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jeudi 25 novembre 2021

De la ferme à la table: Les propositions de la Commission européenne, cet ami qui nous veut du bien, vont nous rendre dépendants du reste du monde !

La Commission européenne a adopté le projet De la ferme à la table: rendre l'alimentation plus saine et plus durable en Europe. Une alimentation saine et abordable pour toutes et tous.

Voici quelques unes des conséquences du Green Deal et de la nouvelle politique agricole commune voulues par la Commission européenne au travers des tweets de Mme Emmanuelle Ducros ...


Mise à jour du 1er décembre 2021. On lira sans modération Politique agricole commune : et le gagnant est… Écologiste ! [par Jean-Paul Pelras].

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ... 

dimanche 7 novembre 2021

Des nouvelles d'une spécialité française: les rappels de produits alimentaires

Le blog vous avait déjà entretenu de ce constat, en octobre, sur cette spécialité française et voici une photographie de la situation à un moment donné ...

Ainsi, la semaine du 1er au 7 novembre 2021, une semaine assez calme, a vu la publication de 39 rappels en France, selon les estimations de RappelConso, le site de nos autorités sanitaires, à l'exception notable du ministère de la Santé, qui n'a pas été convié à la création de ce site.

Les causes de ces rappels sont très classiques: oxyde d’éthylène, 12; Listeria monocytogenes, 7; pesticides autres que l’oxyde d’éthylène, 6; allergènes, 6; corps étrangers, 3; Salmonella, 2; métaux lourds, 1; E171, 1; Bacillus cereus, 1. Vous aurez certainement remarqué que l'oxyde d'éthylène ne représente plus que moins d'un tiers des causes des rappels.

Pendant la même période, au sein de l'Europe, on a vu 9 rappels au Danemark, 8 en Italie et en Belgique, 7 au Luxembourg, 4 en Allemagne et aux Pays-Bas, 2 en Irlande, 1 en Suisse et 0 rappel au Royaume-Uni.

Il faut bien entendu se garder de toute conclusion hâtive, mais on pourrait continuer avec une liste plus longue de pays européens et/ou une autre période plus longue de l’année 2021, on obtiendrait sensiblement un résultat similaire. Sans aucun doute, il faut le répéter, les rappels de produits alimentaires sont une spécialité française !

D’où une question simple, avec la même législation européenne, à l’exception de la Suisse et du Royaume-Uni, comment font tous ces pays pour faire mieux que nous ?

La réponse à cette question risque de vous donner des migraines... des nervous breakdown, comme on dit de nos jours.

Prenons en compte maintenant un autre paramètre utile, les notifications au RASFF de l'UE. Depuis le début de l'année 2021, en ce qui concerne les pays à l'origine des notifications, là aussi, curieusement, la France est en tête. 

Dans le détail cela donne, 223 notifications pour la France, 217 pour l’Allemagne, 203 pour les Pays-Bas, 148 pour la Belgique, 145 pour l’Italie, 96 pour le Royaume-Uni, 28 pour le Danemark, 18 pour la Suisse et 13 pour l’Irlande.

Décidément, cocorico, la France est souvent bien placée ...

Mise à jour du 8 novembre 2021. Selon la DGCCRF, au 5 novembre 2021, il y avait 13 897 produits alimentaires rappelés depuis octobre 2020 pour cause de présence d'oxyde déthylène. La situation était de 13 807 au 29 àctobre 2021.


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vendredi 5 novembre 2021

L'Europe de nouveau l’épicentre mondial de la COVID-19

Cliquez sur l'image pour l'agrandir. Source ECDC.

«L'Europe de nouveau l’épicentre mondial de la COVID-19», source article de Lisa Schnirring dans CIDRAP News.

Dans une évaluation qui donne à réfléchir de la situation de la COVID-19 en Europe et en Asie centrale le 4 novembre, le chef du bureau régional européen de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti que les pays pourraient voir un autre demi-million de décès d'ici février et que 43 pays pourraient faire face à une pression extrême sur lits d'hôpitaux.


Les hospitalisations ont doublé la semaine dernière
Hans Henri Kluge a déclaré que les modes de transmission de la région sont une grave préoccupation, les cas approchant à nouveau des niveaux records alimentés par le variant Delta (B1617.2) plus transmissible. Au cours des derniers mois, les cas de la région ont augmenté de 55%.

Tous les groupes d'âge sont désormais balayés par l’épidémie, avec une augmentation inquiétante des groupes plus âgés qui est en cours depuis fin septembre, a déclaré Kluge, ajoutant que 67% des décès surviennent chez les 65 ans et plus. Il a également ajouté que les taux d'admission à l'hôpital ont doublé au cours de la semaine dernière.

Kluge a attribué cette augmentation à deux facteurs : une couverture vaccinale insuffisante et un assouplissement des mesures liées à la COVID-19. Malgré des cas records, les décès sont la moitié de ce qu'ils étaient lors des pics précédents, ce qui montre les avantages vitaux de la vaccination et les efforts massifs des autorités sanitaires. Cependant, les pays européens varient considérablement en termes de couverture vaccinale.

«Là où la vaccination est faible - dans de nombreux pays des pays baltes, d'Europe centrale et orientale et des Balkans - les taux d'admission à l'hôpital sont élevés», a-t-il déclaré, exhortant les responsables des pays à s'attaquer aux problèmes de prestation de services et au manque de confiance chez certains groupes.

En ce qui concerne les autres mesures liées à la COVID-19, Kluge a déclaré qu'il était encouragé par le fait qu'au cours des 2 dernières semaines, 23 pays ont resserré leurs mesures. Cependant, il s'est dit préoccupé par le fait que 7 ont assoupli leurs mesures.

Il a souligné que les mesures préventives permettent aux gens de continuer leur vie. «En d'autres termes, le meilleur moyen d'éviter le confinement – qui est un dernier recours absolu – est d'appliquer de telles mesures et de maintenir la transmission de la COVID-19 à un niveau bas.»

Autres nouvelles mondiales

Le Royaume-Uni est devenu aujourd'hui le premier pays à approuver le molnupiravir, le premier médicament oral pour le traitement de la COVID-19, pour une utilisation d'urgence. Dans un communiqué, l'Agence britannique de réglementation des médicaments et des produits de santé (MHRA) a déclaré qu'elle autorisait le médicament, développé par Merck et Ridgeback Biotherapeutics, pour une utilisation chez les personnes atteintes de COVID léger à modéré et d'au moins un facteur de risque, tel que l'obésité, chez les plus de 60 ans, ayant un diabète ou d’une maladie cardiaque. La MHRA a déclaré que les responsables n'avaient pas encore finalisé les plans pour déployer le médicament, mais a déclaré qu'il serait utilisé dans le cadre d'une étude nationale dès que possible.

L'Allemagne a signalé le 4 novembre un record quotidien de cas de COVID-19, bien que le total ait probablement été affecté par un jour férié du 1er novembre, selon Reuters. L'augmentation du nombre de cas dans le pays survient alors que les ministres de la Santé des États sont sur le point de se réunir.

Le total mondial atteint le 4 novembre 248 466 545 cas, ainsi que 5 027 473 décès, selon le tableau de bord en ligne de Johns Hopkins.


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dimanche 10 octobre 2021

Les dernières données disponibles du nombre de cas à Cryptosporidium montrent une augmentation en Europe

«Les dernières données disponibles du nombre de cas à Cryptosporidium montrent une augmentation en Europe», source Food Safety News. Adaptation par mes soins -aa.

Les infections dues au parasite Cryptosporidium continuent d'augmenter en Europe, selon un rapport publié le 5 octobre 2021 par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), Cryptosporidiosis. Annual Epidemiological Report for 2018.

Des épidémies associées aux aliments et aux boissons, telles que les jus de fruits, ont été signalées. Les parasites sont microscopiques et ne donnent pas aux aliments une odeur, un aspect ou un goût inhabituel.

Pour 2018, 20 pays ont signalé 14 299 cas de cryptosporidiose, dont 14 252 ont été confirmés. Le nombre de patients confirmés était supérieur aux 11 435 en 2017. Le taux de notification pour 2018 était supérieur à celui des quatre années précédentes de 2014 à 2017.

L'Allemagne, les Pays-Bas, l'Espagne et le Royaume-Uni représentaient 76% de tous les cas confirmés en 2018, le Royaume-Uni à lui seul représentant 41% avec 5 820 infections.

La déclaration est volontaire en Belgique, Grèce et Pays-Bas ou organisée différemment comme au Royaume-Uni. Aucun système de surveillance n'existe en Autriche, Danemark, France ou Italie.

Ainsi la France, comme d’autres pays, n’a pas adressé de données épidémiologiques.

Les taux avaient tendance à être plus bas en Europe de l'Est qu'en Europe de l'Ouest et du Nord. Des taux plus élevés par rapport à 2017 ont été enregistrés par la Belgique, la Finlande, l'Islande et les Pays-Bas. La Grèce a signalé des cas et des taux de cryptosporidiose à l'ECDC pour la première fois en 2018.

Les taux de notification les plus élevés ont été enregistrés aux Pays-Bas, en Irlande et en Belgique, indiquant probablement une capacité d’analyses et de notification en laboratoire plus élevée, a déclaré l'ECDC. Cependant, 16 pays continuent d'enregistrer pratiquement aucun cas, ce qui est une indication de sous-déclaration, selon le rapport de l'agence.

Des jeunes majoritairement malades

Il y a eu une augmentation en avril et un pic en septembre. Une grande partie de ces cas ont été attribués à des cas du Royaume-Uni, où ce schéma saisonnier est prédominant.

Le taux de notification le plus élevé était dans le groupe d'âge de 0 à 4 ans. Le taux le plus élevé dans ce groupe d'âge a été signalé par l'Irlande, suivie de la Belgique et le Royaume-Uni. Les déclarations étaient plus élevées chez les garçons de 0 à 4 ans ainsi que chez les femmes de 15 à 24 ans et de 25 à 44 ans.

Il y a eu une épidémie à Cryptosporidium liée aux voyages signalée par l'Irlande associée à un camping ou un complexe dans le sud de l'Europe, impliquant six personnes.

En Europe, l'infection est principalement contractée par les eaux récréatives telles que les piscines, les pataugeoires publiques, les parcs aquatiques ou les eaux libres, les événements sportifs de masse impliquant de l'eau ou de la boue et le contact avec les animaux.

L'ECDC a déclaré qu'une meilleure compréhension de l'épidémiologie de la cryptosporidiose en Europe, en termes de distribution et de tendances des espèces et des sous-types, est nécessaire.

«Cela nécessite des analyses de laboratoire accrus pour les parasites, l'isolement des pathogènes, la spéciation et le sous-typage, ainsi que des rapports plus complets. Le public devrait également être informé de la manière de minimiser le risque de contracter la cryptosporidiose, notamment en pratiquant une bonne hygiène des mains et une manipulation appropriée des fruits et légumes crus ou peu transformés, tels que le lavage, l'épluchage et la cuisson, si nécessaire», selon le rapport. .

On lira sur le site de l’Anses, la fiche de description de danger biologique transmissible par les aliments : Cryptosporidium spp., mise à jour en décembre 2019.

L’ANOFEL (Association Française des Enseignants & Praticiens Hospitaliers titulaires de Parasitologie & Mycologie Médicale) avait publié un article paru dans Eurosurveillance, Surveillance en laboratoire de Cryptosporidium en France, 2006-2009.

De janvier 2006 à décembre 2009, 407 cas de cryptosporidiose ont été déclarés en France et 364 prélèvements ont été collectés. Parmi les cas notifiés, 74 étaient des enfants de moins de quatre ans, soit 18,2 %. Les patients infectés par le VIH et immunocompétents représentaient respectivement 38,6 % (n=157) et 28 % (n=114) des cas. Un schéma saisonnier marqué a été observé chaque année, avec une augmentation du nombre de cas au milieu ou à la fin de l'été et au début de l'automne. Le génotypage de 345 isolats provenant de 310 patients a identifié C. parvum dans 168 (54,2%) cas, C. hominis dans 113 (36,4%) et d'autres espèces dans 29 (9,4%), dont C. felis (n=15), C. meleagridis (n=4), C. canis (n=4), génotype Cryptosporidium tamia (n=1), génotype Cryptosporidium lapin (n=1) et nouveaux génotypes Cryptosporidium (n=4). Ces données représentent la première déclaration multisites de cas de cryptosporidiose confirmés en laboratoire en France.

Depuis cette étude, il n’y a pas eu de nouveaux éléments en France, mis à part plusieurs cas de cryptosporidiose identifiés dans les Alpes-Maritimes depuis le 7 octobre 2019, où 149 personnes auraient été contaminées.

On lira aussi cet article de novembre 2019, Épidémie de cryptosporidiose : l’Inserm étudie des pistes thérapeutiques.

jeudi 12 août 2021

Qui fait quoi ? Voici l'Almanach de l'UE en matière de sécurité des aliments, selon le BfR

«Qui fait quoi? Un ouvrage de référence donne un aperçu des institutions de sécurité des aliments en Europe», source document du BfR 35/2021, 11 août 2021.

La 5e édition du «EU Food Safety Almanac» ou Almanach de l'UE en matière de sécurité des aliments du BfR a été publiée en anglais mais aussi en français.

Comment la sécurité des denrées alimentaires et des aliments pour animaux est-elle organisée en Europe ? Quelles institutions existent dans les pays respectifs ? Et de quoi sont-ils responsables ?

L'ouvrage de référence «EU Food Safety Almanac» de l'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR) fournit un aperçu actualisé des responsabilités des principaux acteurs dans 37 pays européens. «Avec la nouvelle édition de l'Almanach, nous apportons une contribution importante à la mise en réseau des institutions responsables de la protection de la santé des consommateurs avec l'UE», déclare le professeur Andreas Hensel, président du BfR et membre allemand du forum consultatif de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). La mondialisation de la production et du commerce alimentaires offre aux consommateurs européens un choix de produits de plus en plus large. Cependant, avec l'offre croissante en provenance du monde entier, les exigences en matière d'évaluation scientifique, de mesures nécessaires et de communication des risques potentiels pour la santé augmentent en même temps. «Nous avons besoin d'une coopération internationale renforcée afin d'assurer la sécurité des denrées alimentaires et des aliments pour animaux le long de chaînes d'approvisionnement aussi complexes», souligne Hensel.

https://www.bfr.bund.de/cm/364/eu-food-safety-almanac.pdf

Chaque pays a une approche différente en matière de sécurité sanitaire des aliments, les institutions et les responsabilités varient, et dans de nombreux pays, de nouvelles institutions ont été mises en place ces dernières années. L'Almanach de l'UE fournit un aperçu complet des structures administratives et des institutions gouvernementales qui garantissent la sécurité des denrées alimentaires et des aliments pour animaux dans l'Union européenne et les pays voisins. L'accent est mis sur l'évaluation des risques pour la santé : chaque chapitre par pays contient un aperçu des institutions responsables respectives ainsi qu'une brève description des bases juridiques, des tâches et des activités.

Les responsabilités sont représentées graphiquement à l'aide de pictogrammes. Cela permet de voir rapidement et facilement quelle institution est responsable de quel domaine – par exemple les produits phytopharmaceutiques, les compléments alimentaires, les nouveaux aliments ou les zoonoses. Dans le même temps, les lecteurs apprennent quels ministères et institutions existent dans le domaine de la gestion des risques, comment les pays communiquent les risques pour la santé au monde extérieur et dans quelle mesure l'évaluation des risques et la gestion des risques sont institutionnellement séparées. Une liste récapitulative donne également un aperçu pratique de toutes les institutions centrales.

La 5e édition du «EU Food Safety Almanac» est d'abord disponible en anglais. La nouvelle édition comprend 37 profils de pays, que le BfR a créés et mis à jour en coopération avec l'EFSA et les points focaux de l'EFSA dans les États membres respectifs et les pays voisins. La brochure contient des informations sur tous les États membres de l'Union européenne et les pays voisins Islande, Norvège et Suisse ainsi que l'Albanie, la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo, le Monténégro, la République de Macédoine du Nord, la Serbie et la Turquie.

L'Almanach s'adresse à tous ceux qui souhaitent en savoir plus sur les structures et les institutions dans le domaine de la sécurité alimentaire, en particulier les employés des autorités de contrôle, les médias, les associations de consommateurs, les représentants de l'industrie alimentaire, la science et la politique. Il est disponible gratuitement au format PDF sur le site du BfR au lien suivant et peut également être commandé gratuitement sous forme de livret: https://www.bfr.bund.de/en/publication/eu_almanac-192693.html

mercredi 21 juillet 2021

Evaluation rapide de l'épidémie multi-pays à Salmonella Braenderup, présumée être liée à des melons importés, selon l'ECDC

L’ECDC propose le 20 juillet 2021 une évaluation rapide d’une épidémie ; il s’agit d’une épidémie multi-pays à Salmonella Braenderup ST22, présumée être liée à des melons importés.

Résumé

Entre le 15 mars et le 6 juillet 2021, 348 cas confirmés à S. Braenderup séquence type 22 (ST22) ont été signalés dans 12 pays de l'Union européenne et de l’Espace économique européen (UE/EEE) et au Royaume-Uni. Les cas se sont répandus dans tous les pays et seulement deux cas ont déclaré avoir voyagé. Au total, 68 cas ont été hospitalisés. Aucun décès n'a été signalé.

Les entretiens avec les cas et une étude épidémiologique analytique ont suggéré des petits melons (en particulier des melons Galia) comme véhicule possible de l'infection. S. Braenderup ST22 correspondant à la souche épidémique a été isolé au Royaume-Uni dans deux melons Galia importés d'un lot du Honduras et en Autriche à partir d'un échantillon groupé de melons (origine inconnue) comprenant des melons Galia.

Sur la base d'enquêtes épidémiologiques, microbiologiques et de traçabilité, les véhicules d'infection sont présumés être des melons importés de l'extérieur de l'UE/EEE et du Royaume-Uni. Les melons Galia du lot importé d'un producteur hondurien sont des véhicules probables de l'infection, du moins dans les cas déclarant avoir consommé des melons Galia. Une enquête plus approfondie est nécessaire pour identifier le point de contamination le long de la chaîne de production.

Les premiers cas dans l'UE/EEE et au Royaume-Uni ont été détectés en mars 2021, avant le retrait du lot jugé contaminé. Cela indique que des véhicules alimentaires contaminés avaient déjà circulé dans ces pays. Ceci est confirmé par la détection de la souche épidémique dans des melons en Autriche en avril 2021.

Des mesures de contrôle ont été mises en place pour les melons importés distribués sur le marché de l'UE. Le producteur hondurien a terminé la récolte des melons en avril 2021. Ces melons ne sont plus sur le marché. Aucune exportation supplémentaire du Honduras n'est prévue avant le début de la nouvelle campagne en décembre. Ces mesures réduisent le risque de nouvelles infections. Compte tenu des retards de notification et de la possibilité de cas secondaires, d'autres cas peuvent encore être signalés, mais avec une fréquence décroissante.

Le rapport complet est ici.

La France a eu 6 cas d’infection, quatre femmes et deux hommes. Cinq cas n'avaient pas d'antécédents de voyage et les antécédents de voyage étaient inconnus pour un cas. Ces cas ont été confirmés par WGS le 24 juin 2021.

Les melons Galia ont été distribué en Autriche, Belgique, Bulgarie, Tchéquie, Danemark, Estonie, France, Finlande, Allemagne, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Norvège, Pologne, Roumanie, Slovaquie, Espagne, Suède, Suisse et Royaume-Uni, y compris l'Irlande du Nord.

De 2007 à 2019, 4 031 cas à S. Braenderup ont été signalés au Système européen de surveillance (TESSy) par 27 pays de l'UE/EEE. Le nombre moyen de cas par an était de 309 (de 229 à 463). Le Royaume-Uni représentait 36,7% de tous les cas, suivi de l'Allemagne avec 14,6% et de la France avec 11,3%. Le nombre de cas signalés a été stable à l'exception des pics des années 2007, 2010, 2012 et 2016. En 2019, 300 cas ont été signalés et au cours de la période 2015-2019, S. Braenderup s'est classé 19e parmi les sérotypes signalés.

mardi 20 juillet 2021

L'ECDC note une augmentation alarmante des E. coli producteur de OXA-244 dans les services de santé

«L'ECDC note une augmentation alarmante des E. coli producteur de OXA-244 dans les services de santé», source CIDRAP News.

Dans une mise à jour du 20 juillet 2021 sur une épidémie à Escherichia coli producteur e OXA-244 liée aux services de santé en Norvège, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a dit que les cas avaient doublé dans le groupe principal et que trois nouveaux pays avaient signalé des cas.

À la suite de son évaluation initiale des risques le 18 février après que la Norvège ait signalé 12 cas, les responsables de la santé ont demandé aux pays de soumettre les échantillons au séquençage. Sur 458 isolats de E coli ST38, 370 portaient le gène blaOXA-244 codant pour la carbapénèmase OXA-244 (oxacillinase-244), qui a le potentiel de conférer une résistance à la classe d'antibiotiques appelés carbapénèmes.

Les isolats comprenaient plusieurs clusters, dont un grand cluster avec 225 isolats étroitement apparentés. Parmi eux, 210 provenaient de 11 pays d'Europe et du Royaume-Uni. Quinze venaient d'autres pays. Les personnes du grand cluster ont un âge médian de 51 ans, avec une forte proportion de femmes et des échantillons fréquemment isolés des urines.

L'ECDC a déclaré jusqu'à présent que la source n'est pas claire et que la transmission communautaire semble être la principale voie de propagation. Les données sur les voyages sont rares mais font allusion à l'Afrique du Nord ou au Moyen-Orient comme sources possibles, conformément aux régions ayant des liens antérieurs avec les carbapénèmases OXA-48 like. L’ECDC a ajouté que les voyages à eux seuls ne peuvent pas expliquer la propagation rapide dans 13 pays européens différents. Un animal ou une source alimentaire commune est également une possibilité qui nécessite une enquête plus approfondie, a dit l'agence.

On sait peu de choses sur les conséquences cliniques des carbapénèmes pour les infections à E coli OXA-244, mais l'ECDC a déclaré que la situation est préoccupante, étant donné que les carbapénèmases comme OXA-48 ont été liées à des échecs de traitement.

NB: En février 2020, Food Safety News rapportait Source of E. coli increase in EU being investigated à la suite de la publication d’un document de l’ECDC, Increase in OXA-244-producing Escherichia coli in the European Union/European Economic Area and the UK since 2013.

samedi 19 juin 2021

Le nombre de patients britannique dans l'épidémie liée à des melons contaminés par Salmonella a presque doublé

Le blog vous a parlé ici de ce rappel de melons au Royaume-Uni, ainsi que d’une mise à jour à titre de précaution le 17 juin 2021. Puis le blog avait indiqué le 1er juin 2021 d’une vaste épidémie internationale à Salmonella liée des melons.

Voici que le nombre de patients britanniques dans l'épidémie liée à des melons contaminés par Salmonella a doublé, source article de Joe Whitworth paru le 19 juin 2021 dans Food Safety News.

Le nombre de personnes malades au Royaume-Uni dans une épidémie liée à des melons a presque doublé.

La Food Standards Agency (FSA) et Public Health England (PHE) enquêtent sur l'incident avec 99 personnes malades depuis avril. On savait auparavant que 52 personnes avaient été malades au Royaume-Uni.

Les plus de 70 ans et moins de 9 ans sont les tranches d'âge les plus touchées. Les investigations se concentrent sur la chaîne d'approvisionnement des melons galia, cantaloup et miel du Honduras et du Costa Rica.

La FSA travaille avec des associations professionnelles et du commerce de détail pour obtenir des informations pertinentes sur l'épidémie. Une augmentation rapide des infections confirmées s'est produite au cours de la semaine commençant le 24 mai.

Les premiers conseils de la FSA mettaient en garde contre la consommation de melons entiers du Brésil, mais d'autres investigations, notamment une analyse de la chaîne alimentaire et des tests, ont montré qu'il est peu probable que le produit du Brésil soit impliqué.

La plupart des distributeurs britanniques ont peut-être stocké les melons concernés, qui ont maintenant été retirés de la vente. Les fruits touchés ont été achetés au plus tard le 28 mai. Les personnes peuvent identifier le pays d'origine grâce à un autocollant apposé sur le fruit. Si le fruit n'a pas d'autocollant, les consommateurs qui l'ont chez eux devraient le jeter avec beaucoup de prudence.

Autres pays touchés

Fin mai, 11 autres pays étaient également touchés par la même souche épidémique, Salmonella Braenderup.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) soutient une enquête internationale sur l’épidémie et le Réseau international des autorités de sécurité des aliments (INFOSAN) suit l'épidémie dans plusieurs pays depuis le 10 mai.

Des patients ont été signalés au Danemark, Belgique, République tchèque, Finlande, France, Allemagne, Irlande, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège, Suède, Canada et Suisse.

Les chiffres fournis par l'ECDC à Food Safety News montrent que 356 personnes sont malades, dont 267 ont été confirmées.

La Belgique compte 51 cas d’infections dont quatre confirmés à partir de mars. Au total, 27 patients vivent aux Pays-Bas.

L'Allemagne compte 75 patients dont 34 confirmés depuis le 30 mars et la Suisse 15 cas dont 12 confirmés entre le 24 mars et le 7 mai.

Le Danemark a identifié 30 personnes infectées par Salmonella Braenderup entre le 26 mars et le 17 mai et la Suède a confirmé 45 patients qui sont tombés malades à partir de début avril.

Neuf personnes ont été malades en Finlande depuis la mi-avril et la Norvège compte cinq cas entre le 13 et le 26 avril dans une maison de retraite. Le Luxembourg et la République tchèque ont trois patients confirmés.

Une personne a été malade au Canada et les symptômes sont apparus le 8 mars. L'homme de 53 ans n'a aucun antécédent de voyage. Cinq personnes sont concernées en France et il y a quatre patients en Irlande depuis le 30 mars.

samedi 29 mai 2021

De la maîtrise de Salmonella chez le porc en Europe. Des progrès ?.

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

«Description de programmes de contrôle de Salmonella chez le porc en Europe. Des progrès à ce jour?», source Journal of Food Safety.

Résumé

Salmonella spp. est l'une des principales causes de maladies d'origine alimentaire en Europe et a été associé à la consommation de viande de porc. Cependant, les programmes de surveillance de Salmonella chez les porcs et la viande de porc ne sont pas harmonisés entre les pays européens où ils existent. En général, les programmes de lutte actuels en Europe peuvent être divisés en ceux qui visent: (a) l'élimination de l'infection et (b) le contrôle et la réduction.

Des programmes d'élimination de Salmonella ont été introduits par la Suède, la Norvège et la Finlande il y a plusieurs décennies. Ils ont plusieurs éléments en commun, notamment: la prévalence au niveau des exploitations au début des programmes était faible, les programmes se concentrent sur l'ensemble de la chaîne alimentaire et utilisent la bactériologie comme principale méthode de détection. Si une contamination par Salmonella est détectée, des mesures strictes sont appliquées. Ces programmes ont atteint leur objectif d'un très faible taux de prélèvements de carcasses positifs. D'autres pays européens (par exemple, le Danemark, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, le Royaume-Uni, l'Irlande) ont visé le contrôle et la réduction de Salmonella chez les porcs plutôt que l'élimination.

Le principal élément commun à ces programmes est que leur système de surveillance est basé sur la sérologie et que les exploitations sont classées dans des catégories de risque en fonction de leur profil sérologique, les mesures de contrôle étant ciblées sur les exploitations à forte séroprévalence.

Le degré de réussite de chaque programme a varié, mais dans l'ensemble, les programmes décrits ici n'ont pas permis de réduire de manière cohérente la prévalence au niveau des exploitations. Cette revue décrit ces programmes en détail et discute des raisons de l'échec à atteindre le résultat souhaité de réduction de la prévalence de Salmonella au niveau des exploitations. 

samedi 8 mai 2021

Démantèlement d’une organisation dédiée à la vente frauduleuse de safran de Castilla-La Mancha

Démantèlement d’une organisation criminelle dédiée à la vente frauduleuse de safran de Castilla-La Mancha, source Guardia Civil du 6 mai 2021.

L'opération a permis l'arrestation de 17 personnes et 13 autres ont fait l'objet d'enquêtes et des perquisitions ont été effectuées dans divers locaux, entrepôts commerciaux, ateliers clandestins, bureaux et domiciles des personnes enquêtées.

Une demi-tonne de stigmatesde safran, des véhicules haut de gamme, des machines pour la production de marchandises et d'autres preuves des crimes commis ont été saisis.

L'organisation disposait d'une infrastructure au niveau européen, avec un réseau commercial et financier complexe.

Une opération conjointe de la Gardia Civil, de la police nationale et de la surveillance douanière de l'administration fiscale, a permis de démanteler une organisation criminelle vouée à la vente frauduleuse de safran iranien comme safran espagnol. Jusqu'à présent, 17 personnes ont été arrêtées et 13 autres ont fait l'objet d'enquêtes, accusées de crimes présumés liés au marché et aux consommateurs, de fraude, de contrefaçon, de santé publique, de fraude fiscale, de blanchiment d'argent, de contrebande et d'organisation criminelle.

L'enquête a débuté en 2019 lorsqu'il a été connu de l'existence de plusieurs personnes et entreprises basées à Ciudad Real qui importaient du safran, principalement d'Iran, via un vaste réseau commercial opérant au niveau international. Tout au long des mois que l'enquête a duré, il a été vérifié l'existence d'un groupe de sociétés qui, par l'introduction en Espagne de quantités importantes de safran principalement iranien, l'ont ensuite fait passer pour le safran espagnol. Grâce à la vente de safran entre les entreprises elles-mêmes, ils ont donné une couverture au produit et l'ont étiqueté comme manchego et espagnol, en raison de sa qualité reconnue dans le monde entier grâce à son appellation d'origine de La Mancha, de sorte que sa vente était garantie à la fois sur le marché national et international. 

Restes floraux et colorants non autorisés à la consommation

De même, ce safran a été mélangé pour la plupart avec des restes floraux, des stigmates et des étamines qui ne devraient pas être vendus comme safran, augmentant le volume des ventes; ils ont même utilisé des colorants non autorisés à la consommation par l'Union européenne ou les États-Unis, pour teinter le produit final, confirmant l'achat de plusieurs tonnes de cette substance.

Grâce à cette façon d'agir, ils ont non seulement réussi à augmenter considérablement leurs bénéfices, mais ils ont également causé d'énormes dommages économiques au secteur du safran espagnol, empêchant d'autres entreprises du secteur de concurrencer sur un pied d'égalité, avec les prix fixés par la société enquêtée. entreprises.

Plus de 200 comptes bancaires analysés

Le réseau avait également créé une structure complexe pour dissimuler des avantages au Trésor public et blanchir de l'argent, pour cela il réalisait des opérations financières nationales et internationales complexes, ainsi que de nombreux achats immobiliers. L'enquête approfondie menée a révélé que des membres de cette organisation criminelle avaient acquis plus de 35 maisons en Espagne, par le biais de procurations iraniennes, accordées en faveur des personnes faisant l’objet d’une enquête, ce qui leur permettait d'agir au nom de personnes, qui apparaissaient comme des propriétaires légitimes, et en réalité, c'étaient de simples prête-noms. Il a été constaté qu'ils avaient de l'argent dans n'importe quel pays de l'Union européenne, ainsi qu'aux Émirats Arabes Unis, pour lesquels plus de 200 comptes bancaires ont été analysés, et des informations ont été demandées à 20 pays différents de l'Union européenne.

Enfin, l'enquête a abouti à l'entrée et à l'immatriculation dans divers locaux, entrepôts commerciaux, bureaux et domiciles des provinces de Ciudad Real et Albacete, où ils sont intervenus: 6 véhicules haut de gamme, un van, des montres et des bijoux, une demi-tonne d’étamines et stigmates, des machines de pesée, de mélange et d'étiquetage frauduleux du safran, ainsi que d'autres preuves et indications qui démontrent l'activité illégale. De la même manière, on a constaté l'existence de plus de deux tonnes de safran d'origine iranienne, dont la plupart seraient vendus à l'étranger, ce qui en faisait un produit espagnol. Même dans le registre de l'une des maisons se trouvait un atelier clandestin qui n'avait pas d'autorisation sanitaire pour le conditionnement et l'étiquetage.

L'enquête se poursuit par l'analyse de la grande quantité de documents intervenus. Grâce à lui, le groupe d'entreprises impliquées dans les crimes faisant l'objet de l'enquête a été démantelé.

Des unités du commandement de la garde civile de Ciudad Real, du corps de police national, de l'unité de surveillance des douanes et de l'unité d'audit informatique de l'agence fiscale de Ciudad Real ont participé conjointement à l'opération avec le soutien de l'unité nationale Europol.

NB : On lira aussi l’article d’Europol du 6 mai 2021, Une épice qui vaut son poids en or: un système de trafic de faux safran de plusieurs millions d'euros découvert.