«L'hygiène, avant la microbiologie, n'est hygiénique que dans ses intentions. C'est la science des apparences qui repose entre des mains d'aveugles : est sain ce qui est beau, bon, et ne sent pas mauvais.»
Pierre Darmon, L'homme et les microbes, Fayard, 1999.
Processus hypothétique de formation d’un biofilm composé de
plusieurs espèces: (1) attachement réversible, les cellules
planctoniques s'attachent de manière non spécifique à la surface
et s'agrègent de manière lâche, qui peuvent se dissocier et
redevenir des cellules planctoniques. (2) attachement irréversible,
les cellules microbiennes s'attachent de manière irréversible à la
surface, les cellules commencent à sécréter des substances
polyméiques extra cellulaires (EPS) et des molécules de type qorum
sensing (QS), et la population agrégée continue de croître. (3) la
formation de microcolonies, les cellules microbiennes interagissent
pour former des microcolonies, et les cellules de plusieurs espèces
et des mêmes espèces communiquent via les facteurs QS et EPS. (4)
maturation du biofilm, les microcolonies continuent de croître et
forment des structures de biofilm matures; (5) dispersion ou
séparation: (a) les cellules microbiennes diffusent activement et
retournent à un état planctonique; (b) les modifications des
conditions environnementales, telles que les mesures de nettoyage et
de désinfection, détachent passivement les agrégats de biofilm des
biofilms matures. La disposition spatiale des micro-organismes dans
les biofilms composés de plusieurs espèces dans cette figure est
basée sur un modèle
mixte.
Le blog vous propse en cette nouvelle année un
troisième article sur le sujet du biofilm. Voir les précédents
articles ici
et ici. Un quatrième article vous sera proposé prochaînement.
Voici donc «Formation de biofilms composés de
plusieurs espèces et leur résistance aux désinfectants dans les
environnements de transformation alimentaire: une revue», source
article paru dans Journal
of Food Protection. L’article est disponible en
intégralité.
Résumé
Dans les environnements de transformation
alimentaire, divers micro-organismes peuvent adhérer et s'agréger à
la surface d’équipements, entraînant la formation de biofilms
composés de plusieurs espèces. Des interactions complexes entre les
micro-organismes peuvent affecter la formation de biofilms composés
de plusieurs espèces et la résistance aux désinfectants, qui sont
des problèmes de sécurité sanitaire et de qualité des aliments.
Cet article passe en revue les diverses interactions entre les
micro-organismes dans les biofilms composés de plusieurs espèces, y
compris les interactions compétitives, coopératives et neutres.
Ensuite, les mécanismes préliminaires sous-jacents à la formation
de biofilms composés de plusieurs espèces sont discutés en
relation avec des facteurs, tels que les molécules signal de type
quorum sensing, les substances polymères extracellulaires et les
gènes régulés par le biofilm. Enfin, les mécanismes de résistance
des micro-organismes contaminants courants aux désinfectants dans
les environnements de transformation alimentaire sont également
résumés. Cette revue devrait faciliter une meilleure compréhension
des interactions inter espèces et fournir des implications pour la
maîtrise des biofilms composés de plusieurs espèces dans la
transformation alimentaire.
Faits saillants
- L'interaction composés de plusieurs espèces dans
des biofilms est souvent coopérative, compétitive ou neutre.
- Les molécules du quorum sensing, les substances
polymériques extracellulaires (EPS) et les gènes régulés par le
biofilm affectent la formation de biofilm composé de plusieurs
espèces.
- La résistance aux désinfectants des biofilms
composés de plusieurs espèces dépend de substances polymériques
extracellulaires et de l'âge du biofilm.
- Les études sur les biofilms composés de
plusieurs espèces sont moins ciblées sur la diversité élevée des
biofilms.
Conclusions et perspectives d'avenir
Les interactions entre les micro-organismes se produisent fréquemment
et peuvent éventuellement conduire à la formation de biofilms
composés de plusieurs espèces denses, complexes et hautement
structurés au cours de la transformation alimentaire. Les
interactions coopératives, compétitives ou neutres entre les
pathogènes d'origine alimentaire (tels que Salmonella, L.
monocytogenes, S. aureus et E. coli) et d'autres
micro-organismes dans les biofilms peuvent augmenter la
pathogénicité. Comprendre les mécanismes préliminaires de la
formation de biofilms composés de plusieurs espèces peut fournir
des orientations pour bloquer et éliminer la formation de certains
biofilms indésirables. L'utilisation du rôle antagoniste d'autres
espèces microbiennes peut contribuer au développement de méthodes
de maîtrise des bactéries pathogènes dans les environnements de
transformation alimentaire. Cependant, la résistance accrue aux
désinfectants de la plupart des biofilms composés de plusieurs
espèces reste un grand défi dans l'industrie alimentaire. Dans cet
article, les mécanismes préliminaires de la résistance des
biofilms composés de plusieurs espèces aux désinfectants ont été
discutés, tels que le type de souche, les substances extra
polymériques, l'âge du biofilm et l'état nutritionnel. Une
exploration plus approfondie de ces facteurs peut aider à développer
de nouveaux désinfectants plus efficaces. De plus, la combinaison de
désinfectants avec d'autres méthodes (telles que des enzymes, des
bactériophages, des ultrasons et l'ozone) peut grandement améliorer
l'efficacité de la maîtrise des biofilms composés de plusieurs
espèces. À l'heure actuelle, le mécanisme sous-jacent à la
formation de biofilms composés de plusieurs espèces n'est toujours
pas entièrement compris. De nombreuses études en laboratoire sur
les biofilms composés de plusieurs espèces se sont concentrées sur
des biofilms ayant une diversité faible, tels que les biofilms
composés de deux à quatre espèces. Avec l'augmentation des
micro-organismes cohabitant, il y aura une augmentation significative
du nombre de population, ce qui augmentera la complexité de la
recherche. Bien que de telles études puissent être difficiles,
c'est un bon moyen d'explorer les mécanismes de formation des
biofilms et les mécanismes de résistance aux désinfectants des
biofilms composés de plusieurs espèces avec plus de quatre espèces
en utilisant des techniques de séquençage à haut débit, telles
que la transcriptomique, la protéomique et métabolomique. Il existe
déjà de nombreuses études qui ont utilisé la microscopie
confocale à balayage laser et ont des rendus tridimensionnels de
biofilms composés de plusieurs espèces. À l'avenir, le processus
dynamique de formation des biofilms composés de plusieurs espèces
pourra être exploré en combinant l'hybridation in situ par
fluorescence et la microscopie confocale à balayage laser et enfin
la visualisation tridimensionnelle du processus de formation des
biofilms.
D'autres études sur ces questions aideront à trouver des moyens
appropriés et efficaces de prévenir et de maîtriser la formation
de biofilms composés de plusieurs espèces dans les environnements
de transformation alimentaires.
Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivant, http://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ... merci de leur faire part de cette anomalie !
Efficacité des peroxyacides organiques pour éliminer des biofilms
préformés par des micro-organismes isolés d’usines de
transformation laitière, source article paru dans Applied
and Environmental Microbiology.
Résumé
Le but de cette étude était d'évaluer la capacité de
micro-organismes isolés de l'industrie laitière à former des
biofilms et d'étudier l'efficacité des peroxyacides
organiques (acides peracétique, perpropionique et perlactique et
BioDestroy®)
pour éradiquer ces biofilms.
Dix-huit micro-organismes ont été isolés dans des usines de
transformation laitière au Québec qui présentent des problèmes
liés à la formation de biofilm et ont été présumément
identifiés par spectrométrie de masse MALDI-TOF. La capacité de
production de biofilm d'une seule espèce des isolats a ensuite été
évaluée à l'aide de microplaques de 96 puits. Huit sur dix-huit
(8/18) de ces isolats ont été identifiés comme des producteurs de
biofilm modérés ou forts, et dix sur dix-huit (10/18) ont été des
producteurs de biofilm négatifs ou faibles. L'efficacité des
désinfectants mentionnés ci-dessus a été testée sur les
bactéries productrices de biofilms les plus forts à l'aide du test
MBEC (Minimum Biofilm Eradication Concentration). Après 5
minutes, tous les désinfectants testés ont éradiqué avec succès
les biofilms simples et mixtes lorsqu'ils ont été appliqués en
suivant la concentration recommandée. Cependant, l'efficacité des
peroxyacides organiques était significativement variable à des
concentrations plus faibles. Par exemple, 25 ppm de BioDestroy® ont
suffi à éradiquer tous les biofilms, à l'exception de Pseudomonas
azotoformans PFl1A. Malheureusement, des observations
microscopiques ont mis en évidence que ces cellules mortes étaient
toujours attachées aux surfaces.
En conclusion, nos résultats suggèrent que certains
micro-organismes retrouvés dans les usines laitières peuvent
produire des biofilms tenaces qui sont cependant toujours sensibles
aux désinfectants, y compris les peroxyacides organiques. D'autres
études seraient nécessaires afin de confirmer ces observations en
utilisant une méthode dynamique pour imiter les conditions in
vivo.
Importance
Les micro-organismes formant des biofilms sont un enjeu majeur dans
l'industrie alimentaire, notamment laitière, en raison de leur
impact négatif sur la qualité des produits. Les biofilms sont
difficiles à éliminer par les procédures de nettoyage en place
(NEP) couramment utilisées dans les usines de transformation et
peuvent être moins sensibles aux désinfectants. Par conséquent, il
est important d'identifier ces micro-organismes, afin de développer
des stratégies de contrôle du biofilm. Les résultats rassemblés
dans la présente étude pourraient contribuer à cet objectif, même
si elle a été réalisée en utilisant uniquement des méthodes
statiques.
Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivant, http://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ... merci de leur faire part de cette anomalie !
A study of hospital sink traps found that they act as reservoirs for increased biocide- and antibiotic-tolerant organisms. For example, prolonged exposure to octenidine-based disinfectants selected for mutations in the Tet repressor. @AppEnvMicrohttps://t.co/L91M3goDxOpic.twitter.com/l2tLJgtoGV
«L'exposition à long terme à l'octénidine dans un
environnement d’un siphon
d’évier d'isolats de Pseudomonas aeruginosa, Citrobacter et
Enterobacter avec des mutations dans les régulateurs de la
pompe d’efflux», source AEM.
L’article est accessible en intégralité.
Les
produits de désinfection à base d'octénidine
sont de plus en plus populaires pour le contrôle des infections des
isolats Gram négatifs multirésistants aux antibiotiques (MRA).
Lorsqu'un siphon d’évier a été retiré d’un hôpital et s’est
s'acclimaté dans une installation de
notre laboratoire, il a été démontré que Klebsiella
pneumoniae, Pseudomonas aeruginosa et Citrobacter
et Enterobacter spp. ont été facilement isolés. Cette étude
visait à comprendre l'impact potentiel d'une exposition prolongée à
de faibles doses d'un produit commercial contenant de l'octénidine
sur ces bactéries.
Des
analyses phénotypiques et génotypiques ont montré que les souches
de P. aeruginosa avaient une tolérance accrue à
l'octénidine, qui était caractérisée par des mutations dans le
répresseur Tet SmvR. Les espèces de Enterobacter ont
démontré une tolérance accrue à de nombreux autres biocides
cationiques, mais pas à l'octénidine, ainsi qu'aux antibiotiques
ciprofloxacine, chloramphénicol et ceftazidime, par mutations dans
un autre répresseur Tet, RamR. Des espèces de Citrobacter
présentant des mutations dans RamR et MarR ont été identifiées
après une exposition à l'octénidine, ce qui est lié au
développement d'une résistance à l'ampicilline, à la
pipéracilline et au chloramphénicol, ainsi qu'à une augmentation
de la CMI pour la ciprofloxacine. Les isolats ont pu conserver leur
aptitude, telle que caractérisée par la croissance, la formation de
biofilm et la virulence chez Galleria
mellonella, après un contact prolongé avec l'octénidine,
bien qu'il y ait eu des différences de souche à souche. Ces
résultats démontrent qu'une exposition continue à l'octénidine à
de faibles niveaux dans un environnement d’un siphon d’évier
simulé sélectionne les mutations qui affectent le système d’efflux
smvR.
Il peut également favoriser l'adaptation microbienne à d'autres
biocides cationiques et la résistance croisée aux antibiotiques,
sans entraîner de coût de remise en forme. Cela suggère que les
siphons
des éviers des hôpitaux peuvent servir de
réservoir pour des organismes plus tolérants aux biocides.
Importance
Les
souches de bactéries multirésistantes aux antibiotiques (MRA)
constituent un problème clinique majeur, et plusieurs rapports ont
établi un lien entre des éclosions de bactéries MRA
et des populations bactériennes dans des éviers
des hôpitaux. Les biocides tels que l'octénidine sont utilisés en
clinique dans les lavages corporels et d'autres produits, tels que
les pansements pour le contrôle des infections. Par conséquent, une
tolérance accrue à ces biocides serait préjudiciable aux processus
de contrôle des infections. Ici, nous avons exposé des populations
bactériennes originaires de siphons
d’éviers d'hôpitaux à des doses répétées
avec un produit contenant de l'octénidine pendant plusieurs semaines
et observé comment des espèces particulières se sont adaptées.
Nous avons trouvé des mutations dans les gènes liées à la
sensibilité aux biocides et aux antibiotiques, ce qui a entraîné
une tolérance accrue, bien que cela dépende de l'espèce. Les
bactéries qui sont devenues plus tolérantes à l'octénidine n'ont
également montré aucune perte de forme physique. Cela montre qu'une
exposition prolongée à l'octénidine a le potentiel de favoriser
l'adaptation microbienne dans l'environnement et que les siphons
d’éviers hospitaliers peuvent servir de
réservoir pour une augmentation des organismes tolérants aux
biocides et aux antibiotiques.
En
raison de préoccupations concernant la tolérance bactérienne aux
désinfectants, la FDA et le FSIS recommandent la rotation des
désinfectants dans les installations de transformation des aliments
prêts
à consommer afin de mieux maîtriser
les pathogènes d'origine alimentaire, en particulier Listeria
monocytogenes (Lm).
Ces
recommandations sont non contraignantes, si Lm développe une
tolérance aux désinfectants courants peu concluante et débattue.
Même si Lm développe une tolérance par exposition sublétale
à des désinfectants, il faut tenir compte de la durée et de la
force de la tolérance pour déterminer si la rotation des
désinfectants est nécessaire et à quelle fréquence elle doit être
appliquée.
Le
manque de consensus et de données quantitatives sur la possibilité
et la durée de la tolérance aux désinfectants crée des confusions
et des dilemmes, en particulier lorsque la rotation des désinfectants
présente des défis considérables en matière de formation, de
conformité et de contrôle des coûts pour l'industrie.
Cette
proposition décrit des études pour aider à régler le débat et
combler les lacunes de connaissances critiques concernant la
tolérance de Lm au chlore et aux composés à base d'ammonium
quaternaire.
Nous
mesurerons les niveaux de désinfectant résiduel dans les
installations de transformation des aliments.
Nous effectuerons des analyses de laboratoire pour étudier le
développement et la persistance de la tolérance. Nous explorerons
la prédiction de la tolérance assistée par l'apprentissage
automatique et identifierons les signaux évolutifs (ou leur absence)
de développement de la tolérance à partir de données de
séquençage du génome entier.
Nos
résultats fourniront à l'industrie et aux services réglementaires
des preuves scientifiques pour étayer, mieux mettre en œuvre ou à
juste titre les programmes de rotation des désinfectants.
Résumé
technique
Il
n'y a toujours pas de consensus scientifique sur la question de
savoir si Listeria monocytogenes (Lm) développe une
tolérance aux désinfectants.
Nous
émettons l'hypothèse que le développement de deux types de
tolérance au désinfectant peut se produire chez
Lm.
Premièrement,
une adaptation à court terme à des niveaux sublétaux de
désinfectants induit une tolérance acquise, qui est transitoire et
non héréditaire.
Deuxièmement,
la sélection à long terme par des désinfectants entraîne une
tolérance intrinsèque, qui est établie dans les populations de Lm
par des changements évolutifs du
génome de Lm.
Pour
aider à régler le débat, nous testerons notre hypothèse en
distinguant et en étudiant les deux types de tolérance deLm en utilisant comme désinfectants, le chlore et un composé
à base d'ammonium quaternaire.
Dans
cette étude, nous étudierons les niveaux de désinfectant résiduels
dans une usine de transformation de légumes feuilles vertes et de
tomates afin d'évaluer si les niveaux optimaux de désinfectant
dérivés du laboratoire pour le développement de la tolérance sont
pertinents pour les transformateurs.
Nous
évaluerons la possibilité d'une tolérance acquise en mesurant la
différence des concentrations minimales d'inhibitrices
(CMI) avant et après adaptation au
désinfectant.
Nous
étudierons comment les différents niveaux de désinfectant et le
temps d'exposition affectent le développement de la tolérance
acquise, y compris la durée de la tolérance après exposition aux
désinfectants.
Nous
explorerons les mécanismes derrière le développement de la
tolérance acquise au désinfectant en caractérisant les changements
temporels du transcriptome de Lm pendant toute la durée de la
tolérance.
Nous
évaluerons la tolérance intrinsèque dans une collection de 200 à
300 souches de Lm stratégiquement sélectionnées en
utilisant des tests de cinétique de croissance à haut débit.
Nous
rechercherons des preuves évolutives suggérant le développement
d'une tolérance intrinsèque dans l'histoire récente en analysant
les données de séquençage du génome entier (WGS) de ces souches.
Nous
construirons
une
classification
par
apprentissage automatiquepour prédire les niveaux de tolérance et
identifier les prédicteurs de tolérance clés issus du WGS.
Cette
recherche fournira de précieuses informations préalables pour
déterminer si la rotation des désinfectants est nécessaire pour
prévenir
le développement d'une tolérance de Lm aux désinfectants.
Les données scientifiques du projet aideront également à optimiser
les pratiques de
désinfection afin de
réduire le développement de la
tolérance et de déterminer la fréquence de rotation des
désinfectants, si une rotation est nécessaire.
L’affiche de Xiangyu Deng, «Possibility,
duration, and molecular predictors of sanitizer tolerance in Listeria
monocytogenes» peut être vue ici.
« Recherche en cours sur la désinfection par
plasma froid potentiellement révolutionnaire », source Food
Safety News.
Une
équipe de recherche de l'Université Drexel développe un traitement
de l'eau de lavage au plasma froid qui pourrait tuer les agents
pathogènes dangereux
et être utilisé avec des produits frais
délicats sans effets néfastes sur la qualité, des opérations à
faible coût et sans produits chimiques ajoutés.
C'est
une percée potentiellement énorme car les produits frais délicats,
comme la laitue romaine, sont difficiles à nettoyer et peuvent
contenir des agents pathogènes potentiellement dangereux.
S'il
y a une question sur l'importance de ce type de traitement de lavage,
l’article
propose un tableau des éclosions
àE. coli
liées à
ces produits frais depuis 1995. L’article
liste 43 éclosion liés à des végétaux aux Etats-Unis mais aussi
au Canada.
Le
Center for Produce Safety finance l'équipe de recherche qui
travaille au développement du traitement de l'eau de lavage par
du plasma froid. L'équipe travaille également
en partenariat avec SmartWash Solutions, un important partenaire de
fabrication dans l'industrie de la transformation des produits frais,
et Sunterra Produce Traders East représentant la technologie pour
créer ce système plasma.
« Si
vous avez peut-être Listeria, E. coli ou Salmonella dans l'eau de
lavage, vous voulez vous en débarrasser, vous devez donc ajouter des
produits chimiques que vous ne voudrez peut-être pas »,
selon Alexander Fridmen et directeur du C. and J. Nyheim Plasma
Institute de l'Université de Drexel. « Le plasma froid
n'utilise non seulement aucun produit chimique, mais pas de
stérilisation thermique. Et c’est plus que ça. Il est nettement
moins sensible aux charges organiques. »
L'Université
Drexel avait déjà développé un instrument connu sous le nom de
plasmatron, un système qui ionise les molécules de gaz pour
déclencher une réaction chimique. Lorsque de l'eau est injectée à
travers le flux de plasma, les molécules de gaz ionisé initient des
réactions chimiques dans l'eau qui produisent des composés
désinfectants, comme l'ozone. Ces réactions sont de très courte
durée et les composés se décomposent rapidement en produits
inoffensifs, tels que l'eau et l'oxygène. Mais pendant cette
fraction de seconde, les composés désactivent les agents pathogènes
dans l'eau.
Points
clés à retenir:
La
technologie est similaire à celle utilisée dans les téléviseurs à
écran plasma ou les ampoules fluorescentes.
Le
plasma froid a été utilisé pour traiter l'eau dans d'autres
applications industrielles.
La
recherche cherchera à modifier son utilisation pour l'industrie des
produits frais découpés.
Le
plasma froid offre un potentiel en tant que méthode économique de
désinfection non chimique et non thermique pour l'eau de lavage.
« Si
nous pouvons produire des produits frais sans produits chimiques,
c’est un gros deal »,
a dit
Fridman. « Ce sera, je pense, le plus gros impact. »
Le
projet a
maintenant un an. Ils sont en train de valider
la technologie avec un modèle prototype utilisant une cuve de 380litres
dans laquelle l'électrode plasmatron a été immergée. L'équipe de
recherche simulera une augmentation de la charge organique observée
dans une installation de transformation de produits fraîchement
découpés.
De
l'eau traitée au plasma sera utilisée pour laver les produits
inoculés par
un cocktail microbien de souches de E. coliainsi
que les produits
non inoculés. Ensuite, les produits et l'eau de lavage seront testés
pour les agents pathogènes afin de déterminer le taux
d'inactivation. Les produits lavés seront également inspectés et
surveillés pour les changements de qualité. La dernière étape
consistera pour le collaborateur du projet SmartWash Solution à
installer le système pilote dans un système de lavage de produits
fraîchement découpés à l'échelle commerciale. NB : Deux
références un peu anciennes traitent de ce sujet en Europe,
1
et
2.
Les
entérovirus et autres virus pathogènes qui pénètrent dans les
eaux de surface peuvent être inactivés par la chaleur, le soleil et
d'autres microbes, réduisant ainsi leur capacité à propager des
maladies. Mais les chercheurs rapportent dans Environmental
Science & Technology de l’ACS que le réchauffement
climatique pourrait provoquer l’évolution des virus, ce qui les
rend moins sensibles à ces désinfectants et à d’autres, comme le
chlore.
Les
entérovirus peuvent provoquer des infections aussi bénignes qu'un
rhume ou aussi dangereuses que la polio. Retrouvés dans les matières
fécales, ils sont rejetés dans l'environnement à partir des eaux
usées et d'autres sources. Leur survie ultérieure dépend de leur
capacité à résister aux conditions environnementales qu'ils
rencontrent. Parce que la mondialisation et le changement climatique
devraient modifier ces conditions, Anna Carratalà, Tamar Kohn et
leurs collègues ont voulu savoir comment les virus pourraient
s'adapter à de tels changements et comment cela affecterait leur
résistance à la désinfection.
L'équipe
a créé quatre populations différentes d'un entérovirus humain en
incubant des échantillons dans l'eau du lac dans des flacons à 10°C
ou 30°C,
avec ou sans lumière solaire simulée. Les chercheurs ont ensuite
exposé les virus à la chaleur, simulé la lumière du soleil ou le
«grazing»
microbien et ont constaté que les virus adaptés à l'eau chaude
étaient plus résistants à l'inactivation thermique que les virus
adaptés à l'eau froide. Peu ou pas de différence a été observée
entre les quatre souches en termes d'inactivation lorsqu'elles sont
exposées à une lumière solaire plus simulée ou à d'autres
microbes.
Une
fois transplantés dans de l'eau froide, les virus adaptés à l'eau
chaude sont également restés actifs plus longtemps que les souches
d'eau froide. De plus, ils ont mieux résisté à l'exposition au
chlore. En somme, l'adaptation aux conditions chaudes a diminué la
sensibilité virale à l'inactivation, de sorte que les virus dans
les tropiques ou dans les régions touchées par le réchauffement
climatique pourraient devenir plus difficiles à éliminer par
chloration ou chauffage, selon les chercheurs. Ils disent également
que cette plus grande résistance pourrait augmenter la durée
pendant laquelle les virus adaptés à la chaleur seraient
suffisamment infectieux pour rendre malade une personne qui entre en
contact avec de l'eau contaminée.
Ce n’est pas aussi scientifique que le dernier avis de l’Anses sur les biocides, il s’agit avant tout d’une vidéo d’information: « Vous
utilisez mal des désinfectants. Voici ce que vous devez réellement
faire, selon cette vidéo », source American
Chemical Society
.
La vidéo est en
anglais mais le
texte en anglais est aussi sous-titré pour plus
de compréhension.
Bien sûr, vous avez
un produit qui dit «tue les germes» sous votre évier, mais va-t-il
vraiment détruire le nouveau coronavirus sur les surfaces?
Il s'avère que si
vous utilisez un désinfectant de la même manière qu'un nettoyant
ordinaire, vous ne désinfecterez peut-être pas du tout.
Pour vous assurer de
détruire 99,9% des virus et bactéries, il est essentiel de faire
ces trois choses, entre autres choses, voir cette vidéo.
Reactions est
une série vidéo produite par l'American Chemical Society et PBS
Digital Studios.
L’Anses
s’est saisie du sujet le 9 novembre 2016 afin de proposer des
méthodes d’évaluation de l’apparition d’un phénomène de
résistance/résistance croisée, c’est-à-dire l’évaluation de
la capacité, du niveau et du maintien d’une résistance pouvant
être développés par les bactéries suite à une exposition aux
substances et produits biocides. Des stratégies de gestion de la
résistance seront également proposées le cas échéant.
Cette
auto-saisine cible uniquement les biocides antimicrobiens à action
antibactérienne, utilisés dans de très nombreux domaines,
notamment celui de l’hygiène humaine, de l’élevage, de
l’industrie, des eaux, aussi bien en tant que produits
désinfectants que produits de protection (conservateurs).
Résistance
La
résistance est la réduction de sensibilité d’un micro-organisme
vis-à-vis d’un biocide antibactérien du fait de son aptitude à
supporter la ou les doses d’utilisation.
Résistance
croisée
La
résistance croisée est un processus dans lequel un micro-organisme,
résistant à une substance active ou un produit biocide
antibactérien auquel il a été exposé, est aussi résistant à une
(ou plusieurs) autre(s) substance(s) antibactérienne(s) auxquelles
il n’a pas été exposé.
Adaptation
L’adaptation
est une évolution du comportement de souches bactériennes qui
acquièrent des propriétés nouvelles transitoires ou stables,
visant la résistance, l’augmentation de sensibilité,
l’augmentation ou la diminution de la virulence, voire d’autres
propriétés. Ce terme couvre, bien au-delà d’un développement de
résistance, tous les types d’évolution possibles du comportement
de bactéries suite à un changement de leur environnement.
Parmi
les conclusions du groupe de travail « résistance
aux biocides antimicrobiens »
Le
règlement Biocides stipule qu’il est nécessaire de s’assurer
que chaque substance active approuvée ou produit biocide mis sur le
marché n’induit pas d’effet inacceptable sur les organismes
cibles en particulier une résistance ou une résistance croisée.
Une
approche
méthodologique afin d’évaluer la résistance bactérienne à
l’usage des biocides antibactériens est
à
adapter au cas par cas, et
doit
permettre d’évaluer la capacité des bactéries à s’adapter à
un biocide antibactérien, à confirmer si ce phénomène de
résistance est stable et de de mesurer la stabilité et le niveau de
cette résistance à ce biocide. Un exemple d’arbre décisionnel
pour une mise en œuvre pratique est proposé
illustrant le protocole d’évaluation
de résistance d’un produit désinfectant pour les surfaces.
De
manière générale, afin de prévenir l’apparition de résistance,
il convient de limiter les mésusages pouvant notamment conduire à
l’exposition des bactéries cibles à des concentrations
sub-létales favorisant leur adaptation.
De
plus, s’il est constaté que l’utilisation est susceptible de
conduire au développement de phénomènes de résistance, une
gestion de cette résistance doit être envisagée en considérant,
au cas par cas, le besoin de développer ou non des expérimentations
sur le terrain, voire de mettre en place une surveillance spécifique
à l’usage d’un produit donné sur une période suffisamment
longue.
Il
est proposé
une
démarche d’évaluation de la capacité d’un biocide
antibactérien à engendrer une résistance ou une résistance
croisée chez les espèces cibles, au niveau Européen, au sein du
groupe de travail « Efficacité » de l’ECHA, afin que
des lignes directrices européennes qui serait applicables par les
pétitionnaires dans le cadre des demandes d’AMM ou d’approbation
de substances actives soient établies et prises en compte dans
l’évaluation des dossiers biocides.
A
noter, la démarche
méthodologique proposée
serait à faire dans le cadre d’un dossier « Produit
Biocide » pour une évaluation d’un
phénomène de résistance.
Dans le
cas d’un Dossier « Substance Active », cette démarche
peut aussi s’appliquer dans la mesure où cette évaluation devra
se faire sur le produit représentatif décrit dans le dossier.
La même
démarche est à suivre dans le cas d’un produit biocide ayant
plusieurs substances actives.
Si cet
avis pouvait faire évoluer les comportements vis-à-vis des
désinfectants utilisés dans l’agro-alimentaire …, ce serait une
excellente action ...
Cela donne en français, En savons-nous suffisamment sur la sécurité sanitaire des désinfectants à contenant des ammonium quaternaires ?)
Face à une pandémie mondiale persistante, les désinfectants sont plus importants que jamais. Ces produits reposent parfois sur des composés d'ammonium quaternaire pour tuer les bactéries et les virus sur les surfaces.
Cependant, certains scientifiques ont commencé à examiner ces composés pour leur éventuelle toxicité dans les cellules et les animaux. Un nouvel article paru dans Chemical & Engineering News, le magazine hebdomadaire d’informations de l'American Chemical Society, explore la sécurité sanitaire des désinfectants contenant des ammonium quaternaires. L’article est en accès libre.
Les ammonium quaternaires sont une famille de plusieurs centaines de composés qui ont au moins un atome d'azote chargé positivement, généralement lié à quatre groupes alkyle ou benzyle. Ces composés tuent les bactéries et les virus en perturbant les structures des protéines et des membranes lipidiques, écrit notre correspondant, Xiaozhi Lim. Les ammonium quaternaires sont utilisés depuis les années 1930 et se trouvent aujourd'hui dans des sprays et lingettes désinfectants, des savons et des désinfectants pour les mains. Ils sont également utilisés comme conservateurs dans les gouttes pour les yeux et comme surfactants dans les shampooings.
Ces dernières années, des inquiétudes se sont élevées concernant la toxicité potentielle des ammonium quaternaires. Dans les expériences sur les animaux et les cellules, les scientifiques ont trouvé des liens entre les composés et les problèmes de fertilité et de développement, ainsi que la perturbation d'autres processus cellulaires.
Cependant, les experts de l'industrie sont sceptiques quant aux risques pour la santé chez l'homme, car les doses d'essai administrées aux animaux dans les études dépassent de loin les expositions typiques chez l'homme.
Certains experts disent que l'irritation cutanée est la plus grande préoccupation avec les désinfectants et que seule une petite quantité des composés est effectivement absorbée par le corps. La pandémie de COVID-19 a fourni une occasion unique d'explorer davantage la sécurité sanitaire des ammonium quaternaires, selon les chercheurs.
Les antiseptiques et les désinfectants sont omniprésents et essentiels dans notre quête pour contrôler et éliminer les agents pathogènes. Les mécanismes par lesquels les bactéries tolèrent les concentrations résiduelles de ces produits quotidiens sont pour la plupart inconnus.
L'analyse transcriptomique par Pereira et al. (Short- and Long-Term Transcriptomic Responses of Escherichia coli to Biocides: a Systems Analysis ou Réponses transcriptomiques à court et à long terme de Escherichia coli aux biocides: une analyse des systèmes) a montré que Escherichia coli passe d'une régulation précoce à la hausse des chaperons à une régulation à la baisse tardive de la motilité et de la chimiotaxie et à l'induction de régulateurs de biofilm lorsqu'ils sont exposés à des biocides. L'homéostasie du zinc s'est avérée être un facteur clé de la survie bactérienne de l'exposition aux biocides conventionnels. Ces découvertes ouvrent une fenêtre sur le riche répertoire que les bactéries utilisent pour survivre et sur des cibles potentielles pour les contrôler plus efficacement.
Résumé
Les mécanismes de la réponse bactérienne aux biocides sont mal connus, malgré leur large application. Pour identifier la base génétique et les voies impliquées dans la réponse au stress des biocides, nous avons exposé les populations de Escherichia coli à 10 biocides omniprésents.
En comparant les réponses transcriptionnelles entre une exposition à court terme (30 min) et une exposition à long terme (8 à 12 h) au stress biocide, nous avons établi des groupes de gènes et des voies communes impliquées dans les réponses au stress générales et spécifiques au biocide.
Notre analyse a révélé une chorégraphie temporelle, allant de la régulation à la hausse des protéines chaperons à la répression subséquente de la motilité et des voies de chimiotaxie et à l'induction d'un pool anaérobie d'enzymes et de régulateurs de biofilm. Une analyse systématique des données transcriptionnelles a identifié un cluster de gènes régulé par le gène zur comme étant très actif dans la réponse au stress contre l'hypochlorite de sodium et l'acide peracétique, présentant un lien entre la réponse au stress biocide et l'homéostasie du zinc. Les tests de sensibilité avec des mutants knock-out (dont le gène est inactivé -aa) ont validé nos résultats et fournissent des cibles claires pour une investigation en aval des mécanismes d'action impliqués.
Importance
Les produits antiseptiques et désinfectants sont d'une grande importance pour contrôler et éliminer les agents pathogènes, en particulier dans des environnements tels que les hôpitaux et l'industrie alimentaire. Ces produits sont largement distribués et souvent mal réglementés. Des éclosions occasionnelles ont été associées à des microbes résistants à ces composés, et les chercheurs ont indiqué une résistance croisée potentielle avec les antibiotiques. Malgré cela, il existe de nombreuses lacunes dans les connaissances sur la réponse au stress bactérien et les mécanismes de résistance microbienne aux antiseptiques et aux désinfectants. Nous avons étudié la réponse au stress de la bactérie Escherichia coli à 10 produits chimiques désinfectants et antiseptiques courants pour faire la lumière sur les mécanismes potentiels de tolérance à de tels composés.
Dans la conclusion, les auteurs notent,
Enfin, en dehors de son mérite intellectuel sur la physiologie bactérienne, disséquer la réponse bactérienne au stress biocide et comprendre les mécanismes potentiels de tolérance et de résistance sont cruciaux lorsqu'il s'agit d'éclairer les futures politiques et directives sur l'utilisation des biocides.
NB : La transcriptomique est l'étude de l'ensemble des ARN messagers transcrits à partir d'un génome. Les études qui analysent le transcriptome de différentes cellules font appel aux méthodes modernes de séquençage.
Effet
des conditions de stockage sur la stabilité au stockage de l'eau
électrolysée neutre non diluée, source Journal
of Food Protection.
Résumé
L'eau
électrolysée neutre (EEN) est un désinfectant oxydant qui peut
être fabriqué localement sur place mais qui est souvent stocké
dans un format prêt à l'emploi afin d'accumuler les volumes
importants requis pour une utilisation périodique ou saisonnière.
La
stabilité de conservation du désinfectant EEN a donc été évaluée
dans diverses conditions de stockage pour guider l'élaboration de
protocoles pour son application industrielle. À cette fin, de l'EEN
fraîche avec une concentration de chlore disponible (CCD) de 480
mg/L, un pH de 6,96 et un potentiel de réduction d'oxydation (POR)
de 916 mV a été stocké dans différentes conditions.
Il
s'agissait de bouteilles en polypropylène ouvertes ou scellées, de
trois rapports aire de la surface/volume (AS:V) différents (0,9, 1,7
et 8,7) et de deux températures (4 et 25°C). L'EEN stockée à 4°C
était significativement plus stable que l'EEN stockée à 25°C, où
le CCD et le pH diminuaient de 137 mg/L et 0,7, respectivement,
tandis que le POR augmentait de 23 mV après 101 jours de stockage à
25°C, la CCD a diminué à <0,01 mg/L après 52 jours dans des
bouteilles avec un rapport AS:V de 8,7 avec une diminution similaire
après 101 jours dans des bouteilles avec un rapport AS:V de 1,7.
Cependant,
le pH a diminué jusqu'à 3,7 unités de pH, mais le POR a augmenté
jusqu'à 208 mV. L'efficacité antimicrobienne de l'eau électrolysée
oxydante 'vieillie' avec différents CCD et POR, mais le même pH
(c.-à-d. 3,4 ± 0,2) a été évaluée par rapport à Escherichia
coli et Listeria innocua pour déterminer toute différence
dans l'activité antimicrobienne résiduelle.
L'eau
électrolysée oxydante avec une CCD ≥7 mg/L et un POR de 1 094 mV
a provoqué une réduction d'au moins 4,7 log, tandis que l'eau
électrolysée oxydante avec une CCD non détectable et un POR
considérablement élevé (716 mV) a eu peu d'effet antimicrobien (<1
log réduction). Les résultats de cette étude indiquent que
l'efficacité de l'EEN en tant que désinfectant pour les
applications à grande échelle comme l'horticulture peut être
maintenue pendant au moins 3 mois lorsqu'elle est stockée dans des
conteneurs fermés avec un faible rapport AS:V à basses
températures.
Il
faut retenir d’emblée,le
vinaigre blanc est inefficacepour
détruire des virus sur les aliments ou les emballages.
C'est clair, net et précis!
Et
pourtant on vient de loin, jugez plutôt … car,
Etant
donnée que « Le
vinaigre blanc est l’arme du nettoyage écolo»,
dans la panoplie des produits écologiques incontournables, le
vinaigre blanc s’impose comme un produit d’entretien redoutable.
Et
pour Maisons
et travaux, on a du mal à s'y faire, mais on se range tant bien que mal à
cette injection, vous comprenez, avoir passé tant d'années à expliquer que ce qui était valable hier ne l'est plus aujourd'hui, c'est terrible ...
Pour
le nettoyage de la maison, on
utilise des produits naturels, qui sont respectueux de la planète
et pour notre santé. On a alors le réflexe d’utiliser du
savon noir, du bicarbonate de soude et du vinaigre blanc.
Mais ce dernier peut-il éradiquer le coronavirus des surfaces de la
maison ? D’après la Direction Générale de la Santé, le
vinaigre blanc n’est pas efficace contre le coronavirus.
Effectivement, il n’est pas recommandé pour éliminer toute trace
potentielle du virus sur les surfaces. La raison ? Ce
n’est pas un produit virucide,
il « ne
relève aucune situation où il est spécifiquement recommandé face
à l’épidémie ».
Ce n'est Maisons et travaux qui le dit mais la Direction générale de la Santé ..., nous, on ne fait que rapporter ...
Si
vous êtes nombreux à miser sur le vinaigre blanc lorsque vous
récurez vos surfaces, il
ne peut, hélas, rien contre
le coronavirus, semble-t-il.
Pour
éliminer le virus, les produits d’entretien doivent contenir « au
moins 70% d’alcool »,
nous apprennent les Centres américains pour le contrôle et la
prévention des maladies. En outre, la Direction générale de la
santé (DGS), interviewée par nos confrères de Franceinfon'identifie
« aucune
situation où il est spécifiquement recommandé face à
l’épidémie. »
Sans
oublier ce site
qui termine sa démonstration sur les vertus du vinaigre en ces
termes étonnants,
Maintenant
vous savez tout sur les vertus et les utilisations possibles du
vinaigre blanc ménager, fini les produits chimiques et toxiques !
Le
vinaigre
blanc ne serait donc pas particulièrement efficace contre le
coronavirus. La Direction générale de la santé (DGS), interrogée
par Franceinfone
relève d’ailleurs « aucune
situation où il est spécifiquement recommandé face à
l’épidémie ».
Il
faut dire que ce site
avait indiquer « Pourquoi il faut bannir l'eau de Javel »,
produit recommandé pour désinfecter les surfaces et … tuer accessoirement les
virus.
Même
Ouest-France
ne joue pas le jeu quand il nous explique le 23 mars 2020,
« Coronavirus.
L’eau de Javel peut détruire le virus mais ne l’utilisez pas
n’importe comment ».
Avec
un tel titre, on est pris d’un doute …
Même
si l’article indique, «L’Organisation
mondiale de la Santé et la Direction générale de la Santé
confirment que certains produits ménagers, notamment l’eau de
Javel, peuvent être utilisés pour détruire le coronavirus. Mais il
faut respecter les consignes d’usage habituelles. »
Tout
se situe dans les termes « peut
détruire le virus »
… encore des ravages de l’éclogie soft power versus les méchants
produits chimiques, l’eau de Javel, un peu comme les pesticides
méchants, forcément de synthèse, utilisés en agriculture
conventionnelle versus les gentils, voire les très gentils pesticides
‘naturels’, … utilisés en agriculture bio … Même son de cloche, mais en pirepour Le Parisien.fr du 23 mars 2020, Coronavirus
: «L’eau de Javel peut-elle tuer le virus ?» Consternation, décidément avec ce journal que ne ferait-il pas pour désinformer ses lecteurs ?
Dans
cet article, éviter
l’eau de Javel, on nous dit que même si « L’eau de
Javel est
un très bon désinfectant, mais son utilisation est très
controversée. »
Discours classique utilisé aussi par la grande distribution pour discréditer un produit, on ne sait pas, mais reconnaissez que c'est controversé ... ah, les ravages du marketing pseudo-écolo ...
Le
vinaigre blanc est-il efficace pour détruire les virus sur les
emballages ?
Les
études ont montré que le
vinaigre blanc était inefficace pour
détruire des virus sur les aliments ou les emballages.
#Coronavirus | Vos questions Le vinaigre blanc est-il efficace contre le #COVID19 ? ❌ Les études ont montré que le vinaigre blanc est inefficace pour se débarrasser du #COVID19
Le
vinaigre n’est donc pas reconnu comme un désinfectant à utiliser
sur votre comptoir de cuisine. Vous pouvez utiliser l’eau de Javel
pour le faire ou un produit désinfectant reconnu pour une
utilisation alimentaire.