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mercredi 4 mars 2020

Laborieuse communication des risques du groupe Danone à propos de la présence de larve dans des laits infantiles


Il y avait déjà eu un article sur la curieuse communication du groupe Danone, en voici un autre sur une communication de crise plutôt laborieuse ...

France bleu du 3 mars rapporte les 'nouveaux' événements à propos de la présence de larve dans de la poudre de lait.
Deux familles ont déposé plainte lundi contre Danone après avoir découvert des larves dans des boîtes de lait infantile Gallia. Cinq plaintes ont été déposées au total. Selon le groupe, il est possible que la contamination ait eu lieu entre le site de production et les lieux de vente.
Le groupe agroalimentaire français Danone a lancé lundi de nouvelles « investigations » pour comprendre comment des parents ont pu découvrir des larves dans des boîtes de lait infantile Gallia. Deux familles ont porté plainte lundi à Paris et en Bretagne. Selon un décompte de RTL neuf familles au total ont rapporté avoir trouvé des vers dans du lait infantile en Ille-et-Vilaine, dans le Puy-de-Dôme et dans les Landes notamment.
« Nous demandons aux parents qui auraient constaté la présence d’une larve de nous contacter et nous retourner leurs boites car ce sont des éléments clés pour l’investigation » a indiqué Danone lundi soir. Les familles habitant le Puy-de-Dôme, les Landes et Paris ont déjà communiqué à l'entreprise le numéro du lot des boîtes concernées. Selon le groupe, deux d'entre elles sont sorties des usines de Wexford en Irlande, mais « les analyses menées jusqu’à présent sur le site de production ont écarté toute présence possible d’insecte dans les étapes de fabrication des produits » assure Danone.
« Dans la chaîne de production, l'ensemble de la poudre de lait n'est jamais en contact avec l'air et est conditionnée sous atmosphère protectrice où le pourcentage d'oxygène, de l'ordre de 2%, est très faible, ce qui rend impossible la survie d'un organisme vivant dans nos laits », a expliqué vendredi à l'AFP Florent Lalanne, directeur des affaires médicales du groupe agroalimentaire qui fabrique le lait infantile concerné.
D'après l'entreprise, il est possible que la contamination ait eu lieu « en dehors du site de production, dans le transport, le stockage, du circuit de distribution. » « Des contrôles supplémentaires des produits avant le départ de nos bases logistiques et avant mise sur le marché »vont être effectués promet Danone, qui entend renforcer le « suivi de la qualité des produits jusqu’en magasin ». « Un audit complet de l’ensemble » des chaînes logistiques va en outre être réalisé « par des organismes externes et indépendants. »

Bien entendu, la question clé est comment des produits finis supposés fermés ou scellés ont-ils pu permettre le passage de larves de parasites « en dehors du site de production, dans le transport, le stockage, du circuit de distribution. »

Et comme le dit un parent, cité par RTL, « Mais quand c'est neuf, rien ne peut passer à travers c'est impossible. »
Pendant combien de temps le groupe Danone va-t-il tenir avec cette version ?

L'autre question utile dans ce genre de problème est le rôle des pouvoirs publics qui semblent regarder les trains passés, un rappel serait-il utile quand on sait qu'il y en a eu pour moins que ça …

A ce jour, le groupe Danone a publié trois communiqués de presse au sujet de la présence de larve :
La lecture simple des titres des communiqués montre que l'on est passé d'une réaction en forme de doute à une réelle présence de larve, mais aussi Danone s'empare de l'affaire, mais quelle est laborieuse cette communication des risques, trois communiqués pour rassurer … ou presque.

Enfin, last but not the least, on apprend par ce tweet d'Oulah! du 1er mars 2020,
La société Danone fait parler d'elle en ce moment. Il y a l'histoire de vers dans le lait infantile Gallia et maintenant on découvre du verre dans un Danonino Bio à la fraise ... C'est ce qui est arrivé à une maman avec son son bébé de 22 mois. Affaire à suivre …

Un communiqué de 2020 du groupe Danone faisait état de « Danone aux fruits d'ici : le yaourt aux fruits simple et local, aux fruits de nos régions qui respecte le rythme de la nature. »

Il y a toujours un communiqué chez Danone ...

NB : A noter que la revue PROCESS Alimentaire emploie le pluriel à propos de la présence de larve(s), Des larves dans les laits infantiles Gallia ... alors que le groupe Danone a toujours utilisé le singulier ...

Mise à jour du 7 mars 2020. Un communiqué de Danone du 13 février  nous apprend que Danone lance Track & Connect pour ses préparations infantiles : une innovation centrée sur la data, au service des consommateurs et des distributeurs.


On devrait donc savoir rapidement d'où viennent larves et vers dans les préparations infantiles ...

samedi 29 février 2020

Affaire des vers dans du lait infantile Gallia : La réponse de Gallia à Oulah!


Oulah!, la référence en matière de rappels de produits alimentaires, publie une réponse de Gallia (Groupe Danone) sur la présence éventuelle de vers dans du lait infantile Gallia, voir ici pour l'épisode précédent .

Je ne sais pas si la lecture de ce long texte nous en apprend plus sur ce qui s'est éventuellement passé en fabrication ou ailleurs ...

jeudi 27 février 2020

Curieuse communication des risques du groupe Danone après un problème rencontré chez un bébé


Leur bébé régurgite un ver : des parents portent plainte contre le lait Gallia. La petite fille de trois mois a vomi « un ver de 6 à 7 centimètres » ? Source La Voix du Nord avec l’AFP du 26 février 2020

Un couple de parents breton a déposé plainte contre le fabricant de lait infantile Gallia, après que leur enfant de trois mois a régurgité un ver parasitaire de plusieurs centimètres, a appris l’AFP mercredi auprès du commissariat de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).

« Une mère de famille est venue déposer plainte (mardi) faisant état de faits concernant son enfant, et de l’administration du lait Gallia », a indiqué le commissariat de Saint-Malo, confirmant des informations du quotidien Ouest France. « Au mois de novembre, sa fille de trois mois a des montées de température. Elle l’a emmenée aux urgences où elle a été traitée dans un premier temps. Et quelques jours après, elle a vomi un ver de 6 à 7 centimètres de sa bouche », précise le commissariat.

Selon la déposition de la maman aux enquêteurs, « le ver a été analysé et l’hôpital a conclu à un ver parasitaire » qui « n’a pas été créé » par l’organisme de l’enfant.

Cette mère a affirmé au commissariat déposer plainte après « avoir entendu dans les médias que deux autres enfants ont eu les même symptômes ». Selon Ouest France, une autre plainte a été déposée simultanément dans le Puy-de-Dôme et un troisième cas avait été soupçonné dans les Landes.
« Nous avons été contactés par des parents du Puy-de-Dôme qui ont vécu la même situation, à la différence qu’eux ont trouvé la larve vivante dans la boîte », a affirmé la plaignante citée dans le journal.

Le parquet de Saint-Malo n’avait pas encore reçu la plainte du couple breton mercredi matin.

Plusieurs hypothèses avancées par Danone car « Le lait infantile Gallia est fabriqué par le groupe agroalimentaire français Danone ».

Ce qui est curieux est ce qui suit :
« En l’état des informations à date transmises et sans que les boîtes de lait ne nous aient été retournées pour analyse, plusieurs hypothèses peuvent expliquer la présence d’un insecte: les conditions de transport, de stockage en entrepôt, de conservation, etc. », a déclaré la directrice financière de Danone, Cécile Cabanis, lors d’une conférence de presse organisée pour présenter les résultats annuels du groupe.

Cette hypothèse apparat douteuse dans la mesure ôù le produit est fermé ...
« En ce qui concerne la chaîne de production, nous rappelons que la poudre de lait ne transite pas à l’air libre. Elle chemine dans des tuyaux fermés et est conditionnée sous atmosphère protectrice avec moins de 2% d’oxygène, rendant de fait impossible la survie d’un organisme vivant dans ces conditions », a-t-elle ajouté.

C'est d'autant plus curieux que la communication du groupe Danone se fait via la directrice financière …

Cela étant selon un remarquable avis de l'Anses relatif à la filière de production des préparations en poudre pour nourrissons, voir l'article que le blog lui a consacré ici, on peut lire,
Le produit qui entre dans la tour de séchage n’est pas stérile. Une fois sortie des cyclones, la poudre est en contact avec des équipements et l’air ambiant qui ne sont pas stériles. En effet, des opérateurs circulent dans la partie sèche, notamment ceux qui surveillent l’entreposage intermédiaire et le conditionnement. En outre, il est difficile de réduire à zéro la présence d’animaux nuisibles (insectes, oiseaux, rongeurs). Les conteneurs d’entreposage ne sont pas stériles. Enfin, la répartition de la poudre dans les contenants destinés à la vente ne se fait pas en condition aseptique.

Et aussi,
Les transferts de poussières sont liés au fonctionnement de l’usine, aux interventions des opérateurs lors des opérations de maintenance et de nettoyage, aux nuisibles ou au transport par les mouvements d’air.
L’enjeu pour éviter la contamination des produits est d’éviter d’une part, les transferts de poussières par la mise en place de mesures de maîtrise et d’autre part, les points d’accumulation potentiels.

A suivre ...

Mise à jour du 28 février 2020. On lira dans Le Figaro.fr de ce jour avec Reuters,
Danone mis en cause pour la présence de larves dans du lait infantile Gallia. Le groupe indique que l'hypothèse la plus probable est que « cela se passe après le site du production ».
...la radio RTL a fait état d'un total de cinq familles concernées, en Bretagne, dans le Var, dans les Bouches-du-Rhône, dans le Puy-de-Dôme et les Landes. 
Mise à jour du 7 mars 2020. Un communiqué de Danone du 13 février  nous apprend que Danone lance Track & Connect pour ses préparations infantiles : une innovation centrée sur la data, au service des consommateurs et des distributeurs.

On devrait donc savoir rapidement d'où viennent larves et vers dans les préparations infantiles ... 

samedi 15 février 2020

Il était une fois ascaris et du poisson en distribution ...

En février 2019, je rappelais la « Présence de larves d'Anisakis dans du poisson et information du consommateur ».
On rappelait,
les dispositions réglementaires relatives à la maîtrise du risque parasitaire dans les produits de la mer et d'eau douce, la mise en œuvre des obligations attendue de la part des professionnels de chaque maillon de la filière, ainsi que les modalités d'inspection lors des contrôles officiels.
En effet,
« Le plan de surveillance mené en 2017 au stade de la remise au consommateur a montré une infestation importante (43% à l’œil nu) par des Anisakidae des produits de la pêche ciblés, révélant une maîtrise du risque insuffisante par les acteurs de la filière et interrogeant directement sur leurs pratiques. »

Pour en revenir au cas qui nous concerne aujourd'hui, et que rapporte le site Oulah!, le parasite en question présent dans des poissons est l'ascaris …

On lira aussi ce qu'en dit l'Assurance Maladie à ce sujet, Contamination, symptômes et diagnostic de l'ascaridiose, mais la vigilance est de règle ...

jeudi 13 février 2020

La FDA s'arme de la science pour aider à prévenir les infections à Cyclospora

« La FDA s'arme de la science pour aider à prévenir les infections à Cyclospora », source communiqué de la FDA.

Document écrit par Steven Musser, Deputy Director for Scientific Operations, FDA’s Center for Food Safety and Applied Nutrition (CFSAN) et Alexandre da Silva, Lead Parasitologist au CFSAN’s Office of Applied Research and Safety Assessment.

Cyclospora cayetanensis est si petit qu'il ne peut être vu qu'avec un microscope. Cependant, le travail de la Food and Drug Administration des États-Unis n'a rien de petit pour aider à protéger les consommateurs contre les maladies d'origine alimentaire que ce parasite peut causer.

Bien sûr, c'est petit. Il en est de même des milliards de micro-organismes à l'intérieur de chacun de nous.
Cyclospora est sur le radar public depuis au moins 1996.

La cyclosporose est une maladie intestinale causée par la consommation d'aliments, principalement des produits frais, contaminés par Cyclospora. La FDA a travaillé pour aider à prévenir les produits contaminés d'atteindre les consommateurs, rassemblant des connaissances scientifiques qui aideront à mieux détecter le parasite dans les aliments et l'environnement, et à recueillir des données pour mieux comprendre comment les aliments sont contaminés par le parasite et aider à prévenir la contamination dans l'avenir. Nous partageons également ce que nous savons avec les parties prenantes des secteurs public et privé.

Parce que plusieurs épidémies passées ont été associées à des herbes fraîches, la FDA a effectué un plan de surveillance avec des prélèvements de la coriandre fraîche, du persil et du basilic. Une mise à jour trimestrielle sur cette étude de surveillance des aliments a été publiée ce jour. Alors que cet effort se poursuit, notre objectif est de collecter suffisamment d'échantillons pour fournir une estimation précise de la prévalence de la contamination de Cyclospora dans notre approvisionnement alimentaire, nous permettant ainsi de mieux comprendre notre vulnérabilité à la contamination par Cyclospora.

La FDA agit également sur ce que nous savons déjà où se trouve Cyclospora et comment la contamination peut être évitée.

En 2019, 10% des infections à Cyclospora signalées entre mai et août étaient liées à une épidémie dans plusieurs Etats associée à du basilic frais importé qui a commencé à la mi-juin et a été déclarée terminée en octobre. La FDA a augmenté son contrôle à la frontière du basilic exporté par la société liée à l'épidémie avant que la société ne rappelle volontairement son produit et cesse ses expéditions pendant que des mesures correctives étaient mises en œuvre.

La FDA surveille également la contamination des produits cultivés dans le pays. La première preuve confirmée de Cyclospora dans les produits cultivés au pays a été détectée en 2018 dans la coriandre, une découverte non associée à une épidémie de maladies. Comme pour les pathogènes bactériens, si le parasite se trouve sur les produits, la FDA assure le suivi des inspections et de l'échantillonnage, en travaillant avec l'entreprise pour prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé publique.

La FDA a contacté les agriculteurs pour accroître la sensibilisation à Cyclospora et aux mesures qui peuvent être prises dans l'exploitation agricole pour réduire le risque de contamination. Par exemple, les moyens de contrôler les sources de contamination comprennent l'utilisation, l'entretien et le nettoyage appropriés des toilettes et des installations de lavage des mains. Nous avons créé du matériel d'éducation et de sensibilisation pour les agriculteurs, y compris la fiche d'information sur la cyclosporose et les produits frais.

Fin 2014, le Center for Food Safety and Applied Nutrition de la FDA a mis en place un programme de recherche sur la parasitologie alimentaire et, en collaboration avec le CDC, a séquencé les génomes de plusieurs souches différentes de C. cayetanensis, permettant le développement de méthodes de typage génétique. En 2016, nous avons créé une base de données sur le génome appelée « CycloTrakr » qui sera utilisée comme référentiel public de données génomiques au National Center for Biotechnology Information (NCBI). Il s'agit d'une première étape importante vers l'objectif de relier, en temps réel, les empreintes génétiques de Cyclospora dans les aliments contaminés et les personnes malades pour identifier la source des épidémies.

L'agence a également été pionnière dans la détection de parasites, en développant et en validant de nouvelles méthodes d'analyses de Cyclospora dans les produits et l'eau. La première de ces nouvelles méthodes a été utilisée pour la première fois en 2018 pour confirmer la présence du parasite dans un mélange à salade lié à une épidémie qui a rendu malade des centaines de personnes.

En juillet 2019, la FDA a fait sa deuxième avancée majeure dans la détection de Cyclospora, achevant des études qui ont abouti à une nouvelle méthode validée pour analyser la présence du parasite dan l'eau utilisée dans les exploitations agricole est une source potentielle de contamination qui causent des maladies d'origine alimentaire. Les analystes des laboratoires de la FDA sont formés à l'utilisation de cette méthode pour des analyses réglementaires.

NB : Merci à Doug Powell du barfblog de m'avoir signalé cet article.

Ci-dessous hommage au film Parasite, grand vainqueur des Oscars à Hollywood et Palme d'or à Cannes ...

dimanche 29 septembre 2019

Faut-il manger des sushis en Irlande? Un audit montre que 90% des entreprises du secteur alimentaire auditées ne disposaient pas de contrôles adéquats



« Sujet de préoccupation concernant la production et les restaurants de sushis, après la publication d’un audit », source FoodSafety Authority of Ireland (FSAI) du 26 septembre 2019.

L'Autorité de sécurité des aliments d'Irlande (FSAI) a publié les résultats d'un audit ciblé qui révèle un niveau inacceptable de non-conformités de la part des installations de production et de transformation de sushis en Irlande.

L'audit des fabricants de sushis, des restaurants et des points de vente à emporter a révélé 76 infractions à la réglementation en matière de sécurité des aliments.

Environ 90% des entreprises contrôlées n'avaient pas mis en place les contrôles nécessaires pour protéger la santé humaine. Toutes les entreprises du secteur alimentaire sont légalement tenues de mettre en place des systèmes de contrôle robustes de la sécurité des aliments; toutefois, sur les 11 établissements audités, un seul ne présentait aucune infraction à la législation en matière de sécurité des aliments et d'hygiène.

L’audit a été entrepris en raison d’une augmentation signalée de 80% du nombre de restaurants proposant des sushis depuis 2018. Parallèlement à l’audit publié, la FSAI a publié un nouvel avis sur la production de sushis en toute sécurité pour aider les producteurs de sushis à se conformer à la la loi et les conseils sont disponibles ici.

Nous avons audité trois grands fabricants qui fournissent et produisent également des sushis pour le secteur marchand. Les huit restaurants audités allaient de petits établissements où les sushis étaient servis aux consommateurs sur place, en passant par de petits points de vente où les sushis étaient livrés à domicile.

Selon Dr Pamela Byrne, directrice générale de la FSAI, le poisson cru provenant d'eau douce et d'eau salée peut constituer une source potentielle d'infection pour l'homme en raison de la présence de parasites. Par conséquent, les contrôles visant à garantir que le poisson cru utilisé dans les sushis est exempt de parasites sont essentiels, car il n’existe pas de procédé de cuisson dans les sushis pour éliminer les parasites potentiellement dangereux.

Parallèlement, le riz à sushi a besoin de contrôles spécifiques en matière de sécurité des aliments pour éviter la présence de bactéries d'origine alimentaire spécifiques que l'on trouve couramment dans le riz.

« La demande de sushis a connu une croissance rapide, ce qui peut être perçu comme une option alimentaire saine par les consommateurs. Notre audit a cherché à déterminer si les contrôles de sécurité sanitaire des aliments étaient suivis et les conclusions sont très préoccupantes. L'audit s'est concentré sur les contrôles de sécurité des aliments en place concernant la congélation du poisson pour le contrôle des parasites et les contrôles temps/température, ainsi que sur le contrôle du pH du riz acidifié pour sushi. »

« Il en ressort que plus des trois quarts des entreprises du secteur alimentaire ne disposent pas de contrôles adéquats en matière de sécurité des aliments. Nous avons également constaté des enregistrements de traçabilité médiocres, qui sont critiques en cas de rappel d'aliments, si nécessaire. Les normes médiocres dans l'ensemble sont préoccupantes et suggèrent un manque de prise de conscience de la part du secteur dans son ensemble des graves risques pour la sécurité des aliments que peuvent poser les sushis si les contrôles de sécurité des aliments en place sont inadéquats

L’audit de la FSAI a révélé:
  • 76 infractions à la législation alimentaire requérant des mesures correctives
  • 90% des entreprises du secteur alimentaire auditées ne disposaient pas de contrôles adéquats en ce qui concerne les activités de production et de transformation des sushis
  • 75% des entreprises du secteur alimentaire ne respectaient pas les exigences de la législation en matière de congélation du poisson pour le contrôle des parasites
  • Plus de 90% des entreprises du secteur alimentaire ne disposaient pas de contrôles opérationnels adéquats pour la production de riz pour les sushis.
« Nous avons trouvé du poisson congelé en train de décongeler à la température ambiante. Le dégivrage ne doit être effectué que dans les réfrigérateurs afin d'éviter que les bactéries se multiplient à la température ambiante. Nous avons trouvé que les congélateurs n'étaient pas au minimum requis de -20°C pour la maîtrise des parasites dans les poissons, ainsi que des poissons livrés sans vérification de la température. Bien que les établissements dans notre audit aient toutes rectifié les problèmes et que nous ayons maintenant fourni des conseils spécifiques pour aider le secteur au sens large à améliorer les normes, nous continuerons d’appliquer des mesures répressives en cas de non-conformités vis-à-vis de ceux qui ne respectent pas les textes réglementaires qui sont là pour protéger la santé de leurs clients », a souligné le Dr Byrne.

jeudi 26 septembre 2019

Ecosse : Les cas d’infections à Cyclospora et à Giardia baissent mais ceux à Cryptosporidium augmentent


« Ecosse : Les cas d’infections à Cyclospora et à Giardia baissent mais ceux à Cryptosporidium augmentent », source Food Safety News.

Une forte diminution des infections à Cyclospora a été signalée en Écosse en 2018 par rapport aux années précédentes.

Health Protection Scotland (HPS) a reçu 12 rapports de laboratoire concernant Cyclospora en 2018, contre 46 en 2017, 167 en 2016 et 24 en 2015.

L'augmentation de 2015 à 2017 était associée aux épidémies chez des voyageurs revenant du Mexique pendant les mois d'été.

Problème passé
Au cours des quatre dernières années, des épidémies saisonnières à Cyclospora ont été observées chez des personnes revenant du Mexique au Royaume-Uni. Le nombre annuel de patients a varié entre 79 en 2015, 359 en 2016, 82 en 2017 et 61 en 2018. La plupart des habitants ont séjourné dans les régions de Riviera Maya et Cancun au Mexique. On soupçonnait que la source de l'infection était les aliments contaminés fournis par les hôtels de toute la région.

Au début du mois de juin de cette année, neuf cas à Cyclospora chez des vacanciers de retour avaient été signalés en Angleterre. Les destinations de voyages incluaient la République Dominicaine, l'Indonésie et le Mexique.

La cyclosporiose est une maladie diarrhéique causée par le parasite Cyclospora cayetanensis.

L'infection se développe après avoir consommé des aliments ou des boissons contaminés. Les fruits et les légumes crus tels que les framboises, les herbes et la laitue importés ou consommés dans des pays où le parasite est courant sont associés à une infection. Cela survient principalement en Amérique du Sud, en Amérique centrale, en Asie du Sud, en Asie du Sud-Est, au Moyen-Orient et en Afrique.

Les symptômes apparaissent généralement environ une semaine après avoir attrapé les parasites et comprennent de la diarrhée, des nausées, une perte d'appétit et des ballonnements. Ils peuvent sembler partir et revenir plus d’une fois et il est courant de se sentir très fatigué. Si Cyclospora n’est pas traité, la maladie peut durer de quelques jours à un mois ou plus.

Cryptosporidium en augmentation
En 2018, HPS a reçu 536 rapports de laboratoire concernant Cryptosporidium, ce qui représente une augmentation de 27% par rapport aux 509 rapports signalés en 2017. Il s'agit de la variation d'une année à l'autre observée pour les 10 années précédentes, avec une fourchette allant de 430 à 723 cas.

Les rapports ont montré deux pics distincts au cours de l'année. Le premier, au printemps, était principalement dû à des cas à Cryptosporidium parvum, tandis que le deuxième pic à l’automne était dû à Cryptosporidium hominis et à Cryptosporidium parvum.

Le taux était légèrement plus élevé chez les femmes que chez les hommes. Les taux les plus élevés concernaient les enfants de moins de cinq ans, de sexe masculin ou féminin. Les taux plus faibles ont été observés chez les personnes âgées de 65 ans et plus.

Sur les 536 signalements signalés en 2018, 120 ont été identifiés comme étant Cryptosporidium parvum, 54 comme Cryptosporidium hominis et deux comme Cryptosporidium cuniculus. Selon le rapport, il s'agit d'une proportion légèrement supérieure de C. parvum et d'une plus faible proportion de C. hominis qu'en 2017 et 2016.

La cryptosporidiose est causée par des parasites appelés Cryptosporidium et ils peuvent être trouvés dans l'eau, les aliments, le sol ou sur les surfaces ou les mains sales contaminées par des excréments humains ou d'animaux infectés par le parasite. Des quantités microscopiques de matières fécales contaminées peuvent provoquer des infections.

Les symptômes comprennent une diarrhée aqueuse, la déshydratation, les nausées, les vomissements et la fièvre. Ils commencent généralement deux à 10 jours après l’infection par le parasite et durent une à deux semaines.

Cryptosporidium peut se propager en avalant de l'eau, de la glace ou des boissons contaminées par des excréments humains ou d'animaux infectés, en mangeant des aliments insuffisamment cuits ou en buvant du jus de pomme non pasteurisé ou du lait contaminé.

Giardia en baisse
En 2018, HPS a reçu 199 rapports de laboratoire relatifs à Giardia, ce qui représente une diminution de 70% par rapport aux 269 rapports enregistrés en 2017. Il s'agit de la première diminution du nombre de rapports de laboratoire suite à une tendance à la hausse observée entre 2014 et 2017.

Selon le rapport, une partie de l’augmentation enregistrée au cours de ces années était probablement due aux changements apportés aux techniques de diagnostic utilisées dans certains laboratoires.

Le taux chez les hommes était d’environ 60% plus élevé que chez les femmes. Le taux le plus élevé chez les hommes concernait les 20 à 24 ans, tandis que le taux le plus élevé chez les femmes concernait les 35 à 39 ans.

La giardiase provoque des symptômes comme la diarrhée et les ballonnements. Elle disparaît généralement en une semaine environ si elle est traité, mais peut durer beaucoup plus longtemps.

Les personnes peuvent contracter la giardiase de nombreuses manières, notamment en buvant de l’eau qui n’a pas été traitée pour tuer les germes ou en mangeant des aliments lavés dans de l’eau non traitée ou manipulée par une personne infectée.