mercredi 24 mars 2021

Les trois principaux fabricants de sandwichs pour la grande distribution sanctionnés pour "entente"

Certaines entreprises alimentaires peuvent être connues du grand public, d'autres pour des avis de rappels, d'ailleurs en ce mois de mars 2021, c'est le cas de Daunat et de Monterrat notamment, et d'autres, voire parfois les mêmes, pour des pratiques interdites ...

Voici que l'on apprend que «L’Autorité de la concurrence sanctionne pour entente les 3 principaux fabricants français de sandwichs industriels vendus sous marque de distributeur».

L’Autorité de la concurrence sanctionne les sociétés Roland Monterrat, La Toque Angevine (ci-après «LTA») et Snacking Services (ci-après «Daunat»), qui fabriquent toutes trois des sandwichs sous marque de distributeur pour les enseignes de la grande distribution, pour avoir élaboré et mis en œuvre, entre septembre 2010 et septembre 2016, un plan visant à se répartir les volumes et les clients et à s’accorder sur les prix.

Cela a duré pendant près de 6 ans !

Ainsi La Toque Angevine a été condamnée à 15 574 000 euros et Daunat à 9 000 000 euros.

On lira le communiqué de presse du 24 mars 2021 de l'Autorité de la concurrence et la décision 21-D-09 du 24 mars 2021 relative à des pratiques mises en œuvre dans le secteur de la fabrication et de la commercialisation de sandwichs sous marque de distributeur.

La campagne de vaccination en France va-t-elle aller crescendo ? Pas encore hélas ...

Quand la prise de risque paie ...Rien ne vaut un compratif des doses administrées ci-dessus qui provient des propos ci-dessous, écoutez, c'est édifiant , merci l'UE ?

Comme en écho, on lira «Plus de vaccins, moins de baratin», l’éditorial du Figaro, par Vincent Trémolet de Villers.

Il était temps. Enfin, on ouvre les vaccinodromes ; enfin, il n’y a plus de week-ends ni de jours fériés pour recevoir la précieuse injection. Enfin, les limites d’âge se réduisent. Enfin, la détermination et la logistique semblent aller de pair. Certes, il nous a fallu des mois ; certes, nous installons au printemps ce que d’autres, notamment les Anglais, ont commencé au début de l’hiver, mais à quoi bon pleurer sur le vaccin renversé? Le temps qui vient est compté. Souhaitons qu’il permette sept jours sur sept, le jour comme la nuit, de compenser des semaines d’improvisation. Les doses, dans les premiers jours, risquent de manquer, mais elles finiront par arriver, et nous serons, espérons-le, fin prêts pour les accueillir. 

Le nombre de TIAC déclarées en France augmente, l'Anses découvre l'eau chaude !

Le nombre de TIAC déclarées monte, monte ...

Le blog n'est pas sur les réseaux sociaux et pourtant il est possible d'avoir accès aux tweets ici et là … en voici quelques uns de la part de l'Anses sur la résistible ascension du nombre de toxi-infections alimentaires collectives déclarées, après la publication par Santé publique de France des données relatives aux toxi-infections alimentaires collectives déclarées en France en 2019.

Le blog en avait parlé dans Les toxi-infections alimentaires collective en France ne sont que la partie la plus visible d’un problème plus vaste. C'est la conclusion des données 2019 selon Santé publique de France.

Tout d'abord, pour l'Anses, il s'agit de rappeler l'hygiène en cuisine, ce qui est bien, mais que se passe-t-il donc en restauration commerciale dont les chiffres du nombre de TIAC sont plus élevés que ceux des repas familiaux ?

Puis, l'Anses a retweeté une information de Santé publique de France,

Comme souvent avec la com de Santé publique de France, les chiffres les plus faibles sont mis enexergue et les chiffres les plus élevés en caractères plus petit !

+ 9% en 2019 versus 2018, mais + 24% en 2018 versus 2017, tout augmente, et l'Anses ne se pose même pas la question de savoir pourquoi on en est là (la faute au consommateur ?) et diffuse son infographie anti-TIAC sans doute pour conjurer le mauvais sort !

Bien étrange comportement d'une agence de sécurité des aliments qui n'a pas diffusé à ce jour une évaluation des risques sur la présence d'oxyde d'éthylène dans des graines de sésame, et qui voit les contrôles en sécurité des aliments se réduire année après année, sans une seule observation publique.

Le bilan du dispositif Alim'confiance serait à faire, a-t-il permis une évolution des données des TIAC en restauration commerciale et collective ? Non !

Dans les données des TIAC de 2016, Santé publique de France indiquait,

Depuis avril 2017, les consommateurs ont accès aux résultats des contrôles sanitaires réalisés depuis le 1er mars 2017 dans tous les établissements de la chaîne alimentaire (restaurants, cantines, abattoirs, etc.) sur le site www.alim-confiance.gouv.fr. Cette mesure a été prévue par la loi d’Avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, du 13 octobre 2014. L’impact de cette mesure incitative à l'amélioration continue des établissements agroalimentaires pourra être évalué dans les années à venir.

Depuis, silence radio … la situation s'aggrave et le fiasco d'Alim'confiance se voit comme une évidence ...

Je ne parlerais même pas des avis de rappels qui augment très sensiblement, où après des années, on va peut enfin avoir un site d'information pour les consommateurs. Notons dans ce contexte, la création, prochaînement du site RappelConso, qui se veut le soit disant site officiel des rappels.

Petit détail, qui a sans doute son importance, le site RappelConso est publié sous l'égide du ministère de l'agriculture, de la DGCCRF et du ministère de la transition écologique. Exit donc le ministère de la santé ... étonnant, non ?

Merci à l'Anses de s'autosaisir de ces sujets, les consommateurs le valent bien ...

Mise à jour du 7 avril 2021. On lira l'article de Food Safety NewsFrance sees increase in foodborne outbreaks.

Dans un tweet, Joe Whitworth de Food Safety News pense que The real problem is the winter peak in #norovirus after shellfish consumption (Le vrai problème est le pic hivernal de TIAC à norovirus après la consommation de coquillages). Je serai tenté de lui répondre pas seulement Joe, pas seulement ...

mardi 23 mars 2021

Des scientifiques créent des films alimentaires comestibles pour l'emballage de produits

«Des scientifiques de Russie et d'Inde créent des films alimentaires comestibles pour l'emballage de produits», source Ural Federal University.

Les films sont constitués d'ingrédients naturels, ils sont sûrs pour la santé et hydrosolubles.

Un groupe international de scientifiques indiens et russes a créé des films alimentaires comestibles pour emballer les fruits, les légumes, la volaille, la viande et les produits de la mer.

Les films sont constitués d'ingrédients naturels; ils sont sans danger pour la santé et l'environnement. De plus, les films sont solubles dans l'eau et se dissolvent à près de 90% en 24 heures.

L'étude et les résultats des expériences sont publiés dans le Journal of Food Engineering.

«Nous avons créé trois types de films alimentaires basés sur l'alginate de sodium biopolymère d'algue naturel bien connu», a dit Rammohan Aluru, chercheur principal au laboratoire de synthèse organique à l'Université fédérale de l'Oural et co-auteur de l'article. «Ses molécules ont des propriétés filmogènes. L'alginate de sodium est une macromolécule glucidique de bon augure qui a les propriétés filmogènes potentielles lors de l'hydrolyse et qui existe en abondance dans les parois cellulaires sous forme de mélange de divers sels. Le plus grand avantage de l'alginate de sodium est qu'il se comporte comme un gel liquide en milieu aqueux.»

Les molécules d'alginate ont été réticulées avec un acide férulique antioxydant naturel. Cela rend le film non seulement solide, mais également homogène, plus rigide et prolonge la durée de vie des produits.

«Les aliments restent frais plus longtemps en raison des composants antioxydants qui ralentissent les processus d'oxydation», a dit Grigory Zyryanov, professeur au Département de chimie organique et biomoléculaire de l'Université fédérale de l'Oural. «De plus, nous pouvons ajouter aux films des agents antiviraux naturels, qui prolongeront également la durée de conservation des aliments. L'ail, le curcuma et le gingembre contiennent des composés qui peuvent empêcher la propagation des virus.»

Selon les auteurs, aucun équipement spécial pour la production de films n'est requis. À l'échelle industrielle, il peut être créé par des fabricants de produits alimentaires et de films.

«Il peut également être produit dans une usine de production de polymères. La seule condition est qu'il doit répondre aux normes qui s'appliquent à la production alimentaire. Et si l'océan est une source inépuisable d'algues à proximité, il sera assez simple de créer de tels films», a dit Grigory Zyryanov.

Le Danemark retrace la source présumée de cas de botulisme

«Le Danemark retrace la source présumée de cas de botulisme», source article de Joe Whitworth paru le 23 mars 2021 dans Food Safety News.

Un produit alternatif au caviar a été lié à une épidémie de botulisme au Danemark.

L'incident s'est produit après que six personnes ont consommé ensemble dans une entreprise au début du mois de mars dans le sud du Danemark. Trois ont été hospitalisés en raison du botulisme et deux autres personnes ont signalé des symptômes bénins.

Agustson A/S, le producteur, a rappelé des œufs rouges de poisson (poisson chat selon une source) en raison du risque que certains pots du lot contiennent des toxines produites par Clostridium botulinum.

Le Statens Serum Institut (SSI) a examiné un certain nombre de restes alimentaires recueillis par Fødevarestyrelsen (Administration vétérinaire et alimentaire danoise).

Dans un pot en verre d’œufs ouvert presque vide, les analyses de laboratoire de SSI ont permis de détecter des toxines. Cependant, il n'y avait aucun autre élément positif dans aucun des autres aliments ou dans les deux autres pots d'œufs.

Croissance retrouvée dans un pot

Le botulisme est une maladie très rare causée par des toxines produites par la bactérie Clostridium botulinum.

Les patients ont été traités avec de l'antitoxine botulique et leur état s'améliore. L'analyse des selles d'un patient montre qu'il s'agit d'une toxine de type B.

Le «Nora Seafood Rød stenbiderrogn» rappelé en pots de 60 grammes a été produit le 23 avril 2020. Il a une date de péremption du 23 octobre 2021 et le numéro de lot est L0114. Il a été vendu dans les magasins Netto à travers le pays.

Il a été conseillé aux consommateurs qui ont acheté ce lot de le jeter ou de le rapporter au magasin où il a été acheté.

Nikolas Kuhn Hove, de Fødevarestyrelsen, a déclaré que la toxine botulique n'était pas suspectée dans d'autres lots du même fournisseur.

«Nous n'avons aucune raison de soupçonner un problème de la part du consommateur, ni dans la chaîne d'approvisionnement ni à la production. Le lot spécifique a été vendu en juillet, septembre et décembre 2020 et nous n'avons aucun rapport concernant d'autres cas de maladie ou d'autres défauts sur le lot. Heureusement, nous n'avons vu qu'une seule entreprise avec des cas de botulisme. Cela peut montrer que nous n'avons jusqu'à présent qu'un seul pot en verre d'œufs rouges, où Clostridium botulinum a eu la possibilité de croître et de développer une toxine», a-t-il dit

Des enfants malades en Norvège après avoir bu du lait cru

«Des enfants malades en Norvège après avoir bu du lait cru», source Food Safety News.

Près de 20 enfants en Norvège sont tombés malades après une visite à une exploitation agricole qui comprenait la consommation de lait cru non pasteurisé.

Les responsables de la santé ont signalé que 17 personnes sont tombées malades après le voyage à la ferme agricole, dont 16 enfants âgés de 3 à 5 ans. La plupart étaient infectés par Campylobacter mais quelques patients ont également été diagnostiqués avec des infections par le parasite Cryptosporidium après contact avec des animaux.

Les enfants sont tombés malades après la visite de la ferme agricole à Viken, un comté de l'est de la Norvège, où on leur a servi du lait cru non pasteurisé dans le cadre de leur panier-repas. La pasteurisation tue les bactéries, virus et parasites souvent présents dans le lait cru.

L'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire (Mattilsynet) et l'Institut norvégien de santé publique (Folkehelseinstituttet) recommandent aux enfants, aux femmes enceintes, aux personnes âgées et aux personnes dont le système immunitaire est affaibli d'éviter de boire du lait cru, car les infections peuvent avoir de graves conséquences pour eux.

Bonne hygiène mais pathogène toujours présent

Mattilsynet a inspecté la ferme et a prélevé un échantillon de lait dans le réservoir. La ferme avait une grange relativement nouvelle et le lait semblait être de bonne qualité car le nombre de bactéries était faible, ont déclaré des responsables. Cependant, Campylobacter a été détecté.

Folkehelseinstituttet a examiné Campylobacter de certains enfants malades et a découvert qu'ils portaient la même souche de Campylobacter jejuni et qu'elle était génétiquement similaire à la souche détectée dans le lait cru.

Mattilsynet encourage une bonne hygiène des mains lors de la visite des fermes, mais le personnel scolaire supplémentaire a la grande responsabilité de s'assurer que les enfants ne boivent pas de lait cru.

La Norvège a récemment maintenu une interdiction de vendre du lait cru en raison du risque de tomber malade. Cela signifie qu'il est illégal de le servir aux enfants qui visitent une ferme. Le lait destiné à la consommation directe doit être traité thermiquement.

En 2017, le ministère de la santé et des services de soins a demandé à Mattilsynet de préparer un projet de règlement qui autorisait une vente limitée de lait cru et de crème crue non pasteurisés destinés à la consommation humaine.

Les modifications proposées des règles auraient pu voir les exploitations vendre jusqu'à 5 000 litres de lait cru ou de crème crue par an si certaines conditions étaient remplies, telles qu'une hygiène satisfaisante et l'inclusion d'un avertissement.

Dans sa décision de ne pas modifier la réglementation, le ministère de la santé et des services de soins a cité des avertissements d'agences qui soulevaient des questions sur le risque possible d'infection et de maladie grave.

50% des adultes ne vérifient pas toujours la date limite de consommation sur leurs aliments, selon un sondage de la Food Standards Agency

«La FSA révèle que 50% des adultes ne vérifient pas toujours la date limite de consommation sur leurs aliments ce qui met leur famille et eux-mêmes en danger», source Food Standards Agency (FSA).

Le nouveau sondage de la Food Standards Agency (FSA) auprès de 2 132 adultes âgés de 16 à 75 ans en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord révèle que la moitié des adultes ne vérifient pas toujours la date limite de consommation de leurs aliments avant de les consommer.

Les résultats montrent que 44% considèrent les dates limite de consommation comme un «guide utile», ne réalisant pas les risques potentiels pour la santé d’une intoxication alimentaire, ce qui pourrait les rendre gravement malades, eux-mêmes ou leur famille.

Selon le sondage, 50% des adultes en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord ne peuvent pas identifier la définition correcte d'une date limite de consommation: c'est-à-dire que l'aliment peut être consommé jusqu'à la date limite de consommation, mais pas en toute sécurité sanitaire après. Cela contraste avec la date limite d'utilisation optimale (DLUO) ou la date de durabilité minimale (DDM), qui concerne la qualité, et les aliments consommés après cette date peuvent ne pas avoir aussi bon goût.

L'étude a également montré que 76% de ces adultes ont sciemment consommé des aliments après la date limite de consommation, et 37% admettent avoir cuisiné des aliments pour d'autres personnes qui ont dépassé la date limite de consommation, cela augmente à 43% pour les personnes âgées de 25 à 34 ans.

Le sondage a révélé que 77% des personnes décident si les aliments sont sûrs à consoommer en les sentant, ce qui s'élève à 80% des femmes contre 73% des hommes.

Le professeur Robin May, conseiller scientifique en chef de la FSA, a dit:

«Ces résultats sont inquiétants. Ils indiquent que les personnes sont souvent confus au sujet des dates des aliments ce qui peut les exposer eux-mêmes et d'autres personnes au risque de maladie. Une date limite de consommation sur les aliments est là pour une raison. C'est une question de sécurité sanitaire. Après la date limite de consommation, vous ne pouvez pas cuire, congeler ou manger les aliments en toute sécurité, même s'ils sentent ou semblent bons. Il est vraiment impossible de dire si les aliments peuvent être consommés sans danger en les sentant ou en les goûtant. Nous aimerions que chacun prenne au sérieux les dates limites de consommation pour ses aliments.»

Le Dr Dawn Harper, porte-parole de la campagne, a commenté:

«Il est si important de comprendre que les dates de durabilité minimale et de consommation ne sont pas les mêmes. Si vous consommez des aliments après la date limite de consommation, vous ou votre famille pourrait être gravement malade. J'ai traité un certain nombre de patients pour une intoxication alimentaire au fil des ans, et cela peut être particulièrement désagréable pour ceux qui sont plus vulnérables à l'infection, comme les jeunes enfants et les personnes âgées. Assurez-vous de prendre soin de vous et de toujours vérifier la date limite de consommation pour que vous et votre famille restez en sécurité et en bonne santé.»

Selon le sondage, parmi les adultes qui consomment parfois des aliments après la date limite de consommation, 43% le font en pensant que si les aliments sont juste après la date limite de consommation, ils peuvent être consommés sans danger. Plus de la moitié (51%) continuent de consommer des aliments après la date limite de consommation parce qu'ils l'ont déjà fait et ils se sentent bien et 59% disent qu'ils consomment des aliments après la date limite de consommation parce qu'ils ne veulent pas qu'ils soient gaspillés. .

Le professeur Robin May poursuit:

«C'est formidable que les gens essaient de minimiser le gaspillage alimentaire, mais il existe de nombreuses façons de le faire sans jouer avec votre santé, comme planifier vos repas à l'avance, vérifier ce que vous avez dans le réfrigérateur qui est proche de son utilisation. datez et congelez les aliments jusqu'à la date limite de consommation.»

Les résultats montrent également que 39% des 16-24 ans ont dit qu'ils étaient plus susceptibles de prêter attention à la date limite de consommation lors du confinement en février 2021, par rapport à avant la pandémie (mars 2020). Les 55-75 ans sont le groupe le moins susceptible de changer de comportement lorsqu'il s'agit de vérifier les dates limite de consommation, 90% d'entre eux ne signalant aucun changement de comportement.

Vous pouvez trouver plus de conseils sur les dates de péremption sur notre page Date limite de consommation et date limite d'utilisation optimale.

lundi 22 mars 2021

Les bactéries peuvent aider à la réponse immunitaire anti-cancer

Une image immunofluorescente en 3D de cellules de mélanome (magenta) infectées par des bactéries (turquoise); les noyaux cellulaires sont bleus (photo Samuels Weizmann).

Les bactéries peuvent aider à la réponse immunitaire anti-cancer
, source 
 Israël Science Info.

L’immunothérapie contre le cancer pourrait être stimulée par des acteurs inattendus : les bactéries résidant dans les cellules tumorales. Des chercheurs de l’Institut Weizmann des Sciences et leurs collaborateurs ont découvert que le système immunitaire «voit» ces bactéries et ont montré qu’elles peuvent être exploitées pour provoquer une réaction immunitaire contre la tumeur. L’étude peut également aider à clarifier le lien entre l’immunothérapie et le microbiome intestinal, en expliquant les résultats de recherches antérieures selon lesquelles le microbiome affecte le succès de l’immunothérapie.

La recherche a été menée en collaboration avec le Dr Jennifer A. Wargo de l’Université du Texas MD Anderson Cancer Center (Houston, Texas) ; le Pr Scott N. Peterson du Sanford Burnham Prebys Medical Discovery Institute (La Jolla, Californie) ; le Pr Eytan Ruppin du National Cancer Institute, États-Unis ; le Prof Arie Admon du Technion et d’autres scientifiques.

Les traitements d’immunothérapie de cette dernière décennie ont considérablement amélioré les taux de guérison de certains cancers, en particulier le mélanome malin, mais pour le mélanome, ils ne fonctionnent que dans environ 40% des cas. Le Pr Yardena Samuels du département de biologie cellulaire moléculaire de Weizmann étudie les «panneaux indicateurs» moléculaires – fragments de protéines, ou peptides, à la surface des cellules – qui marquent les cellules cancéreuses comme étrangères et peuvent donc servir de cibles supplémentaires potentielles pour l’immunothérapie. Dans la nouvelle étude, elle et ses collègues ont étendu leur recherche de nouveaux panneaux de signalisation du cancer aux bactéries connues pour coloniser les tumeurs.

En utilisant des méthodes développées par le Dr Ravid Straussman, qui fut l’un des premiers à révéler la présence de bactéries dans les cellules cancéreuses, Samuels et son équipe, dirigée par le Dr Shelly Kalaora et Adi Nagler (co-première auteurs), ont analysé des échantillons de tissus de 17 tumeurs de mélanome métastatique provenant de neuf patients. Ils ont obtenu des profils génomiques bactériens de ces tumeurs, puis ont appliqué une approche connue sous le nom de HLA-peptidomique pour identifier les peptides tumoraux qui peuvent être reconnus par le système immunitaire.

L’analyse peptidomique HLA a révélé près de 300 peptides de 41 bactéries différentes à la surface des cellules de mélanome. La nouvelle découverte cruciale était que les peptides étaient affichés sur la surface des cellules cancéreuses par des complexes de protéines HLA – des complexes qui sont présents sur les membranes de toutes les cellules de notre corps et jouent un rôle dans la régulation de la réponse immunitaire.

L’une des tâches du HLA est de sonner l’alarme sur tout ce qui est étranger en «présentant» des peptides étrangers au système immunitaire afin que les cellules T immunitaires puissent les «voir». «En utilisant la peptidomique HLA, nous avons pu révéler les peptides HLA de la tumeur de manière impartialeCette méthode nous a déjà permis dans le passé d’identifier des antigènes tumoraux qui ont montré des résultats prometteurs dans les essais cliniques», explique Kalaora.

On ne sait pas pourquoi les cellules cancéreuses devraient effectuer un acte apparemment suicidaire de ce type: présenter des peptides bactériens au système immunitaire, qui peut réagir en détruisant ces cellules. Mais quelle qu’en soit la raison, le fait que les cellules malignes présentent ces peptides de cette manière révèle un type d’interaction entièrement nouveau entre le système immunitaire et la tumeur. Cette révélation fournit une explication potentielle de la façon dont le microbiome intestinal affecte l’immunothérapie. Certaines des bactéries identifiées par l’équipe étaient des microbes intestinaux connus. La présentation des peptides bactériens à la surface des cellules tumorales est susceptible de jouer un rôle dans la réponse immunitaire, et des études futures pourraient établir quels peptides bactériens améliorent cette réponse immunitaire, permettant aux médecins de prédire le succès de l’immunothérapie et d’adapter un traitement personnalisé. par conséquent.

De plus, le fait que les peptides bactériens sur les cellules tumorales soient visibles par le système immunitaire peut être exploité pour améliorer l’immunothérapie. «Beaucoup de ces peptides étaient partagés par différentes métastases du même patient ou par des tumeurs de différents patients, ce qui suggère qu’ils ont un potentiel thérapeutique et une puissante capacité à produire une activation immunitaire», explique Adi Nagler. Dans une série d’expériences en cours, Samuels et ses collègues ont incubé des cellules T de patients atteints de mélanome dans une boîte de laboratoire avec des peptides bactériens dérivés de cellules tumorales du même patient.

Résultat : les cellules T ont été activées spécifiquement vers les peptides bactériens. «Nos résultats suggèrent que les peptides bactériens présentés sur les cellules tumorales peuvent servir de cibles potentielles pour l’immunothérapie», a déclaré Yardena Samuels. «Ils peuvent être exploités pour aider les cellules T immunitaires à reconnaître la tumeur avec plus de précision, afin que ces cellules puissent monter une meilleure attaque contre le cancer. Cette approche pourra à l’avenir être utilisée en combinaison avec des médicaments d’immunothérapie existants.»

Référence

Identification of bacteria-derived HLA-bound peptides in melanoma. Nature, 2021; DOI: 10.1038/s41586-021-03368-8.

Brèves sur l'eau potable

Lu dans Valeurs Actuelles,

L'écologie contemporaine est une grande pourvoyeuse de contrevérités où l'ignorance du plus grand nombre rencontre les visées idéologiques de quelques-uns. Par chance, la raison, l'honnêteté (et l'humour) en viennent assez facilement à bout, rappelle Jean de Kervasdoué.

Si vous vous sentez vaguement coupable de ne pas croire aux prédictions apocalyptiques qui constituent le moteur essentiel de l'écologie politique, le livre de Jean de Kervasdoué est pour vous. Si vous êtes fatigué de répéter tout le temps que, «si, si», la nature vous importe, mais pas celle invoquée par les Verts, et qui tient largement du fantasme, lisez sans tarder Les écolos nous mentent ! (Albin Michel).

Un exemple est choisi,

Vous aimez les bains mais n'osez plus en prendre car, consommant un gros volume d'eau, ils ne seraient pas écologiques ? «L'eau ne fait que passer, rappelle l'auteur. Si le Français moyen utilise 50 mètres cubes pour l'eau domestique et environ 100 mètres cubes par an (tous usages confondus), cette eau retournera à la rivière, si bien que le débit de la Seine à Mantes-la-Jolie serait le même si Paris n'existait pas.» L'eau ne manquera pas car elle ne disparaît pas. Elle se transforme, se recycle, se traite. En nous acquittant de notre facture d'eau, ce n'est pas le liquide lui-même que nous payons mais le service qui nous le porte, et potable de surcroît, à domicile. «En France, conclut Jean de Kervasdoué, réduire sa consommation d'eau est bien entendu économiquement justifié mais n'a aucune utilité écologique.»

Pendant ce temps, voici ce que nous explique le ministère de l'écologie ... mais cela me semble un petit peu exagéré ...

Les entreprises alimentaires britanniques signalent une amélioration des pratiques de management des allergènes et une meilleure sécurité sanitaire pour les consommateurs hypersensibles aux aliments

«Les entreprises alimentaires britanniques signalent une amélioration des pratiques de management des allergènes et une meilleure sécurité sanitaire pour les consommateurs hypersensibles aux aliments», source Food Standards Agency (FSA).

Une nouvelle étude de la Food Standards Agency (FSA) a révélé que la manipulation des allergènes par les entreprises alimentaires s'est considérablement améliorée depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle réglementation en 2014. La réglementation rend obligatoire l'information des consommateurs sur la présence des 14 ingrédients allergènes dans les aliments.

Les résultats de l'étude révèlent une amélioration spectaculaire des informations sur les allergènes et une meilleure sécurité des aliments pour les consommateurs. Le rapport a trouvé:

  • Meilleure information sur les allergènes: la grande majorité des 2 303 exploitants du secteur alimentaire interrogés ont déclaré fournir des informations écrites ou verbales sur chacun des 14 allergènes qu'ils vendent.
  • Amélioration des règles d'étiquetage des allergènes: 95% des entreprises alimentaires ont dit avoir une politique écrite (83%) ou informelle (12%) sur l'étiquetage des allergènes, contre 60% en 2012. Cela inclut une grande majorité des commerçants présents sur les marchés. Sur les 55 commerçants interrogés, 93% avaient des politiques écrites (78%) ou informelles (15%).
  • Meilleure vérification des ingrédients allergènes: presque toutes (99,9%) des entreprises alimentaires avaient mis en place des processus pour vérifier si un produit contient des ingrédients allergènes, contre 92% en 2012. Près de neuf entreprises alimentaires sur dix (86%) vérifient ou auditent les ingrédients qu'ils se procurent des fournisseurs et des grossistes (71% en 2012).
  • Plus de formation pour le personnel: la moitié des entreprises alimentaires avaient suivi une formation formelle sur les allergènes alimentaires (49%), contre un tiers (34%) déclarant cela en 2012. Presque tous les exploitants du secteur alimentaire ont fourni à leur personnel des informations sur les allergènes (99%), la plupart généralement par le biais d'une formation verbale (90%).

Rebecca Sudworth, directrice de la réglementation à la FSA, a dit:

«À la FSA, nous voulons faire du Royaume-Uni un endroit où les aliments sont sûrs, où les informations sur les allergies peuvent être fiables et où les consommateurs hypersensibles aux aliments sont inclus dans notre culture alimentaire.»

«Nous sommes très heureux de trouver des preuves d'un changement dans les pratiques commerciales, où le management des allergènes est devenue une composante du travail quotidien, plutôt qu'une réflexion après coup.»

«Mais il reste encore beaucoup à faire. On estime que 2,6 millions de personnes vivent avec une allergie alimentaire diagnostiquée au Royaume-Uni, avec plus de personnes hospitalisées chaque année en raison d'une allergie ou d'une intolérance alimentaire qu'en raison d'une maladie d'origine alimentaire. C’est pourquoi nous continuons à travailler avec les entreprises alimentaires pour inculquer la compréhension des allergènes, et pourquoi de nouvelles lois entreront en vigueur plus tard dans l’année, exigeant l’étiquetage des allergènes sur les aliments préemballés pour la vente directe».

En octobre 2021, une nouvelle législation entrera en vigueur qui exigera des entreprises du secteur alimentaire qu'elles fournissent un étiquetage allergène sur les aliments préemballés pour la vente directe, aliments qui ont été emballés avant d'être mis en vente dans les mêmes locaux à partir desquels ils sont vendus, comme un sandwich ou une salade.

Ceci est le résultat d'un examen à l'échelle du Royaume-Uni après le décès de l'adolescente Natasha Ednan-Laperouse d'une réaction allergique causée par une baguette préemballée directement pour la vente qui ne nécessitait pas d'étiquetage allergène.

Notre étude suggère que 64% des entreprises alimentaires vendant des aliments premballés directement à la vente sont au courant des changements d'étiquetage qui doivent entrer en vigueur et 62% fournissent déjà un étiquetage complet des ingrédients sur les aliments préemballés pour la vente directe qu'ils vendent.

Nous avons lancé une campagne «un an avant la fin» en octobre 2020 pour mettre en évidence les changements des aliments préemballés pour la vente directe auprès des entreprises et les encourager à vérifier ce qu’elles doivent faire pour se préparer.

Au cours des prochains mois, nous travaillerons en étroite collaboration avec les entreprises alimentaires pour nous assurer qu'elles sont toutes prêtes pour les changements. Pour plus d'informations, consultez la page Introduction aux changements d'étiquetage des allergènes.