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lundi 14 décembre 2020

Vaccination contre la Covid-19. Vaccinez-vous, n'hésitez plus !!!

Le blog participe à sa façon à la campagne oh combien nécessaire contre la Covid-19 en vous proposant ce communiqué de l’Académie nationale de médecine du 14 décembre 2020«Vaccination contre la Covid-19, pourquoi hésiter ?»

C'est vrai, pourquoi, mais pourquoi hésiter ??? Alors, n'hésitez plus !!!

Par son ampleur et sa gravité, la Covid-19 a suscité une mobilisation sans précédent de la communauté scientifique internationale pour contrôler la propagation du SARS-CoV-2. Les résultats sont spectaculaires : moins d’une année après l’émergence de la pandémie, 180 candidats-vaccins sont en cours de développement, parmi lesquels 48 sont en phase d’essai clinique chez l’homme dont 11 en phase 3.

La Commission européenne a engagé 6 accords de préachat [1] pour mettre près de 1,5 milliard de doses de vaccins anti-Covid-19 à la disposition des États membres, dont 200 millions pour la France. Suivant les résultats des essais cliniques de phase 3, l’Agence européenne des médicaments (EMA) pourrait délivrer les premières autorisations de mise sur le marché (AMM) avant la fin de l’année 2020, ce qui permettrait d’initier la campagne nationale de vaccination dès le mois de janvier 2021. L’objectif premier de cette campagne étant de réduire la morbidité et la mortalité attribuables à la Covid-19, un ordre prioritaire a été établi par la Haute autorité de santé (HAS) classant en phase initiale les personnes ayant le plus de risques de développer des formes graves de la maladie [2].

La proximité inattendue de cette perspective réveille une hésitation vaccinale dont la France aurait le regrettable privilège d’être le porte-drapeau. D’après l’enquête CoviPrev de Santé publique France, le taux de personnes acceptant de se faire vacciner est passé de 64% en juillet à 53% en novembre. En plus du climat général d’inquiétude qui s’accroît dans la population depuis le début de la pandémie, cette évolution reflète une perte de confiance des citoyens vis-à-vis de l’autorité sanitaire et une défiance irraisonnée envers des vaccins de conception nouvelle développés en un temps record mais dans le respect des règles de sécurité sanitaire.

La prudence exprimée par certains médecins soucieux de connaître les résultats définitifs des essais de phase 3, puis alléguant le manque de recul pour se forger une opinion, amplifiée et parfois dévoyée par les médias, conforte un sentiment de méfiance dans le grand public.

Consciente du trouble que génère dans les esprits l’imminence d’une campagne vaccinale sans précédent, l’Académie nationale de médecine rappelle :

que la Covid-19, en 10 mois, a tué plus de 1 600 000 personnes dans le monde, dont 57000 en France, provoqué une récession économique mondiale et aggravé les situations d’extrême pauvreté;
que, malgré l’application la plus stricte des mesures de prévention individuelles et collectives, aucun pays n’a encore réussi à éliminer le SARS-CoV-2 ;
que, même dans les pays les plus affectés par la pandémie, les niveaux d’immunité collective sont trop faibles pour escompter un ralentissement spontané de la propagation du virus ;
que seule, l’initiation précoce d’une campagne internationale de vaccination de grande ampleur permettra de contrôler cette pandémie au cours de l’année 2021 ;
que les performances des premiers vaccins disponibles utilisant la technologie nouvelle de l’ARN messager, produits par Pfizer-BioNTech et Moderna, suscitent de grands espoirs avec un rapport bénéfices/risques très favorable, quand bien même des études complémentaires restent nécessaires, notamment pour préciser la durée de la protection et l’impact sur la transmission ;
que la délivrance d’une AMM par l’EMA, attendue pour le 29 décembre, permettra de lever toute réticence au sein du corps médical français et de motiver l’ensemble du personnel soignant pour contribuer au succès du programme national de vaccination ;
que la généralisation d’emploi du carnet de vaccination électronique permettra d’améliorer l’efficacité et la sécurité de cette immense œuvre de santé publique [3].

Complément du 20 décembre 2020. On lira aussi de seppi, Vaccins à ARN: deux décryptages dans le Monde (M. Gary Dagorn) et l'Opinion (Mme Emmanuelle Ducros).

samedi 12 décembre 2020

Masques et COVID-19: Ne laissez pas le meilleur être l'ennemi du bien

Masques faciaux et COVID-19: ne laissez pas le parfait être l'ennemi du bien, source Cowling Benjamin J, Leung Gabriel M. Face masks and COVID-19: don’t let perfect be the enemy of good. Euro Surveill. 2020;25(49):pii=2001998

Selon Wikipedia, Le parfait est l'ennemi du bien, ou plus littéralement le meilleur est l'ennemi du bien, est un aphorisme qui est communément attribué à Voltaire, qui citait un proverbe italien dans son Dictionnaire philosophique en 1770: «Il meglio è l'inimico del bene ».

Le fait de porter des masques faciaux ou des protections faciales pour empêcher la propagation communautaire de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) a peut-être été l'un des problèmes les plus controversés et les plus controversés, initialement entre l'Asie de l'Est et l'Ouest, puis dans les pays occidentaux. Même l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait tergiversé sur la question au cours des premiers mois de la pandémie jusqu'à ce qu'elle conseille aux gouvernements d'encourager le grand public à porter des masques dans des situations et des contextes spécifiques dans le cadre d'une approche globale pour supprimer la transmission du COVID-19 dans les orientations publiées en juin 2020 [1].

Pour évaluer la pertinence des masques en tant que mesure d'intervention, il est important de comprendre d'abord l'aérobiologie et les modes de transmission du COVID-19. Il est généralement admis que le risque de transmission est accru en cas de contact étroit prolongé. La question de la transmission des aérosols à plus longue distance reste un sujet de débat animé. La détection de l'ARN du coronavirus 2 (SRAS-CoV-2) du syndrome respiratoire aigu sévère dans les aérosols a été signalée dans certaines revues rétrospectives de cas [2,3] et un virus viable a pu être détecté dans des expériences en laboratoire [4] et dans des établissements de patients [5] com des articles anecdotiques tels qu'une épidméie signalée dans un restaurant [6]. Alors que les preuves définitives de la transmission par aérosols restent insaisissables, d'éminents scientifiques ont préconisé une approche de précaution pour atténuer les risques de propagation d'aérosols, notant en particulier que le risque de transmission par aérosol serait plus grand à courte distance [7,8].

L'utilisation généralisée des masques faciaux peut réduire la transmission communautaire de deux manières. Premièrement, grâce au contrôle à la source, puisque les masques portés par des personnes infectées et contagieuses peuvent réduire efficacement la dissémination virale dans l'environnement [9,10]. Cela peut être particulièrement important dans le contexte de la transmission pré-symptomatique du COVID-19 [11,12]. Deuxièmement, les masques faciaux peuvent avoir un impact en protégeant les personnes non infectées, car les masques peuvent filtrer efficacement les particules chargées de virus de l'air respiré [13, 14, 15]. Cependant, il y a aussi des mises en garde. Les masques ne seront pas portés 100% du temps - ils ne seront généralement pas portés dans les ménages ou dans certains contextes sociaux, et ils ne seront pas portés en mangeant. De plus, même lorsque des masques sont portés, ils devraient réduire le risque de transmission mais ils peuvent ne pas éliminer complètement la transmission. Alors que la plupart des recherches sur les masques faciaux ont impliqué des masques faciaux de type chirurgical, il faut supposer que les masques en tissu réutilisables pourraient offrir des avantages similaires s'ils ont un nombre suffisant de couches et de préférence un filtre.

Bien qu'il existe un soutien mécaniste de l'efficacité des masques faciaux à partir d'études en laboratoire, les preuves issues d'études réelles peuvent confirmer si les politiques liées aux masques pourraient avoir un impact sur la transmission communautaire. La meilleure qualité de preuves scientifiques sur l'efficacité ou l'efficacité réelle d'une intervention est fournie par des essais contrôlés randomisés. Un certain nombre d'essais randomisés de masques faciaux ont été réalisés pour prévenir la transmission des infections virales respiratoires. Par exemple, le guide OMS 2019 sur les interventions non pharmaceutiques citait des preuves issues de 14 essais contrôlés randomisés qui ne soutenaient pas un effet statistiquement significatif sur la transmission de la grippe confirmée en laboratoire [16]. Cependant, dans ce guide, des preuves mécanistes de l'efficacité des masques faciaux ont été utilisées comme base pour une recommandation pour une utilisation généralisée des masques dans la communauté dans les épidémies/pandémies de grippe de gravité élevée ou extraordinairement élevée [16].

Dans ce numéro d'Eurosurveillance, Brainard et al. ont examiné 12 essais randomisés et 21 études observationnelles sur l'efficacité de l'utilisation d'un masque facial contre la transmission du virus respiratoire [17]. La méta-analyse d'essais randomisés a des résultats similaires à ceux d'un certain nombre de revues antérieures de Cochrane Librairy [18,19,20,21] et de revues systématiques et méta-analyses publiées [22-37], à savoir que les interventions avec un masque facial pourraient probablement réduire la transmission par une petite marge mais pas une grande marge dans la communauté.

Brainard et coll. estiment que les masques réduisent le risque d'infection d'environ 6% à 15% [17]. Alors que les essais randomisés fournissent généralement des preuves de la plus haute qualité sur les interventions, les limites des essais sur les masques faciaux incluent le manque de mise en aveugle et le respect de l'intervention menant à la dilution de l'effet.

Il convient de noter que l'utilisation généralisée des masques faciaux dans une épidémie aura un plus grand avantage pour la communauté en réduisant la contagiosité des personnes infectées en plus de protéger les porteurs sensibles. Une étude récente en Allemagne rapporte une réduction de 45% de la transmission grâce à l'utilisation d'un masque facial [38], bien que cette étude ait pu surestimer l'impact des masques si d'autres mesures de santé publique et des changements de comportement se produisaient simultanément. Il est prouvé que le port universel de masques faciaux n'a pas été suffisant pour contrôler la transmission du COVID-19 et que des mesures de santé publique supplémentaires sont nécessaires. Par exemple, Hong Kong a connu plusieurs épidémies communautaires de COVID-19 malgré l'utilisation universelle du masque facial depuis janvier 2020 [39]. Cela dit, la plupart des grands groupes représentant une proportion substantielle du fardeau total des cas se sont produits dans des endroits où les masques ne sont pas portés, tels que les bars, les restaurants, les gymnases, les maisons pour personnes âgées et les dortoirs des travailleurs [40], tandis que la transmission au sein du ménage est également un contributeur majeur au nombre global de cas.

Alors que la plupart des essais sur les masques faciaux visaient à prévenir le virus de la grippe ou toute transmission de virus respiratoire, l'étude danoise d'évaluation des masques faciaux pour la protection contre l'infection au COVID-19 (DANMASK-19) vient de rendre compte de l'efficacité des masques pour prévenir le COVID- 19 transmission [41]. Dans cet essai, 6 024 adultes ont été assignés au hasard à une recommandation de port du masque ou à un groupe témoin, et après 1 mois, l'incidence cumulative du COVID-19 dans les deux groupes était respectivement de 1,8% et 2,1%, avec une estimation ponctuelle d'une réduction de 15% du risque associé à la recommandation du port du masque facial. Cependant, cette petite réduction du risque n'était pas statistiquement significative. Il est à noter que l'étude n'avait été conçue que pour identifier une réduction du risque de 50% ou plus. Les résultats de cet essai ne doivent donc pas être interprétés comme des preuves que les masques ne fonctionnent pas, car la taille de l'effet rapporté est très cohérente avec les effets attendus sur la base des méta-analyses précédentes, y compris avec ce nouvel article de Brainard et al. [17] Une préoccupation concernant le procès de Bundgaard et al. (étude danoise -aa) est l'utilisation de la sérologie pour identifier les résultats. Les participants n'ayant été suivis que pendant un mois [17], il est possible que certaines infections identifiées en sérologie au jour 30 soient en fait des infections survenues avant l'intervention, conduisant à une dilution de l'effet.

Par rapport aux essais randomisés, les études observationnelles fournissent des informations relativement moins fiables sur les effets des interventions, en particulier pour une intervention telle que les masques faciaux qui sont souvent associés à d'autres mesures de protection ou à des changements de comportement. Une méta-analyse récente d'études observationnelles a révélé que l'utilisation d'un masque facial par les personnes exposées à des personnes infectées dans des contextes d'observation non liés à la santé était associée à une réduction de 44% du risque d'infection par le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV) en 2003 [31]. Cependant, l'une des trois études originales qui ont formé la statistique récapitulative faisait en fait référence à l'utilisation du masque par des membres de la famille en visite chez des patients hospitalisés à cause du SRAS-CoV en 2003, l'exposition en soi était donc liée aux soins de santé. Dans la même revue, on a estimé que la protection oculaire seule permettait de réduire de 78% le risque d'infection par le SRAS-CoV ou le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) [31], une taille d'effet qui semble très peu plausible étant donné que les yeux sont peu susceptibles de être une des principales voies d’infection.

Il existe des lacunes évidentes dans la science des modes de transmission du COVID-19. Néanmoins, il existe des preuves convaincantes que les masques peuvent contribuer au contrôle du COVID-19. Étant donné que les masques faciaux sont peu coûteux par rapport aux autres mesures de santé publique utilisées pour contrôler le COVID-19, même un effet limité sur la transmission justifierait leur utilisation généralisée. En plus de recommander aux personnes de porter un masque dans des environnements mal ventilés, surpeuplés ou lorsque la prévalence communautaire est élevée, certaines autorités sanitaires pourraient même envisager de recommander la pratique dans tous les contextes en entreprise. La seule mise en garde concerne le détournement potentiel de fournitures rares pour les établissements de santé, auquel cas des formes alternatives de revêtements faciaux fabriqués à partir de matériaux appropriés devraient être envisagées [1].


NB : Je recommande aussi la lecture de cet article paru dans JAMA, Evaluation of Cloth Masks and Modified Procedure Masks as Personal Protective Equipment for the Public During the COVID-19 Pandemic. La photo d'illustration est issue de cet article.

mardi 8 décembre 2020

L'écologie idéologique va-t-elle entrer dans nos vies ? Non, merci !

Au secours Georges Orwell, le camp du bien veut entrer dans nos vies, et si on n'était pas d'accord, que va-t-on faire ? On peut toujours commencer par dire, Pompili, Non, merci  !

Complément car on ne s'en lasse pas d'écouter ces pseudo-écologistes ...

Mise à jour du 14 avril 2021.  

mardi 28 juillet 2020

Une science ouverte et impartiale n'est pas toujours facile, mais elle est essentielle


« Une science ouverte et impartiale n'est pas toujours facile, mais elle est essentielle », source article du professeur Robin May, conseiller scientifique en chef de la Food Standards Agency sur le blog de la Food Standards Agency.

Un article de la semaine dernière de Sonia Sodha dans The Guardian, après un programme de la BBC Radio 4, Analysis, a touché une corde sensible. Je suis depuis juste trois semaines dans mon nouveau travail en tant que conseiller scientifique en chef de la Food Standards Agency et l'article résume pour moi à la fois pourquoi l'approche indépendante et fondée sur des preuves de la FSA est si essentielle et pourquoi il est essentiel que nous nous en tenions à nos principes d'abord mis en place, quand nous avons été créés il y a 20 ans.

Comme l’indique l’article de Madame Sodha, le scandale de l’ESB des années 80 et 90 a été un moment décisif en matière de sécurité des aliments au Royaume-Uni. Le jour de mars 1996 où le secrétaire à la santé de l'époque, Stephen Dorrell, s'est levé à la Chambre des communes et a annoncé qu'il y avait effectivement un lien probable entre l'ESB et la maladie de Creutzfeldt-Jakob, une maladie mortelle qui affecte les humains, est inscrit profondément dans notre psyché collective. Heureusement, moins de personnes sont mortes de cette maladie atroce qu'on ne pensait probablement être le cas à l'époque.

Le scandale et la profonde inquiétude ressentie dans tout le pays ont conduit à la demande du rapport du professeur Philip James en 1997, qui demandait qu’un département gouvernemental indépendant, sans autre intérêt dans le commerce, l’industrie et la politique, soit responsable de la sécurité des aliments. Jusque-là, le ministère de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation était chargé à la fois de promouvoir les intérêts agricoles du Royaume-Uni et de les réglementer.

En 2000, la FSA a vu le jour, déterminée à ne pas répéter les erreurs du passé et avec un mandat très clair de donner la priorité au consommateur, d'être ouverte et transparente et de prendre des décisions fondées sur les meilleures preuves et la meilleure science disponibles, sans influence. sous la pression du gouvernement.

Cela n'a pas toujours été facile. Des discussions ouvertes du Conseil d'administration sur des questions épineuses du jour telles que les OGM et la publicité sur la malbouffe auprès des enfants ont entraîné des pressions de toutes parts du début à la fin des années 2000. Plus récemment, nous avons abordé des questions émotionnelles telles que l'étiquetage des allergènes et la réglementation du cannabidiol lors des réunions de notre conseil d'administration, qui sont toujours diffusées en direct et sont ouvertes aux questions.

Je crois fermement que l’avantage pour les consommateurs et nos parties prenantes du gouvernement, des autorités locales et de l’industrie que nous ayons ces discussions ouvertes l'emporte facilement sur une approche plus fermée et secrète.

En tant qu'organisme de réglementation indépendant, nous conseillons également les ministres et Mme Sodha fait un point très intéressant dans son article, citant le professeur Peter Lunn qui dit que, d'après son expérience, les conseillers scientifiques ont tendance à être ‘plus virulents dans la communication de preuves s'ils savent que cela va être en accord avec ce que les politiciens veulent entendre.’ Je pense que cela n'a jamais été le cas avec la FSA et que ce ne sera certainement pas sous ma surveillance.

Nos conseils resteront sans vernis, reflétant les meilleures données scientifiques et preuves disponibles à l'époque. Et cela m'amène à mon dernier point. La science change. Nous l'avons vu très clairement avec la pandémie de COVID-19 et nous, scientifiques et régulateurs, devons l'accepter. Cela peut signifier changer nos conseils ou ajouter une nuance là où il n'y en avait pas auparavant. Mais surtout, cela signifie traiter les gens comme des adultes et leur donner les meilleurs conseils possibles, sur la base de preuves scientifiques ouvertes et transparentes.

dimanche 12 juillet 2020

COVID-19 et Corée du Sud : Des centaines de drones illuminent le ciel pour adresser un message de distanciation sociale et de lavage des mains

« Des centaines de drones s'envolent dans le ciel de la Corée du Sud pour adresser un message de distanciation sociale et de lavage des mains », source Doug Powell du barfblog.

La Corée du Sud a tout fait pour le coronavirus.

Plus de 300 drones se sont envolés dans le ciel en Corée du Sud pour rappeler à la population l'importance de pratiquer la distanciation sociale et le lavage des mains.

Cela s'est traduit par une exposition spectaculaire sur la rivière Han samedi.

Les drones formaient un masque blanc et des cercles rouges étaient utilisés pour symboliser les particules de coronavirus, qui ont coûté la vie à près de 300 personnes dans le pays.

Des messages de soutien et des images des personnels de santé sont également apparus lors d’un affichage de 10 minutes organisé par le ministère des terres, des infrastructures et des transports.

L'une des images a dit «Thanks To Challenge», qui faisait référence à une campagne sur les réseaux sociaux sud-coréens qui a été créée pour dire merci aux personnels de santé du pays.

Il n'y avait pas foule pour regarder l'événement car cela n'a pas été annoncé à l'avance.

Le gouvernement a mis en ligne une vidéo de l'événement sur YouTube: «Merci pour les efforts de la population et du personnel médical.»

«Nous exprimons notre gratitude et notre respect à tous ceux qui souffrent de Covid-19.»

Cet évènement survient après que la Corée du Sud ait été félicitée pour sa réponse au virus, contenant rapidement l’épidémie initiale, bien que le pays ait connu des cas sporadiques depuis causés par de petits rassemblements et des pratiques de vente à domicile.

Selon le Mirror, la Corée du Sud n'a signalé aujourd'hui que 68 cas de coronavirus et 33 d'entre eux sont importés.

Cependant, le pays se prépare à une deuxième vague potentielle d'infections et cet événement avec des drones est là sans aucun doute pour rappeler aux citoyens qu'ils n'étaient pas encore sortis l’auberge.

samedi 30 mai 2020

On connait enfin le nombre de tests hebdomadaires en France, c'est très loin des annonces du gouvernement ...


Lundi 25 mai, je faisais part des difficultés à connaître le nombre de tests réalisés en France par semaine, mais désormais, il faut l’espérer, les choses semblent être rentrées dans l’ordre.

Selon COVID-19 : point épidémiologique du 29 mai 2020 de Santé publique de France :
Les objectifs de la surveillance virologique basée sur les laboratoires sont de suivre l’évolution des taux de positivité des tests dans le temps par région ou département, ainsi que le nombre de patients positifs pour le SARS-CoV-2 rapporté à la population (taux d’incidence).
Les données sont consolidées dans le temps. Ces indicateurs permettent, associés aux autres indicateurs, de suivre la dynamique de l’épidémie. Jusqu’à ces dernières semaines, la surveillance virologique s’appuyait sur les données non exhaustives transmises à Santé publique France par le réseau 3 labo (Cerba, Eurofins-Biomnis, Inovie) et par les laboratoires hospitaliers.
Désormais, elle s’appuie sur le système SI-DEP (système d’information de dépistage), opérationnel depuis le 13 mai 2020 et dont la montée en charge a été progressive. Ce nouveau système de surveillance vise au suivi exhaustif de l’ensemble des patients testés en France dans les laboratoires de ville et dans les laboratoires hospitaliers.
Actuellement, les données transmises concernent les tests RT-PCR réalisés. Prochainement, les données des sérologies seront également transmises. Au 27 mai 2020 11h, la quasi-totalité des laboratoires (4 700 sites de prélèvements) a transmis des données. Des contrôles sont effectués afin d’améliorer la qualité et la complétude de ces données et de nouveaux laboratoires continuent à être intégrés dans le système.
Au cours de la semaine 21 (18 au 24 mai 2020) 216 891 patients ont été testés pour le SARS-CoV-2, et pour 4 119 patients, les tests se sont avérés positifs.
Le taux de positivité national hebdomadaire était de 1,9% (calculé sur les tests valides).
Ce taux est comparable aux taux de positivité des semaines 19 et 20 (3% et 2%) issus des données du réseau 3 labo.

Rappelons que les objectifs du gouvernement sont le plus souvent à géométrie variable …

France Inter du 21 avril 2020 nous dit « pourquoi la montée en puissance des tests en France prend autant de temps ».
Pour atteindre l'objectif visé de 500 000 tests par semaine le 11 mai, les autorités ont augmenté le nombre de laboratoires autorisés à faire des tests. Laboratoires publics de recherche, laboratoires vétérinaires, laboratoires de la gendarmerie sont pourtant inégalement sollicités.

On apprend aussi,
Pour le directeur général de la Santé, à 20 jours du début du déconfinement, « l'urgence est de gérer l'épidémie, de connaître TOUS les porteurs du virus et donc ce sont les tests virologiques qu'il faut privilégier aujourd'hui. » Ces tests, réalisés avec la technique de PCR, « il faut que toutes les personnes symptomatiques puissent l'avoir » a-t-il insisté.

Sauf que depuis cet article, il y a eu l’intervention du Premier ministre qui a dit le 28 avril 2020 devant la représentation nationale, « Le gouvernement compte passer à 700 000 tests par semaine, soit le double des capacités actuelles ».

A suivre ...

Mise à jour du 5 juin 2020
Selon le point épidémiologique hebdomadaire du 4 juin, on apprend :
Du 24 au 30 mai 2020, 236 098 patients ont été testés pour le SARS-CoV-2.

mardi 26 mai 2020

Les méthodes de réponse au COVID-19 en Corée du Sud plus efficaces que le confinement


En France, on le sait et on le dit, voire on le répète, le confinement aurait permis de sauver des vies et il aurait même permis une diminution de la mortalité, mais le confinement n’a pas permis de développer une immunité collective suffisante … et c’est la raison pour laquelle cette étude m’intéresse, « Les méthodes de réponse au COVID-19 en Corée du Sud plus efficaces que le confinement ».
La clé de l'innovation de la Corée du Sud pour contenir le COVID-19 est de divulguer publiquement des informations détaillées sur les activités récentes de mouvement des personnes testées positives. Crédit: Goldcastle7
La Corée du Sud se démarque dans la bataille actuelle contre le COVID-19, en grande partie grâce à ses tests et à sa recherche généralisée de contacts; cependant, la clé de son innovation est de divulguer publiquement des informations détaillées sur les personnes dont le test de COVID-19 est positif. Ces mesures s'avèrent plus efficaces pour réduire le nombre de décès que les ordres de ‘rester à la maison’, selon une nouvelle étude de l'Université de Californie à San Diego, de l'Université d'État de Pennsylvanie et de l'Université de Chicago.

L'épidémie de COVID-19 a été identifiée à la fois en Corée du Sud et aux États-Unis le 13 janvier 2020. Au 22 mai, la Corée du Sud comptait 11 142 cas et les États-Unis, 1 571 617. Dès le premier jour de la propagation du virus, les Sud-Coréens ont reçu des SMS chaque fois que de nouveaux cas étaient découverts dans leur quartier, ainsi que des informations et des délais de voyage pour les personnes infectées.

Dans un nouveau document de travail du National Bureau of Economic Research (NBER), des chercheurs ont combiné des données détaillées sur le trafic piétonnier à Séoul provenant de la plus grande société de téléphonie mobile de Corée du Sud avec des informations rendues publiques sur la localisation des personnes dont le test était positif. Les résultats révèlent que la divulgation publique peut aider les personnes à cibler leur éloignement social et cela s'avère particulièrement utile pour les populations vulnérables qui peuvent plus facilement éviter les zones à taux d'infection plus élevé.

« Nos données montrent que les informations divulguées au public en Corée du Sud ont été efficaces pour changer le comportement des citoyens afin de réduire le taux d'infection, sans confinement imposé par le gouvernement », a dit le co-auteur Munseob Lee, professeur d'économie à la School of Global Policy and Strategy de l'UC San Diego. « Cette tendance est particulièrement prononcée le week-end et chez les plus de 60 ans. »

Séoul, avec près de 10 millions d'habitants, est l'une des villes les plus densément peuplées du monde. Pourtant, au 22 mai, la ville ne comptait que 758 cas confirmés et trois décès.

« Ces chiffres sont remarquablement bas par rapport aux villes de taille similaire », écrivent les auteurs de l'article du NBER. (On peut penser à Paris ou la région parisienne par exemple -aa).

La ville n'a pas appliqué de restrictions de distanciation sociale généralisées; cependant, comme d'autres gouvernements locaux du pays, la capitale a fourni des informations aux habitants en temps réel via des textos sur les individus qui avaient été testés positifs. En outre, le Seoul Metropolitan Government a développé un site internet dédié et une application mobile pour permettre aux résidents d'accéder à des informations en temps réel.

Perte de confidentialité et bénéfices avantages de la divulgation publique
Une alerte typique peut contenir l'âge et le sexe des personnes infectées, ainsi qu'une information détaillée de leurs mouvements, basé sur la recherche des contacts combinée avec les données des enregistrements de téléphone portable et de carte de crédit.

Cette stratégie a été rendue possible parce que les lois sud-coréennes sur la gestion et le partage public des informations sur les patients atteints de maladies infectieuses ont considérablement changé après l'épidémie de MERS en 2015. En cas d'urgence sanitaire nationale, les lois du pays habilitent les Centres coréens de prévention des maladies à utiliser les données GPS, les images de caméras de surveillance et les transactions par carte de crédit pour recréer l'itinéraire des personnes infectées un jour avant que leurs symptômes ne se manifestent.

Selon les auteurs, ces données accessibles au public ont entraîné des changements importants dans les habitudes de déplacement des personnes: les individus étaient plus susceptibles de se rendre dans les districts avec moins de cas confirmés, et moins susceptibles de se rendre dans les districts avec plus de cas.

« Pour être clair, la divulgation d'informations publiques porte atteinte à la vie privée des personnes concernées », a déclaré Chang-Tai Hsieh de l'Université de Chicago. « Nous n'essayons pas de mesurer le coût de la perte de vie privée, mais chaque fois que de telles mesures sont disponibles, elles peuvent être comparées aux avantages de la divulgation publique que nous proposons ici. »

Comparaison de la divulgation publique et du confinement
Pour mesurer davantage l’effet sur le bien-être de la stratégie de la Corée du Sud, les chercheurs ont utilisé des données sur les mouvements de résidents de Séoul et confirmé des cas à l’aide du modèle d’épidémiologie standard augmenté de la géographie économique pour prédire la propagation des maladies dans toute la ville.

Leur estimation est qu'au cours des deux prochaines années, la stratégie actuelle à Séoul entraînera un cumul de 925 000 cas, 17 000 décès (10 000 pour les 60 ans et plus et 7 000 pour les 20 à 59 ans) et des pertes économiques qui représentent en moyenne 1,2% du PIB.

Les chercheurs ont ensuite pris ces résultats et les ont comparés à un modèle de confinement partiel dans lequel il n'y a aucune divulgation publique. Pour pouvoir comparer les «pommes aux pommes», le modèle prévoit qu'au moins 40 pour cent de la population devrait rester à la maison pendant environ 100 jours afin d'avoir le même nombre de cas confirmés que dans le modèle de divulgation complète. Dans ce modèle, le nombre de cas reste le même, comme prévu, mais les décès augmentent de 17 000 à 21 000 (14 000 pour les 60 ans et plus et 7 000 pour les 20 à 59 ans) et les pertes économiques augmentent de 1,2 à 1,6% du PIB.

« Notre étude montre que la divulgation publique aide beaucoup les personnes âgées à cibler plus efficacement l'éloignement social, ce qui à son tour sauve plus de vies, au moins 4 000, selon nos projections », ont noté les auteurs.

Contenir le COVID-19 tout en réduisant les souffrances économiques
Alors que le taux de mortalité parmi les populations plus âgées sont sensiblement plus élevés en période d’isolement, ceux de moins de 60 ans subissent des pertes économiques deux fois plus élevées que la stratégie actuelle de la Corée du Sud.

« Le flux de personnes à travers les quartiers génère des gains économiques grâce à l'adéquation optimale des personnes avec le lieu de travail et de loisirs », a dit David Argente de la Pennsylvania State University. « Dans la stratégie actuelle, les personnes à haut risque pour la santé qui se rendent dans un quartier où de nombreux cas sont détectés peuvent changer leur mode de transport, tandis que les personnes à faible risque pour la santé peuvent faire un choix différent. »

Ils ont ajouté que les personnes qui peuvent facilement substituer entre travailler au bureau et travailler à la maison peuvent le faire, tandis que d'autres où la substitution est coûteuse peuvent continuer à se rendre au travail. En revanche, un confinement ne fait pas de distinction entre les individus ayant des ratios coûts/bénéfices différents pour l'isolement social.

En Corée du Sud, l'impact de la pandémie a entraîné une baisse de 1,4% du PIB réel au premier trimestre de 2020. Néanmoins, la baisse a été bien inférieure à la baisse de 9,8% en Chine, qui a imposé des confinements généralisés dans de grandes parties du pays.

Les auteurs ont conclu qu'en l'absence d'un vaccin, une distanciation sociale ciblée peut être un moyen beaucoup plus efficace de réduire la transmission de la maladie tout en minimisant le coût économique de l'isolement social.

« Nous considérons la diffusion publique de l'information en Corée comme un moyen d'accomplir ce qu'ils écrivent. » « Nous espérons que peut-être il pourrait y avoir d'autres moyens plus efficaces de cibler la distanciation sociale pour obtenir le maximum d'avantages au moindre coût. »

La Corée du Sud émet de nouvelles mises en garde, source CIDRAP News.

La Corée du Sud a institué de nouvelles règles COVID-19, dont l'obligation pour tous les bars d'enregistrer les clients et pour les résidents de porter des masques faciaux dans les transports en commun et dans les taxis et les avions, a rapporté CBS News le 25 mai 2020. Après avoir freiné son épidémie de 500 nouveaux cas par jour au début du mois de mars avec un suivi et des tests agressifs, le pays a vu une augmentation du nombre de cas depuis qu'il a assoupli les lignes directrices sur la distance physique avec un temps chaud au début du mois de mai.

lundi 25 mai 2020

De la difficulté de connaître le nombre de tests de dépistage du coronavirus COVID-19


Le blog s’était un peu vite réjoui du nombre de tests réalisés par semaine et avait indiqué dans un article, COVID-19 et tests: Bonne nouvelle, encore plus de tests. +21% en une semaine !

Depuis la machine s’est déréglée ou grippée ...

Le site cascoronavirus.fr fournit les données des tests réalisé par les laboratoires de ville:
« Les données des tests de dépistage du Coronavirus COVID-19 sont datées du 4 mai 2020  par Santé publique. »

277 113 tests réalisés ; 37 710 (13,6%) tests positifs ; 239 403 (86,4 %) tests négatifs

Il est précisé « Les données contiennent uniquement les tests réalisés par les laboratoires de villes et ne recensent pas l’ensemble des tests réalisés. »

Les mêmes données des tests de dépistage du Coronavirus COVID-19, mais au 21 mai 2020 donnent les résultats suivants :

392 204 tests réalisés ; 39 782 (10,1 %) tests positifs ; 352 422 (89,9 %) tests négatifs

Ce qui fait qu’entre le 4 mai et le 21 mai, en 15 jours, il n’a été réalisé que 115 091 tests en laboratoires de ville.

Pour les laboratoires hospitaliers, on nous dit dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire du 21 mai 2020, le dernier bulletin connu,
Surveillance à partir des laboratoires de virologie
La finalité de la surveillance virologique basée sur les laboratoires est de suivre le taux de positivité des tests dans le temps et par région, indicateur qui contribue, avec tous les autres indicateurs disponibles, à suivre la dynamique de l’infection dans la population. Le nouveau système d’information de dépistage (SI-DEP) est en déploiement depuis la semaine 20.
Les tendances épidémiologiques, les estimations d’incidence et les taux de positivité des tests seront produits de façon hebdomadaire, à partir du 28 mai 2020, une fois que l’ensemble des données auront pu être stabilisées.

Quand on sait par expérience que les laboratoires hospitaliers font entre 3 et 4 fois moins de tests que les laboratoires de ville, ce qui me fait dire que le nombre de tests par semaine n’est toujours pas à la hauteur des discours qui du Premier ministre, qui du ministre de la santé …, on a l’impression que comme les masques, les tests ou le recueil des résultats des tests ont fait pschitt ...

Enfin, faire les tests, c’est bien, donner l’information rapidement, c’est mieux …

Selon le syndicat MG France, « Troisième enquête covid MG France : du 11 au 18 mai, près de 9 000 tests positifs, une réception encore trop tardive ».
Près de 2300 médecins généralistes ont répondu à la troisième enquête MG France sur le coronavirus en pratique ambulatoire (2292 exactement).
La majorité d'entre eux n’a pas retrouvé le niveau d’activité habituel d’un mois de mai.
Du 11 au 17 mai, les généralistes nous ont dit avoir rencontré près de 6 300 syndromes pouvant évoquer une covid-19. Soit en moyenne 2,6 cas possible par médecin pendant cette semaine.
Le résultat du test rt-PCR ne leur est parvenu sous 24h que dans 55% des cas. Ce délai de réponse, trop long près d’une fois sur deux, compromet l'efficacité des mesures de protection et le traçage des contacts. En effet, malgré nos demandes répétées, la procédure prévue n'intervient qu'au vu de la positivité du test.

mardi 19 mai 2020

COVID-19 et les masques où il parait que nous n'avons jamais été en rupture ...



La phrase de la semaine prononcée par le chef de l’État, Emmanuel Macron à propos des masques : 

« Nous n’avons jamais été en rupture, c’est vrai, il y a eu des manques, des tensions ... »

Le masque est un moyen de protection complémentaire qui ne remplace pas les gestes barrières
Soit, mais le port du masque est un geste barrière de plus !

Une autre affiche nous explique les 'nouveaux' gestes barrières:
En complément de ces gestes, porter un masque quand la distance d’un mètre ne peut pas être respectée.
On n'est plus à une contradiction près !

Pas d’accord, porter un masque, pas seulement quand la distance d'un mètre ne peut pas être respectée, quand on sort faire ses courses depuis son domicile à son retour chez soi !


Le masque « fait maison »
Dans le cadre de l'épidémie de Covid-19, des initiatives apparaissent et proposent des masques constitués d’une ou plusieurs bandes de tissu généralement en coton. À titre d’exemple, il peut s’agir de masques « fait maison » ou mentionnés dans les tutoriels de masque « do it yourself » des réseaux sociaux. Dans le cadre du déconfinement, la population est invitée à privilégier aux masques «fait maison» les masques « grand public », à filtration garantie.
Pas de garantie sur le niveau d’efficacité

Le port d’un masque « fait maison » peut avoir une efficacité à condition de suivre les recommandations ci-dessous. Il ne sera toutefois pas possible d’apporter une garantie sur le niveau d’efficacité de ces masques. Pour ces raisons, ces masques faits artisanalement ne peuvent pas être utilisés dans un cadre de travail que ce soit par les professionnels de santé ou hors santé. Ils ne pourront en aucun cas remplacer les équipements de protection individuelle (EPI) ou le masque à usage médical lorsque leur port est rendu nécessaire par le poste de travail.
Le 'ci-dessous'  signifie allez sur le site de l'Afnor ...

Mais on s'en fout de ce genre de préconisations et des spécifications de l'Afnor, voir à ce sujet l'article du blog, COVID-19: Alorscomme ça, vous n'avez pas réalisé votre masque conformément à lanorme Afnor !

Pour mémoire, les usagers, le public, souhaitent avoir des masques fait maison et c'est très bien pour aller et venir et faire leurs courses ...

Des chercheurs de l'Université de Guelph développent une méthode pour un test COVID-19 rapide à 1 $


« Des chercheurs de l'Université de Guelph développent une méthode pour un test COVID-19 rapide à 1 $ », source communiqué de l’Universite de Guelph du 15 mai 2020.

Des chercheurs de l'Université de Guelph ont mis au point une méthode permettant potentiellement de fournir un test COVID-19 rapide pour 1 $ en analysant simultanément un grand nombre d'échantillons.

Le professeur Paul Hebert, directeur du Centre for Biodiversity Genomics (CBG) à l'Université de Guelph et ses collègues appliquent des approches créées pour la surveillance des espèces basées sur l'ADN à la détection du SRAS-CoV-2, le virus qui cause le COVID-19 .

Ce projet de recherche a récemment été présenté dans le Globe and Mail.

La capacité de traiter quotidiennement des milliers d'échantillons est essentielle pour surveiller la propagation du virus et prendre des décisions éclairées sur l'application et l'assouplissement du confinement, a dit Hebert.

« Étant donné qu'il n'y a pas de vaccin contre le COVID-19, il est urgent de procéder à un dépistage rapide et peu coûteux dans le monde », a dit Hebert, titulaire de la Canada Research Chair en Molecular Biodiversity.

« Pour l'instant, des programmes de tests intensifs sont le seul moyen de supprimer COVID-19. Notre test rend cela économiquement réalisable car les coûts sont minimisés en utilisant des réactifs en vrac et en automatisant les étapes clés du flux de travail grâce à la robotique, au séquençage à haut débit et au support informatique spécialisé. »

Les tests COVID-19 actuels coûtent entre 40 et 100 $ et sont toujours en quantité limitée.

À l'aide d'écouvillons nasaux ou d'échantillons de salive, la méthode du CBG peut cribler des milliers d'échantillons en huit à 16 heures pour 1 $ par échantillon.

« Cette approche est idéale pour les programmes de test à grande échelle », a dit Hebert. « La capacité d'exécuter plusieurs milliers de tests chaque semaine est cruciale pour les efforts de notre gouvernement pour rapprocher la vie de la normalité. Par exemple, la réouverture en toute sécurité des écoles et des lieux de travail nécessitera plus de 100 000 tests par semaine. Ce volume de tests pourrait être effectué dans une ou deux installations de production, comme le CBG, permettant un contrôle de qualité supérieur par rapport à la réalisation du même nombre de tests dans de nombreuses installations. »

Hebert a été le premier scientifique à proposer que la diversité des séquences dans des régions génétiques courtes et standardisées puisse identifier les espèces.

Le CBG est le leader mondial de la technologie issue de cette découverte, connue sous le nom de code-barres ADN, et son installation centrale traite désormais plus de 1,5 millions d'échantillons par an pour soutenir la recherche sur la biodiversité dans le monde.

La science derrière le nouveau test COVID-19 implique d'examiner la variation de séquence dans un seul gène dans le SRAS-CoV-2, a dit Hebert.

« Nous marquons génétiquement 10 000 échantillons afin qu'ils puissent être regroupés pour analyse en une seule cycle de séquençage. Nous utilisons ensuite ces balises pour connecter les séquences à leur échantillon source afin de vérifier la présence ou l'absence de COVID-19. Cette dernière tâche est facilitée par des plateformes informatiques spécialisées qui absorbent et analysent les données », a dit Hebert.

L'élaboration des nouveaux protocoles requis pour appliquer la technologie de codes à barres ADN aux tests COVID-19 a été financée par la Canada Foundation for Innovation, le Canada Research Chairs program, l’Ontario Ministry of Research and Innovation et par des donnateurs Ann et Christopher Evans.

« Avec l'effort mondial de cribler des dizaines de millions d'échantillons pour COVID-19 chaque semaine, il est certain que des protocoles évolutifs et peu coûteux sont essentiels, et notre méthode répond à ce besoin », a dit Hebert.