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jeudi 4 août 2022

Des producteurs accusés de «francisation» de fruits et légumes étrangers

Des producteurs accusés de «francisation» de fruits et légumes étrangers, source agri-mutuel avec l’AFP.

Des fruits et légumes présentés comme «Made in France» par des producteurs incapables d'en justifier la provenance : suite à un contrôle sur un marché de Marseille, sept procédures judiciaires doivent être ouvertes pour pratiques trompeuses, a indiqué mardi la préfecture des Bouches-du-Rhône.

Lors d’un contrôle inopiné d’agents de la concurrence et de la répression des fraudes sur un marché entre producteurs de Marseille, des vendeurs, «sans doute en difficulté pour justifier l’origine des produits, ont délibérément abandonné leur marchandise» sur place, a détaillé la préfecture dans un communiqué.

Au total, quelque 4,5 tonnes de mates, courgettes, poivrons, aubergines, concombres, abricots … Autant de produits que l’Association Nationale de Développement des Épiceries Solidaires (ANDES – Groupe SOS) distribuera dans le circuit de l’aide alimentaire. Sept procédures pénales vont être établies et transmises au parquet afin de poursuivre les auteurs de cette fraude à la «francisation».

C’est à deux heures du matin ce mardi que les enquêteurs ont débuté l’opération de contrôle sur un marché entre professionnels spécialisés dans la vente de fruits et légumes, dans le 14e arrondissement de Marseille. L’opération visait à vérifier la provenance de la marchandise présente sur l’un des plus gros marchés entre producteurs de France dans lequel peuvent se fournir des revendeurs, qui réaliseront ensuite la vente au détail.

En inspectant «les factures, l’étiquetage des colis ou la qualité» des denrées alimentaires, les inspecteurs ont pu mettre au jour deux pratiques commerciales trompeuses : la «francisation» d’aliments provenant de l’étranger et celle du «faux producteur», consistant à se faire faussement passer pour le producteur de la marchandise.

Les denrées, vendues ici à des grossistes et autres distributeurs, «se retrouvent exposées à la vente sur les étals des marchés d’été et chez les petits commerçants du département» très touristique en été, rappelle-t-elle.

En effet, c’est sur le carreau des producteurs du M.I.N des Arnavaux, un des plus grands de France, que les producteurs de fruits et légumes de la région viennent écouler leurs productions auprès des grossistes et détaillants du département. Au bout du compte, les marchandises ainsi échangées se retrouvent exposées à la vente sur les étals des marchés d’été et chez les petits commerçants du département.

En intervenant en amont de la chaîne de commercialisation, les enquêteurs «veillent à la loyauté et à la qualité des produits jusqu’au client final, le consommateur», affirme la préfecture. «Des agriculteurs locaux sont également présents sur ce marché de producteurs. Alors, la lutte contre la fraude leur permet le respect d’une concurrence «saine et loyale», a-t-elle ajouté.

Lorsqu’elle est établie, cette pratique constitue un délit de pratique commerciale trompeuse punissable d’un emprisonnement de deux ans et d’une amende de 300 000 euros. En juillet 2021, une vaste enquête avait été ouverte par le parquet de Tarascon (Bouches-du-Rhône) suite à la francisation de fruits et légumes venus d’Espagne.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

lundi 1 août 2022

48% des huiles d’olive prélevées sont non conformes, selon des contrôles de 2020 de la DGCCRF, as usual

Le sujet de l’huile d’olive est un sujet récurrent en termes de non-conformité et de fraude, selon la terminologie très précise utilisée par la Commission européenne, vous lirez cela en fin d’article ... 

En attendant, le blog a déjà traité ce sujet de l'huile d'olive, avec ces articles :

Voici les principaux résultats d’une enquête de 2020 de la DGCCRF, sobrement intitulée, «Des fraudes récurrentes relevées sur les huiles d’olive».

La question est donc mais que fait la police pour sanctionner durement ces fraudeurs ? Hélas, on ne saura pas, le jeu du chat et de la souris se poursuit donc ...

En France, l’engouement pour les huiles d’olive de qualité est constant. Le pays bénéficie de pas moins de huit AOP, répondant à une demande croissante des acheteurs de consommer local/français ou bio. La DGCCRF mène de manière régulière des contrôles sur ces produits.

Ainsi, en 2020, la DGCCRF a réalisé de nombreux contrôles portant sur la qualité de l’huile d’olive (catégorie vierge extra, catégorie vierge), sur la conformité des étiquetages, sur les mentions valorisantes, ainsi que sur l’origine des produits.

Les services de la DGCCRF ont également effectué 97 prélèvements (122 en 2019 et 126 en 2018 -aa) pour vérifier les allégations concernant la qualité des produits. 48% des huiles d’olive prélevées ont été déclarés non conformes au terme des analyses effectuées, en raison de caractéristiques organoleptiques (caractéristiques, qualités ou propriétés perçues par les sens lors de la dégustation, comme la couleur, l'odeur ou le goût) insuffisantes car ne répondant pas aux critères de leurs catégories tels que définis par la réglementation. Ces anomalies étaient parfois associées à des problématiques d’étiquetage. Des mesures de police administratives ont été prononcées pour permettre le déclassement d’huiles d’olives impropres à la consommation et leur réemploi dans l’industrie non alimentaire.

Cible
177 établissements contrôlés
206 contrôles
97 prélèvements
Résultats
4 procès-verbaux pénaux
18 injonctions
40 avertissements

Pendant ce temps, la Commission européenne insiste sur la terminologie à utiliser entre fraude et non-conformité de l’huile d’olive, «Les rapports hebdomadaires sur la fraude agroalimentaire et l'utilisation de l'iRASFF : fraude alimentaire versus non-conformité». Source Minutes de la réunion du 15 juin 2022 de l’EU Agri-Food Fraud Network (EU FFN).

La Commission rappelle les notifications de l’iRASFF dans la catégorie «Graisses et huiles», notamment celles relatives à l'huile d'olive. L'analyse des données pour 2020 et 2021 montre que certaines non-conformités ont été signalées à tort dans la partie Food Fraud de l'iRASFF. Le cas typique concerne la dégradation naturelle de l'huile d'olive extra vierge en huile d'olive vierge, où il est difficile de démontrer l'intentionnalité et qui doit être considérée en premier lieu comme une non-conformité. La demande doit ensuite être affectée en tant que notification AAC (Administrative and Assistance Cooperation) dans iRasff. Si à l'issue de l'enquête des éléments de fraude sont identifiés, la notification NC (non-conforme) pourra être affectée à une catégorie de fraude alimentaire, afin d'impliquer le Food Fraud Network. 

Mise à jour du 15 juillet 2023
Selon une étude de Que Choisir publiée le 26/06/2023 sur les huiles d’olive, plus de la moitié sont non conformes !
Sur les 14 huiles d’olive officiellement «vierges extra » que nous avons analysées, 8 ne répondaient pas aux exigences de cette appellation, et auraient dû être vendues comme «vierges» uniquement. Une pratique bien trop fréquente.
Le temps passe rien ne change ...

vendredi 8 juillet 2022

Inspections inopinées dans le secteur de la livraison de produits alimentaires en ligne

«Ententes et abus de position dominante: la Commission confirme des inspections inopinées dans le secteur de la livraison de produits alimentaires en ligne», source Commission européenne du 6 juillet 2022.

La Commission européenne a procédé à des inspections inopinées dans les locaux d'entreprises exerçant des activités dans le secteur de la commande et de la livraison en ligne de produits alimentaires, de produits d'épicerie et d'autres biens de consommation dans deux États membres. 

La transparence a des limites, pas d’information sur ces deux pays ...

La Commission craint que les entreprises concernées aient enfreint l'article 101 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, qui interdit les ententes et les pratiques commerciales restrictives. Les agents de la Commission étaient accompagnés par leurs homologues des autorités nationales de concurrence compétentes.

L'enquête porte sur une présomption d'accord ou de pratique concertée visant au partage de marchés nationaux de la commande et de la livraison en ligne de produits alimentaires, de produits d'épicerie et d'autres biens de consommation dans l'Union européenne.

Les inspections inopinées constituent une étape préliminaire des enquêtes sur des suspicions de pratiques anticoncurrentielles. Le fait que la Commission procède à de telles inspections ne signifie pas que les entreprises concernées sont coupables d'un comportement anticoncurrentiel et ne préjuge pas de l'issue de l'enquête elle-même.

Les inspections ont été menées dans le respect de tous les protocoles sanitaires et protocoles de sécurité liés au coronavirus afin de garantir la sécurité des personnes concernées.

Les procédures relatives à des comportements anticoncurrentiels ne sont soumises à aucun délai légal. Leur durée est fonction d'un certain nombre d'éléments, dont la complexité de l'affaire, le degré de coopération des entreprises concernées avec la Commission et l'exercice des droits de la défense.

Dans le cadre du programme de clémence de la Commission, les entreprises qui ont participé à une entente secrète peuvent bénéficier d'une immunité d'amendes ou de réductions importantes d'amendes en contrepartie de la notification de leur comportement et de leur coopération avec la Commission tout au long de son enquête.

Merci à Joe Whitworth qui m’a signalé l’information.

Aux lecteurs du blog
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mardi 14 juin 2022

Scènes de la vie de la sécurité des aliments en France ...

Deux informations, toutes deux distinctes mais qui concernent la sécurité des aliments en France ...

«Marseillan convoqué après de multiples infractions à l'hygiène», source France 3 régions du 7 juin 2022.

Le gérant d'un restaurant de Marseillan, dans l'Hérault, devra s'expliquer après la découverte de plusieurs infractions à l'hygiène dans son établissement. Tout a commencé quand un client a découvert des vers dans son tacos.

Un restaurateur de Marseillan, dans l'Hérault, sera convoqué pour se justifier au sujet de l'hygiène dans son établissement. La Brigade nautique a relevé plusieurs infractions en visitant les cuisines.

Le contrôle est relaté, photos à l'appui, par les gendarmes de l'Hérault sur leur page Facebook. Les militaires expliquent comment ils sont intervenus dans un restaurant «qui vend des produits de la pêche» dans la station balnéaire.

Des vers dans son tacos
C'est un client du restaurant qui a trouvé des vers dans son tacos qui a donné l'alerte, racontent les gendarmes dans leur post. Se rendant sur les lieux, ils ont alors constaté plusieurs «infractions à l'hygiène : DLC dépassées, sol glissant dû à la présence d'huile, moules à même le sol mortes dans leur jus de fusion, produit non stockés selon les règles d'hygiène».
Le responsable du restaurant «sera convoqué pour audition», précisent encore les gendarmes.

Commentaire
Ici les contrôleurs sont des militaires, pourquoi pas ? Cela étant, que risque ce restaurateur, un rappel à la loi, un stage hygiène, rien de bien méchant, et surtout pas de fermeture ..'.

Autre région et un constat similaire ... voir pire !

«La Rochelle: entorses aux règles sanitaires et fraudes constatées au marché central», source Sud-Ouest du 13 juin 2022.

Les agents de la Direction départementale de la protection de population (DDPP) ont contrôlé onze bancs au marché de La Rochelle. Ils font tous l’objet de poursuites.

Début juin, les agents de la Direction départementale de la protection de la population (DDPP) de Charente-Maritime ont mené une mission sur le marché central de La Rochelle, en coopération avec la brigade de surveillance du littoral de la gendarmerie maritime. Onze bancs de boucherie, poissons, fruits et légumes ont été contrôlés. Tous se trouvaient en violation de certaines normes sanitaires ou en fraude. Ils ont fait l’objet de poursuites répressives, correctives ou préventives en fonction des pratiques.

Les fonctionnaires ont constaté des températures de conservation trop élevées, des défauts de vitrine de protection des marchandises, de traçabilité des produits exposés, d’étiquetage informatif, l’absence de lave-mains pour le personnel, de renouvellement du statut «bio» ou encore de tarage des balances de pesée.

Commentaire
Onze stands contrôlés onze sanctionnés ! 
Là aussi que risquent-ils ?
J’aime assez le terme 'entorses' pour qualifier les non-conformités graves relevées. Ah s’il y avait un peu plus de contrôles sanitaires en France, cela se saurait ...

Merci à Bruno Longhi qui m'a signalé ces nouvelles pas rassurantes ...

Aux lecteurs du blog
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mercredi 1 juin 2022

Viande de cheval: Arrestations pour fraude en Belgique

Photo d'illustration

«Viande de cheval : des arrestations pour fraude en province de Namur», source DHNet.be.

La police judiciaire fédérale d'Anvers a mené, mercredi, huit perquisitions dans les provinces de Namur et d'Anvers dans le cadre d'une enquête pour fraude alimentaire présumée.

Le dossier concerne de la viande de cheval et d'animaux protégés, indique le parquet anversois. Six personnes ont été interpellées. Le parquet a expliqué qu'une enquête était menée depuis un certain temps à propos de plusieurs sociétés et de leurs dirigeants impliqués dans l'importation et l'exportation à grande échelle de chevaux mais aussi d'autres équidés, comme des ânes. À côté de ces activités, ces entreprises sont également actives en tant que grossistes d'animaux, de produits agricoles et de matières textiles. Il serait question d'un commerce frauduleux d'animaux exotiques et protégés.

Les sociétés suspectes auraient aussi systématiquement falsifié des passeports et puces électroniques, a ajouté le parquet. Les animaux recevaient une nouvelle identité, essentiellement des chevaux qui étaient ensuite vendus pour leur viande ou comme chevaux de loisir. «De cette manière, un avantage financier était retiré mais cela créait un risque pour la santé publique et le bien-être des animaux n'était pas pris en compte», a exposé le parquet.

Les perquisitions ont notamment permis la saisie de passeports équins, de certificats sanitaires, de produits anesthésiques, de produits hormonaux, de neuf véhicules, d'argent liquide et d'une arme. L'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) et les services d'inspection ont été contactés pour accueillir les animaux concernés.

Les perquisitions ont été menées à Mettet, Jemeppe-sur-Sambre et Couvin dans la province de Namur, ainsi qu'à Arendonk, Berlaar et Duffel en province d'Anvers. La PJF d'Anvers a collaboré à cette opération avec les services de police locaux, l'Afsca, l'Inspection du bien-être animal, le Service d'inspection des biens de consommation, le service Cites, qui s'assure du respect des animaux protégés, ainsi qu'avec l'agence flamande de l'environnement (Agentschap voor Natuur en Bos). En outre, l'agence policière européenne Europol et l'agence espagnole de protection de la nature Seprona ont été impliquées, l'organisation criminelle visée ayant potentiellement des ramifications internationales.

Les personnes interpellées sont quatre hommes belges âgés de 26 à 55 ans, une femme belge de 55 ans et un homme espagnol de 29 ans. Ils vont être entendus et probablement présentés à un juge d'instruction.

Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé cette information.

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mardi 31 mai 2022

De la viande, des œufs et du vin parmi les articles saisis par les autorités au Portugal

: ASAE. Saisie lors d'une opération sur les produits carnés
«De la viande, des œufs et du vin parmi les articles saisis par les autorités au Portugal», source Food Safety News et complété par mes soins.

Les autorités portugaises ont confisqué des tonnes de produits carnés et des millions d'œufs lors d'opérations récentes.

L'Autorité de sécurité alimentaire et économique (ASAE) a effectué une inspection des entrepôts frigorifiques des municipalités de Vila Verde, Vila Nova de Famalicão et Braga.

33,3 tonnes de denrées d'origine animale, essentiellement des produits à base de viande, ont été saisies pour non-respect des normes d'hygiène, absence de numéro vétérinaire délivré par la Direction générale de l'alimentation et de la médecine vétérinaire (DGAV) et de licence. La valeur totale des produits était de 93 000 euros.

Après inspection des produits, environ 3,1 tonnes ont été jugées impropres à la consommation car elles étaient endommagées, manquaient d'informations de traçabilité ou avaient dépassé leur date de péremption. L'ASAE a également suspendu l'activité des aliments d'origine animale dans les entrepôts frigorifiques.

Les agneaux ont été abattus dans un établissement non agréé pour une telle activité et sans conditions d'hygiène adéquates. De plus, les animaux n'étaient pas soumis aux contrôles obligatoires pour dépister les maladies. Les autorités ont confisqué environ 7,25 tonnes de viande, de la documentation et et des équipements. Une personne a également été interpellée.

Contrôles des œufs, du transport, de la pêche et du vin
Mi-avril, l'ASAE et les unités régionales ont inspecté les centres de classification et d'emballage des œufs dans le district de Castelo Branco et à Guimarães.

Photo ci-contre: ASAE. Découvertes dans l'opération des œufs.

À Castelo Branco, les responsables ont découvert que les œufs manquaient d'informations telles que la date de ponte et la date de péremption. Il y avait aussi un écart entre les relevés hebdomadaires et les stocks sur place. 1,35 million d'œufs ont été bloqués et des procédures administratives ont été engagées.

À Guimarães, près de 17 000 œufs ont été saisis en raison de problèmes d'identification et d'un manque de traçabilité.

Plus de quatre tonnes de nourriture ont été saisies lors d'une opération distincte ciblant les conditions de transport.

Les conditions d'hygiène du transport, le contrôle des températures, l'emballage et l'étiquetage des denrées alimentaires ainsi que la documentation d'accompagnement ont été vérifiés.

Les articles confisqués comprenaient trois tonnes de viande, environ 1 tonne de pommes de terre, du pain congelé et 40 litres de vin mousseux.

Une autre inspection a porté sur le secteur de la transformation du poisson dans la municipalité d'Ílhavo.

5,65 tonnes de morue salée séchée, destinée au marché commercial, ont été saisis pour une valeur supérieure à 450 000 euros, car elles ont été jugés dangereux par les autorités.

Les inspecteurs ont constaté que l'exploitant avait acquis la morue alors qu'elle était congelée, mais qu'il y avait des problèmes avec le processus de séchage et de salage, une mise en œuvre déficiente du système HACCP et un manque d'analyses ou de preuves de conformité aux critères microbiologiques et chimiques.

Enfin , l'ASAE a saisi plus de 3 300 litres de vin pour usurpation et abus de l'appellation d'origine, Bairrada et Dão. L'Autorité de sécurité alimentaire et économique (ASAE), a mené ces dernières semaines, par l'intermédiaire de la Brigade spécialisée des vins et des produits viticoles de l'Unité régionale du Centre - Unité opérationnelle de Coimbra, une opération d'inspection pour lutter contre la préparation, la distribution et la commercialisation illégales de vins, dans les municipalités d'Anadia, Oliveira de Azeméis, Mortágua, Satão et Viseu.

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jeudi 7 avril 2022

Espagne: Démentèlement par la Guardia Civil d'une fraude importante au safran remplacé par du gardénia

Source Guardia Civil
Dans une enquête sur la qualité des épices publiée en 2021 par la DGCCRF, il était noté, «Certains produits présentent un taux d’anomalie plus important, vraisemblablement en raison de leur coût particulièrement élevé (par exemple, seuls 15% des prélèvements de safran étaient conformes) et continuent donc à faire l’objet d’une surveillance soutenue de la part de la DGCCRF.»

En Espagne en mai 2021, le blog rapportait déjà le «Démantèlement d’une organisation dédiée à la vente frauduleuse de safran de Castilla-La Mancha».

Bis repitita en avril 2022, voici que la Guardia Civil vient de démanteler un groupe criminel dédié à la commercialisation de safran présumé qui s'est avéré être du gardénia moléculairement modifié. Au cours de l'opération, 11 personnes ont été arrêtées avec la participation de trois entreprises. La fraude agroalimentaire a représenté plus de 3 millions d'euros de profit illicite. Les fraudeurs ont importé de Chine un extrait de gardénia qu'ils ont fait passer pour du safran.

La Gardia Civil, dans le cadre de l'opération «Garden» menée par SEPRONA, a arrêté et enquêté sur 11 personnes pour délits contre la Santé Publique (Fraude Agroalimentaire), Fraude, Contre le Marché et les Consommateurs et appartenance à un Groupe Criminel. De la même manière, 3 entreprises ont été investiguées, par l'intermédiaire desquelles les personnes impliquées commercialiseraient de l'extrait de gardénia pulvérisé comme s'il s'agissait de safran, sur tout le territoire national.L'opération a été réalisée à Malaga, Barcelone, Alicante, Grenade et Almeria.

Molécules et Safran
Le groupe criminel a développé une méthodologie de fraude agroalimentaire indétectable selon les techniques de détection de l'époque. Ils ont réduit la concentration à presque son élimination d'une molécule qui est la seule qui différencie le safran en poudre du gardénia, une fleur commune.

Le gardénia bénéficie de caractéristiques de couleur similaires au safran. Les coûts d'achat sont nettement inférieurs à ceux nécessaires pour acquérir la même quantité de safran pour la préparation du colorant alimentaire dérivé de ce produit. En effet, le gardénia peut être récolté de manière intensive, tandis que le safran doit être fait manuellement, en raison de la délicatesse du produit. Par conséquent, le prix de récolte du safran est 10 fois supérieur à celui du gardénia.

Le gardénia n'est pas considéré comme un aliment dans l'Union européenne. Les autorités ont enquêté sur l'importation d'extrait de gardénia sans respecter aucune norme de sécurité sanitaire, ne respectant pas les protocoles européens en matière de santé et de qualité alimentaire.

En Espagne, le safran a été introduit par les Arabes entre le VIIIe et le Xe siècle, étendant sa culture à d'autres pays européens, notamment ceux de la région méditerranéenne. 

Plus précisément, en Espagnes, il y a une production élevée principalement sur le plateau de Castille-La Manche, où est obtenu le safran, considéré comme l'un des meilleurs au monde. Concrètement, le safran de La Mancha AOP est la seule épice de cette nature qui a cette reconnaissance de qualité, au niveau national.

La Chine en tant qu'exportateur d'additifs
Lors de l’enquête, des personnes physiques et morales ont importé de Chine les différents extraits de gardénia d'une usine dédiée à la production de colorants. Ils ont fait passer ce produit pour l'extrait de safran, en changeant les étiquettes et la documentation technique et douanière, le tout à la demande d’entreprises espagnoles. Une fois le produit sur le territoire national, il était stocké et manipulé selon les exigences des clients, et il était introduit sur le marché par le biais de grandes chaînes de distribution, consommé par la population espagnole, qui payait comme s'il s'agissait de safran.

Activité très rentable
En mettant ces produits sur le marché national, la principale société investiguée aurait obtenu un bénéfice minimum estimé à plus de 3 millions d'euros, compte tenu des données de commercialisation de ce produit en provenance de Chine depuis 2013. Le prix d'achat du produit était si bas que le marchand, lors de sa commercialisation, a obtenu des bénéfices proches de 800%. De la même manière, cela a empêché une concurrence loyale des autres entreprises du secteur. 

Plus de 2 000 kg de safran présumé frelaté d'une valeur de plus de 750 000 euros ont été saisis et ont été retirés du marché.

La sécurité des aliments
SEPRONA participe en tant que point de contact national au sein du réseau européen de lutte contre la fraude alimentaire, géré au niveau national par le ministère de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation.

L'opération a bénéficié de la participation de l'OLAF et d'EUROPOL, s'érigeant en modèle de coopération policière efficace dans l'Union européenne. En Espagne, il y a eu aussi la collaboration de l'AESAN (Agence espagnole de sécurité alimentaire et de nutrition) du ministère de la consommation.

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mercredi 16 mars 2022

Des agences espagnoles et Europol impliquées dans une enquête néerlandaise sur une fraude liée à de la viande

«Des agences espagnoles et Europol impliquées dans une enquête néerlandaise sur une fraude liée à de la viande», source Food Safety News.

Deux agences espagnoles ont examiné le rôle d'une entreprise dans le pays dans le cadre d'une enquête pour fraude aux Pays-Bas.

Des agents de la police nationale espagnole et de la Guardia Civil ont aidé à confirmer qu'une entreprise basée à Valence était impliquée dans la fraude à l'exportation de produits alimentaires.

L'opération, coordonnée par Europol, se penche sur les crimes contre la santé publique, la fraude alimentaire, contre les finances publiques et de faux papiers.

Le service de renseignement et d'enquête de l'Autorité néerlandaise de sécurité des aliments et des produits de consommation (NVWA-IOD) enquête sur la fraude documentaire impliquant de la viande exportée du pays vers le Ghana.

Les autorités néerlandaises ont visité deux entreprises et deux maisons fin janvier. Sept personnes ont été arrêtées et une a été relâchée après interrogatoire. Les médias néerlandais ont nommé l'entreprise recherchée Wegdam Food Link dans la ville de Haaksbergen.

Entreprise espagnole recherchée
Des responsables de la NVWA-IOD ont déclaré qu'une telle fraude présente également un risque pour la sécurité des aliments, car la modification des documents affecterait les efforts de traçabilité en cas de problème.

Des perquisitions ont également eu lieu en Belgique et en Espagne. La police nationale et la Guardia Civil en Espagne se sont impliquées après avoir été informées par Europol de l'enquête et d'un échange d'informations avec des autorités néerlandaises.

L'accent était mis sur l'exportation de viande des Pays-Bas vers le Ghana. La viande de poulet dans les conteneurs a été déclarée comme étant du poisson avec des certificats vétérinaires officiels et des pièces justificatives falsifiés pour obtenir de plus grands avantages économiques en obtenant des droits d'importation inférieurs dans le pays de destination.

Plusieurs sociétés de transport internationales faisaient également partie de la contrefaçon via le transport de marchandises, selon les autorités.

Une perquisition au siège de la société valencienne, ainsi que six autres menées aux Pays-Bas et en Belgique, ont abouti à la saisie de nombreuses informations numériques et de documents physiques potentiellement liés à la fraude.

Photo Guardia Civil
Opération Orange
Dans une autre affaire, la Guardia Civil a saisi 20 tonnes d'oranges traitées avec un insecticide interdit en Europe.

Les agrumes provenaient d'Égypte et contenaient du chlorpyrifos, dont l'utilisation dans l'industrie alimentaire a été interdite par l'Union européenne en 2020.

L'opération Hisnlukk à Alicante a mené à l'enquête sur sept personnes pour crimes présumés contre la santé publique et falsification de documents.

Plusieurs entreprises fruitières sont soupçonnées d'être impliquées: une à Barcelone, où le lot a été initialement analysé et une à Castellon, deux à Valence et une à Alicante et une autre à Murcie.

Les oranges, qui ont été retirées du marché, ont été achetées à Barcelone par une personne qui, selon les responsables, savait qu'elle avait été traitée au chlorpyrifos.

L'importateur, dont la société était basée à Alicante, a déclaré aux autorités que les oranges positives au chlorpyrifos à Barcelone avaient été vendues à une société à Murcie, puis à Valence, où il était supposé que des dispositions seraient prises pour les éliminer.

Cependant, sur la base des informations fournies par les agences de santé, les enquêteurs ont constaté que ce n'était pas le cas. Les personnes enquêtées avaient créé des factures, des reçus d'achat et de vente et des documents de destruction pour tenter de convaincre les autorités que les oranges seraient retirées du marché et détruites au lieu d'être vendues.

Aux lecteurs du blog
Pour une triste question d’argent, 500 euros, la revue PROCESS Alimentaire prive les lecteurs de 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles, étant donné le nombre important de lecteurs. Le départ du blog de la revue a été uniquement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog et aussi de l’entreprise.

samedi 12 mars 2022

Les contrefaçons continuent de présenter un risque pour la santé publique, selon un rapport

En mai 2020, le blog proposait un article, La fraude alimentaire va augmenter de façon ‘inévitable’ en raison du COVID-19 et cela se poursuit ...

«Les contrefaçons continuent de présenter un risque pour la santé publique, selon un rapport», source article de Joe Whitworth paru le11 mars 2022 dans Food safety News.

La distribution de produits contrefaits, y compris des aliments et des boissons, reste un problème et a été stimulée par la pandémie de la COVID-19, selon deux agences européennes.

Europol et l'Office de l'Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) ont dit que la pandémie a offert des opportunités aux criminels qui ont ajusté leurs modèles commerciaux pour répondre à cette nouvelle demande. Ils ont ajouté que ces faux produits alimentaires peuvent présenter un risque pour le public.

Le rapport Intellectual Property Crime Threat Assessment (Evaluation des menaces liées à la criminalité liée à la propriété intellectuelle) indique que les atteintes aux droits de propriété intellectuelle (DPI) entraînent des pertes financières et des atteintes à la réputation des producteurs légaux, ainsi qu'une perte de recettes fiscales. Un tel crime survient lorsque quelqu'un fabrique, vend ou distribue des marchandises avec des brevets, des marques ou des indications géographiques d'origine contrefaits à des fins commerciales.

Selon les données de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de l'EUIPO, les importations d'articles contrefaits et piratés ont atteint 119 milliards d'euros en 2019. Cela représentait 5,8% de toutes les marchandises entrant dans l'Union européenne. Selon le rapport, un nombre croissant de médicaments, d'aliments, de pesticides et de cosmétiques contrefaits pourraient constituer une menace sérieuse pour la santé humaine.

Bien que la majorité des contrefaçons en Europe soient produites en dehors de la région, principalement en Chine et dans d'autres parties de l'Asie, les experts ont déclaré que la fabrication au sein de l'UE était une tendance à la hausse.

Focus sur les aliments et les boissons
Le rapport a révélé que la production d'aliments et de boissons illicites est devenue plus professionnelle et sophistiquée, certains contrefacteurs couvrant l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement et de distribution. Les non-conformités des indications géographiques protégées continuent également d'être largement signalées.

En 2020, les denrées alimentaires telles que les biscuits, les pâtes, les chips et les confiseries constituaient la deuxième catégorie de produits la plus fréquemment confisquée aux frontières extérieures de l'UE.

La Chine et la Turquie figuraient parmi les principaux pays d'origine non membres de l'UE pour les aliments et les boissons contrefaits bloqués à la frontière extérieure de l'UE en 2019 et 2020. Les autres pays d'origine communs non membres de l'UE étaient l'Albanie et l'Ukraine en 2019, et la Jordanie, la Moldavie et Panamá en 2020.

Les criminels contrefont ou manipulent des aliments ou trompent les consommateurs en modifiant les étiquettes, les procédés de fabrication, les origines géographiques ou en remplaçant les produits. Selon le rapport, les aliments et les boissons contrefaits sont souvent produits dans des environnements où l'hygiène est inadéquate, en utilisant des ingrédients de qualité inférieure ou dangereux.

Les atteintes aux DPI sur les indications géographiques visent une gamme de produits, tels que l'huile, les condiments, le chocolat, les épices, l'alcool, les produits à base de viande, le fromage et les produits laitiers, les légumes et les fruits.

L'alcool contrefait peut être frelaté avec des colorants artificiels pour lui donner un aspect authentique. Le remplissage de bouteilles vides est une autre constatation courante. Les matériaux d'emballage pour les jus ont été l'une des contrefaçons les plus saisies aux frontières extérieures de l'UE en 2020.

Utilisation d’outils numériques
La directrice exécutive d'Europol, Catherine De Bolle, a déclaré: «Les saisies des forces de l'ordre indiquent que la production de ces biens se déroule de plus en plus au sein de l'UE, tandis que la pandémie de la COVID-19 a encore renforcé la dépendance des criminels au domaine numérique pour s'approvisionner et distribuer leurs marchandises illégales.

L'évaluation des menaces montre que la distribution de produits contrefaits repose sur des plateformes numériques, une tendance renforcée par la pandémie et l'utilisation généralisée en ligne. Ces biens sont proposés sur des places de marché en ligne, via la diffusion en direct, des vidéos et de la publicité sur les plateformes des réseaux sociaux et les services de messagerie instantanée.

Le commerce de pesticides illicites reste une activité à faible risque et très lucrative, avec une forte demande et de faibles sanctions pour les contrevenants. Les experts ont déclaré que les résidus pourraient être transportés dans les aliments récoltés et poser de graves risques pour la santé des consommateurs.

Christian Archambeau, directeur exécutif de l'EUIPO, a déclaré: «Ce rapport d'évaluation des menaces jette un nouvel éclairage sur la portée, l'ampleur et les tendances de la contrefaçon et du piratage dans l'UE, ainsi que sur les dommages qu'ils peuvent causer à la santé des consommateurs et aux entreprises légitimes, en particulier pendant ces périodes. les temps difficiles de la pandémie de la COVID-19.»

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