jeudi 24 janvier 2019

Les investigations alimentaires de la FDA tournent à moins de 50% de la normale

« Les investigations alimentaires de la FDA tournent à moins de 50% de la normale » source article de Dan Flynn du 22 janvier 2019 paru dans Food Safety News.

La Food and Drug Administration compte « plus de 200 enquêteurs dans les denrées alimentaires » sur le terrain « sans compter le personnel de soutien et les superviseurs » sur environ 550 professionnels « lorsque l'agence est pleinement opérationnelle », selon le commissaire Scott Gottlieb.

Dans un « tweet » ce lundi, le commissaire de la FDA a déclaré qu’il répondait aux questions concernant les niveaux de dotation en personnel de l'Office of Human and Animal Food Operation de la FDA. Il s’agit de l’une des déclarations les plus détaillées sur la dotation en personnel en matière de sécurité des aliments faite par Gottlieb depuis le début du shutdown partiel du gouvernement le 22 décembre.

 Dans un tweet de suivi, Gottlieb a exprimé son appréciation.

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« Nous sommes profondément reconnaissants au personnel professionnel de la FDA qui continue à mener cette mission sans être payé, tout en engageant des dépenses pour leurs cartes de crédit personnelles du gouvernement, destinées aux voyages », a-t-il écrit. « Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour les soutenir dans la mesure où ils protègent les consommateurs américains. »

Le Food Safety and Inspection Service (FSIS) du ministère américain de l'agriculture continue de déployer la plupart de ses 10 000 employés, principalement dans les établissements de transformation de viande et de volaille, qui sont tenus par la loi fédérale de disposer de services d'inspection continue pour leur production alimentaire afin de poursuivre leurs activités.

Les inspecteurs du FSIS doivent être au travail pour que la viande et la volaille soient considérées comme propres à la consommation humaine.

Bien que la FDA soit responsable de la réglementation d’environ 80% de la production alimentaire globale du pays, elle n’est pas tenue de procéder à des inspections continues. Si une installation réglementée par la FDA n’est ni à haut risque, ni considérée comme un problème, il n’est pas courant qu’il y ait plusieurs années entre les inspections.

Les tweets du commissaire de la FDA arrivent alors qu’il se serait inquiété de l’impact à long terme de la shutdown du gouvernement.

Le Congrès a adopté une loi garantissant que les employés du gouvernement fédéral seront tous payés dès qu'un accord sera conclu pour rouvrir les parts du gouvernement sur des fonds inutilisés. Mais les dirigeants du Congrès et la Maison-Blanche continuent de se parler au lieu de s’engager dans de véritables négociations.

Les Centers for Disease Control and Prevention d’Atlanta a échappé au shutdown partiel gtâce à un financement issu du processus normal d’appropriation. Il continue d'investiguer sur les épidémies de maladies d'origine alimentaire dans plusieurs États. La détection des maladies d’origine alimentaire incombe en priorité aux 2 700 districts de santé des États et des districts sanitaires locaux du pays, qui ne sont pas non plus affectés par les fermetures fédérales.

Couches pour bébé, pas de données épidémiologiques, mais il y aurait un risque ...


L’Anses publie ce jour son évaluation de risques liés aux substances chimiques présentes dans les couches pour bébé. A partir d’essais réalisés sur des couches jetables et leur usage, l’expertise de l’Agence a mis en évidence des dépassements de seuils sanitaires pour plusieurs substances chimiques. Au regard des risques que peuvent présenter ces substances pour la santé des bébés, l’Anses recommande de les éliminer ou de réduire au maximum leur présence dans les couches jetables. L’Agence préconise également de renforcer le contrôle de ces substances dans les couches mises sur le marché. Enfin, l’Anses souligne la nécessité d’un cadre réglementaire plus restrictif encadrant ces produits.


L'édition scientifique mentionne dans sa conclusion :
En conclusion, il n’existe aucune donnée épidémiologique permettant de mettre en évidence des effets sanitaires en lien avec le port de couches. Toutefois, des substances chimiques dangereuses ont été retrouvées dans ces couches. Sur la base des résultats des essais de l’INC et du SCL et des données bibliographiques, une évaluation quantitative de risques sanitaires a été réalisée sur les couches pour bébé à usage unique selon des scénarios réalistes. Cette évaluation quantitative des risques sanitaires a mis en évidence des dépassements de seuils sanitaires pour plusieurs substances. Aussi, à ce jour et en l’état actuel des connaissances, il n’est pas possible d’exclure un risque sanitaire lié au port des couches à usage unique.

L'édition scientifique mentionne aussi l'étude de l'OSAV de 2018 dont j'avais parlé ici  en ces termes :
En 2018, l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), en collaboration avec la fédération romande des consommateurs FRC, a également réalisé des essais sur 21 couches à usage unique disponibles sur le marché suisse. Cent quatorze substances chimiques ont été recherchées dans des broyats de couches : des dioxines et furanes, des HAP, des substances perfluorés, le glyphosate et l’AMPA, des phtalates, des composés organiques volatiles (COV) et des résidus de solvants. Des dioxines et furanes (1,2,3,4,6,7,8 HpCDD, OCDD et 1,2,3,4,6,7,8 HpCDF) ont été quantifiées dans une référence. Des HAP ont été quantifiés dans 17 couches sur 19 (naphtalène, anthracène et pyrène). Enfin, le DIBP a été quantifié dans une référence.
L’OSAV conclut que les couches pour bébé ne contiennent pas de substances chimiques susceptibles de présenter des risques pour la santé des nourrissons et des enfants en bas âge (OSAV, 2018 ; FRC, 2018). Il est à noter que ces conclusions ont été établies sans qu’une évaluation quantitative des risques sanitaires n’ait été conduite.

La com du Gouvernement est à la hauteur de l'absence de données épidémiologiques, et c'est pas moins que trois ministres qui sont signataires de ce communiqué du 23 janvier 2019,
Substances chimiques dans les couches pour bébés : le Gouvernement demande aux professionnels de prendre dans les meilleurs délais les mesures garantissant la sécurité des produits sur le marché.
Un avis de l’Anses conclut qu’un risque sanitaire associé à la présence de certaines substances chimiques dans les couches pour bébés ne peut être exclu. À ce titre, les ministres de la Transition écologique et solidaire, des Solidarités et de la Santé et de l’Economie et des Finances demandent aux professionnels la mise en œuvre rapide d’actions correctives. Des engagements sont attendus sous 15 jours. Les contrôles du marché des couches pour bébés par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) seront renforcés.

Ce communiqué précise, mais qui s'en soucie, surtout pas les médias :
L’Anses ne met pas en évidence de danger grave et immédiat mais révèle que certaines substances chimiques sont présentes dans des quantités qui ne permettent pas d’exclure un risque sanitaire lié au port de couches.

La revue 60 millions de consommateurs, à l'origine de l'information sur les couches pour bébé, indique : Toxiques dans les couches bébé : les risques confirmés.
Trop de substances indésirables ! Deux ans après notre première alerte, l’Anses demande une réglementation plus stricte sur les couches pour bébé.

Pas de données épidémiologique mais le risque existe, il va falloir que l'on m'explique ...


Complément du 25 janvier 2018. On lira avec intérêt l'article de seppi très documenté, Couches (et glyphosate) : jusqu'où iront l'ignominie du Monde Planète et de Libération, et l'hystérie du gouvernement ?

Complément. Il y a une suite en date du 8 février selon la DGCCRF
Substances chimiques dans les couches pour bébés : réunion ce jour avec les professionnels. 
Les pouvoirs publics ont convoqué, ce jour, les fabricants et distributeurs de couches à usage unique pour bébés pour qu’ils présentent les actions déjà réalisées et leurs engagements afin d’éliminer les substances chimiques préoccupantes présentes dans leurs produits. Cette réunion fait suite à la convocation des professionnels le mercredi 23 janvier dernier par les ministres de la Transition Écologique et Solidaire, des Solidarités et de la Santé et de l’Économie et des Finances.

mercredi 23 janvier 2019

Existe-t-il un Frexit en matière de sécurité des aliments ?


L'Ania vient de lancer un nouveau site Internet « Alimentation Info Intox ? » dont l'ambition est de «rétablir des vérités sur notre alimentation et lutter contre le « marketing de la peur».

Cette démarche me paraît utile, reste à savoir si des sujets, mettant en cause les entreprises alimentaires, comme la non-information sur leurs sites internet respectifs des avis de rappel, seront traités.

Toujours qu'un des derniers sujets traités a retenu mon attention. Il s'agit du « E171 ou dioxyde de titane : comprendre les trois débats ». Les trois débats en question sont d'ordre scientifique, réglementaire et citoyen.

Sur le débat réglementaire, il est question de 'Frexit' :
La suspension unilatérale envisagée par le gouvernement français, sans attendre l’évaluation de l’ANSES, sonne comme un « Frexit » réglementaire et décrédibilise les autorités européennes laissant entendre que l’Europe est laxiste et inefficace sur les questions sanitaires.
Pourtant, en ce qui concerne les produits alimentaires, il est important de rappeler que la réglementation européenne encadre très précisément l’autorisation des additifs ou encore l’étiquetage. Il s’agit d’ailleurs sans nul doute de la réglementation la plus exigeante au monde. Faisant de l’Europe et en particulier de la France un champion en matière de sécurité des aliments.
Je ne me prononcerais pas sur le sujet « un champion en matière de sécurité des aliments », mais sur celui de Frexit …

Existe-t-il un Frexit en matière de sécurité des aliments ?

Pour le E171, sans aucun doute puisque, selon 60 millions de consommateurs, « le ministre de ll'économie et des finances s'est engagé à signer le 15 avril 2019 l'arrêté pour suspendre le E171, mais on ne connaît pas encore la date exacte de la mise en place de cette suspension. »

En juillet 2018, j'indiquais dans un article détaillé et prémonitoire sur le sujet que « L’EFSA ne trouve pas matière à réévaluer le dioxyde de titane, mais il faudra quand même l’interdire en France » …

En fait, il n'y a pas en France, trois débats, scientifique, réglementaire et citoyen comme indiqué plus haut, mais un seul, le débat politique.

D'ailleurs sur le E171, nos amis belges écrivent en août 2018:
Le E171 (dioxyde de titane, TiO2) est en phase de suivi de réévaluation : des données supplémentaires ont été demandées par la Commission dans le cadre du suivi de la réévaluation de l'EFSA. À cet égard, des engagements de fabricants ont été pris et des délais ont été fixés. Des discussions en France, avec la demande à la Commission de suspendre l'additif, ont conduit à une nouvelle demande à l'EFSA d'examiner en urgence l'intérêt de quelques études récentes.
La publication de cet avis de l'EFSA est attendue pour le mois de juillet. La discussion de cet avis par la Commission a été mise à l'agenda, mais rien n'a encore été décidé quant à une éventuelle suspension ! Il s'agit d'un sujet à caractère politique (nous recevons aussi des questions parlementaires sur ce thème).
Bien entendu, plus médiatisé est le cas du glyphosate, et assurément, comme c'est un sujet politique, il existe un Frexit, puisque la Commission européenne a (ré)autorisé le produit pour cinq ans au lieu de 15 ans, malgré un avis positif tant de l'EFSA que de l'Agence européenne des produits chimiques (ECHA). Précisons que chez nous, on souhaite le réduire à trois ans, voire même l'interdire tout de suite ...

Si vous avez d'autres exemples, je suis preneur, je pense en particulier à l'interprétation française assez draconienne des textes réglementaires européens … ou l'encadrement de la flexiblité du PMS pour les petites entreprises alimentaires ...

Complément du 11 mai 2019La Fevia, la Fédération de l'industrie alimentaire belge, a publié un communiqué le 29 avril 2019 sur la « Position de la Fevia sur le dioxyde de titane dans les denrées alimentaires ».

Des chercheurs découvrent qu'un régime alimentaire riche en graisses peut augmenter le risque d'infection à Listeria

Dr. Cormac Gahan et Vanessa Las Heras. Photo par Tomas Tyner, UCC. 
« Des chercheurs découvrent qu'un régime alimentaire riche en graisses peut augmenter le risque d'infection à Listeria », source Food Safety News.

Selon des chercheurs de l'University College Cork, une alimentation riche en graisses pourrait augmenter le risque d'infection par Listeria monocytogenes.

Des scientifiques d'APC Microbiome Ireland basés à l'université ont découvert qu'un régime « occidental » riche en graisses réduisait l'efficacité du système immunitaire pour lutter contre des maladies infectieuses dans l'intestin. merci

Les chercheurs ont découvert que le fait de nourrir des souris avec un tel régime, riche en graisses et en fibres fermentescibles, affectait le système immunitaire et les bactéries intestinales, appelé microbiote intestinal.


Même une consommation à court terme d'un régime riche en graisses augmentait le nombre de cellules caliciformes dans l'intestin, qui sont la cible de l'infection par Listeria, ainsi que des modifications de la composition du microbiote et du système immunitaire.

Les résultats publiés dans la revue Microbiome suggèrent que le régime alimentaire devrait être pris en compte lors de l'élaboration de modèles reflétant une maladie infectieuse humaine et qu'il devrait être un facteur dans l'évaluation future de la dose infectieuse de l'agent pathogène.

« La consommation à court terme d'un régime riche en graisses a entraîné une augmentation des niveaux de bactéries Firmicutes dans l'intestin, associées à l'obésité. Les effets du régime alimentaire ont également été observés au-delà de l'intestin, avec des niveaux d'immunité réduits dans tout le corps, des altérations locales de la fonction des cellules gastro-intestinales et des modifications du microbiote intestinal qui ont renforcé la progression de l'infection à Listeria », a dit Vanessa Las Heras, premier auteur de l'étude.

La recherche a été financée par UE Horizon 2020 et par Science Foundation Ireland grâce à une subvention de APC Microbiome Ireland.

Les scientifiques ont examiné les modifications physiologiques du microbiote et de l'hôte influencées par le régime immédiatement avant l'infection et pendant la période de pointe de l'infection active.

Pendant deux semaines, des souris ont été nourries avec un régime riche en matières grasses avec 45% de leur apport calorique total en matières grasses, un régime alimentaire équilibré faible en gras avec 10% de leur apport calorique total en matières grasses, ou une alimentation régulière avec 18 % de leur apport calorique total de matières grasses.

Au jour 13, les souris ont été infectées avec une souche de Listeria monocytogenes dans laquelle une protéine a été modifiée pour augmenter l'efficacité du modèle en tant que mesure de la maladie invasive, et l'infection a été déterminée 72 heures plus tard au jour 16 de l'étude. Les animaux ont été euthanasiés et le nombre d'unités formant des colonies de Listeria monocytogenes (UFC) par organe a été déterminé.

Un inoculum de 200 microlitres de 3,2 × 109 UFC pour l'infection par inoculation orale et de 9 × 104 pour une infection intrapéritonéale a été utilisé.

« Nos résultats suggèrent que le régime alimentaire pourrait influer considérablement sur la résistance aux maladies infectieuses en raison de ses effets sur le microbiote intestinal et le système immunitaire. Cela a des implications importantes pour la santé humaine, en particulier pendant la grossesse, chez les personnes âgées et chez les personnes immunodéprimées », a déclaré le Dr Cormac Gahan, responsable de l'étude.

Référence. Las Heras V, Clooney AG, Ryan FJ, Cabrera-Rubio R, Casey P, Hueston CM, Pinheiro J, Rudkin JK, Melgar S, Cotter PD, Hill C, and Gahan CGM. 2019. Short-term consumption of a high fat diet increases host susceptibility to Listeria monocytogenes infection. Microbiome 2019 7:7 https://doi.org/10.1186/s40168-019-0621-x

mardi 22 janvier 2019

La Commission européenne dévoile ses priorités en matière d'audits en santé et sécurité des aliments

La DG Santé et Sécurité alimentaire de la Commission européenne vient de publier le « Programme d'audits et d'analyses pour 2019 ».

Dans son programme d'audits et d'analyses sanitaires et alimentaires pour 2019, la Commission européenne prévoit de mener jusqu'à 211 audits et autres visites sur place dans les États membres de l'UE et dans des pays tiers.

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34% des audits et missions d'enquête portent sur la sécurité des aliments, 14% sur la santé et le bien-être des animaux et 9% sur la santé des végétaux. 6% des audits seront chacun réalisés dans les domaines de la qualité des aliments et de la sécurité des aliments pour animaux, tandis que 4% des audits portent chacun sur les contrôles à l'importation et le suivi. 23% des audits et des visites sur place sont prévus dans le domaine de la santé, portant sur les dispositifs médicaux, la résistance aux antimicrobiens et les principes actifs pharmaceutiques.

La Commission prévoit également de réaliser un certain nombre d'analyses documentaires pour étayer ses activités d'audit, ainsi que pour un large éventail d'activités de suivi, de mise en réseau et de formation.

L'objectif de ces mesures est de garantir que la législation de l'UE sur la sécurité sanitaire et la qualité des aliments, la santé et le bien-être des animaux, la santé des végétaux et certains domaines de la santé humaine soit correctement mise en œuvre et appliquée.

Les résultats des audits effectués par la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire, et en particulier par sa direction « Audits et analyses de la santé et des aliments », seront mis à la disposition du public. Les conclusions sur le terrain seront également résumées dans des rapports récapitulatifs qui serviront de base aux discussions avec les États Membres sur les défis communs identifiés et les meilleures pratiques à partager.

Grâce à ces travaux, la Commission peut :

continuer à surveiller de près le fonctionnement des systèmes de contrôle et
établir si la législation dans les domaines susmentionnés reste efficace et adaptée pour minimiser les risques pour la sécurité des aliments, la santé publique, la santé et le bien-être des animaux et la santé des végétaux.

En conséquence, les citoyens et les entreprises de l'UE peuvent continuer à bénéficier de niveaux de sécurité uniformes et élevés.

Un document de 60 pages, non encore en Français, est proposé, Health and Food Audits and Analysis Programme 2019.

Nombre d'audits et autres visites sur place en 2019, par domaine d'activité.
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En 2017, la Commission a effectué 199 audits et missions d'enquête sur la sécurité et la qualité des aliments, la santé et le bien-être des animaux et la protection des végétaux, contre 208 audits, missions d'enquête et visites d'étude en 2016. Un total de 77 (39%) des audits ont porté sur la sécurité des aliments en 2017.


La France va avoir neuf audits dont un audit de suivi(voir page 52 du programme 2019).

Un programme de maîtrise de Salmonella comprend des objectifs ambitieux :
- Réduire encore le nombre d'épidémies d'origine alimentaire dans l'UE en améliorant l'efficacité des programmes de maîtrise des volailles vivantes.
- Obtenir des informations, sur place, afin de soutenir une évaluation bien informée des demandes de cofinancement des États Membres. Des audits sont prévus en Grèce et en Espagne.

En 2019, une attention particulière sera accordée aux pays ayant une production ou des importations importantes de viande de cheval et à ceux présentant un nombre élevé de foyers de salmonelles. Deux audits suivront sur le thon et les épidémies d'origine alimentaire.

La Belgique, l'Irlande, la Pologne et la Roumanie font partie des travaux sur la viande de cheval, la France pour les produits issus des mammifères et de la volaille, la Pologne et la République Tchèque pour les produits de volaille, le thon en Italie et en Espagne seront examinés, ainsi que les produits de la pêche à Chypre, Danemark et Malte.

La Belgique et l’Espagne feront l’objet d’audits sur les aliments prêts à consommer et un rapport de synthèse sera publié afin de soutenir la politique de la Commission visant à réduire les foyers d’origine alimentaire causés par cette catégorie. Une mission pilote d'enquête a été organisée à la fin de 2017 et une courte série d'audits a eu lieu en 2018.

Des audits des contrôles officiels des risques microbiologiques liés aux aliments d'origine non animale, tels que les fruits et légumes frais mangés crus, et les baies molles, y compris les produits surgelés et les graines pour la germination, sont prévus aux États-Unis, en Égypte, Serbie ainsi que la Hongrien la Lituanie et la Pologne.

Le système d'alerte rapide des denrées alimentaires et les pays de l'UE, les consommateurs sont encore informés façon puzzle !

Je vous avais fin décembre relaté des faits similaires dans cet article, Rappel d'un produit alimentaire éparpillé façon puzzle au sein de l’UE !, et bien voici que ça recommence … jugez plutôt ...

Le produit suivant, jus de citron concentré, a été distribué dans 38 pays, dont la France, et pourtant, seuls quelques uns ont publié des avis de rappel … pour cause de présence de sulfites non déclarés sur l'étiquetage …

A ma connaissance, la France n'a pas encore publié d'avis de rappel à ce jour.

Reprenons l'Allemagne notifie au RASFF de l'UE le 27 décembre 2018 une alerte pour la présence de sulfites (91 mg/l) dans du jus de citron concentré d'Italie via l'Autriche, référence 2018.2888.

Curieusement, le premier pays qui a publié un avis de rappel est l'Irlande le 4 janvier 2019 !

Puis, vient Le Luxembourg le 7 janvier 2019, Malte le 8 janvier 2019 et l'Allemagne, qui avait été à l'origine de la notification, ne publie un avis de rappel que le 11 janvier 2019, sans doute un retard dû aux fêtes de fin d'année.

La Belgique a publié via l'AFSCA un avis de rappel le 21 janvier 2019.

Chaque pays relaie le rappel façon puzzle, c'est donc cela l'UE ?

Le site privé Oulah! a relayé en France le 21 janvier 2019 l'avis de rappel de l'AFSCA :

Piacelli Citrilemon – 200 ml
jus de citron concentré
Numéro de lot : 0081821
Date de péremption (ou DDM – date de durabilité Minimale) : entre le 14/07/2020 et le 17/12/2020
Emballage : bouteille en plastique jaune avec bouchon vert
Contenu: 200 ml

Piacelli Citrilemon – 1l
jus de citron concentré
Numéro de lot : 0083324 et 0084056
Date de péremption (ou DDM – date de durabilité Minimale) : entre le 14/07/2020 et le 17/12/2020
Emballage : bouteille en plastique jaune avec bouchon vert
Contenu: 1l

Piacelli Citrigreen – 200 ml
jus de citron concentré
Numéro de lot : 0082981
Date de péremption (ou DDM – date de durabilité Minimale) : entre le 14/07/2020 et le 17/12/2020
Emballage : bouteille en plastique vert avec bouchon vert
Contenu: 200 ml

Piacelli Citrigreen – 1l
jus de citron concentré
Numéro de lot : 0092540
Date de péremption (ou DDM – date de durabilité Minimale) : entre le 14/07/2020 et le 17/12/2020
Emballage : bouteille en plastique vert avec bouchon vert
Contenu: 1l

Pourquoi une démarche de rappel en ordre dispersé et si en retard ? Les leçons du passé n'ont-elles pas assez été prises en considération ?

Décidément au sein de l'UE, au-delà des discours de façade, plus que jamais, c'est du chacun pour soi, et la France est aux abonnés absents ...

lundi 21 janvier 2019

Perdu Guide de Bonnes Pratiques d’Hygiène en restauration rapide. Merci de le rapporter à son propriétaire !


Régulièrement, je vous entretiens de cette belle histoire d'amour entre la restauration rapide (en l'occurrence le Syndicat national de l'Alimentation et de la Restauration Rapide ou SBARR) et l'hyggiène des aliments, voir les articles suivant :

En cette nouvelle année 2019, il nous faut tous formuler des vœux afin de clore ce chapitre passionné de la vie du Snarr ...
Que sait-on au juste ?

Dans ce document du ministère de l'agriculture, Liste des guides français en cours de validation (avril 2016), on apprend que le guide est entre les mains du bureau C2 de la DGCCRF, étape 5, finalisation du guide.
En suivant l’actualité du Snarr, on en a la confirmation avec ce communiqué du 11 juillet 2017 :
La restauration rapide toujours dans l’attente de la validation de son Guide de Bonnes Pratiques d’Hygiène.  
Nous avons rédigé, grâce aux experts de la commission Sûreté alimentaire du Snarr, un Guide de bonnes pratiques d’hygiène en restauration rapide, il y a de ça… 15 ans. 
Le document, après plusieurs allers-retours entre le Snarr et les services de l’administration en charge de le valider (la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes – DGCCRF), est actuellement sur le bureau de la DGCCRF pour une ultime relecture… avec une reconnaissance attendue pour fin 2017. 
Mais depuis, plus rien ... d'où mon appel !
Je ne sais s'il y a une récompense, mais si vous trouvez ou retrouvez ce guide, quel que soit son état, merci de contacter le Snarr au plus vite … c'est une urgence …

La saga du horsegate reprend du service. Ouverture d'un procès à Paris


J'apprends que « … quatre personnes sont jugées à partir de lundi 21 janvier au tribunal de Paris. », selon France TV Info, avec ce titre :
Ouverture du procès Spanghero : après le cheval dans les lasagnes, peut-on faire confiance aux plats cuisinés ?

Poser le problème comme cela est déjà y répondre, Ah la déontologie des journalistes !

Pour en savoir plus sur ce que j'ai appelé la Saga du horsegate, vous pourrez lire de très nombreux articles documentés tant au niveau national qu'international, ici.


Rétablir la confiance du public signifie un retour à assumer la responsabilité de la protection du public, par l'inspection, l’application de la loi et le contrôle minutieux. Les consommateurs se tournent vers les Etats et attendent qu’ils jouent un rôle proactif pour assurer la sécurité des aliments et la protection du public.
Il n'y a pas de substitut à un examen officiel et à l'application de la loi. Le scandale de la viande de cheval a montré que l'approbation par des organismes privés de certification soutenus par les distributeurs et les producteurs n'ajoutent rien à la protection des consommateurs. Ce n'est pas une surprise. Les organismes d'accréditation sont devenus, en effet, des fournisseurs approuvant leurs clients dans le secteur de la viande ; c’est une ruse marketing qui cherche à consolider la confiance de consommateurs égarés.

Reprenons ce qu'en disent nos médias friands du procès qui s'ouvre …

Pour RTL, « Viande de cheval : début du procès Spanghero ».
Deux anciens dirigeants de la société Spanghero, accusés d'avoir vendu de la viande de cheval en la faisant passer pour du bœuf, sont jugés à partir de ce lundi 21 janvier par le tribunal correctionnel de Paris.

Pour L'Obs, « Le procès Spanghero s'ouvre ce lundi, 6 ans après le scandale de la viande de cheval »
4,5 millions de plats cuisinés à partir de viande frauduleuse ont été écoulés en Europe, particulièrement en France. La France, pays le plus touché par la fraude.

Libération, « Spanghero : le procès de la viande sabotée ».
Industriels et intermédiaires doivent répondre à partir de ce lundi de tromperie au procès des plats à base de cheval étiqueté comme du bœuf. Retour sur une onde de choc mondiale.

Europe 1, « Ouverture du procès Spanghero : « C'est une horreur ce qu'ils ont fait » »
Près de sept ans après le scandale des plats préparés à la viande de cheval, deux anciens cadres de la société Spanghero comparaissent lundi au banc des accusés.

Sud-Ouest, « Ouverture du procès Spanghero : le scandale des lasagnes à la viande de cheval ».
Six ans après le scandale de la viande de cheval vendue comme du bœuf, le procès de deux ex-dirigeants de l’entreprise Spanghero s’ouvre ce lundi à Paris. Retour sur les faits.

La Dépêche, « Affaire Spanghero : le procès du scandale des lasagnes à la viande de cheval s'ouvre aujourd'hui. »
Le procès de « l'affaire Spanghero » s'ouvre aujourd'hui au tribunal correctionnel de Paris. Quatre anciens cadres de l'entreprise chaurienne sont poursuivis pour « escroquerie en bande organisée et tromperie » pour avoir utilisé 750 tonnes de viande de cheval dans des lasagnes à la place de viande de bœuf.
"
L'Express, « Spanghero: le procès du scandale alimentaire s'ouvre à Paris »
En 2013, de la viande de cheval était découverte dans des plats préparés. Un scandale aux nombreuses conséquences.
A suivre ...

Mettre les pieds dans le plat ou manger avec ses pieds, une édition chez Subway !


Une salariée de Subway n'a pas été prise la main dans le sac, mais si je puis dire, les pieds dans le plat à moins que cela ne soit manger avec ses pieds … jugez plutôt …

Dans la série tout le monde a un appareil de photo, voici donc cette histoire … chez Subway !

Une photo d'un employé de Subway qui se repose les pieds nus sur un comptoir de préparation d'aliments rend inquiet le service de santé et la chaîne de restaurants.

Tara Renee a pris une photo d'une travailleuse dans un restaurant du Michigan, parlant au téléphone, tandis que ses pieds découverts étaient calés sur un comptoir où sont entreposés des ingrédients.

« C’est au niveau du Subway de State Street, près de l’Université du Michigan!C'est assez dégoûtant ! Je suis sûr que le département de la santé aurait un problème avec cela. Bon appétit », a écrit Renee sur Facebook.

Des sources ont déclaré à la chaîne nouvelles locales, WXYZ, que l’employée était la femme du propriétaire, bien que Yahoo Lifestyle n’ait pas pu le confirmer.

« Elle a nié avoir déjà fait cela il y a trois jours à peine, et il n'y a toujours pas eu d'admission de responsabilité, ni d'excuses personnelles aux clients », selon WXYZ.

Kip Klopfenstein, agent du développement commercial chez Subway, a déclaré à Yahoo Lifestyle : « Le comportement sur cette photo est incompatible avec les normes élevées que Subway exige de ses restaurants. La sécurité des aliments et la propreté des restaurants sont des priorités absolues. Nous enquêtons et prendrons les mesures appropriées. »

Lundi, Renee a envoyé la photo au département de la santé du comté de Washtenaw, l’agence qui supervise les plaintes des clients et effectue des inspections des restaurants dans la zone de ce Subway.

L'image est une représentation visuelle forte d'un problème de sécurité des aliments, a dit Kristen Schweighoefer, directrice de la santé environnementale.

« Nous avons expliqué à Subway pourquoi des pieds nus sur un comptoir n'étaient pas hygiéniques », explique Schweighoefer à Yahoo Lifestyle. « D'après ce que j'ai compris, l'employé était fatiguée et c'était une erreur de jugement.»