vendredi 24 février 2023

Val d'Oise : La chasse aux récalcitrants de l'hygiène et de la sécurité des aliments est ouverte !

La photo illustre la page d’accueil de cette boulangerie industrielle à Saint-Ouen-L’Aumône.

«Bientôt de retour», nous dit aimablement cette boulangerie industrielle, mais seulement après s’être conformée aux règles d’hygiène et de sécurité des aliments en vigueur ...

C’est une nouvelle action du préfet du Val d’Oise, à saluer, une de plus, qui a fait fermer cette entreprise pour les raisons suivantes :
- Locaux & équipements sales
- Présence de moisissures sur plusieurs surfaces
- Denrées conservées dans des conditions inadéquates
- Non respect des pratiques d’hygiène
- Risque d’intoxication

Une seule de ces raisons aurait justifié, à mon sens, une fermeture, les images parlent d’elles-mêmes !

Il s'agit du 12e article du blog sur l'action du préfet du Val d'Oise. 

Complément
Selon actu.fr, il y avait aussi «la non formation du personnel aux bonnes pratiques d’hygiène et des locaux non équipés de dispositifs permettant un nettoyage hygiénique des mains ainsi que la présence de matériaux inaptes au contact alimentaire.»
Cela commence à faire beaucoup …

One Health : Risques pour la santé humaine de friandises contaminées et aux régimes alimentaires à base de viande crue pour animaux de compagnie

A la veille du salon de l’Agriculture 2023, l’Anses agite une menace, «La santé des animaux, c'est aussi la nôtre», mais elle ferme les yeux sur les ventes de viande brousse en France, vous avez dit One Health ?

Il me semble aussi que dire dans l’assertion, «Le moustique, à travers les maladies qu’il transmet, tue 400 000 personnes par an», il faudrait préciser qu’il s’agit de données dans le monde, sans qu’on sache très bien quelle est l’origine de cette information. Ici, il est annoncé 1 million de personnes …

L’Anses souligne la «Prudence avant de donner à un animal un médicament pour humains».

Enfin, une autre information de l’Anses rapporte que «75% des maladies émergentes chez les humains ont une origine animale». C’est important, mais ce dont il va être question ci-après, est encore plus basique, et il ne semble pas que Salmonella soit un germe émergent. En effet, «Des chercheurs mettent en évidence les risques pour la santé humaine de friandises pour animaux de compagnie contaminées», source article de Joe Whitworth paru le 24 février 2023 dans Food Safety News.

Une étude au Royaume-Uni a ajouté à la preuve que les friandises pour chiens à base de viande séchée peuvent être contaminées par Salmonella.

Les chercheurs ont également découvert que certains échantillons de produits contenaient des types similaires de Salmonella identifiés chez des patients humains, ce qui les a incités à exiger des mesures d'hygiène, notamment un lavage minutieux des mains par les propriétaires de chiens, les distributeurs d'aliments pour animaux de compagnie et les vétérinaires.

Une sélection de friandises séchées provenant d'animaleries locales et de distributeurs en ligne a été analysée pour Salmonella au Royaume-Uni. Les friandises ont été achetées dans une animalerie indépendante et dans une grande chaîne nationale du Merseyside, ainsi que chez deux distributeurs en ligne fournissant tout le pays de septembre à octobre 2021.

Les friandises séchées à l'air ou lyophilisées et déshydratées n'ont pas subi de cuisson ou de traitement thermique dans le cadre de la production ; cependant, le procédé utilisé doit avoir fait ses preuves dans des analyses de prélèvements pour s’assurer de la destruction de Salmonella.

Quatre-vingt-quatre échantillons ont été analysés. Les protéines animales comprenaient du buffle ou du bison, du poulet, bœuf, agneau, porc, canard, lapin et chameau, selon l'étude publiée dans la revue Vet Record, «Isolation of Salmonella species of public health concern from commonly fed dried meat dog treats». L’article est disponible en intégralité.

Une série de Salmonella détectée
Salmonella a été isolée à partir de 13 friandises. Les échantillons qui ont été testés positifs étaient des « pizzle sticks» de pénis de taureau séchés, d’oreilles de bison, d’oreilles de lapin à fourrure et dans des friandises au poulet séchées. Tous les résultats positifs provenaient de la même animalerie indépendante lors de deux visites distinctes.

Cela pourrait représenter un problème local, mais pourrait également être le résultat d'une contamination chez le fournisseur ou au sein de la chaîne d'approvisionnement, et sans autre prélèvement environnemental, il n'a pas été possible d'identifier où la contamination de la chaîne de production s'est produite, a révélé l'étude.

Les types de Salmonella retrouvés étaient Salmonella Anatum, Derby, Dublin, Infantis et Salmonella Typhimurium monophasique. Le sérotype le plus fréquemment isolé était Salmonella Derby six fois à partir d'oreilles de bison, avec Salmonella Dublin dans deux échantillons de pizzle stick.

Les souches de Salmonella Derby et de Salmonella Typhimurium monophasique étaient génétiquement similaires aux prélèvements de patients, mais il n'y avait aucune information épidémiologique pour confirmer un lien. Le risque de transmission à l'homme a été lié à un manque d'hygiène suite à la manipulation de friandises pour chiens ou au contact avec des animaux susceptibles d'excréter Salmonella dans leurs fèces.

Les friandises de l'animalerie indépendante ont été déballées sans étiquetage, ni information de traçabilité. Ceux de la chaîne nationale étaient conditionnés individuellement dans des sachets plastique scellés avec une marque.

Les friandises du premier distributeur en ligne ont été livrées dans une boîte avec des collations avec des oreilles non conditionnées et d'autres articles dans des sacs scellés avec une marque. Ceux de l'autre vendeur en ligne se présentaient sous la forme de plusieurs articles dans des sachets en plastique transparents sans étiquetage.

Le pays d'origine était inconnu pour la majorité des friandises, bien que quatre aient été produites au Royaume-Uni et qu'un quart ait déclaré que les matériaux provenaient du Royaume-Uni et d'Europe sur leur site Internet. Un manque d'informations sur l'origine pose un risque d'importation de sérotypes de Salmonella qui ne sont pas couramment signalés au Royaume-Uni et souligne l'importance d'un étiquetage clair pour la traçabilité, ont dit les scientifiques.

Les directives gouvernementales stipulent que les produits à mâcher pour chiens doivent être conditionnés dans des emballages inutilisés. Cependant, les friandises contaminées par Salmonella dans l'étude étaient vendues en vrac qui pouvaient être ramassées à la main et achetées dans des sachets en papier.

«Des efforts devraient être faits pour éduquer davantage les propriétaires de chiens sur les risques potentiels posés par ces friandises s'ils choisissent de les nourrir, en particulier chez les ménages avec des personnes à haut risque présentes, telles que des personnes immunodéprimées ou de jeunes enfants. L'importance des pratiques d'hygiène entourant leur utilisation doit être soulignée, en particulier en ce qui concerne le lavage des mains après utilisation et la considération de ne pas les nourrir dans l'environnement domestique», ont dit les chercheurs.
Risques liés aux régimes à base de viande crue
Pendant ce temps, une autre étude a cherché à voir si les régimes à base de viande crue (RMBDs pour raw meat-based diets) pour animaux de compagnie sont une source de bactéries avec des gènes de résistance au linézolide. Ces bactéries peuvent se propager des animaux aux humains lors d'un contact étroit entre les animaux domestiques et leurs propriétaires.

Cinquante-neuf échantillons de RMBDs provenant de 10 fournisseurs en Allemagne et en Suisse ont été testés pour les bactéries Gram positif résistantes au florfénicol. Un total de 27 isolats de Enterococcus faecalis, Enterococcus faecium et Vagococcus lutrae ont été obtenus à partir de 24 échantillons. Les chercheurs ont découvert des gènes susceptibles de conférer une résistance au linézolide.

Le linézolide est un médicament de dernier recours pour traiter certaines infections graves chez l'homme, selon une étude publiée dans la revue Eurosurveillance.

Les échantillons étaient issus de bœuf, de la volaille, du cheval, de l'agneau, du poisson, du lapin et du gibier et ont été achetés entre septembre 2018 et mai 2020.

Selon les scientifiques, la forte présence d'isolats résistants au florfénicol dans les aliments crus pour animaux de compagnie fabriqués à partir de viande principalement d'origine européenne est préoccupante et souligne la nécessité de son utilisation rationnelle dans le secteur agricole.

La présence d'isolats hébergeant des gènes de résistance au linézolide dans les aliments crus pour chiens souligne l'importance de la sensibilisation aux risques possibles associés aux RMBDs et la fourniture d'informations aux propriétaires d'animaux sur la manipulation et l'alimentation correctes avec des RMBDs afin de réduire les risques potentiels pour la santé», ont déclaré les chercheurs.

Des agriculteurs tirent la sonnette d'alarme. MARRE des réglementations qui s'empilent à n'en plus finir et des restrictions de toutes sortes

Peu avant le salon de l'agriculture ...

jeudi 23 février 2023

L'Islande entend agir après qu'un audit sur la viande de volaille ait révélé des problèmes majeurs

«L'Islande entend agir après un audit sur la viande de volaille ait révélé des problèmes majeurs», source article de Joe Whitworth paru le 23 février 2023 dans Food Safety News.

De sérieuses inquiétudes ont été exprimées au sujet de certains contrôles officiels en Islande sur la viande de volaille.

Le rapport récent d'un audit, effectué du 25 octobre au 1er novembre 2022, ont abouti à une lettre adressée au gouvernement islandais demandant une action urgente pour renforcer le système de contrôles.

L'Islande fait partie de l'Association européenne de libre-échange (AELE). L'Autorité de surveillance de l’AELE (ESA) surveille la manière dont le pays applique les règles de l'Espace économique européen (EEE) en matière de sécurité sanitaire des denrées alimentaires et des aliments pour animaux ainsi qu'en matière de santé et de bien-être des animaux.

L'ESA a constaté que l'Islande n'avait pas mis en œuvre l'ensemble de la législation pertinente en matière de sécurité des aliments couvrant la production de produits de viande de volaille et les contrôles officiels y afférents par les autorités nationales. Plusieurs lacunes ont été identifiées, notamment des contrôles médiocres de santé animale avant abattage et des contrôles insuffisants des animaux abattus pour détecter des signes de maladie, ce qui pourrait rendre la viande insalubre disponible pour les consommateurs.

Mesures prises concernant les contrôles avant et après abattage
Des contrôles officiels fondés sur les risques dans les établissements d'abattage et de transformation des volailles sont prévus sur la base d'un système de classification élaboré par les autorités nationales. Cependant, l'efficacité est réduite par le retard dans le suivi et l'application des non-conformités et le temps minimum des contrôles officielz alloué aux sites n'est pas toujours utilisé.

Les vétérinaires officiels (VOs) effectuent tous les contrôles officiels dans les abattoirs de volailles sans l'aide d'auxiliaires officiels ou du personnel de l'entreprise. Les auditeurs ont constaté que l'abattage commence régulièrement sans inspection ante-mortem.

Depuis décembre 2022, tous les abattoirs sont inspectés avant abattage après leur arrivée dans la stabulation, selon l'Autorité alimentaire et vétérinaire islandaise (MAST).

Les autorités nationales ont décidé que seul un échantillon représentatif de volailles de chaque troupeau serait soumis à une inspection post mortem. Cela ne répond pas aux exigences de la législation et augmente la probabilité que des aliments dangereux entrent dans la chaîne alimentaire humaine, selon le rapport.

Les autorités islandaises ont ditque depuis la mi-janvier, 100% des volailles abattues ont fait l'objet d'une inspection post-mortem et que les conditions de travail des VOs pour effectuer une inspection appropriée des animaux ont été améliorées.

Problèmes à l'usine de production
Dans un abattoir, l'équipe d'audit a vu plusieurs volailles sur la chaîne, après le point d'inspection post-mortem, qui auraient dû être condamnées.

Les contrôles officiels liés aux sous-produits animaux ne garantissent pas le respect de la réglementation et les contrôles sur les questions générales d'hygiène ne détectent pas toutes les infractions. L'application n'a pas toujours été dissuasive et n'a pas toujours abouti à des mesures correctives en temps opportun pour les non-conformités, a constaté l'audit.

Des rapports récents sur les contrôles officiels, examinés par l'équipe d'audit, ont identifié des non-conformités telles que des sous-produits animaux stockés dans des conteneurs alimentaires et un mauvais nettoyage des infrastructures. Sur un site, de la peinture écaillée a été observée directement au-dessus de la viande exposée. Le plan de travail commercial avait une date d'achèvement vers la fin de 2023 pour résoudre le problème.

Dans les usines agréées visitées, les auditeurs ont observé des exemples où l'infrastructure ne répondait pas aux exigences légales. Par exemple, un mauvais contrôle des eaux usées, de la condensation sur les structures directement au-dessus des produits prêts à consommer exposés et l'utilisation d'une laveuse à pression pour nettoyer l'équipement sale dans une zone de production opérationnelle.

Des programmes nationaux de contrôle sont en place pour Salmonella et Campylobacter dans les volailles, qui nécessitent tous deux actuellement un plan de prélèvements des carcasses par les entreprises alimentaires de chaque troupeau abattu.

Les dispositions relatives à la vérification de routine de la mise en œuvre des contrôles officiels liés à la production de viande de volaille et de produits à base de viande de volaille sont en cours de mise à jour. Une fois pleinement mises en œuvre, ces dispositions devraient améliorer la qualité et la cohérence des contrôles officiels dans ce secteur.

Pour innover, culture du principe de précaution ou culture du risque ?

Sylvie Retailleau : «Il faut faciliter la culture du risque pour innover», selon Le Point du 17 février 2023.
Lors de l’événement «Gagner la bataille du cancer», la ministre de la Recherche a affiché ses objectifs pour favoriser l’innovation en France.

mercredi 22 février 2023

L’EFSA veut bannir l'élevage en cage des volailles. Tollé chez les producteurs avicoles !

Selon l’EFSA, «des alternatives aux cages recommandées pour améliorer le bien-être des poules pondeuses et des poulets de chair».

Derrière ce titre il y a encore plus ...
Pour améliorer le bien-être des poules pondeuses et des poulets de chair dans les exploitations d’élevage, les scientifiques de l’EFSA recommandent d’éviter la pratique de la mutilation, la restriction alimentaire et l’utilisation de cages. Les deux avis scientifiques publiés le 21 février comprennent des conseils sur l'espace alloué aux animaux, la densité, l'éclairage, la poussière, le bruit, la litière et les structures telles que les plates-formes surélevées.

Cela n’est pas du tout du goût de tout le monde, ainsi selon cet article d’AGIR, source Agence Télégraphique Suisse (ATS), «L’EFSA veut bannir l'élevage en cage des volailles».

L'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), dans deux avis scientifiques publiés mardi, a recommandé la fin de l'élevage des volailles en cage et de leur mutilation, pratiques qu'elle juge dangereuses pour leur bien-être. Elle a suscité une vive inquiétude de la filière.

Il s'agit de «recommandations sans précédent qui, si elles étaient appliquées en ces termes, conduiraient tout simplement à la disparition de la majeure partie du secteur avicole européen, viande et oeufs confondus» ont réagi mardi soir plusieurs organisations agricoles européennes, telles que la Copa-Cogeca et l'AVEC, une fédération européenne des producteurs avicoles.

«Comment les producteurs de l'UE résisteront-ils à une concurrence internationale féroce qui n'applique pas des normes aussi élevées dans les exploitations?», s'interrogent ces professionnels, invoquant une tendance déjà à la hausse des importations du Brésil, de Thaïlande et d'Ukraine.

Dangers identifiés
Ces avis scientifiques de l'EFSA ont été sollicités par la Commission européenne en vue de la prochaine révision de la législation sur le bien-être animal. Ils se basent sur des études ayant identifié les «dangers» auxquels sont exposés poulets de chair et poules pondeuses dans les élevages de l'UE.

A titre préventif, l'EFSA préconise entre autres de bannir l'élevage en cage - individuelle ou collective - responsable selon elle de «stress de l'isolement» ou «du groupe», de «restriction de mouvements» ou encore de «problèmes de repos» chez ces volailles.

En remplacement, le régulateur européen préfère le système dit «volière»: des structures à étages avec perchoirs et espaces de ponte pour les poules.

Réduire la densité des élevages
L'EFSA recommande dans le même temps de réduire la densité des élevages et d'arrêter les mutilations qui consistent par exemple à couper les crêtes ou le bec de ces gallinacés pour éviter par la suite qu'ils ne se mutilent entre eux.

Elle pointe aussi du doigt la nécessité pour ces volailles d'avoir accès à des espaces extérieurs, ou du moins à des «vérandas», et indique même que le bruit ambiant des élevages ne devrait pas dépasser 75 décibels.

Rappels de produits dangereux : Que Choisir vote RappelConso !

Le 1er avril 2021, l’association de consommateurs Que Choisir avait publié un article «Enfin un site officiel» en référence au site des rappels, RappelConso.

Depuis de l’eau a coulé sous les ponts et Que Choisir en tire les conséquences dans une mise à jour de février 2023, l'association de consommateurs indique,

Presque 2 ans après la création du site officiel des alertes de produits dangereux RappelConso, nous avons décidé de ne plus alimenter notre propre rubrique de produits au rappel et de la supprimer de notre site QueChoisir.org. En effet, nous avons pu constater que le site officiel RappelConso est mis à jour quotidiennement, plus de 7 000 produits y ont été ajoutés depuis sa création. Nous continuerons de rester vigilants quant aux produits défectueux et dangereux ...

C’est donc un satisfecit qui ne dit pas son nom pour RappelConso de la part de Que Choisir.

Cela étant, Que Choisir n’était pas connu pour un fan de la publication des avis de rappels dans des délais raisonnables, et je crois même que cela leur enlève une épine du pied …

Je pense en particulier à cet article du blog du 13 janvier 2020 où il était noté «sur les 1 000 rappels tous produits confondus en 2019 pour Oulah!, 574 rappels de produits pour 60 Millions de consommateurs et 488 pour l’UFC-Que Choisir ...»

Le site des rappels Oulah!, qui était une excellente initiative, a aujourd’hui disparu.

Complément
Selon les données extraites de RappelConso, voici le nombre des rappels,
- 2021, 3 243
- 2022, 2 441
- 2023, 255 (février en cours)

A propos des allégations nutritionnelles et de santé des préparations pour nourrissons

Allégations nutritionnelles et de santé pour les préparations pour nourrissons : une enquête transversale internationale, source BMJ.

Résumé
Objectifs. Examiner les allégations nutritionnelles et de santé disponibles pour les préparations pour nourrissons dans plusieurs pays et évaluer la validité des preuves utilisées pour étayer les allégations.

Conception. Une enquête transversale internationale.

Mise en œuvre. Les sites Internet de l'industrie des préparations pour nourrissons détenu ou géré par l'entreprise et destiné au public et aux professionnels de la santé, fournissant des informations sur les produits commercialisés pour les nourrissons en bonne santé, nés à terme dans 15 pays : Australie, Canada, Allemagne, Inde, Italie, Japon, Nigeria, Norvège, Pakistan, Russie, Arabie saoudite, Afrique du Sud, Espagne, Royaume-Uni et États-Unis en 2020-22.

Principales mesures des résultats. Le nombre et le type d'allégations faites pour chaque produit et ingrédient. Les références citées ont été examinées et le risque de biais a été évalué pour les essais cliniques enregistrés à l'aide de l'outil Cochrane pour évaluer le risque de biais et pour les revues systématiques à l'aide de l'outil Risk of Bias dans les revues systématiques.

Résultats. 757 préparations pour nourrissons ont été identifiées, chacune avec une moyenne de deux allégations (plage de 1 (Australie) à 4 (États-Unis)) et 31 types d'allégations pour tous les produits. Sur 608 produits avec ≥1 allégation, les types d'allégations les plus courants étaient «aide/soutient le développement du cerveau et/ou des yeux et/ou du système nerveux» (323 (53%) produits, 13 ingrédients), «renforce/soutient un système immunitaire sain» (239 (39%) produits, 12 ingrédients) et «aide/soutient la croissance et le développement» (224 (37%) produits, 20 ingrédients). 41 groupes d'ingrédients étaient associés à ≥1 allégations, mais de nombreuses allégations étaient faites sans référence à un ingrédient spécifique (307 (50%) produits). Les groupes d'ingrédients les plus courants cités dans les allégations étaient les acides gras polyinsaturés à longue chaîne (278 produits (46%), 9 allégations différentes) ; prébiotiques, probiotiques ou symbiotiques (225 (37%) produits, 19 allégations) et des protéines hydrolysées (120 (20%) produits, 9 allégations). 161/608 (26%) produits avec ≥1 allégation ont fourni une référence scientifique pour étayer l'allégation - 266 références uniques ont été citées pour 24 types d'allégations différents pour 161 produits. Les types de référence les plus fréquemment cités étaient les essais cliniques (50%, 134/266) et les revues (20%, 52/266). 28% (38/134) des essais cliniques référencés ont été enregistrés, 14% (19/134) de manière prospective. 58 allégations faisaient référence à 32 essais cliniques enregistrés, dont 51 allégations (27 essais) concernaient une comparaison randomisée. 46 des 51 demandes (90%) faisaient référence à des résultats d'essais cliniques enregistrés présentant un risque élevé de biais, et toutes les revues systématiques et analyses groupées citées comportaient un risque élevé de biais.

Conclusion. La plupart des préparations pour nourrissons comportaient au moins une allégation relative à la santé et à la nutrition. Plusieurs ingrédients ont été revendiqués pour avoir des effets similaires sur la santé ou la nutrition, plusieurs allégations ont été faites pour le même type d'ingrédient, la plupart des produits n'ont pas fourni de références scientifiques pour étayer les allégations, et les allégations référencées n'ont pas été étayées par des preuves solides d'essais cliniques.

Référence
BMJ 2023; 380 doi: https://doi.org/10.1136/bmj-2022-071075 (Published 15 February 2023).

mardi 21 février 2023

Buitoni, le retour profil bas des pizzas ...

Un blog fait part dans un article du 20 février des «ambitions de Buitoni pour son retour en rayons». Vous lirez cela à tête reposée et si l’envie de manger une pizza Buitoni vous est revenue ...

Pour l’instant, sur le site Internet de Buitoni, c’est toujours profil bas avec des questions et des tentatives de réponses ...

Allez-vous arrêter les pizzas Fraîch’Up ?
Les pizzas de la gamme Fraîch’Up et la ligne de production qui était concernée par le rappel restent suspendues jusqu’à nouvel ordre.

Comment puis-je encore avoir confiance en vous et votre marque ?
Nous avons pleinement conscience de la nécessité de regagner cette confiance et abordons cette réouverture avec beaucoup d’humilité, en nous inscrivant dans une démarche de transparence vis-à-vis de toutes nos parties prenantes.
Toutes les analyses menées sur l’ensemble des autres pizzas Buitoni à ce jour sont tout à fait conformes aux critères de qualité et sécurité alimentaire et ces produits peuvent être consommés en toute sécurité.
D’ores et déjà, Buitoni met en place une série de mesures pour prévenir la présence de la bactérie E. coli STEC de l’amont à l’aval de notre production, notamment par un renforcement des cahiers des charges auprès de nos fournisseurs pour nos matières premières et la mise en œuvre de contrôles sur l’ensemble de la chaîne.

La page Nos engagements du site Internet de Buitoni met en avant la transparence avec «Toutes nos actions pour garantir la qualité et la sécurité de nos pizzas.»

Ces actions semblent pertinentes mais certaines restent vagues comme «TOUS nos sites de production répondent à des protocoles stricts d’hygiène et sécurité.» Malheureusement, l’histoire a montré que cela n’était pas le cas sur le site de Caudry.
Enfin vous lirez l’évolution de l’usine de Caudry ici.

Toujours des questions et des réponses parfois curieuses voire langue de bois comme celle-ci,

Des photos et des témoignages qui critiquent l’hygiène de l’usine circulent dans les médias.
Les images auxquelles vous faites référence ne reflètent pas la réalité de notre usine de production ni même les conditions sanitaires habituelles de l’usine. Elles sont néanmoins inacceptables et nous comprenons qu’elles aient pu heurter nos consommateurs.
Des travaux de modernisation de l’usine de Caudry ont été menés selon un plan co-construit et validé par les autorités qui comprenait le démontage et le nettoyage de plus de 19 000 pièces sur la chaîne de production.
Plus de 2 000 analyses ont été effectuées dans le cadre du plan d’investigation. Aucune présence de la bactérie n’a été détectée sur l’ensemble des chaînes de production de l’usine de Caudry et leur environnement.
Commentaire
Cela a heurté parce c'était la réalité (?). On le saura certainement au cours de l'action de justice ...

NB : L'image en haut et à droite est issue de ce site.

Miracle au pays de RappelConso ! Un rappel publié 11 jours après sa diffusion par un distributeur

Tout peut arriver en France … en matière de rappel d’aliments ...

Le blog avait signalé le rappel le 14 février pour cause d’erreur d’étiquetage (DLC indiquée incorrecte) de carpaccio Italiano et fromage rapé de marque Corte Gusto, DLC étiquetée : 05/04/2023 ; DLC réelle du produit : 18/02/2023. Source fiche de rappel publiée par Carrefour du 10 février 2022.

Tout arrive à point car voici que RappelConso publie enfin le 21 février le rappel de carpaccio et fromage rapé de marque Corte del Gusto pour cause d’erreur d’étiquetage … soit près de 11 jours après sa publication initiale via le distributeur !