGAL en décide autrement, jugez plutôt ...

Dans une instruction technique unique (DGAL/SDSSA/2022-430) du 8 juin 2022 sur les «Activités de commerce de détail de produits d'origine animale et denrées alimentaires en contenant».
Son précisées, «les obligations des établissements qui fournissent des produits d’origine animale aux cuisines centrales agréées au titre du règlement (CE) n°853/2004 sont désormais précisées dans une seule et unique instruction.»

On nous dit aussi, «Cette nouvelle instruction est indépendante des évolutions qui feront suite au transfert de compétence dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments entre la DGCCRF et la DGAL.» Ça se précise donc ...

Bref, l’intérêt de cette instruction de 46 pages réside dans la cuisson des steaks hachés ...

La note d'information interministérielle (DGS + DGAL) annexée à l'instruction technique DGAL/SDSSA/O2007-8001 du 13 février 2007 reste toujours d'actualité: face au risque de syndrome hémolytique et urémique, «il faut impérativement, pour les consommateurs sensibles, cuire à cœur les steaks hachés c'est-à-dire à 65°C».  

Nous voyons avec cette instruction technique de juin 2022 que le problème de la température de cuisson des steaks hachés n’est pas réglé, pire elle continue de persister et de recycler un erreur scientifique, déjà colportée dans l’article de la DGAL du 3 mai 2019 «E. coli, qu’est-ce que c’est ?», «Les bactéries sont tuées par une chaleur de plus de 65°C.»

Que doit-on faire ?
Il faut suivre les conseils de l'Anses, c'est plus sûr, car «l’Anses réalise des évaluations de risques sur l’ensemble de la chaîne alimentaire, et propose des recommandations aux professionnels, pouvoirs publics et aux consommateurs.»

Encore faudrait-il que mes pouvoirs publics les suivent ? Bizarrement, ils s’entêtent !

Comment atteint-on 70°C à cœur ?
Avec un thermomètre alimentaire, comme indiqué sur l’image en haut de l’article

Feuilleton à suivre, car, hélas rien n’est moins sûr dans ce domaine !

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vendredi 17 juin 2022

Un feuilleton pendant huit jours de 20 rappels pour un banal fond de tartelette pas assez cuit. Salmonella inside !

La farine provient de blé séché, moulu et non traité thermiquement (car il dégrade le gluten). Au fur et à mesure que Salmonella se dessèche, elle devient plus résistante et survit pendant des mois (ou plus).

Lorsque l’on fait des gâteaux, d’autres ingrédients entrent en ligne de compte et dans ces conditions, il faut rappeler qu’il ne faut pas manger de la pâte à gâteau crue (selon un site Nestlé aux Etats-Unis) ou de la pâte de farine crue.
C'est d'ailleurs ce qu'indiquait une BD du 26 janvier 1993, qui mettait en scène Calvin et Hobbes ...
La mère de Calvin indiquait qu'il ne fallait pas manger de la pâte à biscuits crue en raison du risque lié à Salmonella (dans l’exemple Buitoni Nestlé, il vous suffit de remplacer Salmonella par E. coli pathogènes…).

Le 18 mars 2022, la DGCCRF informe d’un avis de rappel préventif de lots de pizzas surgelées Fraîch’Up de la marque Buitoni.
Un seul avis de rappel. Cela étant, les rappels ou alertes peuvent plus nombreux pour une même cause comme nous allons le voir, et dans ces conditions, cela devient un feuilleton pour le consommateur lambda ...
Notre administration nous dit que les objectifs d’une alerte sont:
- faire cesser l’exposition du produit au consommateur (retirer le produit des rayons des magasins concernés);
- éviter la contamination d’autres produits (au sein de l’entreprise concernée);
- informer le consommateur qui a déjà acheté le produit.

Belles paroles, pas toujours suivies d’effets et ce feuilleton aura duré huit jours ...

- Le 8 juin 2022 commence le feuilleton des avis de rappels par RappelConso qui commence avec des tartelettes individuelle aux fruits, car «le fournisseur Hafner procède au rappel de fonds de tartelettes suite à la mise en évidence de la présence de salmonelles. Ces fonds de tartelettes sont utilisés pour la préparation de nos tartelettes aux fruits individuelles.»

En clair, cuisson insuffisante de ces fonds de tartelettes pour détruire les salmonelles présentes dans la farine, c’est du déjà vu, non ?

- Le mauvais feuilleton se poursuit le 9 juin 2022 avec des finger cacahuètes, des tartelettes fraise, myrtille, framboise, fruit ou choco-caramel, des tartelettes individuelles citron meringuee et caramel passion, des tartelettes framboise, des tartelettes fraise x 2 / tartelettes framboise x 2 / tartelettes aux fruits x 2, des tartelettes individuelles aux fraises-aux framboises-aux fruits, des tartelettes finger 125x45 bord droit sucrées beurre et des tartelettes poire chocolat et tartelettes citron meringuées.

- Le 10 juin, de nouveau des tartelettes, des tartelettes citron meringué et tartelette framboise, des tartelettes citron, des tartelettes aux fraises, tartelettes banoffee, tartelettes aux fruits et délice fraise x2.

- Le 13 juin 2022, après un week-end estival, les rappels continuent, tartelettes finger et tartelettes fruits trad.

- Le 14 juin 2022, nouvelle série de rappels avec finger aux fraises x2 et finger aux framboises x2.

- Le 15 juin 2022, rappel de tartelettes finger aux fruits ou aux fraises.

- Le 16 juin 2022, les rappels se poursuivent avec des tartelettes fraise rectangulaires, des tartelettes format rectangulaire et des tartelettes finger fraise / tartelettes finger Framboise Pains & Délices.

Apparemment, la série de 20 rappels s’est arrêtée le 17 juin, mais peut-être reprendra-t-elle après le week-end, qui sait ?

Mise à jour du 18 juin 2022. Pan sur le bec du blog.,RappelConso signale un 21e rappel dès ce samedi 18 juin, et non pas après le week-end comme annoncé par erreur. Il s'agit de fonds de tartelettes, avec cette annonce peu évidente, 'Contamination à la salmonellose'. Confondre la cause, Salmonella et la conséquence, la salmonellose, il fallait le faire, RappelConso l'a fait
 ...

Mise à jour du 20 juin 2022. 22e rappel de tartelettes pistache framboise par RappelConso, une chose est désormais sûre, le feuilleton continue.

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Autorisation conditionnelle de trois mois pour l'usine Ferrero d'Arlon, selon l'AFSCA de Belgique

Un communiqué de Ferrero du 17 juin 2022 informe que
l'usine Ferrero d'Arlon autorisee a redemarrer la production.
L'autorité de sécurité alimentaire (AFSCA) a donné l'autorisation de redémarrer les lignes de production de l'usine Ferrero d'Arlon.

L'usine Ferrero d'Arlon a reçu l'autorisation conditionnelle de redémarrer ses lignes de production à partir d'aujourd'hui. Cette réouverture fait suite à un nettoyage approfondi et à des contrôles de sécurité alimentaire menés en étroite collaboration avec l'autorité belge de sécurité alimentaire (AFSCA). Dès aujourd'hui, l'usine entame le processus de réouverture qui aboutira au redémarrage des lignes de production dans quelques semaines.

A l’arrêt depuis début avril, après la détection de salmonelles dans l'usine d'Arlon, Ferrero a pris des mesures concrètes pour qu'une telle situation ne se reproduise pas.

Plus de 1 000 employés de Ferrero et des spécialistes indépendants ont travaillé en permanence dans l'usine. Plus de 1 800 tests de qualité ont été effectués, 10 000 pièces ont été démontées et nettoyées, et des investissements importants ont été réalisés. Cela inclut le remplacement d'équipement ainsi que l'installation de 300 mètres de nouveaux tuyaux. Nous avons également mis à jour les protocoles de sécurité des produits, les formations et l'échantillonnage dans l'usine.

Ce travail a été réalisé en toute transparence et en étroite collaboration avec l'AFSCA qui a confirmé que toutes les normes de sécurité alimentaire requises ont été respectées. Cet épisode nous permettra de revoir notre approche dans la gestion de ce type d'incident et, surtout, nous donnera l'occasion de renforcer notre coopération avec les autorités alimentaires.

Nous tenons à remercier notre personnel pour son engagement constant tout au long de ce processus.

«Nous sommes très heureux d'avoir reçu le feu vert de l'autorité belge de sécurité alimentaire. Nous tenons à remercier l'AFSCA pour ses conseils et son soutien inestimables», a déclaré Lapo Civiletti, Directeur Général du Groupe Ferrero. « Nous sommes vraiment désolés de ce qui s'est passé et nous tenons à nous excuser une fois de plus auprès de toutes les personnes touchées. Nous n'avons jamais connu une telle situation au cours de nos 75 ans d'histoire. Nous avons tiré les leçons de cet événement malheureux et nous mettrons tout en œuvre pour que cela ne se reproduise pas.»

Commentaire
Il devait y avoir bien des problèmes de contamination pour avoir changé et modifié tout ce qui a été énuméré par Ferrero. Ce ne sont pas 1 800 tests de qualité qui ont été réalisés mais 1 800 tests microbiologiques. Mettre tout en œuvre que cela ne reproduise pas est plus facile à dire qu’à faire, nous verrons cela sur la durée, car l’autorisation est conditionnelle pour une durée de trois mois ...

De son côté, l’AFSCA rapporte dans un communiqué du 17 juin 2022, «L’AFSCA a décidé de remettre une autorisation conditionnelle à Ferrero».

Fin mars - début avril, des consommateurs sont tombés malades après avoir consommé des produits au chocolat de la marque Kinder. Suite à des enquêtes épidémiologiques et l'analyse d'échantillons, un lien a été établi avec l'usine Ferrero d'Arlon.

L’AFSCA avait alors immédiatement entamé une enquête approfondie chez Ferrero à Arlon et décidait le 8 avril de retirer l’autorisation de cette usine et de procéder au rappel de l’entièreté des produits de la gamme Kinder issus de ce site de production.

Au mois de mai, Ferrero introduisait après de l’AFSCA une demande d’autorisation pour pouvoir produire à nouveau.

L’AFSCA a décidé de remettre à Ferrero une autorisation conditionnelle pour leur usine de production d’Arlon.

Cette autorisation conditionnelle sera accordée pour une période de 3 mois. Durant cette période, les matières premières, ainsi que chaque lot de denrées alimentaires produites seront analysés. Ce n’est que si ces analyses donnent un résultat conforme que les produits pourront être mis sur le marché.

Cette décision survient à l’issue de plusieurs semaines d’analyses approfondies durant lesquelles l’AFSCA a procédé à plusieurs contrôles sur place tant au niveau des procédures internes mises en place par Ferrero que de l’infrastructure de l’usine.

L’AFSCA est d’avis que, dans l’état actuel des choses, Ferrero offre les garanties nécessaires de conformité aux règles et exigences en matière de sécurité alimentaire.

Néanmoins, l’AFSCA a opté pour une autorisation conditionnelle car l’Agence estime qu’il est indispensable de pouvoir vérifier l’application concrète de toutes les procédures internes une fois que l’usine aura repris ses activités de production.

En cas de résultats d’inspections favorables à l’issue de cette période de 3 mois, une autorisation définitive pourra être délivrée.

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jeudi 16 juin 2022

Les cybermenaces et le paysage actuel mettent le food defense à l'ordre du jour

«Les cybermenaces et le paysage actuel mettent le food defense à l'ordre du jour», source article de Joe Whitworth paru le 16 juin 2022 dans Food Safety News.

Les cyberattaques et les rançongiciels font partie des nouvelles menaces majeures pour les entreprises alimentaires, selon les intervenants lors d'une table ronde sur la fraude alimentaire et food defense.

Tim Lang, Jennifer van de Ligt et Jon Woody ont parlé de food defense et des nombreuses définitions lors d'un récent webinaire Health Talks organisé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Lang, professeur de politique alimentaire au Centre for Food Policy de la City University de Londres, a dit que le terme «food defense» était utilisé de manière trop étroite.

«Les défis du système alimentaire ne concernent pas seulement la sécurité des aliments, ils incluent le changement climatique et les défis sociétaux et politiques. Pensez à l'Ukraine. Les risques pour le food defense ne sont pas seulement médicaux ou microbiologiques», a-t-il dit.

Cyber-perturbation potentielle
Lang a dit que la food defense se situe dans un ensemble de thèmes, notamment la démocratie alimentaire, le contrôle alimentaire, l'autosuffisance alimentaire, la résilience alimentaire, les risques alimentaires, la capacité alimentaire et la souveraineté alimentaire. Différentes perspectives se disputent l'espace politique, telles que la santé publique, l'armée, le droit, le développement durable, le comportement et le social.

«Maintenant, nous avons la cybersécurité; pourquoi est-ce important pour les aliments ? Parce que la logistique moderne est une question de juste à temps et de satellites. Perturber cela est une façon de perturber l'approvisionnement alimentaire d'une nation. Tous ces arguments permettent de dire que le food defense doit avoir un élément social. Parallèlement à cette approche de la sécurité des aliments et de l'évaluation des risques dans le commerce alimentaire, nous devons adopter une approche plus douce et plus populationnelle pour renforcer la résilience alimentaire dans les systèmes.»

Il y a eu quatre décennies d'investissements dans la logistique juste à temps, a dit Lang.
«Cette cybermenace est due aux investissements que nous avons réalisés dans une logistique informatique et des satellites ultra-efficaces. Nous savons que les maladies traversent les frontières depuis des lustres, mais ce qui est nouveau, c'est un système de distribution alimentaire plus compliqué et l'infrastructure n'a pas suivi. La réponse est une meilleure coopération internationale. Les problèmes de cybersécurité sont une nouvelle voie de perturbation potentielle où la falsification délibérée et l'obtention d'argent pour payer pour mettre fin à la fraude sont liées. Le potentiel d'utilisation des aliments comme arme est en avance sur nos approches réglementaires.»

Lang a dit qu'il y avait un certain nombre de raisons pour lesquelles une refonte était désormais nécessaire .

«Les systèmes alimentaires ont changé, il y a eu une révolution. C'est inégal, c'est loin devant dans le monde riche où la population surconsomme et un peu moins d'un milliard de personnes ont faim. Il existe d'énormes problèmes de sécurité des aliments dans le monde en développement. L'économie politique est en plein bouleversement et la volatilité des prix est constante», a-t-il dit.

L'approche large de santé publique de food defense doit être développée et étoffée à nouveau, une bonne alimentation sûre ne peut pas être laissée aux entreprises, il s'agit des consommateurs, de la société civile, de la culture, etc., cette approche plus large de food defense offre un espace pour injecter les aspects sociaux du stress des systèmes alimentaires émergents et cela ne peut pas seulement être fait au niveau des Nations Unies, cela doit être fait au niveau mondial, régional, international, au niveau de la ville et au niveau local.

La protection du public a tendance à considérer les problèmes de sécurité des aliments et de fraude comme isolés et non à grande échelle, a dit Lang.

«Il y a toujours une tension entre dire qu'il s'agit d'un individu en particulier ou d'une entreprise mal gérée ou d'une mauvaise formation. Parfois, il y a des moments où vous devez regarder l'ensemble du système et je pense que nous sommes à l'un de ces moments où nous devons beaucoup repenser.»

L'adversaire intelligent
Van de Ligt, directrice du Food Protection and Defense Institute, a dit que la réglementation de food defense est beaucoup plus récente que la sécurité des aliments et n'est pas toujours reconnue à l'échelle mondiale.

«Les aliment sont une cible attrayante : tout le monde mange dans le monde, elle peut être utilisée comme une arme très facilement et il est vraiment difficile de détecter et de suivre où la falsification s'est produite. Nous parlons également d'un adversaire intelligent, c'est une personne qui comprend le système, ils comprennent comment trouver les vulnérabilités et ils auront accès et échapperont à la détection. La plupart ne veulent pas se faire prendre. Ils veulent faire ça pendant longtemps pour gagner de l'argent, mais parfois ils font des erreurs», a-t-elle dit.

«Le message à retenir lorsque je parle à l'industrie est la vulnérabilité et c'est quelque chose que l'industrie alimentaire a la capacité de contrôler. Il peut s'agir d'un employé mécontent ou d'un sous-traitant en colère contre une entreprise, ils peuvent causer des dommages considérables à la santé publique, donc se concentrer étroitement sur la motivation du terrorisme ne rend pas justice au concept plus large de food defense.

Trois choses sont nécessaires pour un incident de food defense, a dit van de Ligt: la motivation, la capacité et les vulnérabilités.

«Nous avons des activités de contamination, de sabotage et de terrorisme à motivation économique. La contamination à motivation économique est répandue depuis très longtemps, l'un des incidents marquants étant l'ajout de mélamine aux produits laitiers en Chine. La contamination intentionnelle se produit lorsqu'il y a une incitation ou une opportunité», a-t-elle dit.

«Si vous pensez à l’environnement actuel, l'économie difficile est là. Il y a des pénuries, des lacunes dans la chaîne d'approvisionnement et la guerre en Ukraine, nous avons donc un environnement mondial propice aux incidents de fraude alimentaire. Nous constatons davantage de pénuries de main-d'œuvre et de problèmes de transport, ce qui crée des tensions du point de vue de food defense, ce qui crée un environnement propice à une criminalité alimentaire supplémentaire.

«Le problème que nous avons est que différents pays utilisent des termes différents. Au Royaume-Uni, c'est le crime alimentaire (food crime), aux États-Unis, nous utilisons la fraude alimentaire (food fraud) ou la contamination à motivation économique, certains pays préfèrent l'intégrité ou l'authenticité des aliments, ou la falsification.

Réglementation et approche de la FDA
Woody, de la Food and Drug Administration des États-Unis, a dit qu'il y a une faible probabilité qu'un contaminant biologique ou chimique soit introduit dans l'approvisionnement alimentaire avec l'intention de nuire aux gens, mais les implications potentielles à grande échelle pour la santé publique pourraient être importantes.

La règle de la FDA Intentional Adulteration (contamination intentionnelle) de 2016 s'applique aux importateurs et aux producteurs alimentaires nationaux.

«Nous avions l'intention de commencer les inspections en 2020, mais la pandémie a élargi le calendrier. Nous avons commencé les inspections des installations et continuerons à former nos personnels sur la façon d'évaluer ces plans de food defense», a dit Woody.

«Lors de l'élaboration de la règle d’Intentional Adulteration, la FDA a constaté que l'industrie était confrontée à de nombreux problèmes différents. Il est difficile de continuer à parler de falsification intentionnelle, alors qu'il n'y a heureusement pas eu de problème. Les entreprises doivent donner la priorité à leurs propres ressources limitées pour s'attaquer à ces problèmes importants et il y a parfois un sentiment de fatigue. Nous essayons de travailler cela et d'accomplir ce dont nous avons besoin et d'être conscients que les ressources de l'industrie sont très minces.»

La FDA continue de se concentrer sur le cyber et il existe une myriade de problèmes de ransomwares affectant les entreprises alimentaires, a dit Woody.

«Le cyber est quelque chose sur lequel nous nous concentrons de plus en plus au cours des dernières années. Il existe des problèmes de rançongiciels, mais nous examinons les liens entre la cybersécurité et la santé publique. Une partie de ce processus a consisté à nous éduquer et à tendre la main à d'autres personnes qui ont l'expertise nécessaire pour se mettre à jour.»

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Baisse des alertes pour le réseau mondial de sécurité des aliments au début de 2022

«Baisse des alertes pour le réseau mondial de sécurité des aliments au début de 2022», source Food Safety News.

Le nombre d'incidents de sécurité des aliments impliquant un réseau international a diminué au premier trimestre 2022.

Le Réseau international des autorités de sécurité des aliments (INFOSAN) a fait partie de 47 alertes de janvier à mars de cette année, contre 64 au dernier trimestre 2021.

Jusqu'à présent cette année, 25 alertes impliquaient un danger biologique, dont neuf à cause de Salmonella, sept alertes à cause de Listeria monocytogenes, cinq alertes liées à E. coli et une à Bacillus cereus, Cronobacter sakazakii et norovirus.

Onze incidents ont été causés par un allergène ou un ingrédient non déclaré comme le lait, les œufs, les noix, les amandes, les noisettes, les pistaches et le soja.

Huit impliquaient un danger physique comme du métal, du verre, des insectes, une souris et du plastique tandis que trois étaient en raison d'un danger chimique comme l'oxyde d'éthylène et le MDMA (également appelée ecstasy).

INFOSAN est géré par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Près de la moitié des 47 incidents ont été signalés au secrétariat par les membres d'INFOSAN, un tiers par le biais du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) de la Commission européenne et le reste par divers canaux internes de l'OMS.

Incidents majeurs début 2022
Les catégories d'aliments les plus fréquemment concernées étaient les collations, les desserts et autres aliments, les céréales et produits de céréales et les légumes et produits végétaux.

D'autres alertes concernaient les aliments composites, le lait et les produits laitiers, les fruits à coque et les graines oléagineuses, l'alcool, le poisson et autres fruits de mer, les œufs, les additifs alimentaires, les aliments pour nourrissons et enfants en bas âge, les produits de fruits, les jus de fruits et de légumes, les herbes, les épices et les condiments, les légumineuses et les produits de viande.

L'un des principaux incidents était des cas à Cronobacter sakazakii liés à des préparations en poudre pour nourrissons produites par Abbott Nutrition aux États-Unis. INFOSAN a été informé du problème le 17 février 2022, et plus tard ce mois-là, on a appris que des produits avaient été distribués dans 53 pays.

Une autre alerte majeure concernait Salmonella Typhimurium monophasique dans le chocolat produit par Ferrero en Belgique. L'OMS a été informée de l'épidémie le 27 mars, alors que la source n'avait pas été identifiée. Après que l'épidémie ait été attribuée à du chocolat Kinder contaminé, INFOSAN a été informé que la distribution comprenait 113 pays.

Fadi Naser Al-Natour, Jenny Bishop et Rachelle El Khoury ont fait une présentation lors d'une conférence sur la santé organisée par INFOSAN lors de la Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments, le 7 juin, sur la réponse aux urgences en matière de sécurité des aliments.

Pour le deuxième trimestre 2022, INFOSAN organise des événements de renforcement des capacités, notamment une session de formation pour les nouveaux membres au Mexique, suivie d'ateliers nationaux pour les membres au Bénin, Guatemala et Sierra Leone.

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A propos des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) en France

Tentative de mise à jour des toxi-infection alimentaire collective (TIAC) en France, faute de com claire de nos autorités, mais où la com de nos autorités est-elle claire ? 

Suite à l’article du 7 mai 2022, Vaste intoxication alimentaire après le repas dans des cantines d'Argentan Intercom, voici la suite ...

«75 personnes ont été touchées par l'intoxication alimentaire dans des cantines d'Argentan Intercom», source le Journal de l’Orne du 15 juin 2022.
75 personnes, selon l'ARS, ont finalement été concernées par l'intoxication alimentaire survenue le 6 mai après un repas dans des écoles d'Argentan Intercom.
Le lundi 13 juin 2022, l’ARS Normandie, Agence régionale de santé, confirme « une toxi-infection alimentaire collective (TIAC)», survenue le vendredi 6 mai 2022 après le repas pris dans des cantines d’Argentan Intercom.
On se souvient que 26 enfants avaient été pris en charge par les urgences pédiatriques d’Argentan (Orne) et de Falaise (Calvados).
Au total, «cet épisode a concerné 75 personnes réparties dans huit écoles», poursuit l’ARS.
«La cuisine centrale dessert 13 écoles et 3 résidences autonomie (aucune personne âgée n’a été malade) et a préparé 1 200 repas ce jour-là».

Autre information, «26 adolescents victimes d'une probable intoxication alimentaire dans le sud du Gers», source France bleu du 15 juin 2022.

26 jeunes ont été pris de maux de ventre, de diarrhée et de maux de tête, ce mercredi matin à Montesquiou, près de Mirande, dans le sud du Gers. Ils étaient en séjour de cohésion dans le cadre du service national universel.
Cela a peut-être un lien avec lachaleur, une enquête est en cours à Montesquiou, au nord de Mirande, où 26 jeunes ont présen té des symptômes d'intoxication alimentaire ce mercredi matin. Des adolescents âgés entre 15 et 17 ans ont été pris de maux de ventre, de nausées, de maux de tête, de diarrhée, des symptômes de l'intoxication alimentaire

Sept jeunes hospitalisés sans symptômes sévères
Quand ils ont commencé à se plaindre, les jeunes ont été rassemblés à la maison du temps libre, la salle des fêtes de Montesquiou. 40 pompiers sont intervenus pour évacuer sept jeunes par ambulance et minibus vers les hôpitaux de Tarbes et de Auch pour effectuer un bilan de contrôle. Aucun jeune ne présente de symptômes sévères. Ces jeunes font partie d'un groupe de 117 adolescents en séjour de cohésion dans le cadre du Service national universel (SNU). 19 adolescents présentant des symptômes plus légers ont été pris en charge directement sur place par les sapeurs-pompiers.

Enfin, on notera à «Frontignan, un soupçon d'intoxication alimentaire au tournoi de rugby», source Midi Libre du 13 juin 2022.

Douze jeunes joueurs ont été pris de vomissements dimanche 12 juin en fin de journée à l'occasion du tournoi de rugby de Frontignan.
Une douzaine de jeunes rugbymen ayant participé au tournoi des géants de Frontignan, les 11 et 12 juin, ont été victimes de ce qui ressemble à une intoxication alimentaire dimanche en fin de journée. Les joueurs de deux équipes (une de la Drôme, l'autre de l'Auvergne) ont été pris de vomissements et ont été pris en charge par les pompiers de la caserne de Frontignan.

Cela étant dit, on est toujours sans nouvelle des 363 élèves et 20 professeurs d'une école située dans les Hauts-de-Seine victimes d’une intoxication alimentaire. L'enquête sanitaire est en cours et progresse (?).

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a une direction dégueulasse et un rédacteur en chef complice !