mercredi 20 juillet 2022

Quelques curiosités des rappels de l’été

Commençons par RappelConso, l’application sensée être l’application de tous les rappels. Le site se fait une spécialité d’informer de certains rappels, même quand linformation fournie intervient bien après la fin de la DLC.

Ainsi par exemple, vous souvenez-vous de ce que vous avez mangé le 8 juillet 2022 ? Pas vraiment ...

RappelConso vous informe du rappel de filet de dinde le 20 juillet 2022 en raison de la présence de Salmonella. Dans l’information fournie, on a même le nom du laboratoire, c’est dire …
Ce qui est plus utile à savoir est que le produit a été vendu duprend 06/07/2022 au 08/07/2022. La DLC est au 8 juillet 2022. 13 jours après, RappelConso nous fournit donc une information, vraisemblablement pour faire travailler notre mémoire …

Autre exemple, cette fois-ci avec le rappel le 20 juillet 2022 de feuille de chêne, je précise qu’il s’agit d’une laitue, pour cause de présence de
Listeria monocytogenes. On nous dit que le produit a été commercialisé du 06/07/2022 au 13/07/2022 et que la DLC est au 13 juillet 2022. Le rappel intervient donc 7 jours après la fin de la DLC.
Précision utile ou pas, il est rapporté, «La référence dont la DLC est dépassée n’était plus commercialisée au-delà de la date renseignée mais fait l’objet du rappel.».

Comprenne qui pourra surtout vu le nombre élevé de rappels ...

Un rappel a toute son utilité quand il est proactif ou quand on nous dit que «certains de ces produits ont cependant été commercialisés avant la mesure du retrait. Les clients qui ont acheté ce produit sont invités à ne pas le consommer et à le ramener en magasin, où il leur sera remboursé. Entre-temps, tous les magasins ont retiré les produits concernés des rayons.»
Dans ces deux exemples, cela ne semble pas être le cas, loin s’en faut ...

Le dernier exemple est un juste retour de bâton, me semble-t-il.
Il concerne plusieurs pays de l’UE où un fauxmage a été rappelé pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

Apprendre qu’un fauxmage, «alternative végétale fermentée et affinée au lait d’amande» soit rappelé pour cause de présence de Listeria monocyogenes indique que la sécurité des aliments ne concerne pas que les denrées d’origine animale, mais bien aussi ceux d’origine végétale. En effet, il peut arriver que des fromages à pâte molle au lait cru soit contaminé par Listeria monocyogenes, mais, si même l’alternative végan est concernée, Ah Dame Nature, où est-tu ?

L’Allemagne a notifié au RASFF de l’UE le 18 juillet la présence de Listeria monocyogenes liée à un substitut végétal de fromage de France.

Le fauxmage a été rappelé le 19 juillet 2022 en Allemagne, Belgique et Pays-Bas. Il a été aussi distribué en Irlande et en Autriche.

Complément. Selon la notification au RASFF, le produit n'aurait pas été distribué en France. Et pourtant, ce fauxmage a été rappelé en France par Naturalia le 18 juillet, mais pas par RappelConso, étonnant, non ?

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Pays-Bas : Un réseau met en lumière les risques émergents pour la sécurité des aliments

«Pays-Bas : Un réseau met en lumière les risques émergents pour la sécurité des aliments», source article de Joe Whitworth paru le 20 juillet 2022 dans Food Safety News.

Les tendances de consommation, l'oxyde d'éthylène et les risques posés par la viande importée illégalement figuraient parmi les nombreuses questions abordées par un réseau néerlandais axé sur les risques émergents en matière de sécurité des aliments.

Afin d'identifier le plus tôt possible les nouveaux risques de sécurité des aliments liés aux bactéries, virus et produits chimiques, afin que des mesures puissent être prises pour protéger la santé humaine, un groupe a été créé en 2020 à la suite d'un rapport du Conseil néerlandais de la sécurité sanitaire des aliments. Il comprend une partie microbiologique présidée par l'Institut national de la santé publique et de l'environnement (RIVM) et une section risques chimiques dirigée par Wageningen Food Safety Research.

En 2021, chaque section a tenu quatre réunions au cours desquelles 73 signaux ont été examinés. Pour neuf d'entre eux, les experts ont conclu que des mesures étaient nécessaires ou que des recherches supplémentaires étaient nécessaires. Pour les autres, ils ont décidé qu'il n'y avait pas de risque accru ou que l'affaire était déjà connue.

Si des enquêtes ou des mesures supplémentaires sont nécessaires en réponse à un signal, celui-ci est renvoyé à un groupe composé de représentants du ministère de la Santé, du Bien-être et des Sports, le ministère de l'Agriculture, de la nature et de la qualité des aliments (LNV) et l'Autorité néerlandaise de sécurité des aliments et des produits de consommation (NVWA). En 2021, la section microbienne a envoyé un signal et les experts en chimie en ont envoyé huit pour une analyse plus approfondie. Les problèmes qui ont fait l'objet d'une mise en évidence ne sont pas inclus dans le rapport annuel.

Exemples de risques discutés
L'un des sujets abordés dans le groupe microbien était les lacunes du programme de surveillance de l'UE pour les parasites d'origine alimentaire tels que Echinococcus multicolaris, Toxoplasma gondii, E. granulosis, Trichinella et Cryptosporidium.

Un autre était un transformation minimale telle que moins de sel ou de graisse ou plus d'aliments avec un clean label et des techniques de cuisson modifiées comme la cuisson sous vide ou la cuisson lente. Les membres ont également parlé du risque d'infections humaines, car les animaux de compagnie sont de plus en plus nourris avec de la viande crue et de la viande de rat est en vente.

La préparation à domicile des aliments pendant la période de confinement liée au COVID-19 et les ventes en ligne ont été jugées à faible risque car la cuisine domestique était courante dans le pays avant la pandémie et ces tendances pourraient décliner après la levée des restrictions.

Les experts ont dit que davantage d'informations étaient nécessaires sur le streptocoque du groupe B provenant des aliments après une épidémie en 2015 liée aux poissons d'eau douce et au risque de propagation de maladies infectieuses par la viande importée illégalement. L'ampleur du commerce illégal de viande n'était pas claire car on ne sait pas quels animaux sont impliqués et le niveau de consommation.

Le lien entre les infections des voies urinaires à Staphylococcus saprophyticus, la chaîne de la viande de porc et l'ampleur de tout problème potentiel aux Pays-Bas était également incertain.

Aucune action supplémentaire n'a été nécessaire pour les découvertes de E. coli O26 dans la viande hachée et les préparations de viande, les produits traités à l'oxyde d'éthylène, un cluster de quatre cas d’infection à Listeria en 2020 liées au poisson et une éclosion à Salmonella Enteritidis dans plusieurs pays attribuée à des produits de volaille de Pologne.

La section sur les produits chimiques couvrait les compléments alimentaires avec des allégations médicales, l'huile de CBD avec des hydrocarbures aromatiques polycycliques, la bromodioxine dans les œufs, l'impact du changement climatique sur les mycotoxines, le plastique recyclé comme matériau en contact avec les aliments, la possible fraude alimentaire en raison de l'impact du COVID-19, et les champignons sauvages.

Les deux groupes se réuniront tous les trimestres en 2022 et les signaux seront soit fermés, intensifiés ou surveillés et de nouveaux sujets seront discutés.

Entre-temps, l'Université et la recherche de Wageningen ont salué la publication d'un plan d'action national sur les zoonoses.

Le plan d'action a été dévoilé par les ministères de l'Agriculture, de la Nature et de la sécurité des aliments et de la Santé publique, du Bien-être et des Sports (VWS). Il vise à donner une orientation et à renforcer la politique nationale sur les zoonoses afin de minimiser le risque d'émergence et de propagation de maladies zoonotiques et le futur programme de recherche pour contribuer à la préparation à d'éventuelles épidémies.

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Audit par l'UE des contrôles de sécurité sanitaire du lait et des produits laitiers en Pologne et aux Pays-Bas

Qui n’est pas dans le collimateur des audits de la Commission européenne, les contrôleurs sont contrôlés, la France en a fait l’expérience, voir ici.

Food Safety News nous propose «Audit par l'UE des contrôles de sécurité sanitaire du lait et des produits laitiers en Pologne et aux Pays-Bas», plus de problèmes en Pologne qu'aux Pays-Bas. L’article a été adapté par mes soins.

Deux audits de l'unité Santé et sécurité de la Commission européenne ont porté sur le lait et les produits laitiers en Pologne et aux Pays-Bas.

Un audit à distance de la DG Santé, en mars 2021 en Pologne, a révélé que le système était bien conçu mais qu'un manque de formation et des audits internes en affaiblissent l'efficacité.

Résumé des problèmes rencontrés en Pologne
Ces dernières années, peu de formations en lien avec les particularités et les exigences spécifiques du secteur laitier ont été organisées par l’autorité centrale compétente. Cela a un effet négatif sur le niveau de compétence du personnel chargé des contrôles officiels dans le secteur laitier.

En outre, les procédures mises en place pour déléguer des tâches de contrôle officiel aux vétérinaires privés ne sont ni pleinement adaptées ni conformes aux exigences de la législation de l’Union en la matière. Des dispositions précises pour l’échantillonnage et l’analyse officielle du lait cru et des produits laitiers sont en place. Les plans d’échantillonnage officiels concernant les critères microbiologiques pour le lait et les produits laitiers étaient, en général, mis en œuvre de manière adéquate dans les régions couvertes par l’audit, en dehors du manque de lignes directrices en matière d’échantillonnage et d’analyse officielle pour les entérotoxines staphylococciques et la phosphatase alcaline, ce qui s’est traduit par un nombre insuffisant de tests de routine pour ces paramètres. Cela réduit la capacité des autorités compétentes à déceler les cas de nonconformité liés à ces critères. Les laboratoires officiels sont tous accrédités. Ils prennent part à la série d’essais d’aptitude organisée par le laboratoire national de référence, et obtiennent de bons résultats en général. Les mesures prises en cas d’alertes rapides pour les produits laitiers n’étaient pas pleinement satisfaisantes et ne respectaient pas les instructions applicables.

Par ailleurs, les mesures correctrices étaient limitées aux établissements concernés. En outre, les autorités compétentes n’ont pas utilisé les informations recueillies pour améliorer le système général de contrôle en ce qui concerne les problèmes mis en évidence (à savoir, les contrôles des critères microbiologiques).

Les autorités compétentes ont mis en place certains mécanismes de contrôles et des audits internes. Pendant plusieurs années, les audits n’ont pas porté sur les contrôles mis en place dans le secteur laitier. En outre, aucun mécanisme n’est en place afin de veiller à ce que l’autorité centrale compétente reçoive les informations concernant le contrôle annuel des inspecteurs vétérinaires des districts par les autorités régionales compétentes. Cela pourrait nuire à l’efficacité de la planification, par l’autorité compétente centrale, des activités visant à vérifier les contrôles officiels, et augmenter le risque que des lacunes potentielles dans le système de contrôles ne soient pas décelées.

L'équipe d'audit a noté des lacunes dans la compréhension ou les connaissances de certains inspecteurs interrogés dans des domaines tels que l'évaluation des critères microbiologiques pour Listeria monocytogenes dans les produits laitiers et les procédures basées sur HACCP. Ils ont déclaré que cela avait un impact négatif sur le niveau de compétence du personnel pour les contrôles officiels dans le secteur.

Les analyses officielles des produits laitiers pour les critères microbiens en 2018 et 2019, ont détecté Listeria monocytogenes dans 32 lots sur 1 973 échantillonnés et Salmonella dans deux lots sur 695 testés. L'échantillonnage pour les critères d'hygiène des procédés a révélé des staphylocoques à coagulase positive dans 33 des 1 146 lots et E. coli dans 22 lots sur 757 testés.

Les mesures prises en cas d'alertes pour les produits laitiers n'étaient pas entièrement satisfaisantes et non conformes aux instructions, ont déclaré des responsables.

L'équipe d'audit a évalué les actions des autorités concernant deux alertes RASFF en 2019 pour la détection de Salmonella dans du lait en poudre et de Listeria monocytogenes dans du fromage. Dans l'exemple de Salmonella, une hygiène de processus insatisfaisante d'une ligne de production a été identifiée comme cause. Les autorités ont suspendu les opérations sur cette ligne et celle-ci a ensuite été fermée, mais elles n'ont pas prélevé d'échantillons d'autres lots éventuellement fabriqués sur la même ligne, comme l'exigent les directives.

Pour le cas de Listeria, les autorités n'ont constaté de non-conformité qu'après 20 jours. Ce retard était lié à l'incompréhension de l’agence des exigences et des mesures à prendre pour les échantillons positifs en dessous de la limite de 100 unités formant colonie par g.

«Les actions correctives ont été limitées aux entreprises alimentaires et aux districts concernés et aucune preuve n'était disponible que les informations acquises aient été utilisées pour améliorer les aspects pertinents du système de contrôle et pour empêcher une éventuelle récurrence ailleurs», selon le rapport.

Faits saillants de l'audit aux Pays-Bas
L'autre évaluation virtuelle aux Pays-Bas en octobre 2021 a identifié des problèmes avec le système d'agrément des entreprises alimentaires.

L'Autorité néerlandaise de sécurité des aliments et des produits de consommation (NVWA) et l'Autorité néerlandaise de contrôle des produits laitiers et des œufs (COKZ) manquent de personnel, ce qui a une incidence sur l'efficacité des contrôles officiels.

Le personnel impliqué dans les contrôles officiels dans le secteur laitier a déclaré que la surcharge de travail a parfois entraîné des retards dans les inspections, principalement en ce qui concerne le suivi, les rapports et la mise en œuvre.

La formation, les capacités de laboratoire et la coopération entre les différentes agences ont été notées comme des points positifs.

L'équipe d'audit a déclaré que les inspecteurs utilisaient principalement la note la plus basse pour les non-conformités, bien que certaines d'entre elles nécessitent un avertissement et une action de suivi. Ils ont également constaté des retards, parfois jusqu'à trois mois à compter de la date d'inspection, dans la remise des rapports et des avertissements écrits, ce qui a eu une incidence sur la correction en temps opportun des non-conformités.

En 2020, un projet a examiné 46 échantillons de fromage à pâte molle et affiné au lait cru pour détecter les E. coli producteurs de shigatoxines (STEC). Il a été retrouvé dans deux échantillons de croûte de fromages affinés. Une autre étude a porté sur le lait cru pour livraison directe aux consommateurs. En 2020, sur 100 échantillons de lait cru de vache, cinq étaient positifs pour un nombre élevé de staphylocoques à coagulase positive, quatre pour les STEC et le seul échantillon de lait cru de chèvre était positif pour les STEC.

L'équipe d'audit a suivi cinq notifications au RASFF sur Listeria monocytogenes, Salmonella et E. coli dans le fromage, et une pour des allergènes non déclarés dans un fromage, signalées en 2020 et 2021. Toutes les enquêtes et le suivi ont été jugés efficaces.

En réponse, les autorités néerlandaises ont dit que les lacunes en matière d'approbation concernaient les soi-disant transformateurs laitiers agricoles. Il s'agit d'un groupe de plus de 500 agriculteurs qui transforment une partie ou la totalité de leur production de lait cru en produits régionaux, souvent de manière artisanale. Ils ne représentent que 4% du flux total de lait aux Pays-Bas, les 96% restants n'étant pas concernés.

COKZ examinera la procédure relative aux approbations et l'ajustera d'ici septembre 2022. L'agence développera également un système d'assurance pour assurer une évaluation en temps opportun pour ceux qui ont une approbation conditionnelle. COKZ s'assurera également qu'une nouvelle inspection soit effectuée dans les trois mois suivant la visite initiale et que les lacunes soient communiquées à la fin de l'inspection.

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mardi 19 juillet 2022

48e rappel de crème glacée, mais pas pour la présence d'oxyde d'éthylène, étonnant, non ?

Pendant les vacances, les nouvelles en sécuirté des aliments semblent rares. Et pourtant, dans la catégorie, il y a qui n’ont pas de chance, une mention spéciale doit être faite pour les glaces Colosse de la Marque Adélie.

RappelConso nous informe du rappel de glaces Adélie Colosse façon granola pour cause de présence potentielle de morceaux de bois dans la glace provenant des bâtonnets, le 12 juillet 2022.

Cela étant, depuis le 7 mai 2021 jusqu’au 27 février 2022, ces glaces Colosse de la marque Adélie ont été appelées à 47 reprises, selon RappelConso, en raison d’une teneur supérieure à la limite autorisée en oxyde d’éthylène dans un ingrédient.

Et voilà que le 48e rappel a lieu pour cause de présence de coprps étrangers ...

Pas de chance pour la marque Adélie et l'entreprise qui la commercialise, bon courage !

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France : Enquête sur une TIAC à STEC O157 associée à la consommation de concombres crus de Belgique à la cantine par des enfants en 2021

Encore une fois le concombre arrive masqué …
Santé publique France n’ayant mis à jour ses actualités, c’est presque par hasard que j’ai découvert le document du 11 juillet 2022 relatif une «Toxi-infection alimentaire collective (TIAC) à E. coli O157 producteur de Shiga-toxines, associée à la consommation de concombres crus».

Résumé
Le 9 Septembre 2021, l'Agence régionale de Santé (ARS) des Hauts-de-France était informée d'une suspicion de toxi-infection alimentaire collective (TIAC) touchant des élèves demi-pensionnaires, scolarisés dans plusieurs écoles d'une commune de la Métropole lilloise. Le 13 septembre 2021, deux cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) étaient diagnostiqués chez deux enfants hospitalisés, scolarisés dans cette commune. Santé publique France Hauts-de-France a été sollicité par l'ARS des Hauts-de-France afin d'apporter un appui aux investigations et à la gestion de cette TIAC.

Au total, 35 cas de gastro-entérite, avec diarrhées glairo-sanglantes et fièvre (>38°C) dans la moitié des cas, ont été identifiés. Dix cas ont été hospitalisés et deux enfants ont développé un SHU. Les cas identifiés étaient des élèves demi-pensionnaires dans quatre groupes scolaires (29 cas), un parent d'élève et des personnes âgées bénéficiant du service de portage de repas à domicile de la commune (5 cas). Les cantines des cas étaient toutes approvisionnées par la cuisine centrale municipale. L'allure de la courbe épidémique était en faveur d'une source commune et ponctuelle de contamination lors des repas des 2 ou 3 septembre 2021.

Compléments issu de l’étude et de l’enquête

Personnes
L’âge médian des cas était de 8 ans [min-max : 4-89 ans] et 64% étaient de sexe féminin.

Cliniquement, la symptomatologie décrite était dominée par des signes digestifs bas (diarrhées et fortes douleurs abdominales) associés à une hyperthermie (> 38°) dans près de la moitié des cas (48%). Diarrhées et douleurs abdominales ont été rapportées par près de 9 cas sur 10 (87%) avec présence de sang dans les selles pour la moitié d’entre eux (53%). Dix cas (âgés de 8 à 85 ans) ont été hospitalisés et deux enfants ont développé un SHU sévère, qui a nécessité plusieurs jours de prise en charge en réanimation et séances d’épuration extra-rénale (dialyses).

E.coli O157:H7 hautement pathogène, producteur des shiga-toxines 1 et 2 (stx1 et stx2) et porteur des gènes de virulence eae et ehxA a été isolé des coprocultures de huit des dix cas hospitalisés pour diarrhées glairo-sanglantes ou SHU (2 adultes et 6 enfants), directement (cas primaire) ou indirectement (cas secondaire) liés à la TIAC survenue dans la commune.

Enquête cas-témoins
L'enquête cas-témoins, réalisée dans les établissements scolaires, concluait que seule la consommation de concombres en salade, servis au repas du 2 septembre, était statistiquement et significativement associée à la survenue de la maladie.

Une souche d'E. coli producteur de Shiga-toxines (STEC) O157, hautement pathogène, a été isolée dans les coprocultures de huit cas, dont les deux enfants ayant développé un SHU et dans la salade de concombres incriminée. L'analyse génomique des souches a confirmé le regroupement génétique des souches cliniques et alimentaires qui appartenaient à un même cluster génomique.

L'enquête vétérinaire a mis en évidence qu'une défaillance dans le processus de décontamination, associée à un épluchage incomplet des concombres contaminés, ont contribué à la survenue de cette TIAC. Les concombres incriminés provenaient de Belgique et les autorités sanitaires belges ont été informées via les circuits d'alerte européens dédiés.

Aucun autre épisode de cas groupés en lien avec cette TIAC n’a été signalé à l’ARS alors que des concombres du même lot que ceux à l’origine de la TIAC avaient été largement distribués dans plusieurs lycées, foyers et restaurants de la région des Hauts-de-France. Aucune vente directe aux consommateurs n’avait eu lieu. 

Le véhicule alimentaire, incriminé dans cette TIAC, fait partie des végétaux à risque du fait de son mode de consommation cru. Il est important de rappeler aux populations vulnérables et aux services de restauration collective, que la prévention du risque d'infection à STEC, liée à la consommation de végétaux crus passe par le lavage, la désinfection et l'épluchage.

Les inspections et investigations conduites par la DDPP 59 à la cuisine centrale municipale ont mis en évidence des facteurs qui ont probablement contribué à la survenue de la TIAC :

- Le processus défaillant de la décontamination des concombres, avant leur préparation, du fait de l’utilisation d’une solution chlorée périmée dont la date d’expiration était dépassée depuis 2018 et dont la consistance anormalement visqueuse rendait plus difficile sa dilution dans le bac de décontamination ;

- L’épluchage partiel des concombres (une bande sur deux) qui n’a pas permis d’éliminer la contamination de surface des concombres.

Discussion
Le nombre réel de cas et de personnes infectées est probablement sous-estimé au regard du nombre important de repas servis (environ 1 000 repas par jour) et reflète le recensement a posteriori des cas, probablement les plus sévèrement atteints.

Aucun autre épisode de cas groupés en lien avec cette TIAC n’a été signalé à l’ARS alors que des concombres du même lot que ceux à l’origine de la TIAC avaient été largement distribués dans plusieurs lycées, foyers et restaurants de la région des Hauts-de-France. Aucune vente directe aux consommateurs n’avait eu lieu.

Néanmoins, un cas infecté par une souche génétiquement rattachée au cluster génomique de la TIAC a été identifié a posteriori par le Centre national de références des E. coli, Shigella et Salmonella (CNR-ESS, Institut Pasteur). Ce cas, dont la date des symptômes était concomitante à celle des autres cas survenus dans le cadre de la TIAC de la Métropole lilloise, a fait l’objet d’investigation épidémiologique, mais ces investigations n’ont pas permis de retrouver de lien épidémiologique avec la TIAC de la Métropole lilloise, ni de confirmer la consommation de concombres par le cas.

La TIAC, décrite dans ce rapport, ne constitue peut-être que la partie visible de la portée sanitaire réelle de cette épidémie au regard de l’importance du lot incriminé et de sa distribution large. L’absence d’autres signalements sanitaires pourrait être due aussi à une contamination hétérogène du lot de concombres incriminés ou des procédés de préparation qui ont permis de limiter les risques dans les autres structures de restaurations destinataires.

Commentaire
Enquête bien documentée et détaillée de ce côté là, le travail a été bien fait.
On n’a pas d’information sur la santé des enfants afin de savoir s’ils se sont bien rétablis ou si des séquelles persistent.
Dans cette affaire, contrairement aux cas de SHU en lien avec la consommation de pizzas Fraîch’Up de marque Buitoni®, il n’y a eu d’action judiciaire alors que des responsabilités semblent établies.
Cela montre aussi qu’il n’y a vraisemblablement pas eu d’inspection de cette cuisine collective depuis plusieurs années.
Un dernier point, il est rappelé des mesures de précaution pour les viandes hachées, parmi lesquelles on peut lire, «Pour limiter le risque de contamination, la cuisson des viandes hachées doit être effectuée à cœur en s’assurant que la viande est cuite au centre et qu’elle n’est plus rosée.»
Le CDC des Etats-Unis rapporte que «Vous ne pouvez pas savoir si les aliments sont cuits en toute sécurité en vérifiant leur couleur et leur texture.»

Mise à jour du 3 aout 2022. On lira aussi l'article de Joe Whitworth de Food Safety NewsFrench E. coli outbreak linked to cucumbers from Belgium

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Suspicion d’intoxication alimentaire dans un camp scout en Sarthe : 40 adolescents malades

Tiac or not Tiac, that is the question ? «Suspicion d’intoxication alimentaire dans un camp scout en Sarthe : 40 adolescents malades», source O.-F. du 18 juillet 2022. Article réservé aux abonnés.

Ce lundi 18 juillet 2022, 40 adolescents qui participaient à un camp scout à Saint-Paul-le-Gaultier dans la Sarthe présentaient des symptômes évoquant une intoxication alimentaire ou une gastro-entérite. Treize d'entre eux ont été hospitalisés. Maux de tête ou de ventre, diarrhées, vomissements, fièvre… Quarante scouts de 12 à 16 ans présentaient un ou plusieurs de ces symptômes depuis dimanche 17 juillet 2022 à Saint-Paul-le-Gaultier, village du nord-ouest de la Sarthe situé à la frontière de la Mayenne.

Informés ce lundi après-midi, de nombreux pompiers et gendarmes, le Samu et le maire se sont rendus sur place, tout comme le préfet de la Sarthe, la protection civile et le service jeunesse et sport de l’Éducation nationale.

Ces jeunes participent depuis le 6 juillet à un camp scout réunissant dans un champ privé seize adultes et 80 adolescents

Mise à jour du 20 juillet 2022. On lira un autre point de vue sur le site Les Alpes mancelles libéréesSarthe. 40 jeunes vacanciers victimes d'une intoxication alimentaire.
Cela étant, je recomande des ballades dans les Alpes mancelles situées entre Sarthe et Mayenne.

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L'Autriche rapporte un tableau mitigé des maladies d'origine alimentaire pour 2021

«L'Autriche rapporte un tableau mitigé des maladies d'origine alimentaire pour 2021», source article de Joe Whitworth le 19 juillet 2022 dans Food Safety News.

Les signalements de Salmonella et de Campylobacter ont augmenté en Autriche l'année dernière, mais étaient toujours inférieurs aux niveaux observés avant la pandémie de COVID-19.

Alors que les infections à Listeria ont diminué, un certain nombre de clusters ont été détectés et une épidémie a été résolue.

En 2021, le nombre d'isolats humains transmis au Centre National de Référence de Salmonella est passé de 906 en 2020 à 1 048. Cependant, cela était encore bien en deçà des niveaux pré-coronavirus.

Salmonella Enteritidis était le sérotype le plus fréquent avec 375 isolats. Pour Salmonella Typhimurium, y compris le variant monophasique, il y avait 242 isolats humains en 2021, une augmentation par rapport à 166 l'année précédente. Salmonella Coeln était le troisième, suivi de Salmonella Infantis.

Une épidémie nationale causée par Salmonella Typhimurium monophasique a été enregistrée en 2021. Au total, 31 personnes de sept États fédéraux sont tombées malades.

Une relation avec un restaurant en Styrie orientale a été établie pour 24 patients. La souche de l'éclosion a été détectée dans divers plats vendus par le restaurant et dans le zoo pour enfants qui lui appartient. Après la fermeture temporaire du restaurant et l'amélioration de l'hygiène dans l'entreprise et le zoo pour enfants, aucun autre cas n'a été documenté.

Au total, 6 019 cas de campylobactériose ont été signalés en Autriche. C'était en hausse par rapport à 2020, mais en dessous de la moyenne sur 5 ans.

Parmi les infections à Campylobacter en 2021, 3,8% ont été acquises à l'étranger. La plupart des cas importés se sont produits entre juin et novembre et provenaient de 36 pays différents, dont la Croatie, l'Italie et l'Espagne.

Une incidence accrue a été enregistrée pendant les mois d'été, avec la plupart des cas de juin à août et une légère augmentation à court terme a été observée en janvier. Les enfants de moins de 5 ans et les jeunes adultes de 15 à 24 ans étaient principalement touchés.

Résultats sur Listeria
Au total, 36 cas de listériose invasive ont été enregistrés, dont deux liés à la grossesse. Sept personnes sont décédées dans les 28 jours suivant le diagnostic. Le nombre d'infections et de décès était inférieur à celui de 2020.

Les personnes malades étaient âgées de 0 à 95 ans avec un âge moyen de 75 ans et un peu plus de la moitié étaient des hommes.

Les facteurs de risque de listériose ont été évalués pour la majorité des patients. Rien n'a pu être identifié dans deux des 36 cas mais les autres ont été jugés à risque d'infection. Trois personnes décédées avaient moins de 60 ans et deux n'avaient aucune condition sous-jacente connue.

En 2021, le Centre national de référence a recensé cinq clusters. Des isolats appartenant à des clusters de 2018 et 2020 ont également été identifiés.

Un isolat d'un nouveau-né appartient à un cluster européen avec des cas en Belgique, Pays-Bas, Allemagne et France. Il s'agit du seul cas autrichien à ce jour et s'est produit en octobre 2021.

Un cluster comprend deux isolats de janvier et février 2021. Les deux patients de sexe masculin viennent de Haute-Autriche et de Salzbourg. Un autre implique deux isolats de mars 2021 chez un patient de sexe masculin de Basse-Autriche et une femme du Tyrol.

Deux autres cas d'avril 2021 proviennent de Styrie et de Vienne. Il s'agit d'un patient de 80 ans de Graz et d'un patient de 61 ans de Vienne. Un cluster implique deux isolats de septembre à Salzbourg et au Tyrol.

L'Agence autrichienne pour la santé et la sécurité alimentaire (AGES) a été informée d'une épidémie transfrontalière de listériose qui a touché cinq personnes dans les États de Basse-Autriche, de Vienne et de Styrie de janvier 2020 à septembre 2021. La viande et des produits de viande de deux entreprises de Basse-Autriche ont été identifiés comme source de l'infection.

Rapport sur la sécurité des aliments
En 2021, deux cas de botulisme ont été documentés en Autriche. Les prélèvements sur un homme de 44 ans ont révélé le gène E de la neurotoxine botulique et les échantillons d'un nourrisson de 5 mois avaient le gène A de la neurotoxine botulique.

L'homme a été hospitalisé à Graz en mars et s'est rétabli après avoir été soigné. La source de l'infection n'est pas connue. Le petit garçon a été hospitalisé à Vienne en septembre. Les symptômes se sont améliorés après le traitement, mais la source de l'infection n'a pas été trouvée.

Le ministère fédéral des Affaires sociales, de la Santé, des Soins et de la Protection des consommateurs (BMSGK) a également publié le rapport 2021 sur la sécurité des aliments. Il résume les résultats des contrôles officiels des aliments et des exploitations agricoles.

L'examen et l'évaluation de 18 911 échantillons (83,4 %) n'ont donné aucun motif de réclamation. 95 échantillons (0,4 %) ont été jugés dangereux pour la santé, dont la moitié à cause d'agents pathogènes comme Salmonella ou Bacillus cereus. 664 échantillons (2,9%) ont été évalués comme impropres à la consommation humaine ou impropres à l'usage prévu. Les raisons les plus courantes des plaintes étaient les lacunes de l'étiquetage et les informations trompeuses pour 2 291 échantillons (10,1%). Avec 16,6%, la proportion d'échantillons rejetés était légèrement supérieure à celle des deux années précédentes.

Les autorités de contrôle alimentaire ont effectué des contrôles dans près de 27 000 entreprises et des infractions ont été constatées sur 7 721 sites, soit près de 28%.

Mise à jour du 19 août 2022. On lira l’article de Joe Whitworth dans Food Safety News, More people sick in Austrian outbreaks in 2021 (Plus de personnes en 2021 ont été malades dans des intoxications alimentaires en Autriche).

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Le colonel Colon et sa Ligue des combattants fécaux seront bientôt disponibles pour vous aider à rendre vos aliments plus sûrs

Bill Marler est un avocat bien connu aux Etats-Unis et il est aussi l’éditeur de Food Safety News. Il nous propose l’article suivant, «Le colonel Colon et sa Ligue des combattants fécaux seront bientôt disponibles pour vous aider à rendre vos aliments plus sûrs».

Il y a plus de dix ans, la mère de deux clients qui ont tous deux développé une insuffisance rénale aiguë après avoir consommé des épinards contaminés par E. coli O157:H7 m'a envoyé un cadeau inattendu. L'épidémie avait rendu malade plus de 205 personnes, cinq sont décédées, en envoyant des centaines de personnes à l'hôpital, dont beaucoup avec des complications qui changent la vie. Le cadeau était une tête branlante qui ressemblait à une version plus jeune de moi. Sur la base, il était écrit : «Le colonel Colon et sa Ligue des combattants fécaux.» Il est sur mon bureau aujourd'hui.

J'ai toujours pensé à faire quelque chose avec le cadeau, et avec le talent de mon incroyable nièce, Janae Dueck, et en empruntant au travail de bonnes personnes sur les aliments à la FDA et au FSIS, et l'idée se prépare d'un moyen de nous aider à nous éduquer tous pour être des combattants fécaux.

Au cours de la prochaine année, nous travaillerons sur une bande dessinée, un film animé sur les aventures de ces super-héros et un jingle sur la sécurité des alimentaire (merci à mon ami Vincent).

Alors, laissez-moi vous présenter la Ligue.
Le colonel Colon (ci-dessus) est le chef de quatre combattants fécaux : Nettoyer, Séparer, Cuire et Refroidir. Chacun est un super-héros, mais Nettoyer, Séparer, Cuire et Refroidir ont des super pouvoirs uniques. Je laisse le texte en anglais car il devrait être compréhensible par tous.
Les détails sont bien entendu issus des 5 clés pour des aliments plus sûrs de l’OMS, qui restent l’alpha et l’oméga de l’hygiène et de la sécurité des aliments. Voici ci-dessous  quatres étapes-clés ...
Nettoyer (propreté)
- Lavez souvent vos mains et les surfaces.
Les germes qui causent une intoxication alimentaire peuvent survivre dans de nombreux endroits et se propager dans votre cuisine.
- Lavez-vous les mains pendant 20 secondes avec de l'eau et du savon avant, pendant et après la préparation des aliments et avant de manger.
- Lavez vos ustensiles, planches à découper et plans de travail avec de l'eau chaude savonneuse.
- Rincez les fruits et légumes frais sous l'eau courante.

Séparer
- La viande crue, la volaille, les produits de la mer et les œufs peuvent propager des germes aux aliments prêts à consommer, à moins que vous ne les gardiez séparés.
- Utilisez des planches à découper et des assiettes séparées pour la viande, la volaille et les fruits de mer crus.
- Lorsque vous faites vos courses, gardez la viande crue, la volaille, les fruits de mer et leurs jus à l'écart des autres aliments
- Conservez la viande crue, la volaille, les fruits de mer et les œufs à l'écart de tous les autres aliments dans le réfrigérateur.

Cuire (chauffer)
- Les aliments sont cuits en toute sécurité lorsque la température interne est suffisamment élevée pour tuer les germes qui peuvent vous rendre malade. La seule façon de savoir si les aliments sont cuits en toute sécurité est d'utiliser un thermomètre alimentaire. Vous ne pouvez pas savoir si les aliments sont cuits en toute sécurité en vérifiant leur couleur et leur texture.
- Utilisez un thermomètre pour aliments pour vous assurer que les aliments sont cuits à une température interne sécuritaire.
- Consultez ce tableau pour obtenir une liste détaillée des températures et des aliments.

Refroidir (réfrigérer)
Les bactéries peuvent se multiplier rapidement si elles sont laissées à température ambiante ou dans la «zone dangereuse» entre 4°C et 60°C. Ne laissez jamais de denrées périssables dehors plus de 2 heures (ou 1 heure si elles sont exposées à des températures supérieures à 30°C).
- Maintenez votre réfrigérateur à 4°C ou moins et sachez quand jeter les aliments.
- Réfrigérez les aliments périssables dans les 2 heures. Si les aliments sont exposés à des températures supérieures à 30°C (comme une voiture chaude ou lors d’un pique-nique), réfrigérez-les dans l'heure qui suit.
- Décongelez les aliments congelés en toute sécurité au réfrigérateur, dans de l'eau froide ou au micro-ondes. Ne décongelez jamais les aliments sur votre plan de travail car les bactéries se multiplient rapidement dans les parties des aliments qui atteignent la température ambiante.

Aux lecteurs du blog
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