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lundi 28 août 2023

Rappel de coques vendues à l'étal chez Auchan et au Luxembourg suite à la présence de Escherichia coli, mais pas chez RappelConso ...

Rappel de coques moyennes vendues à l’étal le 28 août 2023 chez Auchan, suite à la présence de Escherichia coli. La date du rappel est le 25 août mais l’information est apparue le 28 août 2013.

Curieusement, le Luxembourg annonce le rappel le 28 août 2023 de coques moyennes vendues à l'étal chez Auchan en raison de la présence de Escherichia coliLa période de vente du produit concerné s’étendait du 22/08/2023 au 25/08/2023.

Mais RappelConso n’a pas encore publié d’information sur ce rappel ... étonnant, non ?, d'autant que le site avait publié un rappel de produit alimentaire un dimanche. On le croyait donc guéri ...

Mise à jour du 29 août 2023

Information sur l'application RappelConso sur le rappel de coques chez intermarché.

Mise à jour du 30 août 2023

Information sur l'application RappelConso sur le rappel de coques chez Auchan. Deux jours de retard ...

jeudi 24 août 2023

L’impact des infections invasives à E. coli chez les personnes âgées mis en lumière

«L’impact des infections invasives à E. coli chez les personnes âgées mis en lumière», source article de Chris Dall paru le 23 août 2023 dans CIDRAP News.

Une analyse de la maladie extra-intestinale par le pathogène invasif Escherichia coli (IED pour invasive extraintestinal pathogenic Escherichia coli disease) chez les patients âgés a révélé un fardeau clinique important, avec des conséquences considérables à long terme, ont rapporté hier des chercheurs dans BMC Infectious Diseases.

Pour décrire et caractériser les impacts à court et à long terme des IED, qui comprennent la septicémie, la bactériémie, la péritonite, la méningite et d'autres syndromes infectieux, des chercheurs d'Europe, du Canada et des États-Unis ont analysé des données sur des patients âgés de 60 ans et plus atteints soit de une culture positive de E coli et un ou plusieurs signes de sepsis ou une culture positive à E coli dans l'urine avec une infection des voies urinaires et des signes de sepsis. Les principaux critères de jugement analysés étaient les résultats cliniques, l'utilisation des ressources médicales et les caractéristiques de l'isolat de E coli.

Un tiers des patients admis en réanimation

Au total, 19 773 patients atteints d’IED entre octobre 2015 et mars 2020 ont été inclus (âge moyen : 76,8 ans ; 67,4% de femmes ; 78,5% présentant des signes de sepsis). La grande majorité des cas impliquaient un IED à déclenchement communautaire (94,3%) et nécessitaient une hospitalisation (96,5% ; durée moyenne, 6,9 jours), avec 32,4% des patients admis en unité de soins intensifs (durée moyenne, 3,7 jours) et 8,6% nécessitant une ventilation mécanique. Presque tous les patients (99,3%) ont été traités par antibiotiques et ont généralement reçu plusieurs cures d'antibiotiques.

Près des deux tiers (61,7%) des isolats de E coli étaient résistants à une ou plusieurs catégories d’antibiotiques, et 34,4% étaient résistants à trois catégories d’antibiotiques ou plus. Après leur première rencontre avec un IED, 34,8% des patients ont été transférés vers un établissement de soins infirmiers et intermédiaires qualifié et 6,8% sont décédés. Au cours de la période d'observation de 12 mois, 36,8% des patients atteints d'IED ont été réhospitalisés, 2,4% ont eu une récidive de l'IED et le taux de décès à l'hôpital a augmenté à 10,9%.

Les auteurs de l'étude disent que les résultats sont importants compte tenu de l'augmentation mondiale des infections à E coli et des taux croissants de résistance aux antibiotiques.

«Les résultats suggèrent que l'IED est associé à un fardeau aigu lors de la première visite à l'hôpital et peut conduire à de mauvais résultats même après la résolution de la rencontre», ont écrit les auteurs de l'étude. «Ce fardeau est particulièrement élevé en présence de résistance aux antibiotiques, ce qui constitue un facteur important pour une population vieillissante croissante.»

NB : La photo est du CDC.

mercredi 9 août 2023

Une enquête britannique montre de faibles taux de résistance aux antimicrobiens chez E. coli dans la viande bovine et porcine

«Une enquête britannique montre de faibles taux de résistance aux antimicrobiens chez E. coli dans la viande bovine et porcine», source article paru le 9 août 2023 dans Food Safety News.

Le rapport a été réalisé par l'Animal and Plant Health Agency (APHA) sous contrat avec la Food Standards Agency (FSA).

Selon une enquête, il existe de faibles niveaux de résistance aux antimicrobiens (RAM) chez E. coli sur la viande bovine et porcine en vente au Royaume-Uni.

En 2021, 105 prélèvements de bœuf et de porc frais en vente au détail au Royaume-Uni ont été réalisés entre octobre et décembre et une recherche de E. coli a été réalisée. Lors des enquêtes précédentes, 300 prélèvements ont été analysés pendant une année. Les nombres réduits étaient dus au démarrage retardé après la sortie de l'UE et à la capacité des laboratoires.

Les isolats de E. coli sont des indicateurs utiles de la RAM. Ils sont omniprésents chez les animaux et permettent aux scientifiques de surveiller la présence de la RAM circulant généralement chez les animaux producteurs de denrées alimentaires.

Des taux de résistance trouvés

Moins de 1% des prélèvements de bœuf et 4% des prélèvements de porc possédaient des E. coli producteurs de bêta-lactamase à spectre étendu (BLSE) ou E. coli exprimant AmpC. Aucun prélèvement de viande, avant enrichissement, ne présentait de dénombrement de E. coli AmpC/BLSE supérieur aux niveaux de détection dans l'UE, ce qui indique un faible nombre de ces bactéries. Cependant, après enrichissement, un prélèvement de bœuf et quatre prélèvements de porc ont révélé E. coli résistant aux antimicrobiens. Les résultats étaient similaires à ceux des enquêtes de 2015, 2017 et 2019.

Les enzymes BLSE et AmpC confèrent une résistance aux céphalosporines. Aucun prélèvement de bœuf et de porc n'était positif pour E. coli résistant aux antimicrobiens de dernier recours, carbapénèmes ou colistine.

La plupart des prélèvements de bœuf provenaient du Royaume-Uni, mais certains provenaient d'Irlande, du Brésil, de Pologne, d'Écosse et d'Espagne. La plupart des prélèvements de porc étaient nationaux, mais d'autres provenaient d'Allemagne, du Danemark, de Belgique, d'Irlande et des Pays-Bas. Des prélèvements ont été réalisés auprès de distributeurs en Angleterre, en Écosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord.

Deux prélèvements de porc étaient positifs pour E. coli producteur d'AmpC et deux étaient positifs pour E. coli producteur de BLSE. L'isolat de boeuf avait un E. coli avec un phénotype exprimant AmpC + BLSE.

Étude sur la résistance aux antimicrobiens dans les aliments pour animaux de compagnie

Une autre enquête recueille des données sur la résistance aux antimicrobiens des bactéries retrouvées dans des aliments crus pour chiens et chats en vente au Royaume-Uni.

Dans les cinq isolats de E. coli, une résistance a été observée à certains antibiotiques. L'isolat de bœuf était résistant à quatre antibiotiques de la famille des céphalosporines contre lesquels il a été testé (céfépime, céfotaxime, céfoxitine et ceftazidime), tandis que les isolats de porc étaient résistants à au moins deux de ces antibiotiques. Les cinq isolats de E. coli présentaient une résistance à l'ampicilline, mais pas à l'amikacine, à la témocilline ou à la tigécycline.

Les aliments crus pour animaux de compagnie ne subissent pas de traitement thermique, ce qui signifie que le produit de vente au détail final peut être contaminé par des micro-organismes, notamment des agents pathogènes et des bactéries résistantes aux antimicrobiens.

Les résultats permettront à la FSA d'identifier tout risque pour le public par contamination croisée lors du stockage et de la manipulation de ces produits.

L'enquête va consister à collecter 280 aliments pour chiens et 100 aliments pour chats en vente au Royaume-Uni de mars 2023 à février 2024. Avant d’analyser la résistance aux antimicrobiens, des prélèvements seront analysés pour la détection et le dénombrement de E. coli, Salmonella, Campylobacter, E. coli producteurs de shigatoxines et Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline associé au bétail. Le dépistage de la RAM comprendra la recherche de bêta-lactamases à spectre étendu (BLSE), l'AmpC, les carbapénèmes et les fluoroquinolones, ainsi que l'analyse de la résistance à la colistine et du gène MCR de résistance à la colistine.

140 autres aliments pour chiens et 50 aliments pour chats auront l'emballage écouvillonné avant de l'ouvrir et analyser les contaminants dessus. Ces données indiqueront si l'emballage des aliments crus pour chiens et chats est approprié pour empêcher l'infiltration de liquide de viande microbiologiquement contaminée pendant la décongélation et le potentiel de contamination croisée d'autres aliments et surfaces à l'intérieur de la maison.

dimanche 6 août 2023

Angleterre : L'épreuve de natation du triathlon de Sunderland a rendu des nageurs malades. E. coli inside !

Il n'y a pas que la Seine qui soit polluée. Des triathlètes se sont élancés dans le plan d'eau pour l'épreuve de natation. Jusque-là, tout allait bien…, source L’Indépendant.

Le week-end dernier, la ville anglaise de Sunderland a accueilli pour la première fois une étape du circuit mondial de triathlon, les World Triathlon Championship Series. Un véritable événement durant lequel 2 000 athlètes ont concouru. 

L'agence britannique de la santé (UKHSA) a décidé de mener l'enquête auprès des athlètes. De son côté, l'agence de l'environnement a signalé que des prélèvements effectués sur la plage de Roker où s'est déroulée l'épreuve de natation présentaient des taux de bactérie E. coli 39 fois plus élevés que la normale. Mais l'organisation a précisé que ces échantillons avaient été prélevés en dehors de la zone de compétition. De son côté, The Guardian informe que le tronçon de littoral fait l'objet d'une bataille entre écologistes et la compagnie des eaux au sujet de la pollution.

jeudi 20 juillet 2023

Un nouveau test accélère le processus de détection de E. coli O157:H7

«Un nouveau test accélère le processus de détection de E. coli O157:H7», source ARS de l’USDA.

Un nouveau test permettant de gagner du temps pour détecter E. coli O157:H7 dans la viande hachée bovine a été développé sur la base d'un phage modifié, un virus qui infecte les bactéries, spécifique à ce type de E. coli par une équipe de scientifiques comprenant des chercheurs de l'ARS.

Après avoir infecté E. coli pathogène, le phage fait briller la bactérie. Le Food Safety and Inspection Service de l'USDA maintient une tolérance zéro pour E. coli O157:H7 depuis 1994. Cela signifie que si même une cellule de E. coli O157:H7 est détectée dans un prelèvement standard de 325 grammes de viande hachée bovine, l'ensemble du lot est signalé comme impropre à la consommation humaine.

Cette réglementation de tolérance zéro nécessite une méthode de détection capable de retrouver une cellule dans un prélèvement. Bien que les méthodes de détection des bactéries dans les aliments ne soient pas aussi sensibles, une étape «d'enrichissement» peut être utilisée pour augmenter le nombre de cellules de E. coli O157:H7 à des niveaux détectables.

L'enrichissement implique la croissance sélective de E. coli O157:H7 dans des milieux de culture microbiologiques pendant plusieurs heures, ce qui donne des dizaines de millions à des centaines de millions de cellules. Pour la plupart des tests d'agents pathogènes alimentaires, des prélèvements de viande sont réalisés sur le site de production et expédiés pendant la nuit aux laboratoires d’analyses avant enrichissement et détection. Ce nouveau test exploite le temps d'expédition pour enrichir simultanément le prélèvement et détecter E. coli, de sorte que le prélèvement arrive au laboratoire avec un résultat provisoire. Non seulement la méthode améliore le délai d'obtention du résultat, mais elle est également simple à réaliser, très spécifique et peu coûteuse.

D’autres informations sont disponible sur le site de Perdue University.

lundi 17 juillet 2023

L'Allemagne lance une alerte à E. coli et au SHU après des voyages en Égypte

«L'Allemagne lance une alerte à E. coli et au SHU après des voyages en Égypte», source article de Joe Whitworth paru le 17 juillet 2023 dans Food Safety News.

Les responsables allemands de la santé publique ont mis en garde contre une augmentation des cas à E. coli parmi les voyageurs en Égypte.

Des experts de l'Institut Robert Koch (RKI) ont dit avoir également constaté une augmentation des cas connexes de syndrome hémolytique et urémique (SHU). Le SHU est une complication grave associée aux infections à E. coli qui provoque une insuffisance rénale.

Depuis le début de 2023, 31 cas à E. coli et 10 de SHU chez des personnes susceptibles d'avoir été infectées lors de vacances en Égypte ont été signalés.

Une grande partie des patients, 12 cas à E. coli et six cas de SHU, ont été enregistrés en mai et juin. Ils avaient séjourné dans différents hôtels, principalement à Hurghada, qui est également le lieu de voyage le plus fréquent du pays.

Augmentation générale

En 2019, il y a eu un nombre similaire de cas à E. coli et de SHU liés à l'Égypte au cours du premier semestre de l'année, mais au cours de toutes les autres années récentes, il y a eu beaucoup moins de rapports.

Parmi les cas à E. coli en 2023, 13 sont des femmes et 18 des hommes. L'âge médian est de 3 ans avec une fourchette de 3 mois à 71 ans. Parmi les cas de SHU, six sont des femmes et quatre des hommes âgés de 1 à 30 ans. Au moins cinq cas à E. coli et tous les cas de SHU ont été hospitalisés, mais personne n'est décédé.

Le sérotype E. coli est connu pour six cas et il existe cinq types différents.

Jusqu'à présent, les enquêtes n'ont fourni aucune indication d'une épidémie par une source d'infection ou dans un seul hôtel, mais ont mis en évidence des problèmes plus généraux d'hygiène alimentaire ou de l'eau.

Ces hôtels proposent généralement des choix de salades et de buffets, mais il ne faut manger que des plats bien cuits et des fruits qu'ils ont eux-mêmes épluchés, ce qui est plus difficile pour les voyageurs. Là où l'eau du robinet n'est pas désignée comme eau potable, les responsables de la santé publique disent que l'eau en bouteille doit être utilisée.

Les responsables du RKI ont mis en garde contre l'attente d'un plus grand nombre de cas et ont déclaré que lorsque les personnes revenaient d'Égypte avec de la diarrhée, des prélèvements de selles devraient être analysés pour E. coli et une attention particulière devrait être portée aux symptômes du SHU, en particulier chez les jeunes enfants.

Les laboratoires cliniques ont été invités à envoyer un isolat ou un prélèvement de selles des cas diagnostiqués à E. coli chez les personnes ayant des antécédents de voyage en Égypte au Centre national de référence pour Salmonella et autres agents pathogènes bactériens au RKI pour typage. Les isolats ou les prélèvements de selles des cas de SHU peuvent également être envoyés au laboratoire du SHU de l'hôpital universitaire de Münster.

NB : Illustration de la station balnéaire d’Hurghada.

vendredi 19 mai 2023

Des chercheurs américains rapportent une infection des voies urinaires causée par E. coli pan-résistant

«Des chercheurs américains rapportent une infection des voies urinaires causée par E. coli pan-résistant», source article de Chris Dall paru 18 mai 2023 dans CIDRAP News.

Des chercheurs de la Johns Hopkins University School of Medicine ont rapporté avoir identifié ce qu'ils pensent être le premier cas clinique aux États-Unis d'un patient atteint d'une infection présentant une résistance à tous les antibiotiques bêta-lactamines disponibles.

Dans un article de cas publié dans Open Forum Infectious Diseases, les chercheurs ont dit que l'homme de 66 ans s'était rendu en Inde pour recevoir une greffe de rein en janvier 2022 et avait été traité au Johns Hopkins Health System pour une cystite (inflammation de la vessie) plusieurs fois depuis de juin à septembre 2022. L'homme a ensuite développé une pyélonéphrite (infection rénale) causée par Escherichia coli producteurs de New Delhi métallo-bêta-lactamase (NDM).

Bien que les résultats des tests de sensibilité aux antimicrobiens aient indiqué une résistance à la fois au céfidérocol et à la ceftazidime-avibactam plus aztréonam (CZA-ATM), les schémas thérapeutiques préférés pour les infections productrices de NDM, il a continué à prendre du CZA-ATM et a connu une rechute 3 semaines plus tard.

D'autres tests de sensibilité aux antimicrobiens ont indiqué une résistance à toutes les bêta-lactamines. Le séquençage du génome entier (WGS) d'isolats de E. coli prélevés sur le patient après sa greffe du rein et pendant le traitement de l'infection a montré qu'ils appartenaient à la séquence type (ST) 167, qui a été reconnu comme un clone international à haut risque. Le ST contenait une seule copie du gène blaNDM-5, ainsi que des gènes conférant une résistance aux pénicillines, aux céphalosporines de première génération, aux aminoglycosides, au triméthoprime, au sulfaméthoxazole et aux macrolides.

Le WGS a également révélé une mutation dans la protéine de liaison à la pénicilline 3, la protéine mutante CirA et l'expression du gène blaCMY, une combinaison qui, selon les auteurs de l'étude, assure presque la résistance au céfidérocol et au CZA-ATM. Ils pensent que le patient a probablement été colonisé par E. coli producteurs de NDM alors qu'il était en Inde.

«Indépendamment des coupables probables de la pan-résistance aux-β-lactames observées, ce cas est inquiétant étant donné que les isolats cliniques de E. coli ST167 hébergeant les gènes blaNDM-5 sont de plus en plus reconnus comme un clone international à haut risque», ont-ils écrit. «E. coli ST167 a été associé à des facteurs de virulence uniques (par exemple, de nouveaux groupes de gènes de synthèse capsulaire) ; la combinaison de la résistance et de la virulence les rend mûrs pour une diffusion mondiale.»

Commentaire
Récemment un rapport de l'ECDC avait noté une augmentation des cas à E. coli NDM-5, une superbactérie en expansion.

NB : La photo représente E. coli producteur de bêta-lactamases à spectre étendu (CDC).

dimanche 14 mai 2023

L'ECDC note une augmentation des cas à E. coli NDM-5, une superbactérie en expansion

«L'ECDC note une augmentation des cas à E. coli NDM-5, une superbactérie en expansion», source article de Jim Wappes paru le 12 mai 2023 dans CIDRAP News.
NDM : New Delhi métallo-bêta-lactamase.

Les pays européens signalent une augmentation des isolats de Escherichia coli porteurs du gène blaNDM-5 (bêta-lactamases NDM-5) qui les rend résistants aux carbapénèmes, une classe d'antibiotiques souvent utilisés en dernier recours pour traiter les infections graves à E. coli, selon un rapport publié par l'ECDC.

Les données préliminaires de 36 pays européens en 2019 avaient montré que NDM-5 était devenue la carbapénèmase la plus fréquemment signalée dans les isolats de E. coli. L'objectif de la nouvelle étude était de déterminer l'étendue de la propagation du gène de résistance chez E. coli dans l'Union européenneet l’Espace économique européen (UE/EEE).

Des chercheurs européens ont analysé le séquençage du génome entier et les données épidémiologiques sur 874 isolats de E. coli provenant des collections nationales de 13 pays et ont confirmé l'augmentation du nomebre d'isolats de E. coli porteurs de blaNDM-5, en le trouvant dans 83 séquences types (STs) différents. Ils notent : «Le nombre élevé et la grande taille des clusters dans plusieurs pays dans l'ensemble des données, y compris les isolats récents de 2022, suggèrent une expansion mondiale rapide et continue de ces E. coli STs dominants porteurs de blaNDM-5, y compris au sein de l'UE/EEE.»

Liens avec les voyages
Ils ont également constaté que 84,2% des patients infectés par des isolats de E. coli porteurs du gène blaNDM-5 avaient des liens avec un pays en dehors de l'Europe, principalement en Afrique et en Asie. «Cela suggère que l'acquisition liée aux voyages peut encore être l'origine la plus probable de ces isolats», écrit l'auteur.

Un communiqué de presse de l'ECDC sur le rapport indique : «E. coli porteurs du gène blaNDM-5 se propage rapidement et à grande échelle, et il existe un risque que le nombre de cas d'infections à E. coli résistantes aux carbapénèmes augmente dans l'UE/EEE d'ici quelques années.»

Une étude parue dans Eurosurveillance sur les données note que 30,6% des isolats NDM-5 étaient associés à des infections et que 58,2% devaient être multirésistants.

NB : La photo est issue de NSAID.

lundi 8 mai 2023

Royaume-Uni : Enquête sur la présence de Salmonella et Escherichia coli et la résistance aux antimicrobiens dans des produits de poulet surgelés, partiellement cuits, panés en vente au détail

Voici une troisième étude parue dans Journal of AppliedMicrobiology, «A survey of Salmonella, Escherichia coli and antimicrobial resistance in frozen, part-cooked, breaded or battered chicken products on retail sale in the United Kingdom» (Une enquête sur la présence de Salmonella et Escherichia coli et la résistance aux antimicrobiens dans des produits de poulet surgelés, partiellement cuits, panés en vente au détail au Royaume-Uni).

Résumé
Objectif
Les produits de poulet panés et surgelés ont été impliqués dans des épidémies à Salmonella et peuvent être perçus à tort comme prêts à consommer, entraînant une mauvaise manipulation ou une cuisson insuffisante par les consommateurs. Cette étude visait à évaluer la prévalence de Salmonella et de E. coli résistants aux antimicrobiens (RAM) dans ces produits.

Méthodes et résultats
Des échantillons de produits de poulet enrobés, surgelés, crus ou partiellement cuits ont été prélevés entre avril et juillet 2021 auprès de distributeurs au Royaume-Uni et analysés pour la recherche de Salmonella spp., Escherichia coli générique, E. coli producteur de bêta-lactamase à spectre étendu (BLSE), résistant à la colistine et aux carbapénèmes. Un isolat de chaque type bactérien de chaque échantillon a été sélectionné pour la détermination de la concentration minimale inhibitrice pour une série d'antimicrobiens. Salmonella a été détectée dans 5 échantillons sur 310 (1,6%), identifiée comme Salmonella Infantis dans trois échantillons et S. Java dans deux échantillons. Un isolat de S. Infantis était multirésistant, tandis que les autres isolats de Salmonella étaient chacun résistants à au moins une classe d'antimicrobiens. Des E. coli génériques ont été détectés dans 113 échantillons (36,4 %), avec une résistance à plusieurs antibiotiques démontrée dans 20,0 % d'entre eux. E. coli avec le phénotype BLSE a été détecté dans 15 (4,8 %) des échantillons et le phénotype AmpC (céphalosporinase) dans 2 (0,6 %). Un E. coli résistant à la colistine a été isolé d'un échantillon ; celui-ci possédait le gène mcr-1. Aucun E. coli résistant aux carbapénèmes n'a été détecté. Les cinq échantillons positifs à Salmonella de cette étude, ainsi que 20 produits positifs à Salmonella d'une étude antérieure en 2020/2021, ont été cuits conformément aux instructions des fabricants. Après la cuisson, Salmonella n'a été détecté dans aucun échantillon.

Conclusion
Cette enquête démontre la contamination continue des produits de poulet enrobés, surgelés par Salmonella et fournit des données sur la prévalence de la RAM dans ces produits.

mercredi 26 avril 2023

L'utilisation d'antimicrobiens dans l'agriculture peut engendrer des bactéries résistantes aux défenses humaines de première ligne

«L'utilisation d'antimicrobiens dans l'agriculture peut engendrer des bactéries résistantes aux défenses humaines de première ligne», source Université d’Oxford.

Une nouvelle étude menée par l'Université d'Oxford a montré que la surutilisation d'antimicrobiens dans la production animale peut entraîner l'évolution de bactéries plus résistantes à la première ligne de la réponse immunitaire humaine. Les résultats, publiés dans la revue eLife, indiquent que les porcs et les poulets d'élevage pourraient héberger de grands réservoirs de bactéries à résistance croisée, capables d'alimenter de futures épidémies.

Les infections résistantes aux antimicrobiens sont l'une des menaces les plus graves pour la santé mondiale, et il est urgent de développer de nouveaux antimicrobiens efficaces. Une solution prometteuse pourrait être les peptides antimicrobiens (AMPs pour antimicrobial peptides). Ce sont des composés naturellement produits par la plupart des organismes vivants, y compris les animaux, et ils jouent un rôle important dans l'immunité innée, notre première ligne de défense contre les infections bactériennes.

Cependant, certains AMPs sont également largement utilisés dans la production animale, à la fois pour contrôler les infections et comme promoteurs de croissance. Cela a soulevé des inquiétudes quant au fait que l'utilisation d'AMPs agricoles peut générer des bactéries à résistance croisée qui pourraient alors surmonter la réponse immunitaire innée humaine.

Dans cette nouvelle étude, menée par l'Université d'Oxford, des chercheurs ont démontré que l'évolution de ces bactéries à résistance croisée est non seulement possible, mais aussi très probable.

Pour tester l'idée, les chercheurs ont utilisé la colistine, un AMP produit par une bactérie (Bacillus polymyxa) qui est chimiquement et fonctionnellement similaire aux AMPs produits chez les animaux. La colistine est devenue de plus en plus importante en tant que «dernière ligne de défense» pour le traitement des infections causées par des bactéries multirésistantes. Cependant, l'utilisation intensive de la colistine dans la production animale depuis les années 1980 a entraîné la propagation de bactéries E. coli portant des gènes de résistance mobile à la colistine (MCR pour mobile colistin resistance).

Dans cette étude, E. coli portant un gène MCR (MCR-1) a été exposé à des AMPs connus pour jouer un rôle important dans l'immunité innée chez les poulets, les porcs et les humains. Les bactéries ont également été testées pour leur sensibilité au sérum humain, qui contient un cocktail complexe de composés antimicrobiens, et pour leur capacité à infecter les larves de la fausse teigne de la cire (Galleria mellonella).

Faits saillants
- En moyenne, le gène MCR-1 a augmenté la résistance aux AMPs de l'hôte de 62%, par rapport aux bactéries dépourvues du gène. Cette résistance accrue a fourni un fort avantage sélectif au gène MCR-1 en présence d'AMPs.
- De même, E. coli porteur du gène MCR-1 étaient au moins deux fois plus résistants à la destruction par le sérum humain.
- E. coli porteur du gène MCR-1 avait une virulence accrue sur les larves de teigne de la cire, par rapport aux souches témoins dépourvues du gène. Les larves injectées avec E. coli porteurs du gène MCR-1 ont montré une survie réduite d'environ 50%, par rapport aux larves injectées avec E. coli témoin.

Les résultats démontrent que l'utilisation d'AMPs bactériens dans l'agriculture peut générer une large résistance croisée à la réponse immunitaire innée humaine.

Cette étude suggère cependant que la résistance à ces antimicrobiens peut avoir des conséquences imprévues sur la capacité des agents pathogènes à provoquer une infection et à survivre chez l'hôte. Ceci est particulièrement inquiétant car cela suggère que E. coli porteur du gène MCR-1 pourrait avoir un net avantage sélectif même si l'utilisation de la colistine est soigneusement contrôlée.

NB : Merci à Joe Whitworth d’avoir signalé cette étude.

mardi 18 avril 2023

Espagne : Des E. coli multirésistants répandus dans des échantillons de viande des supermarchés

«Espagne : Des E. coli multirésistants répandus dans des échantillons de viande des supermarchés», source article de Chris Dall paru le 17 avril 2023 dans CIDRAP News.

Une analyse de la viande vendue dans des supermarchés en Espagne a révélé des Escherichia coli multirésistants aux antibiotiques (MDR pour multidrug-resistant) et des Klebsiella pneumoniae dans 40% des échantillons, ont rapporté des chercheurs espagnols lors de l’European Congress of Clinical Microbiology and Infectious Disease (ECCMID).

Sur 100 produits de viande vendus au détail échantillonnés au hasard (25 de dinde, de poulet, de bœuf et de porc) vendus dans les supermarchés d'Ovieda, une équipe dirigée par des chercheurs de l'Université de Saint-Jacques-de-Compostelle-Lugo a effectué une analyse moléculaire de 82 E. coli de 40 des échantillons de viande et des isolats de 12 K pneumoniae de 10 échantillons de viande. Parmi les isolats de E. coli, 46 (56%) étaient des producteurs de bêta-lactamase à spectre étendu (BLSE), tandis que 10 des 12 échantillons de K. pneumoniae étaient producteurs de BLSE. La récupération de E. coli producteurs de BLSE était plus élevée chez la dinde (68%) et le poulet (56%) que dans les produits de viande bovine (16%) et de viande de porc (12%).

Cinquante-six (68,3%) isolats de E. coli ont été déterminés comme étant multirésistants par des tests de sensibilité aux antibiotiques. La prévalence la plus élevée de résistance concernait l'ampicilline, l'aztréonam, l'acide nalidixique, la ceftazidime et la céfuroxime.

L'analyse a également révélé que 27% des produits de viande contenaient des E. coli extra-intestinaux potentiellement pathogènes (dont des souches qui sont responsables d’infections humaines), 6% contenaient des E. coli uropathogènes et 1 % contenaient des E. coli porteurs du gène MCR-1, qui confère la résistance à l'antibiotique de dernier recours, la colistine.

Besoin de protection «de la ferme à la fourchette»
Les auteurs de l'étude disent que les résultats mettent en évidence la nécessité d'interventions «de la ferme à la fourchette» pour protéger les consommateurs, y compris une surveillance accrue des bactéries à haut risque chez les animaux de ferme et la viande et le développement de vaccins pour réduire la présence d'agents pathogènes MDR spécifiques dans les aliments d’origine animale«Les conseils aux consommateurs comprennent de ne pas rompre la chaîne du froid du supermarché à la maison, de bien cuire la viande, de la conserver correctement au réfrigérateur et de désinfecter les couteaux, les planches à découper et les autres ustensiles de cuisine utilisés pour préparer la viande crue de manière appropriée afin d'éviter la contamination croisée», a dit la co-auteure de l'étude, Azucena Mora Gutierrez, dans un communiqué de presse de l'ECCMID.

Complément
Les souches pathogènes extra-intestinales de Escherichia coli (ExPEC) sont impliquées dans l'infection de sites en dehors de l'intestin, normalement stériles, tels que le tractus urinaire, le sang ou les méninges. 
Selon cet article,

Les souches pathogènes extra-intestinales sont regroupées sous la dénomination commune ExPEC (extraintestinal pathogenic E. coli). Les ExPEC sont incapables de produire des infections intestinales, mais peuvent coloniser le tractus intestinal. Ainsi, ce sont des pathogènes opportunistes retrouvés dans les selles des sujets sains avec une fréquence variable selon les individus et les populations humaines étudiées. Les ExPEC peuvent constituer à l’état commensal les souches prédominantes de la flore intestinale chez des hôtes sains (jusqu’à près de 20%). L’acquisition digestive de souches ExPEC par l’hôte ne suffit donc pas à produire une infection, celles-ci doivent également avoir accès à un site extra-intestinal. La physiopathologie de l’infection par les ExPEC débute par la colonisation d’une muqueuse et par l’échappement aux systèmes de défenses de l’hôte, et se poursuit par la multiplication dans ce site, voire la dissémination vers d’autres sites, ce qui produit différents dommages chez cet hôte. 

samedi 25 mars 2023

Une étude suggère que E. coli présent dans la viande pourrait causer des infections urinaires

«Une étude suggère que E. coli présent dans la viande pourrait causer des infections urinaires», source article de Chris Dall paru le 24 mars 2023 dans CIDRAP News.

Une nouvelle étude menée par des chercheurs américains suggère que les bactéries présentes dans la viande pourraient être une source importante d'infections des voies urinaires humaines (IVUs).

L'étude, publiée le mois dernier dans la revue One Health, a appliqué une analyse génomique comparative et une nouvelle méthode de modélisation à plus de 3 000 isolats de Escherichia coli provenant d'infections cliniques humaines et de produits crus de dinde, de poulet et de porc dans une petite ville américaine. Leur analyse a révélé que 8% des isolats cliniques de E coli, qui provenaient principalement d'infections urinaires, provenaient de la viande.

Si extrapolé à l'ensemble de la population américaine, cela signifierait que E. coli d'origine alimentaire pourrait représenter jusqu'à 480 000 à 640 000 des 6 à 8 millions d'infections urinaires enregistrées aux États-Unis chaque année. E coli est la principale cause des infections urinaires.

Les auteurs disent que les résultats de l'étude fournissent des preuves convaincantes que des souches potentiellement dangereuses de E. coli passent des animaux aux humains par le biais du système alimentaire.

À la recherche du lien entre E coli d'origine alimentaire et les infections urinaires
Pour l'étude, une équipe dirigée par des chercheurs de l’Antibiotic Resistance Action Center du Milken Institute of Public Health de l'Université George Washington a analysé 3 111 isolats de E. coli prélevés dans un hôpital (1 188 isolats) et à partir d'échantillons de viande dans plusieurs magasins de détail (1 923 isolats) à Flagstaff, Arizona, en 2012. Ils ont utilisé le séquençage du génome entier pour identifier les séquences types (ST) de E. coli et des morceaux d'ADN connus sous le nom d'éléments génétiques mobiles (MGEs pour mobile genetic elements) qui étaient associés à des isolats humains et à des isolats de viande.

E. coli d'origine alimentaire est généralement associé à des maladies gastro-intestinales et certaines souches causant la diarrhée sont suivies par les autorités sanitaires pour s'assurer qu'elles ne contaminent pas l'approvisionnement alimentaire. Mais l'idée que les bactéries entériques pourraient également être une cause d'infections urinaires a été proposée il y a plus de 60 ans et a ensuite été soutenue par des enquêtes sporadiques sur les épidémies, notent les chercheurs. Ils ont ajouté des preuves supplémentaires dans une étude publiée dans mBio en 2018.

Cette étude, qui a utilisé la même collection d'isolats de E. coli, a révélé que ST131-H22, une lignée d'une souche de E. coli multirésistante qui provoque des infections urinaires compliquées, était répandue dans les échantillons cliniques et la viande de poulet et de dinde. L'une des découvertes qui ont confirmé les résultats de cette étude était que les isolats associés à l'homme et à la volaille de cette souche de E. coli partageaient un MGE qui provenait probablement de la volaille.

Avec l'étude actuelle, l'équipe de recherche, qui comprenait également des scientifiques de l'Université du Nord de l'Arizona, de l'Institut de recherche en génomique translationnelle de l'Université du Michigan et de l'Université du Minnesota, a voulu identifier le nombre total de MGEs dans l'ensemble de la collection des isolats de E. coli et déterminer si ces MGEs proviennent d'humains ou d'échantillons de viande.

«Que les isolats proviennent d'échantillons de viande ou de personnes, nous voulions savoir quelle est la source la plus probable», a dit Lance Price, auteur correspondant et directeur de l’Antibiotic Resistance Action Center à CIDRAP News. «Est-ce que ça vient de la viande, ou des personnes ?»

Parmi les isolats, Price et ses collègues ont identifié 443 Sts, 247 qui ne comprenaient que des isolats de viande, 120 qui ne comprenaient que des isolats humains et 76 qui comprenaient les deux. L'analyse phylogénétique du génome central a suggéré des transitions d'hôtes, mais il en fallait plus pour identifier la transmission zoonotique récente.

L'analyse des gènes accessoires de E. coli à partir d’échantillons cliniques et d’échantillons de viande a identifié 17 MGEs, dont six étaient associés à l'homme et 11 à la viande. Le modèle statistique utilisé par Price et ses collègues a ensuite utilisé ces informations pour prédire l'origine probable de chaque isolat. Sur les 1 162 isolats cliniques de E. coli, le modèle a identifié 98 (8,4%) comme provenant de la viande.

Une analyse plus approfondie de ces isolats de E. coli zoonotiques d'origine alimentaire (FZEC pour foodborne zoonotic E. coli) a révélé qu'ils étaient tout aussi susceptibles de provoquer des infections urinaires symptomatiques et une septicémie que les E. coli d'origine humaine. Deux types de séquences particuliers, ST131 et ST58, avaient le potentiel de virulence le plus élevé.

«Je pense que c'est une indication que ces souches peuvent nous infecter et peuvent causer des infections graves», a dit Price. «Les infections urinaires sont parfois considérées comme une gêne douloureuse, mais elles peuvent vous tuer si elles remontent de la vessie et pénètrent dans les reins et le sang.»

Un problème One Health
Jamie Umber, chercheur associé à CIDRAP et vétérinaire en santé publique, a dit que l'étude est une contribution importante à la recherche One Health, qui est devenue un outil essentiel dans les efforts de lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM).

«Compte tenu de la relation complexe entre les humains, les animaux et l'environnement et du partage des gènes de la RAM, des études comme celle-ci peuvent aider à combler les lacunes dans les connaissances et tenter de quantifier les risques liés à la propagation de la RAM entre ces secteurs», a-t-elle dit.

Bien qu'il n'y avait pas de différence significative dans la résistance entre les FZEC et les isolats de E. coli d'origine humaine, les défenseurs du management responsable des antibiotiques et les responsables de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) craignent depuis longtemps que l'utilisation généralisée d'antibiotiques dans le bétail contribue à créer un réservoir de bactéries résistantes et de gènes RAM qui peuvent se propager dans l'environnement et infecter des personnes.

Price a dit qu'il espère que le modèle pourra être affiné davantage pour différencier de quel animal ou produit carné provient à l'origine une souche de E. coli, ce qui pourrait faciliter les investigations sur les épidémies. Ses collègues et lui souhaitent également mener des études similaires dans d'autres parties du monde pour identifier les souches de FZEC les plus à risque, déterminer leurs origines et déterminer si l'utilisation d'antibiotiques dans le bétail a un impact sur les niveaux de résistance clinique.

Et cela pourrait conduire à de nouvelles stratégies qui pourraient aider à améliorer la santé humaine et animale et à réduire l'utilisation d'antibiotiques dans les deux populations. Price a émis l'hypothèse, par exemple, qu'un jour les animaux producteurs d'aliments pourraient être vaccinés contre des souches virulentes de FZEC qui causent des maladies chez les animaux et les humains, ce qui pourrait prévenir ces souches de E. coli d’entrer dans l'approvisionnement alimentaire et potentiellement réduire l'incidence des infections urinaires chez les humains.

«Nous avons une chance de travailler ensemble pour améliorer les aliments, la production animale et la santé publique», a-t-il dit. «Et je pense que c'est excitant.»

lundi 27 février 2023

Une Agence britannique a été partie prenante de 5 éclosions à E. coli au Royaume-Uni en 2022

«L’Animal and Plant Health Agency (APHA) a été partie prenante de 5 éclosions à E. coli au Royaume-Uni en 2022», source article de Joe Whitworth paru le 25 février 2023 dans Food Safety News.

L'Animal and Plant Health Agency (APHA) a été impliquée dans deux autres éclosions à E. coli au Royaume-Uni au cours du dernier trimestre de 2022.

Dans la première épidémie l'APHA a aidé Public Health Wales à enquêter sur deux cas humains à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O145 liés à une collection privée d'animaux dans une petite exploitation. Plusieurs espèces étaient sur place, notamment des bovins, des chèvres, des cerfs et des porcs. Certains aliments consommés par les personnes étaient cultivés dans le jardin où le fumier de bétail était utilisé. Trente échantillons fécaux environnementaux ont été prélevés, mais aucune correspondance avec la souche de l'éclosion n'a été trouvée.

Dans la seconde éclosion, l'APHA a visité une ferme ouverte à la demande d'une équipe de gestion des incidents suite à une éclosion à E. coli O157 chez des personnes. La souche de l'éclosion a été détectée dans un échantillon environnemental provenant d'un enclos de porcs. L'incident est en cours, donc on ne sait pas combien de personnes ont été malades. Des conseils ont été fournis pour réduire le risque pour le public en améliorant la surveillance du contact avec les animaux, en améliorant les installations de lavage des mains et en améliorant certaines expositions aux animaux.

En 2022, l'APHA a fait partie de cinq investigations sur E. coli. L'agence a aidé l’UK Health Security Agency (UKHSA) à investiguer sur des épidémies à E. coli O103, O145 et O26 entre juillet et septembre.

L'éclosion à E. coli O26 impliquait également Cryptosporidium. Il y a eu 11 cas à Cryptosporidium et deux personnes ont été confirmés pour E. coli O26. Les patients atteints par Cryptosporidium avaient visité une attraction agricole ouverte pendant la période d'incubation de la maladie. Les patients atteints par E. coli avaient des liens avec les mêmes locaux.

L'épidémie à E. coli O103 avec 11 cas était associée à du fromage au lait cru d'une exploitation laitière de l'est de l'Angleterre. La pasteurisation a été mise en place pour la production du fromage à pâte molle, le processus HACCP a été revu et des mesures de maîtrise renforcées ont été prises.

L'épidémie à E. coli O145 avec 10 patients a été attribuée à la consommation de produits laitiers dans une exploitation laitière du nord-ouest de l'Angleterre, la maladie étant apparue à mi-juillet. Les investigations ont identifié un problème de pasteurisation et des problèmes de nettoyage et de stockage du lait.

Éclosions à Cryptosporidium
L'APHA a été impliquée dans trois enquêtes sur les éclosions de cryptosporidiose humaine en 2022. Toutes se sont déroulées d'avril à juin et étaient associées à des fermes ouvertes ou pour enfants. L'une était en Angleterre et deux autres au Pays de Galles.

Dans l'éclosion anglaise mentionnée ci-dessus, deux personnes ont également eu des infections à E. coli O26. Une visite à la ferme par des agents de santé environnementale a identifié des problèmes qui augmentaient le risque d'exposition à Cryptosporidium, tels que de mauvaises installations de lavage des mains, un contact direct lors de l'alimentation des agneaux et des chèvres de compagnie, et une mauvaise compréhension et une mauvaise conformité au code de bonnes pratiques de l'industrie.

Des échantillons de matières fécales ont été prélevés par un agent de santé environnementale dans 15 zones de groupes d'animaux différents de la ferme, mais ils étaient négatifs pour Cryptosporidium, ce qui rend difficile un lien épidémiologique définitif entre les patients et les visites à la ferme, ont dit des responsables.

En 2022, la détection de Coxiella burnetii dans un échantillon de lait bovin en vrac provenant d'une exploitation laitière anglaise par un laboratoire étranger a été signalée à l'APHA. Cependant, le suivi n'a révélé aucune inquiétude, a déclaré l'agence.

Interruption en raison d’une grève
Le syndicat des services publics et commerciaux (PCS pour Public and Commercial Service) a également annoncé ce mois-ci une action revendicative qui a eu un impact sur l'APHA.

Les services fournis par l'équipe du Centre pour le commerce international de l'agence à Bristol et Carlisle ont été affectés, notamment la fourniture de certifications, de licences et de conseils d'experts sur les importations et les exportations d'animaux et de produits d'origine animale.

Le PCS a dit que la grève à l'APHA aurait causé des retards dans les importations et les exportations, notamment de caviar, de plantes, d'oiseaux de proie, de tortues et de reptiles.

«Les ministres devraient avoir honte que, alors que certains membres de la société déplorent un manque de caviar dans leurs assiettes, 40 000 de leurs propres effectifs utilisent les banques alimentaires. Nos membres ne devraient pas être obligés de choisir entre se chauffer et manger – ils devraient recevoir un salaire équitable pour le travail important qu'ils accomplissent», a dit un porte-parole du PCS.

NB : Pas d'article demain mardi 28 février sur le blog pour cause de Salon de l'Agriculture.

vendredi 17 février 2023

La présence de E. coli est un mauvais indicateur de la pollution fécale des plages, selon une étude

«La présence de E. coli est un mauvais indicateur de pollution fécale», source ASM News du 7 février 2023.

Escherichia coli est surtout connu comme agent pathogène gastro-intestinal chez les animaux à sang chaud. Au cours des cent dernières années, sa présence sur les plages a été supposée indiquer une pollution fécale, entraînant la fermeture de plages. Une nouvelle étude examine la base génétique des découvertes récentes selon lesquelles de nombreuses souches de E. coli se développent sans danger dans le sol, l'eau et le sable des plages. L’étude, Genetic Determinants of Escherichia coli Survival in Beach Sand, est publiée dans Applied and Environmental Microbiology, une revue de l'American Society for Microbiology.

Dans l'étude, des chercheurs ont isolé E. coli des eaux usées humaines, des excréments de goélands et du sable de la plage. Ils ont ensuite enterré les bactéries de chacune des 3 sources ensemble dans du sable, à l'intérieur de petits récipients en polyvinyle avec de minuscules trous qui pouvaient laisser passer l'humidité et l'oxygène, mais qui gardaient les bactéries à l'intérieur. Ceux-ci ont été enterrés pendant 45 jours, à un demi-mètre de profondeur dans le sable sur une plage d'eau douce du lac Michigan.

Il existe le core genes (ensemble des gènes communs à toutes les souches d’une même espèce) qui sont pour la plupart identiques dans différentes souches de E. coli. Les «gènes accessoires» (ensemble des gènes présents uniquement dans la souche étudiée ainsi que ceux présents dans deux ou plusieurs souches) diffèrent souvent d'une souche à l'autre. C'est en partie parce qu'ils peuvent être acquis par «transfert horizontal», principalement à partir d'autres souches de E. coli, mais peut-être à partir d'autres bactéries étroitement apparentées. Le transfert horizontal de gènes accessoires est un moyen rapide d'acquérir de nouvelles capacités, telles que la capacité de prospérer dans des habitats extra-intestinaux tels que le sable des plages.

Au bout des 45 jours, les chercheurs ont déterré les conteneurs. Ils ont comparé les gènes accessoires de E. coli qui ont survécu à l'enterrement de 45 jours dans le sable de la plage avec ceux de E. coli qui n'avaient pas subi l'épreuve, trouvant plusieurs gènes accessoires liés à la survie dans le sable de la plage.

L'impulsion de la recherche était le manque de moyens de différencier E. coli indiquant la présence d’une pollution fécale des congénères inoffensifs qui se produisent naturellement dans le sable de la plage, ce dernier conduisant à «des fermetures inutiles de plages, avec des opportunités récréatives et économiques perdues», a déclaré le co-auteur. Elizabeth Alm, Département de biologie et Institut de recherche sur les Grands Lacs, Central Michigan University.

«Ce travail a des implications dans le monde réel pour le domaine de la microbiologie appliquée et de la santé publique», a déclaré la première auteure Sandra McLellan, professeur à la School of Freshwater Sciences de l'Université du Wisconsin-Milwaukee. Des travaux antérieurs examinant l'évolution de E. coli se sont concentrés sur les agents pathogènes, avec beaucoup moins d'attention accordée aux souches commensales, et pratiquement aucune recherche sur les souches qui se développent en dehors de l'hôte dans un environnement secondaire.

«La découverte la plus frappante de l'étude est peut-être que bon nombre des traits génomiques enrichis dans les collections d'isolats survivants sont largement répartis entre les souches de E. coli», a dit McLellan. «La seule exception à cette large distribution est le phylogroupe B2 de E. coli, qui contient principalement des agents pathogènes humains."

Des recherches antérieures ont démontré que B2 a été sélectionné chez des hôtes humains. Dans la présente étude, les chercheurs montrent que les traits liés à la survie dans l'environnement semblent être ancestraux chez E. coli, mais largement perdus dans les lignées B2.

L’étude, dit McLellan, «pourrait finalement conduire au développement d'indicateurs plus directement liés à la santé humaine».