jeudi 30 mars 2023

La Norvège demande une dérogation aux règles de l'UE sur la durée de conservation des œufs

«La Norvège demande une dérogation aux règles de l'UE sur la durée de conservation des œufs », source article de Joe Whitworth paru le 30 mars 2023 dans Food Safety News.

La Norvège espère une dérogation aux règles européennes sur l'étiquetage de la durée de conservation des œufs, en partie en raison de son bon bilan lié à Salmonella.

En décembre 2022, un règlement de l'UE est entré en vigueur qui a prolongé la période de vente des œufs au consommateur à 28 jours après la ponte des poules. Cependant, un autre changement a modifié une disposition sur la date de péremption des œufs de table vers les réglementations en matière d'hygiène, qui font partie de l'accord sur l’Espace économique Européen (EEE). La Norvège fait partie de l'EEE mais il n'est pas un État membre de l'UE. Comme la règle ne couvrait pas auparavant la Norvège, le pays utilise une durée de conservation des œufs de 35 jours après la ponte.

Deux ministères norvégiens estiment que la règle de la durée de conservation maximale de 28 jours est justifiée pour des raisons de santé publique dans de nombreux États membres de l'UE en raison de la présence de Salmonella dans les œufs. Cependant, en Norvège, l'incidence de Salmonella dans les œufs est très faible.

Impact sur l'industrie nationale
Ingvild Kjerkol, ministre de la Santé et des Soins, et Sandra Borch, ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, ont précédemment envoyé une lettre à Stella Kyriakides, commissaire européenne à la santé et à la sécurité alimentaire à la mi-2022, exprimant leurs inquiétudes concernant les changements potentiels.

Avant que les amendements ne soient adoptés, ils ont été discutés à plusieurs reprises dans un groupe d'experts de la Commission européenne, où l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments (Mattilsynet) a documenté la position du pays à plusieurs reprises, sans succès. La partie européenne a demandé les mêmes réglementations pour soutenir le marché intérieur et a voulu limiter les exemptions nationales.

Les ministères ont désormais commencé à travailler sur la demande de flexibilité basée sur les risques concernant l'étiquetage de la durée de conservation des œufs lors de la mise en œuvre du règlement.

«Il est absolument nécessaire que nous parlions avec l'UE, car un tel changement dans la réglementation aura des conséquences sur la production d'œufs norvégienne telle que nous la connaissons aujourd'hui et apportera des défis à l'industrie», a déclaré Borch.

La Norvège a une exigence nationale pour une chaîne du froid pour les œufs. Ils doivent être conservés à pas plus de 12°C à partir de la ponte jusqu'à ce qu'ils atteignent le public. Les consommateurs conservent aussi souvent les œufs au réfrigérateur. Une structure décentralisée de l'industrie signifie que de petits troupeaux sont répartis dans tout le pays.

Les œufs sont normalement collectés une fois par semaine en raison des grandes distances, ce qui signifie qu'ils pourraient perdre sept jours de durée de conservation avant d'atteindre l'installation d'emballage dans le cadre des plans de l'UE. Collecter les œufs plusieurs fois par semaine, comme c'est le cas dans d'autres pays européens, signifie des coûts plus élevés et des temps de transport plus longs, a déclaré l'Association norvégienne indépendante de la viande et de la volaille.

Résultats de la surveillance de Campylobacter
Pendant ce temps, la surveillance norvégienne en 2022 a montré que 106 troupeaux, soit 4,8%, étaient positifs pour Campylobacter. Ce chiffre est inférieur de 5,1% en 2019, 6,1 % en 2020 et 5,8 % en 2021 et est également faible par rapport à la plupart des autres pays européens.

Au total, 2 189 troupeaux de 515 exploitations ont été échantillonnés en 2022. De toutes les exploitations échantillonnées, 72 avaient au moins un troupeau positif, 12 avaient deux troupeaux positifs, huit avaient trois positifs et deux avaient quatre troupeaux positifs.

Les carcasses des troupeaux positifs ont été soit traitées thermiquement, soit congelées pendant au moins trois semaines avant d'être vendues.

La campylobactériose est la maladie infectieuse bactérienne la plus fréquemment signalée en Norvège. La consommation de viande de volaille a été identifiée comme un facteur de risque important. En 2022, il y a eu une augmentation des cas de campylobactérioses acquises à l'étranger alors que le nombre d'infections en Norvège était inférieur à celui de 2020 et 2021.

Le plan d'action sur Campylobacter implique Mattilsynet, qui est responsable de la mise en œuvre du programme de surveillance, tandis que l'Institut vétérinaire norvégien coordonne le programme, effectue des investigations en laboratoire, analyse les données et communique les résultats.

En 2022, tous les troupeaux norvégiens de poulets de chair abattus avant l'âge de 51 jours de mai à octobre ont été échantillonnés par le propriétaire ou l'éleveur. L'échantillonnage a été effectué au maximum six jours avant l'abattage. Un échantillon consistait en 10 écouvillons regroupés provenant de déjections fécales/cæcales fraîches. Les échantillons ont été analysés par PCR en temps réel pour Campylobacter.

Espagne : Des manipulateurs d'aliments infectés liés à une vaste épidémie à norovirus

«Espagne : Des manipulateurs d'aliments infectés liés à une vaste épidémie à norovirus», source article de Food Safety News du 30 mars 2023.

Selon une étude, des manipulateurs d'aliments infectés ont continué à travailler lors d’une vaste épidémie à norovirus en Espagne en 2021.

Lors de l'été 2021, une épidémie à norovirus a touché 163 patients, dont 15 manipulateurs d'aliments confirmés par norovirus, dans un hôtel de Murcie, dans le sud-est de l'Espagne. Une épidémie à norovirus similaire s'est produite dans le même hôtel en 2019.

L'enquête épidémiologique du dernier incident a révélé que la transmission de n
orovirus pourrait avoir été initiée par un manipulateur d'aliments infecté. Une inspection de la sécurité des aliments a révélé que certains manipulateurs d'aliments symptomatiques ont continué à travailler pendant leur maladie.

En juillet et août 2021, une épidémie a été signalée dans un hôtel de Murcie. Une souche rare de norovirus a été identifiée comme étant la cause. Le service régional de santé publique et l'autorité de sécurité des aliments ont enquêté pour identifier l’origine et mettre en place des mesures de maîtrise.

Au total, 163 cas ont été signalés : 156 clients et sept manipulateurs d'aliments. La tranche d'âge des patients était de 2 à 74 ans alors que plus de femmes étaient malades que d'hommes.

Aucun patient n'a été hospitalisé. Tous sauf un étaient en pension complète; ce qui signifie qu'ils vivaient et prenaient leurs repas à l'intérieur de l'hôtel, selon l'étude publiée dans la revue Microbiology Spectrum, «Rare Recombinant GI.5[P4] Norovirus That Caused a Large Foodborne Outbreak of Gastroenteritis in a Hotel in Spain in 2021.» L’article est disponible en intégralité.

Les premiers cas d’infection sont survenues en juillet et concernaient un client symptomatique probable et un manipulateur d'aliments symptomatique confirmé en laboratoire. Le lendemain, cinq manipulateurs d'aliments ont signalé des symptômes gastro-intestinaux, soutenant l'hypothèse selon laquelle ils auraient pu contribuer à la propagation initiale du virus.

L'épidémie aurait pu se propager davantage par contact de personne à personne et par contact direct avec des surfaces contaminées, ont déclaré les chercheurs.

Importance de ne pas travailler en cas de maladie
Quelques jours après qu'il a été constaté que certains membres du personnel continuaient de travailler pendant leur maladie, tous les manipulateurs d'aliments ont été temporairement suspendus de leurs fonctions. Début août, l'hôtel a fermé la cuisine et tous les services de restauration, mais deux semaines plus tard, des cas supplémentaires ont été signalés.

Une étude portant sur les aliments servis au restaurant de l'hôtel a été menée pour identifier la source de l'infection. Il comprenait 65 cas primaires probables et 14 témoins qui ont rempli le questionnaire, mais aucun aliment spécifique n'était associé à la maladie.

Au total, 17 échantillons de selles provenant de manipulateurs d'aliments symptomatiques et asymptomatiques et de clients symptomatiques étaient positifs pour le norovirus.

«Bien que la source spécifique de cette épidémie reste incertaine, sur la base de l'enquête épidémiologique, la transmission du norovirus pourrait avoir été initiée par des aliments qui avaient été manipulés manuellement par un manipulateur d'aliments infecté», ont dit des chercheurs.

«Cela souligne l'importance de l'exclusion immédiate des manipulateurs d'aliments symptomatiques, du respect des règles d'exclusion du travail par les manipulateurs d'aliments symptomatiques, des pratiques strictes d'hygiène des mains et de la décontamination des surfaces environnementales pour prévenir la contamination des produits alimentaires.»

Commentaire
Selon le CDC des Etats-Unis à propos de norovirus, le lavage des mains est La réponse:

Un désinfectant pour les mains ne fonctionne pas bien contre norovirus. Le lavage des mains est toujours préférable. Lavez-vous les mains à l'eau et au savon pendant au moins 20 secondes. Vous pouvez utiliser un désinfectants pour les mains en plus du lavage des mains, mais le désinfectant pour les mains ne remplace pas le lavage des mains à l'eau et au savon. voir «Handwashing: Clean Hands Save Lives.»

L'Italie interdit la viande synthétique. A quand la fin du Soleil vert ?

«
Viande synthétique en Italie, amendes pouvant aller jusqu'à 60 000 euros pour les contrevenants», source sky tg24.

En Conseil des ministres, l'exécutif est parvenu à un accord sur l'interdiction des aliments nés en laboratoire. «Dans la disposition, il n'y a pas d'attitude de persécution mais la ferme volonté de protéger la santé des citoyens», a déclaré le ministre de l'Agriculture Francesco Lollobrigida.

Le Conseil des ministres a approuvé le décret législatif interdisant la production et la commercialisation de denrées alimentaires et d'aliments pour animaux synthétiques . Elle était l'une des mesures les plus attendues et contient «des dispositions concernant l'interdiction de la production et de la mise sur le marché de denrées alimentaires et d'aliments pour animaux de synthèse». Après la farine de grillon, l'attention du gouvernement s'est donc portée sur la production et la commercialisation des aliments synthétiques. L'interdiction «inclut à la fois les aliments destinés à la consommation humaine et les aliments destinés à la consommation animale.»

Les opérateurs qui enfreignent les dispositions seront passibles d'une sanction administrative pécuniaire «d'un minimum de 10 000 euros jusqu'à un maximum de 60 000 euros  ou jusqu'à 10% du chiffre d'affaires annuel total réalisé au cours du dernier exercice clôturé avant la constatation de l'infraction, lorsque ce montant est supérieur à 60 000 euros, en plus de la confiscation du produit illicite.»

Complément
On lira dans la France Agricole, «Viande in vitro. L’Italie dit non aux aliments de synthèse.»
De même cet article, Italie: Le gouvernement veut interdire la viande de synthèse. Le gouvernement italien a adopté mardi soir un projet de loi visant à interdire la production et la vente d'aliments de synthèse, et notamment la viande artificielle.

Lavage des mains : le savon et le gel hydroalcoolique, selon l'Anses

Article très pédagogique qui intéressera nombre de lecteurs du blog. 

Une seule réserve, il n'est pas fait état du rôle désinfectant du gel gel hydroalcoolique vis-à-vis de norovirus, principal virus responsable de la gastro.

Si l'on en croit le CDC des Etats-Unis à propos de norovirus, 
Un désinfectant pour les mains ne fonctionne pas bien contre norovirus. Le lavage des mains est toujours préférable. Lavez-vous les mains à l'eau et au savon pendant au moins 20 secondes. Vous pouvez utiliser un désinfectants pour les mains en plus du lavage des mains, mais le désinfectant pour les mains ne remplace pas le lavage des mains à l'eau et au savon. voir «Handwashing: Clean Hands Save Lives.»

mercredi 29 mars 2023

Rappels des aliments en France, l'information circule, tout va bien !

RappelConso
nous informe le 29 mars du rappel de tête roulée pistachée 2 tranches de marque Gast, en raison de la
détection de présence de Listeria. Voir photo ci-contre.

Date début et de fin de commercialisation : d u 17/03/2023 au 21/03/2023.

Un peu en retard ce rappel, ne trouvez-vous pas ? Le blog est en mesure de vous relater ce qui s’est passé ...

Le lundi 20 mars 2023, un courrier de la société Gast informe du rappel de tête roulée pistachée 2 tranches, voir ci-dessous, à différents distributeurs dont Auchan et Carrefour.
La société Auchan publie l'avis de rappel ci-dessus mais seulement le 24 mars 2023.
En revanche, la société Carrefour a diffusé le courrier de rappel du 20 mars le 21 mars.

Pour nous résumer, 
- Carrefour informe les consommateurs du rappel de tête roulée pistachée 2 tranches, le 21 mars.
- Auchan informe les consommateurs du rappel de tête roulée pistachée 2 tranches, le 24 mars.
- RappelConso informe les consommateurs du rappel de tête roulée pistachée 2 tranches, le 29 mars.

Comme dans les jeux, on pourrait se demander qui est l'intrus ? 
Morale de l'histoire, tout va donc très bien pour l'information du consommateur au niveau de la sécurité des aliments en France  ! 
Merci qui ? RappelConso !

Le Royaume-Uni révèle plus de cas dans une épidémie à Salmonella dans plusieurs pays

«Le Royaume-Uni révèle plus de cas dans une épidémie à Salmonella dans plusieurs pays», source article de Joe Whitworth le paru le 29 mars 2023 dans Food Safety News.

Le nombre de patients dans une épidémie à Salmonella au Royaume-Uni est passé à plus de 130.

Il a déjà été signalé que 81 personnes étaient malades au Royaume-Uni dans le cadre d'une épidémie à Salmonella Mbandaka dans plusieurs pays. Début mars, il y avait 132 cas au Royaume-Uni, selon la Food Standards Agency (FSA).

Le séquençage du génome entier a confirmé un lien microbiologique entre de la poitrine de poulet prête à cuire fabriquée en Ukraine et des cas en Finlande, Estonie et Royaume-Uni. Le poulet a été fourni au Royaume-Uni depuis l'Ukraine via les Pays-Bas, et une entreprise néerlandaise a rappelé des produits envoyés au Royaume-Uni. Tous les articles étaient destinés à la restauration et ont été retirés du marché britannique.

En mai 2022, le Royaume-Uni a signalé 31 cas à Salmonella Mbandaka, dont 25 en Angleterre et trois en Écosse et au Pays de Galles, avec des dates d'échantillonnage entre septembre 2021 et avril 2022. Quatre pdrsonnes ont été admises à l'hôpital et une personne est décédée.

Fin 2022, la Finlande comptait 89 cas tandis que quelques patients vivaient également en République tchèque, Estonie, France, Allemagne, Irlande, Pays-Bas et Israël. Des cas sont survenus dans tous les groupes d'âge.

Selon une évaluation du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), les produits de poulet prêts à consommer ou de la viande de poulet réfrigérée, tels que ceux utilisés dans les sandwichs et les wraps, seraient les vecteurs probables de l'infection.

Les autorités finlandaises ont lié les produits prêts à consommer suspects à une entreprise estonienne, qui recevait de la viande de poulet transformée de différents fournisseurs.

L'ECDC a dit que les données épidémiologiques et les preuves microbiologiques du séquençage du génome entier d'isolats humains indiquaient qu'il y avait plusieurs sources à travers différentes chaînes de distribution.

Enquête chez les moutons et sur la criminalité alimentaire
Pendant ce temps, la Food Standards Agency a lancé en février une enquête de 12 mois dans cinq abattoirs sur certaines bactéries chez les moutons lors de l'abattage. Cela se fait avec le Département de l'environnement, de l'alimentation et des affaires rurales (Defra), le gouvernement gallois, l'Agence de la santé animale et végétale, UKHSA et la Direction des médicaments vétérinaires.

L'enquête évaluera la présence et la prévalence de Salmonella, Campylobacter, E. coli, Enterobacteriaceae et Enterococci dans le contenu caecal et les échantillons d'écouvillonnage de carcasses prélevés sur des brebis et des agneaux lors de l'abattage en Angleterre et au Pays de Galles.

Plus d'informations ont également été révélées sur l'opération Hawk. L'enquête en cours de la National Food Crime Unit (NFCU) concerne Loscoe Chilled Foods qui a fourni de la viande préemballée à Booths, un supermarché britannique, qui prétendait ne vendre que des produits britanniques. Les articles provenaient en fait d'Amérique du Sud et d'Europe. Il a impliqué l'examen d'environ 1,3 million de documents. Trois personnes ont été arrêtées la semaine dernière avant d'être relâchées alors que les enquêtes se poursuivent.

«Les enquêtes criminelles de cette nature prennent du temps pour examiner les preuves et arriver à un résultat éclairé, y compris des poursuites potentielles. Nous devons agir de manière à ne pas compromettre de futures poursuites judiciaires», a déclaré Emily Miles, directrice générale de la FSA.

«La FSA a conseillé l'année dernière aux distributeurs de vérifier leurs fournisseurs de viande cuite. Lorsque la FSA demande aux entreprises d'examiner leurs chaînes d'approvisionnement, nous nous attendons à ce qu'elles fassent preuve d'une diligence raisonnable supplémentaire. En tant que régulateur national, nous sommes la dernière ligne de défense.»

En décembre, trois suspects à Londres et au Pays de Galles ont été arrêtés dans le cadre d'une autre enquête sur l'approvisionnement à grande échelle de smokies, qui sont créés en brûlant la toison de la carcasse d'un mouton. Des carcasses fumées ont été saisies et des sites d'abattage illégaux et une usine de découpe de viande ont été découverts.

Enfin, une législation devrait entrer en vigueur en octobre 2023 qui placera le 2,4-dinitrophénol (DNP) sous le coup de la loi sur les poisons. Le DNP est un produit chimique industriel souvent vendu comme aide à l'amincissement ou à la perte de poids. Il a été lié à plus de 30 décès au Royaume-Uni depuis 2007.

Numéro spécial de Foods, «Listeria in Food: Prevalence and Control»

Numéro spécial de Foods, «Listeria in Food: Prevalence and Control » (Listeria dans les aliments : prévalence et maîtrise)»

Listeria monocytogenes est un micro-organisme psychrotrophe et omniprésent capable de contaminer et de se développer dans une variété de produits alimentaires, provoquant une maladie d'origine alimentaire, appelée listériose.

La capacité de se développer à des températures de réfrigération fait de cet agent pathogène une préoccupation majeure dans la chaîne alimentaire du froid des produits prêts à consommer.

L'application de mesures de maîtrise appropriées tout au long de la chaîne alimentaire pour réduire les niveaux des agents pathogènes et prévenir la recontamination des produits est essentielle pour réduire l'incidence des agents pathogènes.

Selon les données européennes, les cas de listériose ont augmenté au cours des dernières années, touchant principalement les populations vulnérables telles que les personnes de plus de 75 ans et les femmes enceintes. Le vieillissement de la population est un défi émergent pour les systèmes de santé publique des sociétés modernes et peut également être un moteur pertinent de la listériose.

De plus, les politiques alimentaires actuelles concernant la listériose ne semblent pas suffisamment efficaces pour réduire l'incidence de la listériose. Par exemple, le dernier rapport sur les zoonoses One Health 2018 de l'Union européenne a montré une augmentation en 2018 du nombre de cas confirmés de listériose, bien que les échantillons officiels aient rarement dépassé la limite de sécurité des aliments de l'UE pour les aliments prêts à consommer (100 ufc/g). Par conséquent, malgré les efforts déployés par les gouvernements et l'industrie au cours des dernières décennies, il y a encore place à amélioration dans la maîtrise du risque de listériose. Le développement de nouvelles stratégies robustes de gestion des risques doit être étayé par une compréhension approfondie des voies de contamination et de la dynamique de L. monocytogenes, de son mécanisme de pathogénicité en conjonction avec la sensibilité de l'hôte, ainsi que par l'évaluation de l'impact des interventions et de la réglementation alimentaire par des outils prédictifs adaptés.

Prof. Dr Fernando Pérez-Rodriguez et Dr Araceli Bolívar, éditeurs invités.

Les articles suivants sont proposés dans ce numéro sécial de Foods.

mardi 28 mars 2023

Histoires vraies : Après plus d’un an de commercialisation, rappels de trois produits diététiques bio pour cause de présence de deux pesticides

Voici une histoire de rappels qui ne s’invente pas, car tout se trouve dans le recueil des rappels de RappelConso en France, édition spéciale 2023 !

En raison de la détection de 2 pesticides sur un produit «BIO», RappelConso, qui nous veut du bien, nous informe, certes un peu tardivement, le 28 mars 2023 de trois rappels de produits dans la catégorie Diététique et Nutrition. Voir les produits sur l’image ci-dessus.

Il y a eu 55 produits rappelés dans cette catégorie depuis le début de l’année 2023 pour cause principalement liée à la présence de pesticides, dont 49 pour le seul mois de mars 2023 (mois encore en cours).

L’autre particularité des trois rappels est que ces produits étaient sur le marché depuis plus d’un an. En efftet, ces produits étaient en vente depuis le 1er mars 2022 ! La fiche de rappel nous dit que la commercialisation a cessé le 31 octobre 2022.

Rassurez-vous, puisqu’au niveau du consommateur, on vous dit,
- Ne plus consommer
- Rapporter le produit au point de vente
- Contacter le point de vente
Contacter le service consommateur

Elle est pas belle la vie avec RappelConso ?

Un dernier point, les produits concernés par le rappel sont sensés «contribuer à la santé de la peau et du foie. La fumeterre est un amphocholérétique, qui régule le fonctionnement du foie et qui intervient sur la vésicule biliaire.» Ah bon !

Quatre agences appellent à une action renforcée contre les menaces One Health

«Quatre agences appellent à une action renforcée contre les menaces One Health»,
source article de Lisa Schnirring paru le 27 mars 2023 dans CIDRAP News.

Après leur première réunion factuelle, quatre agences mondiales de la santé ont lancé un appel urgent à une action plus intense sur une multitude de problèmes de santé qui relèvent de l'égide One Health, comprenant les maladies zoonotiques, la résistance aux antimicrobiens (RAM), la sécurité des aliments, et les impacts du changement climatique.

Ces agences comprennent l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation mondiale de la santé animale (WOAH).

Les groupes ont exhorté les pays à donner la priorité aux actions et à la collaboration dans sept domaines politiques clés, notamment en mettant l'accent sur les initiatives internationales et nationales One Health. Les responsables ont également fait pression pour renforcer les effectifs One Health, renforcer les programmes visant à réduire le risque de propagation zoonotique, favoriser la recherche et les échanges de technologies et augmenter les investissements financiers dans les stratégies et plans One Health.

En octobre, les agences avaient publié un plan d'action de 86 pages qui comprend des activités, des livrables et des échéanciers spécifiques. Il existe six pistes d'action, qui comprennent, par exemple, la réduction du risque d'épidémies et de pandémies zoonotiques émergentes et ré-émergentes et le contrôle et l'élimination des zoonoses endémiques, des maladies tropicales négligées et des maladies à transmission vectorielle. Un autre consiste à freiner la pandémie silencieuse de RAM.

Le saviez-vous ? A propos des pâquerettes

Merci M. Antoine Thibault pour ce moment de poésie ... Personnellement, j'ai 73 ans et je ne le savais pas !
Pour l'instant, la fête de Pâques n'est pas encore suprimée contrairement à Noël ...